Un journée pourtant normale... [PV Klara Thares]

Aya Chitsuki se promenait. Une promenade pour prendre l'air ? Et bien, pour une fois oui. La brunette n'avait pas d'invention particulière à tester, en réalité elle subissait une petite panne d'inspiration. Ça lui arrivait de temps à autre, et elle détestait ça. Restée coincée comme ça... Quelle frustration ! La mécano espérait que cette petite ballade lui amènerait l'idée qu'elle cherchait. Ou du moins, un début de piste sur lequel plancher. Perdue dans ses réflexions, Aya ne remarqua pas que l'allée habituellement fréquentée dans laquelle elle marchait était étonnement déserte, et que la mélodie des oiseaux était absente. Il régnait dans cette partie du parc un silence pesant, un silence qui vous faisait monter votre angoisse. Pourtant Aya ne perçu rien.

Du moins, jusqu'à ce qu'une machine quadrupède faisant vaguement penser à un chien surgit devant la mécano. L'ensemble semblait être fait d'assemblages de modules recouverts de carters de protection et reliés par des articulations mécaniques, ce qui lui conférait une apparence un peu rachitique. Le détail perturbant était ce qui lui servait de tête. Comparativement au corps, ce bloc là était énorme, disproportionné. Fixé selon un angle impossible à obtenir sur un être organique, cela renforçait son apparence surréelle. Mais le plus cauchemardesque était la mâchoire de la chose. Une rangée de longues lames effilées comme des rasoirs n'attendaient que la morsure pour déchirer les chairs. On aurait dit un chien des enfers, si les enfers produisaient des robots.

Aya fut figée de stupeur, puis d'effroi quand l'engin commença à la charger, gueule ouverte. La puissance de propulsion de ses pattes mécaniques de la chose lui permettait de faire de grands bonds à toute allure, aussi il ne lui fallut qu'un instant pour atteindre la brunette. Le choc de l'assaut la jeta au sol, heureusement pour elle, la machine de mort fut entrainée par son élan et passa derrière elle, dérapant sur l'allée de graviers. Aya roula sur le ventre pendant que le robot se retournait, et les deux se fixèrent brièvement. Puis l'engin repassa à l'assaut, et la brunette vit la mort arriver, sous la forme d'une mâchoire mécanique aux crocs de lame...

Cela faisait un moment que tu étais déjà sur Terre et tu ne cessais de trouver cette planète de plus en plus intéressante, à la vue des différentes rencontres que tu avais déjà faites, comme une certaine héroïne capturée par des Daemon, ou une mage qui était excitée lorsqu'elle utilisait ses pouvoirs. Certaines de tes rencontres menaient au sexe, ce n'était pas pour te déplaire, mais tu te demandais si c'était la mode ici, s'il fallait continuer à vouloir satisfaire des demoiselles, surtout que tu pouvais bien t'équiper pour ce cas. Mais bon, tu allais voir ce qui allait se produire plus tard et tu allais continuer à observer les humains pour en savoir plus sur eux, évidemment, parce que ça te plaisait beaucoup de séjourner dans ce monde, c'était ton rêve. Tu étais dans l'appartement de l'humaine qui te logeait temporairement pendant ton long séjour sur Terre, elle était devenue ton amie, avec d'autres personnes également. Tu t'occupais de l'appartement de la demoiselle pendant qu'elle allait travailler, c'est ce que tu pouvais faire, aider les gens, surtout qu'une jeune femme qui travaille n'a pas trop le temps de se faire des repas équilibrés et ranger ses affaires. Tu faisais la femme de ménage, c'est vrai, mais tu le faisais pour une bonne cause, il fallait bien rendre un service en échange, s'occuper et garder un appartement était rentable.

Pendant que tu rangeais les beaux sous-vêtements de ton hôte, ton vaisseau capta un truc étrange par un image satellite, un robot à quatre pattes qui avait l'air agressif et une demoiselle qui se baladait dans un parc, leur rencontre ne fut pas bonne. En effet, la demoiselle se faisait maintenant pourchasser par la machine et risquait de l'attaquer si quelqu'un ne l'aidait pas, cela pouvait mal se finir. Tu demandas d'intervenir, ton vaisseau te téléportant à l'endroit, juste devant l'inconnue, voyant le chien sauter, il vint te mordre le bras que tu avais mis devant toi en opposition, il s'accrocha bien au bras. Cela ne te faisait pas mal, tu ne ressentais pas la douleur, tu regardais la boite de conserve d'agiter et essayer de t'arracher quelque chose, mais tu souriais, c'était impossible de te faire du mal par une merde comme ça. Tu sortis ton pistolet pour neutraliser la machine en plusieurs coups de ton arme, le robot restait pendu, tu l'attrapas pour l'arracher simplement et lui éclater la tête en pressant fortement ta main. L'inconnue était sauve, tu te tournas vers elle en souriant et lui tendant la main pour l'aider à se relever, ne remarquant qu'au dernier moment que c'était ton bras un peu endommagé, l'épiderme synthétique et un bout de la tenue avaient été arrachés et la couche de protection de tes systèmes avait les trous des dents de l'agresseur. Il n'y avait pas de sang, normal, tu regardas cela, puis l'inconnue, gardant ton sourire :

« N'ayez pas peur, oui, je suis aussi une machine, mais je ne vous ferai aucun mal et vous êtes en sécurité, j'ai tué ce quadrupède, il ne risque pas d'attaquer pendant un long moment. Ne vous en faites pas pour moi aussi, je pourrais me réparer toute seule, vous allez bien ? Je m'appelle Klara, au fait et vous ? »

Tu te demandais comment cette machine à tuer s'était retrouvée en liberté, un coup monté contre cette demoiselle ? C'était probable, tu allais analyser le tas de ferraille quand tu allais revenir dans ton vaisseau.

Alors qu'Aya croyait sa dernière heure arrivée, il se passa quelque-chose d'étrange. Il y eu d'abord un rayon de lumière juste devant elle, la forçant à se protéger les yeux pour ne pas être éblouie. Quand elle put enfin regarder, elle constata qu'une personne se tenait entre elle et la machine tueuse. Cette personne était une femme, blonde, vêtue d'une tenue moulante de couleur bleue. Elle avait intercepté l'engin de mort en le bloquant avec son bras, et maintenant la mâchoire de la chose était solidement plantée dedans. Pourtant, cette femme semblait ne pas ressentir la douleur. Plus étrange encore, il n'y avait pas de trace de sang au niveau de la blessure, alors que les dents y étaient profondément enfoncées.
Aya vit la femme sortir une arme à feu de sa ceinture et tire plusieurs fois dans le corps de l'agresseur. D'où elle était, la mécano ne voyait pas bien l'action, mais elle entendit les déflagrations, et vit les pattes de la machine devenir inertes, preuve qu'elle avait cessée de fonctionner. Pour faire bonne mesure, la femme broya ce qui lui faisait office de crane dans la sa main. Aya nota cet élément dans sa tête, enfin son cerveau le fit machinalement, ça conscience était encore trop en état de choc pour analyser quoi que ce soit.

La femme se retourna vers la mécano et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Au moment de prendre celle-ci, Aya remarqua un détail très étrange le long du bras. Car c'était le bras qui avait été mordu par la machine. Et en lieu et place d'une blessure sanglante, il n'y avait... rien. Juste des trous dans une peau synthétique, révélant des circuits, des parties métalliques... Mince, cette femme était un cyborg !

« N'ayez pas peur, oui, je suis aussi une machine, mais je ne vous ferai aucun mal et vous êtes en sécurité, j'ai tué ce quadrupède, il ne risque pas d'attaquer pendant un long moment. Ne vous en faites pas pour moi aussi, je pourrais me réparer toute seule, vous allez bien ? Je m'appelle Klara, au fait et vous ? »

Aya, encore un peu hébétée par tout ce qu'elle venait de voir en l'espace d'une minute, prit la main tendue et se redressa, les jambes un peu chancelantes.

" Euh, oui, ça va, je crois... Merci, vous êtes arrivée à temps. Sans vous, je préfère ne pas imaginer ce qui se serait passé. "

La brunette inspecta rapidement son corps, mais à par quelques contusions qui lui laisseraient des bleus, elle n'avait rien. La femme/cyborg, Klara, par contre...

" Je suis désolée pour votre bras, si je peux faire quoi que ce soit qui est en mon pouvoir... Je suis mécanicienne, peut-être pourrais-je jeter un oeil à votre blessure... "

Malgré ce qu'avait dit la femme, Aya se sentait quand même redevable, elle se devait de rendre la politesse.

Tu regardais et analysais la demoiselle que tu venais de sauver du chien-robot, elle semblait un peu secouée, mais allait très bien, après tout, ce n'est pas tous les jours qu'on se fait attaquer par une machine et se faire sauver par une autre. Tu gardais toujours ton sourire pour ne pas paraître méchante, ayant l'animal en ferraille dans ta main, mais que tu allais analyser plus tard, les circuits et le tout pour connaître comment et dans quel but l'a-t-on fabriqué. La brune te dit que tout allait bien et te remercia, s'inquiétant aussi pour ton bras un peu endommagé, mais ce n'était pas très grave, un coup de nanomachines et c'était réparé. Mais elle semblait vouloir s'occuper de ton bras légèrement amoché, tu réfléchissais si tu pouvais la laisser faire ou t'en occuper toi-même, ou les deux d'ailleurs. Tu aidas donc la demoiselle se lever, la collant à toi, avant de mettre légèrement de la distance, tu regardais ton bras, l'analysant également pour voir les dégâts, comme tu l'avais dit, ce n'était pas grand-chose. Tu regardas de nouveau la demoiselle, hochant la tête et lui prenant doucement la main avec la tienne qui était libre, ajoutant : « Si vous voulez, je ne refuse pas, mais allons donc chez moi, dans mon vaisseau, j'ai le matériel nécessaire pour me réparer, les technologies terriennes ne possèdent pas. »

Là, tu demandas à ton vaisseau de vous prendre, un faisceau apparut au-dessus de vous, vous téléportant toutes les deux, avec la machine, vous vous êtes donc retrouvées dans ton vaisseau, dans une grande salle avec un hologramme de la Terre devant vous. Tu dis : « Bienvenue chez moi, c'est un vaisseau en gravitation autour de la Terre en mode furtif. » L'intérieur était très grand, vous étiez sur le pont principal du vaisseau, qui faisait aussi comme une salle de réception ou même un salon, avec un mini-bar, c'était ton créateur qui avait mis tout cela en place, tu n'utilisais pas trop cette installation. Tu continuais à marcher le long des couloirs, invitant la demoiselle à la suivre, tes pas tapant contre le sol métallique, te tournant légèrement vers ton invitée : « Au fait, quel est votre nom ? Il ne serait pas juste que vous sachiez le mien et je ne saurais pas le vôtre. » Vous arriviez à l'infirmerie qui faisait aussi la salle de réparation dans ton cas, avec des outils destinés à te réparer au cas où tu prendrais des dégâts, comme c'était le cas maintenant. Tu venais d'abord poser la machine, que tu avais capturée, sur une table de travail où il y avait plein d'outils dessus, c'est là que tu faisais tes expériences mécaniques. Tu t'installais, ensuite, sur une chaise, posant ta main sur la table, modifiant la structure de ta peau, montrant une sorte de plaque en verre très résistant, avec le trou que l'animal en fer t'avait fait. Derrière ce « verre », il y avait quelques circuits et des mécanismes de ton corps, tout ce qui faisait ton être en gros, on allait voir si la demoiselle allait y comprendre quelque chose, comme un défi :

« Je vous en prie, vous pouvez me réparer, il y a des outils dans les tiroirs, vous pouvez vous servir. »