Elise choisit son refuge parmi les multiples bunkers de la région. Historiquement, la zone avait été remplie par les Tekhanes, qui craignaient alors une invasion prochaine d’Ashnard. L’Empire était en pleine expansion, et Tekhos, qui avait fait le choix de la technologie, disposait alors d’une armée très moderne, mais encore peu efficace. Les chars d’assaut avaient de nombreuses avaries, les robots présentaient de multiples dysfonctionnements, et il avait donc fallu, pour éviter le pire, fortifier considérablement cette région. Le
Rustyard était auparavant rempli de bunkers de réapprovisionnement et de ravitaillement, d’entrepôts de stockage et de décharges militaires. Quand l’armée était partie, elle avait emmené la plupart de ses équipements, mais beaucoup étaient restés sur place. L’urgence avait été de repositionner l’armée pour repousser les Formiens, et, depuis lors, le
Rustyard était resté tel quel, sans aucun retour de l’armée.
Elise sécurisa rapidement un bunker des quelques fangeux qui s’y trouvaient, avant de se reposer. Il n’y avait plus rien non plus dans ce bunker, si ce n’est des monstres errants qui venaient parfois s’y perdre. La jeune femme put donc se reposer, tandis que des drones tourbillonnaient autour d’elle, afin de la prévenir en cas d’attaque.
La nuit aurait pu être reposante… Jusqu’à ce que l’un des drones d’Elise n'émette un signal d'alarme en s'écrasant au sol, endommagé par un tir. Des vrombissements se firent alors entendre à l’extérieur. Si Elise s’amusait à sortir, elle se recevrait une pluie de balles, émanant de tireurs embusqués qui avaient tiré sur le drone.
«
Yaaaayyy !! -
Qui-qui s’aventure sur not’territoire… -
…Devra MOURIR !! »
De puissantes balles jaillirent alors d’une mitrailleuse lourde montée sur l’arrière d’une Jeep militaire. Les balles transpercèrent le mur du hangar, tirant au hasard, mais menaçant e toucher Elise, tandis que d’autres rôdeurs approchaient, tenant des fusils d’assaut ou des fusils à pompe dans la main, canardant le hangar, contraignant Elise à devoir se replier à l’intérieur.
D’autres rôdeurs hurlèrent encore, et se rapprochèrent d’une porte d’entrée. Des
Psycho, reconnaissables à leurs masques et aux machettes ou hachettes qu’ils portaient. Elise venait de rencontrer les habitants typiques des
Badlands, des bandes lourdement armées, et qui étaient psychiquement dévastées par l’abus de drogues neuronales, de psychotropes, et d’implants cybernétiques qui amélioraient leurs performances au détriment de leur stabilité mentale.
Ils avaient repéré avec leur radar une impulsion électronique s’échappant du hangar, et s’était donc rapproché, pour voir les deux drones de surveillance… Et la promesse d’un potentiel pactole à l’intérieur.
La bande était donc partie en chasse.