Arimaspe et les Gardiens des Portes de l’Olympe
Identité : Arimaspe, connu aussi sous le nom de Commandant Gardien des Portes de l’Olympe
Âge : 50127 ans
Sexe : Masculin
Race : Archange devenu un dieu mineur
Sexualité : Hétéro
Physique : Comment me décrire car je ne me suis jamais vu dans une glace ? Je l’ignore, je vais donc vous dire comment les autres semblent me voir. Je ne suis pas un archange d’une corpulence exceptionnelle, ce qui est très étonnant vu mon âge, j’ai en effet plus de cinquante mille ans. Je mesure un peu plus d’un mètre soixante-huit, à quelques millimètres près. J’ai un visage rond, avec un nez pointu, mes lèvres sont pleines. Mes yeux, quand je les ouvre, sont d’une couleur blanche quasiment sans pupilles car je suis aveugle de naissance. Mes cheveux sont d’un vert pastel et d’une longueur assez exceptionnelle. Mais le plus exceptionnel, ce sont mes deux paires d’ailes, en effet, j’ai une paire d’ailes noires et une paire d’ailes blanches avec des reflets bleutés.
Je porte généralement une simple tenue de lin de couleur bleu marine. Quand je suis en mission pour Zeus, le Roi des Dieux de l’Olympe, je porte une Kamui Divine, que j’ai hérité, il y a déjà très longtemps.
Caractère : De mon caractère, je peux dire que je suis quelqu’un de calme et qui n’agit pas sur un coup de tête, j’ai trop perdu durant ma centaine de millénaires pour cela. Je n’ai peur que d’une chose la perte de mon statut de Gardien des Portes de l’Olympe. J’ai souvent désobéit à un ordre directe donner par Zeus ou bien par d’autres archanges qui était plus haut dans la hiérarchie Angélique. Etant aveugle de naissance, j’ai appris à compenser, j’ai un don de géolocalisation sonore qui me permet de me déplacer dans les airs et sur la terre ferme, un peu comme les chauves-souris.
Même si je suis un archange, je n’en ai plus les prérogatives depuis très longtemps, je suis le Gardien des Portes de l’Olympe, un combattant sans peur et sans reproche. Même si je n’obéis pas aveuglement aux ordres de mon seigneur, je n’ai, jusqu’à présent jamais regretté chacun de ceux-ci, à part peut-être quand Zeus me demanda de chasser Hébé.
Avec les autres, je suis déférent, surtout envers ceux qui ont un rang supérieur, mais je suis aussi déférent avec tout le monde. De plus je ne parle que très peu, préférant écouter ce que l’on a à me dire. Bien qu’étant une divinité mineure, je n’en suis pas moins au service de Zeus
HistoireChapitre I
Jeunesse
Je suis né, il y a exactement cinquante-mille-cent-vingt-sept ans. Je suis né au Paradis bien après la fin de la Grande Guerre, que je n’ai jamais connu. Mes parents furent surpris car ma naissance n’était pas un événement prévu, j’avais déjà dix frères et cinq sœurs bien plus âgés, ma mère ne voulant plus d’enfant. Mes parents étaient déjà de vieux anges de plusieurs dizaines de millénaires. De plus, il parut évident que j’étais aveugle de naissance.
Mais ceux-ci m’élevèrent bien que je sentais une grande lassitude dans leur éducation. Je devais avoir six ou sept ans quand je rencontrais Lelahiel, une petite ange qui avait un mois de plus que moi et qui devint ma meilleure amie d’enfance. On ne nous voyait pratiquement jamais l’un sans l’autre. Je crois qu’elle était subjuguée par mes yeux morts, ou par le fait que je ne savais pas à quoi elle ressemblait.
Mais notre amitié n’était pas du gout de ses parents. Ceux-ci ne pouvaient pas nous empêcher de nous voir à l’école ou l’on nous enseignait la morale et la valeur des âmes. Souvent, on me demandait pourquoi je ne parlais pas. Même mes parents pensaient que j’étais muet, car je n’avais jamais parlé et ce jusqu’au jour de mes seize ans. Seule Lelahiel savait que je parlais.
C’était le jour où l’on nous allait nous apprendre à voler, malgré le fait que j’étais aveugle et apparemment muet, je faisais partis du même groupe que les anges normaux. Mes ailes étaient aussi d’une couleur inhabituelle, mais cela, je ne le savais pas encore. Ce jour-là, j’écoutais attentivement ce que disait l’instructeur de vol, mais étant aveugle je ne voyais pas ce qu’il montrait aux autres. Je décidais d’ouvrir la bouche.
_ « Pouvez-vous expliquer les mouvements que vous faites ? J’ai bien compris qu’il fallait incliner les ailes d’une certaine manière, mais étant aveugle, je n’arrive pas à visualiser correctement cette manière. »
Ce fut pour mes camarades de classe et le professeur un drôle de choc. Depuis ce jour, on me posa de nombreuses questions, me demandant comment je faisais pour ne pas me cogner partout. J’y répondis honnêtement que j’envoyais des ultrasons qui me renvoyaient des sortes images sombres ou très sombres. L’instructeur, lui, fit en sorte que l’inclinaison mes ailes soient parfaites pour un vol.
Je fus l’un des premiers à savoir voler dans ma classe, la seconde fut Lelahiel. Depuis ce jour, pas un jour ne se passa sans que je prenne une heure minimum à voler dans les airs, sentir le vent dans les plumes étaient une chose merveilleuse.
Chapitre II
Entrainement à la Milice du Paradis
Je continuais mes études, mais celles-ci ne m’intéressaient plus vraiment, puis il vint des rumeurs comme quoi, un démon du nom de Ba’al était en train de prendre possession de la Terre en se faisant passer pour un dieu. Je devais avoir presque trente ans quand l’Archange Michel passa dans toutes les familles pour demander des volontaires pour combattre le démon.
Je me portis volontaire, malgré mon handicap évident. Mais l’Archange Michel m’accepta, il semblait comprendre mon envie de faire mes preuves. Ma relation avec Lelahiel s’était un peu étiolée, j’étais toujours sous son charme, même si je ne l’avais jamais vu. Mais je sentais bien que quelque chose n’allait pas. Aussi, avant de rejoindre le camp d’entrainement, j’allais la voir.
_ « Qu’est-ce qui ne va pas, demandais-je ?
_ Tu n’y es pour rien, et je ne veux pas t’embêter avec ça.
_ Tu sais que tu peux tout me dire.
_ Je sais, mais pour l’instant, je préfère t’attendre. »
Je lui souris et l’embrassais sur un coup de tête. Elle répondit à mon baiser puis nous nous séparâmes. En la voyant s’envoler, je savais que c’était une des dernières fois que j’étais avec elle. Le lendemain, j’étais au camp d’entrainement avec quatre mille autres anges, des hommes mais aussi des femmes.
_ « Vous savez qui je suis, je suis l’Archange Michel, chef de la Milice Celeste. Si je vous ais demander d’être volontaire c’est parce que j’ai besoin de vous pour combattre un démon du nom de Ba’al et son épouse Astarté. Ceux-ci ont décidé de conquérir la Terre en se faisant passer pour des dieux, cela ne doit pas être ! »
Il nous expliqua alors qu’il avait besoin de nous pour le combattre car Ba’al et Astarté n’était pas seuls, de nombreux démons étaient avec eux. Nous fûmes répartit en groupe de sept, ce chiffre étant le chiffre le plus puissant. Je me retrouvais avec trois femmes,
Amalthée,
Jazael, et
Inaiah et trois hommes,
Etzrael,
Iremael et
Akel. C’était des anges jeunes plus ou moins de ma génération.
_ « Je me désigne directement chef de groupe, fit Etzrael.
_ Et pourquoi, demanda Amalthée ?
_ Parce que je suis le plus fort.
_ Je propose qu’on désigne le chef après un petit combat, dit Akel. Chacun d’entre nous affrontera les autres dans des duels. »
Tous hochèrent la tête tandis que je haussais les épaules, j’avais d’autres préoccupations en tête que de savoir qui serait le commandant de l’unité. Sans le vouloir et tout en étant pas au meilleur de ma forme et en ayant un handicap, je vainquis tous les autres sans efforts.
_ « Comment ? Pourquoi, tu m’as battu ? Mais tu es aveugle ! »
Etzrael était complétement déboussolé, je l’avais vaincu en trois mouvements en le désarmant sans aucun problème de son arme d’entrainement.
_ « C’est très simple, étant aveugle de naissance, j’ai appris à compenser mon handicap. De plus, chacun de vous, vous faites beaucoup de mouvements inutiles qui me permettent de savoir exactement ou vous vous trouvez. J’ai pu donc adapter ma technique pour vous désarmer sans me faire toucher une seule fois.
_ Je vois, je pense que tu surpasses n’importe qui ici, sauf Archange Michel.
_ C’est possible, répondis-je en haussant les épaules.
_ Tu peux nous apprendre à compenser et à sentir les mouvements des autres, demanda Inaiah ?
_ Bien sûr, mais pour cela, vous devrez perdre votre sens de la vue, c’est seulement comme cela que vous apprendrez. »
Nous passâmes une année dans le camp, une année entière à nous entraîner pour livrer combat à Ba’al. Notre unité était devenue un exemple pour les quatre mille anges. On nous appelait les Anges Aveugles. A la fin de l’entrainement, on nous donna quelques jours pour voir notre famille.
Quand je revins chez moi, je sentis la présence de Lelahiel qui semblait m’attendre. Elle était assise sur un banc en face de chez moi. Je sentis de suite qu’elle n’était pas dans son état normal. Je compris au moment où elle me parla que je ne la reverrais plus après aujourd’hui.
_ « Bonjour, Ari.
_ Lelahiel, je suis toujours content de te voir.
_ Tu as changé en un an.
_ Pas vraiment.
_ Si tu es devenue un ange combattant. Et je ne supporte pas la violence, tu le sais. »
Pour la première fois en sa présence, j’ouvris les yeux, et dirigeais mon visage vers le sien.
_ « C’est nouveau ça… je ne m’étais jamais aperçu que tu étais une pacifiste.
_ C’est que, moi aussi, j’ai dû changer alors. Tu es emplie de puissance, je ne te comprends pas. Qu’espères-tu en devenant un Ange Combattant ? Que veux-tu prouver ? Que tu es le plus fort ? Mais tu l’es déjà. Tu n’as rien à prouver, du moins pour moi. »
Je comprenais maintenant ce qu’elle voulait me dire avant que je ne rejoigne le camp d’entraînement. Elle était déjà déterminée à rester pacifiste à ce moment-là. Je comprenais aussi que je l’avais perdu depuis plusieurs années maintenant.
_ « Je ne te demande rien, fis-je. Je ne t’importunerais plus, tu es celle que j’aime le plus au monde, mais je sais aussi que je t’ais perdu. N’est-ce pas ? »
Elle ne dit rien mais je sentais qu’elle pleurait puis elle s’éloigna en volant, je restais là, le visage toujours dans la direction qu’elle avait prise. Puis je soupirais et posais la main sur la poignée de porte de chez mes parents. Je restais comme cela pendant un long moment avant de décider de partir, il y avait trop de souvenir ici. Machinalement, je retournais au camp, seul endroit qui m’était familier maintenant. Il y avait d’autres membres de la milice dans le camp, ceux qui n’avait plus rien à perdre.
J’eus la surprise de sentir la présence d’Inaiah dans le camp. J’aurais voulu être seul, mais elle était là. Elle sortit de la tente et vint à ma rencontre. Elle me prit dans ses bras, alors je compris qu’elle ressentait pour moi de l’amour. Savoir qu’elle était là pour moi me faisait du bien. Je n’avais jamais pleuré de ma vie. Il me fallut plusieurs heures avant que les larmes coulent de mes yeux morts. Quand mes sanglots se sont taris, je me ressaisi.
_ « Merci, Inaiah… mais pour l’instant, je ne peux pas répondre à ton amour.
_ Je sais, je t’attendrais, j’ai tout le temps pour cela, me répondit-elle en souriant. »
Six jours plus tard, l’Archange Michel, après nous avoir fourni des Epées de Lumière, aussi appelés Eclats de Lumière, ouvrit un portail pour la Terre, en le passant je sus que je ne reverrais jamais Lelahiel.
Chapitre III
Premier affrontement et Cosmos
Fier de nos quatre mille combattants, nous sommes arrivés sur la Terre pour combattre les démons, du moins, c’était pour cela qu’on avait été recrutés. Quand nous sommes arrivés, il n’y avait personne, mais cela ne signifiait pas grand-chose, car nous étions dans une forêt, il pleuvait. Nous nous trouvâmes une clairière ou nous installâmes notre campement. Michel envoya des éclaireurs qui revinrent quelques heures plus tard avec des nouvelles alarmantes, les démons étaient à moins d’une demi-journée de nous mais aucune trace de Ba’al et d’Astarté.
Alors que la nuit allait tomber, je me rendis compte qu’il y avait quelque chose de bizarre chez deux des éclaireurs. J’allais en faire part à l’Archange Michel quand l’un d’eux changea prenant une autre
apparence. Il leva son Epée de lumière et l’abattit sur Michel, je fus le plus prompt à parer l’attaque, l’Archange ayant été surpris.
_ « Ba’al ! Fit l’autre ange étrange.
_ Astarté, tu peux reprendre ton apparence normale. Vois ce que Michel voulait faire ! Nous sommes paisiblement installés sur Terre et eux viennent nous déranger ! »
L’ange perdit ses ailes, puis se
métamorphosa, devenant une magnifique succube. Je me tournais vers l’Archange Michel. L’Ange Ba’al avait des ailes noires, ce qui signifiait qu’il était déchu de son statut angélique
_ « C’est vrai ce qu’il dit ?
_ J’ignorais que Ba’al était un Ange Déchu, mais elle, c’est une Succube, une démone ! »
Michel me poussa et attaqua Ba’al et Astarté, ce qui déclencha les hostilités. Une demi-heure plus tard, il y avait un millier d’anges morts dans la clairière mais la démone et l’ange déchu étaient toujours debout, avec seulement quelques égratignures. J’étais fatigué mais indemne, tout comme les autres membres de mon unité, tous les autres anges étaient blessé, y compris Michel.
_ « Rends-toi, Michel, nous ne sommes que deux et nous avons déjà tués un quart de ta petite armée ! Je te laisse trente jours pour te rendre ou repartir au Paradis, si dans trente jours, tu es encore là, je ne ferais pas autant de clémence ! »
Et Ba’al déploya ses ailes, prenant Astarté dans ses bras, elle rigolait. Inaiah passa dans les rangs des anges blessés, les soignants, sa formation de guérisseuse s’avérant indispensable. Michel nous convoqua dans sa tente cette nuit-là. Il avait remarqué que nous étions les seuls à ne pas être blessé. De ce combat, j’avais senti en moi une drôle d’énergie, mais je ne dis rien.
_ « L’unité Aveugle… vous avez fait preuve d’une extraordinaire preuve de courage et de puissance. Comment est-ce possible ?
_ Nous avons appris à compenser la perte de la vision, c’est Arimaspe qui nous l’a appris, fit Etzrael.
_ Je vois, fit Michel en hochant la tête. En compensant cette perte, vous avez réduit vos mouvements inutiles. Si nous voulons vaincre Ba’al, nous devons trouver des alliés… mille d’entre nous ont péri sous les coups de Ba’al et d’Astarté. Pour combattre des démons, cela aurait dû suffire, mais combattre un Ange Déchu, c’est différent.
_ Oui, fis-je. Même si nous trouvons des alliés, combien d’entre nous survivrons ? Serons-nous toujours les mêmes ?
_ Il y a un moyen de le vaincre, mais il nous faudra des alliés, fit Inaiah. Beaucoup d’alliés, ou bien des alliés puissants. »
Je me tournais vers elle, intrigué par ses paroles.
_ « Que veux-tu dire ?
_ Il existe un rituel puissant qui peut sceller un Ange Déchu, ce rituel, on l’enseigne à toutes les femmes de ma famille. Par contre il faudra combattre Ba’al, ses démons et Astarté pour qu’ils ne se rendent pas compte de ce que je serais en train de faire.
_ Mais où trouver des alliés, demanda Iremael ?
_ Sur la Terre, répondit Jazael. Il doit y avoir des peuples qui ne veulent pas de la domination d’un dieu démoniaque, même si je doute que Ba’al soit un dieu.
_ Je vous charge de trouver ces alliés, vous avez vingt jours. Vous partirez demain. »
Je hochais la tête, prenant la main d’Inaiah en lui souriant. Elle sentit son sourire en retour. Nous entrâmes dans ma tente.
_ « Seule une vierge peut accomplir le rituel, Ari. Je suis désolée, je ne peux faire cela.
_ Je ne te demande rien, Ina, juste dormir avec toi, ce soir. »
Elle m’embrassa tendrement avant de se coucher près de moi. Le lendemain matin, elle était déjà partie quand je me levais au petit matin. Les corps des Anges morts au combat avait disparus. Je savais qu’ils allaient se réincarner dans de nouveaux corps, mais cela me peinait quand même. Je pris mes affaires et m’envolais, me laissant guidé par mon cœur et cette nouvelle énergie qui s’éveillait en moi.
Il me fallut quelques jours pour traverser un bras de mer, puis des terres inconnues pour moi, mais je sentais qu’il y avait quelque chose qui m’attirait vers l’Est, je continuais et trouvais une gigantesque péninsule parsemée d’innombrables îles. C’est le centre de la péninsule, au pied d’une montagne, qui m’attirait grandement. Je me posais calmement au milieu d’un groupe de géants, ils étaient une douzaine de présent. Même les femmes étaient grandes. Tous mesuraient plus de deux mètres cinquante, les plus grand presque trois mètres. Ils ne semblaient pas surpris de me voir, comme s’ils avaient déjà rencontré des Anges.
Je parlais avec eux, leur demandant de nous aider contre les démons et l’ange déchu. Il me fallut douze jours pour les convaincre un par un, l’un après l’autre. Puis ils m’annoncèrent qu’ils allaient y réfléchir et peut-être faire intervenir d’autres Titans comme ils s’appelaient. Seule Rhéa resta auprès de moi. J’attendis encore cinq jours puis ils arrivèrent à près de trente. Je mis à profit ces cinq jours pour m’entrainer à contrôler cette énergie mystérieuse qui étaient en moi.
_ « Tu as acquis le Cosmos, me dit-elle. »
Ce n’était pas une question mais une constatation, puisque je m’efforçais de faire jaillir cette énergie que j’avais en moi. Je tournais mon visage vers elle.
_ « Le Cosmos ? Qu’est-ce donc ?
_ Tu ne connais pas le Cosmos alors que tu t’es éveillé à celui-ci ? »
Alors, elle m’expliqua ce qu’était le Cosmos, une énergie que tout être vivant possédait en lui, et que celui qui s’ouvrait à son pouvoir pouvait entrouvrir la terre avec les pieds et pourfendre les airs avec les poings. Elle m’entraina pendant les cinq jours qu’il fallut aux autres Titans pour chercher leurs frères, tout en me parlant de son peuple, si on peut appeler cela un peuple. Les Titans sont des immortels nés l’union de deux dieux, Ouranos et Gaïa.
Ce qui impliquait que Dieu n’était pas le seul dieu existant dans l’univers… cela voulait dire aussi qu’on nous mentait depuis longtemps, depuis la nuit des temps. C’était le début de mon cheminement vers ma sécession du Paradis. D’autres dieux ? Comment était-ce possible ? J’avais de nombreuses questions. J’en posais de nombreuses, et je reçus des réponses, le Cosmos, si on atteignait ce que Rhéa appelait la « Big Will », pouvait nous amener à devenir un dieu.
Durant ces cinq jours, mon Cosmos devint si puissant que j’atteignis ce qu’elle avait appelé le septième sens et la vitesse de la Lumière. Alors que mon entrainement se terminait, il se produit en moi, une chose que je connaissais que nom, l’évolution Archangielle. Je devenais un Archange, une nouvelle paire d’ailes venait de pousser dans mon dos. Rhéa poussa un cri qui me fit comprendre qu’il y avait un problème.
_ « Arimaspe, tes nouvelles ailes… elles sont noires de geai. Les autres sont toujours de la même couleur.
_ Noires et blanches ? Comment est-ce possible ? »
Cette question était, pour l’instant, sans réponse, je devais trouver un moyen de cacher mes ailes noires. Rhéa m’apprit à réduire la puissance de mon Cosmos, ce qui faisait disparaitre mes nouvelles ailes.
Quand les Titans arrivèrent, ils étaient environ trente. Je les saluais puis je m’envolais tandis que certains me suivaient en faisant des bonds de près de cinquante mètres, d’autres couraient à grande vitesse. J’arrivais au campement de la Milice Angélique, mes amis étaient tous arrivés avant moi, j’avais trois jours de retard, mais j’amenais de puissants combattants.
Je souris à Inaiah qui avait aussi ramené des combattants, des humains pour la plupart, mais il y avait d’autres races, des elfes, derniers représentants de leur race, mais aussi des centaures en grand nombres et une race humaine sensiblement différente des autres humains, ceux-ci, je le sentais, possédait un puissant Cosmos. Je ne dis rien mais je compris que nous avions désormais une chance de vaincre Ba’al. Je me tournais vers l’Archange Michel.
_ « Saint Michel, Archange de Dieu, j’ai une question. Une seule question, qui est Ba’al, ce n’est pas son vrai nom, n’est-ce pas ? »
Michel me regarda en plissant des yeux, non que je le vis mais je le sentis avec mes nouveaux pouvoirs.
_ « C’est Batariel, le douzième guetteur des Grigori. »
Un grand murmure parcouru l’assemblée des Anges et de leurs alliés.
_ « C’est bien ce que je pensais. Pourquoi nous avoir caché le fait qu’il était un Ange Déchu ? Pourquoi mentir sur le fait qu’il n’existait pas d’autres dieux ? Les Titans que j’ai ramené avec moi, sont issu de deux divinités, appelées Ouranos et Gaïa !
_ Arimaspe ! Ce n’est ni le moment ni l’endroit pour ça ! »
Michel s’était levé et avait déployé ses deux paires d’ailes pour montrer son statut d’Archange. Une main se posa sur mon bras. Je tournais la tête mais je savais que c’était Inaiah.
_ « Ari… nous avons un combat à livrer, nous devons rester unis, sinon, Batariel nous vaincra. Après la bataille, tu pourras poser toutes tes questions, mais j’ai aussi appris des choses qui ne me plaisent pas.
_ Pour toi, Inaiah, je garderais ma colère en moi. »
Je me tournais vers Michel, et déployait mes deux paires d’ailes. Michel eut un air surpris mais surtout incrédule.
_ « Des ailes noires et blanche ? C’est impossible… ou bien… alors la prophétie de Dieu est en train de se produire. Soit Arimaspe, tu auras tes réponses, si tu survis à la prochaine bataille.
_ J’espère bien survivre, Michel, et avoir mes réponses, bien que cela me coutera bien plus que tu ne le pense. Inaiah va se sacrifier et beaucoup savent que je tiens à elle plus qu’à la vie elle-même. Alors je vais tout faire pour survivre, j’espère que toi aussi, tu survivras, Michel. »
Je tournais le dos à Michel, suivit par l’unité Aveugle. Je sentais qu’eux aussi possédait le Cosmos, cette énergie venue des étoiles. Nous passâmes le reste de l’attente à discuter avec mes amis, certains avaient acquis le Cosmos, d’autres le possédait déjà, comme Inaiah qui l’avait hérité en même temps que son rituel de sa famille.
Chapitre IV
La Bataille de Stonehenge
Au matin du trentième jour, nous étions aussi prêts que possible, les Titans, les Elfes, les Mûviens, les Centaures et les humains qui nous avaient rejoints, l’étaient aussi. Ce fut à près de quatre mille que nous nous engageâmes sur les collines ou nous avions décidé de combattre Ba’al, je ne pouvais pas l’appeler Batariel.
Sur les collines, il n’y avait personne. Inaiah s’installa au milieu de celles-ci, traçant des lignes de plus en plus nombreuses et de plus en plus grandes tout en psalmodiant son rituel. Elle s’entailla la main et versa son sang sur ses lignes ésotériques.
_ « Voilà, le
Sigilum est en place. Maintenant, il faut l’attirer au-dessus de celui-ci.
_ Je m’occuperais de lui, Inaiah, fis-je. Je crois en toi et en ton pouvoir. »
Soudain, le temps se couvrit, ou plutôt le ciel s’assombrit, des dizaines de démons ailés arrivait par l’est, cachant le soleil. A l’ouest, les nuages s’accumulaient, signe que des orages allaient bientôt éclater. Peu de temps après, la bataille commença, elle fit des ravages dans les deux camps, Anges et Démons s’affrontait dans un combat mortel, quand dix démons tombaient, un ange mourrait. Mais, ce sont les humains et les elfes qui furent les plus touchés pour un démon, dix mourrait. Les Titans eux se jouaient de la puissance des démons et les anéantissaient sans qu’aucun d’entre eux ne furent touché. Mon unité n’était pas en reste, aucun d’entre nous n’étaient blessé, Inaiah et Jazael protégeaient le Sigilum du mieux qu’elles pouvaient.
Je ne voyais pas Ba’al, ni Astarté parmi les démons. Au bout d’un long moment, il ne resta plus qu’un demi-millier de combattants dans nos rangs, mais les collines étaient jonchées par des cadavres, humains, elfes, centaures, anges et démons. On se rassemblait quand les démons s’en furent. Je sentais que le danger était toujours là, le tonnerre continuait de tonner au-dessus de nous, la pluie ne cessait de tomber. Je me posais près d’Inaiah, mon unité fit de même. Nous étions là tous les sept quand un éclair frappa non loin du Sigilum. Une haute silhouette angélique apparut ainsi qu’une autre silhouette. Ba’al et Astarté venaient d’arriver sur la zone de guerre.
_ « Batariel ! Hurla Michel en chargeant l’Ange Déchu avec son Epée de Lumière. »
Ba’al para sans problème et le combat s’engagea entre les deux anges. Je m’avançais vers Astarté en lui disant que j’étais son adversaire. Nous commençâmes le combat, attaques et parades s’ensuivirent pendant un long moment, durant lequel, je n’arrivais pas à la toucher, mais elle non plus. Puis, j’ai réussi à lui planter mon Eclat de Lumière dans l’épaule. Elle hurla de douleur, ce qui détourna l’attention de Ba’al un instant. Ce qui fut suffisant pour que le rituel fonctionne sur lui. Mais ce que je vis me glaça le sang, Inaiah baignait dans une mare de sang, inconsciente ou même morte, un démon à côté d’elle. C’était Jazael qui avait achevée le rituel et qui emprisonna Ba’al dans une stèle.
Astarté en profita pour me frapper dans le dos, malgré la douleur physique et psychique que je ressentais, je me retournais et plantais mon Eclat de Lumière dans le cœur de la démone qui me regarda incrédule.
_ « Je reviendrais me venger, Archange ! »
Son corps tomba à la renverse tandis que Jazael devenait un
ange de lumière. Je me précipitais vers Inaiah pour la prendre dans mes bras. Mes sens m’indiquèrent qu’elle était en vie. Ce qui me fit pousser un soupir de soulagement. Un autre hurlement se fit entendre, Iremael s’était poser à côté du Sigilum. Je posais une main sur le corps d’Inaiah et fit brûler mon cosmos pour la soigner. Après la mort d’Astarté et le scellement de Ba’al, les autres démons quittèrent la Terre en passant des portails menant vers les enfers.
_ « Pourquoi, Jazael ? Pourquoi ?
_ C’est ma faute, Iremael, fit doucement Inaiah. Je n’ai pas vue le démon qui m’a frappé par derrière. Jazael connaissait aussi le rituel. Elle pensait qu’elle n’avait rien qui la retenait ici.
_ C’est aussi ma faute, Inaiah, fit Iremael, je ne lui ai pas dit que je l’aimais… je ne t’en veux pas, c’est à moi que j’en veux. »
Les survivants de la Bataille s’approchèrent. Je me relevais puis j’aidais Inaiah en lui prenant la main. L’Archange Michel était aussi blessé, même les Titans l’étaient. Cette victoire était amère dans ma bouche, j’avais perdu une amie, mais aussi mon innocence. Mais j’avais acquis un grand pouvoir et surtout j’étais devenu un Archange.
_ « Et maintenant, demanda Chronos ? Nous avons à faire hors d’ici, c’était une bonne petite bataille. Adieux, Anges ! »
Je regardais Michel droit dans les yeux, je voulais des réponses et je savais que je n’en aurais pas de sa part. Des quatre mille anges qui avaient franchi le passage moins de trois cent avaient survécus. Je savais que les autres allaient se réincarner au Paradis, mais moi, je ne voulais plus y retourner, j’avais désormais un devoir de protection de la Stèle de Jazael.
_ « Anges et Archanges, nous allons repartir au Paradis, comme il était décidé après la bataille.
_ C’est toi qui as décidé ça, Archange Michel. Mais après ce qu’il s’est passé ici, moi, je reste ici. »
C’était un Ange qui avait perdu un œil dans la bataille mais qui ne semblait pas s’en soucier outre mesure. D’autres anges dirent de même.
_ « Moi aussi, je refuse de rentrer au Paradis, de toute façon, rien ne m’attend là-haut… je vais aller rechercher les autres dieux qui existent en ce monde ! Fis-je.
_ Alors rendez-nous les Eclats de Lumières.
_ C’est hors de question ! Archange Michel. Cette épée restera ici-bas, seul un élu pourra la prendre ! »
C’était un Ange du nom de Buriel, il s’approcha d’une pierre et planta sa lame dans celle-ci.
_ « Seul un héros élu par Dieu pourra la retirer de cette pierre, je nomme cette Epée, Excalibur ! »
Michel parut choqué par ce qu’il venait de voir. Les ailes de Buriel devinrent grises. Les autres anges laissèrent tomber les Eclats de Lumière aux pieds de l’Archange. Seule une trentaine d’Anges se positionnèrent derrière Michel.
_ « Ainsi la Prophétie des Anges Gris s’accomplis, dit simplement l’Archange Michel. Les Curètes… ainsi Dieu avait raison encore. Mais cela doit être pour que l’avenir voie le jour. Eh bien soit, je vois que rien de ce que je pourrais dire ne vous fera changer d’avis ? »
D’un geste, il ouvrit un portail vers le Paradis, et une trentaine d’Anges le suivirent. Je n’eus même pas une once de regret en les voyant partir. Les humains survivants décidèrent de rester sur place de manière à créer un sanctuaire afin de protéger La Pierre des Anges comme il l’appelait, Stonehenge. Les Centaures, les derniers elfes et nous-même, les anges, les aidèrent à créer ce sanctuaire. Cela nous pris plusieurs mois, puis nous quittâmes les humains pour les îles de la Méditerranée. Seul Iremael resta près de sa bien-aimée. Après des mois et des mois de recherche, nous nous arrêtâmes dans une île ou se trouvait d’autres humains. Ils appelaient cette île, la Crète. Ils acceptèrent de nous laisser des terres en échange de certains produits de celle-ci.
Chapitre V
Zeus, les Olympiens et les Anges Gris
Cinq cents ans passèrent sur l’île de Crète, Inaiah était devenue ma compagne. Elle m’avait donnée deux fils qui avaient vieillit aussi, ceux-ci possédait aussi un Cosmos, de même que nombre d’Ange qui avait combattu à Stonehenge. Je créais des attaques plus puissantes les unes que les autres, bien sûr, les autres en faisait de même. Amalthée avait acquis un pouvoir de métamorphose et ne cessait pas de nous surprendre par ses dons. Les Crétois nous nommèrent Curètes parce que nous étions « immortels » et nous ne vieillissons pas comme eux, nous étions capable de cacher nos ailes. Un jour, c’était un matin d’automne, Rhéa vint nous retrouver sur l’île. Elle avait entendu parler de nous par les autres peuples humains qui commerçaient avec les Crétois.
Manifestement, elle était enceinte et près d’accoucher. Elle nous expliqua que la mère des Titans, Gaïa, avait fait une prophétie à Chronos, l’un de ses enfants le détrônerait comme il avait détrôné Ouranos. Chronos avait déjà mangé cinq de ses enfants, et Rhéa ne voulait pas que son dernier né subisse le même sort. Nous acceptâmes de veiller sur son prochain, Amalthée se porta volontaire pour allaiter l’enfant quand Rhéa repartirait. Inaiah proposa aussi de donner à une pierre l’illusion que celle-ci était un enfant nouveau-né.
Quelques semaines plus tard, Rhéa repartait de l’île de Crète avec la pierre illusoire, tandis qu’Amalthée prenait la forme d’une chèvre pour allaiter Zeus. Nous élevâmes l’enfant comme l’un des nôtres, même si Zeus compris rapidement qu’il n’était pas comme nous. Je remarquais, alors qu’il n’avait que six ans, qu’il possédait déjà un puissant Cosmos. Je me mis en devoir de lui apprendre ce qu’était le Cosmos, lui apprenant à l’utiliser de diverses manières. Mais à l’âge de quinze ans, il était déjà plus puissant que moi. Je n’avais jamais caché que je n’étais pas son père.
Zeus me demanda un jour pourquoi je n’étais pas comme lui, il savait que j’avais des ailes, hors lui, n’en avait pas. Il devait avoir seize ou dix-sept ans. Je lui expliquais que nous n’étions pas de la même race et que j’étais un ange. Le jeune Olympien me regarda et me demanda qui était ses parents, je n’avais aucun droit sur lui, donc je lui expliquais donc qui étaient les Titans, les fils d’Ouranos et de Gaïa. Je lui fis aussi part de la prédiction de Gaïa concernant les enfants de Chronos. Le jeune Olympien me sourit puis paru soucieux.
_ « Si je dois combattre et tuer mon père pour libérer mes frères et sœurs, je dois trouver des alliés… Ari, tu n’aurais pas une idée ou je peux en trouver ? »
Je haussais les épaules, tout en réfléchissant. Nous étions aujourd’hui près d’un millier d’anges sur Terre, mais à part les deux cent cinquante-six anges guerrier qui avait affronté Ba’al et Astartée, nul n’était des combattants. Et nombres des survivants de la guerre ne voulaient plus combattre, ce que je comprenais parfaitement. Peut-être parmi les Titans eux-mêmes ? Certains avaient des animosités envers Chronos et ses partisans. D’autres voulaient rester en dehors des conflits.
_ « Peut-être en cherchant les Titans qui semblent s’opposer à ton père… »
Zeus hocha la tête puis me sourit en me disant :
_ « Oui, tu as raison, tu veux m’accompagner ?
_ Je ne suis que ton tuteur, jusqu’à ce que tu sois en âge de réclamer ton héritage, donc, oui, je vais t’accompagner. Mais ne compte pas sur moi pour combattre ou négocier à ta place.
_ D’accord, onc Ari. »
Et il éclata de rire, je le suivis peu après. Amalthée, sous forme de chèvre, vint nous voir et repris, pour la première fois depuis fort longtemps, sa forme originale. Je vis qu’elle avait bien vieillit, malgré le fait que nous étions immortel, je voyais là, une ange à la fin de sa vie.
_ « Amalthée ? Qu’est-ce qui t’arrive ?
_ Je suis mourante, Ari, ma vie va bientôt s’achever. J’ai trop usé de mes pouvoirs.
_ Tu ne peux pas mourir, maman… »
Zeus avait toujours appelé Amalthée « maman ». Je voyais bien que Zeus était triste pour elle. Elle nous sourit.
_ « J’aimerais vous accompagner dans votre périple, je suis peut-être mourante, je suis encore capable de voyager avec vous. Ari, tu devrais parler à Inaiah, elle voudra savoir que tu pars. Zeus, je t’ai élevé comme mon fils, je veux te voir accomplir ton destin. »
Je hochais la tête et prévint la femme que j’aimais. Elle me prit dans ses bras et m’embrassa tendrement avant de me laisser partir avec Zeus et Amalthée. Ce fut comme cela que nous partîmes chercher des alliés. Le premier lieu que nous explorâmes fut le Tartare, enfin lieu est un grand mot, puis le Tartare est un Titan informe qui contrôle toute une dimension. Le Tartare est une sorte de prison dimensionnelle ou sont emprisonné nombres d’ennemis des Titans, durant la Bataille de Stonehenge, grâce à lui, nombre de démons avaient été détourné de la Terre. La rencontre de Zeus avec Tartare fut cordial mais celui-ci demanda, avant d’accorder quoi que ce soit à l’Olympien que celui-ci passe une épreuve. S’il arrivait à convaincre seul un autre Titan de s’allier avec lui, alors, il libérerait trois des plus puissants géants qui étaient enfermé en son sein.
Zeus accepta, Amalthée et moi-même restant près de Tartare, tandis que le jeune Olympien partait faire sa recherche. J’ignore comment il a fait, mais un an plus tard, il avait réussit à courtiser l’Océanide Métis, qui deviendra sa première femme quelques semaines plus tard. Libérant non seulement Géants Cyclopes Argès, l’Éclair, Brontès, le Tonnerre, et Stéropès, la Foudre, tous trois forgerons, Tartare fit de même avec trois autres Géants, Briarée et ses deux frères Cottos et Gyès qui restèrent au service de Zeus. Les Cyclopes forgèrent les armes de Zeus, son Epée Eclair, son Bâton Tonnerre et sa Lance de Foudre durant l’année suivante.
Zeus et Métis restèrent ensemble pendant un peu plus de trois ans. De cette relation naquit Athéna, la future déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, des artistes et des maîtres d'école. Contrairement aux légendes, Athéna naquit normalement, et non du crâne de Zeus, je le sais, j’étais présent à sa naissance ainsi qu’Amalthée, bien qu’aujourd’hui, je sois le dernier avoir assisté à sa naissance. Je dois bien dire que j’adorais la petite Athéna.
Chapitre VI
Titanomachie
Quand Athéna eut deux ans, Zeus décida qu’il était temps d’affronter son père, Chronos. Mais pour cela, il devait retrouver ses cinq frères et sœurs. Il confia Athéna à Amalthée. Et il fit appelle à sa femme, Métis, qui fit absorber au père de l’Olympien un puissant émétique. Celui-ci recracha ses enfants, les cinq premiers Olympien devenus adultes, d’abord Poséidon, puis Hadès, Héra, Demeter et enfin Hestia. Une fois les Olympiens libéré, et fort de leur aide et de celle des trois frères géants, appelé aussi Hécatonchires, ainsi que de celle de Styx, allié dont j’ignorais totalement la présence à ce moment-là, Zeus affronta son géniteur durant une guerre qui dura près de dix ans, car un certain nombre de Titans avait rejoint Chronos. Toutes les Titanides ainsi que Japet et Océan, et les enfants des autres Titans, restèrent en retrait du conflit. Amalthée protégea Athéna jusqu’à sa mort après avoir affrontée un Titan, Crios. Mon intervention sauva la fillette de la mort, Crios et moi, nous nous blessâmes mutuellement. Il parut incrédule de voir ma puissance égaler la sienne, en effet, à force de côtoyer Zeus, je m’étais ouvert à la BigWill, l’énergie divine. Mais cet affrontement me laissa vidé de mon énergie.
Athéna me sourit et se positionna devant moi et Crios. Elle fit brûler son Cosmos qui atteignit un niveau que je n’osais même pas croire qu’il existait. Je sentis alors que Zeus, et les autres Olympiens faisait brûler leur Cosmos inné de la même manière, ils avaient une maîtrise parfaite de la BigWill. Sans aucune sommation, tous les Titans furent enfermés dans une des dimensions de Tartare fermée par de gigantesques portes, les Hécatonchires se positionnèrent pour les refermer et empêcher les Titans de ressortir. Ces portes furent scellées sur l’île des Titans, île qui serait, plus tard connus sous le nom de Sanctuaire d’Athéna.
La mort d’Amalthée fut ressentie par tous les anges sensibles au Cosmos. Ceux-ci arrivèrent en quelques minutes, grâce à la vitesse de la lumière pour honorer la mort prématurée de notre amie. J’ignore totalement si elle est revenue à la vie au Paradis, ce que j’espère, mais j’aurais aimé la revoir un jour. Depuis ce jour, nombre de dieux et déesse, la plupart nés avant les Olympiens, s’allièrent avec eux, notamment Aphrodite, née de l’écume des eaux et, d’après mes découvertes, elle serait la toute première déesse à avoir vue le jour, bien avant le Dieu des Anges. Les Olympiens et leurs alliés s’installèrent sur le mont Olympe ou ils tirèrent leur « nom ». Depuis, ce lieu à changer de dimension, mais ce n’est pas encore le moment d’en parler. L’Olympe accueillit toutes les créatures qui le voulait, et les autres anges et moi-même, nous nous installâmes avec eux.
Chapitre VII
Gigantomachie
C’est drôle la vie quand on est immortel, on a l’impression qu’on passe son temps à ne rien faire et pourtant, quand il se passe des choses, la plupart du temps, on est prêts à combattre ou bien à s’occuper du problème en quelques jours ou semaines. Près d’un siècle avait passé, les trois frères, Zeus, Hadès et Poséidon se sont partagés le monde, Zeus le ciel et la Terre, Hadès les enfers et Poséidon les océans, dans un partage qui, à première vue semblait équitable. Quand je parle du ciel, ce n’est évidemment pas le Paradis, qui est réservé à Dieu et aux anges non renégats ou gris, comme nous. Grâce à Tartare, l’Olympe n’était plus accessible au commun des mortels, et la plupart des races dites « légendaires » y avait élu domicile. Zeus se maria deux fois durant ce siècle, d’abord avec Demeter puis avec Héra. Il eut aussi de nombreuses maîtresses, dont Alcmène avec qui il eut un fils, Héraclès.
En un siècle, j’avais perdu l’amour d’Inaiah ou plus exactement, notre amour s’était tarie. Il restait de l’affection mais l’amour n’était plus présent. J’avais toujours cru que les anges étaient exclusifs en amour, et qu’ils s’appariaient pour la vie, mais il semblait que ce ne soit pas vraiment le cas. Le monde ne tournait pas seulement autour de nous, mais aussi autour des Dieux et des autres créatures. J’ai vu l’arrivée d’une créature particulière durant ce siècle, une créature immatérielle ressemblant à une fumée bleutée, cette créature semblait pouvoir prendre possession, durant un court moment, le corps d’un être humain. J’en appris beaucoup en l’étudiant de loin, cette créature se faisait appeler l’Esprit du Sexe et se nourrissait de l’énergie sexuelle. Une énergie semblable au Cosmos, mais très différente dans son utilisation. Certaines démones appellent cette énergie, Magie Rose.
Même si j’avais perdu l’amour d’Inaiah, j’avais eu une relation timide avec une déesse, Styx, l’une des premières alliées de Zeus après Métis. Styx me donna une fille qu’elle appela Niké et qui deviendra, plus tard, la Déesse de la Victoire. Voici encore une grande erreur de la mythologie grecque, car on donna la paternité de Niké à au Titans Pallas, mais celui-ci étant déjà enfermé dans le Tartare, il ne pouvait pas en être le père. Ma fille avait le même défaut que moi, elle était aveugle de naissance, mais possédait déjà un puissant Cosmos, bien supérieur au mien. Je me mis en devoir de la former, comme j’avais formé la plupart des Dieux et Déesses qui voulaient maîtriser un tant soit peu cette puissance tandis que Zeus, lui, leurs enseignait à maîtriser la BigWill. De nombreuses Déesses et Dieux naquirent durant ce siècle. Les Géants Cyclopes Argès, Brontès, et Stéropès créèrent de nouvelles armes pour les Dieux et Déesses qui le désiraient.
Ma fille grandit rapidement pour devenir une
adulte. Elle faisait la fierté de sa mère et la mienne. Je fus aussi heureux qu’elle fut une très bonne amie d’Athéna et je voyais cette amitié d’un très bon œil. Ce que je n’avais pas prévu, c’était que la vengeance d’une mère face à ses petits-enfants, Gaïa rumina sa vengeance durant un peu plus d’un siècle et la bataille des Géants, commença d’un coup, envoyant quasiment tous les Dieux et Déesses ainsi que les anges et les autres créatures habitant l’Olympes dans une lutte ou nous avions le désavantage. En effets, par une circonstance que je ne comprenais pas, les Géants étaient immunisés au Cosmos et à la BigWill, il fallut l’intervention d’Héraclès pour pouvoir vaincre les Géants qui avait déjà fait ses douze épreuves dont la récupération du poison de l’Hydre de Lerne.
Le champ de bataille se situa là où habitaient les Géants, à savoir la Phlégra (« terre ardente »). Les chefs de file furent Eurymédon, Alcyonée et Porphyrion. Les dieux rassemblés essuyèrent un premier assaut. Les Géants s'avancèrent en brandissant des torches faites de troncs de chênes et en catapultant des pics et des rochers. Héraclès s'attaqua en premier à Alcyonée et le perça d'une de ses flèches empoisonnées. Le géant n'étant immortel que sur sa terre natale, Héraclès le traîna loin de sa patrie.
Porphyrion tenta de violenter Héra. Zeus le foudroya et il fut achevé d'un trait empoisonné lancé par Héraclès. Éphialtès fut anéanti d'une flèche dans chaque œil et une flèche en plein cœur, les unes décochée par Apollon, l'autre par Héraclès. Encelade déserta le champ de bataille, mais Athéna l'écrasa en lui projetant l'île de Sicile où il resta emprisonné, son haleine de feu sortant désormais de l'Etna. Pallas fut vaincu par Athéna, la déesse l'écorchant et revêtant sa peau comme d’une armure (elle fut la première armure divine à avoir été portée). Mimas fut enseveli par Héphaïstos sous une masse de métal en fusion dont il resta prisonnier et qui devint le Vésuve.
Polybotès fut enterré par Poséidon qui lui expédie un morceau de l'île de Cos qui deviendra une nouvelle île : Nisyros. Hippolyte fut terrassé par Hermès couronné du casque d'Hadès qui le rend invisible, la kunée. Artémis abattit Gration de ses flèches et Dionysos assomma Eurytos avec son thyrse. Clytios fut brûlé par les torches infernales d'Hécate et, armées de leurs massues de bronze, les Moires tuèrent Agrios et Thoas. Chaque Géant fut achevé par les flèches d'Héraclès trempées dans le poison de l'Hydre de Lerne, sauf les prisonniers des îles.
C’est ainsi que s’acheva la Gigantomachie.
Chapitre VIII
Kamui et Saint d’Athéna
Les cinq millénaires suivants furent paisibles pour les anges et leurs alliés divins. Les peuples humains vénéraient les dieux et déesses grecques, la Guerre de Troie eut lieu dans l’indifférence totale des anges gris mais nombre des mythes grecs virent le jour, comme la naissance de Pégase,. Mais un être méprisable commença à insinuer de drôle de pensées aux dieux, aujourd’hui encore, je recherche cet être méprisable dont je n’ai que le surnom « le Dévoreur d’Esprit ». Athéna et Niké étaient toujours des amies, et aucune n’apparaissait en « public » sans l’autre. Elles semblaient inséparables. Peut-être était-ce dû au fait que Niké était aveugle ? Je ne le sus jamais. Zeus avait délégué ses devoirs sur la Terre à la première de ses filles, Athéna et par conséquence, Niké était aussi impliquée. Athéna avait aussi cinq amis et gardes personnels, Pégase, Dragon, Angelus, Phoenix et Cygnus, des êtres semi-divins. Pégase était l’amant caché d’Athéna (et oui, Athéna n’a été une « déesse vierge » que plus tard mais je vous la raconterais dans quelques instants). Contrairement à ce qu’on raconte, Pégase était un Ange, comme moi, Dragon était un être à moitié humain et à moitié dragon, Phoenix était un être de feu, Cygnus, un hybride humain et Cygne. Quant à Angelus, c’était un simple humain qui maitrisait parfaitement les chaines.
Je n’étais resté avec Styx que jusqu’à ce que Niké soit devenue une adulte. J’eu de nombreuses amantes, mais à chaque fois, je revenais vers Inaiah, elle aussi avait des amants, nous étions heureux comme ça. Mais à l’aube de mes cinq-mille-six-cent ans, je sentais que quelque chose de terrible allait arriver, je me mis à arpenter le monde hors de l’Olympe, voir ou en était le monde, mais le danger ne vint pas des humains mais bien d’un dieu, et pas du moindre, Poséidon semblait rassembler une armée pour conquérir les Terres avoisinantes. Il envoya ses « marinas », tous habitants Atlantis, une des plus grandes îles de la Méditerranée. Chacun d’eux était armée d’une armure et possédait un puissant Cosmos. J’étais sur la Terre quand Athéna, Niké et sa garde personnelle partirent à la recherche d’un peuple capable de créer de telles armures. Je les suivis discrètement, je voulais savoir ce que ma fille allait négocier. Ils trouvèrent un peuple vivant sur une île continent appelé Mû (je suis sûr que vous avez compris qui ils étaient, et oui, ce sont les descendants des Mûviens qui avait participé à la Guerre contre Ba’al et Astartée.
Ils acceptèrent de créer des armures de combat pour Athéna, Niké, Pégase, Dragon, Angelus, Phoenix et Cygnus, mais en échange, ils demandèrent à ce que l’un des leurs soit dans son armée ainsi que cette armée soit limité en nombre. Ils décrétèrent qu’il n’y aurait que quatre-vingt-huit armures à l’image des quatre-vingt-huit constellations. Il leurs fallut plusieurs semaines pour fabriquer les premières de celles-ci. Athéna reçu son armure la première, mais celle-ci semblait morte bien que faite, en partie, avec la peau de Pallas. Alors, les Mûviens lui prirent un de ses longs cheveux mauves pour l’incorporer dans son armure. Grâce à cela, son armure prit vie, devenant une magnifique armure divine, qu’ils appelèrent Kamui. Cette armure m’impressionna et, descendant vers les Mûviens, je me posais près d’eux.
_ « Père ? Tu m’espionnes, demanda Niké. »
Je tournais mon visage aveugle vers elle en souriant.
_ « Pas spécialement, mais la guerre que prépare Athéna contre Poséidon, et à laquelle tu vas participer, est plus trompeuse qu’on pourrait le croire. »
Je me tournais vers les Mûviens en m’inclinant devant leur grande sagesse et leur savoir-faire.
_ « Seigneur de Mû, j’ai l’honneur de vous demander l’autorisation d’apprendre à forger les mêmes armures. Je sais que je suis aveugle, mais je vois d’une autre manière. Je vois l’aura de la Kamui d’Athéna. Vous avez réussi à lier une âme à cette armure, mais d’où vient cette âme ? »
Je ne vis pas leur visage devenir blanc, mais je sentis l’altération de leur Cosmos.
_ « Comment avez-vous su ?
_ Je suis sensible aux changements de niveau de Cosmos. Et l’armure d’Athéna n’avait aucun Cosmos, malgré l’utilisation de la Peau de Pallas… ce n’est pas un de ses cheveux qui a changer beaucoup de chose. J’en ais déduit donc, qu’une âme devait avoir été liée à l’armure.
_ Vous êtes un bon enquêteur. Nous acceptons de vous initier à la fabrication d’armure. Mais à une condition.
_ Laquelle, demandais-je ?
_ Que vous ne fabriquiez des armures que douze armures et que vous gardiez le secret de la fabrication pour vous. Vous pourrez bien évidemment reconstruire ces armures et les réparer comme vous le souhaiterez. »
Je hochais la tête tout en tendant ma main pour sceller le marché. Main qu’il serra sans hésitation. En ce temps-là, une parole donnée valait pour un contrat et jamais je ne serais revenu sur ma parole. Aujourd’hui encore, je n’utilise ce secret que pour réparer les Douze Armures des Gardiens des Portes de l’Olympe. Enfin, je n’en suis pas là.
Les Mûviens m’invitèrent dans leur Forge, qui se trouvait au centre de l’île de Mû me présentant à leurs trois Forgerons des Etoiles, comme ils s’appelaient eux-mêmes. Je sentis plutôt, que je vis, la présence d’une Force Cosmique prodigieuse, un sourire apparu sur mon visage, tandis que je reconnaissais cette force, c’était le plus connu des Forgerons, Héphaïstos lui-même, le Dieu Forgeron, l’un des frères et sœurs de Zeus. Je m’inclinais devant le dieu, comprenant maintenant d’où venait la puissance des Cloths.
_ « Je vois que mes apprentis ont recruté l’un meilleurs combattants des forces olympiennes. Bienvenue à Toi, Arimaspe, Archange de Zeus, divinité sans domaine, tonitrua le dieu forgeron.
_ Merci, Seigneur des Forges de me prendre comme apprenti. Puis-je savoir comment vous incorporer les âmes dans vos Cloths ? Et d’où viennent-elles ? »
Je sentis le sourire du dieu qui avait épousé Aphrodite, la déesse de l’amour volage.
_ « Ces âmes ne sont que des enveloppes vides, sans esprit venu d’une autre planète. La plupart sont des âmes de créatures impitoyables. Mais j’ignore comment et pourquoi, elles arrivent dans ce super volcan. Quant à la manière de les enfermer dans les Cloths, je ne peux te l’expliquer, tu devrais comprendre l’essence même que nous, mes disciples et moi-même, distillons dans nos armures. Je ne fabrique que des Kamui, mes disciples des Cloths en fonction de leur puissant Cosmos. Vu, le caractère divin de ton Cosmos, tes armures seront entre la puissance divine et la puissance des Gold, une sorte de Kamui inférieur. Mais chaque Cloth s’améliore au fil de la puissance de son porteur. Ainsi une Cloth de Bronze peut devenir une d’argent puis une d’or… voir même une Kamui, si le porteur en développe la puissance. Seulement, elle redevient une Bronze, si son porteur venait à mourir. »
Je hochais la tête, comprenant ce qu’il disait.
_ « Ainsi donc, la puissance d’une Cloth dépend de son créateur… je vois, et je comprends le système. Mais pourquoi me limiter à douze Cloths ?
_ Pour éviter la multiplication de tels objets et qu’il ne tombe entre de mauvaises mains. Et puis douze est un nombre symbolique, je trouve et je le préfère à treize. Athéna est ma nièce préférée, elle est douce et sage, et surtout elle est prête à tout faire pour protéger la Terre et ses habitants, et pas que les humains. Elle sera la seule à avoir Treize Cloths d’Or puisqu’elle veut en veut une par Signe Zodiacale.
_ Je vois, j’aimerais créer la Treizième pour elle… Ophiucus doit être la plus puissante des Or, pour qu’elle puisse vaincre, si des Guerriers d’Or se rebellent contre elle. »
Le Dieu des Forgerons me regarda et je sentis qu’il hochait la tête.
_ « Oui, tu as raison, mais cette armure sera d’Argent, si son détenteur n’a ni le niveau ni le caractère fidèle à Athéna. La Cloth devra choisir une âme parfaite pour cela.
_ Je comprends mais comment choisir cette âme ?
_ Tu ne m’as pas écouté, Arimaspe, c’est la Cloth qui choisit l’âme en fonction de la conception même de la Cloth. Tu devrais d’abord créer deux Cloths, pour les deux versions de celle-ci. »
La Cloth doit choisir l’âme ? C’était un concept intéressant et surtout innovant, même pour moi. Je hochais la tête tout en me saisissant des outils de forge.
_ « Une dernière question, imaginons qu’un combattant de bronze atteigne le niveau divin, et qu’il meure. Sa Cloth redevient une Bronze, d’accord, mais s’il se réincarne ? Devra-t-il reprendre s a Cloth à un niveau Bronze ?
_ Il y a de grande chance que oui, même s’il revient au niveau divin.
_ Je vois, merci, seigneur Héphaïstos. »
Je me mis à forger une Cloth d’Argent représentant un serpent tournant autour d’une sorte de coupe en utilisant des matériaux rares qui se trouvait en abondance dans le volcan, comme la poussière d’étoile et le gamanium. Pendant que je la forgeais, je me mis à réfléchir, Mû semblait être une terre fertile en forme plus ou moins circulaire, se pourrait-il que l’île entière soit une ancienne météorite ? Si oui, cela pourrait expliquer pourquoi, il y avait tant d’âmes venant d’une autre planète… Une fois terminée, je m’attelais à la Cloth d’Or, elle était similaire à celle d’Argent à deux seules différence, celle du Caducée que je rajoutais car chaque Cloth d’Or avait une des six armes, il en fallait donc une à la treizième, mais une arme différente et celle des ailes.
Héphaïstos m’observait et me donnait des instructions que j’exécutais, comme par exemple, faire brûler mon Cosmos lors de la fabrication. Quand je posais les outils, j’examinais avec mes mains chaque parcelle de métal de la Cloth.
_ « Pourquoi des ailes, me demanda Héphaïstos ?
_ Parce que je me suis inspiré du légendaire Serpent à plume, le Quetzalcóatl, pour faire l’amure. Regardez bien la Cloth d’Argent, sur la coupe, je l’ai représenté en relief pour indiquer l’emplacement de la Cloth d’Or. La version Or dormira dans la coupe jusqu’à ce que le porteur de l’Argent ait atteint le niveau Or ainsi que le huitième sens. Ce sont les seules conditions pour que la Cloth d’Or se révèle.
_ Très ingénieux, et surtout très subtil. Je te félicite pour cette création pour le moins difficile. Reste à la Cloth à choisir son âme…
_ Je n’en vois qu’une qu’elle pourra accepter. Celle de…
_ Quetzalcóatl, oui, je suis d’accord. Mais d’abord formons une seule Cloth de ces deux Cloths. »
L’Olympien prit la Cloth d’Or et força le métal à fusionner avec la coupe d’Argent, ce qui modifia profondément la Cloth d’Argent, la coupe disparu à l’intérieur du serpent. C’était la Cloth elle-même qui choisissait sa forme ultime.
_ « Voici la première des Treize Cloths que tu fabriqueras, Arimaspe. Portes-là au Puits du Volcan. »
Je le suivis tout en portant la Cloth, qui semblait bien terne. Héphaïstos m’ordonna de jeter la Cloth dans la lave. J’ouvris tous mes yeux, c’était la deuxième fois de ma vie que je le faisais.
_ « Pourquoi ?
_ Les âmes se trouvent dans le Puits du Volcan, vas-y et observe ce qu’il va se passer. »
Je refermais mes paupières et, à contrecœur, je jetais le fruit de plusieurs heures de travail dans la lave. Ce que je sentis fut proprement incroyable, au lieu de fondre, la Cloth emprisonna, non pas une mais deux âmes, Quetzalcóatl n’était pas une créature unique mais une créature double, deux forces formidables qui s’entrechoquèrent pour prendre possession de la double Cloth. Une fois cela fait, cela pris quand même une bonne demi-heure, la Cloth prit une couleur pourpre foncé qui changeait régulièrement en Or, puis elle se stabilisa en pourpre foncé. Du moins c’est ce que me dit Héphaïstos.
_ « Ainsi, seul celui qui pourra devenir le Guerrier d’Or d’Ophiucus pourra utiliser toute sa puissance. Sinon elle ne sera qu’une simple Cloth d’Argent, me dit le dieu bossu. Tu peux la présenter à ta fille et à ma nièce. Tu devras lui expliquer les spécificités de cette Cloth. »
Ce que je fis. Je passais quelques années à apprendre les secrets des Mûviens et d’Héphaïstos. Tandis que ceux-ci créaient les quatre-vingt-sept autres Cloth d’Athéna, Je fabriquais, pour le moment qu’une seule Kamui, la mienne, elle a toujours la même forme depuis que je l’ai créée. A charge pour elle et ses amis de trouver des porteurs pour celles-ci. Sa Garde Personnelle, Pégase, Dragon, Angelus, Phoenix et Cygnus, récupérèrent respectivement l’Armure de Pégase, du Dragon, d’Andromède, du Phoenix, et du Cygne. Athéna appela ses Guerriers, Saint d’Athéna. Elle se chargea elle-même de trouver de jeunes hommes pour les former au Cosmos, ceci pour combattre les armées de l’Atlantide qui semblaient régner sur la Méditerranée. Il me fallait savoir où se trouvait l’île de l’Atlantide.