Début de l'automne, et le soleil se couche désormais beaucoup trop tôt. Je marche dans une plaine avec des herbes hautes, sèches, seul quelque colline au loin marque le paysage. La nuit est déjà tomber depuis une heure, et les étoiles préfèrent se cacher derrière un ciel lourd de nuages, si épais qu'on pourrait penser qu'ils s’apprêtent à écraser le monde de leurs tailles. Un vent violent souffle depuis déjà longtemps, cherchant à souffler tout ce qu'il peut sur son passage, même moi s'il en avait les moyens. Cela ne pouvait présager qu'une tempête, mais le climat restait encore stable. Je n'avais pas marcher tant que ça, mais la vitesse à laquelle les nuages passaient au dessus de ma tête, en sens inverse, me donnait l'impression d'avoir déjà traversé le pays. Ma cape noir tirait sur mes épaules, pour pouvoir partir au gré des éléments, et seuls mes épaules nus me permettait encore de la garder à mes côtés.
Finalement, une ville apparut à mes yeux, quelques lumières dansantes, chahuter par l'orage, et une masse sombre bloquant toute visibilité. Il s'agissait de Gornorf, une ville fortifié vivant à la frontière des terres sauvages, existant pour repousser les assauts des villages autochtones. Deux gardes commencèrent à me voir approcher, à peine éclairer par leurs lampes menaçant de s'éteindre à tout moment. Des murs de pierre entourait toute l'agglomération, surveillé par plusieurs tours assez hautes pour voir sur des kilomètres à l'extérieur. Je venais de l'est, le côté opposé des terres sauvages s'étendant à l'ouest, et je me trouvais donc au côté le moins surveiller de la ville. Les deux gardes parurent totalement surpris de voir quelqu'un approcher si tard et malgré la tempête. Presque recroqueviller sur eux-mêmes, ils faisaient pitié devant leur grande porte de bois d'au moins quatre mètres. L'un d'eux me lança une fois que je fut à porter:
-Halte-là ! Qui êtes-vous et que faites vous ici ?
-Walkyrien. Je vais à l'auberge des blés chantants.
Peut-être aurait-il voulut m'arrêter, mais les yeux rouges ressortant dans le noir que je posais sur eux, et l'air menaçant que je pouvais avoir les découragea rapidement. Ils savaient que si je voulais entrer, ça n'allait certainement pas être eux qui aurait les moyens de m'arrêter, ni cette porte. Celui qui m'avait adresser la parole ne put même pas me répondre et ne réussit qu'à ordonner l'ouverture de la porte à ses collègues. L'énorme passage en bois fit un bruit du tonnerre en s'ouvrant, dépassant même celui du vent. N'attendant pas qu'on m'en donne la permission, je m’engouffra dans la ville alors que le passage se fermait à nouveau derrière moi. Le vent était beaucoup moins fort à l'intérieur, coupé par les hautes murailles de pierre. La ville restait néanmoins peu éclairé, et paraissait même plutôt pauvre. Au vue de sa situation, presque tout l'argent finissait dans le militaire et la sécurité, et les nobles se faisaient très rares. Beaucoup de soldats déambulaient dans les rues, sombre et nombreuses, presque labyrinthique, afin de réussir à couper toute force ennemie qui tenteraient d'envahir la ville.
Je ne connaissais pas les lieux, mais j'étais capable de retrouver assez rapidement l'auberge des blés chantants grâce aux explications que l'on m'avait donné. Il y a plusieurs jours de cela, dans une des villes que j'avais put visiter, j'entendis parler de la part d'un homme d'un endroit caché dans les terres sauvages, gardés par une civilisation indigène féroce. Personne ne sais ce qu'il se trouve exactement dans ces lieux, mais de nombreuses rumeurs parlent d'un dieu qui y résiderait encore aujourd'hui. Bien sûr, personne ne sais si c'est vrai, mais ce qui est sûr, c'est que le lieu est profondément lié à une entité divine. Il ne m'en fallut pas plus pour vouloir obtenir plus d'informations sur le sujet. On me raconta que cette endroit était sous-terrain et sûrement immense, contenant des trésors plus grand que ceux de tous les rois, et des secrets capable de renverser la face même du monde. Le nom de ce lieu est Nahualka, et j'appris aussi que, pour pouvoir s'y rendre, je devais chercher une certaine Rari, une exploratrice qui savait ou trouver le lieu, et qui cherchait depuis longtemps à y pénétrer.
Me voilà donc en ce lieu, après plusieurs jours de voyage sans faire de pauses. J'ouvris la porte de l'auberge qui faisait aussi taverne vu le bruit qu'on pouvait entendre à l'intérieur, des rires, du mouvement et de la musique. Mon entré stoppa alors tout le monde, ne laissant plus qu'un silence peser sur ce lieu, habituellement si joviale. Il faut dire qu'avec mon apparence à faire pleurer de peur les inconnus et l'aura de puissance que je dégageais, pas facile de passer inaperçu. Mais j'avais l'habitude de cela depuis un moment, c'est pourquoi je m'approcha simplement de l'aubergiste, un homme de 1m85 qui faisait sûrement videur aussi. L'auberge n'était pas des plus luxueuse, on pourrait même dire qu'elle était simple, quelques tables en bois parsemant le lieu, entouré de plusieurs tabouret de même qualité, seul le bar en face de la porte cassait la monotonie du lieu, ainsi qu'un escalier dans le fond à droite de la pièce. La lumière était faible, surtout pour deux tables ou on ne voyait presque pas les occupants, au fond à gauche. Je m'arrêta donc devant le plutôt grand homme et lâcha sans aucune présentation ou autre marque de politesse:
-Je cherche Rari.