Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Chapitre 2 : La Banque de Fer de Dagan [Cirillia/Princesse Alice Korvander]

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Aëlya

Humain(e)

[Note : l'introduction résumé ses aventures précédentes. Elle pourra être modifié selon la fin du post précédent, le Chapitre 1 : La Forêt Noire]

En entrant dans Dagan, Aëlya n'eut pu s'empêcher de pousser un soupir de contentement. Enfin, elle venait de quitter les terres sous le contrôle du royaume de Zelba. Un royaume qui semblait, ces derniers temps, être tout voué à sa capture pour être l'héritière directe du duché des Hautes-Frontières, selon les coutumes ancestrales. Ce qui déplaît, évidemment, à son frère cadet, Egar, ainsi qu'au royaume qui ordonne une coutume unifiée pour toutes les contrées sous leur joug. Ainsi, pour éviter de prolonger un massacre pour un trône dont elle n'avait aucune envie, Aëlya s'était retrouvée sur les routes, en exil et pourchassée. Son seul appui, son maître d'armes, avait été tué peu de temps après qu'elle et lui aient pénétrés dans les forêts du Nord.

S'en était suivi de longues et éprouvantes aventures, traquées par Scott Helden, des gobelins, escortées un temps par des prêtres fanatiques, un nain et un mercenaire orc, ligotée à un arbre, un duel avec un espèce de semi-dieu... Le trajet pris du temps mais elle pu enfin quitter la forêt et le royaume de Zelba, prendre un navire qui la mena jusqu'aux Cités Libres et, plus précisément, à Dagan. Le choix de cette ville n'était pas dû au hasard puisque c'était là que se trouvait la Banque de Fer et cela depuis des siècles. Ils avaient les dettes de royaumes et empires de par delà le monde, finançant des guerres et des constructions. C'est aussi eux qui conservent l'or des noblesses, dont l'argent d'Aëlya.

Cependant, si l'entrée dans Dagan n'avait pas posé de problèmes, seulement des fouilles et son nom inscrit sur un registre. Un faux nom, évidemment, car si ce n'est pas sous la juridiction de Zelba, rien n'empêche un chasseur de primes ou quiconque souhaitant une récompense alléchante de mille écus d'or pour sa capture, morte ou vive, de la retrouver et de la traîner jusqu'aux pieds de son frère. Aëlya n'avait cependant rien trouver avant d'entrer pour se couvrir qu'un haut-de-forme, niché dans le navire qui l'avait transporté jusqu'à Dagan. De plus, hormis son bustier, elle avait perdu la robe verte attachée à sa ceinture et ouverte sur le devant lorsqu'elle avait été attaquée par des gobelins, et elle avait dû débourser le reste de sa bien maigre fortune pour en acquérir une autre, dans un port où ils s'étaient arrêtés pour se ressourcer. Une robe semblable, même si de moindre qualité cela ne sautait pas aux yeux et cela suffisait à faire la différence entre une femme de mauvaise vertue et une noble femme. « Les critères de la moralité..., songeait-elle en ne pouvant s'empêcher de songer à l'absurdité de ces convenances. Un habit est un habit, peu importe ce qu'en dit le regard des hommes. »

Mais Aëlya devait s'y plier. Elle craignait la rencontre avec ces banquiers. Tout d'abord, il était fort probable que son accès à ses comptes lui soit interdit depuis la Guerre Civile des Hautes-Frontières, son frère n'aurait sûrement pas manqué de le faire, tout dépendait si les banquiers avaient déjà eu cet ordre, et s'ils l'avaient acceptés. Ensuite, quelle preuve avait-elle de son identité et, tant est qu'ils la croient, comment réagiraient-ils ? Mais ces questions, si elle se l'était posée de nombreuses fois, quitte à en perdre le sommeil, n'avaient finalement que peu d'intérêts, elle n'avait pas le choix. Quantité d'or l'attendait derrière ses portes, sinon, elle ne disposait plus de rien, sa bourse était vide. Et s'ils refusaient, alors elle se débrouillerait autrement ; un travail quelque part dans la ville, dans une taverne peut-être. Un cambriolage, elle y avait bien songé dans des rêveries amusantes, mais ô combien irréalistes. Seul un fou ou un ignorant oserait commettre l'impossible.

Une bousculade la fit quitter ses songes. Un petit homme trapu, vêtus d'une cape et d'un capuchon malgré la chaleur, et aux mains baladeuses avides d'or et de diamant. À peine eut-elle le temps d’entrapercevoir sa silhouette qu'il s'était déjà fondu dans la foule. « Manque de chance pour toi, pensa Aëlya, même un couteau sous la gorge je ne pourrais pas sortir une seule pièce d'écu. »

Elle s'éloigna cependant dans une ruelle, s'écartant de la foule, pour ouvrir son sac et en vérifier le contenu. Même s'il y avait bien peu de choses, ce serait dommage qu'on lui vole ce peu là. Heureusement, tout était à sa place : son grimoire où elle dessinait des cartes des contrées traversées, elle avait notamment représenté la Forêt Noire ainsi que la mer Azur traversée ensuite à bord du navire ; un deuxième grimoire, cette fois-ci pour les créatures rencontrées, elle avait notamment fait des croquis des gobelins et orcs qui s'étaient attaqués à elle, et de la flore, en particulier ces baies nuxus, dont elle avait appris le pouvoir étourdissant malgré elle ; quelques unes de ces baies, asséchées mais toujours fonctionnelles ; des cartouches et son pistolet nain à Double-coup, une pétoire très utile, notamment pour trouer les gobelins.

- 'Lors donzelle, on s'égare ?

De l'autre côté de la rue, deux créatures qui s'avérèrent finalement être deux hommes, tous deux certainement frères et l'un de leurs parents semblaient avoir été un troll, que cela soit à cause de leur musculature ou de l'odeur nauséabonde qui, malgré la distance, paraissait déjà empestée toute la rue.

Sans trembler, calme, elle tendit sur eux son pistolet.

- Je peux tirer deux coups, un chacun. Et je suis plutôt adroite au tir. Vous voulez vérifier ?

Elle les menaçait sans crainte. Après tout, ces deux voleurs étaient bien peu de choses comparés aux créatures de la Forêt Noire. Ils restèrent tous deux sans bouger, conscients de leur échec alors qu'ils pensaient s'attaquer à une proie faible, mais trop orgueilleux pour faire un geste semblable à une fuite. Alors ils l'observèrent s'éloigner, son sac à la main, le pistolet toujours pointé sur eux dans l'autre, et se fondre à nouveau dans la foule.

« Les abrutis, pensa-t-elle. » Elle avait oublié de charger son pistolet. Mais ce coup de bluff ne la sauverait pas deux fois et elle s'empressa d'y insérer deux cartouches. La ville avait ses dangers propres, différents de ceux de la forêt, mais tout aussi coriaces et mortels, elle n'en doutait pas et ne voulait plus se laisser surprendre.

Aëlya fendit à nouveau des foules. Toute cette agitation si particulière aux grandes villes, elle l'avait oublié durant sa fuite dans la forêt puis sur la mer, désormais tous ces parfums et ces images nourrissaient ses souvenirs et faisaient monter en elle une vague de nostalgie pour sa vie passée. Un marché avait lieu sur une immense cour, de l'autre côté de celle-ci un immense et imposant bâtiment, à l'architecture à la fois brute et noble. Une trentaine de gardes était postée à l'entrée et autour du mur, brisant l'agitation du marché comme un cordon.

Elle traversa le marché, sensible aux regards qui se portaient sur elle, inquiète qu'un quelconque individu aux ambitions malsaines ne comprenne son identité. Autour d'elles, des vendeurs d'épices, des bouchers, des danseurs, des ménestrels et cracheurs de feu. De son pas léger, elle arriva devant les gardes qui se tenaient sur les marches menant à la gigantesque porte de fer.

« C'est partit... » Elle respira un bon coup, alors que son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Tout allait se jouer dans quelques instants, elle laissait son destin sous l'épée du hasard.
« Modifié: dimanche 08 janvier 2017, 12:00:44 par Aëlya »
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Cirillia

Humain(e)

Le portrait d’Heldaÿs était fièrement posé dans son bureau quand lui et Cirillia rentrèrent.

« Des Sahuagins, donc… »

Il avançait silencieusement, traînant sa lourde bedaine. Le tableau ne lui rendait pas hommage. Impossible de reconnaître le nain altier et fier qui avait été immortalisé par un peintre soudoyé, et le nain ventripotent qui avançait dans d’élégants pourpoints de nobles. Sa belle armure dorée, familiale, était dans un coin, sur un meuble en bois permettant de la maintenir. Une grande fenêtre donnait sur un balcon, permettant de voir Dagan, et, au loin, le port.

Ciri’ vit également plusieurs rangées de bibliothèques abritant de précieux livres en reliure, un globe, et quelques photos sur le bureau du riche nain, dont les gros doigts étaient engoncés par des bagues serties de diamant.  Il se déplaça donc, et s’assit finalement sur son fauteuil, devant elle, et invita la jeune sorceleuse à en faire de même… Ce que, bien naturellement, Ciri’ déclina poliment, tout en se mettant à déambuler.

« Le navire s’est bien échoué à cause de la tempête contre des récifs, et les Sahuagins l’ont infesté.
 -  Pas de pirates, donc ?
 -  Pas encore, précisa-t-elle. Eolas et moi avons repoussé les Sahuagins.
 -  Des survivants ?
 -  Ceux qui ont échappé au naufrage ont été tués par les Sahuagins, malheureusement. »

Un pli soucieux barra le trait d’Heldaÿs, qui émit un grommellement. Sa compagnie assurait la guilde qui avait effectué ce transport. C’était le principe du prêt à la grosse aventure. Pour financer une expédition maritime, une banque finançait les coûts de transport, et assurait surtout, en cas de risque, le remboursement de l’emprunteur. Le prêteur (en ce cas, la banque) expertisait ainsi le navire et les marchandises, de manière à pouvoir savoir précisément à quoi il s’engageait. Si le voyage avait bien lieu, l’emprunteur remboursait le prêt, avec des taux d’intérêts élevés (oscillant de 10 à 30%), mais, si le navire échouait, le prêteur supportait les risques, et indemnisait l’emprunteur… Sauf si le sabordage du navire avait lieu pour des raisons figurant dans les clauses d’exclusion contractuelle.

Malheureusement, une tempête et une attaque de Sahuagins étaient deux éléments forts. Dans la mesure où le navire avait heurté des récifs, la banque pourrait toujours chipoter en mettant le naufrage sur le compte de la mauvaise expérience du capitaine. Cirillia avait donc mené une mission consistant à inspecter l’épave, déterminer les origines du naufrage, et faire un rapport. Des bouteilles d’alcool avaient-elles été retrouvées dans la cabine du capitaine ? Un alcoolisme avéré pouvait, là aussi, faire sauter la garantie contractuelle.

Ciri’ n’avait, en réalité, que fort peu d’estime pour Heldaÿs, un banquier aux doigts crochus. C’était un nain dans la pure tradition des nains, raisonnant, non pas en matière d’affect, mais uniquement en matière d’argent. Ce n’était pas un hasard si la Banque de Fer était appelée ainsi, et était dirigée par des nains. Ici, à Dagan, ils contrôlaient toute l’activité économique de la région. La Banque de Fer était l’une des banques les plus riches du monde, la preuve de la domination économique de Nexus sur Terra, car il ne fallait pas se leurrer. Si la Banque avait un fonctionnement autonome, au sommet de la chaîne, il y avait des bourgeois à Nexus.

« Très bien, très bien, je vous remercie. Voici votre ordre de paiement. Allez à l’accueil pour vous faire payer. »

Il remplit rapidement un ordre de paiement, et donna un coup de tampon dessus, puis donna à Cirillia le document. Elle soupira brièvement, et partit tout aussi rapidement.

Vu de l’extérieur, la Banque de Fer présentait une forme très impressionnante. Se dressant au centre de Dagan, l’immense bâtiment dominait toute la ville, avec une technologie très avancée. Petits, les nains avaient toujours eu le don de faire d’épaisses constructions, et, en l’occurrence, la Banque de Fer ne dérogeait pas à cette sacro-sainte règle.

*Vivement que je puisse repartir d’ici…*

Cirillia était arrivée depuis plusieurs semaines à Dagan, en étant sur un navire. Dagan était au centre des Cités Libres, un archipel d’îles situés sur l’océan, qui n’appartenaient à aucune autorité, et dont l’un des plus proches royaumes était celui de Zelba, qui connaissait actuellement des soubresauts du fait d’une guerre avec un royaume voisin. Le voyage de Ciri’ l’avait amené à Zelba, et elle était ensuite partie ici, à la recherche d’une personne… Mais, pour l’instant, elle peinait à trouver qui que ce soit, et, en désespoir de cause, ayant besoin d’argent, elle avait offert ses services à l’une des guildes de la ville, qui avaient quasiment toutes le même client : la Banque de Fer. Ayant en main la lettre de recommandation faite, signée, et tamponnée par son amie, la Princesse de Sylvandell, Alice Korvander, Ciri’ n’avait pas de difficulté à obtenir un poste.

Néanmoins, le fait de travailler pour des banquiers l’agaçait. La Banque de Fer était une structure très bureaucratique et hiérarchisée, ce qui était loin de l’enchanter. Elle était impatiente d’en finir avec cette histoire.

Pour l’heure, la jeune femme se rendit à l’accueil, afin d’obtenir, d’un guichet, la possibilité d’être payée.
DC d’Alice Korvander.

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Aëlya

Humain(e)

Au moins, si sa mission échouait, profitait-elle de la vision d'un des lieux les plus enchanteurs qu'elle ait jamais vu. Pourtant, elle avait longtemps voyager à travers les cours du royaume, souvent très opulentes comme Haut-Jardin, et pourtant, même elle avait l'air d'une masure en comparaison de la Banque de Fer. Ne vous y trompez pas, ce n'était pourtant pas une démonstration opulente de richesse, car c'était un lieu sobrement décoré mais l’œil averti, ce qui devait être le cas de la majorité des clients, ne s'y trompait pas.

Ainsi, les clients marchaient sur un large tapis rouge, entouré de bureaux où se trouvaient des gobelins pour répondre à leurs demandes et les guider ensuite dans l'immense dédale de couloirs. Rien que ce tapis était brodé de l'or fin des Mines du Sud, l'or le plus pur pour lequel il fallait six mois pour en extraire un gramme. Le tissu rouge du tapis était, quant à lui, brodé par les elfes de la jungle Sans Retour, un travail des plus précis que seuls les elfes pouvaient accomplir, et un mètre de ce tissu nécessitait plus d'une année de travail. Ainsi, ce qui était foulé aux pieds par des centaines de quémandeurs valait-il certainement plus que toute leur fortune. Les lustres, quant à eux, avaient été sculptés dans des os de dragons et la lumière qui y brillait était celle de fées capturées au large des côtes Pench'iy, la seule lumière qui ne pouvait vous aveugler, même si vous restiez la fixer des heures durant.

Aëlya finit par trouver un gobelin libre de toute requête. Comme les autres, cette affreuse créature tenait un grimoire sur lequel elle inscrivait chiffres et références, dans une langue secrète, inventée spécialement pour la Banque de Fer. Les bureaux qui s'alignaient ainsi le long du couloir, étaient surélevés, si bien que le gobelin la regarda de haut lorsqu'elle se présenta à lui.

- Monsieur, lui dit-elle, je viens pour un retrait, à qui dois-je m'adresser ?

Le gobelin leva à peine les yeux de son registre quand il lui dit, d'un ton si monocorde qu'Aëlya pensa aux êtres roboïdes qu'elle avait pu construire :

- C'est à quel nom ? Avez-vous un banquier attribué ? À combien estimez-vous le montant de votre retrait ?

- Le compte est à mon nom mais il a été ouvert par mon père. Pour le montant... Disons presque la totalité... Une belle somme disons.

- Et votre nom ? Je ne peux rien faire si vous ne me le donnez pas.

- C'est que... Je ne puis vous le donner ainsi... en public, je préfèrerai m'entretenir avec un banquier pour le donner.

- Je vois, dit lentement le gobelin en se tournant vers elle et la scrutant du regard cette fois. Nous avons souvent ce cas de figure, lui expliqua-t-il en disparaissant derrière son bureau jusqu'à ce qu'il réapparaisse avec une enveloppe qu'il lui tendit. Mettez lettre de cachet certifiant votre identité, message royal, de noblesse... qui puisse attester de votre identité. La lettre sera cacheté, transmise à un de nos banquiers et vous reviendra ensuite.

- … Je n'ai aucun document...

- Aucun ? Dans ce cas, nous ne pouvions rien pour vous. Je vous prierai de ne revenir qu'avec un document certifiant votre identité.

Le gobelin retourna à sa paperasse, l'ignorant proprement. Mais Aëlya ne recula pas, c'était sa seule chance et elle ne tournerait pas le dos si facilement.

- Écoutez, je ne demande que quelques minutes avec un de vos banquiers, je peux attendre s'il le faut.

Le silence dura plusieurs minutes, le gobelin l'ignorait toujours superbement mais, au bout d'un moment, il releva la tête et, voyant qu'elle n'était toujours pas parti, soupira.

- Bien... Vous êtes têtues... J'ai peut-être un solution, mais je crains que cela ne demande des efforts, je ne suis qu'un simple employé.

Le disant, il tendit la main. Peu difficile de savoir ce qu'il désirait, alors elle lui tendit ce qui lui restait dans sa bourse, soit quelques pièces d'argent, ce qui aurait dû lui payer une nuit à l'auberge ce soir, mais elle espérait que cela soit un investissement sur le long terme. Le gobelin hocha la tête.

- Je vais vous présenter au banquier nain Goldur, lui pourra vous aider.

*
**

Contrairement à ce qu'Aëlya avait cru, et espérer, le gobelin ne la mena pas dans les hauteurs de la Banque de Fer, mais bien dans les sous-sols. Car la Banque de Fer avait basé son système de fonctionnement sur son architecture, ainsi, plus un client avait rendez-vous haut dans les étages, plus celui-ci était prestigieux. Mais Aëlya n'avait jamais entendue parler de banquiers logeant dans les sous-sols. C'est donc dubitative et inquiète qu'elle se laissa guider dans un dédale de couloirs, ouvrant sur des pièces où étaient stockées des fournitures, ou bien d'autres bureaux pour gobelins, quand ils s'arrêtèrent enfin devant une porte quelconque.

Sans autre forme de cérémonie, le gobelin frappa et sans alla. Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit sur le nain le plus gros et certainement le plus petit qu'Aëlya ait jamais vue. Mais des deux, ce fut le nain le plus surpris, cela faisait des lustres qu'il n'avait pas eu d'affaires, on ne lui donnait que celles où il fallait généralement dire « non » au client, en particuliers à ceux louches, ou tout simplement dont on voulait se débarrasser. Parfois car on estimait que c'était une perte de temps et qu'aucun autre banquier n'en avait à perdre.

Mais Goldur n'avait jamais eu la chance de recevoir une cliente aussi belle et jeune et il en tomba des nues. Puis, se ressaisissant, il cru à une énième moquerie de la part de ses confrères, mais voyant la douce et frêle jeune femme avec son regard inquiet, il dû bien se mettre à l'évidence que tel n'était pas le cas et il l'invita à entrer.

C'était un petit bureau enfouit sous des montagnes d'archives qu'il dût déplacer pour trouver une chaise où inviter cette jeune demoiselle à s'asseoir. Cela fait il dû enlever d'autres piles de son bureau afin de pouvoir la regarder lorsqu'il s'asseyait de l'autre côté. Cela fait et, évitant tant bien que mal de laisser son regard plonger sur ce corps hypnotisant, sur cette poitrine qui se soulevait et se baisser au rythme de sa légère respiration, ses lèvres douces et roses comme des fleurs, son regard violet où il cru se noyer.... il finit par reprendre ses esprits et lui demander :

- Charmante dame, dites moi tout, quelle affaire vous amène ici ? Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider.

Alors, Aëlya lui expliqua sa situation, lui exposant son nom véritable, le conflit dans sa contrée d'origine, la prise de pouvoir par son frère, frère qui la cherchait de par le monde pour l'exécuter ou la laisser pourrir dans des geôles.

Ce résumé lui prit près d'une demi-heure, et encore passa-t-elle sur toutes les dernières aventures qu'elle avait vécu avec sa fuite de la forêt du Nord et le passage à Port-Réal où elle dû trouver un navire. Aëlya sentit comme un poids la libérer une fois qu'elle eut terminé d'exposer son malheur. Quand au nain, il balbutia et, tout en cherchant dans ses archives :

- D'accord... d'accord... d'accord... Pas de lettres ou cachets pour vous identifier, mais j'ai, avec moi, la liste des personnes recherchées de part le monde. Vous comprenez, afin que nous puissions nous assurer d'éventuels... tracas. Et, avant toute chose, je dois respecter la procédure et être certain de votre identité. Ah, voici, l'avis de recherche vous concernant, dit-il en extirpant un parchemin en particulier.

Le nain l'observa et son attention se fit plus intense, son regard fit plusieurs allers-retours de Aëlya au parchemin, une étrange lueur dans le regard :

- Dis donc, ils vous ont... un peu...

Oui, je sais, ils ont cette tendance à s'arranger avec la réalité pour accroître les recherches, passons. Qu'en est-il de mes comptes ?

En effet, sur les avis de recherche, Aëlya put constater que sa plastique avait été modifiée, laissant apparaître une poitrine beaucoup plus grosse qu'elle ne l'était en réalité, même si elle n'avait pas à se plaindre. Une façon, en effet, d'être certain qu'un minimum de mercenaires se lanceraient à sa poursuite.

- Maintenant que je suis certain de votre identité, repris-t-il en ayant du mal à ne plus comparer l'affiche d'Aëlya, affiche qu'il allait bien garder de côté pour meubler sa solitude, étant donnée l’attractivité de cette image, je dois vous dire que votre compte a été bloqué par votre frère. Vous ne pouvez rien en retirer pour l'instant. Nous pouvons tenter de débloquer l'affaire puisque nous ne sommes pas sous sa juridiction... Je vais en parler à mes confrères, toutefois, cela peut prendre du temps, à moins que...

Le nain se fit des plus insistants en observant le creux de son bustier. Puisqu'il avait la possibilité de se contenter de chair fraîche plutôt que d'une affiche, il ne voulait pas passer à côté de cette affaire. Mais Aëlya se leva :

- Cela prendra le temps qu'il faut, mais je ne lâcherai pas cette affaire. Je repasserai demain. Au revoir.

Et elle s'en alla, d'un pas plus décidé qu'elle ne l'était réellement. Elle n'avait désormais plus un sou et aucun espoir d'en voir arriver très prochainement. Aëlya soupira, que n'aurait-elle donnée pour un bain rafraîchissant, qui l'aurait aidé à réfléchir.

Elle se dirigea vers l'auberge du Dragon d'or. Elle était passée à côté en entrant en ville. Elle se trouvait dans le quartier du port et l'un des matelots travaillant dans le navire qui l'avait amené ici, L'Espérance, lui avait indiqué que cette auberge recherchait de jeunes femmes. Serveuses ou musiciennes, il ne se souvenait plus de la fonction demandée.
Aëlya espérait qu'il ne s'agissait pas du métier de serveuse car, étant donnée l'auberge, cela était un métier dégradants puisque marins, mercenaires et aventuriers, généralement ivres, n'étaient plus en état de raisonner, s'ils l'étaient sobres, et les tenues des plus légères et l'ambiance des plus chaudes. Quant à la musique, elle avait appris à chanter lors de son enfance et espérait que cela serait le poste obtenu, si tant est qu'elle pouvait en obtenir un. Mais elle n'avait plus le choix et se dirigea donc vers l'auberge.
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Cirillia

Humain(e)

« Ce n’est pas normal... Les Sahuagins ne s’aventurent jamais si près des côtes.
 -  C’est à cause de la guerre... Les soldats ne protègent plus les mers.
 -  Je ne crois pas que ce soit aussi simple que ça. »

L’homme avala une partie de sa pinte d’hydromel. Le Dragon d’Or était une auberge toujours aussi bien remplie, et toujours aussi agréable. Les serveuses étaient des femmes magnifiques et voluptueuses, et, à plusieurs reprises, Ciri’ s’était déjà laissée porter par leurs charmes. C’était une chose qu’elle comptait bien faire, d’ailleurs, maintenant qu’elle avait de l’argent. Elle les observait déjà, les voyant tourner autour d’elle, reconnaissant plusieurs femmes à la peau sombre à qui elle avait déjà eu l’occasion de leur faire l’amour. Et elles aussi la reconnurent, lui faisant de discrets sourires mielleux. Visiblement, elles savaient que Ciri’ avait maintenant de l’argent, confirmant le poids central, dans la ville, de la Banque de Fer, dont l’immense bâtiment, structure monolithique et gargantuesque, dominait toute la région.

Face à elle, Eolas lui expliquait sa théorie, revenant sur leur dernière mission, où ils avaient, tous les deux, affronté des Sahuagins violents. Eolas avait raison. Ciri’ savait que les Sahuagins étaient des monstres aquatiques, mais on ne les trouvait normalement pas si près des côtes.

« Tu penses à quoi ?
 -  Le royaume de Zelba, Ciri’... Dans ce petit coin du monde, Zelba est un royaume puissant, dont la dernière annexion en date, le royaume de Peyr’Dragon, devenu maintenant le duché des Hautes-Frontières, n’est toujours pas clairement admise. Mais, à l’échelle du monde, Zelba n’est qu’une goutte d’eau. C’est un royaume traditionnellement allié à Nexus, et la Banque de Fer, elle, est aussi l’un des piliers de l’économie nexusienne.
 -  Et donc ? »

Une nouvelle fois, Eolas mit une pause à sa théorie en avalant un peu d’hydromel, et poursuivit ensuite :

« Nous n’avons aucune preuve, mais je suis sûr que ce sont les Ashnardiens qui ont envoyé ces Sahuagins. J’ai entendu parler de cette stratégie. Nexus est avant tout une puissance maritime, et, en manipulant les Sahuagins, par je ne sais quel procédé magique, les Ashnardiens entendent affaiblir l’ennemi avant un assaut. La guerre approche, Ciri’, voilà ce qui se dit ici.
 -  Ah... »

Eolas fronça les sourcils, visiblement surpris de voir Ciri’ manifester un tel manque d’entrain suite à cette théorie. Quelques secondes passèrent, pendant que Cirillia plantait sa fourchette dans la cuisse de son poulet, et arrachait un peu de blanc pour en manger, sous le regard circonspect d’Eolas.

« Tu ne me crois pas ?
 -  Je m’en fous, surtout. La politique ne m’intéresse pas. »

Cirillia n’était pas venue ici, si loin de Sylvandell, pour s’entendre conter fleurettes sur les risques d’invasion ashnardienne. En réalité, il était tout à fait probable que l’Empire vienne, comme il était déjà venu à bien d’autres endroits auparavant. Pour l’heure, en réalité, la sorceleuse pensait surtout aux serveuses qui lui faisaient de l’œil. Un peu plus jeune qu’elle, Eolas avait du mal à partager le détachement affiché de Cirillia, et même son cynisme patent. Né dans les Cités Libres, l’homme tenait beaucoup à la liberté de l’archipel, une liberté qui était en grande partie garantie par la Banque de Fer. Et, pour lui, Ashnard symbolisait l’horreur absolue, un Empire démoniaque et cruel, meurtrier et monstrueux, qui raserait l’archipel, et les asservirait tous. Pour Ciri’, il surinterprétait juste.

Beaucoup de choses pouvaient en réalité expliquer la présence de ces monstres aquatiques verdâtres sur le littoral, et, plutôt qu’une éventuelle et improbable manipulation ashnardienne, elle soupçonnait davantage l’effet des courants marins. Son regard se porta alors sur une silhouette qui l’arracha aux supputations fumeuses d’Eolas, à savoir une magnifique danseuse, exquise, dont les cheveux rouges et le déhanché la firent saliver sur place...



« J’te dis que c’est elle ! R’garde ! Goldur est formel ! »

Znort incitait ses hommes à l’obéir. Le nain leur montrait l’avis de recherche que Goldur lui avait amené, tout en désignant la jeune femme qui chantait sur l’estrade.  Les hommes l’accompagnant étaient relativement perplexes, mais, à leur corps défendant, il fallait aussi admettre qu’ils n’étaient guère intelligents.

« L’a moins d’nibards, quand même, Boss...
 -  Ta gueule, c’est elle ! Elle est recherchée, mon p’tit pote... »

Certes, les avis de recherche de Zelba n’avaient, en soi, aucune influence aux Cités Libres, mais, pour Znort, ce n’était pas un problème. Ce nain était un complice de Goldur. Le gros nain qu’Aëlya avait vu, mis au placard, avait depuis longtemps décidé d’arrondir ses fins de mois avec les gangs locaux, notamment la bande de Znort. Ce rude nain, ancien mineur dans les mines d’or, chassé après avoir été surpris par le propriétaire de la mine en train de détrousser le cul de sa fille, s’était reconverti dans la criminalité de rue.

Et là, Znort était sur un gros coup. Goldur avait très mal pris le départ inopportun de cette fille, et avait donc sollicité de Znort qu’il la capture, et l’enferme dans une chambre, non seulement pour la vendre plus tard en honorant la prime, mais aussi pour satisfaire quelques pulsions ancestrales. Rond comme une barrique, et très pauvre, Goldur avait rarement l’occasion de voir de si belles femmes, et Aëlya, pour ainsi dire, lui avait tapé dans l’œil. Pour autant, un esclandre était inenvisageable dans l’auberge du Dragon d’Or. Znort avait donc surveillé la femme pendant la soirée, et apprit rapidement qu’elle ne travaillait pas pour l’auberge, et cherchait un emploi.

Le nain demanda donc à ses hommes de se préparer, et s’approcha finalement de la jeune femme. Pas spécialement beau avec sa crête en iroquois, Znort était néanmoins décidé à s’approcher d’elle, avec pour but de l’attirer dans une chambre, et d’attendre l’arrivée de Goldur.

« Yo, M’dame... J’ai cru comprendre que vous recherchiez de l’argent ? J’peux vous proposer un truc... Très honnête, et tout ce qu’il faut. »

Il sortit de sa ceinture une bourse comprenant des pièces.

« J’m’appelle Znort... Ça vous dirait qu’on cause un peu ? »

Znort savait que la jeune fille ne lui ferait sûrement pas confiance s’il lui demandait directement de grimper dans une chambre. Il allait donc tâcher de l’amadouer un peu...
DC d’Alice Korvander.

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Aëlya

Humain(e)

Cela devait être la troisième fois qu’Aëlya devait jouer « La Pucelle gironde », reprise de bout en bout par les voyageurs, qu’ils soient marchands ou mercenaires, tous plus ivres les uns que les autres.

La jeune femme ne pouvait définir avec exactitude quelle heure il était mais, à ses doigts douloureux de frotter les cordes de la cythare et à sa gorge douloureuse par la fumée âcre qui se dégageait de l’herbe à pipe que les ivrognes recrachaient, ils s’étaient profondément enfoncés dans la nuit. Le Dragon d’Or était une taverne de référence et, malgré cette heure tardive, les fêtards continuaient d’entrer sans discontinuer, s’ils se tenaient suffisamment pour ne pas être refusés par les gardes qui tenaient l’entrée. D’où elle se trouvait, sur la mezzanine, au niveau d’une avancée, Aëlya avait une vue sur l’ensemble de la taverne et elle voyait ainsi l’un des gardes tirer violement par le col un visiteur trop ivre.

Les ivrognes étaient les bienvenus dans la taverne, mais seulement s’ils buvaient exclusivement dans la taverne. Car souvent, quelques malins entraient ivres dans le seul but de s’amuser avec les serveuses, au détriment de toute consommation, hors les serveuses et les danseuses étaient la récompense pour les clients qui venaient cuver dans la taverne.

Alors qu’Aëlya venait de terminer la chanson de la pucelle, un groupe de marchands s’étaient mis à scander « La noce du nain », qu’Aëlya dut improviser. Si le travail n’était pas des mieux rémunérés, Aëlya se sentait chanceuse en comparaison des jeunes femmes serveuses ou danseuses qui devaient supporter les remarques et les gestes déplacés de tous ces hommes complètement ivres. Les gardes n’intervenaient que très rarement pour les écarter, seulement quand si le client se montrait violent, sinon ils étaient ici chez eux.
Deux chansons plus tard, Aëlya eut l’opportunité de poser quelques minutes la cithare et de calmer sa gorge avec un peu de bière. Elle avait beau avoir demandé de l’eau, le propriétaire lui avait rétorqué qu’ici il n’y en avait pas, c’était de la bière pour tout le monde. Heureusement, celle-ci était plutôt bonne, sucrée avec un léger goût de miel.

A peine reposa-t-elle son verre qu’un nain, qu’elle n’avait pas remarqué avant, s’approcha d’elle :

- Yo, M’dame... J’ai cru comprendre que vous recherchiez de l’argent ? J’peux vous proposer un truc... Très honnête, et tout ce qu’il faut. J’m’appelle Znort..., dit-il en lui montrant une bourse pleine d’argent. Ça vous dirait qu’on cause un peu ?

Avec ses cheveux iroquois, ses piercings et son regard agressif, Aëlya avait connu plus rassurant. Mais, si elle était déconcertée par cette proposition, Aëlya essaya de ne rien en montrer. Après tout, le tavernier était louche lui aussi, et pourtant c’était pour cet homme qu’elle travaillait ce soir.

- C’est possible, répondit-elle.

En regardant autour d’elle, elle vit la chanteuse qui allait la remplacer pour la suite de la nuit qui commençait à se préparer. Aëlya estima qu’il ne devait lui rester que quelques minutes, soit trois chansons avant qu’elle ne laisse sa place. Que le nain soit honnête ou non, elle n’était pas en posture de tergiverser quand on lui proposait un travail ; elle devait gagner du temps en espérant elle ne savait quel miracle qui lui permettrait de résoudre le problème de la banque.

- Je termine dans quelques minutes. Si cela ne vous dérange pas, attendez-moi à cette table, dit-elle en montrant une table vide sur la mezzanine. Nous pourrons discuter affaire.

Sur ce, le nain la quitta pour l’attendre à la table. Aëlya reprit la cithare et, comme elle le pensait, après quelques chansons, « La cuvée du troll », et « gloire gloire aux ivrognes », Cella, une jeune femme à la voix de crécelle vint prendre sa place. Le tavernier considérait, et avec raison, qu’à une heure assez tardive autant payer une chanteuse moins bonne mais moins chère puisque ses clients seraient bien trop ivres pour prêter suffisamment l’oreille aux prestations musicales.

Aëlya se dirigea vers la table où le nain l’attendait toujours, heureuse de se dégourdir enfin les jambes. Elle fut également soulagée de ne porter que son corset et son bustier, et d’avoir laissé sa robe dans sa chambre, ce qui avait été la condition du tavernier pour qu’elle joue et, si elle avait refusé un moment, elle s’estimait quand même en meilleur position que les danseuses et accepta, car les clients étaient ivres et maladroits et elle ne doutait pas que, si elle l’avait porté, l’un d’eux aurait fini par marcher dessus. De plus, il faisait plutôt chaud dans cette taverne avec l’agitation.

La jeune femme s’assit à un tabouret autour de la table, face au nain Znort et à ses hommes.

- Alors ? Qu’avez-vous à me proposer ?
Sacoche qui contient :
Bestiaire, poignard et cartes.

Armes :
Poignard
Pistolet nain à double-coup

Sorts :
sort basique de soin
sort basique de feu

Cirillia

Humain(e)

Znort savait qu’il aurait droit à une belle petite prime avec cette femme. Goldur était un client fiable. C’était un banquier, après tout, et, même s’il était affecté à des cas foireux, et en disgrâce auprès de la Banque de Fer, il avait accès à de l’argent. Goldur, auparavant, avait travaillé dans l’une des commissions de recouvrement de créances de la Banque de Fer, affectées à des créances dont tout le monde savait que le recouvrement serait difficile, voire impossible, à obtenir. Goldur avait trouvé un moyen de taper dans la caisse pour ses besoins personnels, et, s’il avait pu être suffisamment malin pour effacer les preuves de cet abus de biens social, il y avait eu des soupçons, qui avaient justifié sa mise à pied. Maintenant, Goldur ne pensait plus qu’à lui-même, et à cette belle femme. Il n’y aurait aucun problème à jouer avec elle, et à la tuer ensuite. Elle n’avait aucun papier, aucune identité officielle. Personne ne viendrait la réclamer. Une proie parfaite, comme un cadeau tombé du ciel.

Le nain l’écouta chanter  tout en rejoignant la mezzanine. Honnêtement, la chanson l’avait toujours laissé indifférent. D’aucuns auraient pu trouver qu’Aëlya avait une belle voix, mais lui ne pensait qu’à la taille de son soutien-gorge, à la fermeté de ses cuisses, à ses mains crasseuses qui s’appuieraient sur ses fesses, tandis qu’il la sodomiserait.

*Fasse le ciel qu’elle ne soit plus vierge, je n’aurais aucun problème à la baiser avant de la présenter à Goldur comme ça...*

Il attendit un peu, en sirotant de l’hydromel, jusqu’à ce que la jeune femme s’approche. Soit elle était naïve, soit elle était franchement désespérée...

*Ou les deux, il faut bien ça pour aller à la Banque de Fer sans aucun document officiel..*

La jeune femme s’assit face à lui, et lui demanda ce qu’il lui proposait. Znort devait rapidement réfléchir à une histoire convaincante, sachant que son seul objectif était de l’éloigner du salon pour pouvoir l’appréhender avec ses hommes, l’emmener dans une chambre, la détrousser, puis rejoindre ensuite Goldur. Une idée perla rapidement dans sa tête, et il poursuivit :

« Vous z’avez une belle voix, milady. J’veux dire... Moi, j’suis un simple... Euh... Comment qu’les humains disent, d’jà ? Un page, ouais, voilà ! J’fais des commissions, v’voyez ? Je suis un mineur, mais ma paie est pas terrible, alors... En parallèle, j’fais l’intermédiaire. Et le fait est que... J’connais un type à la Banque de Fer qui recherche une chanteuse humaine pour un mariage. C’type a entendu parler de vous, milady, et m’a parlé de ça, tout en me disant qu’il cherchait une chanteuse... Alors, on pourrait dire que c’est une joyeuse coïncidence. »

Znort avait inventé le mensonge au fur et à mesure qu’il parlait. Les nains n’étaient pas de redoutables négociants pour rien. Malgré les stéréotypes et préjugés elfiques les désignant comme des brutes écervelées, ils étaient redoutables avec les mots. Les nains étaient un peuple de rudes hommes, travaillant dans les mines, mais qui étaient aussi durs avec les mots, et savaient les manier au mieux, même s’ils pouvaient parler de manière rustique.

Le nain enchaîna donc, sûr de tenir son filon :

« V’là ce que j’vous propose, donc... Mon client est dans l’auberge, mais, comme il est sur le point de se marier... Y peut pas trop s’afficher en public, c’est une tradition familiale. J’peux vous présenter à lui, y vous paiera très bien... Surtout que j’ai cru comprendre que vous aviez été recalée à la Banque... Et, pour être honnête ‘vec vous, milady... Ici, à la Banque de Fer, y’a qu’deux moyens d’obtenir ce qu’on veut : soit avoir des sous, soit avoir de bonnes connaissances... Et, les bonnes connaissances, c’est pas compliqué, ce sont les banquiers de la Banque. »

Est-ce que tout ça allait suffire à la convaincre ? Après tout, comme elle s’était rendue au sein de la Banque de Fer avec rien d’autre qu’un sourire et sa paire de nibards qui pendouillaient sous le nez du nain, tout était possible.

C’était, en tout cas, ce qu’il espérait.
DC d’Alice Korvander.

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