L'homme venait tout juste de se lever, et le crépuscule au loin commençait lentement à se faire de plus en plus présent, à la grande joie du vampire qui en avait un peu marre de devoir faire face à la cuisante brûlure d'un soleil bien trop important encore en cette époque de l'année. Se redressant de sa misérable couche de clochard pour observer un peu mieux depuis la fenêtre, il prit ses affaires et récupéra tranquillement son manteau, posé à l'entrée de la pièce, pour finalement le placer sur ses épaules et sortir tranquillement de la cave où il trouve généralement refuge, avant de se diriger vers des quartiers un peu plus agréable. Sa nuit de tranquilles déplacements commençait tout juste, et il comptait bien en profiter comme à chaque fois, même si cela lui valait les quelques ennuis habituels, et foncièrement les quelques situations de règlement de compte qui y étaient associés. Pour autant, aujourd'hui il ne comptait pas commencer vraiment par faire un ou deux kilomètres pour rejoindre le quartier de la Toussaint, et au lieu d'aller directement en direction de cette partie de la ville, il alla à contre-sens pour se diriger vers l'arrêt du métro le plus proche. Après tout, il pouvait toujours en profiter, même si il devait faire particulièrement attention aux potentiels contrôleurs qu'il pouvait croiser, et ainsi il se positionna en quelques minutes sous le préau en plexiglas, attendant tranquillement que celui-ci arrive.
D'ailleurs, au vu de l'horaire, il ne fut pas étonné de tomber face à plusieurs voitures complètements vides quand finalement le métro vint à atteindre sa position, si bien qu'il monta sans trop attendre en se rappelant qu'à une telle heure, de biens nombreuses personnes sont déjà chez elles, en famille ou seul, en train de profiter d'un repas chaud, ou profitant d'un temps de pause pour se préparer avant le plein de la soirée. Le wagon était vide, et se déplaçant avec une certaine tranquillité, il vint se placer sur l'un des sièges avec un calme apparent, laissant lentement la grande machine se remettre en branle, et commencer à se diriger avec un rythme étrangement lent vers le prochain arrêt, laissant le vampiroïde se demander si il y avait une quelconque raison pour une telle prise de temps. Un accident sur la voie, ou alors une baisse de tension dans les lignes qui permettaient à ces tonnes de ferrailles d'avancer ? Si cela avait été le cas, il n'aurait sûrement pas put le savoir, mais il eut bien rapidement quelques éléments d'une réponse bien plus concrète, provenant d'une voiture du métro plus en arrière. En effet, ayant tendu l'oreille, par simple habitudes, quelques bribes de propos lui parvinrent, des propos qui n'avaient rien de commun : il n'était pas seul en ces lieux, et apparemment, ceux qui restaient étaient en train de se complaire d'un comportement bien malheureux, s'attaquant à une lycéenne qui n'avait pas vraiment la possibilité de se défendre.
Bon, il allait devoir agir plus rapidement que prévu ! C'est fou comme les soucis sont nombreux à Seïkusu, et c'est presque avec un certain fatalisme que le vampire se demande comment cela peut-être possible qu'il tombe toujours face à ce genres de problèmes, parfois presque plus que lorsqu'il est sur Terra ! Enfin, se redressant, gardant une petite pensée pour le conducteur du métro qui a sûrement dut recevoir quelques instructions de la part du quatuor qui s'en prends à la lycéenne, il se dirige assez tranquillement vers une des portes communicant entre les wagons, la passe, enchaîne sans attendre vers le passage suivant, et finalement ouvre le dernier obstacle avec calme, arrivant face aux 5 adolescents, l'une en partie défroquée désormais, sa poitrine à l'air tandis que son sous-vêtement est baissé aux genoux, alors que les quatre autres présentent de vives formes d'excitation... Tant pis pour eux, les choses vont se dérouler bien autrement, et profitant de ne pas être encore remarqué par ce petit groupe, l'homme s'approche sans un bruit, et se glisse dans le dos de celui qui commençait à sortir son membre pour des raisons évidentes, avant de l'attraper par le col, et de le soulever du sol sans attendre, le jetant au travers du wagon pour qu'il finisse par s'écraser sur une des barre de soutien, pliant le métal sous le choc tandis que le type hurle de douleur. Le groupe en face de Darthestar se paralyse de lui-même face à son apparition : parfait, il allait pouvoir se faire entendre en s'assurant qu'on l'écoute :
- Bonsoir à vous. Excusez moi de vous interrompre, mais votre petite connerie est finit les gosses. Lâchez la demoiselle et barrez vous de l'autre coté du métro pour prévenir le chauffeur que je n'ai pas envie d'attendre deux heures pour atteindre la prochaine station, c'est compris ?