Le
Madame Xanadu était un magnifique club de nuit, très côté, et qui bénéficiait d’exemptions administratives l’autorisant à rester ouvert la nuit. En effet, au Japon, les
night clubs étaient censés fermer la nuit, selon une ancienne loi qui datait de peu après la Seconde Guerre Mondiale. Mais, à l’instar de bien d’autres établissements, le
Xanadu disposait d’une forte tolérance des autorités locales, tolérance d’autant plus forte que, parmi les clients les plus huppés de cet élégant club moderne, on trouvait des conseillers municipaux, plusieurs commissaires, des juges, des Procureurs, et autant de personnes dont le rôle était d’assurer le respect de la loi.
Très beau, le
Madame Xanadu se trouvait dans un ancien manoir situé au cœur de la ville, un manoir qui avait été rénové pour accueillir. Jadis, le manoir avait été une
ochaya, un terme désignant les salons de thés. Ces établissements très particuliers avaient ouvert au Japon au début du 18
ème siècle, et avaient pour tâche d’offrir aux clients la compagnie de charmantes dames, qui leur offraient un plaisir intellectuel et érotique, mais jamais sexuel, les
geishas. De fait, et toujours historiquement, les touts premiers
geishas avaient aussi été de sexe masculin, remplissant le rôle de bouffons, de conteurs, de chanteurs, de musiciens… La profession avait peu à peu évolué.
Aujourd’hui, de l’
ochaya, il ne restait plus grand-chose. Le rez-de-chaussée du
Madame Xanadu était un club de strip-tease moderne n’ayant rien à envier aux clubs occidentaux. Un club de plaisir plus secret se trouvait dans son souterrain, et, aux étages, on trouvait des chambres pour des plaisirs plus intenses. Le club était bien évidemment géré par les Yakuzas, plus particulièrement par le clan des Guramu, l’un des clans les plus influents de la ville. Madame Xanadu, qui était le nom de la femme gérant le club, était ainsi un membre de ce puissant clan.
Tout le monde était le bienvenu ici, et, ce soir, Pepper s’apprêtait à faire son numéro. Elle était douée, car, comme bien des filles du
Xanadu, elle agissait uniquement par plaisir et par passion. Elle, elle ne venait pas par nécessité de se faire quelques deniers, mais bien parce qu’elle adorait danser, exciter ses clients, être la proie de multiples tentations, et y voir là l’occasion de passer la soirée et une grosse partie de la nuit en compagnie de plusieurs hommes, ou de femmes magnifiques. Sur ce point, Pepper était très demandée, car elle faisait partie de ces femmes qui s’autorisaient pratiquement tout. À elle, on ne refusait rien, et il était d’ailleurs très rare qu’elle refuse d’exécuter des prestations. C’était bien pour ça que Madame Xanadu l’aimait bien, après tout.
*
Allez… Ce soir, je leur mets le feu !*
Surveillante le jour, prostituée la nuit, Pepper s’extirpa de la loge, quittant les autres filles. C’était son heure ! Elle portait fièrement sa tenue de
cow girl aux tonalités roses et violettes. C’est comme ça qu’on la connaissait, et elle ne comptait guère changer de look. Portant donc un soutien-gorge et une minijupe rose, avec de belles bottes de cow boy à talons, et, bien évidemment, de longs gants brillants, elle traversa le couloir menant à la scène. Une fille en sortit, portant une belle tenue de
bunny girl. Elles s’embrassèrent brièvement en se croisant.
«
Comment est le public ce soir ? s’enquit Pepper.
-
Achève-les, ma belle ! »
Une main alla gifler ses fesses, et Pepper esquissa un léger sourire. Elle lui souffla un baiser avec sa main, puis se rendit ensuite sur la scène. Les projecteurs l’aveuglèrent pendant quelques secondes, et il y eut de multiples sifflements, puis la femme sourit, et s’avança vers la barre métallique transversale située sur la scène. Pepper sourit de plaisir en adoptant un déhanché sexy, et, rapidement, son morceau préféré s’enclencha, pendant qu’elle agrippait la barre métallique, et commençait à pivoter dessus.
"
I Wanna Be A Cow Boy", de Boys Don’t Cry. Un morceau culte du rock américain, et qui avait tout à fait vocation à s’appliquer ici.
Elle se mit à danser, en tournoyant autour de la barre, multipliant les gestes, léchant volontiers la barre, bombant ses belles fesses, ou sautant sur la barre, enroulant ses jambes dessus, avant de se laisser tomber en baissant sa tête, glissant ainsi lentement dessus. Un magnifique spectacle, où Pepper mettait volontiers ses formes en valeur, adoptant des poses toutes plus suggestives les unes que les autres, pendant 4 bonnes minutes.
Effet garanti !