Assis au bout d’une table avec plusieurs membres de cette unité spécialement constitué, je regardais la demoiselle blonde qui se voulait ma supérieure. Je ne bronchai pas, mais dans le fond, ça me faisait chier que ma supérieure soit une femme. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs, peut-être, car elle est un peu trop jolie et soignée pour faire partie des personnes qui se salissent les mains. Peut-être du genre à envoyer les autres comme nos supérieurs d’ailleurs. Enfin, pour ma part, ma mission est claire. L’UAC m’a mandaté pour cette mission, car il a participé à la création, mais aussi l’équipement de l’U.S.G Ishimura et il semble que cette perte de communication soit très problématique. J’ai donc été choisi par cette corporation et l’armée en tant que membre soutient. Écoutant le beau discours du supérieur, comme quoi il ne fallait pas de héros, je souris un peu, il y a toujours un héros, un vaincu et une victime mon cher colonel, mais la voix utilisait signifiait clairement qu’aucune réponse n’était attendue, donc ne nous attirons pas les foudres. Je fais ma mission et on rentre, on ne se reverra certainement pas. Ni plus ni moins.
Le major qui semblait être le pilote de ce vaisseau se leva pour aller voir sa console. Pas grand-chose à dire apparemment, sauf qu’on allait pouvoir atterrir sur le lieu de mission, parfait, on va enfin pouvoir voir ce qui est arrivé à l’Ishimura, ce brise-surface première de sa génération. J’y étais déjà monté une ou deux doivent il y a longtemps, pour assurer les plans de sécurité militaire. Les interventions, les procédures de mise aux arrêts. Mais ça remonte, depuis je n’ai jamais mis les pieds dessus. Regardant le vaisseau qui à vue d’œil semblait totalement à la dérive, je remarque que le temps l’a bien changé quand même, un peu de rouille par ici et là. Peut-être l’humidité de la surface, pourtant Aegis VII ne semblait pas une planète humide, elle semblait désertique. Sûrement, une précédente planète. Le colonel ordonne le silence radio jusqu’à nouvel ordre et le port obligatoire du casque, de toute façon, on est des soldats, on a toujours nos casques en mission. Appuyant sur le bouton de l’avant-bras de mon armure, mon casque se déploie. Notre vaisseau commence à amarrer la cible. L’ouverte de la porte est le signe qu’on doit se déployer, suivant l’unité, je prends le fusil d’assaut que je garde dans mes mains, cannons vers le bas pour ne pas provoquer d’accident, on ne sait jamais, les erreurs arrivent même aux pros.
Débarquant sur le pont, la première chose qui me choque est qu’une équipe devrait nous accueillir directement sur le pont, comme l’identification radio n’a pu avoir lieu à cause de l’état des communications. Donc 2 possibilités, soit l’équipe de sécurité, c’est relâche sur le bâtiment, soit le problème est plus grave que de simple communication. Dans les 2 cas, va falloir, intervenir et bouger notre cul et botter le cul de ceux qui ont merdé. Le colonel fait signe d’avancer et se déployer. J’avance doucement regardant attentivement les alentours, il n’y avait rien d’étrange à première vue dans cette zone, bonne chose, car ce n’est pas une chose extérieure qui aurait provoqué ses problèmes. Avançant donc dans les premières cloisons, le manque d’électricité et rapidement constatable, les lumières bleues de nos armes éclairaient suffisamment, heureusement pour moi. La lumière rouge émit par mon armure rendait les couloirs un peu plus glauques à mon passage aussi, mais j’y étais habitué donc ça ne me gênait pas.
Alors qu’on se retrouvait dans une intersection, un bruit me sursauter, me tournant directement vers l’endroit source de ma frayeur, j’arme mon fusil d’assaut et enlève directement la sécurité mettant en mire le tonneau. Éclairant la zone, à première vue, il ne semble pas y avoir de danger. Le colonel nous ordonne avec le sergent Smith d’aller voir. Gardant mon arme braquée vers le tonneau, je commence à avancer, arrivé au tonneau, je déclare :
– R.A.S colonel, cependant, il semble que la trappe du conduit d’aération ce soit ouverte et ait fait tomber le tonneau
La trappe était contre le mur, je regarde cette dernière et éclair avec la lumière de mon arme, c’est étrange, l’ouverture est manuelle, la trappe serait-elle en mauvais état ? Il y a vraiment du relâchement ici. Pourtant, je ne peux m’empêcher d’avoir un mauvais pressentiment après la déclaration du lieutenant. Comment cela est-il possible qu’il n’y ait aucun signe de vie sur des dizaines de mètres. Entre les patrouilles et l’équipe d’accueil qui devrait être par là. Baissant mon arme, je me tourne vers le colonel :
– Je me permets une remarque, à laquelle vous avez du déjà songer, mais il faudrait passer à la salle des machines et rétablir le courant. S’il est coupé, on ne pourra pas analyser le problème via la matrice et on va avoir du mal à accéder aux portes des ponts supérieurs.
Si je me souviens, la plupart des ports ont un mécanisme holographique. Mais les ouvrir manuellement est long et chiant, donc un détour à la salle des machines ne fera pas de mal. Je viens pour attraper le tonneau et le remettre à sa place initiale, car il barrait le chemin, mais en le portant, je remarque qu’il est anormalement lourd, je fixe le sergent Smith :
– Un coup de main sergent s’il vous plaît.