Patiente, elle attendit tranquillement que l'homme fasse le choix de prendre la chaise ou non, l'observant d'un air intéressé, et doux, tandis qu'il se mit tranquillement à traverser la pièce pour finalement se diriger en direction de l'assise, et de la récupérée pour se placer à ses cotés, au bord du lit, lui offrant tout autant un doux sourire qu'un air avenant, calme, celui d'un homme de confiance, du moins du point de vue d'Elynie. Était-ce une surprise ? Pas vraiment, le doute ne faisait pas vraiment partie de la mentalité de la jeune femme, et si elle avait naturellement la protection de son gros lézard de grand-frère pour s'éviter des surprise plus ou moins agréable, elle ne manquait pourtant pas de foi en ceux qu'elle rencontrait, réitérant bien souvent son manque de prudence en se laissant approcher par quelques personnes qui, parfois, lui voulait bien plus de mal que de bien. Mais ce n'était pas le cas de l'homme qui l'avait menée jusqu'à sa couche, elle en était certaine, elle ne voyait rien en lui qui ne puisse être mensonges et vilenies , à tel point même qu'elle se retrouvait à lui être parfaitement amicale, alors même qu'ils venaient à peine de se rencontrer, et que bien du monde aurait normalement de fait de porter sur lui un regard, si ce n'est méprisant, ou moins expressif du doute qu'il convient d'afficher envers un étranger. Bien sur, allant de cela, elle n'avait pas non plus remarquée l'effet qu'elle semblait avoir sur lui, cet espèce de charme dont elle ne doutait jamais de l'existence, et qui la rendait parfois un peu naïve, voir innocente, quand il en venait à comprendre le coeur humain.
En tout cas elle ne fit pas grand cas de la présence de l'homme à son chevet, après tout elle devrait sûrement pouvoir récupérer dans peu de temps, et elle avait encore bien du travail à faire, aussi préféra-t'elle simplement se faire confiance, et accepter son état en invitant juste son invité à lui parler de son passé, de ses voyages, de manière bien calme, n'ayant proprement les forces de faire quoi que ce soit d'autre qu'écouter, et rester éveillée. Pour l'occasion, si cette demande sembla troubler l'homme, il ne tarda pas lui même à s'emporter dans ses grandes épopées, commençant même avec un léger timbre orgueilleux qui fut presque suffisant pour que la jeune femme ait envie de le taquiner d'une remarque plus ou moins tranchante, même si elle ne vint finalement que lui sourire, comme pour lui montrer une forme d'approbation, et une invitation à ce qu'il continue tranquillement ses dires. Il lui parla de son départ, qu'elle imagina fortement chamboulant, étant donné qu'elle se voyait elle-même mal la force de pouvoir, de ses propres choix, prendre la décision de quitter sa terre natale, et de s'éloigner si vivement de ses terres pour s'enfoncer dans une nature qu'elle ne connaissait guère. Elle se fit la réflexion, mais si il y avait bien un voyageur dans le duo détenteur de ce temple, c'était bien son frère, qui parfois disparaissait quelques jours, par le simple plaisir d'aller trouver ailleurs une certaine forme de nouveauté, qui lui était satisfaisante, mais elle ne partageait pas cette engouement pour l'inconnu. Non elle vivait très bien en ces lieux, en compagnie des gens de Sylvandell, se trouvait être plus casanière, et préférait, finalement, se trouver ici, allongée, à écouter les histoires d'autrui.
D'ailleurs, il coupa un instant sa narration pour la regarder, et lui faire part d'une tricherie que la jeune femme avait du mal à s'imaginer : Comment peut-on tricher sur ses voyages, avait-il fait usage d'une force supérieur pour parfois parcourir des terres qui ne sauraient normalement l’accueillir, ou quoi que ce soit d'autre qui aurait eut le don d'être considéré comme une forme de raccourci, de surprenant déplacement dont lui seul avait le muet secret ? Elle le sentit s'approcher de son oreille, sur le ton d'une confidence qui, bien malgré sa capacité à normalement rester parfaitement chaste et calme, eut tout de même la capacité de la faire un brin rougir, elle qui n'avait pas vraiment l'habitude, et vint à ouïr, dans son souffle chaud et bas, le délicat propos qu'il voulait, de son propre chef, lui faire parvenir.
«
J'ai visité d'autres mondes que Terra. »
La surprise put se lire sur son visage, un moment de doute face à la véracité des propos qui venaient de lui être offert par un ton de cachotterie amusé, et si elle ne savait encore en quelle occasion l'homme pouvait trouver une satisfaction dans un mensonge aussi étrange, elle ne vint finalement qu'à s'accorder sur le fait que celui-ci était effectivement en train de lui conter la vérité sur certaine de ses étranges balades. Après tout, elle avait conscience que les dragon d'argent n'était pas originellement de Terra, et qu'ils y avaient été sensibilisé par la présence des hauts dragons d'Ors qui y étaient passés, alors pourquoi n'existerait-il pas d'autres univers, où même l'homme pouvait finalement se retrouver, par un hasard soudain, ou par la volonté pure et dure de découvrir une nouvelle contrée, une fois le portail ouvert sur ce dernier ? Son hésitation se mua en curiosité, et quand le voyageur vint à lui parler d'autres dragons, parfois plus petits, parfois plus gros que son camarade de tout les jours, elle ne put plus que se suspendre à ses lèvres, le contemplant alors que ce dernier commençait à soutenir son propos de croquis, de textes, et de recueils qu'il avait conserver dans un lourd journal de bord, sortit de son sac il y a quelques instants. Encore une fois, ce fut avec des yeux emplis d'une envie suprême d'en savoir plus que la jeune prêtresse contempla le tout avec un grand sourire, et tandis que le feu de ses joues s'était déjà trouver bien moins gênant que plus tôt, elle n'eut que le plaisir de remarquer, avec le quasi-onirisme des épopées de l'homme, son talent certain pour ce qu'il s'agissait d'en garder une trace, tout particulièrement quand il s'agissait de capturer l'image de ces événements.
Et d'ailleurs, alors qu'il se mettait à lui offrir en plus de ses précédents talents, celui d'être un homme exagérant un peu ses dires par une représentation théâtrale au possible, elle ne manqua pas de s'exprimer, le livre entre les mains, voyant bien que le jeune homme était certes particulièrement fier de ses mémoires et histoires, mais aussi un peu uni-latéral dans sa manière de rapporter les fait, oubliant peut-être, sans qu'il ne le veuille consciemment, les croyances de la prêtresse.
«
Tu sais, je suis quasiment certaine que si ces hommes étaient en guerre face aux dragons, c'est qu'il devait y avoir eut une grande mésentente de leur part. Les dragons sont des bêtes intelligentes, incroyablement puissantes, et surtout peu sont ceux qui deviennent belliqueux. Je crois qu'ils ont sûrement dut se méprendre, cette adversaire n'était sûrement pas méchant... »
Elle regardait le croquis des lieux avec un air un peu attristé pour le coup, quel dommage que l'un des puissants confrères de sa race ai eut à connaitre sa fin entre cette cité, ce pont, et ce large vide qu'elle percevait plus bas dans cette image. Elle connaissait les drakes, elle voyait la clarté avec laquelle pouvaient rayonner les écailles de leurs plus grands représentants, la simple vision d'un drake d'or étant généralement d'une splendeur majestueuse, incroyable, une forme de pureté étincelante, alors elle savait aussi très bien que la grande majorité des dragons, qui leurs étaient vassaux, ne pouvaient être de représenter une forme de danger. Un peu moins attentive, elle se perdit un peu dans ses pensées tandis qu'elle observait les image, et eut même droit à une petit crise de jalousie en voyant les représentations de femme que le voyageur avait connu durant ses épopées, mais encore une fois elle ne vint pas faire plus de commentaires tandis que celui-ci continuait, avec grande confiance, à parler du restes de ses aventures, du moins en tout cas jusqu'à ce qu'il cesse subitement, le rapide silence laissant à la jeune femme le don de tourner vers lui un visage curieux, et surpris. L'homme ne parlait plus, restait muet tandis qu'il s'était mis soudainement à regarder autour de lui, les sourcils froncés, et la mine basse. Était-ce une autre comédie ? En totu cas cela n'en avait pas l'air, et pour l'occasion, la jeune femme se sentit un peu mal à l'aise, n'osant lui faire remarquer qu'elle ne comprenait son brusque changement de comportement, avant que celui-ci ne vienne finalement par quitter la pièce sur quelques mots qui se voulurent réconfortant, mais qui l'empêchèrent de se sentir bien à l'aise :
«
Reste ici quelques instants s'il te plaît... -
Euh je... »
Pas vraiment le temps de lui répondre, ni même de lui souligner que ce n'était pas vraiment avec ce genre de comportement qu'il pouvait estimer qu'elle allait en effet rester sur son lit à ne rien faire. Elle ne tarda donc pas, posa le livre, et vint se lever lentement, faiblement prête à le suivre si besoin, et même, à s'engager dans ses pas sans même attendre, alors qu'il avait déjà disparu depuis un moment...
. . . . .
L'église était sombre, passablement vide, qui sait combien de temps ils avaient passé en bas, mais quand l'aventurier vint à remonter les marches lentement, observant les environs avec ses sens aiguisés, il ne put remarquer la moindre trace de lumières, ou de la plus petite flamme existante, les chandeliers et les cierges ayant depuis longtemps perdu de leur vigueur pour finalement s'étouffer dans la flaque de cire qui leur servait de sommier. Mais en revanche, il aura sûrement le don de la sentir, cette pestilence, cette présence malveillante, cette odeur écoeurante qui a emplit les lieux, et qui n'est que bien trop forte pour être simplement affiliée à une petite flaque de vomi de passage, car assez prenante pour que les larmes montent avec certitude aux yeux de ceux qui en inhalent les horribles vapeurs. Quelque chose avait trouver refuge dans la haute chapelle de l'Eglise d'Argent, et si cette être, ou cette personne, qu'en savait-on, se trouvait dans les horizons, elle semblait pour l'instant se cacher du regard aiguisé de l'homme protecteur, qui avait fait le choix de remonter seul au milieu du domaine sacré pour tenter de suivre un instinct qui l'avait informé d'un éventuel danger. Finalement, quand il atteindra la zone centrale, il ne pourra toutefois qu'être certain de ce qu'il avait pressentit, car là où, plus tôt, Kin'Dareb avait eut l'obligeance et la délicatesse de fermer les lourdes portes d'entrée, celle-ci se trouvaient désormais entre-baillées, suffisamment pour laisser passer dans son ouverture une forme humaine, peut-être même plusieurs. Quelque chose avait pénétré dans les lieux, et qu'il ai été découvert ou non, le voyageur pourra sûrement comprendre une évidence toute logique comme celle qui vient de lui arriver dans la figure : Ce n'est pas pour lui que cette, ou ces choses, sont venues !
«
N-NOOON ! N'APPROCHEZ PAS ! »