Dans la nuit, la ville de Seikusu était d'autant plus active que si elle l'était en plein jour. Les gens finissaient généralement de travailler et pour dépenser leur paye durement gagner après une journée de labeur, prenaient généralement un verre ou bien une simple réservation dans un restaurant de luxe, ou l'on servait des mets de haute gastronomie, mais dont les portions étaient ridiculement petites et presque impossibles à profiter. Seules les gens qui avaient de l'argent a dépenser et du temps à perdre y allaient. Mais dans cette nuit, les goûts étaient différents. En cette nuit, les casinos étaient bondés de gens accrocs aux jeux ou de touristes, les parcs d'attractions sur la plage étaient actifs et les rues étaient bondés d'étudiants profitant du début du week-end pour aller aux karaokés et ailleurs.
Mais une des rares personnes ne profitant pas du plaisir de la ville se promenait dans une des rues de la ville du Soleil Levant, ses pas la portant un peu partout, et ce, depuis le milieu de l'après-midi, il y avait quelques heures de cela. Peu lui importait le froid ambiant de la nuit et des lieux, malgré la légèreté de sa tenue. Ce n'était qu'une piqûre de moustique pour elle, maîtrisant des arts depuis longtemps oubliés en ce monde d'humains qui, pour beaucoup, ont délaisser la religion pour la science et ses bienfaits. Ce qui n'était pas une bonne, mais ni une mauvaise chose en soi. Pour avancer, il fallait parfois délaisser des choses derrière, aussi dur que cela puisse être. Pour le plus grand bien. Mais était-ce le bien que de délaisser derrière la chose qui a instauré la morale en ce monde ? Les points de vues divergent, mais une chose reste vraie : pour avancer, il fallait parfois faire des choses.
Ses yeux violets se posaient d'un point à un autre tandis qu'Eris marchait, bras dans son dos, dans les rues devant elle. Ignorant le regard surpris de certains, elle continuait d'avancer. Elle s'ennuyait ferme depuis des jours. Si bien que même ses concubines n'avaient rien pu faire pour lui faire passer le temps. Non, elle avait besoin de quelque chose d'autre. Même les hommes ne lui faisaient que peu d'effet, adolescent, jeune homme mur ou même vieillard. Non, elle avait besoin d'une touche... De sauvagerie. Ruatonim ne l'avait pas appelé depuis longtemps pour combler ce manque et Mira non plus. Elle soupira.
Que la vie pouvait être compliquée par moment. Si frustrante. Elle ressentait le besoin de l'évacuer, cette frustration, de se laisser aller. Et alors qu'elle marchait dans une rue peu fréquentée a présent, elle tourna son regard vers une ruelle. Elle ressentait une énergie venant de là... Une énergie puissante. Elle s'y avança et vit enfin ce qu'elle avait senti.
Un chien d'une fourrure noir de jais, au regard brillant. Eris ressentit quelque chose au fond d'elle, un frisson agréable... Elle eut un sourire aux lèvres. Sa tenue était des plus légère et a travers, on pouvait voir ses tétons, son corps de rêve et son cul bien rebondis. Elle joua donc un jeu.
Elle sortit de sa robe de danseuse du ventre un de ses seins bien garnis et joua avec un peu un moment avant de se tourner et de bien mettre en valeur son cul, lui offrant un clin d'œil. Le message était clair, bien clair.
Elle sortit donc de la ruelle, en espérant que le chien allait la suivre...