Cyanide

Les questions de Zamara étaient assez simples à répondre, et Gorton se contenta de hausser fugacement les épaules, tout en observant l’étrange cité pyramidale. Elle brillait de mille feux dans la nuit, se dressant face à eux.

« Ce n’est pas très compliqué, en réalité. Notre peuple vit au cœur du Wasteland, dans une région sauvage. Les mercenaires, eux, sont habitués au confort des villes et des forts. Nous, nous grandissons au contact avec les radiations et les monstres, nos organismes ont muté. »

De fait, si les Barbares avaient pu s’unir, ils auraient pu prendre le pouvoir. Ceci, Fléau-Noir le savait, et, historiquement, certains chefs avaient essayé de se hisser au-dessus de la masse commune, de parvenir à unifier les clans sous une bannière commune. C’était une époque où les Barbares étaient essentiellement des esclaves, qui avaient aidé les Technomages à bâtir leurs forteresses technologiques, leurs cités volantes, et toutes leurs immenses structures. Des conflits avaient éclaté, et les Barbares étaient libres… Si ce n’est qu’ils vivaient dans des mauvaises terres, le long des Failles, dans des zones qui étaient très irradiées. Des radiations qui avaient provoqué des mutations, ou qui engendraient la démence, au choix.

Pour Gorton, le choix de recourir à des Barbares signifiait juste qu’il fallait envoyer des gens vers une mission suicidaire. Le chef leur ayant ordonné d’obtempérer, la seule solution, pour refuser l’ordre, était de s’exiler. Une solution qui tenait Fléau-Noir… Mais il n’avait après tout rien à prendre. La brève arrivée de Cron ne perturba nullement Gorton, et Zamara fut pour ainsi dire la seule à l’observer, probablement à se demander ce que l’homme voulait.

Gorton observa ensuite de nouveau la cité futuriste.

« Derrière leur technologie et leur magie, les Technomages sont des faibles. Ils n’ont pas été endurcis comme nous. Ils ont même tenté de faire des expériences sur nous, afin d’implanter dans leurs corps nos gènes… Ce qui les a rendus fous. »

Autant dire que Gorton n’avait aucune confiance en eux.

Zamara regarda Gorton avec surprise et soudain elle éclata de rire.

- Voilà une facette que ne connaissait pas de toi Gorton. Je te savait gladiateur, guerrier et chasseur je ne savait pas que tu étais aussi un érudit et un sage. Le taquinait telle gentiment avant d'être plus sérieuse.

- Mais tu as raison la prudence est de mise on ne sait jamais ce qui peu arriver quand on traite avec les technomages. Dit Zamara qui ce leva en s'étirant.

- Je vais te laisser à tes pensée et aller me reposer ou alors peu être me détendre avec un homme peu importe l'aspect qu'il as. Dit Zamara énigmatiquement avant de laisser Gorton à ses pensées et son étonnement quand la géante eu cette phrase plein de sous entendus avant de partir. Visiblement Gorton semblait lui plaire bien qu'il ne correspondait pas vraiment aux prétendants pleins de muscles qui tournaient autour de la géante. Zamara ne se faisait toutefois guère d'illusion que Gorton accepte l'invitation et donc allait peu être aller sagement dormir pour être en forme si il fallait affronter les Technomages.

Une fois à nouveau seul Gorton regarda à nouveau la citée même de loin il pouvait entendre les rumeurs de la citée mouvante et même sentir l'odeur du carburant qui lui permettait de ce déplacer. La citée était bien illuminé même dans l'obscurité. Les Technomages avaient beau être des fous faisant souvent du trafic d'esclaves et des expérimentations démente, il n'en demeuraient pas moins des fidèles aux dieux de l'ordre et en respectaient les dogmes comme par exemple de rester toujours dans la lumière même la nuit et autres lois aussi inutiles et souvent dangereux.

Lui, un sage ? Lui, un érudit ? Il était curieux de l’appeler ainsi. Gorton avait été bien des choses, mais, un sage... « Fléau-Noir » avait grandi et s’était mûri dans les arènes, comme un esclave, condamné à tuer pour satisfaire la joie d’une population névrosée dans un monde en ruines. Il n’attendait rien de ce monde, car il n’y avait plus rien à en attendre. Les mutations s’accéléraient, les radiations se précipitaient, et, chaque jour qui passe, l’humanité continuait à se réduire. Gorton le savait, il l’avait vu dans son ancienne vie. Les femmes étaient de plus en plus infécondes, et, même quand elles arrivaient à être enceintes, il était également fréquent que les bébés naissent avec des difformités congénitales. Les Technomages cherchaient à lutter contre ça, car la clef de la survie de toute espèce se trouvait dans son renouvellement. Seulement, sur ce point-là, les monstres issus des Failles les battaient à plate couture.

Gorton observait encore la cité. Pour lui, revoir les Technomages, dans leur cité, c’était lui rappeler son passé. Un passé qu’il n’avait pas spécialement envie de retrouver. D’un autre côté, Gorton ne pensait pas qu’ils venaient afin de se servir d’eux comme cobayes. Si c’était le cas, si l’idée était d’avoir de nouveaux sujets d’expérience, ils auraient attaqué avant de négocier. Les Barbares avaient beau être forts, contre la redoutable technologie des Technomages, ils ne pouvaient pas grand-chose, Gorton était bien placé pour le savoir.

Il avait laissé Zamara partir. Ce n’était pas que le désir sexuel n’existait plus chez lui, mais il n’en voyait pas l’intérêt, tout simplement. Plus grand-chose, dans la vie, ne le motivait, si ce n’est le fait de tuer les monstres.

En attendant le lever, l’homme allait passer la nuit là, et prierait, tout simplement.

Gorton médita et communia avec Grok jusqu'au matin mais alors qu'il méditait il eu une visite tard dans la nuit d'un chien bicéphale. Les deux têtes de la créature l'observèrent un moment avant que la créature pousse un hululement, se détourne et s'en aille. En général les chien bicéphale était des créature dangereuse, courageuse et violente. Gorton savait aussi que c'était l'animal préféré de Grok et cette visite donna à Gorton une sorte de bon présage comme si le Dieu lui même observait Gorton avec attention.

Au matin la méditation reposante de Gorton fut tiré par Zion équipé de pied en cap de son armure. Il baillait et avait les traits tirés il avait du faire la fête et pas beaucoup dormir.

- Et bien ! Tu est resté ici tout ce temps. J'aurais du t'imiter et me reposer aussi. Bon on as une bonne heure avant de partir jusqu'à la citée mouvante profite de ce temps pour préparer tes affaires. Le Kurgan as fait aussi préparer des sacoches avec des ration pour le voyage et du matériel de survie comme des cordes, des torches et même des armes. Dit il en ce grattant le crâne.

En contrebas dans le village on pouvait entendre des bruits de moteurs et des rugissement des bêtes de guerre dressé provenant certainement du char d'Ottom brise crâne ou de la monture de Cron tête d'acier.

Gorton passa la nuit à méditer, tout simplement. Pour lui, c’était une forme de repos. « Fléau-Noir » ne dormait pas comme les gens l’entendaient habituellement, en se couchant sur une banquette, mais en méditant. Il entrait progressivement dans un état de méditation profond qui permettait aux fonctions actives de son corps de se stopper, comme lors du sommeil, tout en entretenant aussi son esprit, et en n’étant pas totalement coupé du reste du monde. C’était une méthode qu’il avait apprise en d’autres temps, afin de toujours rester vigilant.

C’est dans ces conditions que la nuit passa. À l’aube, Gorton se redressa lentement, avant d’entendre Zion se rapprocher, l’informant que l’heure approchait, et qu’il était temps de paqueter ses affaires, et de se préparer... Ce qui ne serait pas trop compliqué, el vagabond n’ayant aucune autre affaire d’importance que celles qu’il portait sur lui.

« Très bien. Nous nous reverrons dans une heure, donc. »

Toujours aussi peu loquace, et toujours aussi refermé sur lui-même, Gorton s’éloigna de son acolyte, et passa tout simplement l’heure à se laver, retirant tous ses vêtements, à l’exception de son masque.

À la fin de l’heure, l’ancien gladiateur se retrouva dans la place du village, faisant face aux autres membres de l’équipe, visiblement prêt à rejoindre la cité des Technomages. Le silence placide dont il faisait preuve, ce désintéressement à l’égard des autres... Gorton était comme un dépressif en sursis, qui ne s’intéressait à rien. Il avait accepté sans trop rechigner le fait de rejoindre la cité des Technomages, et on pouvait donc légitimement se demander ce qui était susceptible de l’atteindre.

Une question que lui-même, en réalité, se posait aussi...

Après la préparation et une courte cérémonie du Kurgan à la gloire de Grok afin que le Dieu donne la force aux guerrier surpasser les épreuves à venir, la compagnie partie en direction de la citée technomage. Une bonne demi heure plus tard les pieds de la citée fut en vue.

Cette construction mouvante était titanesque, ses immeubles en formede  flèches ressemblent à un groupement de termitières géantes et effilées. Elles s'élèvent d'une large base jusqu'à des tours pratiquement verticales. Elles sont tellement grandes qu'elles semble renier presque l'intervention humaine dans leur construction et ont l'air d'avoir jaillit du sol d'elles-mêmes, comme une sorte de poussée organique géante. Peu de constructions humaines peuvent rivaliser avec elles en taille. Bien que deux flèches soient toujours différentes, elles possèdent toutes des caractéristiques communes et sont construites de façon similaire.

La citée technomage était tracté par d'immenses chenilles et des moteurs tout aussi énormes même à l'arrêt les moteurs était toujours en route émettait un grondement  digne d'une bête cyclopéenne dont les vibration faisaient trembler le sol et rendaient un peu nerveuse les bête du char d'Ottom et la monture de Cron. Une passerelle avait été baissé visiblement pour permettre au barbares d'accéder à la citée. Plusieurs personnes étaient juché dessus Gorton reconnus parmi l'un d'eux l'envoyé qui avait demander audience au Kurgan mais aussi un type massif revêtus d'une lourde armure extrêmement polies au cimier blanc. Il portait à la ceinture une épée énergétique de belle taille et un gros pistolet chromé. Les reste des personne composant visiblement une escorte étaient des gardes humains portant une armure pare balle aussi rutilante que leur chef et armés de fusils et quatre Va-Brute des monstre musculeux de plus de trois mètres avec un visage semblable comme si ils étaient issue du même clone. Les Va-Brute n'étaient pas armés mais une armure de fer semblaient greffés à même leur chair. Ils semblaient être chargé de remontés la passerelle.

Une fois les barbares à l'intérieur de la passerelle les Va-Brute se mirent au travail sur un système de poulie et remontèrent la passerelle l'envoyé s'avança en s'inclina humblement.

- Soyez les bienvenus dans la citée mouvante Palatine. Si vous voulez bien me suivre ! Demanda l'envoyé qui se dirigea ensuite vers son palanquin pour conduire Gorton et les autres dans la citée jusqu'à son chef.

Les cités technomages impressionnaient toujours fortement, et il fut un temps où Gorton avait été frappé de stupeur devant ces cités. Beaucoup de gens accusaient la technologie d’être à l’origine des Failles, disant que, jadis, les hommes vivaient dans des « cité-machines », et étaient dépendants des machines, tout en multipliant les exactions et les conflits. Pour beaucoup, les Failles étaient le fruit d’une expérience militaire qui avait dû mal tourner. Pour d’autres, même à supposer que l’apparition des Failles soit purement naturelle, et ne résulte en rien d’une quelconque responsabilité humaine, en s’abritant derrière leur technologie et leur confort, les hommes avaient perdu de leur combativité, de leur influence, ce qui expliquait pourquoi ils avaient été si facilement massacrés. Dans tous les cas, les Barbares trouvaient toujours une bonne raison pour se méfier de la technologie, ce qui expliquait aussi pourquoi ils n’aimaient pas les Technomages. De multiples croyances populaires voyaient en eux des gens qui, par l’usage de la technologie, défiaient les Dieux, et étaient donc à l’origine des Failles, que des prédicateurs analysaient comme une punition divine à l’égard d’individus ayant abjuré leur foi.

Gorton et les siens se retrouvèrent donc dans l’un de ces monstres, machines de fer et d’acier, immenses baleines métalliques froides, faites de pompe, de verrous, de rouages, de pistons électriques… Une véritable horreur mécanique composée de gardes de fer, les Va-Brutes, mélanges entre des mutations génétiques sinistres et des expériences métalliques tout autant hideuses. Des êtres abominables, d’une laideur rare, qui n’inspiraient aucune sympathie à Gorton, qui en avait même, dans un passé proche qu’il préférait oublier, affronter.

Ils étaient sur une passerelle quand un homme se présenta à eux.

« Ces Va-Brutes sont costauds…, commenta Zamara.
 -  Ils sont aussi déments, nota Gorton.
 -  Tiens donc ? Et capables de ta faire sortir de ton mutisme légendaire ?
 -  Leurs armures disposent de calmants, ils se font droguer presque continuellement pour réprimer leurs excès de rage, et, quand les drogues cessent d’agir, ils deviennent incontrôlables, et massacrent n’importe qui leur tombant dessus, y compris leurs propres camarades. »

Autant dire qu’il fallait plutôt s’en méfier. Sur ces bonnes notes, Gorton retourna se murer dans son taciturne mutisme, et suivit le groupe.

Les habitants de citée mouvante devait certainement garder l'intérieur de la citée propre malgré la poussière et le sable qui s'infiltrait continuellement. Gorton et les barbares alors qu'ils avançaient dans la citée virent un grand nombre d'esclaves qui s'affairaient à nettoyer l'endroit dans ses moindres recoins. Un combat perdu d'avance face à la loi naturelle des désert mais vu la réputation des technomages les esclaves savaient qu'ils valait mieux faire cela plutôt que de devenir une des multiples expériences de ses fous ou de terminer entre les griffes des mercenaires que ses dernier employaient comme extra. Les Technomages avaient beau vénérer les divinités de l'Ordre ils n'en demeuraient pas moins des esclavagistes à la différences que leur notion d'esclavages s'apparentait au notions des productivité et de services que pouvaient fournir leurs larbins du point de vu travail, dans le sexe et comme sujet d'expérimentations voire les trois à la fois. 

Le trajet ce fit vite et mena les Barbares vers la plus haute flèche de la citée mouvante. De là l'envoyé descendit de son palanquin et indiqua à ses invités une large entrée forçant les Barbares toutefois à quitter leurs véhicules et montures. L'intérieur du bâtiment montrait une orgie grotesque qui s'interrompis temporairement à l'arrivé des Barbares mais qui repris presque aussitôt une fois ses derniers aient atteint un ascenseur montant vers le haut de la tour.

Ce fut une fois en haut que l'envoyer laissa Gorton et les autres afin d'avertir son maitre. 10 minutes plus tard vous furent introduit auprés du maitre des lieux. Le technomage Koos était à l'image de la majorité des habitants disposant de l'influence  que Gorton avait croisé. Gros et gras le crâne chauve ou était fixé plusieurs port informatisé. Koos était visiblement un cerveau plombé autrement dit il avait une machine dans la tête. Il portait une toge rouge fermé d'un insigne en fer don le rang montrait qu'il était non seulement le dirigeant de la citée mais aussi un Cyber Oracle. Un ancien rang qui datait de l'époque des rois sorciers avant l'ère des failles. Il était accompagné de deux colosses encapuchonner mais Gorton reconnus des Mbielu des mutant lézard. Surement des mercenaires ou des garde du corps soumis.

- Soyez les bienvenus Barbares il est fort agréable que vous ayez accepter mon invitation. Dit il en s'épongeant le front.

Le gros homme suait. Il avait visiblement peur de quelques chose mais peu être pas des barbares car il avait la franchise de s'avancer en tendant la main vers Gorton pensant qu'il était le chef du groupe.

Face aux villages poussiéreux des Barbares, l’intérieur d’une cité technomage ressemblait au ventre de la Bête, une immense structure composée de multiples couloirs gris et de plateformes surplombant de grands halls. Gorton avait néanmoins vu des cités plus agréables. Ici, c‘était une cité militaire et scientifique, composée presque exclusivement de scientifiques, de soldats, et de golems et de robots les obéissant. Autrement dit, une forteresse militaire mobile. Les gens qui étaient venus les voir comptaient partir en guerre, probablement dans certains des endroits les plus dangereux du monde. Gorton ne pouvait s’empêcher de se sentir légèrement nerveux, et, tandis que le groupe avançait, le long des traces de l’émissaire, les souvenirs anciens revenaient... Non pas ceux où il était à l’Arène, mais ceux datant, encore, d’une autre vie...

...

Un ciel rouge, fait de sang, tandis que les cadavres gisaient autour de lui, multiples, et que les monstres-montagnes se dressaient furieusement, au milieu de cette marée de cadavres. Dans son dos, des canons hurlaient, frappant ces immenses monstres, tandis que ces derniers, depuis leurs pattes et leurs queues interminables, libéraient de multiples spores, qui fondaient sur eux. Lui ne savait plus si le sang sur son corps était le sien ou celui de ses amis, mais ça ne l’empêcha pas de lever son épée, et de frapper le volatile qui s’approchait, les pattes érigées de serres, ses plumes aussi tranchantes que du rasoir.

Il tua la bête, avant de sentir le sol trembler, et de voir ce dernier s’ouvrir en deux, vomissant des vers gigantesques, les canons continuant à hurler, leurs salves bleuâtres décapitant les vers géants avant d’atteindre les immenses monstres...

...

Gorton sortit de ses pensées quand le groupe rejoignit une sorte de salle d’attente Il fronça les sourcils en reconnaissant le Technomage Koos, un souvenir très lointain... Comme à son habitude, il était accompagné de ses sujets d’expérience, et avait manifestement chaud. Koos et Gorton se serrèrent chacun le bras, en se jaugeant mutuellement.

« Vous avez bonne mine, Gorton... Ou dois-je vous appeler ‘‘Fléau-Noir’’, maintenant ?
 -  Appelez-moi comme il vous siéra, ‘‘Boucher’’. »

Malgré la sueur abondante, Koos eut un sourire. Ce surnom, peu de gens l’employaient en parlant de lui, mais, venant de Gorton, ce n’était guère surprenant.

« Quoi qu’il en soit, vous n’êtes pas venu jusqu’ici pour ressasser de vieux souvenirs. Après le précédent échec, vos supérieurs envisagent-ils à nouveau une expédition vers la Frontière ? »

La Frontière était un terme désignant la fin du monde, au-delà encore des terres barbares. Un endroit qui faisait frémir chacun, car on disait que nul n’en revenait. C’était là que, d’après certains Technomages, la principale Faille était apparue. Gorton le savait, car il avait déjà entendu ces théories, et savait aussi une chose... Toutes les rumeurs circulant sur la Frontière étaient en-deçà de la réalité.

Bien en-deçà.

Koos eu un rire des plus agaçant.

- Les temps change Fléau Noir. J'ai cesser de servir les hors monde des failles pour finalement devenir mon propre maitre. Il n'y as plus que les dieux que je sert. En échange de ma dévotion les dieux m'offre leurs bienfaits. Tant que les deux parties sont satisfaites et le contrat respecter je peu pleinement me consacré à mes activités personnelles et mes plaisirs. Dit il après avoir repris le contrôle de lui même.

Koos redevins sérieux.

- J'imagine que mon invitation vous as assez intriguer pour que vous veniez jusqu'à moi malgré le danger que je peu représenter mais cette fois il n'y as pas de pièges, pas d'arnaques. La fi des temps arrive je l'ai vu dans mes divination et il semblerait que vous et ceux qui sont à vos côté soyez les seuls à empêcher que cela arrive. Pas seulement pour mon salut mais aussi pour tout Cyanide... Dit Koos.

- Viens en au fait Technomage ! Dit une voie que Gorton reconnu comme étant celle de Zion.

Koos poussa un ricanement dédaigneux. Il n'aimait pas être interrompus et n'aimait pas interagir avec les autres barbare à la différence de Fléau Noir qu'il appréciait à sa manière. Gorton aurait très bien pus rester à son service après ses victoires dans l'arène Koos le savait intelligent, rusé mais aussi plus civilisé que cette bande de dégénérer qui était à ses cotés. Il n'aimait pas les barbares. Cela ce voyait mais Koos savait aussi mettre de côté son dégout pour parler affaire. Il avait besoins de Gorton et des autres pour cette mission et il le savait.

- Le combat entre les dieux de l'Ordre et ceux du Chaos est sur le point de commencer. J'ai eu la vision prophétique de leurs ombres s'amasser sur Cyanide. Quand leur combat commencera rien ne survivra sur la surface de la planète. Rien ni personne. Dit Koos qui ce mis à blêmir.

Pour Gorton, Koos était une ordure pourtant sa peur ne semblait pas feinte. Il semblait terrorisé malgré l'apparence de respectabilité et de sang froid qu'il donnait.

- Néanmoins dans ma vision le dieu titulaire auquel je sert bien qu'il fasse partie de l'Ordre estime que ce n'est pas le moment. Je ne sait pas pourquoi. Peu être as t'il d'autres plans nous concernant mais il m'as donner une vision qui pourrait interrompre le conflit à venir. Le Cœur de Sacrifice le dieu des tortionnaire et de la douleur détiens la clef pour pouvoir arrêter ce conflit à venir avant qu'il ne commence ainsi que la survie de la planète. Le trouver ne va pourtant pas être facile et le convaincre de nous aider encore plus dur. C'est un Dieu après tout. Dit Koos.

Koos, servir quelqu’un d’autre que lui-même ? Comment pouvait-on servir les Dieux et prétendre, dans la même phrase, être son « propre maître » ? Pour le coup, Gorton vint à douter. Cette opération émanait-elle des Prescients, un terme désignant les maîtres des Technomages, ou n’émanait-elle que de Koos lui-même ? Inutile d’être devin pour constater que Gorton n’avait, en cet homme, aucune confiance. Arriviste, orgueilleux, calculateur, Koss était un manipulateur qui n’accordait aucune valeur à la vie humaine, qui avait dirigé et supervisé de multiples expériences scientifiques sur d’innombrables cobayes humains, afin d’implanter sur eux des mutations sinistres. Cette cité était un musée des horreurs, et Gorton, malgré son apathie légendaire, sentait remonter en lui un soupçon de rage et de colère, soupçon émanant de la personne qu’il avait été jadis, quand il pensait encore pouvoir, si ce n’est sauver le monde, au moins le changer un peu. Mais des gens comme Koos ? Ils ne s’intéressaient du sort de Cyanide que si ce sort les concernait directement.

Il leur sortit donc l’argument de l’apocalypse, ce qui ne manqua pas, sous son masque, d’amuser Gorton.

« Hum… Une prophétie apocalyptique… Encore ? Au cas où tu l’aurais oublié, Koos, l’apocalypse a déjà eu lieu. Si tu n’en es pas convaincu, retourne dans les ruines des cités-machines que toi et tes semblables exploitent sans vergogne. »

Le ton était clairement ironique. Hommes de science avant tout, les Technomages s’étaient toujours moqués des croyances anciennes, et il était, en un sens, surprenant que, après la chute du monde, les cultes soient revenus. Pourtant, dans les premières années ayant suivi la fin de l’Ancien Monde, la religion avait explosé, sermonnant les survivants pour leur usage abusif de la technologie, en soutenant que ce qui leur arrivait était un fléau divin. De manière générale, chaque fois qu’il y avait le chaos et l’anarchie, les humains recherchaient toujours une explication logique, et, à travers cette explication, une solution. Invoquer les péchés était sans aucun doute plus sûr que de se dire que ce qui venait de dévaster le monde était une force surnaturelle, contre laquelle on ne pouvait rien faire.

Gorton, de son côté, exprimait clairement son scepticisme suite à cette « vision ». Koos, Technomage devenu un homme de foi ? Fléau-Noir n’arrivait guère à se faire à cette idée.

« Je ne mens pas avec ces choses-là, contra Koos. L’Ancien Monde a été ravagé par les légions infernales du Chaos, mais nous avions toujours soupçonné que les monstres qui ont assailli notre planète ne constituent qu’une avant-garde, en se reposant sur l’existence de monstres beaucoup plus gros situés près des Failles. »

Koos n’avait pas épuisé toutes ses cartouches, et se déplaça, appuyant sur un bureau situé sur son bureau. Un hologramme s’éleva alors, flottant au-dessus du bureau. Il représentait le système solaire, avec les planètes qui tournaient autour du soleil.

« Il y a de cela des décennies, quand les Failles se sont ouvertes, les planètes présentaient un alignement parfait, qui, selon nos modèles, ont permis d’ouvrir les Portails. Cependant, cet alignement n’a pas duré longtemps, et les Portes se sont refermées. Cependant, d’ici quelques semaines, un nouvel alignement aura lieu. Autrement dit, nos modèles scientifiques se confortent à ma vision. »

Gorton restait toujours sceptique, ce que Koos savait, au regard du contentieux qui régnait entre les deux hommes depuis de nombreuses années. Le Tehcnomage éteignit son hologramme, et continua encore à marcher

« Je sais le mal que j’ai commis, Gorton. Depuis des années, je cherche la rédemption. Cette vision, c’est ma chance, un signe que les Dieux m’ont envoyé. Le Chaos compte en finir avec Cyanide, et il nous faut empêcher ça, et ramener la paix sur notre monde, afin de le reconstruire. »

Koos avait l'air sincère mais sa motivation était plus due à la peur d'être détruit dans la planète ou il vivait plutôt qu'un but totalement désintéressé malgré l'apparence qu'il donnait. Koos se mis à ricaner tristement.

- Tu dis que l'Apocalypse à déjà eu lieu Fléau Noir moi je ne crois pas qu'il ai vraiment eu lieu. Cette catastrophe qui as eu lieu durant l'ère des rois sorcier et qui as sonner son glas n'as été qu'un simple changement. Changement que toi et moi avions pleinement profiter moi en devenant plus riche et plus puissant et toi en gagnant la liberté que tu désirait ardemment. Pour moi l'Apocalypse n'as pas eu lieu. Pour moi l'Apocalypse n'est pas ce monde c'est tout simplement la fin de toutes vie. La tienne, comme la mienne et tout ceux qui sont autour.

Un silence de plombs s'abatis dans l'assemblé. Il y avait un fond de vérité dans le discours du Technomage car personne ne voulait mourir. Zamara rompis alors le silence d'une voie grave et pas du tout moqueuse.

- Tu dis que seul le Cœur de Sacrifice détiens la clefs pour empêcher ce conflit avant qu'il ne commence mais le Cœur de Sacrifice est un dieu et il est très difficile d'en trouver un. Comment veux tu qu'on réussisse quelques chose d'impossible ? Demanda t'elle.

- Il y as un moyen. Dans la plaine irradié de Zenobiel envahis par les brumes rouge toxique prés des mers de sang ce trouve les ruines de la citée régnait l'ancien roi sorcier Gargalash. De ses ruines seul sa tour noir à survécus au cataclysme et dans ce bâtiment se trouve un Artefact capable de rencontrer le Dieu. Ce sera pas sans risque Zenobiel n'est pas dépourvus de danger et la tour elle même dispose d'une magie psychique immense, puissante et ignoble capable de transformer les peur et les cauchemar en réalités. Nombre de monstres issue des cauchemars des précédente victimes de cette tour hante ses ruines mais il est dit que des individus ne connaissant point la peur peuvent braver les dangers de cet endroit. Nous n'avons que peu de temps avant que l'alignement des planètes soit parfait et que la guerre commence. Dit Koos.

Décrire Cyanide comme un « simple changement » par rapport à l’ancien monde était un euphémisme que seuls les Technomages pouvaient faire. Sous son masque, Gorton en sourit même un peu, et choisit ensuite de rester silencieux. Entre lui et Koos, il y avait un contentieux, un contentieux visiblement suffisamment important pour réussir à faire sortir Fléau-Noir de son calme légendaire, et de son apathie redoutable. Koos leur expliqua que cette mission était une expédition vers Zenobiel, et vers la tour du Roi-sorcier Galganash, abritant visiblement un dispositif suffisamment important pour rejoindre le Cœur de Sacrifice. Gorton mémorisait toutes ces informations, en se demandant ce que Koos voulait véritablement faire avec cet appareil. Le connaissant, il ne serait pas surpris que tout ça soit un complot mené par Koos pour renverser les Prescients, et qu’eux, les Barbares, soient les bons dindons de la farce. Tandis que ses acolytes discutaient entre eux de toutes ces informations, Gorton, lui, restait les bras croisés, silencieux. On aurait presque pu croire qu’il s’était endormi debout.

« J’ai rencontré des clans qui condamnaient leurs prisonniers en les exilant à Zenobiel, intervint alors Zion. Cet endroit est pire que la Mort, on va se faire massacrer si on s’y rend. »

Gorton, lui, se demandait si cette fameuse tour n’abritait qu’un appareil. Koos avait l’air d’en savoir beaucoup, mais restait étrangement évasif en évoquant ce qu’on trouverait dans la tour. Plus l’homme parlait, et plus Gorton était convaincu que cette opération n’avait aucunement l’aval des Prescients, et que Koos, comme à son habitude, leur cachait des choses.

Sa rédemption ? Gorton n’en croyait tout simplement pas un traître mot, il connaissait bien trop ce vieux flibustier pour ça...

- Je sait c'est pour cela que je vais faire de mon mieux pour vous aider du moins pour traverser les plaines de Zenobiel. Je met ma technologie à votre disposition ainsi que certaines de mes créatures. Outre cela vous n'êtes pas les seuls à faire partie de ma vision deux autres vous accompagne et leur aide sera indispensable. Dit le chef des Technomages.

Koos fit signe aux barbares de le suivre pour leur montrer quelque chose. Après avoir traverser un dédale de couloir le groupe finis par arriver à un gigantesque entrepôt ou attendait un véhicule pour le moins singulier. Il s'agissait d'une carriole blindée entièrement fait de fer et d'acier et tirer par six chevaux mutants disposant d'une carapace grise aux reflets métalliques comme si ils étaient blindés eux même.

Quatre serviteurs cyborgs attendaient passivement. Des monstres de combats bardés de griffes et de lames à l'aspect redoutable. Ils étaient chargés à la garde du chariot. Des pions saccarifiable selon Koos.



Outre cela deux individus attendaient l'un avec impatience et l'autre timidement. C'était deux femmes la première visiblement était une tueuse entièrement vêtus de noir. Sur un certain point Gorton eu l'impression de voir son double car elle relâchait une aura meurtrière si particulière. La seconde par contre étonna tout le monde. Elle était revêtue de blanc comme une technomage mais elle était très jeune. Sa peau, ses cheveux était tout aussi blanc que ses vêtements. C'était sa couleur naturelle et pas un artifice vu la couleur de ses yeux montrant qu'elle avait un albinisme prononcé. Elle semblait timide et craintive pas vraiment adapté pour aller se mettre en danger sur Zenobiel.
 

Quelle joie ! Sous son masque, Gorton soupira silencieusement, en s’attendant à voir toutes les horreurs faites par les Technomages. Ces derniers étaient des spécialistes dans la création de monstres et d’abominations génétiques. Si les Technomages aimaient bien montrer leurs plus « belles « réussites, Gorton n’oublierait jamais les horreurs qu’il avait vus dans les laboratoires. Ces femmes enceintes à qui on donnait, pendant leur grossesse, des mutagènes, donnant naissance à des bébés difformes et ignobles. Il se rappelait encore de tous ces prisonniers, ces condamnés, ces cobayes, à qui on injectait des cellules de monstre, faisant d’eux des créatures indescriptibles. Il y avait eu un grand nombre de désastres et d’accidents dans les centres de recherche, et, depuis lor,s beaucoup étaient abandonnés, tant la situation était devenue irrécupérable. Gorton en savait quelque chose, et, tout en suivant Koos, se rappelait son ancienne vie... Avant même qu’il ne soit gladiateur. Les hurlements des monstres, les raclements contre les parois, le sang partout, dans les couloirs métalliques du bunker...

Il sortit de ses pensées quand le petit groupe rejoignit des serviteurs cyborgs affreux, créatures cauchemardesques, pour rejoindre ensuite deux personnes dans un petit salon à proximité des quatre cyborgs monstrueux. Gorton les observa lentement, et fronça les sourcils en reconnaissant l’une des deux, la femme toute vêtue de noir... Une ancienne gladiatrice, dont le visage, tout nimbé de noir, avec ses lèvres rouges pulpeuses, attira en lui des souvenirs lointains. Midas. Une femme qui se battait avec des pistolets dorés, et qui avait rejoint les Arènes pour tuer un homme. Elle était une mercenaire, redoutable tueuse, aussi belle que meurtrière.

« Alors, voilà donc la fine équipe... »

Midas sourit légèrement, faisant claquer ses talons sur le sol, et porta son regard sur Gorton... Puis posa sa main gantée sur ses lèvres, et lui souffla un baiser.

« Cyanide est plus petit que ce que je pensais... Même si je n’aurais jamais cru retrouver une légende des Arènes dans un endroit aussi reculé. »

Gorton grogna en tournant la tête, se rappelant très bien les moments partagés avec Midas... Son corps ample et musclé, serrant le sien, la plaquant contre un mur de l’Arène, tout en la pénétrant... « Fléau-Noir » oublia ça, en essayant de rester au moment présent, de fuir tout ce passé sinistre et douloureux, qu’il traînait comme un boulet.