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Londres, une rencontre des plus inattendue

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Abraham Robertson

Humain(e)

Londres, une rencontre des plus inattendue

lundi 27 février 2017, 16:01:00

Londres, quartier de Kensington, musée d'histoire naturelle, 21h30


Le froid est encore mordant en ce samedi soir de Février. Pourtant cela n'empêche par le musée d'histoire naturelle de la City d'inaugurer une nouvelle exposition temporaire au sein de leurs locaux. En cette fraîche nuit a donc été organisée une somptueuse réception pour tout le gratin médiatique mais aussi philanthropique de la ville. Ici, les journalistes côtoient les personnes les plus riches et les plus influentes, pour la plupart présente afin d'y distribuer de généreux dons en l'échange d'une modeste déduction d'impôts. Soyons réaliste, ceux vraiment là pour s'intéresser à une énième présentation d'un fossile au nom latin toujours aussi imprononçable se comptent sur les doigts d'une main. Ceci étant quelques membres de la communauté scientifique ont daignés répondre à l'invitation, souvent les plus ambitieux sans pour autant être forcément les plus talentueux. Après tout, ce genre de réception est toujours un bon moyen de se faire quelques connexions bien placés afin de faire avancer ses pions sur le grand plateau de l'hypocrisie.

On assiste donc à la valse des serveurs, tendant aux convives quelques verres de champagne et autres petits-fours  à l'esthétique impeccable. Et au centre de ce brouhaha de conversations bien souvent sans grande profondeur, on y trouve la reine du bal, la grande organisatrice, l'hôtesse en chef, la très inaccessible Sheila. Véritable produit de Belgravia, le quartier le plus huppé de la ville de Londres, elle ne doit sa place de conservatrice du musée d'histoire naturelle que grâce à sa fortune et à l'influence particulièrement notable de sa famille. Cela dit, même les plus médisants de ses détracteurs seront reconnaître son talent presque inné pour organiser des fêtes fastueuses, qui arrive tout de même à faire du musée, le temps d'une soirée, le lieu le plus en vogue de la City. Dirigeant le ballet du personnel comme une véritable chef d'orchestre, elle sait se montrer à la fois dure avec ses employés et l'instant d'après aussi mielleux qu'on puisse l'être avec un potentiel donateur.

À l'extérieur du bâtiment, quelques curieux se bousculent dans l'espoir de pouvoir y rentrer comme s'ils patientaient sur le parvis d'une boîte de nuit branchée. Malheureusement, la sécurité veille au grain pour ne laisser passer que les rares privilégiés disposant d'une invitation, tenue de soirée obligatoire bien entendu. Et c'est parmi cette foule que nous y retrouvons Abraham Robertson. L'homme a pour le coup fait l'effort de se vêtir d'un ensemble plus adéquat aux circonstances que ses frusques habituelles, un costume légèrement vieillot mais disposant toutefois d'une certaine élégance. Tentant vainement de passer la foule, la faiblesse dût à son âge ainsi qu'à sa maladie l'en empêche cependant. Tâchant donc de faire parler son cerveau plus que ses muscles, il aperçoit de l'autre côté de l'une des barrières, et légèrement sur le côté par rapport à l'entrée, un coquet gentleman s'allumant une cigarette. Se faufilant discrètement en profitant que les vigiles soient occupés à contenir les journalistes People et autres importuns tentant de rentrer, il rejoint nonchalamment l'homme en l’interpellant le plus naturellement du monde.

- La nuit est fraîche n'est-ce pas ?...

Jetant un regard rapide aux gorilles accompagnés d'un petit sourire amusé, il enchaîne directement.

- Comme d'habitude Sheila fait sensation avec ses réceptions. Si vous voulez mon avis elle devrait se recycler dans l’événementiel... hahahahahahaha !... La connaissant elle deviendrait rapidement la chouchoute de la famille royale elle-même !

Arrachant un petit rire à son interlocuteur, il enchaîne pour profiter de cette soudaine brèche tout en gardant le ton du badinage.

- Je vois qu'on se comprend ! Je me présente, Abraham, professeur d'archéologie.

Lui lance-t-il le plus simplement du monde tout en lui tendant chaleureusement la main. Plaçant sa cigarette au bec, l'homme serre la main du vieil homme en retour tout en se présentant à son tour. Mais les premiers mots de sa phrase sont légèrement déformés par la clope coincée au coin des lèvres. Enlevant rapidement cette dernière, il continue.

- Lord Henry Hastings, pour vous servir.

Inclinant légèrement la tête en guise de respectueuses salutations, Abraham commence à fouiller ses poches avant de tapoter ses vêtements, visiblement à la recherche de quelques choses.

- Zut. J'ai dû oublier mon paquet dans mon manteau. Je vais devoir vous laisser...

Jouant bien sûr la comédie alors qu'il semble s'apprêter à rejoindre l'entrée du musée, l'homme lui faisant face l'arrête avant en lui tendant son propre paquet.

- Oh ! Merci beaucoup Lord Hastings.

Prenant l'une d'elle, son interlocuteur replie ses deux mains autour de son briquet pour maintenir la flamme suffisamment longtemps afin qu'Abraham puisse allumer la cigarette. Heureux de se rappeler comme on fume, il tire une première latte qui lui brûle la trachée. Ne voulant pas ruiner sa couverture, il se retient toutefois de tousser et rejette vers le ciel un épais nuage de fumée. Heureusement réellement archéologue, il commence alors une intéressante conversation avec le Lord, qui faisait visiblement parti des rares personnes présentes ce soir s'intéressant un minimum au sujet de cet événement. Continuant leur cigarette, ils sont soudain rejoints par un vigile, qui, un peu moins occupé que ses autres compagnons, avait reconnu le Lord mais pas la personne avec lui. S'avançant vers eux, le vieil homme tente de conserver son calme et son stress alors que le gorille arrive enfin à leur portée. Saluant respectueusement Lord Hastings, il se retourne ensuite rapidement vers Abraham.

- Excusez-moi Monsieur mais puis-je voir votre carton d'invitation ?

Commençant alors à fouiller ses poches, il craint de devoir sortir une nouvelle fois l'excuse de son manteau mais est interrompu par le Lord en personne.

- Ce gentleman a son invitation je vous l'assure. Il est d'ailleurs entré en même temps que moi. Sans doute est-il passer par l'un de vos camarades sans que vous l'ayez vu, tout simplement.

Connaissant suffisamment le Lord pour savoir que ce dernier faisait partie des "intouchables", ceux dont les dons pourraient faire rougir le PIB d'un petit pays, le vigile se confond en excuse et s'éclipse sans demander son reste. Affichant une surprise qu'il arrive très difficilement à cacher, un simple regard du gentleman suffit à faire comprendre à Abraham que ce dernier sait tout. L'accompagnant ensuite à l'intérieur, il lui serre une nouvelle fois la main.

- Merci encore...

- Au plaisir, monsieur Robertson.

Lui répond-il accompagné d'un petit sourire, puis retourne rapidement à ses occupations philanthropiques tout en laissant le vieil homme seul dans cette foule de nantis. Prenant un verre qu'il descend assez rapidement, Abraham avale deux petits-fours avant d'être pris d'une violente quinte de toux. Sortant un mouchoir en tissu de l'une de ses poches, il l'utilise devant sa bouche pour atteignant le bruit tout en rejoignant les toilettes. S'enfermant rapidement dans l'une des cabines, il se jette in extremis sur la cuvette pour y vomir les hors-d’œuvres, le champagne et le reste d''un pâté de viande qu'il a mangé plus tôt avant de venir. Avec ça, il régurgite aussi un peu de sang témoignant du stade avancé de son cancer. Reprenant difficilement son souffle, il tire sur le rouleau de papier pour en prendre quelques feuilles afin de se nettoyer la bouche. Tirant la chasse, il rejoint ensuite le lavabo pour se rincer et se gargariser la bouche, pour finalement se laver les mains. Tapotant ces dernières encore humides sur son cou, sa nuque et son front, il se calme lentement. Puis, de nouveau remis sur pieds, il sort des commodités pour rejoindre les autres convives. Zigzaguant entre eux, il tente tant bien que mal de rejoindre la conservatrice en chef. Connaissant Sheila depuis de nombreuses années, il espère pouvoir lui parler directement puisque cette dernière refuse constamment ses appels ainsi que de la voir lors de son passage à son bureau.

Arrivant finalement à ses côtés, il salue respectueusement le petit groupe l'entourant avant que cette dernière ne le foudroie littéralement du regard lorsqu'elle l'aperçoit.

- Ab.. Abraham ! Qu'est-ce que tu fais ici !

Voyant que sa surprise ainsi que son ton sévère et plein de reproche vient soudain de refroidir l'ambiance du groupe, elle se retourne avec un grand sourire pour tâcher de faire bonne figure.

- Pardonnez-moi messieurs. Je vous présente Abraham Robertson. Un archéologue et professeur d'histoire, aujourd'hui à la retraite.

Serrant les mains une à une, il ne cache pas sa joie. Pas d'être présenté avec les honneurs mais de voir que son petit manège pour la mettre sur le fait accompli semble porter ses fruits.

- Pas tout à fait à la retraite Sheila. Vous savez bien que j'ai quitté mes précédentes fonctions afin de me consacrer à plein temps à cette incroyable découverte sur laquelle je travaille depuis de nombreuses années.

Visiblement intéressé par le sujet, les quelques personnes autour d'eux ne tardent pas à jouer les petits curieux, à la grande joie du vieil homme.

- Et bien...

Rapidement coupé par Sheila, cette dernière agrippe Abraham par le bras.

- Malheureusement je vais devoir vous l’emprunter quelques minutes.

N'attendant pas la réponse ou de potentiels objections, elle l'attire avec elle vers un coin un peu isolé.

- Qu'est-ce que tu fais ici !

- Tu ne m'as pas laissé le choix. Tu ne répond jamais à mes appels et lorsque je passe te voir, tu es constamment indisponible.

Frottant ses paupières avec deux doigts en signe d'exaspération, elle soupire longuement.

- Abraham. Abraham... tu as beau être intelligent, il y a certains choses que tu n'arriveras jamais à comprendre. Lorsqu'une personne ne te répond pas ou refuse de te voir, c'est parce qu'elle n'a AUCUNE envie de te voir !

- Mais c'est important, je pense avoir trouvé une piste, et donc je...

- Tu quoi !? Tu comptais essayé de me convaincre une énième fois de ta théorie fumeuse de super-homme ou je ne sais quoi ! Tu es fini Abraham ! F-I-N-I ! Alors arrête de te faire du mal et commence par reprendre ta vie en main ! Bon sang mais regarde-toi un peu ! On dirait un vrai zombie, un cadavre qui marche !

Apercevant un vigile dans la foule, elle lève le bras à son attention pour le faire venir.

- Mais je te jures que cette fois...

- Mais oui mais oui... bon aller virez-le moi de là... il n'a pas d'invitation.

Lance-t-elle au gorille qui vient de les rejoindre accompagné d'un copain. Les deux hommes saisissent alors avec force et fermeté Abraham par les bras, le tirant en arrière avant de littéralement le traîner sans se soucier de ses molles objections. Tâchant de faire bonne figure vis-à-vis de ses invités, elle rassure rapidement tout le monde en les rejoignant.

- Je crois que pour lui le champagne a malheureusement été un peu traître !

Continuant de vociférer pour tenter de s'exprimer, les rires et les discutions couvrent rapidement sa voix bien trop faible pour crier plus fort. Passant par les cuisines et l'arrière du bâtiment, il est rapidement trainer contre son gré jusqu'à de lourdes portes coupe-feu. Passant alors à l'extérieur du bâtiment les deux hommes le rejettent sans trop de mal à travers la petite ruelle, le balançant sans le vouloir dans le tas de poubelles provenant de la cafétéria du musée. Éventrant les sachets dans sa chute, il se retrouve couvert de détritus alimentaires qui imbibent copieusement ses vêtements et sa personne. S'en extirpant difficilement, un violente quinte de toux le reprend. Roulant jusqu'au sol dur de bitume, il vomit une nouvelle fois avant de farfouiller en tremblant dans ses poches en quêtes de son tube de médicaments. Le trouvant enfin, il l'ouvre avec difficulté, commençant à être pris de convulsions. Arrivant à remplir sa main de quelques comprimés malgré ceux que sa tremblote fait tomber au sol, il les avale cul-sec avant de se tourner sur le dos en serrant l'avant de sa chemise. Petit à petit, la toux se calme en même temps que ses convulsions, son petits corps tout faible encore tout recroquevillé et tendue se détendant lentement.

Daisy Johnson

Créature

Re : Londres, une rencontre des plus inattendue

Réponse 1 lundi 06 mars 2017, 01:00:22

Quand on entrait dans le Natural History Museum, magnifique musée situé le long de Exhibition Road, l’une des plus belles rues de Londres, on était immédiatement frappés par son magnifique hall d’entrée, le Central Hall, dominé par un vaste squelette en forme de diplodocus. C’était ici que la réception organisée par le musée avait lieu, autour du diplodocus, s’étalant dans l’aile centrale de ce vaste musée. Le musée d’histoire naturelle était l’un des joyaux de Londres, et cette exposition abritait beaucoup de gens. Les conversations avaient un tournant très politique, car il s’agissait avant tout d’Européens, qui étaient ravis de voir que, malgré le Brexit, l’Angleterre continuait à avoir des relations internationales. Le musée organisait une soirée d’inauguration pour une collection venant des profondeurs de l’Afrique, sur un thème se voulant très moderne, puisqu’il s’agissait de montrer des espèces en voie de disparition, ou des espèces qui, à cause du réchauffement climatique, avaient dû fuir leur environnement naturel, et commençaient à évoluer. L’exposition s’inscrivait ainsi dans le cadre d’une semaine de conférences et de débats prévus au sein du musée, attirant des universitaires, des théoriciens, et garantissant au Natural History Museum une belle couverture médiatique, puisque plusieurs grandes universités prestigieuses européennes organisaient aussi des voyages.

C’est dans ce contexte qu’une superbe beauté avançait au milieu de la foule, jurant par sa jeunesse. Pour les curieux, elle expliquait être la fille d’un riche aristocrate sicilien, et avoir fait le voyage ici, une étudiante en compagnie de son professeur, le Professeur Hamilton. Des noms de codes pour désigner, d’un côté, Daisy Johnson, dans une étonnante robe mauve moulant ses formes à la perfection (Dieu sait combien le S.H.I.E.L.D. avait payé pour lui offrir cette robe), et, de l’autre, Phil Coulson, étonnamment convaincant dans le rôle de professeur.

« N’oublie pas qu’il faut que tu te rapproches de lui. Moi, je m’occupe de l’autre cible.
 -  Pourquoi tu as toujours les cibles les plus faciles ?
 -  C’est le privilège de la vieillesse, jeune femme. »

La cible de Daisy était un homme à femmes, un oligarque russe qui avait fait fortune après la chute de l’URSS : Viktor Norikov. Un riche propriétaire terrien ayant investi sa fortune dans l’immobilier, proche des mafias russes, qu’il alimentait grassement pour garantir à ses locataires de payer, et disposait d’une entreprise, Sanguine, spécialisée dans la mode. Un individu hautement peu recommandable, sexiste, mais qui aimait les belles femmes. Daisy était donc une proie de choix pour se rapprocher de lui. Norikov n’était pas qu’un simple délinquant en col blanc, car il était aussi soupçonné, par l’intermédiaire de Sanguine, de participer à des trafics de technologie classifiée, et d’avoir des liens avec HYDRA.

Phil, lui, avait rapidement retrouvé sa cible, aussi discrète qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, et savait que le temps jouait contre eux. Le SHIELD avait mené son enquête, et savait que la plupart des agents de sécurité de la soirée venaient d’une agence privée, SecuriCorps, qui était financée par Norikov. Phil vit le chercheur se rapprocher de la femme organisant cette soirée, Sheila, et fut ensuite jeté dehors manu militari.

Coulson connaissait les travaux du Docteur Robertson. L’archéologue cherchait depuis des années à retrouver la cité légendaire d’Akkad, et à prouver l’existence d’un être surpuissant remontant à l’époque du premier empire ayant jamais existé en Mésopotamie, le légendaire roi Sargon d’Akkad. Les recherches du docteur étaient néanmoins tournées en dérision par la communauté scientifique depuis une expédition infructueuse en Irak, qui avait coûté la mort à plusieurs de ses collaborateurs. Pour ce que Coulson en savait, Robertson était sur la corde raide, en chute libre, criblé de dettes, et avec, très probablement, un procès aux fesses.

Métaphoriquement, il finit donc dans les poubelles, s’étalant au milieu des détritus dans un costume rapiécé, allégorie du chercheur raté. Et, tandis que l’homme émergeait misérablement des ordures, une silhouette le rejoignit tranquillement le long d’une ruelle bordant Exhibition Road.

« Docteur Robertson ? »

Phil Coulson s’approcha de lui, glissant ses mains dans ses poches, et esquissa un léger sourire, jambes écartées.

« Vous avez piètre allure. Je suis l’agent spécial Phil Coulson... Et je viens vous faire une offre que vous ne pourrez pas refuser. »

Il fallait le comprendre, Phil avait toujours eu envie de dire ça !

DC d’Alice Korvander.

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Abraham Robertson

Humain(e)

Re : Londres, une rencontre des plus inattendue

Réponse 2 vendredi 22 juin 2018, 20:52:36

N'arrivant même pas à se redresser, le pauvre professeur se retrouve obligé de rouler sur le ventre avant de difficilement se redresser à la seule force de ses deux bras frêles. Puis, une fois à genoux, il tâtonne ses mains sur le sol en quête de ses lunettes de vue. Les frôlant finalement, il les porte à son nez et soupire en découvrant un petit éclat au bord de l'un des verres, sans doute causé par sa chute. Arrivant finalement à se relever complètement, il n'en reste pas moins pitoyable et diminué sous ses allures de vieillard fatigué. Dépoussiérant vaguement son pantalon au niveau des cuisses, il repère une ombre grandissant derrière lui alors qu'on interpelle de son nom. Se retournant vivement, il monte les mains tremblantes à son visage dans une vaine tentative de défense.

[color=brown- Non... non pitié ! J'ai... j'ai compris ! Je... je m'en vais... [/color]

Cependant au mot de son interlocuteur mystère, il ose baisser sa garde pour découvrir l'homme devant lui. Il ne s'agit pas de l'un des gorilles de la sécurité mais d'un homme pas bien grand d'une quarantaine d'années, portant un costume et une paire de lunettes de vue aux montures noires. Le détaillant rapidement des pieds à la tête avant de regarder autour de lui, il ose s'approcher doucement.

- Un agent spécial ? Spécial de quoi ? Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?

Il faut dire qu'avec une apparition aussi soudaine qu’énigmatique, il fallait bien s'attendre à ce genre d'interrogation.

Daisy Johnson

Créature

Re : Londres, une rencontre des plus inattendue

Réponse 3 lundi 02 juillet 2018, 00:46:53

Le Docteur Robertson avait sûrement connu jadis de meilleurs jours. Perdu dans les poubelles, l’air débraillé, il avait l’air d’un homme fatigué et désespéré, dévoré par ses recherches. Mis au ban de la communauté des archéologues, il apparaissait aux yeux de ses anciens collègues comme un illuminé, ayant sans aucun doute échappé de peu à un procès pour avoir organisé une expédition en Irak ayant provoqué plusieurs morts. Le Britishi Museum avait tout pris sur son compte, et en avait profité pour se débarrasser de Robertson. Il se tenait donc face à Phil, exprimant son scepticisme et sa curiosité. En souriant doucement, Phil Coulson sortit sa carte, et la montra à l’homme.

Sur cette dernière, on pouvait les six lettres magiques, auxquelles tout archéologue avait déjà dû faire face, ou redouté de faire face. Un acronyme qui signifiait qu’on venait de tomber sur quelque chose de gros, sans pouvoir rien espérer faire d’autre que pouvoir le regarder du bout des yeux, avec le risque de voir toutes vos recherches être saisi.

Le S.H.I.E.L.D.

« Je suppose que vous avez entendu parler de nous, Docteur Robertson ? »

Phil prenait un risque en dévoilant d’entrée de jeu son identité, mais, comme il l’avait dit à Daisy, il se chargeait de la proie la plus facile. Robertson n’avait aucun lien direct avec Norikov, même si, très indirectement, il était lié à ce dernier. Un léger silence plana entre les deux. Les archéologues avaient souvent affaire au S.H.I.E.L.D. quand ils approchaient de recherches sensibles. L’organisation disposait d’un mandat onusien pour intervenir alors, et réquisitionner les recherches, en opposant aux archéologues le secret d’État. Une approche qui était défrayée par la chronique en ce qu’elle donnait à l’organisation un air orwellien. Le simple fait que Phil se tienne devant l’archéologue signifiait toutefois, aussi, qu’il n’était peut-être pas aussi fou qu’il le pensait, ou, en tout cas, que quelqu’un avait pris très au sérieux ses recherches en Irak.

Coulson rangea ensuite sa carte dans la poche intérieure de sa veste.

« J’ai vu un bar sympa en venant vous chercher, Docteur Robertson. Ne m’en voulez pas, mais je préfère discuter autour d’une bière que devant des poubelles. »

C’était aussi une manière de rassurer l’homme, qui n’avait encore jamais eu affaire au S.H.I.E.L.D. Dans un lei public, il n’y avait aucun risque que Coulson ne l’abatte froidement. Phil se retourna ensuite, et rajouta alors, avec un léger sourire sur le coin des lèvres :

« À moins que vous n’ayez autre chose de prévu ce soir ? »

Mais, visiblement, le programme du docteur s’était terminé par un vol plané dans les poubelles...
« Modifié: jeudi 09 août 2018, 00:54:23 par Daisy Johnson »

DC d’Alice Korvander.

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