William parcourait la ville. Ses rues, ses habitants, ses magasins, la langue, la nourriture... tout était si différent de là où il venait. Bien que ce n'était pas pour lui déplaire. Il était d'un naturel curieux, certains pourrait être dégouté à l'idée de manger du chien mais pas Will. Sa curiosité était suffisamment grande pour accepter des choses peu communes... et tant que l'idée lui était alléchante, il serait partant. D'ailleurs, il était tout excité. Toutes ces lumières, ces endroits de loisirs et les femmes! Il y avait là de quoi occuper notre homme durant toute une vie, le plus dur restait à faire un choix et comme les regrets peuvent très vite nous ronger en prenant une mauvaise décision, le professeur se contentait de visiter. Une fois qu'il aurait fait le tour et listé tout ce qui s'offrait à lui il n'aurait plus qu'à se décider.
Il était pour le moment très tenté par un salon de thé au service particulièrement accueillant et agréable. Un endroit où le thé semble être accompagné de jolies étudiantes qui pour un petit bonus vous offre du bon temps. Bien évidemment, des prostitués on en trouvait partout mais ce qui entrait en ligne de compte était le cadre tout comme l'ambiance ainsi que l'atmosphère de ce salon. Du sex dans une rue sale et mal propre n'était pas au goût du professeur, ou alors fallait-il que la ou les demoiselles soient irrésistible... mais il ne fallait pas y compter. En plus de cela, carter aimait beaucoup le thé, il avait même entendu dire que les asiatiques avaient des parfums unique au monde... l'expérience mêlant sex et thé lui plaisait donc beaucoup.
En revanche, il ne céda pas à la tentation. Continuant son bonhomme de chemin sous les étoiles et une lune éblouissante. Il arriva, à force de marcher, dans une zone beaucoup moins peuplé, il y avait un peu plus loin devant lui: un petit parc au bord de l'eau. William y arriva très vite, marchant d'un pas rapide et décidé. Quand il y fut, il trouva l'endroit charmant... mais étant seul, le lieu ne l'attirait pas plus que ça. Aussi s'apprêta t-il à faire demi tour quand il vit une silhouette à une dizaine de mètres devant lui. Ses yeux s'habituant à l'obscurité du lieu, il reconnut une femme... seul elle aussi. Elle était belle, très belle même... pourtant Will avait déjà rencontré des femmes plus que merveilleuses.
En y pensant, il fut troublé... il se sentait comme attiré par cette personne. Ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de tomber aussi facilement sous le charme de quelqu'un mais elle l'intriguait. Beaucoup même. Sa curiosité prit le pas sur sa méfiance, aussi il décida de s'approcher de l'inconnue sans dire un mot se contentant d'avancer. Un pas après l'autre, son cœur ne battait pas plus vite en revanche des questions traversait son esprit aussi vite qu'une balle.
*Qui est-elle? Que fait-elle a attendre ici..? Pourquoi m’attire-t-elle autant? Aimes t'elle dominé ou être soumise..?*
Et bien d'autres interrogations tournant très vite autour du sex et de tout ce qui pourrait plaire à cette demoiselle dont il avait envie de découvrir l'identité ainsi que la nature tel un explorateur abordant un territoire inconnu. Lorsqu'il fut à 2 mètres de la jeune femme, il s'arrêta. Se posant encore et toujours tout un tas de questions tout en observant sa silhouette attirante quand il en vint finalement à cette conclusion d'une logique imparable: *Quel est son nom... et si je lui demandais?*. N'ayant peur de rien, il ouvrit donc le dialogue demandant de sa voix grave et avec son accent américain:
"Bonsoir, est ce que... hum?"
En y regardant de plus prés, Will se rendit compte qu'il allait débuter un dialogue avec une statue... très joliment réalisé ceci-dit, suffisamment pour trompé quelqu'un de nuit. Carter ria de lui même, il se trouva bête et pathétique mais pourtant... il avait ressentit quelque chose! Et ce sentiment ne le quitta pas, même une fois l'impair révélé. Peu à peu il eut l'impression que l'obscurité le transperçait, comme s'il était observé. Il se mit à tourner la tête a gauche et a droite, cherchant un être vivant tout en espérant ne pas être devenue: Statuephile... si cette pathologie existe. Ce qu'il ne savait pas, c'est que dans un buisson à trois mètres de lui, était dissimulé le corps d'un jeune homme mort complètement vidé de son sang et qu'en plus de cela, son assassin était encore là... tout prêt.