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La Dette PV: NAAR

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Eris Langnar

Humain(e)

La Dette PV: NAAR

vendredi 03 mars 2017, 04:57:23


-Mademoiselle Eris Langnar, de la Maison Langnar, du Sultanat des Sables Blanc, Succube du Désert et la Vipère du Désert !   

De lourdes portes en bois ouvragés sertis de gonds de fer s'ouvrirent pour laisser passer une jeune femme magnifique. Ses cheveux étaient d'un noir de jais profond, sertis de minces filets d'or et de joyaux, dont un sur son front. Ils descendaient jusqu'au milieu de son dos, voletant tandis qu'elle marchait, l'air haute et fiere. Sentant le regard de jeunes femmes qui l'enviait, le sourire d'Eris ne fit que s'agrandir un peu plus sur son si beau visage aux traits fins. Un honorable serviteur s'approcha d'Eris et s'inclina en tenant sur la paume de sa main un plateau d'argent duquel se trouvait dessus un verre en cristal rempli d'alcool a ras bord. Gracieusement, elle le prit entre ses doigts et le remercia d'un sourire avant de continuer sa route, montant des escaliers.

Son arrivée avait été remarquée des jours auparavant quand la lettre de l'invitation avait marqué quels invités et invités se présenteraient surement. En tête de la lettre, un nom puissant : Eris Langnar. Nul n'ignorait la puissance immense de sa maison, ni de ses richesses et de ce qu'elle était capable de faire. S'attirer ses faveurs était s'attirer d'excellentes grâces. Et Eris était heureusement friande d'attention. Un pas sur le hall qui menait vers la piste de danse, et déjà des princes, des comtes et plus encore venait vers elle pour leur faire sa présentation. Certains étaient beaux, laids ou normaux. Mais elle posa son regard ailleurs, sur un jeune homme se cachant derrière l'un de ses maîtres.

-Pardonnez-moi... Mais j'ai déja un cavalier.

Elle sourit et prit le bras de l'écuyer, un jeune brun maigrelet qu'elle entraîna avec lui, bras dessus bras dessous. Son visage avait pris une teinte cerise, incapable visiblement de parler tandis qu'elle le menait sur la piste de danse, au marbre d'une blancheur immaculée, et le plafond en voûte bien décoré avec de belles peintures représentant des images magnifiques. Elle imposa sa présence sur la piste de danse et malgré cela, les autres continuaient de danser gracieusement, ininterrompue dans leur valse. Elle montra à l'écuyer comment faire et la danse commença.

Le monde semblait se figer pour ceux qui ne se trouvaient pas sur la piste de danse. La gracieuseté des danseurs accompagnés de la douce mélodie. Eris ne savait combien de temps avait passer, mais elle savait que c'était, comme plusieurs fois, un moment magique. L'écuyer était absorbé par le regard de la Succube du Désert, visiblement tenté de l'embrasser, mais un brin de son esprit le retenait, se disant qu'il ne risquerait guère un incident diplomatique.
 
La magie cessa de fonctionner quand ce fut la fin de la valse et qu'Eris se détacha de l'écuyer, le visage toujours rouge et abasourdis, tandis que la jeune femme s'éloignait, disparaissant a travers la foule avec un sourire. Elle sentait déjà venir les regards noirs sur l'écuyer, mais sachant que s'en prendre à lui serait comme insulter Eris, il n'aurait surement que des corvées supplémentaires. S'éloignant de la foule un moment pour avoir l'esprit apaisée, elle se rendit aux jardins.
 
De belles fleurs, un décor impressionnant et une vue imprenable sur une vallée auquel était creusée une longue rivière du nom de la Lance d'Argent, en raison de sa couleur, même en plein jour. Elle sentit la présence d'un chevalier s'approcher et sourit.

-Miss Langnar.

-Chevalier des Fleurs...

Le chevalier se mit à ses côtés, beaux et altiers, dans une belle tenue d'apparat cousu de rouge et d'argent, larges d'épaules et large bras, musclé comme jamais.
 
-Un verre ?

Eris sourit tandis qu'il lui tendit une coupe de cristal contenant un vin onéreux. Avec douceur, elle le prit et en but un peu.

-Délicieux, des Fleur. Où l'avez-vous trouver ? Ils n'en servent pas a ce que je sache.

-Oh, vous le savez, quand on est habitué au château et que les serviteurs vous doivent quelque services... Des dettes, en quelque sorte.
 
Il lui offrit un beau sourire qu'Eris lui rendit.

-Oui, en effet. Les dettes, infâmes sangsues qui nous poursuivent toute notre vie...

Elle ricana doucement et en but de nouveau. Elle se sentit toute chaude, comme si elle allait dormir.

-Oh seigneur, c'est fort.
 
-Oui, en effet. Surtout quand c'est de l'Apaiseur...

La mention du nom fit tendre les muscles d'Eris une seconde avant qu'ils ne se relâchent. Lâchant la coupe qui se brisa dans la chute, elle tomba au sol, paralysée. L'Apaiseur n'était ni un venin ni du poison, mais une drogue, qui engourdissait grandement l'esprit et le corps, au point où on se trouvait comme entre le monde du sommeil et du réveil. Mais l'effet secondaire indésirable était que cette drogue avait de grandes d'entraîner la mort...

-Voyez-vous Eris, votre père me devait une dette depuis longtemps. Un fief, voyez-vous, qui me revenait de droit de conquête sous sa bannière. J'ai mené ses hommes, j'ai saigné pour lui... Mais il ne m'avait jamais récompensé. Alors, je lui donnerais une leçon en anéantissant l'Espoir des Langnar. Vous. Alors, je vous souhaite... Une bonne nuit.

Sur un sourire froid, il la laissa là, sur un par terre de fleur blanc, agonisante. Lentement, la vue d'Eris s'assombrit... Elle souhaitait ne pas mourir, pas maintenant, pas encore !

Et soudainement, tout changea. Elle prit une grosse bouffée d'inspiration et se releva en position assise, paniquée, aspirant de l'air à grande bouffée. Tout avait changer. Mais quoi ?


-O-Ou suis-je... ? Marmonna-t-elle en aspirant de l'air, parlant plus à elle-même qu'a quelqu'un de précise.

Mais elle ne savait guère qu'une autre présence se trouvait prés d'elle...
« Modifié: mardi 30 mars 2021, 22:35:39 par Le Grand Jeu »

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 1 samedi 04 mars 2017, 17:05:12

« En sécurité, douce enfant. Du moins, pour l’instant. »

La voix qui résonna en réponse à la question de la demoiselle était douce et envoutante, mais aussi inquiétante et caverneuse, provoquant des frissons le long de votre échine. On aurait dit le souffle froid d’un vent nocturne aux caresses glacées.

Soudain la lumière fut. Des torches métalliques accrochées sur les murs s’allumèrent par magie d’une flamme orangée qui offrit une luminosité chaleureuse, chassant les ténèbres oppressantes de la pièce et la dévoilant en même temps. La salle carrée était vaste de cinq mètres d’envergure, son sol était dallé et ses murs recouverts d’anciennes tapisseries poussiéreuses aux bordures floues et sans couleurs comme les pétales d’une fleur qui se fane.

Au centre de la salle, juste en face d’Eris, se trouvait un bureau en bois de chêne verni et finement taillé. Sur un confortable siège de cuir était installé la source de la voix, le maître des lieux.

Grande stature, élégamment vêtu, une chevelure brune s’écoulant sur ses épaules en une cascade de bronze, un teint de peau basané, le personnage la fixait en affichant un visage où se mêlait cordialité et malice. Doigts croisés et sourire charmeur, il était le parfait portrait d’un jovial commerçant : un serpent au regard hypnotisant.

« Mais que faîtes-vous assise sur le sol dur et froid, ma douce ? Je vous en prie, installez-vous. »

Un claquement de doigts de sa part et voilà qu’une chaise sortie des ombres de la pièce glissa de sa propre volonté contre les dalles de pierre avant de s’arrêter en face du bureau. La chaise était aussi confortable et bien entretenue que le mobilier sur lequel se prélassait l’étrange personnage.

Ce dernier attendit patiemment que son invitée s’installe sur le siège avant qu’il n’entame à nouveau la conversation avec timbre de voix si particulier.

« Permettez-moi d’abord de me présenter. Nãar, personnification de l’Orgueil, seigneur du Purgatoire, Archi-démon, souverain et commerçant à mes heures libres. »

Plus que de l’arrogance, c’était aussi un moyen de se présenter et une subtile plaisanterie en rapport avec les pompeuses présentations des nobles lors de cérémonies ou festivités. Joignant l’index et le majeur de sa main droite, une carte de visite dorée apparut entre eux, et Nãar la tendit à la vipère du désert avec ce sourire indissociable. La carte contenait les titres cités précédemment par le démon, ainsi qu’un sceau cabalistique et fort compliqué. Derrière la carte se trouvait des indications sur comment faire appel à l’orgueilleux. Voilà qui était bien pratique !

« Avant que vous ne posiez des questions, je vais d’abord chasser votre confusion en vous donnant quelques éclaircissements. Tout d’abord, vous êtes vivante. Plus ou moins. Enfaîte, votre corps est toujours étalé près des fleurs du jardin, immobile. Vous êtes aux frontières de la mort mais heureusement pour vous votre appel de détresse ne s’est pas perdu dans une oreille indifférente. Nous sommes dans l’antichambre de votre inconscient, ou plutôt une chambre que j’ai créée pour l’occasion. Excusez le piètre décor mais je devais impérativement commencer par créer une connexion mentale avec vous avant que vous ne passiez de vie à trépas. »

L’arrogant diable se tut un instant pour la laisser digérer cette information, s’humectant les lèvres du bout de sa langue avant de reprendre la parole d’un ton condescendant.

« Vous avez demandé de l’aide, me voilà qui répond à votre appel. Nous sommes donc dans votre esprit où le temps s’écoule plus lentement que dans la réalité, à décider de votre destin. Alors dîtes-moi, est-ce vrai que vous désirez survivre à cette torpeur qui vous gagne petit à petit pour vous plonger dans le sommeil éternel ? »

Nãar sourit d’avantage, dévoilant une dentition parfaite à la blancheur étincelante. Ses prunelles d’un rouge mordoré pétillaient d’une lueur malsaine. L’homme était un fin calculateur qui semblait savourer à l’avance l’activation d’un piège infaillible qu’il aurait put élaborer comme une araignée qui tisserait soigneusement sa toile pour engluer ses malheureuses proies.

Abaissant son regard vers une petite boîte couverte de velours, il l’ouvrit d’un geste du doigt, laissant apparaître une collection de friandises aux couleurs alléchantes tels des centaines de petits bijoux. Il poussa la petite cassette vers son interlocutrice et ajouta simplement :

« Un bonbon ? »
O détestable orgueil ! Non il n’est point de vice
Plus funeste aux mortels, plus digne de supplice.
Voulant tout asservir à ses injustes droits,
De l’humanité même il étouffe la voix.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 2 samedi 04 mars 2017, 22:55:36

La vue encore trouble et l'esprit embrouillé, Eris put malgré tout au moins comprendre ce qu'une voix disait. Mais cependant, malgré les mots de celui, malgré le fait qu'elle le rassurait en lui disant qu'elle était en sécurité, Eris sentit ses muscles se tendre un court instant. Le doux ton que se voulait la voix contrastait avec sa profondeur, grave et discordante aux yeux d'Eris. Très vite, elle sentait qu'elle n'était ni dans le monde réel ni dans un quelconque autre plan. Pourtant, l'endroit lui semblait familier... Si familier... Ressentant encore les effets de la drogue, elle eut la vue aveuglée par la soudaine apparition de lumières fortes. Elle se couvrit donc le visage et quand elle jugea qu'elle pouvait regarder sans risque et que sa vue s'était améliorée, elle retira ses yeux.

Elle se trouvait dans un endroit étrange qu'elle n'avait jamais visité... Mais pourtant, c'était si familier. Des torches étaient accrochées au mur, illuminant l'endroit et lui procurant une douce chaleur. Elle se leva du sol dur et froid tandis que la voix l'invita à le rejoindre. Elle le fit donc prudemment et s'installa sur la chaise avant d'examiner la silhouette devant lui qui n'était clairement pas humaine. Ce qu'elle remarqua en premier étaient ses yeux hypnotisant, étrange. Grand, bien habillé avec de beaux cheveux qui s'écoulaient de sa tête comme une cascade soyeuse.

Tout en se présentant en tant que Naar, un démon qui était la personnification même de l'orgueil et seigneur du Purgatoire, l'étrange personnage lui donna une carte dorée qu'Eris prit dans ses mains et l'examina avec attention avant de reporter son regard vers le grand homme avec attention. Il lui révéla enfin pourquoi elle se sentait si familier en cet endroit en lui disant qu'elle se trouvait dans son inconscient. Elle fronça des sourcils, et pensives, réfléchit a ce qui la menait là... Puis se rappela soudainement du Chevalier des Fleurs. 

-Oh, l'encul-… Elle se reprit rapidement et soupira. Oui, j'aimerais bien vivre... C'est bien trop tot pour moi pour que je puisse mourir.
 
Puis elle refusa le bonbon d'un air gentil avec un petit sourire.

-Non merci, je n'ai pas tellement la bouche sucrée, plus comme avant, quand j'étais petite.

Silencieuse un moment, elle rejoignit ensuite ses mains.

-Comprenant que je me trouve dans une situation étrange, j'en déduis donc que si vous me posez cette question, vous etes capable de me sauver... Mais il y a un prix a tout, non ? La loi du marché, vous savez... Que voudriez-vous, en échange ? 

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 3 dimanche 05 mars 2017, 21:07:31

Nãar se contenta de sourire, s’emparant alors de l’une des friandises qu’il admira entre ses griffes à la lumière diffuse des torches, la contemplant d’un air rêveur avant de la catapulter gracieusement dans sa bouche. Le goût citronné fit danser ses papilles gustatives de délice, se laissant aller à une douce délectation en abaissant ses paupières. Puis il reportât son attention vers la jeune femme aux perles d’or.

Se penchant contre son bureau, il joignit à nouveau ses mains comme le ferait un bureaucrate sur le point de se lancer dans un long et terrible discours sur les chutes de la bourse et les horreurs de l’inflation … ou tout simplement lancer un début de négociation pour ce qu’on peut surnommer l’affaire du siècle.

« Très bonne déduction, Miss Langnar. Effectivement, j’ai le pouvoir de vous épargner une lente agonie et vous donner une chance de vous venger de ce chevalier pas si charmant. Et comme vous l’avez deviné, tout a un prix, même votre vie. »

Passant sa main dans les plis de son luxurieux manteau, il en retira alors un parchemin blanc et vierge qu’il posa sur le bureau.

« Parlons affaire, Miss Langnar. »

Un cadre d’arabesques et de ronces apparut sur le parchemin, suivit d’un tire stylisé écrit en langue étrangère, formée d’étranges runes au sens obscur.

« Je vous offre ceci : Votre vie, une purification totale de votre organisme de toute trace de drogue, et une garantie que Des Fleurs ou ses proches ne puissent plus jamais attenter à votre personne, ni à vos proches. Généreux, n’est-ce pas ? »

Tandis qu’il parlait, tout ce qu’il disait s’inscrivait sur le parchemin en lettres italiques. Heureusement pour Eris ces dernières étaient compréhensibles et claires, elle pouvait donc être assurée que tout était réglo.

L’homme regarda à sa gauche, et un cigare se matérialisa devant lui. Il s’empara de son péché gourmand favori, et d’un claquement des doigts il invoqua une flammèche sur son pouce, allumant avec le cigare qu’il porta à ses lèvres. Il inspira la délicieuse fumée avant de la souffler en un nuage qui prit la forme de nombreux crânes voletant en l’air avant de s’évanouir dans l’obscurité.

« Est-ce que l’offre vous va ? Ou préférez-vous que j’ajoute d’autres privilèges ? N’hésitez pas à mon faire part, car après tout le négoce est ce qui a de plus passionnant dans le commerce, vous ne trouvez pas ? »

Il n’allait imposer ses propres conditions qu’après avoir écouté l’affirmation d’Eris. Nãar était curieux de voir jusqu’où la femme pouvait se montrer confiante et cupide. Peut-être qu’elle désirerait d’avantage ? À moins qu’elle ne change drastiquement sa demande peut-être ? Voilà qui promettait d’être intéressant.

Nouvelle inspiration, nouvelle délectation puis souffle tout aussi particulier que le précédent. La fumée autour du démon lui donnait un air encore plus occulte et mystérieux, voile de soupçons et d’énigmes l’imbibant d’une aura d’incertitude et de doute. Ses griffes noires comme son cœur pianotaient lentement sur la surface du bureau dans un rythme symphonique que lui seul s’imaginait dans son esprit labyrinthique. Très patient, il avait tout le temps du monde devant lui et ne pressait nullement son interlocutrice, ce qui pouvait aussi être inquiétant.

Qui a dit que les banquiers étaient les plus terrifiants ?
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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 4 dimanche 05 mars 2017, 22:50:48

Plus la jeune femme le regardait, plus elle se sentait mal à l'aise, comme si son corps en entier était sondé par son regard étrange, par ses yeux si... Eris essaya de trouver le mot le plus adéquat pour décrire ses yeux pendant un moment... Dérangeant. Dérangeant était le mot, comme s'ils cachaient quelque chose derrière eux, une sombre malice, une idée sombre, quelque chose de tout bonnement insidieux et mauvais. En même temps, en étant la personnification de l'Orgueil même, un des septs péchés capitaux, Eris se disait qu'il devait avoir quelque chose en tête. Sa grand-mère et sa mère lui avaient toujours enseigné les choses à craindre de démons, même mineures, car ils possédaient des pouvoirs plus grands que même le plus talentueux des magiciens selon nombre de récits et de livres de démonologie.   

Il changea de position, se penchant un peu plus vers l'avant. Eris eut l'impression de voir son père, quand elle était encore qu'une enfant, tandis qu'il parlementait avec d'autres nobles venus s'enquérir de ses affaires. Naar le complimenta ensuite sur sa déduction et lui dit qu'effectivement, il pouvait bien arrêter sa mort et purifier son corps de la drogue qu'elle avait dans son corps. Les Langnar étaient naturellement immunisés contre de nombreux types de poisons et de venins et pour utiliser de la magie, ils n'avaient guère besoin de prononcer des paroles comme de nombreux autres magiciens le feraient. Cependant, en utilisant une drogue qui pourrait paralyser le corps et l'esprit, les choses pouvaient changer.   

Le Démon lui offrit ensuite ce marché suivant : purifier son corps de la drogue et la libérer de l'étreinte de la mort tout en lui assurant la sécurité que le chevalier Des Fleurs ou toute personne reliée à lui ne lui feront aucun mal, ni à ses proches. Eris sourit.

-Oui, c'est généreux, mais la générosité est comme ça : Je vous donne quelque chose pour moindre. Hors, ce genre de chose, de la part d'un être puissant comme vous, demande un prix. Un prix énorme.
 
Elle regarda ensuite le papier qui était apparu et dont l'affaire était écrite dessus, mot pour mot. Tout en l'examinant, elle écouta le Démon parler de nouveau. Elle allait dire quelque chose quand son inconscient l'avertit d'une nouvelle présence familière. D'un des murs sortit une trainée de fumée noire mystérieuse et inconnue du démon, dégageant pourtant une puissance inconsidérable, divine, voire même plus. Eris eut un petit sourire tandis que la fumée s'approchait d'elle et posa sa main dessus, comme si elle touchait quelque chose de solide. Des murmures d'une langue mystérieuse furent entendus dans le 'bureau' de Naar, une langue guère connue, meme pour nombre de dieux et de démons. Puis Eris tourna son regard vers Naar, délaissant le nuage noir de petite taille tout en continuant d'avoir la main posée dessus. Une conscience qu'elle connaissait personnellement.

-Oui, j'accepte le marché. Cela me convient, Naar. Je suis assez simple concernant les clauses du contrat. 

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 5 samedi 11 mars 2017, 16:48:56

Durant un instant, très court et presque imperceptible, le Péché Originel perdit son sourire. La vue de cette chose, cet intrus fuligineux qui flottait à proximité de sa «cliente » et lui murmurait des mots dans une langue que même lui, plus vieux que l’humanité, ne connaissait pas. Nãar était toujours irrité quand quelque chose d’inattendu interférait dans ses affaires si minutieusement organisées et élaborées. Il cacha sa furtive exaspération en tapotant du bout d’une griffe la surface de son bureau, regardant à moitié cette forme fumeuse. Ses sens étaient en alerte, et pour cause : cette présence dégageait une puissance phénoménale malgré son apparence insignifiante.

Un subtil frisson parcourut l’échine du narcissique en constatant que son pouvoir était tout à fait occulté par la présence divine qui s’était jointe à Eris. Était-ce un dieu ? Un être astral d’une énergie prodigieuse ? Un Grand Ancien ? Il l’ignorait, et cela le rendait furieux bien que son visage affichait toujours un masque impassible et détendu. Il inspira profondément, reprenant bien vite son calme intérieur et apaisant la tempête qui s’était déclenchée en son être.

Son esprit calculateur commençait déjà à chercher comment tirer profit de cet élément étranger. Ici c’est lui qui dictait la loi, il ne fallait surtout pas que la jeune femme se sente en position de force, même avec cet étrange allié. Oh non, il la tenait entre ses griffes et comptait bien gagner quelque chose d’alléchant. Un archi-démon ne quittait pas son siège pour n’importe qui, et jamais pour un simple bavardage. Elle l’avait peut-être oublié, mais elle était mourante, et c’est lui qui avait conçu cette antichambre dans les débris noircissant de sa conscience afin de la rencontrer et lui faire une offre qu’elle ne pouvait refuser.

Une piqure de rappel serait probablement nécessaire, tout compte fait.

Il tira alors une des étagères de son bureau et en sortit un petit sablier argenté dont le verre renfermait un sable d’un noir d’encre. Posant le sablier, il expliqua alors :

« Ceci est le temps qui vous reste avant que les effets de la drogue n’aient raison de votre corps. Vous comprendrez donc qu’il ne faut nullement perdre de temps. »

Diabolique moyen de mettre la pression, il est vrai. D’autant que le sable s’écoulait rapidement. Et plus il s’écoulait, plus la pièce dans laquelle ils étaient installés semblait … disparaître. Les ombres se faisaient plus longues, plus envahissantes, les murs se recouvraient de petites fissures et le sol perdait ses dalles dans le néant de l’inconscience. Le temps pressait et il le savait.

« Voici mes conditions : Vous allez m’offrir votre âme. Oh mais ne vous inquiétez pas, je ne parle pas du fait que vous me sacrifiez votre âme pour une éternité de damnation soyez sans crainte à ce sujet. Je veux dire que je vais lier votre âme à cette dette. Ainsi vous … m’appartiendrez en quelque sorte, ou plutôt je pourrais venir profiter de vos services quand je jugerais l’occasion opportune. »

Glissant ses doigts le long de sa barbiche qu’il caressa avec douceur, il maintint un contact visuel avec Eris, ses lèvres brunes affichant un sourire légèrement malicieux. Le sable continuait à s’écouler, tout comme le temps de la noble dame.

« Votre vie contre vos services en tout temps, faîtes votre choix … et vite. »

Un stylo apparut dans une gerbe d’étincelles entre les doigts de la main du démon. Le stylo était sculpté dans l’or et formait d’étranges arabesques scintillantes sur sa surface. Nãar lui tendit le stylo et poussa légèrement le contrat devant elle. Le parchemin s’était remplit de lui-même des closes du contrat, bien visibles et ordonnées. Tout en bas se trouvait la petite place vierge qui n’attendait plus que la signature d’Eris.
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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 6 dimanche 12 mars 2017, 03:12:24

Sa main continuant de caresser la trainée de fumée comme un chat, Eris écoutait l'archidémon tout en écoutant aussi au passage les murmures d'un autre temps, d'ailleurs, d'une autre personne... D'une autre entité, tout simplement. Cette personne qui faisait tant partie d'elle et de sa famille au complète, cette entité qui leur a tant aidé par le passé, avec la révolution de la Première des Langnar, dont le nom avait été oublié, mais qui inspirait la puissance, la grandeur, la sauvagerie d'une mère ayant perdu ses enfants, tués alors qu'ils étaient esclavagistes... Cette force faisait partie de toute et de tous les Langnar existant. Une détermination farouche à rester en vie, a gagné, a ne plus jamais retourner comme avant. Le Sang était fort en eux. Un Sang ancien, puissant, instauré par l'Être qui avait accepté un pacte avec la Langnar originelle. Pacte qui avait changé une bonne partie du monde d'aujourd'hui et qui imposait encore sa présence.

Mais elle sentait... Que la présence était aux aguets. Comme un chat traquant une souris, malgré le manque clair d'orbites ou d'organes permettant la vue, il semblait s'être tourné vers le Démon de l'Orgueil en silence, l'observant tranquillement. Et Eris tourna enfin son regard améthyste vers le démon qui lui présenta un sablier du temps, sable qui était, notons-le, d'une couleur noire. Sable qui s'écoulait et qui représentait son temps à vivre. Alarmée, elle écouta donc attentivement les clauses et les conditions du contrat de Naar avec une grande attention. Elle n'avait jamais aimé ce genre de chose, mais soit, pour se sauver, elle devait accepter... Elle ne pouvait faire appel à son entité et son esprit était bien trop embrumé pour pouvoir donner un ordre clair. Malgré la conscience propre de l'identité et sa propre volonté, elle ne pouvait agir selon un ordre venant d'Eris, elle qui possédait le Viik Torhan. Sans cela, elle était dans un beau pétrin.

Elle signa le contrat donc après avoir eu cinq secondes d'hésitation et aussitôt, tout le décor disparut pour qu'elle se retrouve au jardin, étendue sur le parterre de fleurs. Rapidement, elle sentit une douleur dans sa poitrine, non liée au poison qui avait disparu, mais autre chose... Comme une sorte de résistance puissante. Comme quelque chose qui voulait quitter son corps sans pour autant vouloir partir. Elle sentait comme si sa poitrine allait imploser et, tout aussi soudainement, la douleur disparut. Haletante, Eris se remit debout avec précaution et s'examina elle-même avec sa propre magie.

Son âme était encore présente. Et aussitôt, elle tourna son regard vers un banc sur lequel était assis une silhouette humanoïde faite de la même fumée noire, deux petites lumières en argent semblant s'échapper de là où se trouvait le visage, comme des yeux.
 
-Q-Que se passe-t-il... ?
 
Et elle se retourna, voyant l'imposante figure du démon, qui était un peu éloigné.

-J-Je... Je ne sais pas...

Elle eut une autre douleur de nouveau à la poitrine. Se rattrapant à un muret, elle se tint le milieu de la poitrine tandis que la présence du Viik Torhan continuait de défendre avec une facilité déconcertante l'âme d'Eris, silencieuse, son regard d'argent maintenant dardé dans les yeux du démon. 

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 7 mardi 14 mars 2017, 19:33:17

« Je viens de sauver votre vie, voilà tout. » Affirma Nãar qui jouait d’un air nonchalant avec le manche de son costard cramoisi.

Levant son regard rouge sang, il fixa la forme fumeuse, présence qui le défiait, le narguait de sa simple existence. Elle retenait d’une poigne d’acier l’âme d’Eris, défiant ainsi une loi ancestrale de pactes. Une loi qu’il ne fallait guère briser au risque de bouleverser un équilibre naturel datant des débuts de toute chose.

Au fond de son être, une tempête de feu bouillonnante se déchainait. On le défiait, et son orgueil en prenait un coup intolérable. Il désirait plus que tout réduire cette … chose à l’état de pièces hurlantes, le torturer indéfiniment et l’anéantir. Mais il n’en avait pas le pouvoir, il le sentait et cela le mettait encore plus en colère.

Il soupira, longuement, très longuement, desserrant légèrement sa cravate d’un noir d’encre. L’homme brun préféra garder son calme, abaissant ses paupières et détendant ses muscles. Il roula ses larges épaules et agita lentement ses doigts qui s’étaient serrées tant sa fureur et son irritation étaient grandes. S’emparant à nouveau de son cigare qui jusque là avait flotté docilement près de son possesseur, il tira un coup. Un mince tas de cendre rougie tomba sur le sol du jardin. Nãar souffla un nuage voluptueux de fumée qui dessinait de complexes formes autour de lui, lui donnant un air encore plus mystérieux.

Son esprit s’était apaisé, il pouvait à présent faire travailler sa pure et froide logique pour gérer au mieux cette situation qui gênait ses plans. Sa longue expérience lui donnait l’avantage, il pouvait aisément faire des hypothèses multiples et les éliminer l’une après l’autre jusqu’à atteindre une potentielle conclusion. Voyons voyons …

Eris, au bord de la mort, avait fait appel à une aide extérieure, d’où l’intervention de l’archidémon. Elle a un allié à la puissance divine, donc normalement il aurait pût aisément lui venir en aide. Le fait qu’il ne l’a pas fait peux vouloir dire qu’il préférait la laisser mourir, hors il retient l’âme de sa protégée d’un air farouche, donc il tient à elle. Cela voudrait peut-être dire qu’il était dans l’incapacité de l’aider sans l’accord ou la demande directe d’Eris. Ainsi donc il pouvait être l’équivalent d’un valet obéissant. Puissant, mais obéissant comme une marionnette fidèle.

Lentement, un sourire s’afficha sur les lèvres du péché originel. Le sourire s’élargit, des canines immaculées firent leur apparition. Un sourire carnassier, un sourire de prédateur. Un sourire triomphant.

« J’ai honoré mon engagement. Votre vie est sauve et votre corps est intact. La dette repose sur vos épaules à présent, et personne pas même les dieux ne peuvent interférer dans un contrat. C’est l’une des lois originelles qui régissent notre univers. »

Il leva lentement le contrat, où la signature d’Eris commençait à prendre feu. Aussitôt la femme pouvait ressentir une douleur au niveau du bras tandis que lentement une noirceur recouvrait sa peau, traçant une rune en arabesques sur sa peau hâlée. Quand le parchemin disparut, la douleur s’estompa, ne laissant plus qu’une étrange marque, une sorte de tatouage en forme de lion rugissant.

« Ce signe est la preuve que nous sommes liés à notre pacte. Tenter de le briser pourrait être suicidaire, croyez-moi bien. Vous avez eu pleinement conscience des conséquences et vous avez prit vos responsabilités, vous engageant à honorer votre dette. Désormais vous m’appartenez. »

Maintenant il allait faire une petite démonstration de ce qu’un contrat avec le Diable pouvait bien être. On ne vendait pas son âme à la légère, et en voici un petit aperçu :

« Eris … dis à ton ami de partir, et de ne plus jamais interférer entre nous . ~ »

Se débarrasser de la silhouette aux yeux blancs serait un bon début, en effet. Et un moyen pour qu’Eris comprenne qu’elle n’avait plus de réelle volonté propre. L’orgueilleuse avait trouvé son supérieur. Elle pouvait sentir ce besoin impérieux d’obéir à Nãar, sa marque la grattant comme pour la pousser à le faire, comme si elle risquait de subir des choses atroces et inimaginables si jamais elle se rebellait.
O détestable orgueil ! Non il n’est point de vice
Plus funeste aux mortels, plus digne de supplice.
Voulant tout asservir à ses injustes droits,
De l’humanité même il étouffe la voix.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 8 mercredi 15 mars 2017, 03:25:49

ton mot ou groupe de mots

Eris ressentit des frissons dans son dos quand un sourire se forma sur le visage démoniaque du démon de l'Orgueil tandis qu'elle devinait qu'il avait trouvé quelque chose ou un moyen de combattre la prise sur son âme. Doucement, la jeune femme sentit sur son bras une brûlure comme si on y appliquait un charbon ardent, ce qui la fit pousser un petit cri de douleur. Quand cela fut fini, elle y posa ses yeux et découvrit une rune cabalistique, mais d'une certaine beauté qu'elle n'avait jamais vue, comme marquer au fer rouge, prenant la forme d'un lion en train de rugir. La présence de fumée n'avait guère montré de réaction, se contentant de rester assis sur le banc sous la lumière de la présence astrale lunaire.

La présence resta de marbre tandis que la jeune femme eut un visage horrifiée et ressentait de la douleur au niveau de la rune. Se tournant vers l'entité fumeuse, contre sa volonté, tenta de marmonner son nom... En vain. Finalement, la présence imposa enfin sa présence avec sa voix mélodieuse et sans émotion, teintée d'une politesse royale, parlant enfin la langue commune.   

-Tout comme les démons en tous genre, archidémon inclus, mon cher Superbia... Je possède un nom secret sans être un démon, pourtant. Et en possédant le nom, nous le contrôlons. Hors, je me tiens... Entre des mondes différents. Et j'ai bien peur qu'Eris Langnar, notre chère amie, ne sache guère mon nom. De ce fait, elle ne possède guère l'autorité de me renvoyer... Et le fait est que j'ai ma propre volonté.   

Il se leva lentement et avec gracieuseté s'approcha ensuite de Naar, les mains dans ce qui semblait être son dos, et en leva une doucement, comme s'il s'apprêtait a lancer une boule de feu... Avant de se baisser et de saluer le démon de l'Orgueil, main étendue d'un coté, l'autre posée sur sa poitrine, en guise de salut envers quelqu'un de haut rang.

-Laissez-moi vous donner simplement le nom que l'on me donne ailleurs... L'on m'appelle l'Outsider dans des iles, ou l'on me vénère... Et l'on me craint.   


Il se releva et tandis qu'il le faisait, la fumée disparaissait peu à peu... Avant de dévoiler un jeune homme de petite taille, aux yeux noirs et a la chevelure aile de corbeau, court. Il portait un veston noir avec des boutons d'argent, un pantalon gris et des bottes de cuir brunes. Sa peau était pale, ses traits faciaux gracieux et ses yeux aussi noirs que de l'encre.

-Vous n'avez guère changé depuis la dernière fois que je vous ai aperçu depuis mon plan... Orgueilleux et fier, puissant et royale, impérieux. Mais vous êtes un lion, seigneur de l'Orgueil. Et en une certaine façon, je le suis aussi. Alors mes crocs sont aussi longs et affilés que les vôtres, monseigneur, que votre fourrure soit d'or ou de jais. Claironna-t-il de sa voix toujours mélodieuse en rapprochant son visage du sien sans pour autant être provoquant, le toisant de son œil noir.

L'Outsider recula ensuite de deux pas. Une table ronde apparut devant eux, d'ou trônait une pichette en jade avec du vin de qualité a l'intérieur d'un gout exquis, accompagné de petits gâteaux et de trois coupes en argent sertis de rubis et de saphir, avec trois chaises. L'Outsider invita une Eris éberluée de s'asseoir, ce qu'elle fit, en toisant l'Outsider, une entité qui avait, jusque-la, refuser de dévoiler sa forme physique. Il avait un air plus altier et plus noble, avec son air calme et impassible. D'un geste de la main, il invita le Démon de s'asseoir.

-Il est plus aisant... De faire connaissance autour d'un bon verre, comme le dirait les humains, n'est-ce pas ? Fascinante créature qu'ils sont... Toujours a vouloir se mettre dans des situations presque inextricable, semblable dans un sac de noeud, tandis que la réponse est toute simple. 

Attrapant le pichet, l'homme de petite stature et de faible carrure en apparence leur servit a tous une coupe de ce merveilleux vin. Bien qu'Eris avait repris une expression plus calme, elle semblait toujours étonnée, et écoutait avec une impatience non cachée les mots de l'entité et les mots du Démon.

-Vous aviez toujours eu le don de faire d'excellente rune pour vos clients lors d'un contrat. Elle est bien complexe mais elle ne me prendrait qu'une heure a déchiffrer... Mais pour rassurer votre orgueil, et pour ne pas blesser votre fierté, vu votre susceptibilité, dite-vous que peu de personnes sont aptes a créer des runes quasi-parfaites et ce assez quasi-parfaites pour me faire perdre une heure de mon temps pour pouvoir l'en défaire. Il poussa une assiette de gâteaux vers Eris et Naar. Prenez-en donc, ne vous gênez pas... La nourriture est éphémère et mieux vaut en profiter pendant qu'il en est encore temps, n'est-ce pas?

L'homme prit une coupe de vin dans sa main et fit mine de boire avec une lenteur de paresseux avant de le reposer sur la table.

-Un vrai délice... Mais nous ne sommes pas ici pour déguster nourriture. Autrement, vous auriez aller dans votre propre plan et vous vous seriez nourri des âmes de vos malheureux clients, n'est-ce pas ? Roi, Empereur, seigneurs... Nombre d'entre eux ont finit par tomber entre vos doigts. Mais qui suis-je, moi, donc ? Quelqu'un qui vous connait.

Joignant des mains, il continua d'un air calme.

-Voyez-vous... La Langnar ici présente, ainsi que toute sa famille, est sous ma protection depuis le début de leur entrée dans le monde. Approximativement après la Révolte de Fer dans le désert, quand la première des Langnar avait attraper mon attention, et de ce fait... Avait fait un pacte avec moi. Un pacte de nature secrète et qui le restera toujours, néanmoins alléchant. Vous devez surement me comprendre, vous qui avait connu de nombreux pactes tout aussi alléchant, n'est-ce pas? Les contrats ont cependant toujours des petits caractères... Et c'en est ainsi depuis toujours. Les miens étaient de protégés les Langnar. Chose inutile, pour une famille si talentueuse et puissante, mais reste le fait que je dois honorer mes clauses ici. Vous comprenez, je l'imagine... Nous sommes dans ce qu'on appelle... 

Il étendit doucement les bras de chaque cotés de son corps, comme pour énoncer l'évidence.

-Un conflit d’intérêts. Et je ne suis pas homme qui manque sur sa parole, tout comme vous, bien que vous vous chargez toujours de respecter les clauses selon votre bon souhait et selon votre manière de faire. Alors, je vous le demande, et ce dans un environnement pacifique et diplomatique... Que pouvons-nous faire pour régler cette épineux problème ?

Il posa ensuite ses mains sur la table, regardant Naar dans les yeux avec une grande intensité et une grande concentration.

-Je ne souhaite aucun combat, Superbia. Tout comme vous, je le pense. Vous préférez que tout va en votre sens. Moi aussi. Eris aussi, elle qui ne souhaitait que continuer a vivre. Alors, je vous propose un marché entre nous deux: qui pourrait nous profiter sans pour autant vouloir faire d'Eris votre petite esclave comme de nombreux autres personnes. Vu que vous êtes le principal témoin, je vous laisse commencer, Naar, par proposer vos conditions. J'écouterais, et selon ce que j'entendrais, j'argumenterais ou accepterais.

Un sablier en or noir apparut sur la table, entre eux trois,mais le sable était d'une blancheur de neige, s'écoulant avec rapidité. Une minute pour des pourparlers.

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 9 dimanche 19 mars 2017, 12:30:49

Il semblerait que le Destin, dans ses caprices agaçants, ait décidé de compliquer grandement ce qui semblait être à première vue un simple contrat de routine comme les millions d’autres que le Péché Originel avait conclut. Certaines âmes mortelles avaient l’immense chance (ou malheur) d’êtres les chouchous de quelques entités à la puissance démesurée, des êtres anciens que certains qualifient de dieux tout-puissants, capricieux et mesquins. Leurs projets et leurs plans étaient un mystère pour tous, mais la seule certitude et qu’ils tenaient énormément à leurs protégés, et telles des lionnes pouvaient mordre la main de ceux qui tenteraient de toucher à leur progéniture chérie. Eris était le lionceau convoité par un loup aux crocs acérés, un loup qui n’allait pas laisser cette proie alléchante échapper à ses griffes.

Silencieux, la mine sombre et le menton levé, ses yeux mordorés fixaient de haut l’étrange personnage qui avait fait place à la silhouette fuligineuse de tout à l’heure. L’Outsider … oui, il avait entendu ce nom. Durant ses millénaires d’existence, on lui avait parfois raconté des histoires, des contes et des rumeurs concernant cette étrange déité. Il ignorait beaucoup de choses sur cet individu, non par manque d’informations et tout simplement parce qu’il ne s’était jamais intéressé au sujet, bien trop préoccupé à l’époque à mettre la main mise sur le Purgatoire, territoire largement plus plaisant à son goût que l’étouffant Enfer où les autres représentants de sa race s’éventraient et se bousculaient dans chaque parcelle de terrain cendré et fumant.

Lui par contre semblait le connaître, l’appelant même par le nom latin que les chrétiens lui avaient donné : Superbia. Un léger pli apparut entre ses sourcils. C’était un signe banal à première vue mais qui avait une importance considérable : attention à ce que vous allez dire, certains mots doivent rester muets au risque de déclencher des choses inattendues. D’autant qu’on se compare à lui d’un air aussi suffisant et assuré l’énervait doucement.

Il s’installa lentement sur sa chaise, en face de cette table ronde. Là, au milieu des jardins, ont aurait dit un groupe de nobles s’échangeant des anecdotes autour d’un pichet de vin. Mais c’était l’Outsider qui avait débuté un long monologue, entrecoupé par quelques banalités au sujet de la qualité du vin, des évidences sur Nãar ou quelques petits remarques qui avaient parfois l’effet de piques aiguillonnant sa fierté.

Un conflit d’intérêts, voilà qui était ironique. Reposant le verre de vin qu’il venait de déguster comme son rival lui avait demandé, il croisa les doigts, les coudes sur la table, prenant un soudainement très sérieux et concentré à son tour, son cigare entre ses doigts libérant un mince filet de fumée qui s’enroulait en grimpant vers le ciel nocturne. Il fixa un instant le sablier qui venait d’apparaître, y voyant plus une plaisanterie de mauvais goût qu’un moyen de pression. L’Outsider, dans son beau-parler et ses manière galantes, semblait doucement se moquer de lui, le rabaisser. Autant de choses que l’Orgueil Incarné ne tolérait pas.

« Merci pour tous ces éclaircissements, Outsider. Vous semblez être une personne assez rusée pour que je perde mon précieux temps autour d’une table de goûter. Je mets de côté toutes vos remarques, passons plutôt aux choses sérieuses. Vous m’avez fait, subtilement, un étalage de votre puissance qui est indubitablement redoutable. Mais vous devez aussi savoir que sous-estimer son opposant peut se révéler être une tragique erreur, d’autant que vous ne savez pas tout de moi. »

Un sourire malicieux s’afficha sur ses lèvres et ses prunelles pétillèrent légèrement.

« Vous n’avez vu que ma part de bon commerçant, accordant des offres formidables et sauvant des vies en échange des âmes de mes clients. Vous devez aussi avoir vu mes nombreuses activités professionnelles sur Terra, et peut-être aussi mes petits jeux d’influence sur Terre. Mais qu’en est-il des autres facettes, hm ? Outsider, je ne nie nullement votre pouvoir démesuré. Mais comme vous l’avez dis vous-même, nous sommes des égaux. Aucun dieu n’a jamais jeté un regard sur le plan où échouent les âmes repentantes et celles des monstres. Vous n’avez pas idée des ressources dont je dispose là-bas. »

Laissant faire l’effet de ses paroles, il remit son délicieux cigare entre ses dents, inspira longuement et souffla. Le nuage de fumée glissa en voluptueuses courbes, arabesques sulfureuses qui se tordirent et palpitèrent soudain, prenant la forme de centaines de petits visages aux orbites vides. Vieux, femmes, hommes, enfants. Tous les visages semblaient hurler silencieusement, se lamenter et pleurer sans verser de larmes. L’âme de chaque victime ayant vendue son âme. L’âme de chaque malheureux s’étant noyé dans le péché d’orgueil. Vaniteux et narcissiques s’entremêlaient dans cette représentation effroyable ayant que le vent ne dissipe le nuage de fumée, ne laissant qu’un vaste et faible écho de désespoir.

« Je ne souhaite pas non plus me battre avec vous, Outsider. Et vous savez aussi bien que moi qu’un contrat reste un contrat. On ne brise pas facilement un pacte. Eris était au bord de la mort, je l’ai sauvé. Elle a accepté de son plein gré les clauses du contrat, et vous n’avez guère interrompu le processus, vous contentant de la fixer alors qu’elle signait mon parchemin. Si j’avais su qu’elle était déjà liée à un pacte, peut-être l’aurais-je laissé à vos bons soins. Mais c’est trop tard. »

Il se pencha légèrement, décroisant les bras, une main griffue se posant contre la table. Son regard croisa les yeux noirs de son interlocuteur.

« Mais je suis bon marchand, et je peux consentir à faire une petite entorse aux règles ancestrales des pactes. Mais bien évidemment, ce sera à mes conditions, cher Outsider. Il est important que j’en tire avantage, car sauver une vie n’est pas à la portée de tous. »

Aucun sourire, aucune expression de malice ou de défi. Juste un masque de sérieux, le visage d’un homme qui allait mettre sur la table un négoce dur et serré. Un commerçant aguerris.

« Je vous donne le choix entre deux conditions, pas une de plus, à prendre ou à laisser. La première est que vous consentiez à me dévoiler tous vos secrets, au quel cas je consens à libérer la jeune Eris de sa dette. La  seconde est que je garde notre belle amie pour lui faire passer une série d’épreuves à Terreaufair pour une durée indéterminée tout en profitant de sa modeste servitude … avec modération.  Si elle réussit à surmonter toutes les tâches avec ses pouvoirs, alors je la libérerais définitivement de ses chaînes tout en la gardant protégée de la famille de félons qui avaient tenté de l’assassiner. »

Il posa le bout de son index sur le sablier qui se figea soudain, le verre se craquelant tandis qu’il se recouvrait d’une fine pellicule de glace et de gel.

« À prendre ou à laisser, Outsider. »
O détestable orgueil ! Non il n’est point de vice
Plus funeste aux mortels, plus digne de supplice.
Voulant tout asservir à ses injustes droits,
De l’humanité même il étouffe la voix.

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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 10 lundi 20 mars 2017, 00:17:21

Écoutant attentivement les paroles de Naar, Eris sut d’avance que rien de tout cela ne lui plaisait guère. Se retrouver devant quelqu’un d’infiniment puissant et qui contrecarrait les plans du démon de l’orgueil était chose suicidaire à faire et qui ne pouvait qu'attiser davantage l'irritation et sa propension à commettre des actes imprévisibles et dangereux pour Eris comme pour tout le monde au château. Oh, eux qui étaient a l'intérieur, Eris les enviait. Eux, qui n'avaient pas un problème aussi colossal qu'elle en avait un en ce moment avec ces deux hommes qui se regardaient et se jaugeaient du regard. Le sablier qui venait d'apparaitre se disait que, tout comme Naar devait le faire surement, était une mauvaise plaisanterie en référence au sablier de tout à l'heure.

L'Outsider écouta longuement les propos du démon de l'Orgueil tout comme Eris le faisait, buvant tranquillement bien qu'elle réfrénait des tremblements, avec attention chaque mot et décortiquant chaque syllabe en tête. En clair, le démon savait bien évidemment que l'Outsider, ou croyait le savoir, même Eris ne pouvait deviner ce que cachaient les yeux sombres de l'individu du Viik Torhan. Il semblait, tout au moins, calme. Très calme même, tranquille, face a l'individu qui se trouvait devant lui. Et d'une manière tout aussi calme, il répondit quand Naar parla de son bon coté commerçant :

-Sauvez la vie des gens est un mot fort... Quand vous prenez leurs âmes en échange pour en faire vos esclaves. Vous ne faite que creusez leur tombe plus profondément, démon de l'Orgueil. Ni plus ni moins. Quant à vos ressources, je ne le nie point en effet que vous devez posséder une bonne réserve de puissance.

Eris observa le démon fumer de nouveau son cigare pour en expulser ensuite la fumée qui semblait vivante, avec ces visages tordus de douleurs et de chagrins, de regret. Eris frissonna, mais l'Outsider, lui recueilli un pan du nuage de fumée, y observant le visage d'un père, d'une mère et de leur enfant, tordu par la douleur avant que la fumée ne s'évapore sous le vent. L'Outsider regarda la paume de sa main pale, vide a présent de la présence de la fumée, tout en écoutant les propos du démon.  

Oui, Eris s'était faite sauver par le Démon et avait conclu un marché avec celui-ci, ayant momentanément oublié les problèmes que ca pouvaient causer, n'ayant eu qu'un seul but en tête : avoir la vie sauve de la drogue qui allait la tuer.
  
-Si je ne faisais qu'observer, c'était que j'attendais simplement le bon moment pour me montrer... Entièrement, du moins. De l'un ou l'autre, vous auriez prise son âme à sa mort car qu'est-ce qu'une âme sans corps physique, sinon une chose inutile qui prendra la poussière au fil du temps ? Cela aurait pu finir dans une jolie collection dans une boule-de-neige vous appartenant, peut-être.
 
L'Outsider reposa ensuite sa main sur la table en même temps que le démon de l'Orgueil, lui rendant son regard abyssal. Eris se retint de pousser un soupir de soulagement à temps quand Naar lui dit qu'il pourrait faire entorse a la règle sur ses conditions.

-Bien évidemment, puisque vous êtes le principal concerné dans cette affaire. Je me montre juste... Quand je le peux.
 
Deux conditions. Dévoiler ses secrets ou passer une série d'épreuves. Eris voulut dire la seconde option, mais l'Outsider l'accepta, a son grand plaisir, même si elle doutait ce qui arriverait :

-Bien entendu. Je prends donc la deuxième option... Et l'on commence maintenant.  

(http://vignette2.wikia.nocookie.net/die-eisen-chroniken/images/b/b2/R169_457x256_981_Desert_Bones_2d_landscape_desert_picture_image_digital_art.jpg/revision/latest?cb=20151004163902)
L'Outsider tapa doucement dans ses mains et le décor changea instantanément. Eris sursauta au changement brusque du décor. Ils se trouvaient a présent dans un milieu désertique, aride, sans vie. Au loin, dans l'horizon, de gros nuage signifiant qu'une tempête de sable faisait son œuvre, mais qui passait ailleurs que dans leur direction, recouvrant de sable ce qui avait été semblerait-il une créature massive et colossale, morte.

L'Outsider se leva de son siège de bois avec lenteur en croisant des bras, clignant des yeux avec lenteur, tandis que les plats sur la table disparaissaient sauf pour le vin et leurs coupes.
  
-Ici, nous nous trouvons dans un lieu qui ne nous appartient guère... Ce qui veut dire que nous n'avons aucun pouvoir ici, que seule la Nature possède vraiment ce plan. Nous avons notre puissance stockée en nous, bien évidemment, mais nos pouvoirs se sont considérablement réduits... La mienne comme la vôtre.

Eris eut une mine surprise. En effet, en les sondant magiquement, leurs auras de puissance s'étaient considérablement réduites en un rien de temps, même s'ils semblaient toujours aussi puissants l'un que l'autre.
  
L'Outsider recula de quelques pas et se trouva en hauteur sur un rocher, regardant Naar et Eris de haut.

-Eris subira donc vos épreuves et si elle en sort vainqueur, elle bénéficiera donc de votre protection contre la famille traitre a son sang ainsi que la disparition de la clause concernant son âme. Soit. En revanche, Naar... Permettez-moi de superviser pour l'instant en ce qui concerne la sécurité de ma cliente. Voyez-vous...

Il pencha sa tête de coté, le vent balayant doucement dans ses cheveux.

-Ce ne serait qu'une chose regrettable si j'apprenais que vous trichiez, n'est-ce pas ? Auquel cas, votre pacte sera automatiquement nulle et non avenue...
 
Écartant des bras, il dit ensuite :

-Enfin, commençons, voulez-vous bien ? J'ai envie de voir ce que l'Espoir des Langnar est capable de réellement faire sous pression et en présence d'un archi-démon et de son infini savoir.  

Nãar

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Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 11 lundi 03 avril 2017, 19:56:42

« Les réduire en esclavage… mais mon cher Outsider, c’est eux qui plongent à bras ouverts vers la perdition. Ais-je forcé qui que ce soit à vendre son âme pour améliorer sa banale existence ? Non, je ne suis qu’un délicieux poison que les gens boivent sans se soucier des conséquences, assoiffés de plaisir. Que cela vous importune m’importe peu. »

Il se permit même d’ajouter, sur un ton négligeant et quelque peu agressif, tel un serpent sifflant dans l’ombre de sa tanière vers un intrus indésirable.

« Vous êtes un bien étrange protecteur pour laisser votre protégée agoniser et signer un contrat avec un archidémon. »

Quand l’entité à l’apparence de jeune homme les téléporta après avoir accepté la seconde condition, Nãar ne put s’empêcher de gronder légèrement à la manière d’un fauve irrité. Cet … individu prenait beaucoup trop de libertés. Il ne pouvait supporter autant d’insolence au point de prendre l’initiative dans ses propres plans. Il jeta son cigare sur le nouveau terrain poussiéreux et le piétina avec une colère retenue.

« Vous prenez trop de liberté alors que je me suis porté garant de ne pas briser les clauses de notre accord. Je veux bien vous laisser juger de ma bonne foi … pour le moment seulement. Ensuite, je m’occuperais de notre cher Eris comme bon me semble. »

Détournant donc le regard de l’Outsider qui faisait son show de manière fort théâtrale sur un rocher, il hocha la tête, bien d’accord sur le fait que la première épreuve devait commencer.

Tendant la paume de sa main en direction du sol, ce dernier se mit à trembler légèrement, puis avec plus de force, formant de fines fissures qui s’élargissaient rapidement. Des flammes s’écoulèrent tel un liquide flamboyant des entrailles de la terre et enveloppèrent le sol dans un fascinant tour de magie. Des piliers s’élevèrent tout autour de ce qui semblait être un carré de terre brûlée, terre qui prit une texture plus souple. L’Orgueil venait de créer en quelques instants une arène de combat.

« Eris, pour ta première épreuve tu devras affronter dans un duel magique un antique mage de haut rang. Tous les sorts sont permis, seule la victoire compte. Voici ton adversaire. »

Près du Péché Originel, une forme spectrale fit son apparition. Une âme tourmentée aux contours flous et indéfinissables flottait près de son cruel invocateur. Poussière et mottes de terre se soulevèrent du sol et tournoyèrent furieusement autour du fantôme, lui constituant petit à petit un corps, copie de l’œuvre de Dieu avec Adam et Eve. La terre prit une couleur de peau humaine rosée, des cheveux d’un blanc immaculée coulèrent sur la tête d’un vénérable homme habillé d’une longue robe blanche aux bordures dorées. Une broche de diamant brut étincelait autour d’une chaîne en or pendue à son cou noueux, et ses mains aux doigts crochus étaient croisées dans une attitude sereine, rappelant un mage ou un moine.

« Je vous présente Alkadizar, haut prêtre du culte de la Gorgone. Il tirait une grande fierté de sa puissance magique et de son immense savoir dans le domaine de l’occulte, son orgueil l’aveugla et ses péchés le menèrent à moi. Le voilà désormais mon pantin et un de mes esclaves favoris. Il fera un très bon opposant pour toi, princesse du désert. »

Alkadizar ouvrit soudainement les yeux, dévoilant des prunelles aussi rouges que celles de son maître, preuve qu’il était entièrement à la merci de l’archidémon. Le vieux mage fit quelque pas en direction de l’arène et s’arrêta à l’emplacement indiqué par Nãar, fixant Eris d’un regard intense, comme s’il tentait de sonder son âme. Mais les experts en magie savaient que c’était ainsi que les mages débutaient leurs terrifiants duels : par un combat mental, chacun imposant son esprit et sa force mentale afin de briser les barrières psychiques de son adversaire.

Nãar prit place sur un trône de pierre qui apparut près de l’Outsider, et souffla à ce dernier avec une certaine malice, ses yeux pétillants de plaisir :

« Le spectacle promet d’être des plus divertissants. Nous avons deux magiciens de premier ordre s’affrontant pour notre plus grand plaisir. Vous voulez parier quelques âmes quant au gagnant ? »

Riant légèrement de sa voix caverneuse, il s’installa confortablement, une jambe au-dessus de l’autre tandis qu’il savourait un calice de vin taillé dans un crâne.

Alkadizar imposait toute la majestueuse et écrasante force de sa volonté, fruit d’années d’entraînements intensifs à aiguiser son esprit et à dominer les esprits des fidèles. Combien de païens et d’hérétiques avaient succombé à la seule force de son mental d’acier ? La légende racontait bien que le haut prêtre pouvait tuer d’un regard.

Un adversaire redoutable, en somme.
O détestable orgueil ! Non il n’est point de vice
Plus funeste aux mortels, plus digne de supplice.
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Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 12 mardi 04 avril 2017, 03:27:44

Eris se demandait si l'Outsider provoquait volontairement le démon de l'Orgueil, mais se tint de poser sa question. Quand bien même elle l'aurait posée, elle aurait eu vite la parole coupée quand le sol se fissura sous la paume de la main du démon, qui, avec une grande aisance, joua avec les fondements environnants de la terre pour former une sorte d'arène en moins de quelques instants. Bien qu'elle pût en faire de même, elle avait senti l'énergie couler du corps de Naar de manière fluide, aussi fluide que de l'eau dans une rivière malgré les pierres qui pouvaient se trouver sur son passage. Et il dévoila sa première épreuve, un duel magique avec un mage d'un ancien temps, mais doté d'un grand niveau et d'une grande maitrise dans l'art occulte de la magie.

Eris vit donc son adversaire apparaître aux côtés du démon, dotée d'une chevelure blanche comme la neige, mais des yeux rouge rubis. Elle sentit immédiatement comme un bélier essayant d'enfoncer les murailles de son esprit, mais Eris se protégea rapidement, même si cela n'enleva rien au fait que le choc mental fut violent, après qu'il s'était déplacé pour se retrouver dans l'arène. Les poings serrés, Eris se concentra pleinement sur les défenses de sa forteresse mentale qui était bien protégée et bien fournie.   

L'Outsider observait le duel en s'asseyant en tailleur sur le rocher tranquillement, les mains posées sur ses genoux, l'air toujours aussi tranquille et calme. Le vent jouait dans ses cheveux noirs.

-Ma foi Naar, je n'ai jamais eu le loisir de prendre l'âme des créatures habitants les différents territoire de ce monde ou d'ailleurs. Je ne prends que les os de baleines en tant qu'offrandes, voyez-vous ? Cela... Ou des cœurs.

L'ambiance était lourde dans l'arène, l'Outsider le savait. Malgré le fait qu'ils se trouvaient a une certaine distance, il pouvait sentir d'ici le combat acharné que menaient les deux personnages. Mais l'étrange entité savait qu'il ne fallait pas sous-estimer Eris comme le pantin de Naar.

Eris ne pliait guère aux assauts, mais malgré ses rares tentatives d'offensives, elle sentait les barrières mentales du prêtre désincarné. Elle n'avait rien de l'habituelle femme souriante et confiante, non, elle était maintenant dans un sérieux total et dans une pleine concentration, sourcils froncés et mine sérieuse. Eris sentait des marteaux taper contre sa forteresse, mais elle résistait, elle n'avait aucun autre choix que de résister.

Elle eut une idée risquée, mais qui valait le coup d'être testée. Avalant sa salive, elle se mit soudainement à marmonner une série de paroles dans divers langages, qui dégageaient une énergie magique, abaissant de ce fait considérablement sa forteresse mentale pour pouvoir faire l'action qu'elle souhaitait réaliser. Elle sentit plus douloureusement les coups de marteau contre sa forteresse, mais tint bon.
 
Trompant l'ennemi en faisant croire qu'elle lançait un sort, elle avait plutôt chargé d'énergie magique ses mots, créant donc un piège plutôt rustique de ce fait pour piéger celui-ci. Le prêtre semblait avoir mordu à l'hameçon, et rapidement, Eris abaissa totalement ses remparts mentaux en sentant la présence en elle disparaitre pour lancer des éclairs rouges vers lui.

Le prêtre eut une mine haineuse et réagit promptement, créant un bouclier d'une main devant lui avec des morceaux de terre tandis qu'Eris continuait à bombarder celui-ci d'éclairs de différentes tailles et de couleurs, chacune allant dans différentes directions pour essayer de le distraire ou de lui faire baisser sa garde. Il élevait chaque fois des barrières de terres pour se protéger ou usait de morceaux de rocs proches pour se protéger.

Le prêtre finit par en avoir assez et se libéra de ses sorts de protection pour ensuite bombarder a son tour Eris de sorts offensifs. Boules de feu, éclairs, ondes de choc, sorts d'illusions, il avait tout un arsenal et bien qu'Eris réussît a contrer nombre d'entre eux avec facilité, certains auraient pu la tuer sur le coup, sorts qu'elle évitait de justesse. Dix minutes s'ensuivit, auquel Eris avait de plus en plus de difficulté a résister, à vouloir continuer...

Se trouvant derrière de nombreuses barrières magiques pour se protéger des sorts offensifs, elle sentait ses murs mentaux se faire malmener de nouveau, plus brutalement. La jeune femme se sentait fatiguée, comme si elle avait couru de nombreuses heures sans répit, et elle sentait le désespoir la ronger. Le prêtre s'avançait vers elle, nonchalamment, avec un sourire malsain. Plus proche... Encore plus proche...

Eris utilisa une autre stratégie, qui, elle espérait, devait être ingénieuse. Projetant soudainement de la terre et de la poussière vers le visage de celui-ci, il fut aveuglé, et elle créa un double d'elle-même, chargée de magie, la vraie Eris disparaissant pour devenir invisible. Roulant de coté, elle évita le prêtre qui rugit de colère et qui balança une énorme boule de feu vers la fausse Eris qui fut réduite en cendres.
 
La vraie Eris apparut derrière le prêtre, qui se rendit compte du piège bien trop tard, tenant une roche entre ses mains. Rugissante, elle abattit la roche sur la tête du prêtre, qui se brisa au contact de la peau, mais qui fut sonné un petit moment. Reculant, elle plaça ensuite ses mains en coupe devant elle, et en sortie une longue gerbe d'acide brûlant qui brûla le prêtre, qui hurla de douleur.
 
Il fondit, peu à peu, pour devenir une flaque liquide, de sang et d'os qui restait. Haletante, elle éteignit ensuite le courant magique en elle, pour tourner son regard vers le duo en surplomb.

L'Outsider resta de marbre une seconde avant de dire :

-Ma foi, vous aviez raison. Le prêtre avait un bien trop grand orgueil pour son propre bien... Comme quoi, même une simple pierre peut faire s'écrouler une montagne.

Il tourna ensuite son regard vers le démon de l'Orgueil.

-Je pense que vous me devez quelques âmes... Si vous les aviez véritablement pariés, évidemment. 

Nãar

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    Péché originel de l'Orgueil, démon majeur et odieux esclavagiste. Arrogant, cruel et prêt à tout pour assouvir ses moindres caprices.

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 13 samedi 22 avril 2017, 16:20:23

« Des cœurs ? Outsider, voilà que vous me donnez faim avec vos paroles. Voilà bien longtemps que je n’ai pas déguster tranquillement dans mon palais le cœur d’une vierge. Vous savez, c’est tout aussi délicieux que les tripes d’un nouveau-né, surtout avec la bonne sauce. »

Ses paupières se refermèrent sur ses yeux alors qu’un sourire rêveur s’affichait sur le visage de Nãar dont l’appétit démoniaque venait d’être subtilement réveillé. Il allait probablement envoyer un de ses esclaves faire de petites emplettes dans un village quelconque. Une petite boucherie sanglante par une nuit sans lune, une scène d’horreur, des cadavres mutilés de la plus atroce manière. On pensera qu’il s’agit de l’œuvre d’un fou furieux ou une bête affamée et, pendant ce temps, l’Orgueil Incarné savourera ce qu’il considère comme un dîner exquis devant sa cheminée.

Mais il laissa de côté ses pensées gourmandes pour focaliser son attention sur le combat qui venait de commencer. Inutile de dire qu’il ne fut guère déçu par les remarquables talents magiques des deux belligérants. Déchaînements de sortilèges de toutes sortes furent au rendez-vous, chacun essayant désespérément de prendre le dessus sur l’autre en s’ingéniant de ruse et de fourberie.

La fin du duel fut … brutale. Le malheureux Alkadizar venait de se prendre de plein fouet un jet d’acide qui mit lentement fin à sa pseudo-vie en le liquéfiant dans une marée fumante et hurlante. Une scène atroce qui ne manqua pas de plaire à l’archidémon dont le sourire carnassier se fit plus grand. Il applaudit lentement, dans un claquement régulier et presque moqueur, ses yeux rouges pétillants d’amusement.

« Voilà un bien beau duel. Très belle performance, miss Langnar. Vous avez fait preuve de beaucoup de talent, chose dont je ne doutais guère mais il est toujours agréable de découvrir qu’on avait raison. »

Il se releva avec une divine prestance, ses boucles brunes volant légèrement au rythme du vent qui soufflait avec malice. Curieusement, son chapeau rond restait aussi immobile qu’une statue de bronze, comme s’il était accroché à la tête de son propriétaire.

« Je déclare donc que votre première épreuve est un succès total. Félicitations. »

Tandis qu’il parlait, une fine vapeur bleutée s’échappa des restes d’Alkadizar, se condensant avant de former les restes d’une âme en peine qui traîna sa faible masse flagellée jusqu’à son maître. Le Péché Originel tandis sa main et l’âme alla s’y emmitoufler en gémissant lentement. On pouvait entendre de sombres plaintes, pitoyables mots d’agonie et supplications. L’Orgueil fixa longuement cette petite âme torturée, la mine sombre. Puis il plissa son front en rides profondes, un rictus de déception se faisant voir.

« Pitoyable. »

Et brutalement, il jeta l’âme du prêtre entre ses crocs et mordit dans un claquement sec. Un cri de détresse fut la dernière chose qu’on entendit de la part de la victime avant qu’elle ne soit consommée par le monstrueux tyran sous le regard des deux personnages présents.
Avalant l’énergie spirituelle comme s’il s’agissait d’un simple goûter, il se lécha les babines avant de s’essuyer les lèvres avec le bout d’un mouchoir grenat qu’il tira de sa poche.

« Bien. Passons désormais à la suite. Je serais bien tenté de vous laisser reprendre des forces dans ma demeure, miss Langnar, mais avant cela il faut que vous passiez une seconde épreuve. Il serait dommage que notre ami commun ne puisse profiter d’avantage du spectacle de vos talents cachés, ne pensez-vous pas ? »

Il tapa des mains deux fois, et voilà que la terre s’ouvrit à ses pieds en un gouffre d’où s’échappait flammes et sulfures en forme de mains qui semblaient vouloir agripper la première proie à portée de griffes. Lentement, une valise remonta jusqu’à Nãar, puis le gouffre se referma.

La valise lévitait doucement au-dessus du sol. Elle ressemblait à n’importe qu’elle valise ancienne en cuir, si ce n’est qu’elle était recouverte d’un grand nombre de glyphes cabalistiques et de runes grotesques au sens douteux. Trois imposants cadenas en bronze retenaient la valise fermée. L’archidémon murmura doucement un mot, et les cadenas s’ouvrirent dans un sifflement de poussière. Des filets de vapeur s’échappèrent de la valise qui s’ouvrit alors lentement, dévoilant … un gant.


Un gant de métal, couvert de belles textures et dont les doigts étaient terminés par des griffes de métal. Cet objet reposait sur un coussin de velours poussiéreux.

« Enfilez ce gant, miss Langnar, et prouvez-nous que vous êtes réellement une femme forte au mental d’acier. Survivez, et vous pourrez alors reposer en paix pour un bon moment. Par contre si vous échouez … »

Il laissa en suspens le reste de la phrase, se contentant de lui tendre la valise en veillant bien à ne pas entrer en contact avec le gant. Et pour cause, c’était un objet maudit de très haute puissance, un artefact des plus dangereux.

On racontait qu’il appartenait jadis à l’une des premières sorcières de Terra, immensément puissante. Elle avait scellé ce gant à sa main gauche et l’avait enrobé de multiples sortilèges. La légende raconte qu’un jeune héros avait tranché la main de la sorcière au combat, s’emparant alors de son gant. Ce qu’il ignorait c’est qu’il était maudit. Quiconque portait ce gant était automatiquement agressé par une puissante attaque psychique, lui faisant voir d’atroces illusions et des cauchemars épouvantables. Certains parlaient de vers qui vous dévoraient le corps vivant, et la sensation était terriblement réaliste.

Ceux qui ne résistaient pas au sortilège perdaient la raison et devenaient fous pour le restant de leurs jours. Nãar était avide de voir si Eris partagerait le destin funeste des précédentes victimes ou si elle allait rivaliser contre l’antique malédiction.
O détestable orgueil ! Non il n’est point de vice
Plus funeste aux mortels, plus digne de supplice.
Voulant tout asservir à ses injustes droits,
De l’humanité même il étouffe la voix.

>> DC de Losgar. Pour toute demande ou autre, prière de laisser un MP sur mon compte principal.

Eris Langnar

Humain(e)

Re : La Dette PV: NAAR

Réponse 14 dimanche 23 avril 2017, 20:23:47

L'Outsider s'était confortablement installé sur la roche en hauteur pour bien observer le combat, les pieds se balançant dans le vide sous le vent du désert, ses mains posées sur ses genoux, l'air impassible avec son visage inexpressif. Le combat ne l'avait laissé que de marbre. L'entité avait vu bien des choses et a présent, il était difficile de l'impressionner, même s'il restera toujours curieux de la famille des Langnar. Le dieu resta encore de marbre en entendant les horribles hurlements du mage contrôlés en train de fondre. Même cette brutalité, qui en ferait vomir plus d'un, ne le laissa aucunement choqué, encore moins avec les propos du Démon sur les bébés et le cœur d'une vierge.

Quelques applaudissements, des mots enjôleurs et enfin, un regard dédaigneux sur l'âme du magicien qui fut aussitôt engloutie. Là ou Eris s'était montrée intimidée, l'Outsider continuait de rester calme. La deuxième épreuve allait être particulièrement difficile... Pourtant, Eris afficha une mine d'incompréhension. Un gant ? Elle tenta d'étendre sa conscience vers l'objet, mais Naar le tendit vers Eris. Elle ne voulut pas le contrarier, même avec la présence de l'Outsider. Elle prit le gant et le mit... Avant de hurler soudainement de douleur, tombant à genoux.

Des images se formèrent devant Eris en nombreux et rapide flash, cauchemardesque. Les environs se montrèrent distordus et des ombres menaçantes apparurent tout autour d'elle. Elle hurla de frayeur, encore, et encore, se sentant agressée de toute part. Les ombres devinrent monstrueuses et des plus effrayantes, difformes et inhumaines, hurlant de rage et de douleurs. La jeune femme sentit son corps brûler de l'intérieur, comme si quelque chose ou une armée de quelque chose, de vers ou d'aiguilles, voulaient sortir de son corps.

Elle se sentit tombée sur le dos, sentant le contact du sable, qui ne le rassura pas, alors que ça aurait du avoir l'effet contraire. Elle eut des spasmes, essayant de respirer, de s'accrocher a quelque chose, mais rien ne se passa. Elle continua d'avoir des spasmes, tandis que l'Outsider l'observait longuement, toujours aussi calme. Des runes semblent s'être formés sur le gant en question, signe qu'il était en marche pour sa funeste œuvre. 

-Vous avez vraiment le don de chercher des instruments de torture, Superbia, dit l'Outsider avec un air presque ennuyé. Comment l'avez-vous eu ? Je ne suis pas du genre qui collecte des reliques du passé, voyez-vous.
 
La jeune femme hurla de nouveau de douleur, ayant comme vision un monstre lui ouvrant les entrailles pour se nourrir de ses tripes, et de son mari ELLIPSIS, qui mourut devant ses yeux d'une manière atroce, sa propre lance transperçant son armure d'argent. Sa tête fut ensuite tranchée pour être empalée sur une pique, voyant par la suite des corbeaux voleter pour arracher chaque bout de chair a porté de bec, le réduisant en un crâne presque blanchi par le temps. Sa propre famille, sous ses yeux, en train de brûler vif dans les flammes de l'enfer, enfants et nourrissons inclus.
 
Peu à peu, Eris se sentit remplir d'une grande colère qui brûlait d'une manière tout aussi puissante que la folie qui montait en elle. Une puissante onde magique émana d'elle, d'énergies mauvaises, qui affectaient tous les êtres vivants a proximités, leur faisant sentir comme si leur propre poitrine était comprimée par un puissant étau. Elle eut un nouveau hurlement, et ses yeux brillèrent d'une ardente lumière violette, un long hurlement strident et puissant. Une aura noire se forma autour d'elle, ses veines se noircirent, surtout aux niveaux des yeux.

Son hurlement continua longuement... Et le gant commençait à se fissurer, rapidement. Après un moment, le gant métallique explosa en mille morceaux et soudainement, Eris fut sur ses pieds. Ses cheveux ondulaient dans l’air, son regard était plus perçant, menaçant… Et elle fonça vers Näar soudainement. Mais à mi-distance, elle fut arrêtée en plein air, l’Outsider l’ayant entravée magiquement.

-Calmez-vous Eris, la colère n’est pas une option, ni la rage d’ailleurs.

Il murmura des paroles dans sa langue sifflantes et inconnue, et Eris reprit une apparence plus normale, tombant à genoux, haletante. L’Outsider tourna son regard vers Näar. Eris avait conservée sa pleine sanité, même si elle sait qu'elle devra méditer un long moment pour parvenir a oublier ses souvenirs morbides.

-Pardonnez-là, la douleur mène rapidement aux mauvaises émotions. Et vous savez que la magie devient donc instable… Je suis sûr que vous comprenez.
 
Faisant craquer une de ses jointures, l’entité aux cheveux noirs demanda :

-Cette épreuve est donc réussie, maître Näar. Quelle sera donc la suivante ?


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