Enfin sortie! (pv Don)

Les bas fond de Nexus, destination très peu touristique pour tout étranger qui passerais en ville…Mais néanmoins lieux très prisés par la population locale, du plus minables des voleurs de bas étages  qui y a élus domicile, au jeune bourgeois amoureux du risque et amateur de filles facile dont le quartier regorge.  Ici l’argent fait loi, tout comme la force et malheureusement pour la serveuse d’une des nombreuses auberges vétustes qui est légion en ces lieux, elle était dépourvu des deux. Malgré tout elle avait réussi à faire son nid ici, vaquant de petit boulots en petit boulots, et sachant se monter ferme malgré sa faible carrure…Aujourd’hui, comme tant d’autres jours elle bossait en tant que serveuse donc. Un des seuls boulots à peu près honnête par ici. Même les aubergistes étaient de véritable filoux, vendant au prix fort des plats immangeables à des personnes qui payaient grâce à l’argent souvent « emprunté » à autrui.


« Alexia! La table 5! » Cria l’aubergiste, un plateau chargé dans les mains.

« Oui! » Répondit la jeune fille, se faufilant entre les tables tout en évitant quelques mains baladeuses. Une fois arrivée au comptoir, elle s’empara du plateau et refit le chemin inverse jusqu’à la table désignées. Elle adressa son sourire commerciale à la personne assise à la table avant de le servir, et de repartir pour une nouvelle commande sous les ordres de l’aubergiste.

« Alexia! » Criat-il une énième fois, alors que la jeune fille n’était pas bien loin, sur le chemin du retour.

« Oui… » Répondit-elle une nouvelle fois, mais de manière beaucoup moins énergique, fatiguée par cet homme borné qui était son patron.

C’était la fin de son service , la soirée était bien avancée et cela commençait à se sentir. Les esprit s’échauffaient avec pour cause l’alcool, seul remède à la piètre pitance servie. Des hommes commencèrent à s’échanger quelques insultes, il ne faudrait pas longtemps pour qu’il en arrive aux mains. Lasse de devoir s’interposer, elle laissa faire, et se dirigeât vers le vestiaire pour se changer.
Elle retira son tablier qu’elle balança sans ménagement dans son casier et elle enfila sa veste, le temps lui semblant plus instable.

« Salut Joe! » Dit-elle en s’adressant à son patron de l’autre côté de la porte.

« Tu pars déjà? » Lui demandât-il d’un ton bougon tout en assistant à la bagarre qui commençait.

« C’est pas mon genre de faire des heures sup, tu devrais le savoir depuis le temps! »

Seul un grognement lui parvient de derrière la porte…Il ne manquerait plus que ça! Passez encore une heure à devoir le supporter…Pas question! Une fois prête, elle ressortie du vestiaire et traversa la salle désormais très agitée. Alexia évita de peu une chaise lancée depuis l’autre bout de la salle, et qui trouva pour cible un homme attablé un peu plus loin qui s’évanouie directement sous le choc. Décidément, ses réflexes lui sauvaient régulièrement la mise…Tout en fermant sa veste, elle poussa la porte et sortie dans le froid glacial de la nuit, laissant toute cette agitation derrière elle, et profitant du silence de la petite ruelle dans laquelle elle avait débouchée.

Don était assis a la table de ce rad miteux, ça faisait partie de ses hobby, en temps où il n'avait rien a faire: Chercher de nouvelles recrues pour allimenter sa collection 2009, car Don était ni plus ni moins que le prince des marchands d'esclave de Nexus, il traquait personnellement ses proies, sans passer par l'intermédiaire de chasseurs d'esclaves ni quoi que ce soit. Ce qui faisait que beaucoup ignoraient sa véritable identité, Don passait pour quelqu'un de discret, malgré qu'il soit le premier fournisseur de la noblesse Nexanne. Spécialisé dans la vente d'esclave féminins, Don ne choisissait que la meilleure qualitée, ses esclaves avaient toujours été libres, avant d'arriver jusqu'a lui, pourtant malgré ça, ils étaient tous obeissants après son programme d'entrainement spécial. Don en lui même était un homme d'une taille imposante, un géant de deux mètres de haut pour beaucoup de muscles, autant dire un béant tout court dans une société médiévale. Il portait une cape noire et se faisait discret. Pendant la chasse il écumait les lieux où la fleur de la beauté avait le moins de chance de fleurir, et les bas fonds n'en faisait pas exception, néanmoins ce tripot minable dans lequel il s'était installé pour faire une pause ne vallait rien devant l'auberge du coucher de lune.

Car la plus grande auberge de Nexus comptait généralement une vingtaine de morts a chaque soirée et ce malgré une équipe de sécurité composé par les plus gros bras de tout Nexus, boire là bas demandait un sacré cran, souvent mortel. Mais il avait découvert dans ce rad la fille qu'il allait ramener en guise de trophée, d'excellente proportions, un visage mignon, il avait eu qui plus est, la chance de la trouver juste a la fin de son service, quelle chance. Il garda profil bas pendant qu'un autre serveur s'occupait de ses consomation, sa cible semblait ne préter aucune attention aux clients, s'en foutant presque, une chance, elle ne le reconnaitrait pas quand il essayerais de la suivre.

Une fois qu'Alexia fut sortie Don se leva et la suivit, a bonne distance néanmoins, car dans les bas fonds il était facile de voir qui suivait qui, surtout pour quelqu'un qui y vivait, il mit au points plusieurs subterfuges pour qu'Alexia ne le remarque jamais, pendant une partie il le suivit, toujours sous sa cape noire, le visage renfoncé sous sa capuche, puis, au bout de quelques rues, il retourna sa cape, arborant l'interieur beige, enleva la capuche, et avança nonchalement, se faisant passer pour quelqu'un d'autre.

Avec un peu de chance, il la prendrais sur son terrain, celà ne rendait la chasse que plus interessante pour lui, et que plus frustrante pour le gibier qui serait bientôt, il n'en doutait pas, pris au piege

La journée avait été éprouvante…Non pas physiquement, la jeune fille en avait vu d’autre, de ce côté là, la journée avait été plutôt calme, mais plutôt moralement. Justement car la journée avait été très calme! Il lui semblait qu’elle avait rien fait d'intéressant seulement courir de droite à gauche, les bras chargés de plats divers et peu appétissants. Sa vie ne la satisfaisait pas le moins du monde, mais elle était bien obligée de faire avec. C’est cet obligation qui lui minait le moral, le fait d’être dépendante de ce genre de petit boulots minable comme celui de serveuse. Levant les yeux, elle essayât d’apercevoir les lumières de la ville, sans grand succès. Elle était bien trop enfoncée dans ce  que la populace appelait les bas-fonds pour les apercevoir. Les bas-fonds…Tout à fait le nom qui convenait à ce genre d’endroit ou la lumière elle même n’ose plus pointer le bout de son nez. Histoire de se changer les idées Alexia devrait envisager d’allez faire un tour au marché de la ville, si seulement elle en trouvait le temps bien sur.

Prise d’un excès de rage passager, elle shoota de toute ses forces dans une vieille boite de ferraille qui traînait sur le chemin, s’amusant de la voir rebondir sur le mur dans un bruit sonore. Son demi-sourire qui venait d’apparaître disparut presque aussi vite qu’il était apparut, et ses fin sourcils se froncèrent imperceptiblement. Elle venait tout d’un coup d’être prit d’une sensation étrange, le pressentiment d’un danger imminent.

Elle reprit sa marche, plus prudemment cependant, sans pour autant se retourner, ce qui était habituellement une très mauvaise idée. Tandis qu’elle avançait, elle faisait en sorte de faire disparaître cette étrange impression, mettant cela sur le compte d’une paranoïa précoce, chose courante lorsque l’on vit dans ce genre de conditions quotidienne. Néanmoins, malgré ces pensées qu’elle voulait rassurante, sa main glissa sur l’une de ses hanche en une geste parfaitement naturel, le contact du métal froid sur sa cuisse la rassurant d’autant plus qu‘un simple raisonnement, même logique.
Mais malgré tout cela, son estomac ne se dénouait pas. Alexia s’efforca de respirer de façon égale pour calmer les battements de son cœur. Elle aurait voulu pouvoir chanter à voix haute pour se rassurer, mais cela était une marque de faiblesse, mais aussi elle voudrait éviter de passer pour une folle auprès des passants qu’elle pourraient croiser. Faute de chant, la jeune fille remonta un peu plus la fermeture de sa veste et malgré elle, accéléra le pas. Elle était bientôt arrivée, et n’espérait pas devoir faire un détour de plus pour se rassurer, l’heure étant déjà bien avancée.

La filature était ce que les hors d'oeuvre était au banquet, pour se mettre en condition, il allait analyser un peu sa cible, voir si elle était aussi interessante qu'il le pensait, et surtout, le plus important, lui donner une chance, même inconsciente, de s'en tirer avant qu'il ne puisse agir, car encore une fois, Don jouait avec sa nourriture, pour le meilleur et pour le pire. A vaincre sans danger, on triomphe sans gloire, et il ne doutait pas longtemps de la sienne. Voir la jeune femme shooter dans une poubelle lui en appris beaucoup sur elle, elle était énervée, soit a cause de quelqu'un, soit a cause de quelque chose. Peut être sa situation?Vivre dans les bas quartiers n'était pas une fin en soi, travailler en temps que serveuse dans un bar encore moins. Néanmoins celà surpris Don a quel point ils s'enfonçèrent dans les profondeurs des quartiers pauvres de la ville, lui même n'était jamais descendu aussi loin, eh bien tant mieux. Cela lui ferait un peu de nouveauté non négligeable. Une seconde chance en sa faveur fut le couvert de la nuit qui tombait, le rendant completement anonyme dans la foule et donc capable de coller sa cible d'un peu plus près bien vite elle se retrouva entourée de beaucoup de passant, puisqu'elle empruntait une place peuplée pour acceder a une allée un peu plus déserte.

Don choisit ce moment là pour une première approche, contournant Alexia, il se faufilla dans une file perpendiculaire il passa sans s'arrêter, derrière elle se trouvait un vieillard a l'air coupable, ça allait le faire, alors que le petit vieux avançait derrière Alexia, donne passa derrière elle et lui mit la main au fesses, sans discontinuer il avança comme de rien n'était tandis que le petit vieux qui la reluquait apparaitrait comme le seul coupable.

Ricanant sous barbe, Don entrepris de prendre un peu d'avance et continuer a suivre la jeune fille, comme un lésard longeant les murs dans l'obscurité, et en nettement plus dangereux.

Une artère un peu plus peuplée, la jeune fille respirait enfin…A tort, car c’est souvent dans la foule que se déroule les pire tragédies! Meurtres, vols…Sous le couvert de la foule qui vous confère un anonymat quasi parfait toutes les pires choses vous sont permis. Garder sa bourse sous la main et faire attention aux moindre éclats de lame, tel étaient les règles dans ce genre de situations. Enfin les principales, car ils y à certaines choses auxquels ont fait moins attentions. Ses attribut par exemple…

Lorsque la jeune fille senti une main sur son fessier elle leva les yeux au ciel. Ses poings se refermèrent sur eux avec dureté et elle inspira profondément. Le contact avait été bien trop appuyé pour une simple maladresse. C’était la première fois que cela lui arrivait, et elle n’en revenait pas. La jeune fille se retourna vivement, l’œil noire, et son regard tomba sur un vieil homme à l’air lubrique qui lui filait le train d’un peu trop près, la victime idéale donc. C’en était trop pour la jeune fille, serrant les dents, elle balança son poing dans la figure du vieux, qui sur le coup eu l’air drôlement surpris.

« Vieux dégelasse! » Lui crachat-elle une voix exaspérée.

C’était vraiment le pompon ! La meilleure façon de clore cette soirée abominable. La tête haute, et avec un « hum » de dédain, elle se détourna du pauvre vieux, dégageant sa mèche qui c’était placée devant son visage, d’un geste vif de la main. Elle continua son chemin, non sans être scandalisée. Un homme d’un âge si avancé qui se permettait ce genre de gestes déplacés, en pleine foule qui plus est! L’étrange sensation qu’elle avait ressentie auparavant c’était dissipée en même temps qu’était partit son punch. C’était donc ça le « danger » dont son stupide instinct lui avait fait part? Il allait vraiment falloir le faire taire celui-la…

La réaction de la jeune fille fit rire Don encore plus. Cette petite lui plaisait, elle avait l'air de vouloir se defendre dans un quartier tel que celui ci, c'était une qualité que non seulement il reconnaissait, mais en plus stimulait son envie de l'ajouter a son palmarès, car il n'y avait aucun interêt a briser psychologiquement une personne qui avait déjà renoncé a toute fierté. Le marchand d'esclave se contenta de suivre tranquillement la piste de la jeune femme, peu de gens le reconnaitraient ici, il n'était jamais descendu aussi bas, peu de chance qu'il trouve quelqu'un ayant travaillé pour lui également...Avançant d'un pas décontracté, continuant a suivre la jeune fille jusqu'a son domicile, il ne pouvait guère attendre plus longtemps, rien que d'imaginer cette fille dans sa collection...Mais il devait se calmer, le sang froid était primordial si il voulait tirer son épingle du jeu, on croirais plus un homme calme et assuré tel qu'il était qu'un type qui halletait avec difficulté en voyant la personne qu'il convoitait. Il se redressa et suivit la jeune femme jusqu'a ses appartements, il esperait être bientôt arrivé, car il se demandait encore combien de temps il allait pouvoir rester dans ces bas quartiers sans qu'il lui arrive un malheur, il était d'ailleurs surpris qu'elle ne se soit pas faite agresser depuis le temps qu'elle y vivait.

C'était louche.

Peut être l'attirait on dans un piège?Non, non. Il était sur qu'aucun de ses ennemis ne pourrait mettre au point un stratagème tel qu'il ne l'aie pas vu venir, c'était difficile a croire en effet, vu le niveau d'intelligence de ses rivaux sur le marché de Nexus. Suivant donc nonchalement Alexia, il décida de pousser un peu plus le vice, alors qu'une charette passait dans la rue d'a coté, il apperçut un vieux clou dépassant d'un tonneau en bois, alors qu'Alexia était arrétée, il accrocha négligement le dos de sa veste au clou.

Elle aurait une surprise quand elle repartirais.

Puis ensuite, plus d'interventions, il la suivrait sans insister jusque chez elle.

A droite…à gauche…Oh, et puis peut-être un petit tour par la droite encore. Tout compte fait elle avait tout de même fait un détour, car changer son itinéraire de façon aléatoire et sans aucune régularité lui épargnait souvent quelques mauvaise surprise. Mais malgré tout, elle ne respectait guère souvent cette réglée de prudence, étant souvent trop pressée de se réfugier chez elle. Son logement , à l’origine un étage abandonné dans une maison de taille modeste et peu accueillant, était devenu un véritable refuge… Elle avait eu du mal à s’y habituée, mais après quelques réparations faites aidée par le « locataire » du dessous, et une petit déco, l’endroit était un peu plus présentable.

La jeune fille tourna encore à un croisement, sure de l’itinéraire qu’elle prenait. Cela faisait des lustres qu’elle ne s’était pas perdue dans les bas-fonds, les petites ruelles sombres n’avait plus de secret pour elle.Du moins c’est ce qu’elle croyait. Prise d’un doute, elle s'arrêta un moment, balayant de son regard sombre la parcelle de rue qui s’offrait à elle. Cet agencement ne lui disait pas grand chose, et il lui paraissait que le tout n’était pas si animé à ces heures…Alexia eut une petit moue dubitative, puis elle après un moment de réflexion elle reprit son chemin. Enfin elle crut reprendre sa marche, mais il sembla que quelque chose l’en empêchait. Laissant échapper un nouveau soupir, elle jeta un regard derrière elle, et eut vite fait de constater qu’elle c’était attaché  à un vieux clou qui dépassait. Sa maladresse naturelle lui avait encore jouée des tours, mais ce soir celui-ci était de trop. Elle jura un moment, puis d’un geste vif, elle ôta sa veste et entreprit de la dégager sans douceur. Il lui semblât entendre un léger crac tandis qu’elle tirait dessus, mais elle décida de ne pas y faire attention, sinon elle allait craquer. N’étant plus très loin de sa destination finale, elle ne s’embarrassa pas de remettre sa veste, se contentant de la jeter sur son épaule pour continuer sa route. A peine deux minutes plus tard, elle était enfin devant sa porte. Alexia abaissa la poignée, la maison étant rarement fermée à clé, mais celle-ci ne s’ouvrit pas. Enry devait déjà dormir…Ou alors était-il toujours de sortie? Elle haussa les épaules, se désintéressant de toutes ces questions, car de toute façon elle avait ses clés. La jeune fille farfouilla un instant dans la poche de sa veste, trouva un petit trousseau et inséra la clé dans la serrure et sourit en entendant le « clac » si familier qui lui ouvrait son refuge.