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Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

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Grayle le pérégrin

Humain(e)

Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

lundi 05 décembre 2016, 19:57:29

C'était ce qu'on appelle, une pluie de merde. Drue, froide, épaisse et poisseuse, qui s'infiltrait sous tous les vêtements, débordait des canaux et des égouts, rendant tout le monde aussi maussade qu'une porte de prison. Les gardes de faction sur les murs de la ville l'étaient encore plus, ajoutant ce temps de merde à un métier globalement mal considéré, ennuyant et, pour être précis, complètement pourri. Marcus et Bjorn, de faction sur le corps de garde et sur le point de s'effondrer d'ennui, ouvrirent donc grand leurs yeux quand ils entendirent une voix les héler en bas.

" Y a quelqu'un dehors ?! "

Ils se penchèrent par dessus la rambarde. En dessous d'eux attendait avec une grande patience un homme encapuchonné. Après un léger silence empli de malaise, ce dernier prit la parole.

" Vous pouvez m'ouvrir s'il vous plaît ? "

Les deux gardes se regardèrent, s'interrogeant mutuellement sur l'identité du pauvre taré qui se trouvait dehors à cette heure. Les deux descendirent les escaliers, avant de tirer la petite fenêtre coulissante intégrée dans la porte.

" Raison de votre venue, étranger ? " demanda Bjorn avec un air qui se voulait autoritaire et discipliné mais qui cachait mal son envie de dormir.
" Y a pas de lit dehors. " répondit l'étranger en question avec un humour déplacé, avant de se reprendre. " Allez, soyez chic, j'ai marché toute la journée de Cognes jusqu'à ici, j'ai vraiment besoin d'un lit. "

Nouvel échange de regard. Le petit village de Cognes se trouvait au bat mot à 70 kilomètres d'ici. Soit le mec mentait, soit il était un sacré marcheur. Le jeune homme était vêtu d'un grand manteau à capuche, qui protégeait superficiellement son corps de la pluie rincante. Malgré ça, il semblait... affable. La tête et le corps droit, comme ignorant l'eau qui lui tombait dessus et qu'il se trouvait au soleil. Après un rapide conciliabule, ils le firent entrer.

" On doit te fouiller d'abord, petit. Y a eu des escarmouches ces derniers temps. " expliqua Marcus, avant d'ouvrir le sac du jeune homme : entièrement vide.

" Vous vous baladez sans rien ? " demanda t-il d'un air surpris.

" Pour un voyage d'une journée, ca me semble peu nécessaire. " expliqua le jeune homme, qui déclina son nom, Grayle, et sa profession "marcheur. "

Dernier échange de regards. Le jeune homme semblait honnête et même plutôt sympathique et, malgré ses quelques bizarreries, n'avait pas l'air de représenter un quelconque danger. Ils décidèrent de le laisser entrer dans la ville moyennant un droit de passage inventé il y a quelques minutes, avant de le prévenir.

" Les auberges sont pleines petit ! Bon courage pour trouver où pioncer ! "

Ils lui firent au revoir de la main en rigolant un peu sous cape. Le jeune homme fit une révérence legèrement ironique avant de les remercier, et de reprendre sa route au milieu des rues de la ville. Il n'y avait pas grand monde. Il était arrivé à cette période étrange de la nuit, trop tardive pour les cambriolages, et encore trop tôt pour les meurtres. La ville était, semble t-il, immense, avec des dizaines, voir centaines de maisons, aux fenêtres illuminées de l'intérieur, faisant penser à des cocons de chaleur alors que lui évoluait dans le froid et la pluie. Heureusement, sa nature faisait qu'il ne craignait guère le froid, et il marchait avec la lenteur de celui qui ne se presse pas, n'ayant pas le risque d'attraper une pneumonie carabinée. Mais il fallait l'avouer : se balader seul dans la nuit et sous la pluie n'était pas agréable en soi. Et si dormir n'était plus un besoin primaire pour lui, il en avait quand même bien envie. Il toqua plusieurs fois à la porte des rares auberges qu'il trouvait, toutes pleines -hélas-, à cause semble t-il d'un festival quelconque. Alors qu'il se résignait déjà à chercher un pont pour dormir dessous, son regard fut attiré par un corps étendu par terre.

" Oh ! Vous allez bien ? " demanda t-il, s'avancant vers l'individu (un homme apparemment d'âge mur) étalé face contre terre. S'agenouillant près de lui, il l'examina avec prudence. Pas de blessure, mais une ignoble odeur d'alcool. Apparemment, monsieur venait de se ruiner la gueule et était en train de postuler pour la pire cuite du mois. Grayle regarda autour de lui. Personne d'autre...

* Si je le laisse ici, il va y passer... *

Après quelques secondes à penser qu'il était vraiment trop bonne poire, Grayle forca le corps un peu mou à se redresser et, bras par dessus l'épaule, il le traîna avec lui dans les ruelles. Il marcha ainsi pendant un bon moment, avant de tomber sur un jeune couple marchant dans la rue. Ils lui indiquèrent un lieu où lui et l'homme trouveraient refuge : l'église d'argent, apparemment tenu par une jeune pretrêsse douce et aimante.

" Hébah vieux, c'est parfait pour nous deux si en plus elle est jolie, non ? " dit Grayle à l'homme inconscient à côté de lui, qui, bien sûr, ne répondit pas. Grayle le fusilla du regard, avant de reprendre sa route. Il arriva devant la porte de l'église et, avec toute la force qui lui restait, il frappa du poing plusieurs fois sur le battant. Pas de réponse. Il attendit, avant de retaper du poing, d'attendre, et retaper une troisième fois avec un rythme sensiblement plus impatient. Puis, la porte s'ouvrit. Il fit son plus beau sourire désespéré, ayant enlevé sa capuche, dévoilant son visage amical, sa peau rose et ses yeux bleus.

" Pitié mademoiselle, est-ce possible de nous faire entrer ? L'homme avec moi est dans un piètre état, et il ne passera pas la nuit sous cette pluie. "
« Modifié: samedi 10 décembre 2016, 22:25:49 par Grayle le pérégrin »

Elynie Reviade

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Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 1 mardi 06 décembre 2016, 13:41:53

Triste journée que celle-ci. La pluie avait commencée dans l'après-midi, et durant tout le reste de la journée, elle n'avait fait que se rendre plus drue, plus intense, commençant lentement, mais sûrement , à plomber toute l'atmosphère de la capitale Sylvandine, plus personne ne souhaitant sortir par un temps pareil, y préférant bien généralement la chaleur d'un foyer. C'était d'ailleurs aussi le cas d'Elynie, qui n'avait pas bougée une seule fois de sa chapelle une fois que les trombes d'eau s'étaient écoulées depuis le ciel, si bien qu'elle commençait un peu à s'ennuyer, maintenant que la nuit était arrivée pour noircir encore un peu plus le ciel, et réduisant définitivement la lumière à Néant. Par chance, chapelle faisant, le nombre de bougie que la jeune demoiselle possédait était assez colossal, ce qui lui permit de rapidement s'offrir le minimum de lumière syndicale au cœur des lieux, mais il restait tout de même cette frustration que d'être complètement emprisonnée, à moins d'avoir quoi que ce soit pour se protéger des pleurs du ciel, et une raison de sortir alors même que personne ne saurait se trouver dehors pour échanger quelques mots. Même les initiés l'avaient abandonnée en début de cette tempête, pour dire à quel point elle était restée seule aujourd'hui, et vue que son cher frère avait sommeillé tranquillement durent une grande partie de la journée, il n'était pas mentir que d'avouer que la demoiselle avait bien du mal à se trouver une occupation, tandis que dehors, la furie des éléments était en train d'atteindre un paroxysme passablement désagréable.

Enfin, elle avait encore quelques petites tâches à accomplir, qu'elle étalait un peu sur son temps libre pour s'assurer d'avoir au moins toujours un petit quelque chose à penser durant son ennui, et d'ailleurs, elle se décida à lancer la préparation d'un repas sommaire, n'ayant absolument rien d'autre à faire, et ne voulant pas non plus s'infliger la peine de la faim par simple manque d'occupation. C'est principalement à cela qu'elle octroya son temps, choisissant de se faire un potage particulièrement complet pour rester une bonne heure en cuisine, à la fois pour préparer les différents ingrédients, mais aussi pour pouvoir s'occuper de la cuisson avec un œil intéressé, tellement ennuyée qu'elle trouva presque amusant de parier sur le prochain légume qui allait remonter à la surface de la mixture frémissante, commençant lentement à découvrir un rythme régulier tandis que le tout se transformait progressivement en une bouillie à la couleur peu appétissante. Elle n'était pas un cordon bleu, il fallait l'avouer, mais tout ce qu'elle préparait avait au moins l'avantage de pouvoir être mangé sans problèmes, tout en étant généralement particulièrement agréable pour les quelques démunis qui finissaient parfois dans son sanctuaire ! C'est d'ailleurs pour cela qu'elle avait tendance à faire de grosses quantités, elle se préparait toujours à une visite impromptue, et par simple bonté de cœur, elle préférait l'idée de se tenir prête à accueillir quelqu'un avec tout ce qu'elle pouvait leur offrir pour reprendre des forces, plutôt que de les faire attendre une fois entrés, et donc de subir encore un peu les rudes événements qu'il avait eut à traverser avant d'enfin connaître la satisfaction d'un abri chaleureux.

Bon, en tout cas elle vint à finir sa préparation à la couleur marronâtre au bout de quelques minutes supplémentaires, et prit même le soin de prendre un batteur, un gant, puis d'éteindre le feu dans l'alcôve inférieur pour enfin venir homogénéiser sa préparation, usant de ses petits muscles pour pencher un peu la lourde marmite, puis son ustensile pour s'assurer de réduire les morceaux restants au maximum. Elle peinait, mais c'était une activité qui au moins lui demandait un poil d'effort, elle qui en faisait si peu à son goût. En tout cas, elle battit le tout pendant une bonne dizaine de minutes, entrecoupées de pauses afin de reposer son bras rapidement contracté et endolori, puis vint s'en servir un écuelle, et traversa le hall de la chapelle pour ensuite passer à l'arrière de celle-ci, puis vint prendre les longs escaliers qui se trouvaient dans la partie la plus sacrée des lieux, pour finalement atteindre le cœur du domaine, où dormait son gros lézard de frère, et se trouvait les appartements de la princesse d'écailles. La simple présence de Kin'Dareb en ces lieux suffisait à faire monter la température, cette ancienne grotte aménagée en plusieurs alcôves, chacune servant de pièce de vie, étant ainsi largement assez chaude pour permettre à Elynie de profiter de sa tenue habituelle sans craindre d'avoir froid, chose qui était, dans le fond, particulièrement agréable. D'ailleurs, elle ne tarda pas à s'installer près d'une large table basse en bois, usant des coussins au sol pour s'asseoir, et commença à tranquillement avaler son repas, observant de temps à autre son compagnon sommeillant, sans se permettre le moindre commentaire affable. Ce fut finalement lui qui ouvrit les yeux d'ailleurs, et observa le train-train de sa sœur, avant de tendre son cou vers elle, et de poser sa tête sur la table basse, tout en conservant son regard sur la forme mesurée et délicate d'Elynie.

 -  Raaaagh
 -  Oui, bonjour à toi aussi Kin. Tu as bien dormis ?
 -  Gruuuh Raaaooowwwwf
 -  Oui j'imagine que tu dois avoir faim après avoir passé la journée sans bouger, soupira-t'elle, s'exprimant d'ailleurs avec un brin d'ironie. Enfin, tu veux goûter ? Ma dernière tentative de potage, si tu te poses la question.
 -  Rufff.

Utilisant sa cuillère pour récupérer un peu de son repas, elle fit attention de ne pouvoir en renverser dans son mouvement, et de manière un peu désinvolte, troussa sa manche par prudence avant de lever le bras, mettant ainsi l'ustensile assez haut pour que Kin n'ai pas trop de difficulté à consommer la drôle de mixture que sa sœur avait eut le don de préparer. Celui-ci d'ailleurs ne fit pas trop attendre la prêtresse, ayant très bien compris qu'elle ronchonnait un peu d'avoir été laissée seule durant toute la journée, et qu'elle pourrait très bien choisir de ne pas être aussi conciliante avec son frère écailleux, si bien qu'il redressa rapidement sa tête, sans pour autant être brusque, et se plaça au-dessus de la cuillerée tout en prenant soin à ce que la forme aiguisée sur son front ne vienne pas blesser sa tendre et douce camarade. Dés lors, il sortit sa langue, et la trempa allègrement dans la bien petite cuillère, à ses yeux, pour venir goûter la préparation de sa sœur, et se recula avant de laisser cette mixture se déplacer le long de son muscle buccal, cherchant à analyser le goût qu'il ressentit pour donner un avis le plus objectif possible à sa soeurette, même en se gardant bien d'être mesuré. Toutefois, alors qu'il se préparait à lui répondre, il put entendre au loin un fin bruit, quelques battements rapide au niveau de la porte principal de l’Église, et n'eut aucun mal à deviner que cela prétextait la présence d'êtres humains dans le besoin immédiat de trouver un abri... Dommage pour la petite soirée calme qui était en train de se déclencher, il se devait d'informer sa sœur de cette venue, et s'exprima ainsi rapidement sur les deux sujets d'importance :

 -  Gaaaarrrrrrrhhhhuuuu. Rwag roooooooooggggh
 -  Merci. Et si il y a du monde, il faut que j'aille les accueillir, je ne peux les abandonner dehors. Tu viens avec moi, où tu restes ici ?
 -  Rrrrumpf
 -  Je m'en doutais. Tu n'aimes pas que je sois seule pour ouvrir la porte aussi tard, hein ? Je commences à te connaître, gros jaloux !

Souriante, elle vint à laisser là son écuelle de potage, et se redressa vivement, avant de se diriger tranquillement vers les escaliers, puis se presser un peu pour ne pas trop faire attendre les personnes qui se trouvaient encore à sa porte, sous la pluie, non sans s'amuser sans un mot du comportement de son frère, qui se mit rapidement à la suivre de son pas lent, mais bien assez allongé pour rester sur les talons de la jeune femme. Pour être honnête, le dragon n'éprouvait pas de jalousie, il connaissait bien le lien qui le liait à Elynie, et ne pouvait ainsi se sentir offusquer que le prêtresse soit aussi aimable et douce envers les visiteurs et les nécessiteux, au contraire, il en était fier, car elle représentait ainsi, à elle seule, toutes les valeurs de l’Église d'Argent, ce qui ne pouvait que plaire au lézard ailé. En revanche, il était bien plus méfiant que d'autre drakes, car il ne souhaitait en aucun cas que quiconque puisse faire du mal à sa sœur et protégée, si bien que qu'il se sentait largement légitime quand il découvrait que quelques badauds frappaient à leurs portes au cœur de la nuit, et que ceux-ci semblaient même se montrer insistant, même si il était bien le seul à pouvoir entendre pareils battements à une telle distance de l'entrée. Quand ils parvinrent enfin au hall principal de l'église, ils purent tout deux entendre la troisième série de coup, impatiente, et pour l'occasion, Elynie ne fit qu'accélérer le pas, arrivant à portée des lourdes poignées avec toute la bonne volonté du monde, avant d'y placer ses petites mains et de tirer comme elle pouvait, finissant par offrir une ouverture certaine aux lieux, et d'ainsi observer le voyageur accompagné de son fardeau, tandis que Kin restait en retrait, dans la pièce, prêt à agir.

 -  Pitié mademoiselle, est-ce possible de nous faire entrer ? L'homme avec moi est dans un piètre état, et il ne passera pas la nuit sous cette pluie.
 -  Bien sûr voyons ! Entrez vite, mettez vous au chaud. Installez vous sur un des bancs, je vais aller chercher de quoi vous réchauffer. Kin, allume les lumières s'il te plaît, et ferme la porte !

Tandis qu'il allumait le chandelier central d'un souffle, offrant à la pièce un minimum de luminosité, Elynie fit rentrer les deux personnes qui se trouvaient détrempés, et mordu par le froid. Bon sang dans quels états ils étaient, tout les deux ! Bon, ne tardant pas, elle partit directement en arrière, sans douter le moins du monde, sérieuse, et courut jusqu'en cuisine, laissant ainsi les deux hommes trouver une place où s'installer, tandis que le regard brillant de Kin les suivait lentement durant leurs déplacements, jusqu'à ce qu'ils trouvent enfin une assise charitable sur l'un des bancs de la chapelle. Obéissant d'ailleurs à la demande de sa sœur, il traversa lentement la pièce, prenant bien soin de faire la démonstration de ses muscles puissants et de ses griffes aiguisées en passant bien près du duo encore frigorifié, roulant des mécaniques tout en contractant sa musculature, voulant s'assurer d'imposer le respect aux deux étrangers, et vint se tourner tranquillement une fois arrivé aux lourdes portes, pour les pousser finalement de sa queue, afin de les clore lentement, sans attaquer le bois dont elles étaient faites. Au final, il ne quitta plus son poste à partir de ce moment là, tel un gardien, et se moqua complètement du malaise que sa présence pouvait provoquer chez les invités gracieux de sa camarade, se contentant simplement de les observer, tandis que la demoiselle revint rapidement de sa course avec deux bols dans les mains, chacun contenant une portion non négligeable du potage qu'elle avait fait plus tôt. Ce n'est qu'arrivée à leur portée qu'elle vit que l'un deux ne saurait sûrement pas ingérer sa mixture, encore chaude.

 -  Hum euh... Du coup, bonsoir au moins. Je me présentes, Elynie. Et tenez, mangez, ça va vous faire du bien ! Par contre, vas falloir que madame Ravitz tienne un peu mieux son mari, vous êtes le troisième qui me le ramène ce mois-ci ! D'ailleurs, à qui ai-je l'honneur ?

Apparemment, son empressement s'était aussi infiltré dans ses paroles, elle parlait bien vite, et ses questions filaient à toute vitesse.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 2 samedi 10 décembre 2016, 23:38:44

Les yeux de Grayle s'illuminèrent lorsque la porte s'ouvrit, heureux d'avoir un refuge. Il fit un sourire à la fois aimable et béat devant la belle jeune femme qui venait de lui ouvrir, la remerciant précipitament lorsqu'elle l'invita à entrer. Puis, il se décomposa sur place en voyant le gros dragon qui le regardait comme un faucon fixe un lapin. Grayle avait déjà vu des dragons, parfois bien plus gros qu'un continent entier, mais se retrouver nez à nez avec l'un d'entre eux, dans un endroit aussi incongru, était toujours assez gênant. Grayle, trempé et toujours soutenant le vieil homme lui fit un "Bonsoir Kin", avant de reprendre sa marche, sentant le regard reptilien sur lui. Il déposa le vieil homme avec toute la douceur qu'il pouvait déployer (c'est à dire, presque aucune, vu le poid de l'ivrogne), avant de se laisser tomber sur le banc.

" Fiouuuu... "

Grayle se défit de son long manteau trempé et l'étendit sur le sol de l'église. Le vêtement était tellement trempé que le simple fait de le tenir dans ses mains autant d'eau que s'il pressait une éponge de toute ses forces.

* Il faudra que je lui demande de quoi m'essuyer, avant que je ne mouille toute son église. "

Il en profita pour contempler les décorations de cette dernière, dans un style gothique élégant mais relativement épuré, loin d'être surchargé de détail. Il remarqua que l'église était de taille relativement moyenne pour une ville aussi grande. En tout cas, elle était plus haute qu'un bâtiment du même gabarit, peut-être parce qu'elle abritait UN PUTAIN DE DRAGON. Il se retourna pour regarder ce dernier, qui le lui rendit avec défi. Un bref combat de regards pris place avant d'être interrompu par l'arrivée de la jeune femme blonde. Elle tenait deux bols de soupe chaud, et s'immobilisa en se rendant compte que le compagnon de Grayle ronflait à moitié sur le banc, émanant une odeur d'alcool atroce à dix mètres à la ronde. Elle parla à toute vitesse du vieil homme, apparemment un habitué des cuites de l’extrême, avant de demander son prénom à Grayle qui la fixait en souriant paisiblement, à moitié assomé par la pluie, la fatigue, le froid, la douce chaleur (en comparaison de l'église), la contemplation de la jeune femme et le PUTAIN DE DRAGON qui le fixait avec obsession.

" Bonsoir mademoiselle. Merci encore de m’accueillir ici, j'étais sur le point de me noyer dehors. Je m'appelle Grayle. Je suis de voyage... je visite le pays. J'ignore quel dieu ou déesse vous vénérez, mais bénis soit-il ou elle pour vous avoir mise sur ma route. "


Il goûta au potage, dont la chaleur descendit le long de son oesophage jusqu'à son estomac. Il l'appréciait et ne faisait aucun effort pour masquer tout le plaisir qu'il avait à boire quelque chose de chaud. Il reporta son regard sur elle, les deux paires d'yeux bleus se rencontrant.

" Je suis désolé d'abuser de votre hospitalité, mais auriez vous de quoi me sécher et, euh... me laisser dormir chez vous, au moins pour cette nuit ? Je ne suis vraiment pas motivé à rester dehors... "

Il se racla la gorge.

" Je n'ai même pas demandé votre prénom. Pardonnez moi. "
« Modifié: samedi 04 février 2017, 19:00:44 par Grayle le pérégrin »

Elynie Reviade

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Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 3 lundi 19 décembre 2016, 01:59:37

Il fallait dire que son invité ne semblait pas bien à l'aise, elle en avait conscience, mais malheureusement, toute élue des dragons d'argents qu'elle était, elle ne pouvait pas faire jeu de son influence sur son frère pour s'assurer que l'homme se sente un peu mieux accueilli dans l'église, Kin ayant son propre libre arbitre, et donc sa propre façon de voir les potentiels visiteurs des lieux. En même temps, la jeune demoiselle n'ayant pas la capacité de produire le minimum de méfiance nécessaire à la survie de sa personne, Kin avait vite prit le pas de ce défaut pour finalement être le seul en ces murs à jauger de la bonne tenue de ceux qui y cherchaient un toit provisoire, et si Elynie ne l'avait encore jamais comprit, elle acceptait malgré tout le comportement de son camarade, malgré quelques réprimandes peu fréquentes pour lui faire remarquer qu'il n'aidait pas vraiment l'église à se faire de nouveaux croyants ! En tout cas ce soir, le voyageur détrempé qui était mollement assis pour reposer ses jambes et son corps semblait vivre avec un peu de difficulté l'aversion de son compère draconique, et la prêtresse cherchera sûrement un moyen de le rassuré quand elle auras un peu de temps pour discuter avec lui, où si il vient dans la discussion un moment où elle pourrait lui parler de son gros dormeur de lézard. Mais le plus important pour l'instant était qu'il puisse se réchauffer et prendre des forces, si bien qu'elle ne vint qu'à lui offrir le chaud repas tout en lui souriant, échangeant avec calme et douceur pour lui offrir un minimum de convivialité.

" Bonsoir mademoiselle. Merci encore de m’accueillir ici, j'étais sur le point de me noyer dehors. Je m'appelle Grayle. Je suis de voyage... je visite le pays. J'ignore quel dieu ou déesse vous vénérez, mais bénis soit-il ou elle pour vous avoir mise sur ma route.
 -  Sylvandell est un pays extrêmement attachée aux dragons, aussi nous les prions pour leur défense, même si ils ne sont pas foncièrement des divinités aux yeux des autres peuples. Vous êtes ici dans l'Eglise d'Argent, où nous sommes dévoués à la cause du Veilleur, et de ses descendants aux écailles argentés. "

Elle dit tout cela avec un ton aussi solennel que respectueux, la jeune femme n'étant pas juste là pour être une façade du pouvoir des lieux, elle y croit dure comme fer, et elle est pleinement vouée à l'accomplissement de sa tâche en tant que descendante directe de cette lignée, même si elle n'as pas les attributs draconiques de son frère. Dans le fond, elle n'est pas moins dragonne que son camarade, mais son corps est tout simplement humain, et hormis la longueur étrange de ses oreilles, ainsi que leur finalité en pointe, il est vrai qu'elle ne pourrait pas être plus différente de la lignée dont elle provient, mais elle ne s'en offusque pas, acceptant tout autant cela qu'elle en fait une force. Elle est une dragonne sans crocs, sans griffes, sans écailles et sans forces, mais c'est justement pour pouvoir véhiculer de la manière la plus pure possible le message des drakes d'argents, celui de la compassion, de la douceur, de la protection et des soins, un but noble dont elle est fière, et dont elle ne cherchera jamais à trouver une alternative, car c'est foncièrement ce qu'elle ait, au plus profond d'elle comme dans chaque partie de son corps, jusqu'au bout des ongles : une femme de bonté et de bienveillance, qui compte tout faire pour la beauté et la santé du monde qu'elle côtoie. Et puis elle serait bien embêtée pour le faire si, à l'instar de son compagnon, elle faisait une taille titanesque, et possédait l'une des forces brutes les plus impressionnantes de la création. Et puis pour être tout à fait honnête, elle serait bien incommodée avec un appendice caudal capable de renverser des maisons entières, ou des griffes qui l'empêcherait de faire de simples repas pour quelques voyageurs meurtris par le froid, n'est-ce pas ?

" Je suis désolé d'abuser de votre hospitalité, mais auriez vous de quoi me sécher et, euh... me laisser dormir chez vous, au moins pour cette nuit ? Je ne suis vraiment pas motivé à rester dehors... "

Elle ne manqua pas de lui offrir un sourire plein de franchise et de douceur, tandis que dans son dos, Grayle put entendre le dragon souffler d'une manière mécontente, ce qui eut le donc de laisser passer un message plutôt contradictoire au final :

" Bien entendu que vous pouvez rester, notre église accueille sans jamais questionner les nécessiteux et les voyageurs égarés. Quand à avoir quelque chose pour vous sécher, je vais aller vous chercher cela, en attendant si vous voulez, vous pouvez vous rapprocher de Kin, il tient chaud. "

Kin, si le mot ne semblait pas avoir grand sens comme ça, il n'y avait pas à douter qu'elle parler de son camarade draconique, et elle venait de le nommer devant le voyageur d'une manière bien simple pour une prêtresse qui prétextait être parfaitement allouée à une foi entière envers les dragons. En même temps elle en était une aussi encore une fois, mais ça le pauvre hère qui se trouvait à l'intérieur du seuil de l'église depuis peu ne pouvait pas le savoir, laissant une certaine ambiguïté dans ses paroles, mais Elynie n'en avait pas conscience, et préféra plutôt se retournée vivement pour se diriger vers le fond de l'église, afin d'aller quérir les quelques friches qui sauraient ôtées l'eau dont ruisselait ce pauvre damoiseau. Pourtant, elle n'eut pas vraiment l'occasion de dépassée les deux première rangées de banc qu'elle put entendre le jeune homme lui poser une énième question, de manière bien polie, et qui l'obligea donc à cesser son mouvement empressé pour faire à nouveau une pirouette sur elle même, et s'arrêter avec un grand sourire pour ensuite se positionnée pour se présentée dignement. Les deux mains sur les pans de sa jupe, c'est avec un mouvement souple et gracieux qu'elle en étendit les bords avec élégance, tandis qu'elle vint le saluer en pliant légèrement son corps, yeux clos pour exprimer une certaine déférence. Normalement, on ne salut pas n'importe qui ainsi, mais la jeune femme a prit l'habitude de le faire dés qu'elle en a la possibilité, étant donné qu'elle considère qu'elle est naturellement dans l'obligation de servir chaque être vivant qui vient la rencontrer dans son église. Et dans cette position, elle s'exprime d'une voix d'ange :

" Vrai que je ne me suis guère présentée. Je m'appelle Elynie Reviade, et je suis la prêtresse d'écaille, chef de ce lieu de culte, et de l'Eglise d'Argent. Derrière vous, il s'agit de mon frère, Kin'Dareb. Enchantée de vous accueillir entre nos murs. "

Et presque immédiatement après cela, elle se redresse avec un air innocent que l'homme peut deviner désormais tout à fait naturel chez cette jeune femme, puis elle reprend son pas pressé pour aller chercher de quoi lui offrir au moins le confort de ne pas se sentir complètement poisseux alors que cela fait déjà quelques minutes qu'il a trouvé un abri. Disparaissant d'ailleurs par une autre porte au fond de l'Eglise, ses pas se font rapidement de moins en moins audible, tandis que le lourd drake qui, jusqu'ici, était resté auprès de la porte, se décida enfin à en bouger pour finalement venir se poster à coté des deux hommes, tout en les observant d'un oeil d'ambre particulièrement expressif. Si Grayle ne se sent pas vraiment à l'aise en sa présence, c'est bien normal dans le fond, car peu d'êtres humains sont habitués à passer du temps auprès de telles bêtes, leur proximité même avec le peuple de Sylvandell étant suffisant pour avoir fait du pays une force colossale, malgré son bien maigre territoire. Mais là, le dragon ne s'est pas approché pour le gober, ni pour lui offrir un coup de griffe bien mal-sentie. Non, au contraire, c'est avec une certaine douceur que le voyageur put voir la gueule de la bête s'approcher, la lame étrange sur son front passant au dessus de la tête de l'invité, puis le drake produire un souffle puissant, chaud, qu'il expira longuement en direction de l'homme pour lui offrir déjà un minimum de séchage, avant que Kin ne reproduise cela avec l'ivrogne avachi sur le banc. Puis il s'écarta lentement, et vint trouver un coin pour s'allonger au fond de la chapelle, libérant le champ visuel sur la forme pressée de sa soeur, qui cours avec dans ses bras moult serviettes, qu'elle viendra tendre au jeune homme.

" Tenez, ça vous aideras à vous sécher. "

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 4 mercredi 04 janvier 2017, 14:57:02

Ainsi donc, le dragon s’appelait Kin. Grayle le regarda d'un air circonspect lorsque la jeune femme lui proposa de se rapprocher des 40 tonnes de muscles et d'écailles afin de se réchauffer. Etrangement, Kin ne semblait pas enchanté par l'idée et, aux yeux de Grayle, était prêt à le dévorer tout cru dès que possible. Le regard de Grayle alla du dragon à la jeune fille.

* J'aurais préféré me réchauffer auprès d'elle... enfin. *
En signe de bonne grâce, il se rapprocha un peu du gros reptile, qui en fit de même. Grayle ferma les yeux, et un "HMPH" puissant du dragon le décoiffa d'un gros souffle d'air chaud qui, il fallait l'avouer, était bien agréable. Même sans toucher Kin'Dareb, Grayle pouvait percevoir la température surprenamment élevée de ce qui devrait être un animal à sang-froid. Il essayait d'imaginer Elynie dormir contre le dragon, qui projeta une autre fois son souffle sur Grayle, qui se décrispait peu à peu. Il commençait à s'habituer à la présence du dragon.

" Merci Kin. " dit-il au troisième souffle, alors que l'homme ivre à côté de lui remuait dans son sommeil. La prêtresse revint ensuite, tenant dans ses bras une quantité astronomique de serviettes, assez en tout cas pour sécher Kin s'il avait été mouillé. La volonté de bien faire. Elle les tendit vers Grayle, qui manqua de choir sous la masse compacte des tissus.

* Pourquoi est-ce qu'elle a assez de serviettes pour essuyer un régiment ? * Il se saisit de la plus petite et se frotta les cheveux avec intensité, son visage disparaissant sous l'ustensile, avant de mettre fin au frottement et de secouer les cheveux. Il la fixa dans un grand sourire, le visage entièrement dégagé, les yeux bleus brillants, et les cheveux en pétard comme s'il avait vu une explosion de très près.

" J'aimerais encore vous remercier mais vous allez vous lasser. Sachez que je n'en pense pas mois cec... " il s'interrompit, dérangé par le bruit, puis les convulsions du vieil homme, qui crachait quelque chose.

" Oh merde ! " dit-il, attirant sûrement l'oeil endormi du Veilleur, étonné d'entendre un juron sous le toit de son enceinte sacrée. Grayle savait ce qui allait arriver et en grimacait d'avance. Il couru vers son sac, l'ouvrant précipitamment.

" Amenez moi le vieux et... ohlalala... " le vieux en question, dans un " BLEEEEUUUAAAAARGH " écoeurant, se mit à vomir un mélange atroce d'alcool et de restes de son diner. Du sac à dos de Grayle, le pérégrin en sorti une grande bassine, assez grande en tout cas pour y baigner un petit enfant et il la déposa sur le sol, avant de pousser gentiment Elynie : il ne voulait pas que cette gentille et belle jeune femme soit souillée par le contact de l'ivrogne, ou pire, par son vomi. Grayle soutint le viel homme à moitié évanoui au dessus de la bassine, ne cachant pas le dégoût que lui inspirait le pauvre homme, sans pour autant se défiler à sa tâche, le faisait régurgiter tout le contenu de son estomac dans la bassine, l'encourageant même. Il vit avec inquiétude du sang et une sorte de bile noire odorante se mélanger au liquide, qui grandissait, encore et encore, comme s'il vomissait tous les repas de la semaine.

" Mais qu'est ce qu'ils mangent ici... ? "
chuchota t-il d'un air atteré assez fort pour qu'on puisse l'entendre. Le dégoût laissa place à l'inquiétude, alors que la température interne du vieil homme descendait en flèche et que la peau masculine était peu à peu recouverte de sueur.

" Je crois que monsieur Ravitz est en train de passer la pire soirée de sa vie. "
dit-il dans un sourire peiné à Elynie. Le visage fatigué, Grayle n'avait envie que d'une chose : dormir dans un bon lit, et pas s'agiter à veiller un malade.

Enfin... cette soirée ne pouvait pas empirer, n'est-ce pas ?
« Modifié: samedi 04 février 2017, 19:01:23 par Grayle le pérégrin »

Elynie Reviade

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Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 5 dimanche 08 janvier 2017, 02:35:05

« Merci Kin. »

Ce fut avec un léger grondement que le dragon vint à lui répondre, le genre qui ne laisse pas vraiment comprendre de l'état d'esprit de cette bête majestueuse, mais qui permet au moins de comprendre qu'il a très bien compris le remerciements, et qu'il l'accepte en toute humilité, autant que possible toutefois de la part d'un dragon. Après il doit avouer, au plus profond de son être, qu'il s'agit de son devoir, même si il y est bien moins attaché que la charmante jeune femme, qui elle voit sa bonté et sa gentillesse comme une forme toute naturelle d'agir en ce monde, mais pour autant il ne vient pas se couronner de laurier à chacune de ses actions, y préférant une petite remarque sereine que l'humain ne peut déchiffrer, avant qu'il ne s'occupe du vieux malade et en s'écarte pour laisser à Elynie le soin de revenir avec son lot de serviettes. Elle a prit tout ce qu'elle pouvait ! Elle possédait plus, mais elle ne pouvait risquer de les emporter sans en faire tomber au sol, sans venir bien malgré les faire choir dans son pas rapide, ou tout simplement pour pouvoir voir un peu ce qu'elle faisait en se dirigeant vers ses invités, le lot de linge lui arrivant déjà sous le nez ! Enfin, ce fut sans mal qu'elle vint à poser ses affaires à portée de l'homme, et qu'elle le vit en faire usage, ne manquant pas d'offrir en cet instant un doux et large sourire de joie, comme si le fait de lui offrir ce confort était déjà en soi une fierté sans limite pour elle. Et d'ailleurs, désormais statique, elle l'écouta d'une oreille attentive tandis qu'il lui fit part de ses remerciements :

« J'aimerais encore vous remercier mais vous allez vous lasser. Sachez que je n'en pense pas mois cec... Oh merde ! »

Le juron lui était pardonné, et pour cause, la jeune femme aurait bien sûrement prononcé le même si c'est elle qui était en train de parler, au vu de la soudaine réaction de l'ivrogne placée sur le banc, qui se mit non seulement à gesticuler, mais à pousser des râles d'inconfort qui auraient sûrement le don d'alarmer le plus insensible des coeurs. D'ailleurs, c'est un peu paniqué qu'Elynie se mit à chercher tout autour d'elle quoi que ce soit qui auraient put servir à prévoir le pire à venir, mais rien ne lui arrivait en vue qui saurait faire l'affaire, tandis qu'elle vint à percevoir à sa gauche l'empressement du voyageur, qui lui avait déjà rejoint rapidement son vieux sac écorné, presque prêt à en tirer dans l'urgence l'objet salvateur qui pourrait leur permettre d'éviter un désagréable nettoyage dans les minutes à venir, tout en rappelant la miss à la réalité par un appel claire, ne laissant droit à aucun doute de la part de la prêtresse :

« Amenez moi le vieux et... ohlalala...
 -  BLEEEEUUUAAAAARGH ! »

Trop tard, beaucoup, beaucoup trop ... taaaaaaaard ! Avec un mélange de tristesse et d'appréhension toute naturelle, ce fut avec le désespoir de savoir qu'elle allait encore une fois devoir serpiller les lieux qu'Elynie contempla la lourde perte de fluides gastriques produit par l'homme, libérant une quantité impressionnante d'un épais marais saumâtre aux coloris surprenant juste devant ses yeux, et droit sur son sol. Bien malgré elle toutefois, elle fut vite repoussée un peu en arrière par une main qui se voulait pressante, mais point oppressante, tout en voyant Grayle se déplacer vivement auprès de l'homme malade pour lui apporter une bassine d'une taille conséquente, lui offrant enfin de quoi pouvoir vomir en quantité sans jamais avoir de nouveau à offrir une couche peu reluisante de liquide poisseux sur le sol de la paroisse. Et tandis qu'il s'occupait de ce dernier sans un mot, ce fut avec un léger regard entendu que la prêtresse vint à regarder son partenaire draconique, dans son coin, lui posant sans mots une question qui fut vite entendu des deux parties. Jusqu'ici, Elynie n'avait jamais eut à soigner le vieux Ravitz, mais dans l'état actuel des choses, il allait falloir qu'ils s'en occupent sinon le soiffard n'allait sûrement pas passer la nuit, ce qui serait un outrage pour elle et son Eglise. Non en effet, il n'avaient pas le choix, et c'est en se rapprochant tranquillement de cette grotesque situation que la jeune femme écouta les propos du voyageur sans encore interférer, sûre d'elle :

« Mais qu'est ce qu'ils mangent ici..., vint-il se questionner avant de se redresser en direction de la femme s'approchant lentement par derrière !? Je crois que monsieur Ravitz est en train de passer la pire soirée de sa vie.
 -  En effet, et c'est mon devoir de corriger cela, laissez moi faire. Kin ! »

Alors que le dragon produisit un grondement, ce que put voir Grayle fut une véritable démonstration de l'ascendance divine de la jeune demoiselle, car alors qu'elle vint lentement poser les mains sur le corps de l'homme en train de perdre peu à peu tout ce qu'il possédait en son estomac, sa propre apparence se mit lentement à briller d'un léger éclat argenté, avant que se produise un effet surprenant : les traits tirés de l'homme devinrent rapidement bien plus délicat, apaisés, tandis qu'il cessa lentement de rejeter ce qui se trouvait autrefois dans son ventre, parvenant finalement à retrouver l'aspect d'un homme simplement endormi, en plein rêve, comme si tout ses maux venaient de disparaître. Ce qui s'ensuivit fut d'ailleurs assez rapide, car Elynie quittant des mains son appui sur M.Ravitz, ce fut pour rapidement en retrouver un sur le dossier du banc, y trouvant un peu de force pour se tenir debout, soudainement épuisée, tandis que le drake d'argent traversa à nouveau la pièce mais, ce coup-ci, vint à attraper l'homme miraculeusement guéri pour le quérir entre ses crocs, et se diriger lentement vers l'extérieur. Avant qu'il ne sorte, Elynie se permit une courte phrase à son frère, le hélant de sa place avec une voix faible, mais qui fut clairement perçu par son conjoint à écaille, qui acquiesca lentement pour lui faire signe de son approbation :

« Kin, tu le rapportes à sa famille, et assures toi bien qu'il le récupère pour vite le mettre au chaud... et dis leur que je passerais demain. Ne t'en fais pas si tu prends ton temps, veilles juste à pas prendre froid toi aussi ! »

C'est sur ces termes que la grandiose bête vint à tirer les portes, puis s'engouffra par la bien fine ouverture pour lui, pour finalement trouver enfin les rues de Sylvandell, et de les quitter d'un grand coup d'aile pour emporter le corps de M.Ravitz jusqu'à son foyer, bien lointain. A l'intérieur de la chapelle, ce fut avec un certain manque de force qu'Elynie vint à tenter de se déplacer en direction de ses pénates, oscillant maladroitement sur deux à trois pas avant de se laisser choir sur les genoux, sa jupe de prêtresse s'écrasant sur le sol de manière molle, comme si elle ne venait pas de tomber mais simplement de s'asseoir par manque de volonté. Produire ce genre de soin n'était pas dur pour elle désormais, elle restait un fier réceptacle de la volonté des drakes d'argents, mais pour autant elle était très souvent rapidement affaiblie par ce genre de miracle, et dans el cas présent, elle n'avait plus les capacités de se déplacer par elle-même, si bien que ce fut avec un gros effort qu'elle vint à se tourner vers Grayle, un peu honteuse, et les joues rouges, pour oser quémander son aide, lui qui semblait vouloir tant faire pour la remercier depuis tout à l'heure, refusant même de la voir toucher par le vomi de l'invité malheureux de cette soirée :

« P-Pardon Grayle mais ... peux-tu m'aider ? Je ... J'ai du mal à tenir debout... ça te gênes de me soutenir pour me mener jusqu'à ma chambre ? S'il te plait ? »

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 6 samedi 14 janvier 2017, 22:34:21

Grayle s'était écarté sans protester sous les ordres de la prêtresse et la regarda d'un air fasciné lorsqu'elle soigna par imposition des mains le vieil homme malade et vomissant, qui, en quelques lumineux instants, se retrouva entièrement guéri et reposé. Grayle avait déjà vu ce genre de guérison miraculeuse... mais rien à faire, impossible de ne pas être fasciné par ce genre de miracle. Des religions s'étaient lancées pour moins que ca ! Malgré son immortalité, Grayle était incapable de faire la moindre magie, et les lanceurs de sorts avaient toujours exercé sur lui une fascination énorme, mélange d'envie, d'excitation et de peur. Et Elynie, qui suscitait déjà une grande curiosité chez le jeune homme, de par son apparence, sa bonté, son statut et le fait qu'un ENORME DRAGON soit son frère, venait encore de gagner en influence sur lui.

Rapidement, la jeune femme, toujours sous les yeux ronds de Grayle, ordonna à Kin de s'occuper du vieil homme et le dragon obéit sans broncher, saisissant doucement Ravitz, avant de passer l'énorme porte et de disparaître.

* Donc le dragon sort de l'église et se balade dans la rue au calme ? * Cette ville était à la fois folle, géniale et effrayante.

Malgré son récent miracle, Elynie semblait à peine capable de tenir debout, et c'est avec peine que Grayle la vit avancer, chancelante, sur quelques mètres, avant de se poser à genoux, comme pour éviter de tomber. Un léger silence passa, et elle tourna la tête vers lui, un peu rouge, honteuse, peinée et absolument magnifique, demandant son aide. Sans qu'il ne comprenne vraiment pourquoi, une legère vague de chaleur envahit Grayle. Il aurait été absolument incapable de refuser une demande émanant de la jeune prêtresse. Même un ordre égoïste et scandaleux. Peut-être était-ce le fait qu'elle l'avait tutoyé ? Il lui lanca un sourire encourageant, lui aussi un peu rouge, comm un puceau abordant une fille pour la première fois. Mais sa voix était sûre, claire et coulante comme le miel.

" Bien sur Elynie. Tout ce que tu voudra. "

Il s'avanca vers elle, laissant son sac, oubliant l'église, Kin, la bassine et le vomi. Il se positionna le côté et se pencha au dessus d'elle. Elle sentait bon le tissu, la fraîcheur... pas vraiment de parfumr econnaissable. Juste... une odeur naturelle propre à elle seule, agréable et douce, qui vous donnait envie de dormir dans un bon lit, bien au chaud près du feu tandis qu'il pleut dedans.

" Attention..."

Il passa un de ses bras sous ses omoplates, tandis que l'autre passa sous ses jambes pliées, sans pour autant oser s'infiltrer sous la robe. Grayle n'avait pas les bras puissants ni les mains épaisses, étant d'un gabarit moyen. Malgré tout, il la souleva sans trop de peine, comme une princesse que l'on sauve, ou une petite fille que l'on emmène au lit. Ses doigts caressaient avec timidité le tissu fin des vêtements d'Elynie, fins et exposant les formes généreuses de la femme.

Il était tout près d'elle. En se baissant un peu, il pourrait l'embrasser. Mais il n'en fit rien, sa politesse, son bon sens, et son instinct de survie primant aisément sur une envie que son esprit évacuait comme un simple caprice physique.

" Accroche toi bien Elynie. Indique moi juste où est ton lit et je t'y dépose. " Il avait sentit la jeune femme se raidir lorsqu'il l'avait prise dans ses bras. Vu son statut et la présence d'une dragon comme frère, il se doutait qu'elle n'avait pas beaucoup d'interactions avec la gent masculine. Aussi se voulait-il rassurant, doux et non brusque, ses doigts fins diffusant la douce chaleur de son corps, malgré ses vêtements encore legèrement mouillés. Il n'eut pas beaucoup de difficulté à trouver la chambre d'Elynie, et il entra doucement dans cette dernière. C'était une chambre plutot jolie, mais rudimentaire, soignée mais sans le luxe inutile et presque arrogant de certains religieux. Avec une infinie douceur, comme s'il tenait un vase ming dans ses mains, il la déposa sur le lit, caressant les couvertures de ce dernier. Attentionné, il la tira doucement vers le haut du lit, afin de caler la tête de la blonde sur l'oreiller. Elle avait l'air vraiment fatiguée.

" Ne t'en fait pas pour le reste. Je veux dire, le vomi. Je le nettoierait. Est ce que je peux... faire quelque chose d'autre pour toi ? "
« Modifié: samedi 04 février 2017, 19:02:27 par Grayle le pérégrin »

Elynie Reviade

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Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 7 dimanche 15 janvier 2017, 18:33:20

Ses jambes étaient faibles, ses bras étaient un peu tremblant, et si son corps ne montrait pas dans le fond de signe d'épuisement, pas de respiration haletante ou de légères suées sur son front, ce n'était pas pour autant que la jeune femme était à l'aise dans la situation actuelle, tentant tant bien que mal de faire répondre ses membres à sa volonté, même si pour l'occasion ce n'était pas franchement réussi, il fallait se l'avouer. Elle avait bien demandée l'aide pour avoir au moins l'occasion de ne pas se ridiculiser en tentatives vaines de retourner sur ses jambes, devinant bien que de toutes manières elle n'y parviendrait pas dans le cas présent, mais pour autant ce n'était pas foncièrement par volonté de se faire soutenir qu'elle l'avait fait, parce qu'elle appréciait qu'on la voit comme une fière et grande dirigeante de culte, et pas comme une petite prêtresse sans forces incapable de survivre à ses propres pouvoirs. Par chance toutefois, Grayle n'était qu'un voyageur, pas l'un des nombreux Sylvandins qui pouvaient se trouver dans la capitale, et donc elle se sentait un peu plus rassurée pour son image, mais pour autant la gêne était présentes, se remarquant sur ses joues par les larges rougeurs qui y étaient nées, signe d'une confusion morale légère, mais certaine, de la part de cette demoiselle qui n'espérait dans le fond que donner le meilleur de son image. D'ailleurs, non pas que ça n'aille pas à l'homme en face d'elle, mais il semblait tout autant troublée qu'elle, ce qui ne manqua pas aussi de l'aider à se trouver un peu plus à l'aise en sa présence, tandis qu'il lui répondit doucement, avec un ton qui restait foncièrement agréable et appréciable :

« Bien sur Elynie. Tout ce que tu voudra.
 -  Merci beaucoup, désolé de te gênée avec mon manque de contrôle ! »

L'excuse était sincère, elle ne se sentait vraiment pas très bien à l'idée d'importuner un voyageur qui n'était venue en ces lieux que pour se voir offrir un lieu de repos, chose qui lui était pour l'instant refusée à cause d'une suite d'événements particulièrement embêtantes, tout autant pour la jeune femme descendante des dragons argentées que pour l'homme qui, en cet instant, se dirigeait vers elle avec beaucoup de précaution. Elle serait prête à en rire si elle ne voulait pas le vexer, mais il semblait tout autant maladroit que peu à l'aise à l'idée de la toucher, c'était mignon, mais ça n'allait pas vraiment avec sa chair travaillée par les éléments marins et territoriaux. Non, il devrait avoir une expression plus assurée, comme celle qu'il portait alors que le vieil homme qu'il avait ramené dans l'église était en train de vomir ses tripes sur le beau carrelage de l'église, cela aurait sûrement été bien plus charmant pour lui, mais encore une fois elle n'alla rien en dire, préférant le suivre du regard avec un délicat sourire sur les lèvres, comme moyen de les rassurer tout les deux sur ce qui allait s'ensuivre. D'ailleurs, tandis qu'elle restait là, un peu passive malgré tout, n'ayant pas grand chose à faire d'autre que de rester la plus patiente possible pour son camarade mal à l'aise, elle remarqua celui-ci s'abaisser à ses cotés et marquer un arrêt qu'elle ne compris pas bien pour l'occasion, avant de l'entendre lui parler avec un ton réconfortant qui fut fortement le bienvenue, et auquel elle acquiesça rapidement d'un petit mouvement de tête :

« Attention... »

Pas de réponses de sa part, mais en revanche, des joues qui s'enflammèrent soudainement quand elle sentit les bras de l'homme chercher une accroche plus ou moins aisée, y prenant une première le long de son dos, avant de se finir sous l'un de ses bras, à laquelle elle s'était préparée dans le fond, puis une deuxième au creux de ses genoux, qui elle n'était pas du tout celle qu'elle s'était imaginée ! Elle ... Elle avait juste demandée un peu d'aide, et se préparait même à le dire tout haut, que le jeune homme n'avait pas vraiment à aller aussi loin pour lui permettre de se déplacer, mais avant même qu'elle ait eut le temps de faire signe de protestation, elle se retrouve au dessus du sol avec un petit couinement maladroit de sa part, la surprise s'accumulant lentement avec la gêne, alors qu'elle n'ose même plus bouger entre les bras de cet inconnu en qui elle avait confiance, certes, mais qui parvenait là à grandement la mettre mal à l'aise. Un peu inconsciemment, mais dans un geste protecteur, tout simplement parce que la situation lui était bien singulière, elle vint écraser ses bras sontre sa poitrine, et de peur d'ailleurs de tomber dans un mouvement inopportun, se colla tout contre le torse du voyageur, s'y écrasant pour être certaine de ne pas finir sur le bout des bras fatigués de cette homme qui en faisait beaucoup trop en la soulevant ainsi telle une petite mais fragile princesse. Adieu crédibilité, si auparavant elle pouvait fanfaronner de ses capacités et ses pouvoirs, elle était désormais dans le genre de position où tout ce qu'elle pouvait faire, c'était accepter, et en rien dire de plus en attendant que les choses se calment ... et son coeur aussi.

« Accroche toi bien Elynie. Indique moi juste où est ton lit et je t'y dépose.
 -  B-bien sur. Hum, il y a une porte au fond de l'Eglise, si tu prends ce chemin là, tu vas devoir aller tout droit, puis au fond tu auras un escalier qui s'enfonce légèrement sous terre... Au fond, il s'agit de mon chez-moi, avec Kin. Ma chambre seras à gauche... »

Il avait déjà commencer à se déplacer alors qu'elle finissait son explication, ce qui ne manqua pas de la surprendre encore une fois, et donc de la laisser finir ses directives de manières un peu moins maîtrisée, sa voix baissant naturellement pour ne pas produire plus de bruit que prévue, essayant tant bien que mal de finir son propos sans que la gêne ne vienne définitivement étouffée ses propos. Non seulement elle n'avait pas du tout l'habitude de s'en sortir dans ce genre de situation, mais si en plus l'homme continuait d'être aussi délicat avec elle, elle ne tarderais pas à sortir le drapeau blanc, et d'abandonner toute tentative de paraître aussi sereine et forte que d'habitude ! C'est fou, elle était sûrement l'une des seules personnes en ce monde capable de parler à niveau égale avec un dragon, et même de le sermonner sans finir en merguez, mais alors, dés qu'il fallait qu'elle conserve une telle force face à un être d'origine draconique, c'était l'absolu chaos, elle était incapable de garder sa fierté et sa droiture, pour retourner à son coté de jeune fille mal à l'aise, toujours sage, et peu douée en terme de contrôle de soi. C'était presque vexant en plus quand la personne en face était douce, parce qu'elle n'avait même pas de raisons de répondre ou de se défendre, elle ne se devait que de rester muette au final, n'ayant ni le courage de s'exprimer, ni l'adresse pour pouvoir le faire sans bégayer, et donc, s'enfoncer dans ses travers. Alors qu'était le comble dans cette histoire ? Eh bien que la gêne la forçait à parler en toute occasion, et que là, aussi mal à l'aise qu'elle était pourtant, elle se trouva soudainement à se sentir le devoir d'échanger, alors même qu'ils avançaient en direction des escaliers :

« Hum je... je suppose que tu ne connais pas Sylvandell, hein ? C-c'est un beau pays tu sais ? Bon là il pleut mais... Mais naturellement nous sommes un pays plutôt ensoleillé, et... Et puis les dragons y vivent en harmonie avec l'humanité. Le p-peuple de Sylvandell prie les dragons pour qu'ils leurs apportent leur protection, et l'Eglise d'argent est la deu-deuxième religion, car n-nous prônons l'art des drakes d'argent, protéger, soigner, rassurer et aider autrui... Enfin ce soir ce n'est pas très réussi p-pour moi, hein, vu mon état ? Je dois avouer que... »

Elle n'arrêtait pas de parler en se tortillant longuement ses doigts entre les siens, le regard fuyant, comme essayant de masquer le moindre élément de sa gêne alors qu'il était clair, voir même très clair qu'elle était en totale incapacité de reprendre son calme, le simple fait qu'elle bute sur certains mots ne faisant que raviver la vive couleur cramoisie qui était née sur ses joues un peu plus tôt. Au moins, alors qu'elle tentait tant bien que mal de reprendre le contrôle sur son bégaiement instinctif et sur le fait qu'elle ne trouvait pas de repos actuellement entre les bras de l'homme, blablatant sans jamais discontinuer sur son pays natal et sur son rôle au sein de l'Eglise d'argent, l'homme continuait d'avancer, et put ainsi descendre les escaliers sans qu'elle en vienne à paniquer en sentant le déséquilibre de chacune des marches qu'il devait franchir. C'est ainsi que le passage qui aurait été sûrement le plus dur à vivre fut assez simple, jusqu'à ce que l'homme parvienne dans la large grotte qui avait été depuis longtemps aménagée en une suite d'alcôves plus ou moins utiles, chaque endroit semblant contenir une pièce différentes en bois, le tout relié par moults échelles, cordes, ou escaliers selon les anciennes occupantes de ce grand rôle qu'était celui de prêtresse d'écailles. Et juste à gauche, la chambre de la demoiselle, où il put lentement la déposée sans le moindre soucis sur un bien grand lit, la distance permettant enfin à la jeune fille de se détendre un minimum, et de lui sourire un peu plus honnêtement, malgré ses joues cramoisies.

« Merci beaucoup... Je vais juste me reposée un peu et devrais pouvoir reprendre mes devoirs !
 -  Ne t'en fait pas pour le reste. Je veux dire, le vomi. Je le nettoierait. Est ce que je peux... faire quelque chose d'autre pour toi ?
 -  Ah non c'est mon rôle Grayle, tu n'as pas à le nettoyer ! Non juste, restes donc, discutons, tiens dis moi, racontes moi tes voyages, je te parlerais de Sylvandell en retour d'accord ? Il y a une chaise dans le coin de la pièce si tu veux t'asseoir. »

Un simple sourire, un air avenant, la soirée devrait bien se déroulée, n'est-ce-pas ?

. . . . .

Des ombres... Plusieurs, fines, bien dissimulées sous leurs vêtements où la pluie coulait rapidement sans un bruit, comme si il n'y avait pas de matière dans ces lourdes étoffes noires, modelées dans des ténèbres surprenamment consistantes ! Les êtres qui se cachaient là, aux abords de la place, avaient tout vus. Ils avaient remarqués l'arrivée du voyageur, avait put constater l'apparition de la lumière dans l'Eglise, signe que la prêtresse et son dragon étaient encore debout, mais aussi que les choses semblaient avoir un peu dégénérés avec le troisième humains qui s'étaient retrouvé entre les murs de de la paroisse. Mais surtout, ils avaient put prendre deux informations capitales : Tout d'abord, la prêtresse d'écailles avaient usés de ses forces pour aider le troisième comparse, si bien qu'elle devait désormais être à court d'énergie, ce qui la laissait être un repas de choix pour les vautours qu'ils représentaient, mais surtout... le grand drake d'argent, le seul outil de défense pour la pauvre jeune femme qui dirigeait actuellement l'Eglise d'argent, était lentement sortit par la porte principale pour s'éloigner tranquillement des lieux, puis prendre son envol afin d'emporter l'homme ivre à sa famille. Et ça, c'était une occasion en homme pour ces êtres qui n'attendaient qu'une telle erreur pour porter un coup fatale à l'ordre religieux. Bien sur, ils n'étaient que trop peu pour procéder à une attaque sur le culte d'Or, mais une pauvre jeune femme seule, éloignée de son dragon, ce n'était qu'une proie des plus facile,une victime d'origine divine qui ferait sûrement un sacrifice de choix pour les sombres seigneurs qu'ils servent. Ne reste plus qu'à attendre le bon moment pour leur tomber dessus, et cela n'allait point tarder :

« Combien de temps depuis que le lézard est partie ?
 -  Environ une dizaine de minutes, chef !
 -  Parfait, dans cinq minutes, on entre ! »

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 8 lundi 30 janvier 2017, 23:08:48

Grayle la regarda d'un air surpris. Mais une bonne surprise. Il avait vu beaucoup de choses, et aimait raconter des histoires.

" Mes voyages ? Et bien... "

Il tira la chaise près du lit et s'assit sur cette dernière, croisant les jambes à côté d'Elynie comme s'il lui faisait la lecture, ou surveillait sa guérison. Et, à vrai dire, il faisait un peu des deux. Il sait qu'il va devoir mélanger vérité et mensonges, mais qu'est ce qu'un mensonge sinon qu'une réalité alternative ?

" Il était une fois un jeune enfant qui n'a jamais connu sa mère, et dont le père est mort lors de ses 11 ans. Il s’appelait Grayle et, déjà à l'époque, était un petit garçon incroyablement beau, talentueux, fort, courageux et modeste. " dit-il en se recoiffant d'un air exagérément crâneur et d'un rire clair. " Mon père m'a dit de ne pas me morfondre dans mon petit village d'enfance, et de découvrir le monde comme il l'a fait...alors, j'ai écouté son dernier conseil. J'ai pris le poney familial, les économies, et je suis parti. C'était un peu tôt, mais j'étais malin à l'époque... "

Il se gratta l'épaule droite, qui le chatouillait. Il lui raconta quelques unes de ses aventures, répondant aux questions d'Elynie, décrivant des races et cultures inconnues, et quelques souvenirs plus personnels, comme sa première cuite, ou la fois où il s'était perdu en chemin en prenant un mauvais raccourci, prenant une semaine de retard dans un désert de canyons.

" Si je devais tout te raconter, nous en aurions pour des jours. Terra est une planète pleine de surprise. J'ai visité pas mal de contrées, dont certaines franchement isolées. "

Il se remit sur sa chaise, la regardant en souriant, continuant.

" Et certaines avaient des dragons ! Mais pas aussi beaux que Kin, et surtout plus agressif. Je me souviens une fois... j'étais parti dans un long voyage vers Haugesund, une grande ville de plusieurs centaines de mètres de haut. Elle était construire en spirale... attend, laisse moi te montrer. "

Il fouilla dans son sac, qui s'était retrouvé mystérieusement dans la chambre de la jeune fille, et en sorti un livre épais. Il rapprocha sa chaise du lit, et se trouvait quasiment à côté de la jeune femme, même si surélevé à cause de la chaise. Il ouvrit le livre, plus gros qu'un annuaire. Les pages étaient recouvertes de textes, poèmes, observations, interrogations philosophiques du jeune homme, croquis, ainsi que de dessins, tous de la main de Grayle, qui avait, il fallait le reconnaître, un sacré coup de crayon. Il fit tourner les pages. Sur certaines, il y avait des paysages, des énormes déserts aux immenses forêts de sapin, des villes, certaines faites de fer, de béton et avec des vaisseaux volant dans le ciel, voir d'autres personnes, des anciens compagnons dont Grayle avait parfois oublié le nom. Il y avait des femmes aussi, dessinées alors qu'elles prenaient la pose, ou avec Grayle à côté. L'un des dessin représentait une pulpeuse centaure aux seins nus, qui souriait d'un air enjoué, avec Grayle sur son dos. Le livre semblait incroyablement vieux.

Il tourna les pages jusqu'à arriver à un croquis de Haugesund



" Il faisait extrêmement froid, et la neige était si forte que je ne voyais absolument rien. Puis, le vent s'est d'un seul coup calmé, et je me suis retrouvé juste devant ce super long pont, avec la ville au loin. "

Il se leva, et parcourut la pièce, avancant avec prudence, comme un acteur.

" J'étais sur mes gardes, bien sûr... avant de faire confiance à ses yeux, il faut écouter ses oreilles, son nez, mais surtout, son coeur. Et tu sais ce qu'il me disait ? Que tout était bizarre. Alors je me suis avancé sur ce pont... ET BAM ! UN DRAGON ! Énorme, encore plus grand que Kin. Au moment où il m'a vu, il a levé son cou (il imite le dragon, avec un air renfrogné) et froush ! Du feu partout ! "

Il la regarda en souriant.

" J'ai couru bien sûr. J'ai évité une boule de feu, une seconde, un survol... et là, d'un coup, des types en armure, sortis de nulle part, du ciel, ont atterris sur celui et l'ont transpercé de leurs lances, et il s'est écrasé touuuut en bas. Et ensuite, ils m'ont acceuilli en ville. Dommage pour moi, elle était en état de siège, car j'ai appris qu'ils étaient en guerre contre les dragons. "

Il revint sur son siège. Il avait laissé le livre entre les mains d'Elynie, la laissant libre de le feuilleter.

" Ce ne sont pas les seuls dragons que j'ai rencontré bien sûr. Une fois, je me suis retrouvé dans la grotte de l'un d'entre eux e... "

Il s'arrêta et fronça les sourcils. Un frisson parcourut son dos. Son instinct éprouvé par les siècles l'alerta. Il se passait quelque chose. Après des siècles d'aventure et la bénédiction d'une déesse des voyages, il pouvait sentir lorsqu'on l'observait, ou lorsque quelque chose se déroulait dans les environs, que ce soit une catastrophe naturelle, ou l'arrivée d'une tierce personne, de la même manière qu'on sent l'orage arriver, où que le sol tremble doucement sous vos pieds, annoncant une armée bien avant que vous ne puissiez la voir.

" Reste ici quelques instants s'il te plaît..."

Il sorti de la chambre et ferma la porte. De sous son haut, il tira un poignard. On ne sait jamais...
« Modifié: mercredi 01 février 2017, 14:05:20 par Grayle le pérégrin »

Elynie Reviade

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Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 9 jeudi 02 février 2017, 02:55:25

Patiente, elle attendit tranquillement que l'homme fasse le choix de prendre la chaise ou non, l'observant d'un air intéressé, et doux, tandis qu'il se mit tranquillement à traverser la pièce pour finalement se diriger en direction de l'assise, et de la récupérée pour se placer à ses cotés, au bord du lit, lui offrant tout autant un doux sourire qu'un air avenant, calme, celui d'un homme de confiance, du moins du point de vue d'Elynie. Était-ce une surprise ? Pas vraiment, le doute ne faisait pas vraiment partie de la mentalité de la jeune femme, et si elle avait naturellement la protection de son gros lézard de grand-frère pour s'éviter des surprise plus ou moins agréable, elle ne manquait pourtant pas de foi en ceux qu'elle rencontrait, réitérant bien souvent son manque de prudence en se laissant approcher par quelques personnes qui, parfois, lui voulait bien plus de mal que de bien. Mais ce n'était pas le cas de l'homme qui l'avait menée jusqu'à sa couche, elle en était certaine, elle ne voyait rien en lui qui ne puisse être mensonges et vilenies , à tel point même qu'elle se retrouvait à lui être parfaitement amicale, alors même qu'ils venaient à peine de se rencontrer, et que bien du monde aurait normalement de fait de porter sur lui un regard, si ce n'est méprisant, ou moins expressif du doute qu'il convient d'afficher envers un étranger. Bien sur, allant de cela, elle n'avait pas non plus remarquée l'effet qu'elle semblait avoir sur lui, cet espèce de charme dont elle ne doutait jamais de l'existence, et qui la rendait parfois un peu naïve, voir innocente, quand il en venait à comprendre le coeur humain.

En tout cas elle ne fit pas grand cas de la présence de l'homme à son chevet, après tout elle devrait sûrement pouvoir récupérer dans peu de temps, et elle avait encore bien du travail à faire, aussi préféra-t'elle simplement se faire confiance, et accepter son état en invitant juste son invité à lui parler de son passé, de ses voyages, de manière bien calme, n'ayant proprement les forces de faire quoi que ce soit d'autre qu'écouter, et rester éveillée. Pour l'occasion, si cette demande sembla troubler l'homme, il ne tarda pas lui même à s'emporter dans ses grandes épopées, commençant même avec un léger timbre orgueilleux qui fut presque suffisant pour que la jeune femme ait envie de le taquiner d'une remarque plus ou moins tranchante, même si elle ne vint finalement que lui sourire, comme pour lui montrer une forme d'approbation, et une invitation à ce qu'il continue tranquillement ses dires. Il lui parla de son départ, qu'elle imagina fortement chamboulant, étant donné qu'elle se voyait elle-même mal la force de pouvoir, de ses propres choix, prendre la décision de quitter sa terre natale, et de s'éloigner si vivement de ses terres pour s'enfoncer dans une nature qu'elle ne connaissait guère. Elle se fit la réflexion, mais si il y avait bien un voyageur dans le duo détenteur de ce temple, c'était bien son frère, qui parfois disparaissait quelques jours, par le simple plaisir d'aller trouver ailleurs une certaine forme de nouveauté, qui lui était satisfaisante, mais elle ne partageait pas cette engouement pour l'inconnu. Non elle vivait très bien en ces lieux, en compagnie des gens de Sylvandell, se trouvait être plus casanière, et préférait, finalement, se trouver ici, allongée, à écouter les histoires d'autrui.

D'ailleurs, il coupa un instant sa narration pour la regarder, et lui faire part d'une tricherie que la jeune femme avait du mal à s'imaginer : Comment peut-on tricher sur ses voyages, avait-il fait usage d'une force supérieur pour parfois parcourir des terres qui ne sauraient normalement l’accueillir, ou quoi que ce soit d'autre qui aurait eut le don d'être considéré comme une forme de raccourci, de surprenant déplacement dont lui seul avait le muet secret ? Elle le sentit s'approcher de son oreille, sur le ton d'une confidence qui, bien malgré sa capacité à normalement rester parfaitement chaste et calme, eut tout de même la capacité de la faire un brin rougir, elle qui n'avait pas vraiment l'habitude, et vint à ouïr, dans son souffle chaud et bas, le délicat propos qu'il voulait, de son propre chef, lui faire parvenir.

« J'ai visité d'autres mondes que Terra. »

La surprise put se lire sur son visage, un moment de doute face à la véracité des propos qui venaient de lui être offert par un ton de cachotterie amusé, et si elle ne savait encore en quelle occasion l'homme pouvait trouver une satisfaction dans un mensonge aussi étrange, elle ne vint finalement qu'à s'accorder sur le fait que celui-ci était effectivement en train de lui conter la vérité sur certaine de ses étranges balades. Après tout, elle avait conscience que les dragon d'argent n'était pas originellement de Terra, et qu'ils y avaient été sensibilisé par la présence des hauts dragons d'Ors qui y étaient passés, alors pourquoi n'existerait-il pas d'autres univers, où même l'homme pouvait finalement se retrouver, par un hasard soudain, ou par la volonté pure et dure de découvrir une nouvelle contrée, une fois le portail ouvert sur ce dernier ? Son hésitation se mua en curiosité, et quand le voyageur vint à lui parler d'autres dragons, parfois plus petits, parfois plus gros que son camarade de tout les jours, elle ne put plus que se suspendre à ses lèvres, le contemplant alors que ce dernier commençait à soutenir son propos de croquis, de textes, et de recueils qu'il avait conserver dans un lourd journal de bord, sortit de son sac il y a quelques instants. Encore une fois, ce fut avec des yeux emplis d'une envie suprême d'en savoir plus que la jeune prêtresse contempla le tout avec un grand sourire, et tandis que le feu de ses joues s'était déjà trouver bien moins gênant que plus tôt, elle n'eut que le plaisir de remarquer, avec le quasi-onirisme des épopées de l'homme, son talent certain pour ce qu'il s'agissait d'en garder une trace, tout particulièrement quand il s'agissait de capturer l'image de ces événements.

Et d'ailleurs, alors qu'il se mettait à lui offrir en plus de ses précédents talents, celui d'être un homme exagérant un peu ses dires par une représentation théâtrale au possible, elle ne manqua pas de s'exprimer, le livre entre les mains, voyant bien que le jeune homme était certes particulièrement fier de ses mémoires et histoires, mais aussi un peu uni-latéral dans sa manière de rapporter les fait, oubliant peut-être, sans qu'il ne le veuille consciemment, les croyances de la prêtresse.

« Tu sais, je suis quasiment certaine que si ces hommes étaient en guerre face aux dragons, c'est qu'il devait y avoir eut une grande mésentente de leur part. Les dragons sont des bêtes intelligentes, incroyablement puissantes, et surtout peu sont ceux qui deviennent belliqueux. Je crois qu'ils ont sûrement dut se méprendre, cette adversaire n'était sûrement pas méchant... »

Elle regardait le croquis des lieux avec un air un peu attristé pour le coup, quel dommage que l'un des puissants confrères de sa race ai eut à connaitre sa fin entre cette cité, ce pont, et ce large vide qu'elle percevait plus bas dans cette image. Elle connaissait les drakes, elle voyait la clarté avec laquelle pouvaient rayonner les écailles de leurs plus grands représentants, la simple vision d'un drake d'or étant généralement d'une splendeur majestueuse, incroyable, une forme de pureté étincelante, alors elle savait aussi très bien que la grande majorité des dragons, qui leurs étaient vassaux, ne pouvaient être de représenter une forme de danger. Un peu moins attentive, elle se perdit un peu dans ses pensées tandis qu'elle observait les image, et eut même droit à une petit crise de jalousie en voyant les représentations de femme que le voyageur avait connu durant ses épopées, mais encore une fois elle ne vint pas faire plus de commentaires tandis que celui-ci continuait, avec grande confiance, à parler du restes de ses aventures, du moins en tout cas jusqu'à ce qu'il cesse subitement, le rapide silence laissant à la jeune femme le don de tourner vers lui un visage curieux, et surpris. L'homme ne parlait plus, restait muet tandis qu'il s'était mis soudainement à regarder autour de lui, les sourcils froncés, et la mine basse. Était-ce une autre comédie ? En totu cas cela n'en avait pas l'air, et pour l'occasion, la jeune femme se sentit un peu mal à l'aise, n'osant lui faire remarquer qu'elle ne comprenait son brusque changement de comportement, avant que celui-ci ne vienne finalement par quitter la pièce sur quelques mots qui se voulurent réconfortant, mais qui l'empêchèrent de se sentir bien à l'aise :

« Reste ici quelques instants s'il te plaît...
 -  Euh je... »

Pas vraiment le temps de lui répondre, ni même de lui souligner que ce n'était pas vraiment avec ce genre de comportement qu'il pouvait estimer qu'elle allait en effet rester sur son lit à ne rien faire. Elle ne tarda donc pas, posa le livre, et vint se lever lentement, faiblement prête à le suivre si besoin, et même, à s'engager dans ses pas sans même attendre, alors qu'il avait déjà disparu depuis un moment...

. . . . .

L'église était sombre, passablement vide, qui sait combien de temps ils avaient passé en bas, mais quand l'aventurier vint à remonter les marches lentement, observant les environs avec ses sens aiguisés, il ne put remarquer la moindre trace de lumières, ou de la plus petite flamme existante, les chandeliers et les cierges ayant depuis longtemps perdu de leur vigueur pour finalement s'étouffer dans la flaque de cire qui leur servait de sommier. Mais en revanche, il aura sûrement le don de la sentir, cette pestilence, cette présence malveillante, cette odeur écoeurante qui a emplit les lieux, et qui n'est que bien trop forte pour être simplement affiliée à une petite flaque de vomi de passage, car assez prenante pour que les larmes montent avec certitude aux yeux de ceux qui en inhalent les horribles vapeurs. Quelque chose avait trouver refuge dans la haute chapelle de l'Eglise d'Argent, et si cette être, ou cette personne, qu'en savait-on, se trouvait dans les horizons, elle semblait pour l'instant se cacher du regard aiguisé de l'homme protecteur, qui avait fait le choix de remonter seul au milieu du domaine sacré pour tenter de suivre un instinct qui l'avait informé d'un éventuel danger. Finalement, quand il atteindra la zone centrale, il ne pourra toutefois qu'être certain de ce qu'il avait pressentit, car là où, plus tôt, Kin'Dareb avait eut l'obligeance et la délicatesse de fermer les lourdes portes d'entrée, celle-ci se trouvaient désormais entre-baillées, suffisamment pour laisser passer dans son ouverture une forme humaine, peut-être même plusieurs. Quelque chose avait pénétré dans les lieux, et qu'il ai été découvert ou non, le voyageur pourra sûrement comprendre une évidence toute logique comme celle qui vient de lui arriver dans la figure : Ce n'est pas pour lui que cette, ou ces choses, sont venues !

« N-NOOON ! N'APPROCHEZ PAS ! »

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 10 lundi 20 février 2017, 20:41:01

Des éons d'errances et de danger avaient exacerbés les instincts de Grayle qui ne pouvait, hélas, compter sur des sens surdéveloppés. Une vue, un odorat et une ouïe tristement, banalement humaine. En montant les escaliers, son rythme cardiaque s'était acceleré, à la limite entre l'excitation et la peur. Il se sent, se sait observé, mais ne vois rien. A chaque instant, il regrette d'avoir laissé Elynie. Et si elle avait des ennuis ?

* Non, impossible. Je n'ai croisé personne en chemin, et il n'y avait pas d'endroit où se cacher. * dit-il pour se rassurer. Cette église était inquiétante, la nuit, dans l'ombre, lorsqu'on s'attendait à ce que les ennuis vous sautent dessus.

Il arriva au centre de l'église, là où il avait rencontré Elynie et son "frère" Kin. Les lumières étaient éteintes, mais c'était le cadet de ses soucis. Deux choses frappaient Grayle.

La première, la porte de l'église, ouverte par on ne sait quelle magie, alors que Kin l'avait fermée. De l'extérieur, le vent sifflait via cette porte, renforcant l'inquiétude de Grayle. Mais surtout... il y avait cette odeur.

Une odeur rance, tenace, épouvantable, mélange d’œuf pourri, de vomi, d'homme pas lavé et de décharge. Grayle eu un retour, sentant une odeur écoeurante dans son oesophage. Grayle n'était pas un homme de préjugé, mais cette odeur sentait le MAL à plein nez. Elle ne venait pas d'humains ou de personnes normales. Pas de réfugiés ou de simples voleurs entrant pour dérober une pauvre statuette. Il accentua la prise sur son couteau, un frisson traversant son corps. Ces... gens ou ces choses, qui venaient d'entrer n'étaient pas venus ici par hasard. Ils devaient savoir que le dragon était parti. Et s'ils connaissaient cet endroit...

Ils connaissaient Elynie. Grayle fit volte face et couru sur ses traces. Au loin, il entendit la voix d'Elynie emplir l'air de terreur. Derrière lui, sans qu'il ne s'en rende compte, une créature le suivait...

" ELYNIE ! " de sa gorge, le cri de Grayle sonnait comme un vrai rugissement, le stress lui faisant regagner courage. Il connaissait le danger et l'adversité. Il n'avait pas peur pour lui, et penser à Elynie blessée, tuée, ou pire, l'enrageait plus qu'autre chose. Il dévalait les marches quatre à quatre, semblant sur le point de tomber à chaque pas, mais sans pour autant s’arrêter se déplacant à une vitesse fabuleuse. Il entendit un cri, et sentit la présence d'autres personnes converger vers eux. La chapelle et ses sous-sols, lui donnaient l'impression d'être plus vivants que jamais.

Il les vit. Elynie, blonde, claires, resplendissantes, étalée contre le mur et le sol, sans doute projetée de force. Et un agresseur, un homme en noir. Grayle eu à peine le temps de se rendre compte de la scène qu’il était sur l’inconnu, le percutant de tout son poid et à toute vitesse. Ils s’écrasèrent plusieurs mètres plus loin.

Grayle fut le plus rapide à se relever, ses mains toujours serrées sur le manche de ses armes et, un d’un geste, perfora la gorge de l’homme. Le sang lui explosa au visage, rouge et chaud, lui donnant un monstrueux coup de fouet. Il sauta vers l’arrière, comme si le corps encore agité allait exploser, et se précipita sur Elynie, la prenant vers la main.

"  Fuyons !"

Elynie Reviade

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Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 11 lundi 06 mars 2017, 20:49:53

Elle n'aimait pas se retrouver seule. Enfin non, nuance, dans la situation actuelle, laissée seule dans les environs alors que les ombres étaient bien trop denses pour être percées, et où elle avait de prime abord passée un bien chaleureux moment auprès du voyageur, à écouter les histoires qui entouraient ses déplacements, ses découvertes, elle avait tout simplement horreur de se sentir si soudainement disposée à elle-même au milieu des ténèbvres ambiantes, et pour cela en ressentait une grande angoise. Pour être même parfaitement honnête, elle avait presque l'impression que son manque claire de calme n'était pas seulement dut à la pensée superstituieuse que les pires cauchemars avaient tendances à se cachers dans les coins sombres d'une salle à coucher, mais qu'il y avait bien quelque chose en cette nuit qui s'approchait avec l'ignomonie de ceux qui désirent le mal, et qui souhaite le provoquer sans jamais hésiter, y trouvant alors le plaisir de destruction suffisamment satisfaisant pour les rendre d'autant plus hargneux, et avide de malfaisance. En gros, bien que cela lui paraisse presque inconcevable, Elynie sentait son contraire en ses murs, elle avait l'impression que quelque chose qui lui était purement inverse la cherchait, l'appelait peut-être même, ce qui fut d'ailleurs suffisant pour qu'elle se lève de sa couche, et sorte de sa chambre avec une certaine appréhension, observant les environs avec une pleine inquiétude dans les yeux. Elle était encore faible, mais elle pourrait réagir si il venait à se dérouler quelque chose de dangereux, alors autant qu'elle s'assure qu'elle était juste là à fantasmer ses peurs plutôt que de rester là, à se terrer dans la crainte !

Pourtant quand elle ouvrit la porte, il lui était tout simplement impossible de voir dans la grande grotte qui avait servit jusqu'ici aux descendantes de la ligne draconique de vivre avec leurs compagnons, et c'est donc avec beaucoup de lenteurs, beaucoup d'appréhensions, qu'elle quitta lentement le renfort en bois de son lieu de repos pour s'approcher à l'aveuglette du centre de la pièce, afin de trouver la grande lampe à cristaux qui allait lui permettre d'éclairer les lieux. Autour d'elle, rien ne semblait plus poisseux et lourd que les ombres, et elle fut même particulièrement mal à l'aise de sentir, au coeur de son propre domaine, une sorte de pestilence, de malfaisance sombre qui commençait sérieusement à lui faire mal au coeur, la prêtresse ne pouvant se défendre face à l'effet corruptible de pareille fragrance, qui n'étaient bien sur pas le moins du monde naturelle. Mais de ce dernier détail, elle ne s'en rendit guère compte. Finalement, c'est lors d'un pas un peu plus grand que les autres qu'elle vint soudainement rencontrer la partie vitrée de la lampe en pleine tête, produisant un écho sonore dans les lieux avant qu'elle ne jure bien malgré elle, et qu'elle commence à se déplacer à tâton pour chercher la gousse de mana liquide permettant de nourrir les cristaux lumineux au creux de la large lampe. Posant ses doigts dessus mollement, et se rassurrant presque d'avoir enfin put quérir l'élément lui permettant de chasser ces ténèbres qui lui collaient au corps, elle vint à presser un grand coup l'élément, laissant échapper soudainement une dose de magie qui enflamma les cristaux, et leur offrit d'un coup un sublime rayonnement qui vint envahir la grotte de sa douce lumière.

Sans le savoir, elle venait de se sauver la vie.

Le flash avait été prévisible pour la descendante des drakes d'argent, mais pas pour l'être ignoble qui s'était glissé dans son dos, prêt à la poignarder, et quand son coup vint s'abattre sur elle, l'éclat de la lampe l'aveugla soudainement, lui faisant changer l'angle de son coup, et ne venant ainsi que produire une large balafre dans le dos de la belle demoiselle, qui hurla toutefois de douleur en sentant l'assaut sur sa chair, alors qu'elle tomba au sol en serrant les dents. Pourtant, l'envie de survivre fut plus important que la douleur, et elle s'écarta vivement avant de se retourner, évitant par là un coup à l'aveugle qui aurait bien put lui arriver en pleine figure, et contempla dés lors avec une sorte de dégoût profond l'être qui se tenait face à elle, se plaçant une main devant les yeux avec une certaine malaisance, tandis qu'une expression de pleine colère s'était affiché sur son visage aux traits immondes. Elynie resta sans voix pendant un moment, choquée par l'image qui lui était montrée, celle de la corruption d'une divinité tout simplement immonde, qui déformait ses croyants, et leur offrait des "faveurs" qui n'ont de bénédictions que le nom. Cet homme était difforme, gonflé telle une barrique, et la peste habitait sa chair, bubons et nécroses couvrant son corps, tandis que certains de ses doigts, ou son nez, se résumaient à des agrégats de croûtes sanglantes, prêtes à exploser pour libérer le jus immonde de la pestilence. Ces hommes étaients des cultistes, et ils n'étaient là que pour une chose... Eliminer l'une des formes les plus claires de résistance à leur égard !

Là, elle parvint à crier !

« N-NOOON ! N'APPROCHEZ PAS ! »

Propos bien inutile, l'homme la chargea, et la suite ne fut qu'un enchaînement de tentative de la part d'Elynie de ne pas se faire trancher par l'ustensile de son assassin qui, aussi pataud semblait-il être, possédait une agilité proprement scandaleuse, l'homme lui barrant plus d'une fois la route, ou cherchant à lui asséner un coup mortel dés que l'occasion se présentait, l'amenant bien malgré elle à être toujours sur la défensive. Par moment, elle essayait bien de trouver une manière intelligente de se séparer suffisament de son agresseur grâce au différents dispositifs de déplacement placée dans la grande grotte des dames d'écailles, mais alors qu'elle usait d'une échelle pour s'échapper, son adversaire bondissait d'un mur à un autre, attrapait un rebord pour s'y hisser avec une force surprenante, et ne lui laissait quasiment pas le temps de mettre de l'écart entre eux, assénant par là un coup particulièrement dur au moral de la jeune femme, qui commençait à sentir la mort approcher bien rapidement d'elle. Puis vint le coup de grâce, se préparant à user d'une corde pour grimper plus haut, hors de la portée de l'homme, celui-ci bondit en sa direction, et vint placer un coup de dague qui ne manqua guère de l'éventrer, mais qui lui offrit malgré tout une belle estafillade, tout en coupant la partie de la corde sur laquelle s'appuyait ses jambes, lui ôtant son support, et la faisant donc choir lourdement, couvertes de fines blessures, et épuisée. Quand à l'homme il s'approchait d'elle, l'arme entre ses deux paumes suintant la corruption, prêt à l'abattre sur son corps pour l'achever... De crainte, de peur, de tristesse, elle ferma les yeux, ne pouvant supporter voir cette lame argentée lui transpercer le corps.

C'est à ce moment qu'elle entedit non seulement un lourd fracas, mais surtout qu'elle comprit, au bout de plusieurs secondes, que nulle lame n'était venue ôter à son corps le souffle de la vie, si bien que c'est avec un brin d'appréhension, et beaucoup d'incompréhension, qu'elle ouvrit légèrement les yeux, et qu'elle découvrit que son adversaire n'était plus au-dessus d'elle, tout comme son arme. Les bruits continuait, peu loin, et elle se releva mollement, découvrant aussi en ce court instant à quel point elle était blessée, et ses vêtement en lambeaux, une large ouverture laissant à tous le soin de contempler son ventre plat, et son nombril, lui provoquant de larges rougeurs sur l'instant, en s'imaginant quelles viles idées pourraient traverser l'esprit d'un être corrompu à la vue de son corps sous cet aspect. Pourtant elle n'eut pas vraiment le temps d'y penser plus que de raison, car encore sous le choc, la peur intense ayant presque paralysée son corps, elle n'eut pas le don de voir ce qu'il se passait à sa droite, dans son dos, mais ne fut que surprise quand elle vit Grayle apparaître devant elle, teinté de sang, et que celui-ci vint à quérir sa main avec un empressement qau'elle ne lui connaissait guère. Que se passait-il, qu'était-il arrivé à l'homme calme et soucieux qu'elle venait de rencontrer ? Son visage rougit de sang, ses mains aussi glissantes que fermes dans leur approche, son expression des plus surprenante, Elynie comprenait bien ce qu'il venait de se dérouler, et sur l'instant ... Il lui faisait vraiment peur, terriblement peur, elle ne s'était doutée d'une pareille furie en son invité.

« Fuyons !
 -  Hein que... »

Elle n'eut pas le temps de se ressaisir que l'homme la tira sur ses jambes, et l'emporta avec lui dans sa course, la pauvre ne cherchant qu'à garder son équilibre déjà précaire, et de tenir le rythme. Mais les ombres allaient bientôt se refermer sur l'innocente et le voyageur....

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 12 mercredi 22 mars 2017, 00:30:41

Grayle était devenu presque fou. Le voyageur paisible et amical n'était plus, et seul l'instinct de survie, féroce, primal et implacable, était présent. Mais loin d'être tourné vers la destruction, il ne pensait qu'à une seule chose : protéger l'être supérieur qui se trouvait à ses côtés, vulnérable et effrayé, dont la simple présence lui donnait des vagues de chaleur qui mettaient ses émotions sens dessus dessous. Après quelques instants de course effrénée, il se plaqua contre un mur, l'amenant contre lui. Il l'entendit pousser un petit gémissement de protestation. Il avait besoin de la voir. Voir qu'elle n'avait rien. Et malheureusement, elle avait quelque chose. Il coulée de sang légère mais fine barrait le ventre nu et parfait de la jeune femme, gâchant sa peau claire... il caressa l'estafilade pour en vérifier la gravité, atterré d'une telle atteinte contre elle, avant de se rendre contre que le ventre nu impliquait une perte de vêtement. Il se mit à rougir violemment devant la tenue qui était devenue presque provocatrice d'Elynie, et de furtives visions s’insérèrent dans son esprit.



" Pardon... " dit-il avec une expression honteuse qui contrastait avec son visage maculé de sang, qu'il essuya d'un revers de manche. " Tout va bien se passer. Je te le promet... " dit-il en la tenant dans ses bras. Il sentit alors la grande balafre qui barrait le dos devenu sanguin de la jeune femme, et le visage de Grayle perdit de sa couleur. Il l'entendait sangloter.

Elle allait dire quelque chose, mais il lui fit signe de se taire. Il était à l'affût d'un bruit, mais n'entendait rien. Il poussa un ouf, soulagé, avant d'entendre le pas lourd d'un pied se posant sur le sol. Derrière eux, comme sorti de nulle part, un homme en armure se tenait droit et fier. Il dépassait Grayle d'au moins deux têtes, Un casque intégral masquant son visage. Son armure verte olive était rouillée et abîmée, presque corrompue, et il tenait une lourde faux entre ses mains.

Grayle forca Elynie à se baisser juste avant que la lame ne passe au dessus de leur tête et ne s'écrase contre le mur naturel, faisant voler en éclat la pierre. Il cria, autant de rage que de peur, et poussa sur ses jambes, s'éloignant en tenant la pretresse entre ses mains.

Ils devaient tenir. Au moins le temps que Kin n'arrive. Ils descendirent plusieurs marches, le pas lent du chevalier furieux derrière eux, qu'ils distancèrent avec une aisance presque suspecte. Il tenait Elynie tout prêt de lui, incapable de se résoudre à ne plus être en contact avec son épiderme chaud et en sueur à cause du stresse.

" Elynie... il faut se cacher... est ce qu'il y a un endroit pour ça ? "

Il se pensait capable de vaincre un assaillant. Peut-être deux, par miracle, mais pas au delà. Ils devaient faire ce que font les proies pour survivre. Se cacher. Il avait de quoi la guérir. Mais il avait besoin de temps pour ça.

Elynie Reviade

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Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 13 vendredi 24 mars 2017, 18:47:56

Pendant un moment, l'empressement de Grayle, combiné à son aspect furent presque suffisant pour lui donne renvie de se soustraire à sa poigne, de se séparer de lui, hâtivement, afin de ne pas se laisser approcher par cet être qui, bien malgré son bon sentiment envers elle, venait bien de "tuer" un autre être humain, froidement, et à quelques mètres d'elle par-dessus le marché, dans un élan glacial. Elynie était contre la violence, contre la douleur, contre le meurtre, et si elle pouvait supporter le fait qu'on lui fasse du mal, même si cela n'avait bien sur rien d'agréable, la douleur d'autrui était placée de manière bien plus importante, comme si il lui était parfaitement inconcevable que squi que ce soit puisse connaître la souffrance auprès d'elle, qu'elle ne pouvait le permettre alors qu'elle avait les dons, et le devoirs, de propager douceur et soins. Ceci faisait, Grayle venait, bien malgré lui, elle l'avait comprit, d'agir de la pire des manières au sein de l'Eglise d'argent, et rien que pour un tel commortement, elle aurait bien put trouver raison de le bannir, de refuser son approche, de refuser son aide, de ne pas se laisser teinter les paumes par le liquide rubis qui coulait le longs de ses paumes. Mais finalement sa propre terreur avait prit le dessus. Elle avait certe peur de son invité, peur de sa capacité à faire le mal, à provoquer la douleur... Mais ce "monstre" qui lui en voulait, qui avait tenté de lui ôter la vie, et ses potentiels acolytes au coeur de son domaine étaient autrement plus effrayants, le menant à ne plus lutter contre le mouvement du voyageur.

La course fut aussi soudainement débutée qu'instantanément stoppée par Grayle d'ailleurs, car alors qu'ils étaient encore au beau milieu des escaliers menant vers l'étage, l'homme se décida sans prévenir de la quérir à ses cotés, et de la plaquer contre les murs rocheux et glacés du lieux, ne manquant pas de lui laisser échapper un couinement de peine alors que la large balafre de son dos venait teinter la paroi. Elle avait mal, souffrait vraiment, elle avait l'habitude de la douleur pourtant avec toutes la maladresse qui la caractérisait, mais les blessures étaient d'autant plus vives, d'autant plus fortes, qu'elle n'arrivait même pas à ne plus y faire attention, ce qui finalement rendait la sensation aussi inconfortable que permanente, un lancement chaud et épineux qui lui remontait dans tout le corps à mesure qu'elle se trouvait dans l'obligation de la constater. Au moins cela ne lui permit guère de remarquer l'observation de son camarade sur son être, trop occupée à garder les lèvres serrées pour ne pas gémir de la sensations terrible qui était née au creux de sa colonne, tout comme cela l'empêcha finalement de se rendre compte de leurs positions, lui l'ayant plaquée entre la roche et son corps, et elle avec une tenue partiellement déchirée, qui laissait entrevoir le tout de sa peau pâle, normalement bien préservée de la moindre attaque sanguinolente. Dans le fond, elle était perdue, fermait les yeux dans des ténèbres où elle ne pouvait de toutes manière pas se repérer, et si elle avait eut un peu plus de force, elle aurait sûrement chercher à dire à son camarade qu'ils ne pouvaient rester là, telles deux cibles de choix pour les étranges assassins qui s'étaient infiltrés en son domaine sacré...

Mais ce fut Grayle qui parla, d'un air trouble, et d'une voix qui se voulait sûrement réconfortante, même si dans le fond il ne pouvait pas vraiment venir calmer les craintes de la jeune femme en cet instant de terreur :

« Pardon... Tout va bien se passer. Je te le promet... »

Elle s'apprêtait presque à lui dire que rien ne se passait bien actuellement, que la mort avait été invitée au coeur de son domaine de protection et de douceur, de soin et d'hospitalité, mais que surtout il en était le responsable. Elle voulait presque lui dire qu'actuellement, la douleur qu'elle ressentait était si vive qu'elle ressentait encore le passage de la lame dans ses plaies, et qu'elle était au bord d'hurler de douleur, sans parler des larmes qui se faisaient de plus en plus pressante au coin de ses yeux, et des sanglots qu'elle faisait tout pour taire au fond de sa gorge. Elle voulait lui dire que là, dans l'instant même où il se permettait de lui dire que les choses allaient bien se dérouler, elle n'était pas accablée par sa survie, mais par le fait que le lieux le plus important de sa religion, de la croyance qu'elle protégeait de tout son être, avait été profané par le sang et l'horreur, par la putréfaction d'un être, et de surement d'autres, dont la nature même allait à l'encontre de ce que toute sa foi pouvait accepter. Elle voulait annoncer qu'elle ne pouvait plus rien faire, qu'elle avait à peine les forces pour rester debout, que l'assaut qu'elle avait subit était en train de la vider de ses dernières capacités à lutter, mais comme si il fallait qu'il rajoute une couche à son désarroi, à sa peine, il venait de la prendre dans ses bras, et ses mains fortes, bien trop empressées, vinrent s'écraser sur sa blessure ouverte, la décharge cinglante de souffrance brisant ses dernières résolutions. Ses propres mains, fines, se plantèrent dans les épaules de son protecteur damné, et elle se mit à sangloter, ne pouvant plus supporter l'assaut qu'elle avait subit, l'empêchant finalement de s'exprimer alors que sa gorge se noua dans de plaintifs gémissements, ses pleurs roulant sur ses joues.

Mais ils navaient déjà que trop tarder en ce lieu. Emportée dans le mouvement du voyageur vigilant, elle ne comprit que lors du fracas significatif de l'acier sur la roche qu'un nouvel ennemi les avait rejoints, forme sombre dont la pestilence venait à nouveau lui agressé l'odorat. Armuré, lent, il ne tenait pas de l'agilité de cette chose qui l'avait blessée plus tôt, mais son coup était bien plus lourd, bien plus opressant, bien plus mortel, et le doute n'était pas permit quand à leur destin si Grayle n'avait pas eut l'instinct de tendre son ouïe au moment où l'être s'était posté derrière eux, car l'assaut aurait eut tout don de les séparer, l'un comme l'autre, de la moitié inférieure de leur torse. Quelques marches plus bas désormais, la réaction de l'invité ne se fit guère atteindre, et réaffirmant son emprise sur le corps de la prêtresse, il l'emporta avec lui pour faire marche-arrière, évitant de peu un deuxième assaut de lame courbe pour finalement mettre une distance notable entre eux et l'humanoïde protégé de sa lourde armure en pleine décrépitude. La course reprit, mais en sens inverse, ils se dirigèrent à nouveau en direction du sanctuaire des prêtresses d'écailles, où devait se trouver le corps encore chaud de la première victime de cette nuit sordide, et si l'homme sembla pouvoir continuer lentement une pareille fuite, ce n'était guère le cas d'Elynie, qui non-contente de posséder les même compétences athlétique de l'homme, commençait à voir flou à cause de la perte de sang. Finalement, les propos qui suivirent, alors qu'ils dévalaient les marches dans une nuit aux ténèbres grasses furent aussi preste que faible, à l'honneur de la sitiation dans laquelle ils se trouvaient :

« Elynie... il faut se cacher... est ce qu'il y a un endroit pour ça ?
 -  Le... le sanctuaire. Il y a de nombreuses salles... certaines possédant des verrous... Peut-être qu'on... peut en utiliser une... »

Cela allait dépendre de l'état physique de l'homme, car si Elynie avait eut le don de s'enfuir lors du premier assaut, et de tenter de passer par certains passages passablement complexe de la haute coupole rocheuse dans laquelle se trouvait le sanctuaire, elle ne pouvaitdésormais plus forcer sur ses bras ou ses jambes pour se tenir à une corde, ou attirer à elle une échelle un peu trop haute par un bon bien accompli. Si il pressait le pas, ils auront peut-être assez de temps pour atteindre les parties supérieures du lieux, où avait vécue la quatrième, Azelma, dont les nombreuses tentatives d'éliminations l'avaient rendue tellement prudente que chacune de ses pièces pouvaient se détacher par procédé mécanique pour être menées au coeur du sanctuaire, à plusieurs mètres du sol, loin de toute atteinte. Mais bien sur il fallait déjà que Grayle puisse l'y mener, et surtout, il fallait que leurs ennemis ne les rattrapent pas, auquel cas ils devront avant tout se dissimuler dans un autre endroit pour espérer échapper à leur emprise, et attendre que le meilleur instant soit venu pour courir se réfugier dans ces parties les plus protégées de l'Eglise d'argent. Tout dépendait finalement de la rapidité de l'homme, et de toute manière, Elynie était plus traînée qu'autre chose par celui-ci, ses pieds ne touchant le sol que pour lui permettre de ne pas perdre l'équilibre, car elle sautait plus qu'autre chose entre chaque enjambée pour maintenir le rythme. La lumière de la salle bénie des prêtresses d'écailles était désormais visible, et le lourd guerrier à la faux faisait encore entendre ses pas derrière eux, même si de manière lointaine.

Auront-ils assez de temps ?

« Il... Il faut monter... si on atteint le cinquième étage qui se trouve... à gauche... humpf... si on l'atteint, on sera... loin du danger... au moins un moment... »

Elle comptait lui indiquer le chemin, autant que possible. Mais elle connaissait les lieux, et il était bien possible que pour progresser plus haut, il soit obligé de la lâcher un temps, et de s'occuper avant tout de la progression pour lui offrir un accès qu'elle serait capable d'arpenter, car les cordes ou les échelles ne sauront être suffisament aisée pour qu'elle y porte son corps. Blessée, sans forces, elle était devenue le poids qui, clairement, la menait rapidement à la mort... Et elle espérait qu'elle n'entraînerait pas le voyageur avec elle.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Une hospitalité bienvenue (Elynie-Grayle)

Réponse 14 vendredi 12 mai 2017, 00:21:34

Grayle la regarda fixement. Elynie perdait du sang, pas assez pour la tuer, mais suffisamment pour l'affaiblir et la faire paniquer. Techniquement, elle était devenue un poid. Mais pas question de l'abandonner. Au contraire même. Il la déposa gentiment sur le sol, avant de la tenir par les hanches et le dos, et de la soulever, la portant par dessus son épaule. Elle était assez lourde pour ralentir sa course, mais assez legère pour ne pas le déséquilibrer.

" Je ne te lâcherais pas Elynie. "

Il avisa les alentours de son oeil perçant. Ils n'étaient, jusque là, uniquement tombés sur deux assaillants. Il en aurait attendu plus. L'absence d'autres complices l'inquiétait bien plus que s'il en voyait une vingtaine lui foncer dessus. Il vit une échelle. Bien. De son bras gauche, il en testa la solidité, avant d'y mettre son pied. Il savait qu'Elynie ne pouvait pas voir grand chose, de sa position.

" On monte Elynie ! "

L'échelle tint bon, malgré le poid combiné des deux jeunes adultes. Elle oscilla legèrement et émit des craquements, silencieux et minuscules, mais qui sonnaient comme un immense tintamarre dans la voute de pierre qu'étaient les grottes. Et forcément, alors qu'ils étaient à mi-chemin... des bruits de pas se firent entendre. Il ne pouvait pas le voir, mais le cri étouffé D'Elynie et la tension qu'il sentait dans son corps témoignait de la vision qui devait se présenter à ses yeux. Elle poussa un gémissement sourd.

Ils étaient en train de monter. Grayle, encore, pressa le pas. Ils étaient sur une plate forme en bois, solide, assez vaste. S'il en avait eu le temps, il aurait apprécié la splendide vue des grottes, avec les couloirs, plates-formes et échelles en contrebas. Il déposa Elynie sur le sol, avant de terminer son ascension. Il la poussa délicatement, avant de faire basculer l'échelle. En bas, un cri, des injures, et un terrifiant craquement, qui fit sangloter la prêtresse. Il la prit dans ses bras, pleurant lui aussi, débordé par l'émotion de la jeune femme et dont il sentait qu'elle le détestait à chaque fois qu'il tuait en son nom. Il essuya ses larmes, d'un doux revers de main, avant de la soulever. L’adrénaline avait totalement envahie le corps de Grayle. Il se sentait fort. Surhumain. Son corps en était gorgé, tremblant en permanence, et il était envahit d'agressivité, se retenant presque de ne pas frapper la jeune fille.

Il devait se défouler. Luttant contre ses instincts, il la souleva, comme une princesse, comme lorsqu'il l'avait amenée sur son lit... il y a quelques minutes à peine, mais tout cela semblait dater d'une éternité, presque plusieurs mois.

" Kin arrive bientôt. Il va les chasser. " dit-il avec l'invincible conviction du croyant. Il y avait, dieu merci, un monte charge, qui amenait à ce qui devait être le cinquième étage. Et une échelle. Si les poursuivants arrivaient à monter sur la plate-forme où Grayle et Elynie se trouvaient, ils pourraient continuer la poursuite.

* Espérons qu'ils n'aient rien capable de grimper aux murs. " pensa t-il avec espoir. Il trottina vers le monte-charge, se guidant grâce à la lueur de quelques torches accrochées aux murs. Il y avait une manette. Il tira dessus, et le craquement d'un mécanisme se fit entendre, alors que le monte-charge montait vers le haut avec une lenteur qui faisait fulminer le voyageur. Il regarda Elynie. Elle était belle. Même dans cette situation, l'attirance magnétique qu'il avait pour elle faisait effet. Sa robe déchirée laissait voir une de ses jambes, et ne protégeait plus sa poitrine, dont l'un des seins était à moitié révélé. Son corps, harcelé par l'instinct de survie primal et stupide de ses ancêtres, effrayé par la possibilité d'une mort imminente qui ne pouvait pas arriver au pérégrin, lui intimait de la prendre comme pour faire perdurer l'espèce. Il s'agenouilla devant elle. Il voulait lui dire tant de choses... mais son cœur et ses tripes étouffaient sa voix. Il caressa doucement son visage , refusant de montrer le sien, plein de sang.

Clong. Ils étaient arrivés. Il la reprit dans ses bras. Ses pas résonnaient, plus assurés qu'avant. Les assassins avaient-ils perdu leur trace. Ca semblait presque trop facile... d'autant qu'ils étaient arrivés devant une porte, en fer, qui avait l'air encore plus solide que la roche autour.

" Elynie... dis moi qu'on est arrivé. "


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