Une chaleur étouffante, du sable sur tous l'horizon, des dunes disséminés un peu partout, voilà tout ce que nous pouvons trouver en ces lieux, et voilà où tout recommence. Un vent assez fort soufflait déjà depuis plusieurs heures, et bien que cela n'était pas encore suffisent pour déclencher une tempête de sable, le désert se déplaçait lentement entraîné par cette force. Puis soudain, le vent s'arrêta. Le calme pesait à travers le désert, et rien ne semblait plus bouger. Une dune commença à se désagréger alors que le sable qui la constituait s'envolait, dansant dans les airs comme à un magnifique bal. Certains grains se rassemblait pour former quelques boules flottantes, puis se séparaient pour n'être plus que d’infimes points volants. Sur plus de cents mètres de rayon, dans une sphère parfaite formés par le sable, les grains se mouvaient à la fois de façon chaotique, mais aussi fluide et douce. Quiconque pouvait voir se spectacle aurait put croire que le sable cherchait à former une galaxie, ou chaque points de sables formaient les objets célestes, et les plus petit grain formait les étoiles, impression renforcé par les ombres exagérés qui glissaient sur le sol de sable devenu totalement plat. Le spectacle était éblouissant à voir.
Très vite, on pouvait voir que la sphère était animés par des flux aléatoires, faisant bouger chacun de ses composants de cette étrange manière, celle d'un typhon chaotique, et pourtant d'une lenteur somnolente. Le sable se mit alors doucement à briller, et petit à petit, les grains d'un léger jaunes devinrent de minuscules boules de lumières d'un blanc pur magnifique à voir. La vitesse des boules de lumières accéléra d'un coup, devenant petit à petit des étoiles filantes. Une fois la vitesse de nouveau stabiliser, la sphère commença à perdre en taille alors que tous ces composants se rapprochaient de son centre. Les boules de lumière devinrent moins solides, prenant plus l'aspect de quelque chose d’éthéré, et elle éclatèrent au centre les unes après les autres, faisant apparaitre une forme humanoïde. Toutes les boules finirent au même endroit, et alors que la lumière blanche se dissipa, un jeune homme au teint pâle, les cheveux noirs ébouriffés, les yeux fermés se tenait là debout, mais il ne semblait pas bouger, tel une statut. Et le vent revint, ainsi que le souffle de cet homme tout juste apparut et qui tomba a genou, respirant comme s'il ne l'avait pas fais depuis des heures.
J'avais mal au poumon, et je me sentait fatigué, si fatigué qu'ouvrir les yeux fut pour moi un véritable effort. Autour de moi, il n'y avait que du sable, je me trouvais apparemment dans un immense désert. Mais qu'est ce que je foutais là !? Dans mes souvenirs, j'étais encore à Seikusu, m’apprêtant à rentrer chez moi après avoir visité quelques magasins informatiques. Comme un flash, la voiture cherchant à esquiver un enfant sur la route et me fonçant dessus me revint à l'esprit. J'étais donc mort, et je venais de réapparaître, mais où diable ai-je bien put me retrouver ? Pourquoi je ne m'étais pas réveillé dans cette forêt, comme d'habitude ? Maintenant, je devais trouver un moyen de rentrer chez moi, et pour ça, il fallait avant tout trouver un lieu habités. Le principal problème était de réussir à s'orienter ici, le soleil était bien haut dans le ciel, aucun moyen de l'utiliser pour ce repérer pour le moment, et il n'y avait rien de remarquable vers quoi se diriger. Si j'avançais tout droit au hasard, aucun doute que j'allais tourner en rond, et aucun moyen de prendre des repères dans cette mer de sable en mouvements.
Mais le problème disparut bien vite alors que je voyais des hommes s'approcher de moi. Heureusement, je n'était pas seul en ce lieu ! Mais une chose me frappa, ces hommes qui devaient être au nombre de dix se protégeait du sable à l'aide de bandes de tissu qu'il s'enroulant autour du visage, et ils en avaient aussi un peu sur le corps. Au vu de leurs corpulences, ce n'était que des hommes, mais sur leur peau légèrement brune, ils portaient des armures, des armures de cuir, et à leurs côtés, ils possédaient des épées, des cimeterres vu leurs formes. Et ils n'approchaient pas de moi d'un air calme, la plupart avait les mains aux armes, les autres les avaient déjà sortis. Et moi, je me trouvais nu comme un ver face à ces hommes. Levant doucement les bras en l'air pour montrer que je ne leurs voulaient aucun mal, l'un d'entre eux, avec une armure un poil différente m'invectiva dans une langue que je compris étrangement:
-Qui es-tu !? Qu'es-tu exactement bâtard !? Et qu'es-ce que tu viens de faire !? Répond-moi si tu ne veux pas que je te sorte les boyaux !
-Je...je suis un humain...je m'appelle Ethan et la raison pour laquelle je suis ici...c'est long à expliquer, mais je ne vous veux aucun mal... répondis-je effrayé.
-Attrapez le moi, et empêcher le de bouger !
Les hommes s'approchèrent de moi et je recula instinctivement alors que ces hommes donnaient presque l'impression de vouloir simplement m'étriper. L'un d'entre eux tenta de m'attraper, mais la panique et mes esprits encore totalement brouiller à cause de ma réapparition récente me fit perdre une seconde le contrôle et un flux d'éther plus blanc et pur que les ailes d'un ange sortit de ma main pour repousser mon agresseur. Pris de surprise, tous sortirent les âmes et l'un d'entre eux tenta de me couper le bras avec son arme. Une barrière se forma alors juste avant que la lame ne m'atteigne et bloqua le coup dans un bruit cristallin. Le sable autour de nous réagit étrangement à mes pouvoirs, et je pouvais presque le sentir comme une extension de mon corps, j'étais directement connecté avec lui. Mais c'était pourtant bien la première fois que cela m'arrivait. D'un geste du bras, le sable résonna et se projeta sur tous mes adversaires, accompagnés par mon énergie blanche. Les voyant tous au sol, mais en train de se relever, surpris par mes capacités, je tomba à genou.
-Je suis désolé...je voulais pas mais...je ne contrôle pas encore ça...je ne voulais pas vous faire du mal...j'ai juste besoin d'aide...
Sentant un choc à l'arrière de ma tête, tout devint noir.
A mon réveil, la vive lumière du soleil agressa mes yeux, m'éblouissant et ne me permit que de voir du flou un moment. Je me sentais comme transporter, mon corps secoué à droite à gauche. Mes mains solidement attachés et un bâillon m'asséchait la bouche. Je tomba alors lourdement au sol, lâchant une plainte lourde alors que la pierre rencontra mon pauvre corps fragile. Au moins, je n'étais plus sur du sable. Autour de moi, des bâtiments somptueux se dessinaient, leurs structures étranges contenant beaucoup de courbes me faisaient penser à des villes arabes, et les couleurs étaient nombreuses, rayonnantes. La rue était totalement pavé, et malgré la chaleur étouffante, les plantes étaient nombreuses pour servir de décoration. On me força à me relever, toujours nu, et avancer pied nu sur ce sol brûlant. Les passants me regardaient d'un air bizarre, interrogatif. Plus loin, un somptueux palais s'élevait au-dessus de tout le reste de la ville, majestueux. C'était notre destination. Les hommes qui m'avaient capturer parlèrent avec les gardes de la porte et me firent rentrer. Je devais ensuite attendre dans une salle annexe qu'on me fasse venir, toujours escorter par ses guerriers, mais je pouvais entendre leur chef qui m'avait parler faire un rapport sur ma rencontre à ce qui devait être le seigneur de la ville. Il ne manqua bien sur pas d'appuyer sur mes pouvoirs et sur mon apparition spectaculaire. Finalement, on me fis rentrer dans la salle du trône pour que j'y rencontre ce seigneur du nom de Eris. J'étais loin de me douter ce qui allait encore m'attendre...