Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Oasis [Aaliyah Farhat]

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Rhian Thoris

Humain(e)

Oasis [Aaliyah Farhat]

vendredi 08 avril 2016, 23:48:21

Le meilleur moyen de rejoindre la capitale de Papua, à l’extrême Est, en arrivant depuis l’Ouest, était incontestablement d’emprunter les multiples marchands qui partaient depuis Malakim, l’une des plus grandes villes situées dans les profondeurs de Papua. Malakim, qu’on surnommait « Seconde Capitale », était une grande cité, comprenant plusieurs pyramides, témoignages architecturaux du passé glorieux de Papua, et était une puissante ville, avec de hauts murs, des tours, des bastions, un vaste souk... Elle était la capitale de l’intérieur, au centre de Papua, et était placé à la source d’un fleuve, Papua se trouvant à l’extrémité du fleuve. Tous les jours, les navires remontaient le fleuve de Papua, l’un des endroits les plus touristiques et les plus paisibles de cette terre de sable, avec de multiples patrouilles, des ports intermédiaires, des bastions plantés ici et là. Il ne fallait pas oublier que Papua était un grand État, une immense province impériale, et très dangereuse. Monstres, brigands, bandits, créatures monstrueuses... Les terres intérieures de Papua étaient redoutables, et l’armée papuanne, en conséquence, était très importante. Papua était jadis un shah, un véritable empire désertique, qui avait, peu à peu, regroupé sous son autorité divers califats et sultanats, chacun ayant ses propres armées, le tout fédéré par une armée centrale.

Depuis que Papua avait été annexé par l’Empire, le terme de « shah » avait disparu, mais Papua avait conservé son ancienne administration. Chaque province papuanne était bâti sur les anciens territoires du shah, et chacun conservait encore ses armées locales, devenues des milices, chargées de la sécurité intérieure. L’armée avait toujours eu une place importante à Papua, mais aussi les marchands En réalité, les marchands avaient surtout de la place dans le cœur de Papua, à l’Est, tandis que, dans les plaines orientales, les nobles et les soldats étaient encore extrêmement influents.

Tout ça pour dire que, quand le navire transportant Aaliyah arriva, il était sous bonne garde.  La Rose du Désert n’avait pas voyagé dans un navire marchand, mais dans une péniche militaire, et rejoignit Papua par l’extérieur, en filant le long d’un affluent qui contournait la ville pour la rejoindre rapidement en contournant des récifs.

« Nous y voilà ! » s’exclama un marin.

Pour éviter les récifs, de multiples phares avaient été dressées, mais, surtout, autour du port de Papua, on avait fait une longue digue, ouverte en plusieurs endroits. Cette digue avait été conçue pour protéger le port des incursions pirates. En effet, Papua était le long d’un immense lac intérieur, un lac si grand qu’il faisait la taille d’une mer, et autour duquel il y avait quantité de royaumes et de provinces impériales. Ensemble, toutes ces provinces constituaient l’un des poumons économiques de l’Empire. C’était aussi une zone dangereuse, avec de nombreux pirates, et qui, historiquement, avait fait, et faisait encore, l’objet de nombreux conflits.

C’est ainsi que la péniche accosta le long du port de Papua. C’était une venue très spéciale, et, en conséquence, quand les soldats descendirent pour annoncer la présence de la Rose, il y avait, face à eux, une calèche, et de nombreux soldats. Le capitaine descendit ensuite.

Le vent faisait claquer les drapeaux. Le port de Papua était ridicule par rapport à celui de Nexus, mais il comprenait tout de même de nombreux quais et pontons, et, depuis le port, on pouvait voir le Grand Souk.

L’homme qui accueillait Aaliyah n’était pas n’importe qui : c’était Nasrim, le Grand Vizir de Papua. C’était presque le deuxième homme du royaume, un haut-fonctionnaire assurant les fonctions de Cchef du Conseil Royal de Papua. Nasrim était, entre autre chose, responsable du Harem Royal.

Quand Aaliyah descendit, il s’inclina respectueusement devant elle, et lui fit un baisemains. Courtisane du Harem, c’était loin d’être un déshonneur, c’était même une profonde marque de respect.

« Ma Chère, vous êtes aussi belle que ce que la légende rapporte. J’espère que ce voyage ne vous a pas trop éreinté, mais, ce dont je suis sûr, c’est qu’il n’a en rien érodé votre magnificence. »

Indéniablement, la Rose du Désert était, effectivement, une vraie rose.
« Modifié: mercredi 08 juin 2016, 14:08:22 par Rhian Thoris »

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Aaliyah Farhat

E.S.P.er

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 1 samedi 09 avril 2016, 00:14:30

Le long voyage depuis sa ville natale jusqu'au cœur du royaume, Papua, touchait à sa fin. Aaliyah était soulagée d'arriver, car le voyage avait été éprouvant, si la partie consistant à traverser le fleuve sur une navire de guerre lourdement escorté était simple, la traversée du désert depuis Melkihim jusqu'à Malakim avait été éprouvante et dangereuse. Mais enfin, après presque un mois de voyage, la jeune femme arrivait à destination. Elle s'était parée de beaux atours pour l'occasion de son arrivée à Papua, et avait passé les dernières heures dans sa cabine, afin de se rendre belle, et d'effacer les marques de ce long voyage. La fatigue qu'elle ressentait était largement compensée par l'excitation de se trouver à la capitale, mais aussi par ce que ses pouvoirs lui indiquaient concernant la région. Jamais, de toute sa vie, elle n'avait eu l'occasion de ressentir la présence d'autant d'eau autour d'elle. Depuis une des fenêtres de sa cabine, Aaliyah avait eu l'opportunité de voir de ses propres yeux le port de la capitale de dessiner, mais surtout les étendues d'eau, à perte de vue, qui dessinaient l'horizon. Pour elle qui venait d'une terre aride, c'était un spectacle unique, au même titre que le fait de pouvoir sentir l'humidité de l'air sans même à utiliser ses pouvoirs.

Lorsque le navire accosta, c'est vêtue donc vêtue de ses plus beaux habits que la jeune femme sortit de sa cabine, suivie de près par les soldats de Papua qui avaient pris le relais des gardes de son père, qui étaient rentrés chez eux. Il suffit à Aaliyah de balayer l'horizon du regard pour se sentir telle une étrangère ici, tant la différence entre Papua et Melkihim était significative. La simple concentration d'une population aussi vaste était, de là où elle venait, une tâche impossible à réaliser, Aaliyah était littéralement écrasée par l'activité qui régnait sur les docks, et de façon plus générale, celle de la cité qui lui parvenait même au loin.

*A vivre dans un environnement comme celui-ci, on en oublierait presque que d'autres n'ont pas autant de chance...*

Malgré le caractère impressionant de Papua, il était clair qu'Aaliyah avait le mal du pays, et qu'elle se sentait un peu coupable d'avoir du laisser les siens. Elle avait beau savoir que c'était pour le bien de sa famille, et que sa place au harem lui permettrait peut-être d'attirer l'attention de la famille royale sur les difficultés rencontrées par les provinces de l'ouest, Melkihim avait toujours été son foyer, et en partir pour arriver à cet endroit où tout était si différent était une expérience...à laquelle elle devrait s'habituer. Aaliyah n'eut toutefois guère le temps de trop se plonger dans ces pensées, car sitôt le pied posé sur les docks, un homme, accompagné lui aussi d'une escorte conséquente, ainsi que d'une calèche. Même si elle ne le connaissait que de nom, il ne fallu pas longtemps à la jeune femme pour deviner l'identité du Grand Vizir, qui fit preuve à son égard de courtoisie.

J'ignorais que des légendes courraient à mon sujet, Grand Vizir Nasrim, mais je vous remercie de votre accueil. Le voyage fût pour le moins...éprouvant, et nous n'avons pas échappé aux attaques de bandits qui se font de plus en plus téméraires à l'ouest. Mais je suis ici, vivante, et d'après vos dire, bien portante.

Un fin sourire se dessinait sur son visage, tandis qu'elle venait d'aborder effectivement les difficultés qui avaient parcouru son long chemin pour venir jusqu'ici. On pouvait également discerner dans sa voix un fin accent, qui se différenciait assez clairement de celui qu'on trouvait dans le coin.

Je dois admettre, Papua est aussi impressionnante que ce qu'on en raconte. Bien...allons-nous directement au palais ? Et dans le même temps, peut-être pourrez vous m'éclairer un peu plus sur mes obligations en tant que courtisane du harem ? Je dois vous avouer, mon père a été quelque peu avare en informations à ce sujet, et c'est pour moi un sujet d'inquiétudes.


Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 2 samedi 09 avril 2016, 01:23:41

Beaucoup de gens se méprenaient sur le sens et sur l’origine du Harem Royal. C’était regrettable pour Nasrim, car, à Papua, les traditions étaient importantes. Papua était un royaume dont la philosophie était de considérer qu’on ne pouvait pas avancer dans le futur sans connaître son passé. L’annexion de Papua à Ashnard avait beau être inscrite dans les mœurs, Papua restait encore très attachée à son identité culturelle. Et, avant d’être une province impériale, Papua avait été un shah, terme signifiant, tout simpleement, « Empire ». Cependant, avant d’être Shah, Papua avait été une zone dévastée par d’insensés conflits entre de multiples provinces vaguement fédérées par Papua : des sultanats, des califats, des émirats... Le shah existait alors, mais uniquement en théorie. Originairement, le Shah avait été fondé pour repousser le Warlock et les Djinns Noirs, mais, comme le Warlock faisait figure de légende, de conte mythologique, l’influence du Shah allait en décroissant, et les conflits intestinaux se multipliaient. Il était maintenant prouvé que, si le Shah avait cédé face aux armées impériales, c’était en partie à cause de ces multiples dissensions et querelles de clocher.

Dans ce passé trouble, le Harem Royal avait été une idée d’un Shah, Khomein. Khomein avait décidé de développer la justice impériale, et avait imposé à tous les sultans de régler leurs querelles par voie judiciaire, et non plus par des duels qui finissaient en conflits. Pour cela, Khomein avait imposé que chaque sultan envoie l’une de ses plus précieuses filles à Papua, dans ce qui, officiellement, était alors une académie. Le but officiel était de former ces jeunes femmes, et de leur enseigner à être de futures femmes d’État, car, à Papua, les femmes, étant les mères des futurs dirigeants, avaient pour rôle sociétal de les former et de les éduquer. L’académie, en réalité, était un mot en trompe-l’œil pour désigner la présence d’otages, destinés à assurer la fidélité des sultans aux ordonnances et décrets impériaux. Peu à peu, par abus de langage, et, surtout, pour éviter de dire que les filles des sultans, puis des émirs, et enfin des califes, étaient des « otages », on les appelait « courtisanes ». Le fait est que, historiquement, ces courtisanes n’avaient jamais eu pour fonction d’être des prostituées, et étaient ainsi très bien traitées, éduquées. Khomein y voyait un moyen de pression sur ses vassaux récalcitrants, mais aussi une manière de changer les choses sur le long terme. Il enseignait à ces femmes une culture différente que celle qui prédominait depuis des éons à Papua, et espérait ainsi faire évoluer les mentalités.

Un pari gagnant sur le long terme, mais Ashnard avait attaqué trop rapidement. Cependant, Khomein avait lancé tout un travail de fond, à travers l’instauration de la scolarisation obligatoire, des investissements économiques massifs dans les régions pauvres, pour faire évoluer et moderniser Papua.

Avec le temps, la fonction primaire du harem avait disparu, et le harem était maintenant réputé pour être... Un harem. On y disait que les filles y venant étaient très privilégiées, mais Nasrim savait qu’il y avait beaucoup de désinformation là-dessus, notamment dans les régions occidentales.

Nasrim guida donc Aaliyah dans un chariot, et sourit en entendant ses doutes.

« ‘‘Courtisane’’, c’est un titre officiel, vous savez... Je tiens à vous rassurer sur le fait que votre position est très... Avantageuse. Vous serez au cœur du Palais, et bénéficierez de multiples privilèges. En ce qui vous concerne, j’ai cru comprendre que vous ayez des pouvoirs magiques liés à l’Eau. Il me semble donc de bon aloi que vous puissiez poursuivre votre formation auprès de nos plus éminents mages. Certains ont fait leurs études auprès de l’Académie Impériale d’Ashnard, et sont donc extrêmement compétents. En réalité, et pour vous le dire simplement, malgré les apparences, vous jouissez d’une très grande liberté. »

Le chariot avançait le long de grandes rues, et, par les fenêtres, on pouvait voir de multiples personnes regarder ce cortège. En effet, le chariot était entouré par des cavaliers, qui assuraient ainsi sa protection... Mais qui faisaient surtout une parade.

« Vous aimez lire ? Nous vous offrirons tous les livres que vous souhaitez. Chanter ? Danser ? Peindre ? Ne voyez pas ce harem comme une prison aux barreaux dorés, mais comme... Un refuge pour permettre votre épanouissement. Sachez que je n’embellis nullement le tableau, et que je ne cherche point à vous mentir. »

On aurait pu croire que Nasrim évitait le sujet central, mais ce serait trompeur.

« S’agissant du sexe... Car il y a évidemment du sexe... Là encore, votre consentement sera toujours requis. Personne ne vous forcera. Croyez-moi, vous n’êtes pas une esclave, vous êtes une hôte de marque. Le sexe ne doit pas être vu comme une sorte de monnaie d’échange pour nos services, mais comme une marque d’affection envers la personnalité des souverains. Néanmoins, et en-dehors de toute considération purement sexuelle, il est généralement de bon ton que les courtisanes... Apprennent à jouer de leur beauté. Notre objectif est de former des Papuannes talentueuses, qui prennent conscience de leurs qualités... Et votre beauté, indéniablement, est l’une de vos armes, qu’il faut savoir utiliser au mieux. »

Mine de rien, et de manière assez amusante, le Harem était une sorte d’académie, une académie de luxe, destinée à former des courtisanes talentueuses, car ayant vocation à avoir un rôle politique.

« J’espère que ces quelques brèves explications sauront vous rassurer, ma Chère, et, et cela va de soi, s’il vous reste encore des questions, je vous invite tout naturellement à les poser, peu importe la nature de ces questions. Je suis quelqu’un qui considère n’avoir aucun tabou. »

DC d’Alice Korvander.

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Aaliyah Farhat

E.S.P.er

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 3 mardi 07 juin 2016, 23:03:12

Aaliyah monta dans la calèche, tandis que des gardes eux allaient s'occuper d'acheminer ses affaires par un autre moyen, car il n'y avait vraiment de place que pour deux personnes à l'intérieur. C'est escortée par de multiples hommes qu'elle prit donc doucement le chemin du palais, et la jeune femme ne pouvait s'empêcher de remarquer la foule de curieux qui s'attroupaient en espérant la voir. Visiblement, son arrivée était connue, et pas que des occupants du palais royal, mais de ce qu'elle en avait entendu ce n'était guère surprenant, on semblait raconter déjà bien des choses sur sa beauté dans le coin...la Rose du Désert, tel était son surnom de là où elle venait, et tel était dores et déjà le sien ici même.
Tandis qu'elle écoutait le Vizir faire un énoncé de réponses à ses potentielles question, Aaliyah s'intéressait aussi à ce qui se tramait dehors, à ces structures hautes et solides, ces statues aussi parfois. Tout ce qui semblait être des fioritures l'intriguait. A bien des égards, Papua était drastiquement différent de Melkihim, et elle le sentait, il lui faudrait un temps d'adaptation avant d'arriver à vraiment se sentir chez elle ici. Aaliyah, venant des lointaines provinces occidentales du royaume, avait beau être la fille d'un calife, elle n'avait pour autant pas été élevée dans un luxe dont pouvait faire preuve les autres maisons nobles orientales...et cela se fît d'autant plus vrai quand elle vit le palais lentement se dessiner.
Toute cette eau, et cette architecture, il n'y avait rien de tel de là où elle venait. C'était à la fois merveilleux, de par le spectacle en lui même, et en même temps un peu révoltant, car il arrivait fréquemment dans les provinces occidentales que des pénuries d'eau.

Toutefois, elle avait bien l'intention, à sa manière, d'amener un peu plus d'attention sur la détresse de ces populations. C'était d'ailleurs ce qui l'avait poussée à accepter cette offre de son père, ça, ainsi que, comme le Vizir venait de lui confirmer, la possibilité ici de pouvoir continuer sa formation de mage. Il y avait aussi, bien entendu, la question du sexe, qui surprit par ailleurs Aaliyah, quand Nasrim affirma que rien ne serait fait sans son consentement.

Je vois, Grand Vizir, et ma foi j'aviserais lorsque je le verrais de mes propres yeux...je suis hélas d'un naturel méfiante, et tout ça me paraît encore trop beau pour être vrai. Cela étant, je peux vous assurer que je saurais m'intégrer à cet environnement.

Elle lui offrit un léger sourire, puis regarda le palais, avec un air un peu inquiet. Il était grand, somptueux même, et c'était sans compter sur ses habitants. Elle avait entendu bien des choses sur la famille royale, et en particulier la princesse Rhian, dont on louait la beauté, et dont on racontait bien des histoires sur les déboires de ses prétendants, qui tentaient en vain de la conquérir. On disait qu'elle était une femme d'exception, une guerrière douée, et avec un fort caractère au point de tenir tête à son père sur la question de son mariage.

Dites moi, j'ai entendu bien des rumeurs concernant la Princesse...est-ce que seulement une partie est vraie ?

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 4 mercredi 08 juin 2016, 00:23:50

Il était important de préciser à la jeune femme que les rumeurs qu’on pouvait entendre, ici et là, sur le Harem Royal, étaient infondées. Le Grand Vizir pouvait comprendre son angoisse, mais il lui semblait, fort heureusement, l’avoir un peu rassuré. C’était son rôle, après tout, et, de toute manière, il se disait que la belle Aaliyah serait définitivement rassurée en voyant Rhian. En attendant, leur chariot continuait de remonter le long de la grande capitale. Par les fenêtres, on pouvait voir les gens. Beaucoup d’enfants étaient torse nus, jouant entre eux. Papua se caractérisait par sa dimension cosmopolite. Il y avait beaucoup d’étrangers, des individus venant des quatre coins de l’Empire d’Ashnard. Au milieu des enturbannés, on voyait ainsi des hommes en armures, d’autres en tenue élégante.

Aaliyah, suite aux explications du Grand Vizir, lui annonça donc être rassurée, mais toujours « un peu méfiante », ce qui le fit doucement sourire. L’homme hocha lentement la tête.

« C’est normal, la beauté se doit d’être méfiante. »

Pour autant, le Grand Vizir avait raison. Une courtisane royale n’était, en rien, assimilable à une esclave. À bien des égards, elles étaient même traitées comme des princesses, car le personnel se mettait en quatre pour exaucer leurs désirs. Autant dire qu’elles n’étaient guère à plaindre. Tout ça, Aaliyah aurait néanmoins l’occasion de le réaliser par elle-même. En attendant, le chariot royal venait finalement de rejoindre le Palais, situé un peu en-dehors de la ville, derrière un chemin qui filait à ligne droite entre deux grandes montagnes. Une construction historique, qui permettait de défendre le Palais en cas d’invasion et de prise de la ville.

Suite à cela, le Palais apparut donc. Il se trouvait en hauteur, surplombant une grande montagne, un pont massif y menant. Des drapeaux flottaient le long de ses multiples tours, et les toits dorés semblaient brûler sous les reflets chatoyants et vifs de l’astre solaire. Et, tandis que le chariot entamait la dernière course, Aaliyah lui posa alors une question qui le fit sourire.

« Hum... »

La main du Grand Vizir caressa son menton pendant quelques secondes, ses doigts glissant sur les poils de sa barbe, puis il la regarda, une lueur amusée dans les yeux.

« Eh bien... Je dirais que ça dépend de quelle part vous faites allusion, ma chère. Rhian est... Une femme ayant hérité de la beauté de la Reine et du caractère de son père. Mais je ne pense pas que votre question est anodine... À Papua, la tradition veut souvent que les femmes se marient, et je sais que beaucoup de femmes sont contre cela. »

Contrairement à Nexus, Ashnard prônait l’égalité des sexes. Avoir des démons n’était pas si mauvais que ça, car le sexisme de l’Ordre Immaculé ne se retrouvait pas chez les démons. L’Empire avait hérité de cette philosophie, et voyait le sexisme comme une forme de discrimination décadente et dépassée. Or, à Papua, la tradition voulait que les femmes se marient. Et Papua était un royaume très traditionaliste, a fortiori dans les provinces occidentales... Une tradition qui se heurtait donc à la mentalité des colons ashnardiens.

« La spécialité de notre Princesse, face à ces prétendants, est d’envoyer ses tigres sur eux, et de voir à quelle vitesse ils arrivent à s’enfuir. »

Une légère lueur amusée traversa les yeux du Grand Vizir.

« Naturellement, le Roi en est fortement indisposé... Mais ne vous en faites pas, ma chère, la Princesse est une femme au cœur très généreux. Comme je vous l’ai déjà affirmé, et comme je ne cesserai de vous le répéter, ici, vous êtes en sécurité. Néanmoins... »

Il s’humecta doucement les lèvres, signe qu’il réfléchissait, et, après quelques secondes, finit par se lancer :

« Pardonnez ma curiosité, mais... Que vous-a-ton dit, exactement, sur notre Princesse ? Je demande ça pour ma curiosité personnelle, et parce qu’il est toujours important de savoir l’image que nos sujets se font de leurs dirigeants. Vous, vous verrez la Princesse en personne dès que nous entrerons dans le Palais, elle tient à accueillir en personne les courtisanes. »

DC d’Alice Korvander.

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Aaliyah Farhat

E.S.P.er

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 5 mercredi 08 juin 2016, 13:36:26

Pour le moment, Aaliyah n'avait encore rien vu ni vécu de ces merveilleux aspects que le Grand Vizirlui avait vanté, de la vie au palais en tant que courtisane, et la jeune femme n'était pas du genre à se laisser entraîner simplement avec de belles paroles, elle attendait donc de voir. Dans l'absolu bien entendu, elle voulait croire que ça soit vrai, et aussi idyllique, peu de structures similaires pouvaient se targuer d'offrir une vraie éducation et une certaine liberté à leurs occupantes. Son père le lui avait présenté plus ou moins ainsi, et le Grand Vizir Nasrim le faisait également, mais pour autant Aaliyah ne pouvait oublier la place restreinte qu'occupait la femme dans la société de Papua...elle verrait donc bien ce qu'il en serait.
Nasrim répondit donc à sa question, mettant ainsi en lumière certaines des rumeurs qu'elle avait entendu sur la princesse Rhian. Elle émit un léger rire quand elle eu la confirmation que les deux lions servaient à éloigner ses prétendants, et qu'elle était une femme au fort caractère. Il en fallait, en effet, pour tenir tête à autant de puissants prétendants, dans une société où le devoir de la femme était de se marier, même si les choses commençaient peu à peu à évoluer avec l'influence Ashnardienne. Puis ce fût à son tour de l'interroger.

On m'a raconté tout et son contraire au sujet de la famille royale, Grand Vizir. Mais cela ne devrait pas vous étonner, je viens de la province la plus éloignée du royaume, et cela fait des décennies qu'aucun membre de la famille royale n'est venu à Melkihim. Les rumeurs sont tout ce que nous avons pour nous tenir au courant de ce qui se trame ici, au bord de la mer.

Elle soupira, détournant un moment son regard, son ton avait été quelque peu accusateur, mais il était surtout révélateur du sentiment d'abandon qu'éprouvaient  la plupart des populations de ces régions du royaume.

Si je devais être honnête, je vous dirais que certaines de ces rumeurs ont été assez ignobles pour me donner peur de partir, et ammener une partie de la population à se révolter le jour de mon départ.

Elle se souviendrait à jamais du moment où elle avait du partir, sous bonne escorte, non pas à cause de brigands, mais parce que les habitants refusaient de voir partir a fille du calife, celle qui donnait de son temps et de sa magie  pour les approvisionner en eau lors des disètes. Son père, pour maintenir l'ordre, avait été obligé alors de faire un exemple, et elle n'avait d'ailleurs pas eu de nouvelles depuis qu'elle était partie, le coeur lourd.

Mais je n'ai jamais été le genre de personne à me fier uniquement aux ragots, et votre acceuil me fait sentir, du moins je l'espère, que je ne serais pas sacrifiée à la nouvelle lune aux lions affamés de la princesse.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 6 mercredi 08 juin 2016, 18:45:50

Al-Melkihim faisait partie des trois régions les plus éloignées de la capitale papuanne, devant Al-Nor’To’Him et El-Nolom, deux provinces quasiment désertiques, où l’eau était un besoin vital. Nasrim resta silencieux, mais comprit aisément les critiques discrètes de la courtisane. Naturellement, Nasrim était au courant du mécontentement qui gagnait les provinces occidentales. Un sentiment d’abandon dominait les habitants de ces provinces, convaincus que le pouvoir royal se désintéressait totalement d’eux, des régions faibles, peu attractives économiquement, et qui étaient, par conséquent, encore fortement marquées par la tradition. Il y avait même des régions très sauvages, essentiellement à Al-Nor’To’Him, où, en dépit des décrets royaux, on continuait à pratiquer l’excision, ou à marier de jeunes filles à de vieux chefs de clans pour concevoir des alliances politiques sordides. Dans ces secteurs, le poids des clans résonnait plus que celui du Shah.

« Je connais le sentiment d’abandon que les sujets des provinces occidentales ressentent, ma Dame. Tout comme je connais votre popularité là-bas. Vous êtes la Faiseuse d’Eau, ainsi qu’on vous appelle, et je sais très bien que votre départ au harem n’est souhaité par personne de vos gens, et que ce départ fait redouter un risque de tensions locales. »

Nasrim était loin d’être idiot. En tant que Grand Vizir, il était le principal conseiller du Roi, et encore plus concerné que lui sur les problèmes qui agitaient Papua. Là où, en effet, le Roi discutait avec Nasrim, lui lisait tous les rapports, les procès-verbaux, l’ensemble des informations que les gouverneurs locaux faisaient parvenir, ainsi que les agents royaux. Nasrim savait ainsi que la corruption régnait dans certaines régions, et que, à Al-Melkihim, les tensions sociales croissaient, en grande partie parce que les invasions de brigands se multipliaient. En ajoutant à ça les disettes et les crises économiques, on comprenait mieux pourquoi un sentiment de rejet s’opérait, les populations locales se persuadant que Papua vivait dans l’opulence en les spoliant.

Le Grand Vizir avait conscience de tout cela, et il pouvait presque sentir l’incompréhension de la jeune femme.

« Vous n’êtes pas ici que pour perfectionner vos dons, ma chère… Mais nous aurons l’occasion d’en débattre plus longuement, vous allez pouvoir voir par vous-même si la Princesse de Papua est à la hauteur de sa réputation. »

Restant assez énigmatique, Nasrim se releva, et sortit le premier, invitant ensuite de la main Aaliyah à descendre. Le chariot s’était arrêté à l’intérieur du Palais, où il y avait de grands et beaux jardins, avec quelques fontaines. Ici, l’eau coulait en abondance, mais, très régulièrement, les Papuans envoyaient des cargaisons d’eau aux provinces occidentales, tout en finançant les programmes visant à chercher des puits en creusant dans le désert.

Rhian était là, dans une tenue aussi sensuelle qu’érotique, puisqu’elle ne portait que des bijoux dorés sur le corps, avec une sorte de cape violette transparente rattachée à sa ceinture dorée. Rhian s’habillait toujours ainsi, de manière terriblement belle et provocante, même au regard des critères papuans. Quand on lui demandait de se justifier, elle se bornait à dire que les femmes devraient avoir le droit d’être libres de s’habiller comme elles veulent, et qu’elles n’avaient pas à avoir peur d’aiguiser les sens des hommes.

La Princesse sourit à Aaliyah, et s’approcha d’elle, faisant doucement cliqueter ses bijoux. Elle entoura le corps d’Aaliyah de ses bras, et déposa un baiser sur l’une de ses joues.

« Je te souhaite la bienvenue au Palais, Aaliyah ! Je m’appelle Rhian, et je suis la Princesse de Papua, chargée de t’accueillir, et de répondre à toutes tes questions ! »

Rhian s’écarta d’elle, tout en lui souriant encore.

« Mais, déjà, il faut que je sache… Est-ce que tu as fait bon voyage ? »

DC d’Alice Korvander.

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Aaliyah Farhat

E.S.P.er

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 7 jeudi 09 juin 2016, 13:22:12

Aaliyah n'était pas aussi amère que les sujets les plus modestes d'Al-Melkihim, car elle savait que la couronne ne se désintéressait pas complètement de leur sort, et envoyait régulièrement provisions et or dans les temps de disette. Seulement, depuis des mois, cette aide avait de plus en plus tendance à ne jamais arriver à destination, Al-Melkihim et d'autres provinces occidentales faisaient face à une recrudescence des attaques de bandits, qui s'organisaient en hordes pratiquant des attaques éclair sur des convois. Celui qui l'avait  amenée jusqu'à Maladim avait subi une telle attaque, mais qui avait été repoussée par les multiples gardes que le père d'Aaliyah avait affecté à sa sécurité. Quelque part, le fait d'entendre de la part du Grand Vizir qu'il était bien au fait de ces difficultés était rassurant, et brisait un peu l'image de nantis dans des terres fertiles, qu'elle même avait failli avoir d'eux...même si il fallait l'avouer, la capitale disposait indéniablement d'avantages par rapport à Melkihim.
La jeune femme acquiessa silencieusement à ses dires, puis il arrivèrent finalement à l'intérieur du palais, la calèche s'arrêta dans une cour intérieure bordée de jardins et de fontaines, qui dépassait de loin le modeste jardin du palais de son père, peu entretenu afin de ne pas gaspiller trop d'eau. A Melkihim, les fontaines et les bassins étaient absents, la population locale ne se rebellait que peu en effet car la famille du calife elle même prenait des disposition pour économiser l'eau, qui était dans ces régions désertiques une denrée encore plus précieuse que l'or.
Aaliyah descendit de la calèche, le regard forcément attiré par toutes ces plantes et ces fleur qu'elle n'avait jamais vu, mais surtout, il se posa rapidement sur la femme qui vint l'acceuillir. Avec ces bijoux dorés en guise de vêtements, et sa grande beauté, Aaliyah n'avait pas besoin de plus pour deviner qu'il s'agissait de la Princesse. Elle s'était apprêtée à se courber pourla saluer, mais Rhian Thoris vint avant qu'elle ne s'exécute, et l'enlaça dans ses bras tout en déposant un baiser sur sa joue. Surprise initialement, la jeune femme ne se démonta pas, et serra doucement ce délicieux corps contre elle.

Merci, votre Altesse.

Elle sourit devant cet élan d'affection qui lui semblait naturel, puis Rhian se retira, lui demandant si son voyage c'était bien passé, ce qui déclencha un soupir amusé de la part de la nouvelle courtisane.

Disons que je suis heureuse d'être arrivée saine et sauve Majesté, nous avons eu notre lot de monstres et de brigands sur la route d'Al-Maladim, le reste a été plus calme. Mais...cela en valait la peine, Papua est une ville comme je n'en ai jamais vu...et ces jardins...

Aaliyah était sincèrement émerveillée par l'environnement dans lequel elle se trouvait, sans comparaison avec sa terre natale, qui hormis quelques rares Oasis, n'était qu'une étendue de dunes de sable.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 8 jeudi 09 juin 2016, 13:47:41

Rhian avait naturellement entendu parler des exploits de la Rose du Désert, la Fille de l’Eau. On ne manquait pas de surnoms pour désigner Aaliyah, et, tout comme Rhian connaissait sa popularité, elle savait aussi que la décision de l’amener au Harem Royal avait été mal prise, renforçant le sentiment d’abandon des populations locales. À défaut d’avoir grand-chose à faire de ses journées, Rhian lisait beaucoup, et se renseignait beaucoup sur Papua, sa nation. Elle avait ainsi lu les exploits d’Aaliyah, qu’on disait savoir danser sur l’eau de manière gracieuse et envoûtante. Elle était une faiseuse de miracles, utilisant ses puissants pouvoirs pour maîtriser les éléments, et apporter joie et satisfaction.

Après leur étreinte, qui allait probablement à l’encontre de toutes les règles protoclaires que ses parents lui avaient enseigné, Aaliyah s’émerveilla devant les jardins, ce qui fit sourire Rhian. Ils étaient effectivement magnifiques, très fleuris, très bien entretenus, et l’eau coulait à profusion. Restant proche d’Aaliyah, Rhian hocha donc la tête, comme pour confirmer ce que la femme pensait.

« Les provinces occidentales sont éloignées de la mer, l’eau y est bien plus rare. »

Papua était à l’embouchure du fleuve de Papua et de ce que les habitants appelaient, assez improprement, la « mer de Papua ». La mer était, en effet, plus un lac qu’une mer, mais un lac immense, gigantesque, si grand qu’il était, en réalité, plus grand que certaines mers. Certaines mers séparant des îles du continent ne faisaient que 80 000 kilomètres carrés, par exemple, alors que le Lac de Papua en faisait plus de 100 000. Dès lors, il était difficile de savoir si on devait le considérer comme un lac ou comme une mer, et ce d’autant plus qu’il était l’un des cœurs économiques de l’Empire. Certaines des plus riches provinces impériales s’y trouvaient, comme le duché d’Aurélia, ou encore, à l’extrême opposé, le Grand Shogun Tao-Bong. Ce «lac était chargé en histoire et en conflits, et, à Papua, il fournissait de l’eau et de la nourriture. Si les provinces orientales étaient les plus riches de Papua, c’était grâce à la proximité avec l’eau.

Aaliyah en semblait toute enchantée, ce qui amusait Rhian.

« En revanche, Aaliyah, tu n’as pas à appeler ‘‘Majesté’’. Après tout, je ne suis que la fille héritière, même pas le Dauphin. Alors, plutôt que d’utiliser un prétendu titre, appelle-moi juste ‘‘Rhian’’. »

Elle lui fit un nouveau sourire.

« Allez, viens, je vais te présenter les jardins. »

Le Palais comprenait énormément d’eau, et, depuis les tours, on pouvait voir la mer, qui s’étalait à proximité. Plusieurs rivières souterraines circulaient sous le Palais, et avaient été aménagés pour pouvoir alimenter ledit Palais en eau.

« C’est beau, n’est-ce pas ? Nous avons même un aquarium. »

Elle s’approcha ainsi d’une cour où un grand bassin d’eau se trouvait, avec un pont filant sur le dessus. À l’intérieur, il y avait de multiples poissons qui s’égayaient, ainsi que de nombreux nénuphars. Une grande statue se trouvait au milieu de ce bassin, une statue-fontaine représentant l’Esprit de l’Eau de Papua, une divinité protectrice, source de fertilité et d’abondance.

Rhian observa le bassin, avant de regarder à nouveau Aaliyah.

« On dit que... Que tu es liée de manière étroite à l’eau. Je... Qu’est-ce que tout cela te fait ressentir ? Est-ce que... Est-ce que ça te plaît ? »

La question pourrait presque paraître rhétorique, mais Rhian attendait la réponse avec une étrange nervosité.

DC d’Alice Korvander.

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Aaliyah Farhat

E.S.P.er

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 9 jeudi 09 juin 2016, 14:19:06

Pourquoi et comme Aaliyah avait-elle obtenu de tels pouvoirs demeurait un mystère complet, même le magicien qui était venu durant quelques mois l'aider à les maîtriser avait été incapable de répondre vraiment à cette question, car il semblait bien que la possession de pouvoirs élémentaires n'était pas liée à un quelconque héritage, mais bien du au pur hasard. La jeune femme les avait toujours vu comme une sorte de bénédiction, pouvoir canaliser l'eau, dans des contrées désertiques, c'était effectivement vu comme un miracle. L'humidité étant présente bien que rare à Melkihim, Aaliyah avait passé bon nombre de jours à donner d'elle même pour remplir les citernes d'eau quand la pénurie menaçait, et durant deux ans, la population de Melkihim avait eu moins besoin de se rationner. La jeune femme était ainsi forcément inquiète pour sa famille, surtout après avoir vu les débordements violents que son départ avait engendré, mine de rien, Aaliyah avait contribué à sa façon à apaiser les souffrances d'une population régulièrement mise à mal, ce qui n'allait désormais plus être le cas.
La jeune femme toutefois essayait de ne pas trop y penser, et tâchait plus de se focaliser sur la sensation de pleinitude qu'elle ressentait, là, à proximité de ces sources multiples d'eau. C'était diffus, difficile à expliquer, mais Aaliyah "sentait" pour ainsi dire la présence d'eau autour d'elle, et pouvait clairement faire l'a différence entre ici et Melkihim. L'humidité était bien plus présente ici, et elle savait, instinctivement, qu'elle aurait moins besoin d'efforts pour utiliser ses pouvoirs ici. Rhian, par ailleurs, lui fit savoir qu'elle tenait à ce qu'elle l'appelle par son prénom, ce qui était effectivement contraire à toutes les notions d'étiquette qu'on lui avait enseigné rapidement avant de la faire voyager ici, elle en sourit toutefois, car l'abandon de ces manières trop prononcées n'était pas pour lui déplaire.

Très bien...Rhian...je te laisse mener la danse.

La Princesse l'emmena ainsi faire un tour dans les jardins, qui effectivement impressionnèrent la jeune femme, qui n'avait jamais rien vu de tel. Toutes ces plantes et ces fleurs, qui semblaient épanouies, correctement alimentées, formaient un ensemble agréable à l'oeil et au nez, car ces senteurs étaient également délicieuses, de véritables parfums naturels. Il ne fallu que peu de temps pour que Rhian aborde le sujet de sa maîtrise de l'eau, ce qui n'était guère étonnant, vu que c'était principalement pour ça qu'on la connaissait. Cette légère renommée, Aaliyah en était la première surprise, car jamais elle ne s'était posée comme une puissante magicienne, elle n'avait jamais rien fait d'autre que d'aider des gens dans le besoin autant qu'elle le pouvait.

Oui...oui indéniablement. Là d'où je viens, l'eau est si rare, même dans l'air, que le simple fait de la canaliser est un effort, et j'en sentais d'autant plus la rareté. Mais ici...elle est omniprésente.

Sentant toute la curiosité de la Princesse, Aaliyah se décida à faire quelque chose dont elle avait envie depuis un moment. Elle tendit doucement sa main devant elle, la paume retournée vers le ciel. Elle n'eût besoin de se concentrer qu'un petit peu pour que quelques instants plus tard, des goutellettes d'eau se matérialisent dans l'air, mais elles flottaient et ne tombaient pas. Elles vinrent s'agglutiner dans la paume de la main de la jeune femme, qui forma en l'espace de quelques secondes une sphère parfaite d'eau d'une bonne dizaine de centimètres de diamètre.

Mais je suis loin de tout connaître sur le sujet, un mage est venu m'apprendre les bases, mais son enseignement était bien trop cher pour ma famille. Toutefois...j'ai appris à faire ça également.

Les doigts d'Aaliyah, ceux de la main qui tenait le sphère d'eau, remuèrent alors en rythme, et la petite sphère se mit à changer de forme sous les yeux de Rhian, et petit à petit, se transforma en une jolie rose, avec des pétales très détaillées, qui reposait dans le creux de sa main.

J'ai impressionnée bien des enfants avec ce tour, ils prenaient ensuite les pétales une à une pour les mettre dans leur bouche.

Rhian Thoris

Humain(e)

Re : Oasis [Aaliyah Farhat]

Réponse 10 jeudi 09 juin 2016, 19:47:28

La renommée d’Aaliyah avait été amplifiée par le phénomène du bouche-à-oreille, et, si la Couronne en avait eu vent, l’élément décisif, ça avait été la volonté du père d’Aaliyah d’inviter un mage ashnardien. Un spécialiste de l’Eau, qui était passé par la capitale, un Archimage qui monnayait cher ses talents, et qui avait dispensé quelques cours. La province avait demandé à Papua une subvention, mais cette dernière n’avait pas été accordée, faute d’éléments… Et, en réalité, parce que, dès le début, la Couronne avait envisagé de former Aaliyah sur place. Dans un royaume aussi traditionaliste et magique que Papua, il circulait quantité de légendes et de spiritualités. Et l’eau était le nerf de la guerre. Avant d’être une immense province impériale, quand Papua était encore en train de devenir un shah, les guerres étaient multiples pour le contrôle du fleuve et de ses affluents. Plus encore que les gisements miniers, on s’entretuait surtout pour ce précieux liquide. Les légendes parlaient ainsi de maîtres possédant l’Eau, des « Avatars », car considérés comme les représentants du Djinn de l’Eau. L’Archimage n’avait donc eu que pour seule fonction de confirmer ce que la rumeur disait, et c’était suite à sa venue que, réellement, les Papuans avaient entrepris de rapprocher Aaliyah.

Rhian était donc assez excitée à l’idée de cette présence, tout en ayant bien conscience des multiples enjeux. Fort heureusement, la vue de toute cette eau avait apaisé Aaliyah, la rendant même un peu guillerette, puisqu’elle tendit sa main. Rhian vit alors des remous se former au-dessus de la main de la courtisane, puis, à sa grande surprise, une boule d’eau se matérialisa.

« Ooh… Impressionnant ! Tu as l’air de faire ça très instinctivement… »

Aaliyah remua alors les doigts, et la sphère aquatique bougea un peu, évolua, pour prendre la forme d’une superbe rose. Rhian regarda ça avec stupeur, en voyant une très belle rose se former, extrêmement bien détaillée, avec des gouttelettes qui semblaient s’être figées le long des pétales. Ses yeux s’écarquillèrent sous la surprise, et elle sourit ensuite quand Aaliyah lui raconta que les enfants adoraient les prendre. Rhian en sourit donc, gloussant légèrement.

« Ça ne m’étonne pas, tu es une vraie poète… Et je comprends d’où te vient ton surnom, en tout cas. Je pensais que c’était en référence à ta sensationnelle beauté, mais… C’était à prendre dans un autre sens. »

Les doigts de Rhian vinrent toucher les pétales, et elle sentit une certaine résistance, ses doigts peinant à s’y enfoncer.

« Tu arrives même à leur donner une certaine solidité… »

Il y avait une importante masse d’eau dans la fleur. Elle imaginait bien les enfants les prendre, laissant ainsi la pétale se diluer lentement dans leur bouche, comme pour les nourrir. C’était, à n’en point douter, un immense pouvoir, mais Aaliyah n’en maîtrisait qu’une infime partie.

Ayant donc bien conscience que, suite à cette démonstration, il fallait qu’elle parle, Rhian s’exécuta :

« Je sais que tu ne voulais pas venir ici, Aaliyah. Il est inutile de se le mentir, et sache que je serais toujours honnête avec toi. J’attends donc de toi la même honnêteté. J’ignore ce que Nasrim a pu te dire, mais sache que, ici, tu n’es pas une servante, et surtout pas une esclave. »

Cette nécessaire précision faite, elle reprit, en déambulant un peu.

« Si tu es venue ici, c’est autant pour des raisons politiques que magiques. Je sais qu’un Archimage est venu te voir, et t’a donné quelques formations. Cependant, soin rôle était, avant tout, de t’étudier, et de voir ton potentiel. Il nous a confirmé que tu as un énorme potentiel magique, mais exclusivement avec l’Eau. Pour lui, tu fais partie de ces êtres légendaires qu’on appelle ‘‘Avatars de la Magie’’. »

Ou, plus simplement, « Avatar ». Un Avatar n’était pas qu’une représentation physique d’une divinité, c’était aussi, dans le sens de la magie, une personne naissant avec une habileté exceptionnelle, unique, pour l’un des éléments magiques primordiaux : le Feu, la Terre, l’Eau, et l’Air. Ces quatre éléments magiques primordiaux formaient la base de la magie élémentaire, la Glace étant, par exemple, un dérivé de l’Eau.

« Suite aux explications de l’Archimage, il a été décidé de t’amener ici pour te former. Il y a beaucoup plus d’eau, et, surtout, les mages nous coûtent bien moins chers. C’est un lieu parfait pour maximiser tes capacités. »

Ce premier élément dit, Rhian l’observait, et posa ses mains contre les siennes, en lui souriant, se montrant, comme à son habitude, très tactile, et très proche.

« Au-delà de ça, nous comptons sur toi pour lutter contre les sécheresses. Je sais que tu luttes déjà, mais tes pouvoirs ne sont pas encore assez grands. Quand ils se développeront, crois-moi, tu entreras dans l’Histoire de Papua. C’est paradoxal, mais c’est précisément parce que nous tenons à Al-Melkihim que nous t’avons fait venir ici. La Couronne améliorera ta formation, et tu pourras revenir dans tes terres natales, et ainsi fournir en eau bien plus facilement les habitants locaux. Tu penses être ici en étant obligée d’y être, mais c’est tout le contraire. Si tu veux retourner chez toi, tu le peux, mais, je t’en conjure… »

Rhian serra alors un peu plus fort les mains de la femme, et, surprenant probablement Aaliyah, fléchit les genoux, pour embrasser l’une de ses douces mains humides.

« Reste avec nous, Aaliyah. Laisse-nous t’aider à devenir notre Avatar. »

S’agenouiller était aussi une manœuvre un peu politicienne, destinée à impressionner Aaliyah, et à lui montrer, de manière symbolique, que Rhian ne la considérait pas comme un être inférieur.

DC d’Alice Korvander.

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