Elle était parfaitement immobile, livrée à la femme en face d'elle, l'esprit complètement vaincue par les vapeurs que Mia avait installée autour des deux femmes pour s'assurer que l'esprit perde la tête, et pire encore que tout cela, elle n'avait juste pas conscience que c'était l'accumulation de tout ces éléments qui permettaient finalement de l'offrir à la démone, que si elle avait eut l'intelligence de pressentir le piège, elle ne se serait guère trouvée dans une telle situation. Et pourtant... Mia approchait, de plus en plus, jouait avec elle, appelait au plus profond de ses souvenirs, au plus profond de son être, les sentiments et les plaisirs qu'elle avait toujours choisie de laisser si loin de son présent d'être mort, et vengeur, qui ne se doit désormais que de vaincre et éliminer les hommes dont la violence naturelle crée le malheur de tant de femmes. Et elle appréciait de plus en plus cela, le fait de ne pouvoir lutter, de ne pouvoir lui dire non sans mentir, de se retrouver livrer à des caresses qui commençaient lentement à lui offrir de légers frissons, de délicats plaisirs, elle trouvait non cela étrange, nouveau, incroyable, mais au-delà de tout cela, elle retrouvait un bonheur qui était perdu dans des millénaires de meurtres et de vindicatives pensées. Là, tout ce qu'elle voyait, ce n'était plus un ennemi qu'elle se devait d'achever, c'était l'amante, la camarade, la douce femme qui ne cherchait plus à lui faire du mal, qui ne voyait plus en elle l'objet d'une simple utilisation, qui voyait en elle une entité consciente... qui méritait bien plus que ce qu'elle n'avait jamais acceptée s'offrir. Et cela, plus que tout, affaiblissait ses résistances, la menait finalement à une situation qu'elle acceptait enfin... Elle méritait plus qu'elle n'avait jamais eut le droit d'avoir, et la démone s’adonnait à lui en faire cadeau !
Ses lèvres approchaient, son regard captait le sien sans le moindre problème pourtant, elle n'allait pas la fuir, ni la repousser, elle n'en avait guère la force, elle n'en avait guère l'envie, ou la capacité. Son instinct, seul défenseur de son intégrité, était toujours là, et aurait sûrement le malheur de s'exprimer encore si elle avait la liberté de le faire, mais maintenant que ni ses mains, ni ses jambes ne pouvaient lui servir de bouclier, elle acceptait l'approche, elle acceptait que cette camarade, de sa bouche dessinée et pulpeuse, vienne prendre possession de la sienne, et elle le fit avec tant de douceurs, tant de tendresse, que l'esprit ne manqua guère de se laisser porter à la sensation de confort que cela lui offrit. C'était doux, c'était chaud, c'était réconfortant, quelque chose qu'elle n'avait plus connue depuis si longtemps, depuis tant de générations, qu'elle se sentit lentement fondre à mesure que la femme continua cette approche, qu'elle appuya un peu plus ce divin toucher. Elle s'offrait, elle laissa son corps aux mains de la femme, elle accepta que sa chair vienne toucher la sienne avec cette impression étrange qui réchauffa son être, ce plaisir qui la fit doucement gémir, elle qui se trouvait actuellement les bras écartés en l'air, et les jambes arquées vers l'extérieur, de manière à laisser plein passage à sa délicieuse tortionnaire. Elle n'entendit que bien tard ses derniers mots, et n'eut même pas la capacité de les comprendre, car elle eut le malheur de s'exprimer malgré tout, mais point de manière aussi pessimiste que plus tôt. Non, bien au contraire, quand son amie vint à rompre le baiser, à lui présenter de bien autres manières de faire son plaisir, elle éleva la voix lentement, dans un soupir d'excitation et de satisfaction, le corps tremblant.
« Mia tu... vous... c'est tellement agréable... vous ne devriez faire cela... Mais je ne peux résister. Continuez, continuez... continuez, contre mes résistances... Ne me laissez pas le choix ! »
Peut-être était-ce le pire à faire, demander à une telle tortionnaire de la prendre contre ce que son instinct d'esprit lui disait, mais elle le concevait, elle l'acceptait, et elle ne comptait pas revenir sur de telles paroles, parce qu'au delà de ce que elle était, au plus profond d'elle, quelque chose de plus important prenait le contrôle de son être, quelque chose dont finalement elle avait été bien peu dotée durant ces dernières générations : le libre-arbitre. Elle voulait que cela se déroule ainsi. Elle voulait que la femme en face d'elle se permette de plus amples caresses, elle voulait qu'elle lui offre de bien plus important plaisir, elle voulait devenir folle de ce qu'elle commençait à découvrir, ce plaisir sans détour, fou, incontrôlable, qui traversait les moindres fibres de sa chair à mesure que les doigts de la démone la parcourait, y jouait de cette danse tendre et désireuse. Que ce soit sur ses seins, sur son ventre, ou plus bas, à mesure que sa peau accueillait des touchers de plus en plus envahissants, la Sah'raan Ashar avait l'impression qu'elle était en train de fondre, de perdre définitivement le contrôle, et cette sensation, au delà de toute les autres, était ce qui la poussait à vouloir aller encore plus loin. Elle désirait ne plus rien avoir en main, elle désirait qu'on la prive de tout ce qu'elle était... plus précisément, elle désirait que Mia, cette belle femme nue en face d'elle, la prive de ce qu'elle était, et lui offre enfin quelque chose de bien plus intense que tout ce qu'elle se souvenait avoir vécue... Et comme si cette dernière lisait dans son esprit, dans ses gémissements de désir, dans les tremblements de sa chair pâle, elle vint lui parler de sa voix pleine de tendresse, poussant encore un peu plus l'esprit dans l'abandon le plus total :
« Ce n’est que le commencement, ma chérie …
- M-ma... Ma chérie ? Est-ce que... Est-ce que... cela veut dire que je ne suis même plus libre... Que je t'appartiens désormais ? »
Elle haletait, et pourtant la femme n'avait même pas encore commencer à s'occuper de sa fleur intime, même si ses doigts commençaient à s'y diriger de manière bien plus honnête que plus tôt, et cela était justifié par une seule chose : La démone répondait à toute ses attentes. Alors oui, elle était au bord de l'excitation la plus totale, elle mouillait de plus en plus, et il était assez clair pour quiconque la voyant qu'elle commençait à se perdre en des idées incroyables, bien plus honteuse qu'elle n'aurait jamais put l'imaginer, car elle se voyait presque à la place de toute ces femmes, celles qui avaient souffert, celles qui avaient rejetées de pareilles situation avec colère et chagrin. Sauf que dans le cas de la femme aux yeux d'or, elle aimait cela plus que tout, et quand elle l'obligea à bouger ses membres, à resserrer ses cuisses sur le corps doux et plaisant de Mia, quand elle mena ses mains au fessier charnue de sa tortionnaire, ce fut presque une manière de lui prouver qu'en effet elle n'était plus un seul instant maîtresse de la situation, meilleur moyen pour l'achever, et lui faire comprendre qu'ainsi livrée aux perversités de son amante, elle ne saurait la quitter sans avoir satisfait la moindre de ses attentes. Alors elle se perdit, elle tâta la chair de celle qui l'accompagnait lentement dans la luxure, elle la caressa, vint imprimer fermement ses doigts dans ces formes rondes et douces, se perdit dans ses désirs tandis que son corps s'enflammait sous les propres attentions de son amante, et que sa voix, support le plus honnête de la Sah'raan Ashar, laissait sortir d'entre ses lèvres les gémissements et les cris d'intenses satisfaction, de pur bonheur sexuel.
« Je... J'en veux plus... Aaaaah... Tes doigts... c'est si bon... Nnnnh je tremble de tout mon... nnnh corps... Mia... Miaaaa... »
En effet, ses jambes tremblaient vivement contre les hanches de son amantes, ses mains aussi prouvaient plus d'une fois qu'elles se trouvaient bien imprécises, bien peu fortes dans leurs pressions, leurs touchers. L'esprit vengeur approchait d'un plaisir qu'elle ne connaissait plus depuis si longtemps après tout, comment pouvait-il en être autrement, sa chair n'était pas capable de tenir un tel assaut, une telle approche, aussi attentionnée, aussi experte, que celle que lui offrait la démone par le biais de ses attentions les plus tendre et les plus délicates. Mais bien au delà de tout cela, du fait d'avoir accepter, de s'être vendue corps et âme à cette femme de tant de qualités, et d'enfin se trouver la force de profiter d'un plaisir qu'elle avait toujours reniée, qu'elle avait absolument haï des millénaires durant de part sa nature même, elle ne voulait désormais qu'en découvrir plus, elle voulait être poussée à l'orgasme, que ce soit par le biais des plus grandes attention de la démone, ou de son humiliation pure et dure... Alors il fallut qu'elle se fasse honnête, qu'elle prenne le temps de trouver ses mots, qu'elle fasse à ce que son esprit se permette l'expression si étrangement contradictoire de ce qu'elle allait se permettre. Et tandis que sa fleur intime continuait d'être stimulée par les actions de la femme envoûtante, que ses touchers sur son bouton de plaisir faisait vriller ses pensées déjà si compliquée à garder sous contrôle, ce fut dans le plus doux et le plus passionné des soupirs qu'elle avait offert à l'oreille de Mia jusqu'ici qu'elle lui offrit ces derniers mots, chargés en sur du tout de sa nouvelle lubricité naissante.
« Mia, je t'en supplie... Vas … Haaa... vas plus loin... Force moi à hurler... à jurer... Tu m'as prise ma liberté... Maintenant... NNNhhhh... prive moi de ma dignité... »