Clover était une machine à tuer, mais pas comme les androïdes de l'empire. Elle était sensible, humaine, fragile aussi. Mais bon là elle devait sans doute faire sa crise dans son coin en bonne gamine psychopathe qu'elle était. Mais bon pour le moment il fallait faire route,
Mortissia était déjà en train d'expliquer le plan à la jeune femme. Et proposait justement de laisser cette dernière trouver une stratégie plus originale que celle de l'empire. Ils savaient les leurs défectueuses pour ce genre de mission, d'où l'idée de faire appel à un tiers externe à l'empire. Le groupe présenté ne semblait pas poser de problème particulier à la jeune femme non plus, elle voulait juste s'excuser auprès de
Clover, chose possible, mais pas dans l'immédiat. Enfin la nouvelle stratégie tomba, garder la première partie, donc camoufler en crash l'atterrissage.
Mortissia hoche donc la tête, cela semblait une idée pertinente en effet.
Elle la laissa jouer avec la carte, puis nota ce qu'elle désignait comme des choses intéressantes, un tunnel ? Cela serait un souci avec l'unité
Ravager, enfin, cela dit cette dernière pouvait rester en arrière.
Mortissia la laisse donc faire tout en contactant les autres unités du groupe il était temps de réunir tout ce beau monde.
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Je comprends, mourir pour une forme de vie telle que vous doit sembler être une chose définitive, ennuyeuse même. J'ai contacté les autres unités, elles sont en route pour le hangar, un vaisseau nous a été attribué.Puis elle regarda Belhpy de haut en bas, oui elle avait l'air d'une forme de vie fragile, mais pleine de ressources aussi. Elle passa alors à sa hauteur et lui dit brièvement, dans ce qui semblait un murmure pour le subconscient de l'humaine.
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L'empire ne vous en voudra pas de fuir, vous n'êtes pas remplaçable...Puis elle se mit en marche vers les hangars confirmant en entrant dans une coursive :
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Oui, Micha sera sur place, elle nous y attend pour nous guider en direction de la Ruche.[ost :
https://www.youtube.com/watch?v=9bKXiTKw5zE]
Puis la marche continua, autour c'était les préparatifs de la guerre. Des charriots autonomes chargés d'obus plus gros que des humains, des caisses d'explosif clairement indiquées et des pièces de rechange pour androïdes... Tout cela passait dans les couloirs en suivant des lignes tracées au sol. Les humains avaient des technologies similaire dans les grands entrepôts, mais ici l'échelle était différente, il ne s’agit pas de machine lente et prévisible, non, ici les charriots semblent choisir leur chemin en fonction des bouchons, de la présence d'unité sur le trajet. En passant encore près d'une des fenêtres sur le vide, l'on pouvait voir des créatures de l'essaim tenter d'attaquer les machines Silduriennes. Et sans surprise l'on voyait des androïdes mus par des propulseurs dans le vide, sans même porter de combinaison spatiale.
Dehors le balai des lumières débutait, missiles, tirs de laser en rayon, les unités
Ravager, de véritables machines de guerre comparables dans leur armement à des chars, canardaient d'obus et de missile les ennemis. Et ce n'était pas beau à voir, entre le sang qui flottant des unités mortes, les débris mécaniques parfois encore en fonction chez les Silduriens... C'était l'horreur de la guerre à grande échelle, un bras vint même cogner la vitre sans faire le moindre bruit. La marche à l'intérieur continuait sous les sons des alarmes de proximité, mais aussi celui des messages en Sildurien pour prévenir les rassemblements, organiser les troupes. Tout cela mêler aux bruits des machines se préparant au combat. Un vestiaire était remplit d'unité Vita, une trentaine en train de s'équiper de canon lourd qui semblaient démesuré pour ces pauvres unités.
Mais c'est sans sourciller que ses unités portaient leurs lourds équipements, mais aussi des boucliers similaire à des pavois, mais en plus moderne et capable de projeter des écrans d'énergie. Tout semblait testé au moins une fois avant le départ, mais le plus étrange dans ce spectacle, était que les unités se préparaient en même temps, comme si elles n'étaient qu'une seule. Se mettaient en rangs, puis partaient direction les hangars, montaient dans les vaisseaux attribués en bon soldat. Aucune ne discutait, ne posait de question, ici la discipline militaire semblait à son paroxysme. Mais c'était sans doute aussi, car les androïdes n'ont pas besoin de parler pour communiquer, et puis vu ainsi, leur coté personnel semblait s'effacer pour ne plus faire partie qu'une masse.
Tout cet empire en mouvement était impressionnant, mais le plus bluffant était que ce n'était ici qu'un seul vaisseau. À l'extérieur l'empire en avait des dizaines, transporteurs lourds, atterrisseur lourd. L'armada de l'empire était immense, variée malgré les productions en série. Chaque vaisseau avait un numéro unique écrit dans l'alphabet Sildurien, et en plus les formations Silduriennes ne laissaient pas de place à l'erreur. Tous les vaisseaux étaient alignés, formant des pyramides ou des cercles autour des vaisseaux les plus lourds. Des Virgos en tête, usant de tout leur savoir-faire en matière de ciblage et repérage, aux Messies qui chassaient les troupes formiennes, tout le monde ici avaient sa propre place. La partie bluffante était surement l'écran d'information qui flottait et donnait toutes les infos à Belphy, les Messies étaient encore plus grands que les Mother, qui sont pourtant des fleurons en matière de technologie.
Et avec ça il restait les milliers de Faucons, Desmond et les Taurus. Tous ces chasseurs qui partaient à pleine vitesse au milieu des troupes ennemies et tiraient missiles et projectiles. Les nombres perdaient leur sens, chercher à savoir combien de troupes étaient en mouvement semblait bien inutile, c'était une guerre spatiale entre deux puissances écrasantes. Et tout cela, n'était en place que pour récupérer un prototype, qu'en était-il du véritable front ? Celui où l'empire combat tous les jours les formiens, et où les deux puissances luttent pour contrôler les territoires de l'autre ? Belphy pouvait-elle seulement imaginer cela ? Un front encore plus gros, plus grand, et avec toujours plus d'unité ? Bien que cet endroit faisait partie du front, il n'était ici question que de quelques milliers de kilomètres, alors que le front réel fait plusieurs années-lumière de large. Ce spectacle devait donc se reproduire les milliers de fois, avec encore plus de troupes par endroit.
L'arrivée au hangar pour notre groupe fut plus calme, ils marchaient moins vite que le reste des troupes. Rien ne les pressait à vrai dire, une fois dans le hangar c'était un nouveau spectacle. L'endroit était immense, remplit de rampe de lancement sur les cotés, des grues au plafond prenaient le relai pour apporter les munitions et des plateformes menaient les groups d'androïdes à leur vaisseau. L'endroit semblait s'étendre sur toute la longueur du vaisseau, soit sept-cents mètres. Et les vaisseaux étaient dans des alcôves blindées sur les côtés, parés au lancement. Le petit groupe de
Mortissia et Belphy fut alors enjoint par
Vermin et
Ravager, l'une étant petite joyeuse avec ses couleurs vives, l'autre était de taille normale, mais avec un équipement très lourd. Heureusement dans cet équipement il y avait deux pattes supplémentaires pour stabiliser les tirs, mais aussi aider au déplacement de cette masse d'arme.
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Et nous voilà réunis, voici Vermin, unité antibiologique, et Ravager, qui nous couvrira depuis la surface.[ost :
https://www.youtube.com/watch?v=82TXZe3sfAc]
Une chose flagrante dans l’empire, il n'y avait presque que des femmes, du moins au sein des unités de l'empire, ici pas d'homme, juste des machines. Le pourquoi du comment devait bien avoir une origine, mais elle était surement inconnue pour Belphy. Mais féminin ou non, ces machines restaient des machines de guerre, il suffisait de voir le côté inhumain du regard de
Vermin, ou le coté arme mécanique de
Ravager pour bien s'en rendre compte. On était loin des unités d'infiltration ou de communication anthropomorphe de l'empire. Non là c'était tout à fait autre chose, des machines qui ne cachaient en rien leur nature mécanique. Même le bruit de leurs servomoteurs se laissait entendre. Une fois les présentations faites, le groupe semblait au complet. Il manquait encore une unité qui devait les rejoindre sur place.
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Et voilà notre Lander Navyra, allez à bord Vermin, et pas de détour.[Le Navyra]
Vermin hocha la tête, plus sérieuse que jamais, elle embarqua prenant avec elle des armes à feu dans une caisse.
Ravager elle, tira dans la soute une palette entière de munition, cela devait peser aux moins deux tonnes, mais pour cette unité ce n'était visiblement rien du tout. Belphy fut invitée à monter à bord du Navyra, le vaisseau était grand, mais vu le reste de l'armada il faisait vraiment petit. L'heure était a se mettre en route, a bord on notait aussi deux ou trois unités Vita armées jusqu'aux dents, et pour pilote ni plus ni moins qu'une autre Vita. Sans doute là l'une des unités les plus versatiles de l'empire. La soute spacieuse fut lentement quittée cependant, direction la salle de débarquement, des sièges attendaient notre équipe, il y en avait bien plus que nécessaire.
Vermin se trouva rapidement une place, et sur le côté on notait la présence d'indication de danger. Si Belphy usait encore de la carte qui la suivait et traduisait tout pour elle, elle pourrait alors savoir que lors du débarquement c'est la salle entière qui descend vers le sol, et permet un débarquement rapide des troupes. En effet les fauteuils se redressaient durant cette opération forçant les unités à finir debout.
Ravager pour sa part resta dans la pièce, près du centre ou un cercle toujours rouge indiquait la position pour les unités ne pouvant s'assoir. Rapidement tout le monde fut en place, et les premières vibrations se firent sentir, le vaisseau était porté par les grues, direction la zone de lancement. Plus que quelques minutes et le danger seront alors réels. Tenter de parcourir la distance vers la planète, simuler un crash, tout en évitant un crash réel... Cela ne serait pas un voyage de tout repos, mais personne dans l'empire ne semblait en avoir peur. Et il ne s’agit pas ici d'une confiance aveugle, ou de fanatisme, non... L'empire et ses unités n'ont pas peur, ce sentiment leur semble inconnu, pourtant ce n'est pas fait pour eux de pouvoir imiter les émotions. Que ce soit
Mortissia dans sa façon de s'exprimer ou sourire, voir de susurrer des choses. Mais la peur, la nervosité, ce n'était pas encore au point si toute fois cela existait.
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https://www.youtube.com/watch?v=ZLEJGkSBZpc]
Le débarquement progressait,
Vermin était pour sa part de plus en plus agitée, mue par cette folle envie d'allez empoisonner l'ennemi. Mortissait placide regardait Belphy tout en ayant posé son énorme épée sur le siège à côté d'elle.
Ravager toujours en place semblait faire une vérification complète de ses fonctions. Le voyage dans l'espace débuta alors, mais impossible de l'admirer depuis l'intérieur de la boite de conserve qu'était la zone de débarquement. De plus à l'opposé des grands vaisseaux, les atterrisseurs n'avaient pas de baie vitrée. C'était dans à l'aveugle que les troupes à bords étaient menées vers la zone de conflit, l'approche de la planète pouvait cependant se sentir avec l'arrivée d'une nouvelle force de gravité plus puissance que celle artificielle du petit atterrisseur. Cette drôle de sensation arrivée, le vaisseau sembla tanguer un peu, des tirs le heurtaient, et toujours avec son écran Belphy pouvait suivre la situation. Les deux forces colossales étaient prêtes à tout pour avoir cette planète.
Rapiment, on pouvait voir des hordes d'unités de la ruche venir s'écraser sur les vaisseaux pour tenter de les détruire, se sacrifiant souvent dans l'opération. Nombre de vaisseaux tombaient comme des astéroïdes vers la surface. C'était un carnage des deux côtés, mais le plus choquant fut sans doute le tir du Mother... Le canon à tachyons, une arme tirant un projectile plus rapide que la lumière, brisant par là même, toutes les connaissances en physique terrestre. Le canon monstrueux était dans la gueule du vaisseau. Mais sa vitesse importante fit aussi que le tir qui semblait visible n'était que l'ombre lumineuse de ce dernier. Avant même que la lumière ne revienne, les vaisseaux et troupes ennemies sur le trajet, n'existaient plus. Un canon dont les tirs étaient dès lors, invisible, car impossible de les percevoir avant de les avoir subits. Le carnage sans nom laisser par ce tir n'était pas sans rappeler des lasers à très haute intensité, ou l'étoile de la mort... Mais la descente continua, l'empire n'était pas du genre à se stopper. L'entrée en atmosphère fut douloureuse, cela secouait beaucoup.
Ensuite des alarmes se firent entendre un peu partout, et la chaleur à bord monta rapidement. Finalement les dernières minutes étaient le plus dur à vivre, la planète immense, avait une gravité plus forte que la terre ou même Terra. Le vaisseau se crasha avec une violence inouïe, l'une des alertes ayant précisé la mise hors service par un évènement externe, des rétropropulseurs. La zone d'atterrissage était heureusement respectée, et pour le plus grand bonheur de Belphy, le choc fut amorti par le système de compensation gravitationnel. Mais cela secoua au moins autant qu'une montagne russe passant de 120 à 3km par heure en deux secondes... Bref, à priori tout le monde était en vie, et le champ magnétique avait maintenu
Ravager en place au milieu. Ils étaient sur le sol ennemi...
[ost :
https://www.youtube.com/watch?v=cIKXtZpOHMQ]
[l'arrivée]
Le lander posé, du moins presque, ouvrit alors sa soute et descendit la plateforme pour les faire descendre. Rapidement le paysage offert à eux fut choquant. Ils étaient non loin du champ de bataille, les unités de la ruche étaient ici bien plus nombreuses que les forces de l'empire. Au-dessus de leur tête, on sentait l'air trembler sous les tirs, et les cris des unités volantes de la ruche étaient tous plus effrayants les uns que les autres... Finalement le petit groupe put voir dans l'autre direction son objectif, une ruche immense et bien gardée.
Vermin pointa alors du doigt une direction, disant que le signal de l'éclaireur y était. Aussi le groupe se mit en marche, et
Ravager resta en retrait, elle les observait et quand elle arriva à sa position, elle les laissa poursuivre sans elle. Après tout elle n'était là que pour distraire l'ennemi et attirer l'attention ailleurs. Les unités Vita à bord du vaisseau étaient sorties dans une autre direction aussi et attaquaient les ennemis.
La guerre faisait son oeuvre, le petit groupe lui traversa sans trop d'encombres, autres que le terrain en tout cas, la distance les menants à l'unité d'éclairage. C'est ainsi que le groupe vit la présence d'une autre unité,
Sayaka... cette jeune psychopathe était présente aussi, en train de jouer avec ses katanas sur des cadavres ennemis.
Mortissia hocha un peu la tête, tout semblait en ordre pour commencer la mission.
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Bien, Sayaka, tu nous rejoins, Miccha au rapport, et montre-nous le tunnel.Micha hoche alors la tête, doucement se met en route :
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Le tunnel est par ici, il n'y a que peu de forces ennemies dans la zone, Ravager est en train de les attirer à elle. Le tunnel est assez grand pour nous, mais nous devrons passer en file indienne. Ainsi
Micha prit la tête, suivit par
Sayaka qui sautillait partout, puis
Vermin qui semblait plus prudente, mais souriait quand même. Et enfin on trouvait
Mortissia et Belphy, un groupe mixte, Belphy et
Sayaka étant biologiques, le reste des mechanoides. Tout ce petit monde entra donc dans le tunnel, c'était un endroit sombre, peur rassurant, horriblement froid aussi.
[le tunnel]