Clara rencontrait, enfin, la fameuse journaliste dont elle en avait entendu parler et qui voulait une interview auprès de la mafieuse, concernant toute cette affaire du vol d'un artefact très précieux, la demoiselle, aux cheveux noirs, souriait à la brune pour paraître sympathique. La sicilienne avait entendu beaucoup parler de cette Isabelle, enfin, elle s'était aussi renseignée sur la française, arrivée au Japon et prise au journal local de Seikusu. La mafieuse savait que mademoiselle Flaveau était quelqu'un de compétent, beaucoup plus qu'elle ne le fait croire, plus talentueuse que d'autres journalistes que l'on peut berner avec des mensonges. Et Clara savait qu'Isabelle s'intéressait beaucoup à elle, à chaque affaire où notre « méchante » était présente, la reporter y était aussi, comme si la signorina Franzone l'intéressait pour une raison. Notre demoiselle l'avait remarqué et c'était la bonne occasion de demander, lors de cette interview, il fallait que la sicilienne en sache plus, elle était du genre curieuse. Il fallait aussi dire que notre héroïne n'était pas aussi de marbre en observant le physique de la journaliste, même si elle aurait voulu voir un corps sans habit, c'était bien plus intéressant à regarder. Les choses allaient sûrement être mises au clair aujourd'hui, dans une atmosphère détendue, assez érotique, ce que Clara aimait bien, c'était une tactique, bien sûr, pour charmer la journaliste, voir comment elle allait réagir, mais, en même temps, la mafieuse était une exhibitionniste, elle était toujours avec très peu d'habits chez elle.
Isabelle se présenta donc devant Clara, cette dernière l'observait tranquillement, c'est vrai qu'elle était meilleure en vrai que sur une page de journal ou à la télévision, la mafieuse aimant les femmes, elle n'était pas déçue de la visite, surtout dans l'atmosphère qu'elle créait. La sicilienne fumait tranquillement son cigare, inspirant dans le bâton empoisonné puis soufflant la fumée qui s'envolait vers le ciel. Dommage que la journaliste ne voulait pas quelque chose pour se détendre, mais après tout, elle travaillait, pas le droit de boire pendant le boulot, la mafieuse, elle, commanda un verre de whisky, avec des glaçons dedans, toujours excellent, surtout que c'était une bonne marque. La journaliste prit place sur un transat, juste à côté de la mafieuse qui tourna sa tête vers la brune, elle avait toute son attention, écoutant attentivement ce qu'on lui disait. Un petit sourire s'affichait sur les lèvres de la sicilienne quand elle remarqua qu'Isabelle avait l'air déconcentrée, distraite, son regard s'était posée sur le corps de notre héroïne. Cela amusait Clara qui faisait exprès de se cambrer légèrement, fumant toujours et buvant du whisky, le verre qu'on lui avait ramené, avant de faire un petit rire en entendant la dernière question. La demoiselle se redressa doucement, toujours de bonne humeur, se mettant face à la journaliste, assise perpendiculairement au transat, déposant son verre à côté, avant de se pencher en arrière, restant détendue, profitant de son cigare de sa main valide, la main avec le crochet posé sur la chaise longue pour la soutenir : « A votre avis, qu'est-ce que j'en pense lorsque vous me voyez comme ça ? Je sais que vous êtes très intelligente et que vous me connaissez un peu à travers vos recherches, je vais le dire quand même, je me fiche totalement de ce que l'on dit. Vous savez, ça fait une quinzaine d'années que je porte la casquette de la méchante, étant mafieuse, tout le monde m'accuse sans preuves, ni évidences, du coup, personne ne peut m'arrêter ou faire quelque chose. »
Clara gardait son sourire, cigarette en bouche, elle se leva devant Isabelle, lui montrant, au passage, un joli spectacle de son corps couvert que par ce peignoir ouvert en son centre, n'étant pas attaché par un bandeau de soie, comme on le faisait. La mafieuse n'avait pas honte de montrer son sexe, ou son pubis glabre, ou encore son ventre, ou le galbe de ses seins, surtout à une jeune femme qui semblait être intéressée de voir tout cela. La sicilienne vient s'asseoir sur le même transat que la française, juste à côté de la demoiselle, inspirant son cigare puis en soufflant la fumée sur le visage de la brune : « Et vous, qu'en pensez-vous du fait que tout le monde m'accuse, signorina Isabelle ? Permettez-moi de vous appeler par votre prénom, vous pouvez m'appeler Clara. Alors, quel est votre avis par rapport à ce qui m'arrive ? » En même temps la mafieuse jouait avec son crochet au niveau du buste de la journaliste, passant l'objet, accroché à la main, au niveau de la poitrine de la brune, la caressant. Le crochet passait d'abord sur chaque sein, puis autour, puis entre les deux monts, allant de haut en bas, puis inversement, la sicilienne descendant, ensuite, son jouet plus bas, accrochant le haut de la jeune femme à lunettes et s'amusant à soulever pour dévoiler le ventre d'Isabelle. Clara plongeait son regard dans le sien, toujours souriante, mais c'était assez pervers à cet instant, elle voulait juste tester la journaliste, essayer de la déstabiliser pour voir sa réaction aux gestes plutôt coquins de la part de la sicilienne. Pour pousser le vice un peu plus loin, notre héroïne se pencha vers la brune, son visage tout près du sien, elle pouvait sentir le souffle de sa partenaire et si la demoiselle descendait ses yeux, elle aurait une belle vue sur le décolleté et entre les seins de Clara. La mafieuse attendait ainsi sa réponse, le cigare encore en bouche, bien consommé déjà.