Pauline était choquée par la taille du monstre qui venait d’apparaître devant elle. C’était un immense minotaure. La hache qu’il tenait à la main intimida la jeune fille mais pas autant que l’apparence du colosse. Ce dernier l’apostropha en lui ordonnant d’approcher pour qu’il puisse mieux la voir et décider de sa punition. Une punition ? Alors qu’elle était rentrée dans une maison qu’elle croyait abandonnée ? C’était sans doute un peu fort, mais le regard du minotaure fit immédiatement baisser les yeux à la jeune fille qui s’exécuta et s’avança docilement jusqu’à lui.
– Je suis désolée… Monsieur… Je croyais que cette maison en ruine était à l’abandon, et c’est pour ça que je suis venue ici. Je ne voulais absolument pas m’introduire chez quelqu’un et le déranger, bafouilla Line en continuant de regarder ses yeux.
Elle se demandait de quoi il parlait quand il a dit qu’il allait la punir. Il voulait peut-être seulement lui faire payer le vase qu’elle venait tout juste de casser alors qu’elle tentait de fuir discrètement ? Elle ne devait pas s’affoler et tout de suite imaginer le pire. Il était peut-être très gentil malgré son apparence qui pourrait terrifier n’importe qui.
– Je venais juste ici pour m’abriter et m’éloigner de la ville. Les bas-fonds sont remplis de meurtrier, de psychopathe et de violeur, alors je voulais trouver un endroit tranquille pour passer la nuit. Si j’avais su que vous habitiez ici, je n’aurais jamais osée vous embêter. Pour ce qui est du vase il n’y a pas de soucis, je vais vous rembourser…
Pauline avait beau dire qu’elle paierait pour les dégâts, elle savait qu’elle ne pouvait pas le faire. Elle n’avait pas un sous en poche et sa tenue qui était composée d’une jupe sale ainsi que d’une chemise trouée en était la preuve. Elle ne pourrait pas le payer tout de suite mais elle chercherait un travail ou irait mendier s’il le fallait. Il y avait plein de clochards dans les bas fonds, mais une clocharde aurait peut-être droit à plus de pitié, et donc de pièces. Sinon son dernier recours serait de se prostituer, mais elle préféra ne pas trop y penser.
– J’ai pas de quoi rembourser maintenant, mais je chercherai du travail pour gagner de quoi vous payer, c’est promis !