*
BANG !!*
Le sang, la cervelle, et les quelques bouts d’os du mec qui était en train de se faire baiser par une
ganguro éclairèrent le mur de la misérable pièce. De son visage, il ne restait plus qu’un tas bouillonnant de chair éclatée, de morceaux d’os, de bouts de cervelle, l’un de ses yeux ayant atterri sur le sol. Même en mourant, sa queue restait dure, et il eut au moins droit à son orgasme en jouissant, balançant son foutre dans le ventre de la femme qui était empalée sur sa queue, ce qui, à bien y réfléchir, constituait une forme de nécrophilie qui ne fit rien pour diminuer la traque de Vaas, dont le canon du pistolet fumant retomba derrière sa ceinture.
Il y eut une autre détonation quelques secondes après la sienne, abattant un garde. Un fusil à pompe perfora le torse du gangster qui avait jailli depuis un couloir avec un pistolet, l’envoyant contre le mur, laissant derrière lui une traînée de sang. Et, au milieu des hurlements des putes de ce bazar misérable, qui aurait pu faire penser à un bordel de Bangkok, ou de n’importe quel autre bidonville dans n’importe quel pays de merde, la main de Vaas tira sur les cheveux de la
ganguro, et la fit balancer hors du lit où elle était en train de s’envoyer en l’air avec ce mec, ce mystérieux inconnu, qui avait tiré son dernier coup.
Elle tomba au sol, au milieu des autres putes, et, pour les faire taire, l’homme au fusil à pompe tira sur le plafond.
«
VOS GUEULES ! »
Les pleurs se turent pour les gémissements habituels, cette cacophonie que Vaas trouvait insupportable.
«
...Pitié... -
...Épargnez-nous... -
...’Me tuez pas, pitié... »
Ça.. Ça, il en avait marre ! Des siècles et des siècles que les victimes disaient «
pitié », des siècles qu’on avait compris que ça ne servait à rien ! Merde ! Est-ce que les gens croyaient vraiment qu’il suffisait de dire «
pitié » pour que votre tueur écarquille brusquement les yeux et sente la foudre de Dieu s’abattre sur lui en comprenant que ce qu’il allait faire ? Même dans les films, le public hurlait de rage quand la belle blonde, piégée face à son bourreau, ne trouvait rien de mieux à dire que «
pitié ». Merde, merde, merde ! Ce simple mot, c’était... C’était comme une
PUTAIN de condamnation
À MORT !
Vaas se racla la gorge, vérifia si son arme était chargée, et balaya un regard circulaire sur la pièce :
«
Bon, les filles... Je vais faire clair... La prochaine qui supplie, je la bute. -
...Je vous en supplie, mes parents sont... »
*
BANG !!*
«
Putain ! Putain, putain, tu l’as fait exprès ! Hein, tu l’as fait exprès, SALOPE ?!! »
*
BANG !! BANG !! BANG !! BANG !! BANG !!*
«
Qu’est-ce qu’il y a, hein ? Je parle pas votre putain de langue de merde, pétasses de junkies à la con ? Quand je te dis de la fermer... ON SE LA FERME, PUTAIN !!! »
Vaas vida son chargeur sur le cadavre de la pute. Il n’avait pas une arme de petit calibre, mais un Desert Eagle, le genre de flingue qui pouvait vous couper une biche en deux. La tête de la prostituée avait explosé, tout comme l’un de ses seins, et de gros trous ornaient son corps, tandis que plusieurs de ses voisines avaient reçu un peu de sang, dont une eut droit à un morceau de cervelle sur l’une de ses joues.
«
Bien... Bieeeenn... On se comprend, les filles ? Maintenant, je vais vous expliquer... C’est... C’est comme à la bonne vieille époque des sièges, des pogroms, des abordages, et de toutes ces conneries, vous saisissez ? Le réconfort après l’effort. On vient de buter vos macs, et, maintenant, c’est nous, les macs. Donc, soit vous nous sucez la queue, soit... Enfin, je suppose que vous n’avez guère envie d’une autre alternative. Cependant... Hey, c’est regrettable, mais... Nous avons un surplus d’effectifs, en ce moment. »
Comment en était-on arrivé là ? Vaas pérorait devant ces jeunes femmes, et on pouvait encore entendre quelques coups de feu.
Mais le siège avait commencé il y a une demi-heure de ça...
Il y a une demi-heure«
C’est là, Boss... -
T’es sûr de ton coup ? -
Boss, je vous aurais pas fait déplacer si j’étais pas sûr de mon coup. »
Vaas étant dans une voiture, devant un entrepôt du port de Seikusu. Et, d’après ses hommes (qui n’étaient pas vraiment ses hommes, ce que Vaas savait, et qui légitimait encore plus qu’il les tue parfois), cet entrepôt était l’un des bordels des Petrovski, une mafia russe qui était venue à Seikusu dans les années 1920’s, après la Première Guerre Mondiale. Son expansion réelle avait toutefois commencé après la chute de l’URSS, et, maintenant, les Petrovski, après plusieurs alliances avec des clans yakuzas, avaient tenté de concurrencer les Guramu, le clan yakuza dans lequel Vaas travaillait, sur l’un des domaines privilégiés du clan : le cul. Jadis, les Guramu avait été les fournisseurs des
geishas, ces putes
old school made in Japan. Maintenant, les
geishas avaient été remplacées par des
ganguros, des salopes à la peau bronzée, droguées, et qui suçaient des queues dans des taudis insalubres infestés de rats, bien loin des maisons closes pleines de charmes et d’encens. D’aucuns appelaient ça le progrès.
Toujours est-il que, quand les Petrovski avaient commencé à s’implanter, et à détruire plusieurs maisons closes des Guramu, le clan avait réagi. Vaas était l’une des réactions. Akihiro Guramu, l’
Oyabun du clan, la grosse baleine, lui avait dit que, pour faire ses preuves, il devait reprendre le contrôle sur la prostitution. Vaas savait qu’il était un étranger à Seikusu, et qu’il lui fallait encore faire ses preuves avant de pouvoir s’imposer. Il avait donc accepté, et, en quelques semaines, était passé du statut de simple porte-flingues à celui de lieutenant actif au sein du clan... En tuant le précédent lieutenant, et en mettant ça sur le dos des Petrovski. Il ne fallait pas se leurrer ; s’il travaillait pour les Guramu, c’était, d’une part, parce qu’ils étaient les plus puissants, et, d’autre part, parce qu’ils avaient été les premiers à répondre. Vaas n’était pas Japonais. Guramu ou Petrovski, pour lui, c’était du pareil au même. Mais là, il avait l’occasion de frapper un gros coup.
L’un de ses hommes avait pisté plusieurs putes, et en avait déduit que cet entrepôt était l’un des bordels de la Mafia russe. Autrement dit, Vaas avait organisé une descente en règle.
L’attaque commença en force, par un bulldozer qui défonça la clôture entourant l’entrepôt, avant d’emboutir l’entrée. Ensuite, il y eut les tirs et les coups de feu. Pris par surprise, les Russes n’avaient eu aucune chance. Vaas avait retrouvé, avec une joie manifeste, ces frissons qu’il ressentait à l’époque où il était à Rook Island. Le feu, les balles, l’adrénaline... Il avait pénétré dans l’enceinte par une entrée latérale, armé d’un simple pistolet, et avait abattu un tueur d’une balle en pleine tête, récupérant son fusil à pompe, avec lequel il s’était fait plaisir dans les couloirs exigus et enfumés de ce bordel sinistre. Clients, putes, gangsters... Il ne faisait pas vraiment de distinction, et avait même abattu deux Yakuzas sans le réaliser, massacrant et mitraillant avec une trique phénoménale, inhalant la poudre et la drogue qui flottait dans l’endroit, le bordel servant aussi aux Petrovski pour acheminer de la drogue depuis les docks. Se sentant tel un guerrier invincible et immortel, il abattait à foison, sans pour autant faire preuve d’une imprudence totale. L’homme se planquait quand il le fallait, et fondait sur ses ennemis.
Il finit même par délaisser le fusil à pompe au profit de sa machette, et planta un Russe par l’arrière, avant de se ruer sur un autre, plantant son arme dans sa gorge, l’égorgeant si bien qu’il faillit le décapiter. Aucune peur, il était un vrai prédateur, pur sauvage ancestral né à l’époque moderne, qui ne reculait devant rien...
...Et voilà où ses pas l’avaient mené, dans une sorte de chambre commune où les clients baisaient les putes, putes alignées devant lui. Du sang décorait encore son visage et ses vêtements, et il s’essuya le visage avec un chiffon, avant de regarder, à nouveau, toutes les femmes sur place... Puis de se sortir un cigare cubain, et de l’allumer.
Puis, dans la foulée, il défit son pantalon, et exhiba devant les femmes sa belle verge, bien dressé.
Quand on combinait drogue, meurtre, et putes, il fallait s’attendre à bander dur, et sa queue lui faisait mal tant elle était érigée !
Et, bientôt, il allait proposer à ces femmes son choix cornélien...