Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Enseignement ancestral [Jeff Alvory]

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Asuka Kahori

Humain(e)

Enseignement ancestral [Jeff Alvory]

lundi 03 avril 2017, 00:07:56

Les Long-Nez, ainsi qu’on qualifiait si sympathiquement (ironie) les Occidentaux, avaient toujours eu pour habitude de dédaigner les cultures étrangères. C’était normale, et je serais de mauvaise foi en affirmant que nous n’en faisions pas autant. Lévi-Strauss en avait parlé. L’ethnocentrisme, je crois. Une théorie selon laquelle l’Autre est toujours, non seulement différent, mais aussi moins bien que vous. Je ne savais pas jusqu’à quel point tout ça était vrai, n’étant pas anthropologue. Ce que je savais, en revanche, c’est que, quand on évoquait l’art séculaire du kinbaku, les Occidentaux se contentaient de hausser les épaules, en y voyant un simple plaisir sexuel.

Le sexe, il y en avait forcément dans le kinbaku, mais ça n’avait rien à voir avec du simple bondage. Enfin, si... Mais pas que ! Disons que c’était une forme de bondage considérablement amélioré, permettant de faire des trucs incroyables. Ce n’était pas pornographique, mais davantage érotique et sensuel. De fait, il n’y avait même pas forcément de sexe, car on pouvait dissimuler les parties sensibles du corps humain à travers les cordes, et certains ne pratiquaient le kinbaku que comme un massage, un peu comme quand on allait voir un kiné’ pour détendre vos muscles.

Dans ce domaine, j’étais particulièrement assidue. Là, par exemple, alors que j’étais censée réviser mes mathématiques à la bibliothèque de Mishima, j’avais eu la chance de trouver un ouvrage traitant du kinbaku. Seikusu disposait d’un dojo sur le kinbaku ! Dingue, non ? J’avais genre totalement halluciné en voyant ça, et je comptais bien m’y inscrire. J’étais la fille d’un grand-maître en la matière, mais il fallait toujours se perfectionner, parce que le kinbaku était un art difficile, et dangereux.

Le Tori (terme désignant la personne qui agissait, et mettait les cordes) se devait d’être bon. Autrement, l’Uke pouvait avoir des problèmes médicaux. Vomissements, syncopes, ou, dans les pires des cas, lésions des nerfs. Par exemple, il était rigoureusement interdit d’attacher une personne avec un seul bras. Le kinbaku, c’était un art de l’harmonie, de la patience, de la maîtrise de soi... Alors, somme toute, c’était vraiment typique du Japon. Les expériences pouvaient durer des heures, que ce soit pour attacher l’Uke, ou pour lui laisser apprécier ce qu’il vivait. Chaque Uke participait à ça pour des raisons différentes. Certains voulaient juste assouvir un fantasme sexuel, d’autres y voyaient une forme d’épanouissement spirituel permettant d’atteindre le Do. Moi ? Eh bien... C’était clairement l’option sexuelle !

J’étais douée, hein ! De ça, il ne fallait pas douter. Ici, à Mishima, j’avais déjà pu me faire quelques clients. J’avais mémorisé tous les enseignements de mon père, notamment sur l’importance fondamentale de vérifier le bon état des cordes. Tout ça, c’était donc très compliqué, et ça nécessitait vraiment de nombreuses années de formation. Il était donc toujours utile de se mettre à jour sur ses connaissances, de se rafraîchir la mémoire.

En fait, j’observais surtout la partie du livre sur les figures. J’étais plongée dedans, caressant du doigt les cordes, connaissant ces formes par cœur.

À cet instant, je ne pouvais pas savoir que ma tranquille séance de détente à la bibliothèque allait me réserver de solides surprises...
DC d’Alice Korvander.

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Jeff Alvory

Humain(e)

Enseignement ancestral [Jeff Alvory]

Réponse 1 vendredi 21 avril 2017, 11:49:33

La vie est un jeu avec lequel il ne fallait pas plaisanter, ou pas de trop ! C'est bien un conseil qu'avait toujours retenu Jeff et, bien que ces jeux à lui puissent être bizarres pour la majorité de la communauté, il s'en amusait beaucoup et la plaisanterie était bien loin de cela. Comme tout jeu, il en avait développé une addiction qui le suivrait sans doute toute sa vie. Tout avait des risques, mais ce qu'il avait vécu et vivrait encore lui montrait que ça en valait le coup.

Chaque jour était différent, tout comme l'était chaque victime. Enfin, est-ce vraiment rendre victime que de tuer une femme s'approchant de trop près du jeu de l'amour ? Pour lui non, il offrait une libération certaine, bien qu'on ne le comprenne pas. Finalement, lui se comprenait et tout ceci avait une importance primordiale ! Tout le monde pouvait jouer, à condition de lui plaire un minimum. Il n'est pas bien difficile notre petit accroc, enfin, faut dire qu'ici, il croisait rarement des moches aussi, à croire que toutes les beautés avaient décidées de naître à Seikusu. Il en croisait plein, tout le temps, de tout types et même de toutes origines. Il y avait de quoi faire, surtout que chacune à un esprit et des fantasmes différents. Lui son but était de contenter au maximum la personne qu'il avait en face de lui et ce, directement dès la première rencontre. Parfois, cela ne se montrait pas si simple et comme tout le monde, il connaît les râteaux. On ne peut pas plaire à tout le monde comme on dit !

Cela faisait plusieurs jours qu'il n'avait pas vraiment eu l'occasion de jouer. Parfois, l'envie n'y était pas et c'est souvent pendant ces moments-là qu'il avait le plus d'opportunités. Fameux cercles vicieux venant tout droit de son esprit finalement. C'est clairement psychologique ce genre de choses et on finit par en croire n'importe quoi. En tout cas, il comptait bien rattraper cela et ce rendait, comme la routine le voulait, à la bibliothèque pour bosser. Ce n'était pas bien difficile comme boulot, conseiller les gens, ranger des bouquins, faire une liste pour en commander des nouveaux, ... Au final, cela lui donnait pas mal de temps libre où il pouvait s'adonner à ses jeux, rencontrant pour la plupart du temps des lycéennes. Le soucis avec ce genre de gamines, c'est que beaucoup n'arrivent pas à résister à l'amour après plusieurs heures passées avec lui... En même temps, le bibliothécaire sexy de l'école, pas mal de filles en parlaient. C'était plutôt flatteur pour lui même si les nunuches collantes ne l'intéressaient pas vraiment, c'est bien pour cela qu'il avait été plus loin qu'avec peu d'étudiantes. Il aimait bien jouer, mais en gardant ce jeu de séduction, cette attirance se faisant petit à petit voir assez rapidement. Les femmes se laissant faire, ce n'étaient pas amusant, il aimait avoir un minimum de répondant.

Pourtant, ce jour-ci il en avait vu une qui semblait pas mal. En même temps, le physique occidental la distinguait des autres et puis, on ne pouvait passé à côté de ce canon. Elle était belle, avait des courbes généreuses. Elle était loin d'avoir le physique banal de certaines lycéennes. Comme on dit, on juge le livre par sa couverture et le mieux qu'il fallait faire était de se lever de sa chaise, de s'approcher de cette jeune femme et de regarder ce qu'elle lisait de manière discrète. Bien souvent, on pouvait avoir des surprises et là... Il n'avait pas eu de mal à remarquer les différentes images et ses doigts passant dessus. Bien sûr, Jeff n'était pas un expert en la matière mais après un coup d’œil, avait directement reconnu le type de bouquin. Le kinbaku alors... C'était plutôt excitant si l'on prenait en compte que cette jeune femme en faisait la pratique en gardant un côté sexuel à la chose... Dans tous les cas, il fallait être un minimum ouvert pour pratiquer ou être intéressé par ce genre de pratiques. Il la laissait regarder, voyant clairement que ses doigts défilaient surtout sur les cordes. Il aurait bien voulu savoir à quoi elle pensait à ce moment précis, sans doute des choses bien salaces, enfin, c'est ce que lui pensait en tout cas.

« Bonjour, je peux vous aider ? »

Il aimait bien garder le vouvoiement, même avec les lycéennes. En majorité, elles aimaient bien cela, comme-ci cela leur donnaient un peu plus de reconnaissance. Après, tout dépend des gens finalement. Lui, par exemple, préférait largement le tutoiement, mais il connaissait la politesse et ne cessait de la partager. Ici, il aurait quasiment pu faire une approche en parlant clairement de cet acte se montrant sur le bouquin, mais non, jouons un peu. Il laissait traîner un regard sur le livre lorsqu'elle le regardait, lui faisant bien comprendre qu’il avait vu le bouquin. Puis, faisant semblant de rien, il revenait poser son regard sur le sien en laissant un beau sourire se dessiner sur son visage. La suite dépendrait de sa réponse, ses gestes. Il ne demandait qu'à voir et il en apprendrait un peu plus sur cette demoiselle qu'il comptait bien découvrir en profondeur. 

Asuka Kahori

Humain(e)

Re : Enseignement ancestral [Jeff Alvory]

Réponse 2 lundi 24 avril 2017, 00:12:37

Je lisais tranquillement, en espérant surtout que personne ne vienne me casser les noix. C’est pas que j’étais asociale, mais, voilà, quand je lisais, j’aimais bien qu’on me fiche la paix. Certes, on disait que les femmes étaient capables de faire plusieurs choses en même temps, mais moi, j’avais plutôt tendance à me concentrer sur un truc, et à oublier tout le reste… Surtout quand le truc en question, c’était du kinbaku. On aurait pu croire que je me rinçais juste l’œil en regardant des corps posés dans des positions improbables, mais il n’y avait pas que ça. Oh, si, bien sûr, ça m’excitait, mais je regardais aussi ces images avec l’œil d’une professionnelle, cherchant à en deviner l’architecture, le fonctionnement, les faiblesses. Tout ça, ce n’était pas que pour le plaisir des yeux. Mon ambition, mon projet de carrière, c’était de me spécialiser dans le kinbaku. Plutôt cocasse, non ? Pensez à tous ces jeunes bambins qui veulent être pompiers, policiers, juristes, juges, avocats, maires, docteurs, chirurgiens, infirmiers, ou que sais-je encore. Et moi ? Maîtresse en kinbaku ! Je trouvais que ça sonnait plutôt classe.

Me voilà donc là, assise dans la bibliothèque, sans rien demander à personne, à consulter mes pages, quand des bruits de pas m’arrachèrent à mes réflexions. Un homme assez âgé (en tout cas, qui n’avait pas l’âge d’être un lycéen) se tenait devant moi, avec une barbe bien fournie, et un physique d’Occidental. Un surveillant ? Qui était ce type ? Il se mit à me parler, comme si j’étais venue lui demander un service, et je le regardais en clignant des yeux, sans prendre conscience du fait qu’il avait vu ce que je regardais, ce que je tenais à éviter. En soi, ce n’était pas que ma passion me faisait honte, mais je savais combien le kinbaku était lié au sexe, encore plus de la part des gaijins, qui l’assimilaient sans hésitation à du sadomasochisme et à du bondage… Ce qui n’était pas faux, mais réducteur.

Enfin… Tout ça pour dire que j’étais donc face à ce gus’, que je n’avais jamais vu de ma vie, et que j’ignorais totalement ce qu’il me voulait. Néanmoins, j’avais appris à être polie. Qui sait… Peut-être était-ce un client ? J’en aurais été la première surprise, car je ne ciblais, pour l’heure, que mes proches camarades, mais tout était possible, à Seikusu. Un type avait pu tomber sur l’une de mes annonces publiées sur Internet, sur les photographies que je faisais (oui, oui, j’entretenais un blog !), et avoir envie de finir dans mes cordes. Et puis, il avait l’air d’avoir de l’argent, et, de toute manière, je ne voulais pas provoquer un esclandre en pleine bibliothèque !

« Euh… Bonjour… »

Ça m’interloquait, quand même. « Vous aider » ? Sauf que… Ben, je n’avais pas demandé d’aide, justement ! Alors… Ben, je savais pas quoi dire ! Je me pinçais les lèvres, et décidai de jouer la mystérieuse ! On verra bien ce que ça donnerait…

« Qu’est-ce qui vous fait dire que j’ai besoin d’aide, Monsieur… ? »

Je ne savais même pas le nom de ce type, après tout !
DC d’Alice Korvander.

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