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Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

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Aëlya

Humain(e)

Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

vendredi 06 janvier 2017, 17:18:33

Tout se ressemblait dans la forêt noire, les arbres, les embranchements, les sentiers empruntés par des animaux et quelle créature inconnue et qu'on ne pouvait décemment pas appeler chemin.

Cela faisait des jours et des nuits qu'Aëlya errait dans cette forêt, depuis que des orcs l'avaient attaqué, elle et son maître d'armes. Elle se souvient encore de sa main, moite et tremblante, qu'elle tenait pendant qu'il expirait, lui demandant d'être prudente. Et il était mort. Pour elle. Alors qu'elle n'avait rien pu faire, les seuls sorts qu'elle avait sut lancer était trop faible pour réparer les tissus endommagés en profondeur, causés par un violent coup de hache. Cette idée lui donna la nausée, Aëlya ne pouvait s'empêcher de repenser au ventre d'Ugo, son maître d'armes, d'où se déversaient ses entrailles. Même la nuit elle pouvait encore entendre ses cris, et ses excuses pour n'avoir pas sut la protéger jusqu'au bout. Alors que c'est elle qui se sentait responsable de sa mort, un fardeau dont elle n'arrivait pas à se décharger...

Elle avait perdu sa monture également lors de cette embuscade. Le même sort que pour le maître d'armes, un coup de hache. Sauf que, de la part d'un orc, cela n'a rien d'une caresse et cela avait presque décapité son cheval. Ses assaillants n'étaient que trois mais il les avaient eu pas surprise. Son maître d'armes eut la rapidité d'esprit d'en descendre un avant d'être mortellement touché, puis d'éliminer le deuxième elle ne sut comment. Quant à elle, un coup du pistolet à double-coup eut raison de son adversaire alors qu'il venait de la faire tomber de sa monture.

Et depuis, elle marchait, se fiant aux derniers conseils de son maître d'armes : se tenir loin du fleuve où pullulaient brigands et marchands d'esclaves, et se méfier des chemins trop bien dessinés, car trop parcourus et, dans cette forêt, rares étaient les bonnes rencontres, surtout quand on s'appelait Aëlya Peyr'dragon et que son frère cherchait à vous trouver morte ou vive. Alors Aëlya se montrait prudente au possible.

Du moins les premiers jours. Car elle n'avait pu emporter que quelques provisions avec elles et n'avait pour seule tenue que son long corset et sa courte robe. Robe qu'elle avait dû détachée pour deux raisons. D'une part car elle n'aurait fait que la ralentir maintenant qu'elle devait avancer à pieds, s'accrochant dans les épines et ronces qui semblaient couvrir la forêt. D'autre part à cause de la chaleur éprouvante de jour, dans les forêts noires.  À tel point qu'elle avait dû délier certains des lacets qui rattachaient son corset, découvrant de façon affolante sa gorge. « Au diable les bonnes mœurs, s'était-elle écriée. » Et puis, elle faisait néanmoins attention à ne pas trop en montrer, même si un prêtre de la religion elfique aurait crier au scandale et l'aurait traité de tous les noms. Elle se prit à rire en pensant que, sur ce point, prêtres de l'antique et de la nouvelle religion auraient finis par s'entendre. Penser à sa contrée, même de cette façon, la rendit nostalgique et elle référa y couper court. D'autant qu'elle avait encore de nombreux problèmes à affronter.

Et, le premier, la faim et la soif. Car elle n'avait rien pour chasser, et que connaissait-elle des baies et fruits de cette contrée ? Bien peu de choses, même si elle prenait attention à prendre des notes et à faire des croquis de ceux qu'elle trouvait et avait été contrainte d'avaler. Mais l'eau se raréfiait et c'était un autre problème. Les rivières étaient sales, l'eau stagnante, et c'était le meilleur moyen de tomber malade. Alors, cette nuit, elle profita de l'obscurité provoquée par les lourds nuages, pour se créer un chemin jusqu'au fleuve. Elle avait pris soin de le localiser et de l'utiliser comme repère afin de ne pas s'égarer. Ainsi, dès que les bruits nocturnes commencèrent, tels que le hululement des chouettes, et les derniers rayons du soleil disparus, elle se dirigea vers le fleuve. Les lacets de son corset cette fois plus fortement resserrés et sa robe sur les épaules à cause du froid qui gagnait la forêt noire dès la nuit tombée.

Lorsqu'elle entendit le fleuve, elle avança d'un pas beaucoup plus mesurée, attentive à ne pas écraser une branche ou des feuilles mortes. Ambition difficile par cette nuit noire. Mais, arrivée aux fleuves, elle s'accorda une pause bénéfique. L'épuisement l'écrasait et la faim la tenaillait, alors que dire de la soif ? Elle attendit d'abord quelques minutes, attentives au moindre bruit. Rien, que le fleuve. Alors elle s'accorda quelques gorgées vivifiantes. Puis Aëlya ouvrit son sac, à la recherche de victuailles, son ventre criait famine et elle craignait de s'évanouir si elle ne mangeait pas rapidement. Il ne lui restait que d'étranges baies violettes et inconnues. Elle les huma et, comme elle ne sentit rien de terrible, pris le risque de les avaler, toute prudence écartée par sa faim.

« Quelle idiote... », murmura-t-elle. Cette baie est appellée Nuxus, et est caractérisée par les maux de tête, rapidement suivit d'une perte de conscience pour quelques heures. À cela, Aëlya en fut pleinement sujette et elle n'eut le temps que de se cacher derrière un buisson qui bordait le fleuve, avant de s'évanouir.

Lorsqu'elle revint à elle, elle entendait des voix. Des injonctions. Elle leva doucement la tête, profitant de l'obscurité toujours profonde, la même que celle dans laquelle elle s'était évanouie. Cela n'avait pas dû durer plus de quelques heures mais elle sentait ses membres lourds et hagards. Elle vit, soudain, une vingtaine de gobelins et leurs barques, de l'autre côté du fleuve. Ils s'étaient également arrêtés pour la nuit. Au même moment, la lune jaillit des nuages et le hurlement d'un loup se répandit, du côté de sa rive. Non, pas un loup, un loup-garou. Elle se cacha à nouveau derrière le buisson, évitant que celui-ci ne dessine sa silhouette.
« Modifié: samedi 07 janvier 2017, 14:16:33 par Aëlya »
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Scott Helden

Créature

Re : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 1 vendredi 06 janvier 2017, 18:58:30

Je n'aimais pas recevoir des ordres, je n'aimais pas dépendre de la clémence d'un quelconque individu, et par dessus tout l'idée que des devoirs me seraient imposés au cours de mon existence me répugnait au plus haut point. Je n'aimerais pas pour autant être celui qui donne des ordres, et qui force des gens à m'obéir, l'idée d'être un chef ou encore d'être un tyran était loin de correspondre à mes fantasmes, je voulais un monde égal, un monde non-hiérarchisé, un monde duquel serait banni tout sentiment de supériorité. J'ai longtemps été victime d'un système d'inégalité à un tel point que j'en étais réduit à satisfaire les besoins d'autrui, oubliant mon propre bien-être. J'ai été créé pour évoluer dans un tel système, un système de domination dans lequel je serais le dominé, mais tout être vivant doté d'une conscience et d'un estime de soi encore actif, devrait vouloir se hausser jusqu'au trône, en partant des terres de l'esclavage. Là, était ma véritable idéologie. Tout cela c'est pour vous dire que c'était avec dégout et désintéressement que j'avais accepté cette mission de l'un de mes innombrables supérieurs. Il m'avait donné une fiche avec la photo d'une jeune fille que je devrais capturer et selon les circonstances, la tuer si cela était nécessaire. Je faisais partie d'une brigade, mais j'avais le droit de pouvoir refuser une mission et de faire comme bon me semble sans pour autant me détourner de son crédo ou de ses lois. Mais là, mon supérieur m'avait forcé à effectuer cette mission, me faisant comprendre que ma cible était quelqu'un d'assez dangereux. Me mettant en route, je me demandais comment un visage aussi angélique pourrait être une criminelle, jusqu'à être réclamé par un royaume.

Après quelques heures de marche au sein des terres sauvages, je voyais au loin, à environ 2 kilomètres de ma position la fameuse forêt noire. C'était un endroit réputé pour être la demeure des monstres les plus sanguinaires des terres sauvages. Je savais qu'en acceptant cette mission, je risquais ma vie mais avais-je vraiment le choix ? Le soleil disparaissait progressivement derrière les nuages et je me sentais terriblement désespéré, car je me demandais comment j'allais faire pour localiser ma cible dans cette forêt qui déjà, s'adaptait parfaitement à son nom. Je ne pouvais pas ressentir la fatigue, c'est pour cela que cette mission me fut confiée mais l'exaspération était beaucoup plus puissante que la fatigue et, là, elle m'avait atteint de plein fouet. Mais bon, plus vite je terminerais cette mission, plus vite je rentrerais chez moi. Fléchissant au maximum mes genoux, je pris un appui sur le sol sous mes pieds, me propulsant très haut dans les airs; mon manteau blanc virevoltant derrière moi pour ensuite retomber à environ 300 mètres plus loin. Le sol secoua légèrement à mon atterrissage, non pas que j'étais lourd ou costaud, mais j'avais concentré mon énergie en un seul point et à mon atterrissage l'onde s'était dégagée. 3 autre bonds suivirent, et j'étais au beau milieu de la forêt noire, ayant le sentiment d'être suivi ou encerclé par des animaux les uns plus dangereux que les autres. Je jetai un rapide coup d’œil autour de moi. Aucune vie, les arbres étaient desséchés et avaient tous adopté une couleur noirâtre, le sol était mou, baigné d'eau puante à certains endroits, de la boue s'était formée à sa surface, l'atmosphère était lourd comme s'il y avait une magie noire antique qui s'était une fois, manifestée en ces lieux. Je me rabaissai au niveau du sol, remarquant alors une empreinte, elle était loin d'être humaine, c'était les traces d'un monstre, un loup garou ou un orc. Avançant prudemment, je me dirigeais en direction d'une petite clairière, les pans de mon manteau tout immaculé tout près de se souiller dans cette masse de boue qui d'ailleurs, me rendait la marche difficile. Le sentiment qu'un être m'observait augmenta d'intensité, la peur s'était emparée de tout mon être l'espace de quelques secondes. Difficilement, j'étais sorti de ce bourbier, installant le sac sur mon dos contre un arbre et m'apprêtant à pisser dans un ruisseau non loin de ma position. Je tirai mon pénis de mon pantalon, puis tout en observant un ciel noir et particulièrement effrayant, je commençais à me satisfaire, une brise traversant la zone au même instant.

Soudain, j'entendis un bruit, un grognement, j'avais pas encore terminé de déverser ma pisse qu'une bête énorme et assoiffée de sang s’apprêtait à se jeter sur moi. J'écarquillai des yeux, ne sachant même plus quoi faire. Je n'aurais aucunement le temps de rentrer mon bijou, alors comptant sur ma capacité de régénération, j'avais offert mon bras à la bête, mon pénis pendouillant encore dans l'obscurité. Ses crocs pénétrèrent ma chair sans aucun mal, je tombai sur le sol, ne me préoccupant presque plus de mon bras, je cherchais un moyen pour rentrer mon truc dans le caleçon. Non je n'étais pas con, il s'agissait juste d'un réflexe que tout homme actif sexuellement devrait avoir. Finalement, il se glissa au fond de mon caleçon, et je me rendis compte qu'alors la bête était sur le point de m'arracher le bras. D'une main ferme et agile, j'empoignai la tête du loup-garou, essayant de lui faire lâcher prise, mais ses crocs avaient déjà atteint ma chair. Et voilà que j'étais sur le point de perdre un bras pour avoir sauvé mon zizi.

-Laaaaache moi !!!

Avais-je crié, descendant ma main au niveau du torse de l'animal, pressant fortement à l'endroit ou se trouvait son cœur. Intelligemment, j'avais concentré toute mon énergie au niveau de mon bras et d'un mouvement sec, je lui avais pétrifié le cœur après avoir déchiré son buste et écraser ses cotes. C'était comme pour quand j'effectuais ces bonds. Il me fallut concentrer mon énergie en un point et la faire ressortir sans retenue. Même après avoir tué le loup-garou, il me fallut plus d'une minute pour retirer ses crocs de ma chair, dont l'un s'était détaché de ses mâchoires et s'était logé dans ma chair.  

-Putain !! Putain !! Aaaargh...

Une vive douleur me traversait le bras. J'avais compté sur ma capacité de régénération mais là, c'était une toute autre affaire. Me levant difficilement, je me dirigeai vers l'arbre, ouvrant le sac qui était déjà tacheté de mon sang qui coulait à flot. Je pris un bandage que j'enroulai autour de mon bras, suivi d'un morceau de toile sale et hideux qui se trouvait là sur le sol. Je laissai échapper un soupir, là, j'étais fatigué, j'avais perdu trop de sang. Je pris mon sac et lentement, je me rapprochais du but de ma mission sans pour autant avoir cela en tête pour l'instant présent.

Après une bonne trentaine de minutes de marche, j'arrivai près d'un fleuve, un long fleuve et doucement, je m'y lavai le visage. Mes cheveux complètement mouillés, je m'étalai sur le sol, un pied glissant dans l'eau, j'étais à moitié K.O. Combien de temps allais-je passer ici ? Seul, inconscient, livré à un autre monstre, je l'ignorais.  

Je me réveillai au bout d'environ un siècle selon mes calculs complètement faussés, car l'environnement avait changé. A quelques mètres de moi, je vis des gobelins, buvant et parlant de tout et de rien. J'ignorais s'ils avaient remarqués ma présence mais je me dirigeai aussitôt vers l'arbre le plus proche sans faire le moindre bruit. Tout était calme et frais, seulement ces gobelins empêchaient à un silence complet de s'étendre sur la zone. J'avais sorti le bout de papier contenant la photo de la jeune fille et désespéré, je m'approchai des gobelins et leur adressa la parole:

-Excusez-moi, vous n'aurez pas vu cette fille dans les parages ?
 
Les gobelins étaient des créatures plus ou moins pacifistes selon la situation, j'espérais tout simplement que je n'allais pas tomber sous leurs coups de massues car, franchement j'en mourrais si cela arrivait.

-Cette fille ? Bah, elle nous a donné une pipe y a pas moins de 20 minutes...ahahahaa !!!

-Ouais, elle suce bien j'te jure...

Voilà ce qui avait le don de me mettre hors de moi, les niaiseries. J'essayais de me contenir, pour ne pas transpercer l'un d'eux de mon épée et éventuellement  risquer ma vie. Et la blague de trop qui arriva:

-Regardez-le, il cherche sa mère !! Ahahaha...Elle suce partout petit...

D'un mouvement sec et rapide, je l'empoignai par la gorge, sortant avec lui du milieu de ses compatriotes et le plaquant contre un arbre si fort que j'avais senti un os craquer sous le coup. Les autres gobelins prirent leurs armes et voulurent foncer en ma direction mais beaucoup plus rapide qu'eux je m'étais saisi de mon épée et je la pointai sous la gorge de celui qui était à ma merci:

-Un pas de plus, et vous verrez le sang de votre ami gicler sur le sol...

Je pris une pause, et sans plus tarder, ils jetèrent leurs massues bordées de clous et de bouts de métal. Un seul coup aurait suffit pour mettre au sol, mais j'avais bien joué mon rôle du méchant qui ne tenait pas à sa vie, alors que mon autre bras était en compote.

-On va faire ça simplement, vous me dites si vous l'avez vu et je lui laisse la vie sauve.


La pointe de l'épée caressait sa gorge, prête à y pénétrer.

-Non, non ! Non, nous n'avons pas vu cette fille ! Laissez le ! Laissez le !

-Regardez de l'autre coté du fleuve, les voyageurs ont l'habitude d'y faire une pause durant la nuit...

J'esquissai un sourire, laissant leur ami tomber lourdement sur le sol, puis prenant mon sac je me mis à contourner le fleuve, sentant la faiblesse s'emparer de mes articulations. Je ne m'étais pas reposé assez, mais je n'allais pas non plus achever ma mission dans un tel état. J'avais contourné le fleuve et sans même m'attendre à une telle réaction à la fatigue de mon corps, mes pieds chutèrent, je tombai sur le sol, mon sac sur le dos, la face plaquée contre l'herbe. J'étais de nouveau K.O. Mais au moins, j'étais de l'autre coté du fleuve. La fille pourrait être ici même, me regardant m'étaler comme un gros incapable et rire de moi, mais je n'avais pas envie que c'est elle qui me retrouve avant même que je puisse la rencontrer moi-même ! J'étais peut-être cuit, qui sait !
« Modifié: vendredi 06 janvier 2017, 19:10:35 par Scott Helden »
La douleur n'est pas toujours perçue comme une souffrance.

Aëlya

Humain(e)

Re : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 2 vendredi 06 janvier 2017, 20:52:43


Quand elle vit la silhouette humaine s'écrouler de l'autre côté du buisson où elle s'était cachée, Aëlya n'en crut tout d'abord pas ses yeux et eut l'impression de ne pas respirer pendant ce qu'elle crû être de longues minutes. Hors, il n'en était rien, à peine quelques secondes, mais la panique avait gagné Aëlya. L'humain l'avait-il vu ? Elle avait vu les gobelins lui indiquer la position où elle se cachait. Est-ce qu'il était à sa recherche ? Certainement. Elle ne pensait pas que ce soit le hasard qui l'ait guidé dans la forêt Noire, et encore moins à l'endroit précis où elle s'était cachée. Mais alors, les gobelins l'avaient vue. Elle n'osait plus bouger, l'homme était-il bien évanouie ?

Toujours immobile, veillant à ne faire aucun bruit au cas où elle ne se soit pas fait remarquée, l'agitation des gobelins lui fit prendre conscience qu'elle ne pouvait pas rester là, alors que le danger était tout autour d'elle. Elle entendit le bruit des barques que les gobelins faisaient avancer sur l'eau, se rapprochant d'elle et de l'homme inconscient. Au début, elle n'entendit pas ce qu'ils racontaient mais, très vite, ils furent à portée de voix :

- L'salaud d'homme, s'est évanoui.

- M'en vais lui trancher la gorge vite fait.

- Non, maugréa un autre, l'faire souffrir, et on le mangera. Y a rien qu'des racines dans cette satanée forêt.

Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres, bientôt ils pourraient sauter de leurs barques et prendre pied sur la rive. Aëlya prit délicatement son pistolet nain. Elle l'avait chargé au préalable et était prête à l'utiliser. De son autre main libre, elle s'agrippa à sa robe, qui était détachée et se répandait sur le sol, comme une vulgaire nappe. Aëlya compta mentalement : « un... deux... trois ! »

Elle se leva précipitamment, surgissant de derrière le buisson à la stupeur générale des gobelins qui pensaient n'avoir affaire qu'au corps sans vie ou inconscient de l'homme. Mais l'homme était en partie tombé sur sa robe si bien qu'à peine levée, Aëlya chuta lourdement au sol, rattrapée par sa robe coincée, et elle poussa un juron, rarement entendu à la cour.

Cette fois, inutile de se cacher. Les gobelins l'avaient vu et ne perdirent pas de temps avant de lui sauter dessus. Les plus proches à avoir réagit et à l'atteindre étaient au nombre de trois. Elle sentit leur main s'agripper, sur ses épaules, son torse et ses jambes. Car, si les gobelins sont connus pour être des êtres sournois, attirés par tout ce qui brille, ils étaient d'autant plus attirés par la gente féminine.

- C'quelle était bien cachée là la mignonne.

Aëlya gesticulait pour échapper à leurs étreintes, mais ils étaient plus collants que des ventouses.

- Danse pucelle, danse. Bientôt c'moi qui te ferait danser.

Leurs mains poisseuses palpaient son corps, remontant le long de ses cuisses, tirant sur les lacets de son corsage. Elle devait vite agir avant que la situation ne devienne incontrolable. D'autres gobelins vérifiaient l'inconscience de l'homme mais ils étaient encore une quinzaine à ne pas avoir débarqués.

- Erreur. Je vais te faire danser.

La détonation instaura un silence apeuré dans la forêt, alors que le gobelin se tenant sur le ventre d'Aëlya, les mains agripant ses frêles épaules au sol, vit sa propre mâchoire tomber, éclatée par une munition du pistolet d'Aëlya, avant de mourir, tombant de tout son long sur la jeune femme.

Un poids heureusement léger et, cette fois, Aëlya avait l'avantage. Elle repoussa ce corps sanglant et tira une deuxième fois, touchant le second gobelin à la maintenir au sol, laissant un trou béant à la place du ventre. Comme son compère, il s'effondra raide mort. N'en restait plus qu'un sur elle, qui s'agrippait à ses cuisses, mais elle lui porta un violent coup de son pistolet, assommant la frêle créature.

Elle se débarrassa prestement des deux autres corps, et déguerpit, laissant là sa robe et l'homme, toujours inconscient. Peu importe qui il était, elle se doutait qu'il lui voulait du bien. Ces temps-ci, c'était des plus improbable, entre son frère, le royaume tout entier, et tous ces mercenaires attirés seulement par le gain, si on la cherchait, c'était pour la capturer, vivante au mieux, morte sinon.

Au moins n'était-elle entravée par rien si ce n'était son sac, qui ne contenait que deux grimoires et des baies étourdissantes, ce qui lui permit de se fondre rapidement dans les bois. Les gobelins survivants ne perdirent pas leur temps pour reprendre leurs esprits et, alors qu'elle n'avait couvert qu'une petite distance, elle entendait leurs cris et les ordres qu'ils se lançaient les uns aux autres quant à la direction qu'elle avait prise. Aëlya arriva soudain dans une grande clairière, dénuée d'arbres. Trop tard pour reculer, elle fit le choix de la traverser au pas de course. Elle osa un regard derrière elle et vit que tous les gobelins devaient se trouver là, à la traquer. Finalement, c'est l'homme qui devait être dans une meilleure posture.

Était-ce par soif de vengeance ou pour répondre à leurs besoins de gobelins, mais aucun ne lâchait l'affaire. Heureusement, Aëlya avait le pas leste et rapide, elle finit par atteindre l'autre côté de la clairière et à s'enfoncer dans les bois.

La course dura encore une bonne heure, mais Aëlya finit par les perdre, et en l’occurrence par perdre son chemin également. Il n'y avait plus rien autour d'elle, si ce n'est des arbres tortueux. Elle retira sur ses lacets, afin de refermer son corset, et tira sur son corset pour le réajuster. Aëlya continua cependant de marcher, elle n'avait pas d'autres choix, la faim la tenaillait, ainsi que la soif après cette course. Quand, en haut d'une colline, elle aperçut quelques bâtiments, qui pouvait être une auberge, ou un repaire quelconque, mais elle n'avait plus le choix et s'y dirigea.
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Scott Helden

Créature

Re : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 3 vendredi 06 janvier 2017, 22:02:42

J'étais peut-être mort, déjà loin dans mon voyage vers l'au-delà. Si on tenait compte de ma vie, on pourrait clairement dire que mon âme allait se reposer dans le paradis. Mes actes avaient toujours été justes et réfléchis, en excluant ma vie sexuelle qui se rattachait parfaitement à une vie de débauches, une vie instable. J'avais toujours éprouvé ce désir intarissable envers les femmes, les belles femmes. Oui, j'avais toujours su le cacher, le dissimuler derrière un homme froid et se contentant de mener une vie de solitude, mais diable, que serais-je sans ce plaisir que m'offrait la gente féminine ? D'un point de vue logique, si on était tous nés sans avoir connu une fois, ou sans avoir eu connaissance des plaisirs de la chair, on pourrait s'en passer sans aucun mal. Mais nous avions été créés avec ce désir ancré en nous. Je n'oserais jamais avouer cet amour, ce désir, cette attirance que j'ai pour le corps féminin, cela aurait un grand impact sur mon caractère de mec froid et toucherait, probablement, à mon égo. Mais, je ne manque jamais une occasion de pouvoir me délecter d'une beauté, de pouvoir jouir d'elle, avec elle, pour elle et en elle. D'ailleurs, cette fille qu'on m'avait formellement ordonné de capturer ou de tuer, elle était déjà assez ravissante pour me faire perdre mes moyens si toutefois elle s'y mettait à fond. S'y mettre à fond ? Non, je suis en train de vous mentir, je vais rester dans l'objectivité. Elle n'avait même pas besoin de trop forcer pour que je me retrouve à la merci de son corps et de ses charmes...

1...2...3
Mes yeux s'ouvrirent lourdement. Je voyais encore trouble et la seule chose que je pus vraiment constater c'est que j'étais encore en vie et que toute cette boue, ne saurait être le paradis. Mon regard encore flou me permit de voir quelques gobelins filer en direction des hautes herbes, se perdant dans les bois. Je les avais vus, j'avais récupéré de ma cuisante faiblesse, mais mon corps était toujours engourdi. Mes membres avaient du mal à effectuer un quelconque mouvement, mais tout de même je me sentais capable de continuer le chemin. Posant une main à plat sur le sol et prenant appui sur mon coude, je m'étais installé sur l'herbe plus sale que verte. Je regardai mon manteau, ce n'était plus du blanc qu'on pouvait distinguer, on dirait que j'avais de la bouse sur mon beau manteau.

-Ah, c'est pas cool ça...aoutch...

J'avais ouvert mon sac, et plongé le manteau dans la plus grande ouverture pour ensuite la refermer. Sans manteau, je ne portais qu'une légère chemisette noire, laissant apercevoir ma musculature pas trop extravagante ni trop abstraite. Je portai le sac sur le dos tout en me mettant debout, regardant autour de moi. Je voyais alors les quelques gobelins rester de l'autre coté du fleuve, buvant et radotant, comme d'habitude quoi. Lentement, passant une main dans mes cheveux, j'entrepris de longer la rive. Il ne me fallut que quelques pas pour apercevoir le cadavre d'un gobelin sur le sol et un autre qui était bel et bien en train d'agoniser. Je fis un petit saut en leur direction, me posant à coté d'eux, remarquant par la même occasion leur corps baignant dans leur propre sang. Je tapai celui qui raclait au niveau du visage:

-Toi ! Regarde moi ! Toi ! Reste avec moi...Qui t'a fait ça ? Qui ? Réponds...

Ce n'était pas une scène plaisante à voir, deux petites créatures incapables d'échapper à une mort si cruelle et si déshonorante. Je serrai les dents, passant une main sur le visage du cadavre, attendant que l'autre me fournisse une réponse...Et puis quoi encore ? Mourir en paix...

-Arrrrgh...Arrrrgh...Une...Kuf Kuf...Arggggh...Ne fi...Une fille...Arrgh...


Il m'avait bien dit une fille ? La fille ! La fille ! Alors comme ça, elle était capable d’ôter la vie à deux misérables gobelins.

Le gobelin rendit son dernier souffle et finit par s'étaler sur le sol de tout son long, ses mains crispées, surement à cause de la douleur et de son trépas. Aussitôt, j'entendis le cri de plusieurs loup-garous qui venaient en ma direction. Sans même cligner des yeux, je pris une impulsion grâce à mes pieds posés sur le sol et m'envolai vers les cieux. J'allais la retrouver, et elle allait payer pour ce qu'elle avait fait.

Je retombai fermement sur mes deux pieds, la semelle de mes bottes s’enfonçant dans le sol boueux. J'avais parcouru une assez grande distance pour voir les autre gobelins qui cherchaient quelque chose, ou quelqu'un à travers les bois. Sans doute, il s'agissait de cette petite criminelle. Sac sur le dos, je pris un autre élan et me propulsai dans les airs, passant à une centaine de mètres au dessus des misérables gobelins, cherchant désespérément à venger la mort de leurs deux confrères.  Quelques secondes s'écoulèrent et je retombai à nouveau sur le sol, faisant naitre une fine couche de poussière autour de moi, la terre étant moins humide, j'avais quitté la forêt noire. Et c'est ainsi qu'en levant la tête, je vis la fille, celle que je cherchais, cette meurtrière; elle se dirigeait vers une colline sur laquelle on pouvait apercevoir de petits bâtiments, sans doute une petite localité abritant pas plus de 5 à 6 familles et peut-être ayant en son sein, un bar ou éventuellement une auberge. Une grande distance me séparait de sa position mais mon but actuel n'était pas de la capturer ou de la tuer, mais je voulais à tout prix savoir ce qu'elle voulait à un si petit village, un village pauvre et misérable. Je m'étais mis à la suivre, la regardant marcher lentement, surement tenaillé par la faim ou par la soif. En un seul saut, facilement j'aurais pu parcourir les quelques centaines de mètres qui nous séparait et lui trancher la nuque en retombant, mais non, on allait faire les choses d'une manière disons plus...professionnelle. Sans tarder, je retirais le papier de ma poche, celui qui contenait sa photo et je le jetai sur le sol. J'avais déjà une parfaite image d'elle, plus besoin de ce vulgaire avis de recherche. Elle ne se doutait de rien, mais elle était suivie, et j'observais chacune de ses actions.
La douleur n'est pas toujours perçue comme une souffrance.

Aëlya

Humain(e)

Re : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 4 samedi 07 janvier 2017, 11:01:57

L'ascension fut, somme toute, assez rapide. La pleine lune éclairait la forêt et Aëlya n'eut pas de mal à trouver le chemin menant sur la colline. L'épuisement manqua de la faire vaciller à plusieurs reprises, mais Aëlya usa de ses dernières forces à bon escient et évita du chuter. D'autant qu'une chute se serait avérée mortelle, ce sentier était étroit et une pluie fine l'avait rendue boueux et glissant. Elle se raccrochait donc à tout ce qu'elle trouvait, racines, pierres ou encoches dans la colline pour faciliter la montée. À mi-chemin, elle passa à côté d'un arbre. Si celui-ci reposait en bas de la colline, il était suffisamment grand pour que ses branches viennent en caresser les parois. Aëlya en trouva une à sa convenance et la brisa pour s'en faire un bâton de marche. Son imagination en plus de la fatigue ? Aëlya cru l'avoir entendu geindre après cet arrachage.

La jeune femme avait le pas léger, si bien que, lorsqu'elle arriva en haut de la colline, et bien qu'en se mettant à l'afût derrière un petit bâtiment qui devait être, selon l'odeur, les écuries, elle n'entendit nulle agitation qui aurait pu témoigner qu'on ait donné l'alerte. Aussi éreintée qu'elle l'était, encore ne l'était-elle pas suffisamment pour mettre un terme aux rudiments de la prudence. Elle fit le tour de l'écurie, tenant le bâton à deux mains, comme une arme s'il lui fallait se défendre ou assommer quelqu'un dans le plus grand des silences.

Elle compta une dizaine de bâtiments, la colline était plus grande que ce qu'elle avait cru, et elle remarqua également qu'il existait un autre chemin, de l'autre versant de la colline, plus accessible, notamment pour les cavaliers. « Décidément, ce n'est pas la chance qui me guide ces temps-ci. » Au milieu de la colline se trouvait un puits, et un seau en avait été tiré. Elle s'approcha, toujours prudente, et remarqua que le seau contenait encore de l'eau alors, sans plus de prudence cette fois-ci, elle l'empoigna et mit un terme à cette soif qui la tenaillait. Cela fait, elle sentit une énergie nouvelle en elle. Toutes ces aventures, depuis le décès de son père, la guerre civile, et cet exil contraint l'avaient fortifié et fait d'elle une véritable aventurière.

Elle était maintenant au cœur du village. Il y avait quelques lumières dans un bâtiment plus imposant que les autres, l'auberge semblait-il. Toutefois, ce n'étaient pas les seules, des flambeaux s'alignaient le long des bâtiments, pour éloigner l'obscurité. Il devait certainement y avoir des gardes, ou des veilleurs, ne serait-ce que pour veiller à rallumer les torches éteintes. De plus, le lieu dans lequel ils vivaient les conduisait certainement à une certaine prudence. Elle remarqua d'ailleurs, grâce à la lueur des torches, que des palissades avaient été construites autour du village. Si Aëlya avait pu entrer, ce n'était que parce que tout un pan avait été détruit. Elle ne s'en était pas rendu compte dans l'obscurité mais, maintenant, les dégâts étaient effrayants.

La jeune femme se dirigea vers l'auberge, mieux valait se présenter avant qu'un garde ne lui tombe dessus. Mais alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mètres, son regard se porta immédiatement sur un mur auquel étaient accroché de nombreux parchemins, et sur l'un d'eux, c'était son portrait qui était reproduit. N'ayant toujours personne autour, elle se dirigea vers l'affiche qu'elle arracha de ses clous d'un mouvement brusque et scruta :

Aëlya Peyr'Dragon
Cette dangereuse criminelle est recherchée pour brigandages dans la contrée des Hautes-Frontières, pour révoltes, vols, viols et meurtres.
Mille écus d'or pour sa capture, morte ou vive, ou toute information

Autant ? Elle comprenait mieux pourquoi autant de personnes étaient à sa recherche. Avec une telle somme, on devenait plus riches que nombres de petits nobles. Si le dessin était ressemblant, il avait été fait de mémoire et il différait encore suffisamment d'elle pour que les malentendus puissent être de son côté, comme le nez qui était légèrement plus long sur le dessin, mais aussi sa poitrine, beaucoup plus grosse qu'en réalité, si bien que les tissus de son bustier semblaient prêts à éclater. Aëlya l'ignorait encore, mais développer cette partie de l'anatomie était une technique assez courante des milices pour motiver les recherches et pour mieux retenir les visages.

Elle roula le papier en boule et le jeta le plus loin qu'elle put quand, à peine quelques secondes plus tard, elle entendit quelqu'un derrière elle :

- Ne bouge pas. Tourne toi lentement.

Elle fit ce qu'on lui demanda et se retrouva face à face avec un garde qui brandissait sa lance droit sur elle. Quand il la vit, son visage se radoucit, pensant certainement avoir affaire à une terrible créature plutôt qu'à une jeune femme, presque en détresse. Cependant, il ne lâcha pas pour autant la prise sur sa lance qu'il tenait fermement.

- Qui êtes vous ? Que faites-vous ici ?

Dire la vérité pour éviter qu'on ne fouille plus loin semblait être la meilleur chose à faire, d'autant que le garde ne l'avait probablement pas vu arracher une demande de capture sinon son attitude serait bien plus agressive.

- Je m'appelle... Malya. Je suis cartographe et il semblerait bien que je me sois égarée... des gobelins m'ont attaquer... Vous pourriez m'héberger ? J'ai de l'argent pour l'auberge.

- Des gobelins !? Vous avez eu beaucoup de chances. Des géants migrent vers le sud, seule vous ne leur auriez pas échapper.

À la vue de sa lance se baissant, elle l'avait convaincu. Il la conduisit à l'auberge où la tavernière était encore éveillée. Des nains semblaient avoir faits du grabuge toute la nuit et elle se montra très chaleureuse en voyant la jeune femme éreintée. Et encore plus quand elle vit qu'elle avait les moyens de payer, lui proposant, en plus d'une chambre et d'un bon repas, un bain et de nettoyer son bustier et elle lui prêtait une robe de nuit. Une robe qui lui avait appartenu et, même si elle devait être plus mince dans sa jeunesse, Aëlya devait sans cesse la remonter pour éviter de se retrouver nue, au moins en partie.

Qui aurait cru qu'après ces derniers jours éreintants elle aurait tout le loisir de se prélasser dans un bon bain ? Certainement pas elle, et cette situation lui faisait encore croire à sa bonne étoile. Pourtant, elle avait la sensation tenace d'être observée. La mousse du bain cachait ses attributs, ce qui lui permit de profiter de ce moment relaxant sans être inquiète d'être vue, mais elle se releva légèrement à un moment, de la mousse dégoulinant de sa gorge, quand elle entendit un bruit à nouveau. Elle était seule dans sa chambre d'auberge, où le bain avait été installé, mais le bruit semblait venir d'ici et, plus précisément, du placard.

Délicatement, calculant chaque geste pour ne pas dévoiler son corps, elle se saisit d'un drap pour se couvrir puis profita d'un angle mort du placard pour se vêtir de sa robe de nuit. S'armant de sa dague et de son courage, elle ouvrit grand le placard qui révéla... un nain. La barbe rousse, les pommettes rouges à cause de l'alcool, et le regard lubrique par ce qu'il tentait d'apercevoir. Et, malgré la situation, il conservait son aplomb en scrutant délibérément le décolleté d'Aëlya, dont la robe trop large glissait de son torse, presque jusqu'à dévoiler l'ensemble d'un sein.

Oh, fit Aëlya quand elle vit que le regard du nain portait toujours au même endroit, attendant que le rideau tombe pour profiter du spectacle.

Sans y réfléchir, Aëlya le baffa violemment au visage. Pourtant, c'est un ébahissement complet qui baignait le visage du nain car Aëlya aurait mieux fait de remonter sa robe avant de lui en coller une, car ce geste eut finit de dénuder un de ses seins et c'est dans un rire affreusement satisfait que le nain s'en alla.

Ce fut tout pour cette nuit et malgré ce cumul d'incidents, Aëlya finit pas s'assoupir d'un profond sommeil. Pourtant, la sensation d'être observée ne la quitta pas, et le hurlement des loups-garous alimenta quelques cauchemars.

Le lendemain, elle rendit la robe à la tavernière et récupéra son corset, propre et parfumé, et surtout bien mieux ajusté. La tavernière lui avait également trouvé des compagnons de route ; un prêtre de l’Église de la lumière, des fanatiques armés, celui-ci était armé d'une masse en l’occurrence, un nain (heureusement pas le même que la veille) et un mercenaire orc. Ensemble, ils prirent la route, n'étant plus qu'à cinq jours de quitter la forêt.
Sacoche qui contient :
Bestiaire, poignard et cartes.

Armes :
Poignard
Pistolet nain à double-coup

Sorts :
sort basique de soin
sort basique de feu

Scott Helden

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Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 5 samedi 07 janvier 2017, 17:33:52

Pourquoi cette mission persistait autant ? Tout simplement, il aurait fallu que je l'abatte, ou que je puisse la capturer, ce qui serait facile vu qu'elle n'était qu'une simple humaine livrée aux avancés de la technologie et de la science pour pouvoir se défendre. Mais, il fallait que je fasse cela d'une manière qu'on qualifierait de professionnel, dans l'ordre, le calme et peut-être dans une ambiance chaleureuse. Il me semblait beaucoup trop facile de me jeter sur elle alors qu'elle peinait à grimper ce petit bout de colline. J'allais peut-être le faire une fois qu'elle aurait pénétré l'auberge et qu'elle se serait installé dans sa chambre. Et, c'est bien évidemment de ce que je voulais parler quand je vous disais dans l'ordre, le calme et dans une ambiance chaleureuse. Si ces trois critères n'étaient pas réunis, je n'oserais aucunement mettre la main sur elle. Elle pourrait toujours s'enfuir et faire tout son possible pour m'échapper, je la traquerais tel un tigre guettant doucement sa proie. Il y avait des risques qu'elle puisse me repérer...Et alors ? Être repéré ne m'empêcherait pas de la capturer si cela faisait partie de mes désirs et encore moins, de la tuer. J'étais peut-être trop perfectionniste pour une telle mission, mais je sentais que j'étais l'homme parfait pour traquer cette...jolie demoiselle.

Je la regardais grimper la colline, d'une démarche lente et par moment elle dandinait, sa fatigue peut-être mêlée au désespoir. Elle me faisait pitié au bout d'un moment, mais une mission restait une mission, et il fallait que je la tue. Tuer quelqu'un de sang froid n'était pas de mon genre mais quand je songeais à la vie des deux misérables gobelins...Elle méritait la mort à son tour. Au bout de quelques minutes, elle arriva au haut de la colline, s'arrêtant un moment puis pénétra dans le village. Durant cet instant, j'étais toujours au sommet de la colline, la suivant du regard. Elle s'était dirigée vers une affiche qui portait sa photo, et tout en se débarrassant de l'affiche, elle se fit interpeler par l'un des gardes présents dans la zone. Une conversation débuta, de ma position je ne pouvais rien entendre, mais j'étais persuadé que cet imbécile de garde allait l'aider à s'installer dans l'auberge. Eh ouais, il abaissa sa lance, invitant d'un signe de la main la demoiselle à le suivre.

-Qu'est-ce qu'il fout !?

Les lieux étaient vides et c'était ma seule chance de pouvoir fouler le sol même de ce village. Alors, sans même sourciller, je pénétrai par la faille présente dans la palissade. Je jetai un rapide coup d’œil à gauche puis à droite, les ruelles étaient peu éclairées et il n'y avait pas moyen de se fondre dans la masse parce qu'il n'y avait personne. A une heure aussi tardive, les gens étaient restés à l'intérieur de leurs maisons, probablement buvant un coup avec le reste de leurs familles. Cette petite localité souffrait sans doute d'insécurité vu la palissade, une insécurité due aux différents monstres rôdant dans les environs. Je me dirigeai vers l'entrée de l'auberge dans laquelle la demoiselle était rentrée il y a pas moins de dix minutes. J'avais franchi la porte, regardant autour de moi avec le regard le plus froid qui puisse exister. Une forte odeur d'alcool planait dans les environs, c'était si excessif que cela devenait insupportable. Le même garde qui avait conduit la demoiselle à l'étage vint me questionner.

-Monsieur, puis-je vous aider ?


-Techniquement, non, mais je vais me contenter de vous dire que oui.

-Hm...Euh...Donc, voulez-vous une chambre ?

-Est-ce votre job de me questionner sur ce que je veux ou de surveiller l'entrée ? Vous êtes gay ?

Il fut surpris de ma réponse mais se contenta de faire preuve de gentillesse, car je lui avais jeté un regard des plus noirs.

-Excusez moi monsieur...Mais...


-Je prends une chambre, à l'étage.


Il n'osa même pas me demander de le suivre qu'il m'apporta les formalités d'un pas hâtif. Je lui fournissais l'argent et il me légua les clés. Sans plus tarder, je me dirigeai en direction des escaliers, me rapprochant petit à petit de ma proie. Arrivé là-haut, j'avais ouvert la porte de ma chambre et sans plus tarder, me débarrassant de mon sac en le jetant sur le lit, je pris la direction de la fenêtre. Le décor de la chambre ne m'intéressait aucunement, je n'étais pas là pour ça. Ouvrant la fenêtre, je sortis, puis habilement je contournais le bâtiment risquant de me retrouver au sol avec un bras cassé. Le vent se faisait plus violent, faisant virevolter mon manteau ainsi que mes cheveux derrière moi. Agrippant chaque support rencontré, j'inspectais les appartements. Le premier était occupé par deux hommes qui baisaient comme pas possible, cette scène me fit sourire, manquant même de tomber. Le second appartement était occupé par un vieillard qui s'était laissé emporté par le sommeil, pipe entres les lèvres. Quand j'arrivai au troisième appartement, je vis la fille que je cherchais, prenant son bain. je m'étais accroché difficilement aux rebords du coin de sa fenêtre. J'esquissai un sourire quand je me rendis compte à quel point elle était belle, une vraie pomme à croquer. L'eau luisait sur sa peau immaculée alors qu'elle semblait se détendre. Je la regardai se lever, elle me dévoila alors toutes ses courbes et particulièrement ses hanches, quelques gouttes ruisselaient sur ses fesses bien rebondies et d'une démarche lente, elle se dirigea vers son placard après avoir pris le soin de se couvrir le corps d'une serviette. Elle enfila même sa robe, si on pouvait appeler ça une robe. Elle ouvrit le placard et aussitôt je vis un nain qui la reluquait, et pour tout vous dire cette petite scène m'amusait. Connement, elle laissa glisser sa robe pour frapper le nain qui ne faisait que se délecter de la pleine vue de l'un de ses seins. J'avais étouffé un fou rire, mon pied glissa dans le vide, j'avais perdu l'équilibre mais je me repris aussitôt, m'agrippant plus fermement aux rebords de la fenêtre. Je n'allais pas faire mon apparition, je voulais juste l'observer pour l'instant, alors avançant vers la gauche, je remarquai que l'appartement qui suivait était libre, et qui plus est, la fenêtre était ouverte. J'entrai dans cette chambre, m'installant sur le lit, et au bout d'une heure, le sommeil m'emporta.

Le lendemain, je m'étais réveillé de bonne heure et je m'étais aussitôt dirigé vers la réception tout en prenant mon sac qui était resté dans "ma seconde" chambre. J'avais demandé un verre de vin puis je m'étais installé dans le coin le plus éloigné de la salle, guettant l'arrivée de la fille au comptoir. Après deux heures d'attente, deux longues heures, elle finit par se pointer, tendant la soi-disant robe à la tavernière. Elles se mirent à sourire alors que je vis ma cible sortir, suivie de 4 autres personnes donc un orc et un nain, les deux autres n'étaient que simples humains. 5 minutes plus tard, je m'étais mis en route. Aussitôt sorti, je les vis à environ 1 kilomètre de ma position. Un rictus se dessina sur mes lèvres et j'entrepris une démarche dont la vitesse était égale à la leur.

Cette matinée était plutôt maussade. Le soleil était totalement recouvert par les nuages et les minces rayons qui nous étaient parvenus ne suffisaient pas pour nous donner la pleine sensation qu'il s'agissait du début d'une journée.

-Je t'en prie, ne t'éloigne pas davantage...

Avais-je dit sur un ton exaspérant, laissant échapper un long soupir. J'en avais littéralement marre, marre de la suivre et de pas pouvoir tout simplement la capturer, j'en avais marre, carrément et je ne voulais plus attendre. Cette mission devait se terminer ici et maintenant. Prenant appui sur mes deux pieds, je fusai en leur direction, atteignant facilement les 60km/h dans ma course. Arrivé à quelques centaines de mètres de leurs positions, je fis un bond qui me propulsait juste au dessus de leurs têtes, et quand j'avais atterri, c'était pour leur faire face, une distance d'environ 20 mètres nous séparant. A mon atterrissage, une couche de poussière s'était soulevée autour de moi, mon manteau flottant derrière moi, fusionnant parfaitement avec le mouvement de ma chevelure. Je les regardais, la fille en particulier.

-Messieurs, je vous prierais de partir et de me laisser la fille. Je sais que vous aurez cette envie de jouer aux héros en essayant de la protéger, alors je vous mets en garde dès maintenant. Tous ceux qui m’empêcheront de l'atteindre seront tués.


Ma voix traduisait une froideur et une détermination sans égale. De toute façon, je n'avais aucune peur face à ces gens, alors lentement, très lentement, je marchais en leur direction. Ma blessure s'était complètement refermée alors, à moi seul, en quelques secondes, je pouvais facilement anéantir l'orc, le nain, et les deux autres. La fille devrait s'en douter, je n'étais pas humain.  
« Modifié: samedi 07 janvier 2017, 18:00:06 par Scott Helden »
La douleur n'est pas toujours perçue comme une souffrance.

Aëlya

Humain(e)

Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 6 samedi 07 janvier 2017, 19:27:35

En dépit du temps maussade et de l'étrange et peu conviviale compagnie, Aëlya était plutôt optimiste en cette journée. Elle avait pu dormir, certes peu et après quelques chamboulements, mais cela faisait des lustres, selon elle, qu'elle n'avait pu se retrouver ainsi dans des draps délicats. Et puis, elle avait enfin pu manger à sa faim, et se déshydrater. Surtout, Aëlya avait vécu tant de péripéties qu'elle avait du mal à imaginer ce qui pourrait lui tomber dessus. Pourtant, elle avait toujours ce sentiment tenace d'être observée, comme un sixième sens, instinctif, animal, qui la prenait au corps et semblait lui signaler un terrible danger.

Aëlya leva les yeux au ciel, mais ne vit rien que ce temps triste, à travers les branches des arbres et des nuages menaçants, lourds. De l'orage n'allait pas tarder à frapper, très certainement.

Les deux fanatiques menaient la route, parfois complètement silencieux, d'autres fois ils se murmuraient entre eux, semblant psalmodiaient de sombres cantiques. Des personnages effrayants. Ensuite venaient l'orc et le nain, qui avaient l'air de se connaître depuis bien longtemps, échangeant des blagues parfois douteuses. Elle entendit d'ailleurs à quelques reprises son nom et les voyait, à certains moments, échanger des coups d’œil vers elle. Aëlya faisait semblant de ne pas les voir, fatiguée de ces messes basses et de toutes formes de complot. Elle comprit qu'elle était la cible d'un pari quelques minutes plus tard, lorsque le nain et l'orc la laissèrent passer devant eux pour gravir une pente raide et dangereuse. Aëlya crut d'abord, naïvement, qu'il s'agissait là d'un geste de galanterie, mais vit très vite qu'il n'en était rien en sentant leurs regards se posés précisément sur une partie de son anatomie. Elle se rappela alors qu'en effet, elle n'avait plus sa robe, une habitude longtemps conservée qu'il lui fallait désormais oublier. Toutefois, quelle qu'était la cause du pari, le nain perdit et dû reverser quelques écus à l'orc, plutôt satisfait.

Le terrain fut ensuite de nouveau plat. Le sentier emprunté méritait bien plus l’appellation de chemin que ce que Aëlya avait dû parcourir auparavant. Les membres de cette compagnie de fortune avaient au moins le mérité d'être expérimenté quant à cette hostile contrée. Du moins étaient-ils prêts à faire face à tous les dangers, ou presque.

Un sifflement aigu parcouru la forêt et les branches se mirent à balancer, comme si quelque chose s'était déplacée rapidement dans les airs. Et, en effet, à une vingtaine de mètres devant eux, se dressait un homme, ou ce qui avait l'apparence d'un homme.

- Toi ?, murmura Aëyla, voyant se dessiner, à travers la poussière soulevée par le choc, la silhouette de ce même homme qu'elle pensait être mort sur la rive.

De suite, l'orc se tourna vers elle, suspicieux.

- Tu le connais ?

Aëlya ne pris pas la peine de lui répondre, déjà elle avait sortit son pistolet à double-coup d'une main et vérifiait, de l'autre, que sa dague était bien rangée sous son corset. Cette dernière arme pouvait s'avérer, s'il le fallait, une mauvaise surprise pour l'adversaire.

L'homme ne resta pas silencieux longtemps. Alors que personne n'avait osé s'avancer, mais tout le monde avait pris ses armes en main, il annonça :

-Messieurs, je vous prierais de partir et de me laisser la fille. Je sais que vous aurez cette envie de jouer aux héros en essayant de la protéger, alors je vous mets en garde dès maintenant. Tous ceux qui m’empêcheront de l'atteindre seront tués.

Au moins, l'intuition d'avoir été suivie s'avérait exacte. Mais la jeune femme n'eut pas le temps de s'inquiéter de la réaction de ses compagnons que, déjà, les deux fanatiques coururent vers l'homme.

- Ne menace pas l'ordre Céleste, manant !, s'écria l'un d'eux.

Ce qui fut, également, ses dernières paroles. Si vite que les yeux d'Aëlya purent à peine suivre l'action, et déjà le fanatique le plus proche s'écroula, raide mort, après avoir reçu ce qui aurait pu être un simple coup de poing mais qui lui avait défoncé le visage, lui enfonçant le nez dans le cerveau.

Son compagnon n'eut pas plus de chance. Alors que le premier était couvert de spasme nerveux dûs à sa mort très brutale, l'autre reçu un coup de la même violence à la tempe, ce qui le tua sur le coup également, laissant l'orc, le nain et Aëlya sans voix. Aëlya se doutait, à la façon dont il avait débarqué, que ce n'était pas qu'un simple humain.

La jeune femme reçu un coup au genou qui la fit tomber en avant. Elle pensa d'abord que l'homme venait de lui lancer un sortilège, mais il s'agissait de l'orc qui venait de lui porter un coup. Avant qu'elle ne comprenne la situation il lui tira les cheveux en arrière, présentant sa gorge, nue, et y apposant sa lame.

- Tu la veux vivante ? Va falloir négocier, cria l'orc.

« Au moins, songea Aëlya, en voilà un qui ne perdait pas de vue le sens de ses affaires. » Mais l'homme ne broncha pas et, au contraire, avança, ce qui fit pousser un juron à l'orc qui comprit qu'il était très certainement le prochain sur sa liste.

- Kaboum ! Jura le nain et un épais rideau de fumée, aveuglante, jaillit dans la forêt.

Il s'agit d'une des pierres grises que les nains de certains clans conservent souvent sur eux et qui leur permettent de tisser un épais rideaux de fumée autour d'eux mais, en plus, elles égarent les sens de toutes les personnes présentes, à l'exception des nains qui boivent pendant plusieurs années, régulièrement, un potion qui leur évite d'en être victime. Ainsi, Aëlya, l'orc, et l'homme certainement, se trouvèrent incapable de se remémorer leur droite de leur gauche, mais également du haut du bas. Aëlya sentit seulement le nain l'agripper et pousser l'orc en leur ordonnant de se laisser guider.

Ils coururent ainsi des heures semblaient-ils. La jeune femme et l'orc récupérèrent pleinement leurs sens au bout d'une heure seulement, quoique cela était inutile pour Aëlya puisque l'orc et le nain étaient désormais conscient de sa valeur et ne souhaitaient pas la voir leur faux bond. Dès qu'elle essayait de les convaincre de la laisser s'enfuir, ils lui ordonnaient de se taire, n'hésitant pas à la brutaliser si nécessaire. Ils étaient conscients que leur vie était en danger de mort, mais ils espéraient néanmoins sortir gagnant et plus riche de cette situation, d'une façon ou d'une autre.

Lorsqu'il firent halte, Aëlya pu estimer à la position du soleil qu'ils étaient en début d'après-midi. Elle pensait que l'orc et le nain allaient reprendre leurs esprits et la laisser s'expliquer, ce qui ne fut pas tout à fait le cas. Sans aucune forme de procès, ils la plaquèrent contre un arbre et l'y ligotère, passant une corde contre son ventre et prenant bien soin que ses mains, contre ses hanches, soient fermement maintenues. La jeune femme ne pouvait plus bouger, les cordes lui comprimaient le ventre et rehaussaient ses seins.

- Maintenant, c'est très simple, expliqua le nain qui s'assit sur un tronc d'arbre en face d'elle. Tu n'es pas celle que tu prétends être « Mëlya », tu vas tout nous dire. Ton nom et pourquoi ce type en a après toi.

- Ecoute, je m'appelle bien Mëlya. Ce type, je ne le connais pas, je n'en sais pas plus que vous.

- Mauvaise réponse, conclut le nain.

Le nain fit alors un geste à l'orc qui enleva le lacet des trous les plus haut du corset d'Aëlya, découvrant légèrement plus son corps.

- à chaque fois que tu me mens, Galb, c'est le nom de l'orc, retirera un peu plus le lacet qui maintient ton corset.

- Abruti de nain. L'homme se rapproche, je le sens, on en a pas fini avec lui.

- Mauvaise réponse, et le nain enleva le lacet d'un autre trou.

En effet, Aëlya sentait que l'homme savait où ils se trouvaient, ce n'était qu'une question de minutes, peut-être d'heure avant qu'il n'arrive, et alors ni le nain ni l'orc ne feraient le poids. Refusant de tomber dans le fatalisme, la jeune femme gesticulait très doucement. De sa main gauche, elle sentait la dague, elle pouvait espérer la prendre, couper les cordes et s'enfuir, mais, serait-ce à temps ?
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Scott Helden

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Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 7 samedi 07 janvier 2017, 21:55:01

Je n'étais pas un prophète, ni un quelconque magicien qui pouvait prédire l'avenir. J'étais certes puissant, assez puissant depuis qu'Elena m'avait enlevé cette marque sur le dos de ma main, mais mes pouvoirs n'atteignaient pas un tel niveau. Pourtant, j'avais cette excellente capacité de pouvoir lire les intentions des gens par rapport à des événements précis. C'était effectivement le cas pour cette situation dans laquelle je me retrouvais. Je savais que ces deux idiots qui accompagnaient la criminelle n'allait pas entendre raison et s'enfuir pour préserver leur vie, ils allaient me foncer dessus et se faire tuer comme de vulgaires insectes. Je voyais déjà en eux, cette envie de protéger la meuf et essayer de faire bonne impression, mais moi je n'aimais pas tuer des gens sans leur laisser une chance de survie, alors sur un ton des plus noirs, je leur avais conseillé de laisser les lieux le plus vite possible. Et voilà que, je les voyais me foncer dessus comme deux gros cons se ruant vers leur propre mort. C'était pitoyable. Le premier qui arrivait essaya de me toucher, j'ignorais par quel mouvement ou encore quelle manœuvre, mais d'un direct, je lui écrasais le visage, envoyant son corps à des mètres de ma position, mon point imbibé de son sang. J’avançais, toujours de cette démarche lente, on pourrait même la qualifier de provocatrice. L'autre arriva et subissait le même traitement, un poing au niveau de la tempe qui fit craquer sa boite crânienne sous le coup et envoya sa dépouille au loin. Je ne cessais d'avancer, mon visage ne traduisant aucune émotion, mon regard demeurait froid tandis que la vitesse de ma marche ne changeait pas.
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

-Tu la veux vivante ? Va falloir négocier

C'est ce que me disait l'orc après avoir tiré la fille en sa direction et pointer une lame sous sa gorge. Essayait-il de m'intimider ? Peu importe, je continuais ma marche... Plus que 5 mètres nous séparaient quand soudainement, une épaisse fumée s'étendit sur la zone. La fumée recouvrait un large périmètre et gênait carrément ma vue. Mes sens n'arrivaient plus à les localiser alors calmement je restai au milieu de la fumée, attendant le temps nécessaire pour que cette épaisse fumée se disperse, emportée par le vent.

-Alors, comme ça vous pensez pouvoir vous cacher ? Pathétique...

Je concentrai de nouveau mon énergie dans mes pieds et prenant une parfaite impulsion, je fusai en direction des cieux, ce qui me permettait de visualiser la forêt et d'avoir une vue satellitaire de tout ce qui s'y trouvait. Il me fallut environ 10 minutes pour apercevoir l'orc et le nain. Mais, la fille, je ne la voyais plus ?

-Vous n'oseriez pas... Certainement pas !!


J'avais dit cela tout en m’élançant en leur direction, déchirant l'air, mon manteau virevoltant derrière moi au gré du vent. Ils avaient peut-être tué la fille. Cette idée ne me plaisait guère, peut-être qu'elle devrait mourir mais par ma main ! Uniquement, oui, uniquement par MA main ! J'estimais être le seul qui puisse la toucher, la maltraiter, la capturer et éventuellement la tuer au cours de cette mission...Elle était à moi ! Et je n'allais pas laisser d'aussi vulgaires créatures manifester leurs autorités sur sa frêle personne.

Au même instant que je me posai au niveau du sol tel un ange, je vis la fille attachée à un arbre et l'orc qui se permettait de défaire l'un des lacets de son corset. Ma présence fit tourner l'orc ainsi que le nain qui eut le réflexe de se saisir de son couteau, pour finalement bondir vers la fille. Un rayon d'énergie d'une couleur jaunâtre sortit de mes yeux et le pauvre devint poussière. L'orc effrayé s'était mis à courir prenant la direction des bois, essayant tant bien que mal de m'échapper. Je dirigeais ma main vers la fille et une force invisible la retenait coincée à l'arbre alors que le même rayon fit de l'orc un tas de cendres, qui se vit emporter par une douce brise. Le rayon finit par s'éteindre, après avoir brulé pas mal d'arbres dans les environs, faisant disparaitre les arbustes par la même occasion.

-P'tain...Argh...

J'avais porté une main à mes yeux, je tombai sur le sol, agenouillé. L'autre main était toujours tendue en direction de la fille et la maintenait coller contre l'arbre. Il n'y avait pas bien longtemps que j'étais libéré de la marque d'Elena, mais je n'avais pas encore acquis le parfait contrôle sur mes capacités. Je me mis debout, visualisant les environs, lentement, je me dirigeais vers ma proie, celle pour laquelle j'avais osé tuer deux créatures plus ou moins innocentes. J'aurais pu les laisser s'enfuir mais le seul fait de les avoir vu en train d'essayer de la mettre à nue, m'irritait. J'ignorais comment je pouvais appeler ça...Mais, je sentais que je pouvais risquer ma vie, juste pour m'assurer que je sois le seul, oui le seul, qui puisse dominer sur elle, et la mettre à mort quand cela me chante. Arrivé à quelques centimètres d'elle, je la contournai, faisant tomber son arme ainsi que son couteau et j'avais par la même occasion lâché mon emprise. Elle était toujours attachée contre l'arbre mais sans aucun moyen de s'en échapper. Je revins me positionner devant elle, ne laissait que quelques millimètres séparer nos corps d'une parfaite fusion.

-Comment te nommes-tu ?

Je pris une pause puis reprit.

-Comment te sens-tu sachant qu'en fait, là maintenant, tu te retrouves à ma merci ?  

Je la fixais dans les yeux, et diable, qu'elle était belle ! Je rabaissai les yeux un instant, et lentement je portai ma main à sa gorge feintant de vouloir l'étouffer, puis doucement, je laissais ma main glisser sur sa poitrine et j'avais resserré le corset qui était tout prêt de m'exposer ses seins. Je ne saurais le cacher, elle m'excitait, mais je n'aimais pas presser les choses, on avait tout notre temps.

-Dis toi que personne n'a le droit de te toucher à partir d'aujourd'hui. Je décide de ton bonheur, et de ton malheur. Et si toutefois je surprends quelqu'un à essayer d'exercer une quelconque autorité sur toi, le même sort que ces deux idiots lui sera réservé.

J'avais dit cela, approchant mon visage du sien, puis penchant légèrement la tête, je laissai sortir ce commentaire.

-Femme, tu sens bon...

Un parfum sur une peau si pure, m'enivrait. Et de vous à moi, cette mission allait sans doute être...un parfaite et un doux échec.

« Modifié: samedi 07 janvier 2017, 22:04:36 par Scott Helden »
La douleur n'est pas toujours perçue comme une souffrance.

Aëlya

Humain(e)

Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 8 samedi 07 janvier 2017, 22:45:47

Et il était revenu. Exactement comme elle l'avait prédit aux deux mercenaires. Ils avaient ignoré le danger, et ne récoltèrent que ce que cet... Homme ? En était-ce un ? Était capable de donner, la mort. Une mort violente, décisive. Elle ne put s'empêcher d'observer ce qui restait du nain, devenu littéralement poussière en une fraction de seconde. Le même sort avait mit un terme à la vie de l'orc, il s'enfuyait pourtant mais aucune lueur de pitié, du moins de doute n'avait traversé les yeux de l'homme qui se tenait en face d'elle.

Aëlya savait maintenant de quoi il était capable. Au moins s'en faisait-elle une idée puisqu'il n'avait pas non plus hésiter à lui jeter un puissant sort. Durant des secondes qui semblèrent à Aëyla une éternité, elle sentit comme un poids sur sa poitrine alors que l'homme avait la main dirigée vers elle, la compressant encore plus que les cordes, si c'était possible. L'écorce dure de l'arbre semblait lui écorcher la peau, déchirée son bustier, quand soudain tout s'arrêta, elle put reprendre son souffle, vaillamment. Était-ce une façon de la menacer ? De montrer qu'il avait tout pouvoir sur elle ? Si c'était le cas, il réussissait.

Assurant encore davantage son emprise sur elle, il la fit lâcher sa dague. Aëlya n'avait aucune idée de comment il avait pu la voir. Mais elle se sentait mise à nue et impuissante, comme s'il était ces cordes qui la ligotaient à l'arbre.

Aëlya n'était pourtant pas décidé à se laisser abattre. Un second souffle l'envahit. Elle n'avait plus de couteaux, certes, mais elle se sentait encore capable de lancer un sort. Si le sort de soin était, pour l'heure, inefficace, il en allait autrement pour le sort de feu ; elle songeait ainsi à l'utiliser pour bruler les cordes ou, si elle le pouvait, l'homme. Cependant, il était bien plus puissant qu'elle, si bien qu'elle devait absolument attendre le bon moment pour en user, que cela serve à quelque chose.

Ces pensées la calmèrent alors qu'elle sentait son cœur cogner, paniqué, comme s'il voulait sortir, et tandis que sa poitrine se soulevait démesurément. Elle en était presque à remercier l'orc et le nain pour avoir ainsi délier son corset car, si l'homme avait vite accouru pour l'amener sous son emprise, les deux compères n'avaient pas perdus de temps et lui avaient posé de nombreuses questions : son nom véritable, sa famille, qui était l'homme, que faisait-elle ici, était-elle recherchée... Et comme Aëlya avait refusé de répondre à chacune de ces questions, l'orc avait délivré sa poitrine des lacets jusqu'au haut de son ventre. Certes, elle n'en respirait que mieux mais à respirer ainsi, en paniquant et à grands coups elle craignait de voir jaillir sa poitrine de son corset. Mais il n'en fut rien, elle calma sa respiration et, malgré la situation, ne perdit pas contenance.

- Comment te nommes-tu ?

Bien que calme, cette question la glaça et elle sentit la chair de poule parcourir son corps et en dresser chaque infime partie.

-Comment te sens-tu sachant qu'en fait, là maintenant, tu te retrouves à ma merci ? 

Il était proche, trop proche d'elle, et elle sentait qu'il lui faisait perdre ses moyens. Il la terrorisait. Quand il posa sa main, énorme sur son frêle cou, elle le défia du regard, comme si elle aurait pu lui lancer des éclairs, mais ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Puis sa main descendit et sa poitrine se souleva avec force à nouveau et, soudainement, il rattacha son corset.

Mais qui était-il ? Un homme imprévisible et il n'y a rien de plus dangereux que quelqu'un d'imprévisible.

-Dis toi que personne n'a le droit de toucher à partir d'aujourd'hui. Je décide de ton bonheur, et de ton malheur. Et si toutefois je surprends quelqu'un à essayer d'exercer une quelconque autorité sur toi, le même sort que ces deux idiots lui sera réservé.

Il se rapprocha d'elle, comme s'il ne craignait rien de cette jeune femme, comme si rien de ce qu'elle ne pourrait faire ne l'atteindrait, ne le blesserait.

-Femme, tu sens bon...

Un moment, elle songea à le mordre, à lui planter les crocs dans la jugulaire pour voir cet homme terrifiant se vider de son sang à ses pieds, le voir agoniser et voir la terreur dans ses yeux. Mais Aëlya n'osa pas. Il se conduisait comme un loup avec elle, et elle sentait qu'il avait raison, son destin dépendait de lui. Elle ne devait pas se laisser aller à son jeu, il contrôlait l'espace et, pour cela, ligotée comme elle l'était, elle ne pouvait rien faire, et il contrôlait la parole. Elle devait échanger avec lui, il ne devait pas continuer à la percevoir ainsi, comme une faible chose fragile.

- Vous me connaissez ?... Qui êtes vous ? Votre nom ? Vous n'êtes pas un homme... ce sont des créatures comme vous que mon frère est décidé à m'envoyer.

Elle le sentit reculer un peu, ou était-ce son imagination. Mais il était encore proche d'elle, très, alors elle lui envoya un formidable coup de genou, visant l'entre-jambe. Elle n'y avait aucunement réfléchit, elle se vit le faire alors qu'elle ne le contrôlait pas. Ce fut plus fort qu'elle, et certainement inutile, mais ce fut comme un sursaut, pour rappeler qu'elle n'était pas qu'une chose dont on est le propriétaire. Elle espérait en découdre avec lui, plutôt que de ramper, mais elle craignait de ne pas encore mesure le formidable adversaire qu'il était.

- Vous n'avez aucun droit sur moi.
Sacoche qui contient :
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Armes :
Poignard
Pistolet nain à double-coup

Sorts :
sort basique de soin
sort basique de feu

Scott Helden

Créature

Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 9 samedi 07 janvier 2017, 23:55:23

Ce retournement de situation m'avait plu. Et voilà que la fille que je traquais était là, juste devant moi, attachée à un arbre, incapable de gesticuler ou même de s'échapper. Elle ne pouvait plus courir, elle était là, à ma merci, impuissante. Le seul fait de la savoir à ma portée me procurait une joie intense. Mais que pourrais-je bien faire d'elle ? Je n'étais pas trop du genre à profiter du corps des jeunes demoiselles, ni de les maltraiter, mais elle...elle...elle m'amusait, et par dessus tout, son regard perçant semblait vouloir me lancer un défi. Elle semblait vouloir me dire:

-Relâche moi et je te brise en deux, salaud !

A cette pensée, un petit sourire s'était dessiné sur mes lèvres. Je la regardais, une cuisante envie de lui caresser le visage me prit mais elle me harcelait de questions. Je fis un pas en arrière, m’apprêtant à répondre quand je sentis une petite douleur me traverser le bas du ventre. Elle m'avait frappé ? Sérieusement ? Elle venait de me frapper là ? Pourquoi agissait-elle ainsi ? Elle se sentait sans doute en danger, danger de mort, danger de viol, danger de se voir obliger à obéir à mes moindres désirs mais je n'avais aucunement ces désirs à son égard. Je ne la voyais pas comme une sorte de trophée qu'on gagne mais qu'on oublie au fond d'un placard, mais je la voyais plutôt comme une voiture de luxe. Chaque jour, je la nettoierais, je la laverais et quand je la verrais à l’œuvre, je pourrais me dire qu'elle m'appartenait. Je voulais décider de son bonheur ! De son malheur ! De ses joies ! De ses souffrances ! De son plaisir ! De ses pleurs ! Alors pourquoi avait-elle ce sentiment d'être en grand danger en face de moi ? Peut-être que ma démonstration de puissance l'avait effrayé et c'était tout à fait normal, après tout, elle n'était qu'une pauvre humaine. J'étais un Immaculéen, le peuple le plus puissant de mon univers. Mais, je ne voulais pas exercer mon autorité sur elle d'une façon qui soit trop brute, ni trop étouffante, mais je voulais qu'elle sache que maintenant elle était mienne ! Mienne ! Et que je veillerai sur elle, comme sur ma propre vie ! Personne d'autre n'avait droit sur elle, c'était pas si dur à comprendre. Je m'étais éloigné d'elle d'environ un mètre, puis la seconde d'après, à une vitesse hallucinante, j'étais de nouveau face à elle, son souffle se fusionnant avec le mien. Je plaçai ma main gauche sur le tronc de l'arbre, près de sa tête. Puis, la fixant dans les yeux, je faisais monter ma main droite de sa jambe jusqu'à son cou, ne manquant pas d'effleurer l'un de ses seins, sa poitrine m'étant livrée. Cette main alla se loger au niveau de son cou, puis je rapprochai mes lèvres des siennes, les effleurant doucement. Mon regard était plongé dans le sien. Je la désirais, aucun doute, mais je ne voulais pas qu'elle se sente en danger avec moi. J'avais déjà pu sentir la douceur de ses lèvres, mais la seconde d'après je me décollai d'elle.

-Tu es impuissante Aëlya ! Impuissante ! N'essaie pas de te persuader du contraire...Je te le répète, tu es à moi ! Et, je vais prendre tout mon temps, tout le temps qu'il faudra pour que tu puisses accepter ton sort.

Je m'étais souvenu de son nom, trouvé sur l'avis de recherche au début de la mission. Je revins à la charge, me collant à elle, sa poitrine haussée par la pression de mon torse, ses seins risquant même de sortir de son corset. Elle ne pouvait plus me frapper car, j'étais collé à elle. Un rictus sur le visage, je laissais glisser le bout de mes doigts le long de ses bras attachés derrière son dos et lentement, j'avais atteint sa taille, pressant vigoureusement ses hanches. Mes mains laissaient ses hanches pour parfaitement s'adapter à la descente qui menait à ses fesses. Elles glissèrent le long de ses fesses, dont l'une d'entre elles s'était amusée à glisser dans la fente qui séparait les deux fesses. L'autre main, s'était contentée de glisser le long de la petite colline formée par la rondeur de ses fesses. Mon regard ne quittait pas une seconde le tien, attendant une quelconque réaction de sa part.

-Je vais te...


Je pris une pause, empoignant ses fesses d'une main ferme et la soulevant quelque peu contre l'arbre, par la même occasion, sa poitrine s'était complètement blottie contre mon torse; à un tel point qu'on en voyait presque plus ses seins.

-Libérer, femme !

Soudainement, je détachai les cordes, la libérant aussitôt. Je fis quelques pas en retrait, le sourire sur le visage.

-Tu n'es aucunement mon esclave. Le fait de m'appartenir ne veut pas dire que je vais te traiter comme une bête. Mais je respecte ton opinion de personne, je suis assez dangereux. Ça te dirait qu'on joue un peu ? Je n'utiliserai pas de mes pouvoirs surnaturels, on va livrer un combat.


Je m'étais mis à me déshabiller, enlevant lentement mon manteau ainsi que mon épée que j'envoyais valser à quelques mètres de ma position. Ce fut le tour à ma chemisette de se retrouver sur l'herbe verte, puis mes bottes, et finalement mon pantalon qui dévoila la parfaite forme de mon engin dans mon caleçon. Je me retrouvais torse nu, caleçon et pieds nus en face d'elle.

-Voilà. Si tu arrives à me vaincre, je te laisse partir, mais dans le cas contraire, tu seras à moi, Aelya. Je n'utiliserai pas de mes dons. Mon corps est livré à toi et si toutefois t'arriverais à me blesser, cela voudrait dire que tu remportes cet affrontement. Mais, tu es bien trop habillée...


D'un geste de la main, j'avais repoussé son arme à plus d'une centaine de mètres ainsi que son couteau et je m'étais débarrassé de toute sorte de gadgets présents sur ses vêtements. D'un geste du petit doigt, j'avais fait tombé la majeure partie de son corset au niveau du bas, c'est-à-dire que la robe s'était limitée à ses fesses, dévoilant une fine partie de sa culotte. La partie supérieure de ses vêtements montrait déjà assez trop, ses seins sortant presque, alors je n'avais aucunement besoin de l'arracher. Je me mis à marcher en sa direction, la provoquant du regard.

-Si tu aimes autant jouer, jouons !


Puis j'entrepris une course en sa direction, une vitesse ne dépassant pas les limites de celle d'un humain ordinaire.
La douleur n'est pas toujours perçue comme une souffrance.

Aëlya

Humain(e)

Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 10 dimanche 08 janvier 2017, 10:37:09

[N.B. : le corset, sur l'image de profil, correspond au tissus mauve. Le bustier correspond au tissu vert qui entoure sa poitrine.]

- Attends ! Attends...

Aëlya leva les mains dans un signe inoffensif pour mettre une pause à ce jeu qui venait déjà de commencer sans qu'elle n'ait eu le temps d'y réfléchir, ou d'y répondre. Sa respiration, à nouveau, et malgré tous ses efforts pour garder contenance, commençait à s'emballer, et elle en finit même par regretter qu'il n'ait resserrer son corset. L'homme s'arrêta dans sa course et la regarda. Aëlya cru percevoir cette éternelle curiosité dans son regard, cette attention pour ce qu'elle allait dire ou faire.

- J'accepte de relever ton défi.

Une fraction de secondes, Aëlya avait bien pensé à le refuser, à ne pas entrer dans son jeu. Peut-être à s'enfuir, tout simplement, ou lui jeter un sort, l'aveugler, qu'importe, et en profiter pour disparaître. Mais, ces dernières minutes, l'homme n'avait fait que montrer sa puissance et, définitivement, même si elle continuait de l’appeler ainsi par ignorance de son nom, il n'était pas plus homme qu'un arbre. Tandis qu'elle s'avérait pauvrement humaine.

Il se jouait d'elle. Continuant de l'approcher, comme si le coup qu'elle lui avait porté ne témoignait finalement d'aucun danger. Il poussa même l'outrage à la détacher, à se dévêtir de ses vêtements, d'ailleurs qu'espérait-il, qu'elle allait tomber à genoux, d'extase et d'admiration, devant ce qu'il devait qualifier de grosseur dans son pantalon ? Qu'elle était cette fierté qu'il éprouvait aveuglement pour son corps ? Aëlya n'en avait cure et ne pris même pas la peine de l'observer. Rien chez cet étranger ne l'intéressait, elle n'en souhaitait que la mort ou l'incapacité. Le contact de ses mains sur son corps l'avait répugné et elle avait difficilement réprimé sa vague de nausée à se sentir ainsi la proie de cet étranger.

Il avait poussé l'outrecuidance en raccourcissant son corset de quelques centimètres. Comme s'il n'était pas déjà assez court depuis qu'elle avait dû abandonné sa robe lors de l'attaque des gobelins. Et si, avant le sort de l'homme, son corset atteignait le haut de ses cuisses, désormais c'est à peine s'il atteignait le bas de ses fesses. Encore une façon purement masculine de penser que cela accordait un semblant de supériorité. Ou alors, se mit soudain à penser Aëlya, simplement qu'il cherche à en profiter, à assouvir ses pulsions, à la dénuder, non plus seulement du regard, mais littéralement. Quand une autre pensée jaillit.

- à l'auberge, dans ma chambre... je me suis senti observée... Pas seulement par le nain... Il y avait quelque chose d'autre.... Toi ?

Bien qu'elle dit cela plus pour elle-même, pour éclaircir ses idées, c'était une question qu'elle lui posait aussi. En effet elle avait sentit un autre regard sur elle, en particulier quand elle était dans la baignoire. L'avait-il vu... nu ? Cette idée la révulsa et elle la chassa aussitôt. La mousse couvrait son corps et elle avait bien pris garde à se couvrir d'une serviette avant d'enfiler sa robe... Une robe trop large qui avait découvert un de ses seins. L'avait-il vu ? L'enfoiré...

Elle essaya de rassembler ses esprits, tant bien que mal. Évitant de penser à sa tenue car, si elle sentait l'air et le vent caresser l'entièreté de ses jambes et même plus haut que ses cuisses, le reste de son corps restait fidèlement caché avec son bustier qu'il avait resserré. Pourquoi d'ailleurs puisqu'il essayait de la dénuder ensuite ? Toujours pour montrer qu'elle ne pouvait rien contre lui. Mais Aëlya avait encore plusieurs idées en tête, et n'avait pas prévu de baisser les bras, et encore moins que l'homme reparte de cette rencontre avec encore plus d'ego. Surtout qu'il y avait un détail qu'elle semblait être la seule à avoir remarqué. Des pierres dressés, à une centaine de mètres, là où les arbres se dégageaient, laissant un espace vide dans la forêt, comme une clairière, ou une grande route.

- Je relève ton défi. Mais pas ici. Derrière toi, il y a une clairière, dégagée des arbres et racines. Allons nous y affronter. Il sera plus facile de se battre qu'ici.

Soit parce qu'il était certain de gagner, peu importe les conditions dans lesquelles se déroulait le combat, soit parce qu'il pouvait bien le lui accorder après ce raccourcissement non consentant de sa tenue, ou bien pour les deux, il accepta.

Le lieu correspondait exactement à ce qu'avait imaginé Aëlya, et espérée. Des pierres levées sur deux lignes parallèles pour établir des voies, et des arbres déracinés, tombés, brisés. Le garde, lors de sa temporaire arrestation dans le village*, lui avait confirmé qu'ils étaient dans la bonne période, et elle savait localiser ces lieux, son maître d'armes lui avait expliqué qu'il fallait s'en méfier. Mais les circonstances étaient particulières, et quoi de mieux pour chambouler les plans de l'homme et se créer une diversion. Car ils allaient se battre sur une route dédiée aux géants qui migrent vers le sud.

- Alors, prêt à te battre ?, lui demanda-t-elle.

Elle avait regagné confiance en elle, se mémorisant le sort de feu, prêt à faire déferler toute sa puissance sur l'homme. Cela risquait d'être inutile, mais elle espérait qu'un géant finirait par pointer le bout de son nez. Certes, c'était peu probable, les géant sont rares, mais c'était sa seule possibilité.

- J'ai bien réfléchis, sur toi, lui dit-elle alors qu'ils se tournaient autour en attendant que le premier entame le combat. Tu agis ainsi pour combler ton impuissance ? C'est bien ça ? Mon pauvre, je comprends, avec un si petit engin, il faut bien assouvir ses besoins autrement.

Sa seule autre chance, face à un ennemi aussi puissant, était de le déstabiliser. Elle ne savait pas si cela allait fonctionner, mais quels autres choix avait-elle ? Et, sitôt qu'elle eut terminé de lui lancer ces insultes, elle lui jeta son sort de feu, aussi puissant qu'elle le pouvait. Ce qui se résumait malheureusement à peu de choses.


* Voir le post 5 où le garde répond à Aëlya : " Des gobelins !? Vous avez eu beaucoup de chances. Des géants migrent vers le sud, seule vous ne leur auriez pas échapper. "
« Modifié: dimanche 08 janvier 2017, 12:02:46 par Aëlya »
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Scott Helden

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Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 11 dimanche 08 janvier 2017, 13:39:21

J'ignorais pourquoi j'avais pris cette décision de l'affronter. Franchement, je l'ignorais. C'était peut-être pour essayer de pimenter la situation dans laquelle nous nous étions retrouvés mais, de vous à moi, elle ne l'serait pas moins si j'avais pris la sadique décision de profiter pleinement de son corps. Ce n'était pas l'envie qui me manquait, ce n'était pas non plus le pouvoir qui me manquait alors, pourquoi est-ce que j'éprouvais ce désir de lui laisser une chance de s'échapper ? D'un revers de la main, j'aurais pu la mettre à nue, mais la voir impuissante et en faisant les choses lentement, cela me procurait un sentiment de grandeur et de puissance. Cela ne relevait aucunement de l'immaturité, mais c'était un sentiment que le sexe masculin aimait par dessus-tout, ce sentiment de domination. Et cet amour se décuplait quand la dite domination servait à faire plier la gente féminine. Cette logique s'appliquait à Aëlya également. Et, c'est justement pour ça qu'elle devait admettre, admettre que je domine sur elle et qu'elle était livrée à exécuter le moindre de mes petits ordres. Ses pensées à mon égard ne changeaient pas. Elle croyait encore que je voulais la faire du mal. Je voulais la voir soumise, pas la rendre triste ou malheureuse, il y avait tout un fossé de différence entre ces deux termes.

Elle me questionnait sur une quelconque présence qu'elle avait ressentie lors de son bain.

-Je faisais mon travail. Réjouis-toi que je ne t'ai pas tué quand j'en avais eu l'occasion.

Elle m'invita aussitôt à changer d'arène. Elle parlait si vite, elle enchainait avec ses questions et ses propositions si vite qu'on pouvait lire une certaine inquiétude dans sa voix. Elle semblait vouloir chercher le moyen de s'échapper et de me faire payer mon arrogance par la même occasion. Mais, diable, n'avait-elle pas compris que je ne lui voulais pas de mal ? Voulait-elle vraiment que je lui montre ce dont j'étais capable ? Ce que j'étais capable de lui faire sans qu'elle ne puisse m'en empêcher ? J'avais laissé un soupir s'échapper alors que je me tenais dans la clairière, jetant un bref regard autour de moi. Une brise s'amena, faisant vaciller ma chevelure, et recouvrant par la même occasion, mon œil gauche. Au même instant, la fille en face de moi me demanda si j'étais prêt, un ton d'assurance dans sa voix, comme si elle se sentait déjà mieux. Un rictus se dessina sur mes lèvres, je m'approchais d'elle lentement en guise de réponse.

- J'ai bien réfléchis, sur toi, lui dit-elle alors qu'ils se tournaient autour en attendant que le premier entame le combat. Tu agis ainsi pour combler ton impuissance ? C'est bien ça ? Mon pauvre, je comprends, avec un si petit engin, il faut bien assouvir ses besoins autrement.

Je m'étais arrêté. Était-ce là une phrase qui avait pour but de me provoquer, me déstabiliser ? Ou quoi encore ? Pour la première fois durant toute la mission, j'avais rigolé. Je me mis à rire, essayant d'avancer vers elle, mais je ne pouvais pas, je me perdais à rigoler de ce qu'elle osait me dire. Je restai en place, l'espace de quelques secondes, mon regard toujours plongé dans le sien. Devrais-je lui répondre ?

-L'impuissance d'un homme n'a rien à avoir avec son appareil génital, ni avec ses capacités en combat. Mais il se trouve là...avais-je dit en pointant ma tête du doigt. Je peux faire de toi ce que je veux, et c'est justement parce que je suis assez puissant que je te laisse une chance de pouvoir t'en sortir. Mais, apparemment, tu sembles vouloir me rabaisser encore et encore comme si cela allait t'aider à penser que je suis à ton niveau. Au plus profond de ton être, tu ressens cette impuissance déferler en toi, cette incapacité de riposter, et par dessus tout, tu sens que tu es à ma merci. Arrête donc d'essayer de fuir, de me déstabiliser, ou de faire quoique ce soit, livre toi à moi...Livre moi ton corps, ton esprit et ton âme.

Je pris une courte pause.

-Voudrais-tu que je me sers de ça, je pointai mon appareil génital du doigt, pour te prouver que notre situation n'est pas un système d'immaturité ou d'impuissance, mais un système de dominateur et de dominé ? Si cela est ton choix...


Il n'y avait personne dans les environs. Un géant arriverait, la terre tremblerait. Un loup-garou, on entendrait des grognements, un nain, un nain n'est jamais seul, et quand ils sont en groupe ils radotent entre eux, pareil pour les gobelins. Un orc, pas forcément violent quand il y a un tel spectacle dans l'air. Elle n'allait plus m'échapper, plus maintenant. Et, petit à petit, j'allais la faire plier. J'aurais pu la tuer et rapporter sa tête, j'aurais pu la capturer et achever ma mission, mais ne comprenait-elle pas que je la désirais ? Un désir ardent, qui ne se limitait pas à son corps, mais je voulais son être tout entier.

-Je ne vais plus rester dans la loyale. Elle se sentit soulevée dans les airs. Non pas parce que tu mérites que j'use de ma toute puissance, mais tout simplement parce que t'essaies de faire de cette situation une éternité ! Femme ! Soumets-toi !

Avais-je dit, la repoussant d'un geste de la main sur le sol, son corps maintenu au sol, allongé sur le dos. Il n'y avait pas de la brutalité dans mes actions mais, on ne pouvait pas dire qu'il s'agissait non plus de la douceur. Elle fut plaquée au sol, je me dirigeais alors vers elle, une main tendue dans sa direction.

-Tu es si...belle...


Arrivé à sa position, j'avais relâché mon emprise. Je m'étais appuyé au niveau du sol et je portai une main à sa gorge.

-Arrête Aelya, je ne veux pas te faire de mal...S'il te plait, arrête, mais bon sang...Arrête !!!

Je portai l'autre main à ma tête, comme si j'étais tourmenté, mais non, loin de là, je vacillais entre deux idées, deux façons de faire les choses et si elle n'arrêtait pas immédiatement son petit jeu, elle allait devoir se plier aux ignobles exigences que j'avais en tête.

« Modifié: dimanche 08 janvier 2017, 13:54:33 par Scott Helden »
La douleur n'est pas toujours perçue comme une souffrance.

Aëlya

Humain(e)

Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 12 dimanche 08 janvier 2017, 14:32:02

Le choc fut d'autant plus violent qu'elle ne s'y était pas attendu. Le combat venait à peine de commencer qu'elle était déjà clouée au sol. Le souffle d'abord coupé, le regard tourné vers le ciel, elle dû admettre, bien malgré elle, que sa stratégie avait lamentablement échoué. La provocation ne l'avait pas déstabilisé. Quand il lui posa la main sur la gorge, elle se sentit comme une souris face à un chat. Et c'était ainsi depuis le début, rien de ce qu'elle n'avait fait n'avait pu inverser la situation, ou l'orienter quelque peu en sa faveur.

Inquiète, effrayée ou curieuse, elle était aussi tiraillée qu'il semblait l'être lorsqu'il posa son autre main à son visage. Il semblait ne plus savoir quelle attitude adopter. Allait-il la tuer ? Aëlya était las, épuisée, et que pouvait-elle faire maintenant ? Son dernier plan était des plus bancales, qu'un géant finisse par montrer le bout de son nez... Et pour quoi finalement ? Faire une diversion ? Alors que l'homme en face d'elle la retrouverait en quelques minutes à peine.

Elle le fixa profondément dans les yeux. Que voulait-il, exactement ? Qu'elle lui appartienne, à lui seul. Cet homme était fou, il était dangereux, et bien plus puissant qu'elle. Sa respiration devenait difficile avec la panique, le sort qui la plaquait au sol ajouté à son bustier lui comprimait la poitrine.

- Tu sais... commença-t-elle en haletant, que je ne me soumettrai pas....

Disant cela, elle mouvait son bassin, bougeait lentement ses hanches, de droite à gauche, ce qui aurait put être considéré comme sensuel mais n'avait, pour l'heure, qu'une utilité dérisoire, l'espoir de pouvoir se redresser, que le sort arrête de comprimer sa poitrine, de trouver un espace au sol où le sort serait moins puissant.

- Tu ne me veux pas de mal dis tu ?
 
Outrepassant son dégoût pour cet inconnu, elle posa sa main sur la poitrine nue de l'homme. Elle ne ressentit qu'un froid ténébreux, dû à l'horreur qu'elle éprouvait pour cet homme. Mais il semblait prêt à devenir fou, à perdre tout contrôle. Elle devait tenter de le calmer, malgré la haine qu'elle avait pour l'homme, car il semblait prêt à la tuer, ou pire.

- Alors, aide moi à aller à Port-réal, pour que je partie d'ici... Ou laisse moi m'en aller.

Ensuite, elle se tût, l'observa, et attendit, le fixant des yeux. Aëlya tentait de masquer cette lueur de défi qu'elle avait dans le regard, qu'il comprenne que oui, elle savait qu'il était bien plus puissant, mais qu'elle ne se soumettrait pas. Et si cela échouait, alors il y avait son sort de feu. Aussi inutile qu'il soit, elle aurait désormais tout essayé, et ce serait là sa seule chance, ou la seule chose à faire avant qu'il ne décide d'exercer toute sa puissance sur elle.
Sacoche qui contient :
Bestiaire, poignard et cartes.

Armes :
Poignard
Pistolet nain à double-coup

Sorts :
sort basique de soin
sort basique de feu

Scott Helden

Créature

Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 13 dimanche 08 janvier 2017, 15:59:56

Décidément, sa façon de me voir n'allait pas changer. Je n'étais certes pas humain, mais très bientôt, au cours de ses voyages, elle allait constater que ce monde était bien plus complexe que ce qu'elle pourrait imaginer. Parmi ceux qu'on pourrait qualifier de puissants, on ne me compterait pas. De toute façon, que pouvais-je bien faire d'aussi "surnaturel" selon les humains ? J'avais le don de la télékinésie qui ne pouvait atteindre une cible à plus de 50 mètres, j'avais un rayon d'énergie stellaire dans les yeux, la capacité de voler, une force et une vitesse d'action ne valant que le triple de celle des humains. J'étais persuadé que j'avais cette capacité de me transformer en Immalium, une transformation propre à ma race, une transformation qui m'offrait de nouvelles capacités tel un démon qui se réveillerait en moi mais, je ne la maitrisais pas encore. Toutefois, Aëlya avait toutes les raisons de paniquer, même dans mon impuissance par rapport au monde dans lequel nous évoluions, j'étais bien plus puissant qu'elle. Peut-être que la situation actuelle créait une panique chez elle qui l’empêchait de réfléchir, mais n'avait-elle pas remarqué que je pourrais lui briser la nuque ? Écraser sa tête d'un seul coup de poing ? Ou encore, la violer jusqu'à ce qu'elle chiale, de honte, de douleur, et éventuellement de plaisir ?

-Tu sais que je ne me soumettrai pas...

Elle disait cela en haletant, et malgré sa bravoure, la peur se lisait sur son visage. Elle me tenait tête même en sachant que je pouvais la tuer d'une seconde à l'autre. C'était un acte louable. Et, à chaque fois qu'elle me montrait qu'elle était maitresse de sa personne, je la voulais encore plus, je la désirais davantage. Elle ne faisait que faire accroitre mon amour pour sa personnalité. Je ne pourrais pas dire que c'était un test, mais j'avais tout de même envie de voir jusqu’où elle pourrait aller, et franchement, elle me surprenait. Quand elle m'avait dit cela, je sentis sa voix troublée et apeurée, mais je m'étais mis à sourire doucement, la regardant dans les yeux.

-Tu m'épates...Tu m'épates Aëlya. Cette bravoure dont tu fais preuve même dans les situations les plus périlleuses. Tu ne mérites pas d'être capturée, enchainée, mais tu mérites qu'on t'élève au dessus de tout ce qu'on pourrait appeler femme forte.

Je disais ça franchement. Elle pouvait même remarquer cette once de douceur dans ma voix. Je n'aimais pas les femmes faciles, et c'est justement pour cela que j'aimais les pousser à bout, pour voir jusqu’où elle pourrait aller. Et celle qui était là devant moi, plaquée au sol, avait pu me surprendre. Maintenant, je me demandais pourquoi on m'avait confié une mission qui visait à la tuer ou à la capturer. Une telle femme, qu'avait-elle pu bien faire qui serait aussi grave ? Non pas que je ne me souvenais pas des deux gobelins baignant dans leur sang au bord de la rive, mais avec un tel caractère, elle devrait pouvoir faire tomber tous les hommes...Enfin, presque tous. Je plaquai mes deux mains au sol, de chaque coté de sa tête, ma chevelure caressant partiellement ses joues, ses pieds se retrouvant allongés entre mes jambes. Je la vis gesticuler, bouger de toute part, comme si elle était gênée, qu'elle se sentait mal à l'aise. Mon emprise s'était desserrée, et je l'entendis prendre la parole une nouvelle fois:

-Tu ne me veux pas de mal dis-tu ? Elle posa la main sur mon torse. Alors, aide moi à aller à Port-réal, pour que je partie d'ici... Ou laisse moi m'en aller.

Je regardais dans ses yeux. Un rictus se dessina sur mes lèvres. Je pouvais clairement voir encore une fois, que ses véritables désirs n'étaient pas d'atteindre Port-réal, mais de me prouver qu'elle était maitresse d'elle même et qu'elle avait d'autre chose en tête que de se livrer à moi. Je ne souriais même plus. Je riais, mon visage toujours aussi proche du sien.

-Non, je ne te veux pas de mal...Et rassure-toi, tu es trop brave pour que je puisse te faire quoique ce soit...

Je pris une pause, regardant ailleurs, toujours ce sourire sur mon visage.

-Mais avant...

Sans même broncher, mon visage se retourna en sa direction et, en me rabaissant légèrement, je pus sentir le contact de ses chaudes lèvres contre les miennes. Un contact agréable, doux et révélateur sur ce que ce magnifique corps me cachait. Doucement et tendrement, je m'étais mis à suçoter ses lèvres, jonglant entre l'inférieure et la supérieure. De mon point de vue, sa lèvre inférieure était assez pulpeuse pour que je puisse mieux saisir la saveur de ses lèvres. Alors, elle avait senti mes lèvres se refermer sur sa lèvre inférieure alors que légèrement, je la tirais vers l'extérieur pour mieux la reprendre. De vigoureux coups de langue suivirent alors que ses mains, étaient restées accoler à mon torse qui se rapprochait de sa poitrine, petit à petit que ce baiser durait. Elle n'avait peut-être aucun désir...Mais, j'allais le faire naitre en elle, étape par étape. Ce langoureux baiser persistait, alors qu'un silence plana sur la zone. Ce n'était plus une question de domination, mais tout cela ne se se faisait que par pur plaisir. Mes lèvres contre les siennes, ma langue contre sa langue, on ne pouvait plus distinguer la Terienne de l'Immaculéen.
La douleur n'est pas toujours perçue comme une souffrance.

Aëlya

Humain(e)

Re : Chapitre 1 : La Forêt Noire [Scott Helden]

Réponse 14 dimanche 08 janvier 2017, 16:57:24

Le sang coula jusque dans la bouche d'Aëlya, elle en eut le goût âcre qui se déversait jusque dans sa gorge et sur ses lèvres. Et elle en savoura le goût, celui d'une victoire, celle de l'avoir fait saigné, avoir fait coulé son sang. Quand elle avait sentit ses lèvres collées contre les siennes, Aëlya avait tenter de faire abstraction, de se focaliser sur une autre partie de son corps. Mais cet idiot s'était acharné, comme un poulpe visqueux, puis la lapant comme un chien. Alors elle l'avait mordit, plantant ses crocs dans sa langue. Suffisamment fort pour en faire gicler le sang et lui provoquer une intense douleur. Pas assez pour la lui arracher, mais elle le regrettait presque alors qu'elle desserra les dents, lâchant sa prise.

- Je t'ai dit que je devais aller à Port-réal.Et j'irai, avec ou sans ton aide.

La peur, la terreur même qu'elle avait ressentie, tout cela s'était dissipé lorsqu'il l'avait embrassé, comme un amoureux transis. L'homme ne dégageait plus qu'une formidable pitié. Elle venait de comprendre que, des deux, c'était lui, l'homme, qui lui était déjà soumis. Un maniaque, faible et paradoxal, qui expliquait la trouvait brave et ne rien lui faire, quand l'instant d'après il l'embrassait de force, la maintenant toujours au sol grâce à son sortilège. Mais que pensait-il ? Quel ego gigantesque avait-il de sa personne pour l'embrasser comme si elle allait soudainement tomber sous son charme.

- C'est ce que tu souhaites ?

Elle lâcha la poitrine de l'homme, glissant une de ses mains sur l'entre-jambe de l'homme, pressant son sexe. Plus grand que ce qu'elle aurait cru, elle toucha d'abord ce qu'elle devina être, à travers le tissu du caleçon, son gland, pour remonter délicatement, le caressant, jusqu'aux testicules. C'était la première fois qu'elle touchait un sexe masculin, et elle aurait aimé que le contexte en soit différent. Mais ce faisant, Aëlya continuait de le fixer dans les yeux, attentive à toute réaction, aussi bien visuelle, dans son regard, que sensoriel, si son sexe allait se dresser.

Son autre main fit le tour de l'homme, se posant sur le bas de son dos, et exerçant une pression pour qu'il colle son sexe contre l'entre-jambe d'Aëlya qui lui offrit une place en écartant ses jambes nues. Sans toujours lâcher les bijoux de l'homme, elle se mit à gesticuler le bassin, cette fois ci sensuellement, comme si elle l'attendait, qu'il aille en elle.

- C'est ça que tu souhaites ?, lui murmura-t-elle, le lui chuchotant à l'oreille, continuant de lui caresser, très lentement, le sexe, et elle se coller à lui, gesticulant, toujours. Mais, voici tout ce que tu auras.

Elle recula soudain son bassin du sien et ferma sa prise sur le sexe de l'homme quand elle jeta son sort de feu pour lui brûler l'entre-jambe.
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Bestiaire, poignard et cartes.

Armes :
Poignard
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