Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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L'Apogée des Sens-Chapitre I

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Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 15 mercredi 27 janvier 2016, 23:35:13

La jeune lycane, il fallait le reconnaitre, avait de la répartie… on aurait presque dit la louve… sauf de manière plus humaine. Il lui fit un petit sourire et regarda la jeune femme, nue et le corps rougi par les douleurs, tendu par le froid et le plaisir coupable d’avoir aimée être maltraitée par le morceau de bois qu’il avait utilisé… c’était… c’était si léger pourtant… il lui sourit et reprit une apparence plus normale pour lui… il la regarda et plongea ses yeux dans ceux de celle qui voulait se faire appeler reine… rien de moins… il leva les yeux avec un soupir faussement agacé… il était plutôt amusé… la qualifier comme étant sa reine, ben voyons… il lui sourit néanmoins alors qu’il disait.

« Malheureusement le poste n’est pas à pourvoir, mais princesse si tu veux, à la limite, quand tu le mériteras ! » [/i][/color]

Il cessa de sourire et referma ses doigts sur la main de la jeune femme. Il avait la paume à la fois chaude et glaciale, comme s’il était déjà tout et rien à la fois… elle se croyait au sommet, elle allait découvrir qu’elle toucherait le fond ! elle ne s’en rendait pas compte et elle le réaliserait quand elle se serait violemment heurté à une autre forme de réalité, celle où il se trouvait. Et celle où elle plongerait. Tout simplement… mais elle ne pouvait pas le comprendre, ou alors elle le comprenait si bien qu’elle savait qu’elle sacrifierait tout…

« Je sais que tu as peur, je sais aussi à quel point tu dépends de moi… lais tu ne comprends pas… si j’ai créé les lycane, c’est juste par caprice et envie de me divertir, tout simplement ! Il n’y a nul objectif caché que le fait de se tester soi-même, de voir jusqu’où je pouvais altérer la vie, ni plus ni moins… tu n’es que le fruit d’un caprice originel puis de générations et générations de lubricité, rien de plus… ne te crois pas meilleure que cela. Car tu juste un petit rien du tout. Et une Insignifiante tant que tu n’auras pas prouvé que tu es davantage que cela… » [/i][/color]

Il la fusilla du regard avant de finalement entendre le fait qu’elle n’avait pas peur de la douleur… non, en effet mais elle la désirait malgré elle, d’une certaine manière… alors il ne pouvait pas trop compter sur une quelconque docilité sous risque de traitements violents… quant à être souillée… hum… souiller une souillon, ça se contentait de faire ton sur ton, non ? Il n’y avait rien d’extraordinaire dans ses propos.

« Bravade insolente. »[/i][/color]

Il ne lui donna pas d’idée de lieu, il ne lui donna aucune nouvelle information. Il se contenta de lui sourire d’un air mystérieux et de disparaitre, avec elle… il devint brume… il l’emprisonna en lui, pour le voyage… la brume n’était pas un état très normal pour les êtres solides, alors imaginez-vous vous décomposer, vous sentir partout et nulle part à la fois, sentir être et ne plus être à la fois, de quoi vous mettre dans tous vous états… être glacé comme par la mort elle-même… et sentir tout ce que la brume touchait sans avoir comment ni où est-ce que l’on était touché… de violentes sensations… et d’un seul coup, la dématérialisation, le corps qui se réassemble, qui se remet en place, qui reprend ses droits dans le monde physique…

Ils n’avaient passé qu’un instant dans la brume et n’avaient pas bougé de beaucoup, ils étaient toujours dans la forêt mais à proximité d’une grotte une magnifique grotte sombre et froide, humide et lugubre. Le nouveau lieu de vie de la jeune femme pour un temps ! il s’agissait d’un endroit peu agréable… mais bon ! Il sourit et indiqua à la jeune femme la grotte.

« Bienvenue chez toi… tu veux me suivre, alors voilà où tu me suivras… mais désormais une question se pose… » [/i][/color]

Il sourit et la saisit par la gorge, serrant jusqu’à ce qu’elle s’approche de l’asphyxie, serrant comme pour lui ôter toute vie. Il ne stoppait pas malgré d’éventuelles suppliques et quand il relâcha enfin, elle avait comme une sorte de collier par la marque de ses mains sur sa gorge… il lui saisit alors la chevelure et la souleva de nouveau du sol, venant aussitôt lui poser l’autre main entre ses cuisses pour voir si elle avait aimé cette perte d’air… puis il la laissa tomber au sol.

« Comment comptez-vous me prouver ce que vous valez, toi et ton ambition… prouve moi un peu que tu es capable de te mener au plus haut… montre-moi ce que cela signifie pour toi de te sentir souillée, et humiliée… convaincs moi ! » [/i][/color]

Il lui sourit. Un petit défi…

« Tu es une Insignifiante tant que tu ne prouveras pas que tu vaux mieux… alors choisis bien ta réponse… car si tu te trompes, je t’empale sur un arbre… et de manière non létale ! » [/i][/color]

Comme pour appuyer ses dire il la saisit de nouveau par la gorge d’une main pour  toucher un arbre à proximité de lui et une branche longue se mit à pousser, pile poil à la bonne hauteur… il l'en approcha dangereusement...

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 16 jeudi 28 janvier 2016, 00:38:35




Lorsqu’il reprit sa forme de Dieu. Elemiah ne put retenir un petit soupir de soulagement. Sa propre vue la mettait presque mal à l’aise. Cette musculature toujours. C’était la première fois de sa petite vie qu’elle rencontrait un Dieu. Combien de millénaires avait-il derrière lui ? Combien de siècles avait-il pu voir ? Elle lui jeta un dernier sourire avant d’entendre le mot princesse. Elle une princesse ? Il voulait rire. C’était une Reine. Une impératrice. La lumière de sa race. L’une des dernières survivantes. La fusion parfaite entre l’homme et l’animal. C’était leur destin. Elle lui prouverait. Elle lui prouverait qu’il pouvait lui donner les pleins pouvoirs. Il lui attrapa alors la main.

Sa main ferme encercla la sienne. Elle se sentit minuscule et petite. Elle posa une dernière fois son regard sur lui. Son visage. Etait-ce vraiment le siens ? Des yeux aussi noirs que la nuit. Les symboles sur son corps brillaient pourtant de mille feu. Elles étaient les lumières de la nuit. La curiosité de la jeune femme l’aurait poussé à les toucher. Est-ce du feu ? On aurait dit de la lave emprisonnée dans le corps du Dieu. Sa main était chaude… Non elle était froide. Enfin, elle ne savait pas ce qui la traversa lorsqu’elle prit sa main. De la puissance peut-être ? Du pouvoir ? Il l’entraina dans la forêt. Les lycans un caprice de ce Dieu. Elle n’était qu’un caprice pour le divertir. Pourtant il s’intéressait à ses créations ce qui démontrait qu’il n’était pas insensible aux sort de ses progénitures. Quand il prononça encore le terme Insignifiante, elle plissa les sourcils. Elle n’était qu’une expérience. Le jouet d’un Dieu pour la divertir. La vision du monde qu’elle avait avant s’effondra en une seconde sous les paroles de ce dernier. Puis il se tourna de nouveau vers elle, alors qu’elle était en train d’occulter son corps couvert de runes.

Elemiah tenta de soutenir le regard du Dieu, alors qu’elle venait de dire qu’elle n’avait pas peur de la douleur. Le « Bravade insolente » lui donna un énorme coup de fouet. Elle avait la sensation qu’il venait de la gifler. Par la seule parole de ses mots. Tranchants. Secs. Insensibles. A cet instant précis elle n’aurait pas voulu être là. Elle aurait voulu revenir en arrière et prononcer une autre phrase. Rahemar lui sourit enfin, en effaçant l’espace d’un instant se regard qui l’empêcher de respirer. Il lui tenait toujours fermement la main.

Tout bascula en une fraction de seconde. Elemiah eut l’impression qu’elle tomber. Un grand vide. Une apothéose de sensations nouvelles. Sans rien dire. Sans ouvrir la bouche. Comme si elle n’avait pas existé. Elle devint brouillard. Son corps se dissipa. Ce qui est étrange, c’est qu’elle se sentait toujours tenue par la main du Dieu. Il était là. Elle se sentait mouvoir. Pourtant son corps n’était plus. Elle était nuage. Poussière d’étoile. Pourtant elle se sentait bien. N’être plus rien. Ne plus respirer en quelque sorte. Devenir quelque chose d’immatériel. S’envoler. Sans voir. Sans sentir. Un fléau qui se déplace. La sensation était nouvelle, mais elle n’était pas des plus désagréable. Elle n’avait plus la notion du temps. Elle s’évaporait dans l’air. Elle ne sentait rien. Quand elle sentit de nouveau l’air lui caresser le visage, elle se sentit presque comme une extension de la terre. Etrange sentiment. Pourtant le sentiment le plus incroyable qu’elle eut vécue dans sa vie. Elle toucha son corps. Toujours nu. Elle venait de lâcher la main du Dieu. Elle leva un regard vers lui. Un sourire nouveau. Que de nouvelles choses dans ce qu’elle venait de vivre. Comme l’émerveillement d’une enfant. Elle murmura alors pour elle-même.

-C’était incroyable…

Le murmure et l’extase fut de courte durée. Alors le Dieu lui apprit qu’il était chez elle. Elemiah leva alors la tête pour voir une sorte de taverne grossière. Quoi ? Il rigolait ? Une caverne ? Oui c’était une louve, mais elle s’attendait à mieux pour… Pour rien. Elle poussa un petit râle. L’entrée de la grotte était cachée par de multiples lianes. La question se pose… Sans plus attendre et de façon assez inattendue. Il l’attrapa par la gorge. Elemiah fut surprise. Il serra comme il ne l’avait pas fait jusque-là. Son souffle se coupa. Elle tenta de lui griffer l’avant-bras pour qu’il lâche. L’action dura une éternité pour la louve. Elle ne devait pas crier. Se taire. Subir. Pourquoi elle se remettait à aimer ça ? Son entre jambe se remit à donner la preuve de son désir. Etait-ce parce qu’il était son Dieu ? Elle reprit sa respiration quand il lâcha enfin prise. Elle porta ses mains à sa nuque. Il avait trop de force. Trop de puissance dans ses mouvements.

Alors qu’elle pensait être sorti d’affaire. Le Dieu la souleva de nouveau par les cheveux. Ça allait devenir une coutume à la longue. Elemiah poussa un long râle de mécontentement. Il plaça alors son autre main entre ses jambes. Pas ici. Il ne devait pas toucher ici. Il avait compris. Elle le sentait. Il avait compris ce qu’il lui faisait. Elle fronça les sourcils alors qu’il la maintenait toujours en l’air. Il voulait des preuves. Il voulait qu’elle lui prouve qu’elle méritait sa place. Se battre. Encore. Souillée. Humiliée. Uniquement si elle le souhaitait. C’était ça être l’Unique. Il répéta encore une fois qu’elle n’était qu’une insignifiante. La louve grogna alors qu’il l’attrapa de plus belle par la nuque. Il la menaça de l’empaler sur une branche. Elle n’en avait pas peur.

Elemiah sentit dans son dos le bout de bois qui commençait à s’enfoncer dans sa chair. Elle ne se laisserait pas faire. Alors que le Dieu la poussait de plus en plus. Elle souleva légèrement son bassin pour envoyer un coup de pied à Rahemar, se dernier recula. Mais dans le même mouvement la branche de l’arbre s’enfonça dans sa chair. Elle la transperça de long en large, sortant grossièrement de son ventre. Elle serra les dents pour ne pas crier. Puis elle s’avança pour faire sortir la branche de son corps. Le sang roula de nouveau sur sa peau, mais la plaie semblait déjà se refermer. Le sang du Dieu. C’était le moment.

-Mon ambition espère que vous ressentez la douleur, parce que ma haine souhaite vous démolir.

Le Dieu lui avait donné son sang. Elle pouvait encore mourir, mais les blessures qu’elle subirait serait moins grave. Elemiah n’avait pas une seconde pour réfléchir. Elle attrapa une branche qui était sur le sol et se jeta sur le Dieu. Elle le poussa aussi fort qu’elle le pu, mais il ne recula que de quelques centimètres. Elle leva son pieu de fortune et le planta de toutes ses forces dans l’abdomen de ce dernier. Elle lui envoya un coup de pied dans le genou. Alors que le loup ne souhaitait pas sortir. L’humaine était seule, mais la flamme qui brulait dans ses yeux était bien vivante.

-Je… Ne suis pas… Une INSIGNIFIANTE !

Comme une enfant, le souffle court elle venait de crier sur un Dieu. Sa voix raisonna dans la forêt, elle était en colère. Du moins elle se sentait en colère. Elle n'aimait pas être comme les autres. Elle était Unique. Elle le défiait de nouveau. Il pouvait la frapper après ce qu’elle venait de faire. Même si son cœur battait fort, elle recula encore pour ne plus être trop proche de Rahemar. Du recul. Elle devait prendre de l’élan.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 17 jeudi 28 janvier 2016, 01:25:04

Elle ne voulait pas qu’il sache, n’est-ce pas ? elle ne voulait pas qu’il sente qu’elle aimait cette situation car elle ne voulait pas se l’admettre elle-même… il lui fit un petit sourire avant de finalement la regarder… alors, qu’allait-elle faire ? Qu’allait-elle pouvoir trouver pour convaincre qu’elle valait mieux que le simple titre d’insignifiante ? Elle avait peut être tenu bon face à la suffocation, à peu près, mais elle avait surtout besoin de comprendre ce qu’elle devait faire pour sortir du lot… et elle ne comprenait ^peut-être pas elle-même… bon, il ne cherchait pas à comprendre lui non-plus pour la simple et bonne raison qu’il ne s’attendait à rien de sa part… elle avait de l’ambition, c’était une certitude… restait à savoir ce qu’était une véritable ambition, celle qui faisait faire les bons choix… comme par exemple ne pas se battre dans les combats perdu d’avance… ou encore ne pas lutter contre l’inéluctable mais en tirer parti… son ambition était trop brut, elle ne savait pas en dégager la belle quintessence, elle voulait tout sans tout céder pour autant… voilà quel était son problème… et c’est d’ailleurs à cause de cela qu’elle s’empala sur la branche , presque plus de son fait que de celui du Dieu d’ailleurs, c’était dire !

Il regarda la jeune femme ainsi empalée… il hésitait même à la dégager de là, ou au contraire à l’enfoncer davantage, mais il la lâcha, il la regarda alors qu’elle se dégageait elle-même, elle ne semblait pas particulièrement souffrir… non, blague à part, il regrettait qu’elle ne criât pas, ce cri de douleur aurait été exquis… il en frissonna rien qu’an cette idée… puis il regarda la jeune femme et hésita encore un peu sur la suite à donner… fort heureusement, elle s’en chargea !

Elle se montrait d’un seul coup en rogne, mais c’était une rogne i risible qu’il se moqua d’elle en ricanant alors qu’elle se montrait fort peu disposée à écouter ou à faire un compromis… ce ne serait pas si dur, n’est-ce pas, que d’écouter le Dieu qui était à son origine, ou du moins à l’origine de sa race… il lui fit un sourire avant de finalement la regarder alors qu’elle lui plantait un pieu et qu’elle lui donnait un coup de pied… s’était-elle fait mal au pied en frappant ? Lui il ne sourcilla pas avant de sortir de son ventre, elle avait bien visé, le pieu, entrainant avec une partie des intestins… il regarda le tout au sol, presque amorphe, comme s’il ne s’en rendait pas vraiment compte… puis il regarda la jeune femme dans les yeux alors qu’elle reculait…

« Pas mal, pas mal, mais je vais t’apprendre quelque chose de très simple.  Quand tu frappes, frappe le coté du genou pour le faire céder… quant au pieu, vise plus haut, le cœur, ou alors émascule ta victime, et dans ce cas, vise plus bas… » [/i][/color]

Il fit un geste dans le vide, de dénégation, elle ne voulait pas être Insignifiante, mais elle était purement et simplement incapable de se comporter autrement… elle était en train de se comporter comme une enfant, ce qu’elle était, d’une certaine manière… il lui sourit et attendit un peu avant de finalement se décider à ne pas s’approcher d’elle, il fallait lui montrer qu’elle n’avait aucune marge de manœuvre sans lui et qu’elle n’était jamais hors de portée de ses griffes…

« Non, tu n’es pas une insignifiante, tu n’es qu’une gamine qui pense qu’on lui doit quelque chose sans se rendre compte que c’est elle qui a une dette… alors profite donc un peu pour te mettre du plomb dans la cervelle, princesse… » [/i][/color]

Il utilisait ce terme à dessein car elle ne l’aimait pas… tout simplement… elle devait aimer ça, n’est-ce pas ? Puisqu’à chaque fois qu’il l’avait touchée là elle était en train d’éprouver son désir… il se saisit du pieu qu’elle avait essayé de lui planter dans le corps et le lui tendit avant de lui lancer

« C’est une belle motivation, commune mais belle, que tu me déteste est une chose, que tu parviennes à tes fins en est une autre… et si tu n’es pas une insignifiante tu sauras donc que pour me blesser il faut me surprendre, et rien d’aussi évident ou aussi subtile qu’un cheval à la réunion des poneys… d’accord ? Alors sois plus inventive, sois plus intelligente et d’ici là, tu seras traitée comme l’Insignifiante que tu seras si tu n’es pas capable d’aussi simple… » [/i][/color]

Il eut un nouveau mouvement dans le vide et il y eut un claquement de fouet… une marque rouge apparu sur le sein de la jeune femme, le barrant par le milieu du mamelon alors qu’il avait désormais dans la main un magnifique fouet de cuir tressé… il lui fit un sourire avant de le lui lancer.

« Tiens, cadeau… »[/i][/color]

Il ne lui servit plus à rien… la différence fut que si elle l’attrapait il devenait un lourd serpent, possiblement venimeux….

« Princesse veut tenter de me tuer de nouveau ou préfère connaitre la première sanction face çà sa tentative bâclée ? » [/i][/color]

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 18 jeudi 28 janvier 2016, 20:31:58



Il se recula. Du moins elle voulut croire qu’il se reculer. Rahemar lui donnait des conseils. Ou taper. Ou le surprendre. La faille. Il n’en avait pas du moins, elle le vit de nouveau comme une montagne. Il retira le pieu sans broncher. Ce n’était qu’un bout de bois. Ce n’était qu’un corps. Faible et silencieux. La régénération fut assez rapide. Elemiah soufflait. Plus compliqué que ce qu’elle avait cru. Il l’insulta alors de gamine. Une princesse. Tout lui était du. Elle lui prouverait que tout lui était du. Encore des preuves, comme on les trouve sur une scène de crime. Elle sentit son ventre se nouer. Le loup. Il était là. Il parla alors. Elle se parla à elle-même. Le discours d’un sourd.

*Tu n’es qu’une Insignifiante. Accepte-le.*

*Je ne suis pas cette chose. Je ne suis pas ce débris. Je serai bien plus encore.*

Le loup venait enfin de se manifester. Il se résignait ? Lui ? L’animal incontrôlable qui lui broyait les entrailles. Elle fit un petit mouvement lorsque le son retentit. Un fouet. Il venait de la fouetter. Avec une rapidité peu commune. Le coup, elle devait l’avouer la surprit quelque peu.  Le Dieu restait toujours face à elle. Elemiah regarda alors ce qu’il jeta à terre. Un long fouet. La douleur était presque une caresse sur sa peau et elle ne releva pas l’objet qu’il venait de lui lancer. Cadeau. Elle eut un petit sourire en le regardant.

-Je vais tenter ma chance…

Le mot princesse sonna de nouveau dans sa tête. Elle ne le quitta pas des yeux. Recula encore de quelques pas. La musculature de Rahemar était imposante. Presque deux mètres de haut. Elle n’était qu’une brindille qui craquerait sous son poids. Elemiah était maintenant à dix mètres du Dieu. Elle baissa le front pour lui jeter un regard sombre. Ses yeux ambres. Ses pupilles dilatées. Son petit corps frêle qui se soulevait à chaque inspiration. Une concentration. Détruire le titan.

-Je vous regarde comme j’appréhenderait un obstacle. Vous me regardez comme si je n’étais que poussière. Donnez-moi le nom que vous souhaitez. Donnez-moi la forme que vous souhaitez. Mais en lisant dans mes pensées le jeu en vaut-il la chandelle ? Le plus capricieux de nous deux, ne serait-ce pas l’enfant qui souhaite à tout prix son jouet ?

Elemiah ricana sur ce qu’elle venait de lui lancer.

-Je n’ai nul besoin de lire dans vos pensées, pour savoir ce qui se cache derrière votre masque. De la frustration. Un Dieu insignifiant que ne sert qu’à cacher son vrai visage. Vous surnommer vos choses ‘Insignifiantes’. Parce qu’elle vous ressemble n’est-il pas vrai ?

Elle prit une longue inspiration.

-Ce n’est que lorsque les masques tombent, que ce que vous pensiez être poney, n’est autre qu’un mustang.

Maintenant. Elemiah se pencha alors pour attraper une poignée de sables. Elle s’était reculée jusqu’à la, parce qu’elle avait vu ce banc de sable fin. Elle se mit à courir aussi vite que possible vers lui. Elle lança alors le sable en plein sur le visage de Rahemar. Il pouvait certes changer d’apparence, mais sa vision en serait altérée. Elle lui envoya un coup d’épaule pour le faire basculer. Elle faillit tomber elle aussi. Elle continua sa course en le frôlant. Fuir même s’il pouvait la trouver. Gagner du temps et surtout trouver une solution. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle. La caverne. C’était là qu’elle pouvait se cacher. Loin de lui.

Lorsqu’elle s’enfonça dans la caverne la nuit était des plus présente. On n’y voyait pas à un mètre. Elle plissa les yeux pour tenter d’y voir quelque chose. Faire vite. Plus vite. Elle s’adressa alors au loup qui se trouvait en elle.

*Donne-moi tes yeux.*

*Je ne peux lui désobéir.*

*Tu fais partie de moi ! Donne-moi tes yeux.*

*Je suis toi. Nous sommes un. Mais je ne peux te donner ceci. Notre Dieu ne le souhaite pas.*

*Ce n’est pas notre Dieu !*

La voix claqua dans son esprit, alors qu’elle se taise de nouveau. Elle ragea un instant avant de s’engager dans la caverne sombre. Elle ne prit pas le temps de repérer les lieux et se lança aveuglément dans la grotte humide. Ses pas foulaient le sol. Elle courrait aussi vite qu’elle le pu. Plus vite. Il faisait de plus en plus froid. Le noir. Le noir. La sortie derrière elle se faisait de plus en plus petite. C’est au bout qu’elle aperçue une lumière. Une autre sortie ? Elle courue de plus belle pour atteindre la lumière. Grave erreur.

Elemiah s’aperçut qu’il s’agissait d’un feu. Un très grand feu. Elle plissa les yeux. C’était impossible… Pas ici. Deux gigantesques formes se levèrent. Trois mètres… Même plus. Elle écarquilla les yeux. Ils tournèrent leurs yeux rouges vers elle. Son sang se glaça. Elle n’était qu’à quelque mètres des créatures. Le parterre était recouvert d’os. Des cranes et autres carcasses. Ca puait la charogne. C’était une odeur insoutenable. Son cœur se mit à battre aussi fort qu’il le pu. Deux Trolls. Armés de massues gigantesques. Le corps couvert de pustules. Ils humèrent l’air en sentant la présence d’Elemiah. L’un deux donna un coup de massue à terre. Elle sursauta en tentant de reculer. Ils allaient se mettre à courir. Elle était comme pétrifier. Ils allaient certainement frapper en premier.

-Manger !

L’un des deux Trolls poussa un cri semblant sortie tout droit des cavernes. Et ils se mirent à courir en sa direction.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 19 jeudi 28 janvier 2016, 22:02:21

Etait-ce de la cruauté que de la mettre face à une réalité qu’elle refusait d’admettre ? Non, pas selon Rahemar, c’était même un service qu’il lui rendait, de son point de vue, malheureusement, elle n’était pas souvent partagée, cette idée… mais bon, que voulez-vous quand on ne voulait pas réfléchir, on ne pouvait l’accepter ! Loin de là, même ! C’était l’équivalent de se mettre, nouvelle apparence de l’autruche, la tête dans le sable ! Est-ce que cela vous étonnait ? Il lui sourit alors qu’elle ne devait pas comprendre exactement ce qui se jouait devant elle… il voulait lui montrer qu’elle était vaine, que toute forme de lutte était inutile… mais en continuant à lutter…mais pour prouver son ambition, elle devait montrer qu’elle ne renoncerait pas, jamais. Voilà une véritable ambition :  celle qui dévorait, celle qui était pire que la mort car elle vous consumait toujours plus en faisant que se renforcer face à chaque obstacle… et bientôt le moindre scrupule disparaitrait… le moindre scrupule serait balayé et elle plierait pour mieux rebondir après… tout simplement…

Il lui sourit alors qu’elle refusait le fouet… et il se contenta d’un petit geste de tête à ses paroles. Il approuvait sa vision des choses… lui, il n’était peut-être qu’un obstacle, mais pouvait-elle réussir à passer outre ce fameux obstacle ? Voilà un but intéressant, n’est-ce pas ? Il ne lui restait plus qu’à trouver le bon angle d’attaque…. Mais pour y arriver… mais ce n’était pas en le provoquant qu’elle allait arriver à quelque chose… et pousser cela aussi loin… il adorait cela, il adorait qu’elle soit dotée d’une telle langue… il lui fit un sourire goguenard sous le masque alors qu’elle jetait ici ses lames espérant faire mouche… mais pour faire mouche, ne fallait-il pas voir sa cible ? Voilà une belle question ! Il lui fit un sourire invisible derrière le masque… elle ne pouvait pas réussir à frapper à l’aveugle… il attendait de voir si elle trouverait une bonne solution…

Il la regarda se pencher, regarda ramasser quelque chose au sol et courir vers lui… curieux, il se demandait ce qu’elle allait faire… avait-elle une nouvelle manière de passer à l’offensive… il vit juste à temps ce qu’elle lui lançait… du sable… le dieu ferma les yeux un court instant… le masque n’avait jamais été qu’une illusion, il n’en portait pas mais ne voulait pas faire voir son visage…nul ne savait pourquoi… c’était son plus grand secret… son visage… il lui sourit et attendit un peu avant de finalement la suivre… elle n’avait pas vraiment pu le faire tomber, il avait juste accompagné le mouvement de son épaule pour qu’elle passe un peu… pourquoi céder ? La curiosité… en fait il se disait qu’elle devait avoir une idée ou un plan… et se diriger vers la grotte…. Quelle idée ?  C’était de la stupidité, elle le savait, n’est-ce pas ? Non, bien sûr que non, elle ne le savait pas ! Sinon, elle n’aurait jamais osé faire ça… ça aurait été une pure folie… il avait pris les précautions, mais contre les instincts des trolls, il ne pouvait rien… il soupira et se lança à sa suite, brumeux, vaporeux, éthéré… il arriva à la grotte peu après elle, la laissant volontairement avec un peu d’avance…il fallait qu’elle comprenne qu’elle était perdue sans lui, et c’était un bon moyen que de voir deux trolls…

Il la laissa prendre de l’avance et ce, jusqu’à l’entendre, le ri des trolls face à la nourriture… pour eux, ce n’était pas un véritable cri, mais par rapport à la morphologie humaine. Ethéré il arriva derrière Elemiah et attendit, voyant les trolls prendre leur massue et charger… de bons trolls, qui feraient e bons chiens de garde, n’est-ce pas ? Ils pourraient garder celle qui voulait être reine… elle avait encore pas mal de travail en perspective !

Les deux êtres avaient commencé à courir et si elle n’était pas tellement terrifiée, elle aurait sans doute trouvé ça comique, Rahemar ça le faisait ricaner. Leur silhouette pesantes, dénuées de toute forme de grâce alors que leur face n’avait d’égal en laideur dans la région… les trolls pustuleux étaient des trolls des cavernes, moins puissants que les trolls des montagnes et mais plus résistants. Ils étaient particulièrement bien portant ces deux trolls, avec leur panse fournie… un mâle et une femelle, une grotte familiale, en somme…

Alors que les trolls allaient frapper, il ne put s’empêcher d’intervenir… le temps sembla se ralentir – ou est-ce que tout se passait dans la tête ? – et Rahemar se retrouva face à la jeune femme et lui sourit, sans masque toujours avec ce visage noir…

« Besoin d’aide ? Les trolls sont de belles créatures n’est-ce pas ? Dommage, ils ne comptent pas te passer dessus avant de se nourrir… mais bon, tant pis, je vais te laisser te débrouiller… tu penses être plus qu’une insignifiante ? C’est l’occasion de le prouver ! quelqu’un de mieux qu’une insignifiante pourrait utiliser mes dons pour se sortir d’une telle situation… alors je te laisse le choix. De l’aide ou tu t’en sors toute seule ? » [/i][/color]

Il ricana.

« Je ne te laisserai pas mourir si tu te montres capable de t’en sortir, ou du moins que tu montres que tu en as la volonté… montre-moi que tu vaux mieux qu’une Insignifiante et alors ton statut changera peut-être… sinon, si tu sais que tu vas mourir, alors demande et je te sauverais, et tu seras Insignifiante ! Alors n’oblige pas ton Dieu à te sauver ! » [/i][/color]

Il donnait implicitement à la louve le droit d’intervenir pour s’en sortir… mais ce n’était pas gagné car le temps reprit son cours, Rahemar n’était plus là. Mais les trolls étaient en train de lever leur massue, femelle en tête qui était reconnaissable à sa lourde poitrine tombante sur sa graisse de manière absolument dégoutante….

Rahemar la sauverait si elle n’était pas capable de se sauver elle-même… mais ce serait dommage, n’est-ce pas ? Rahemar était un Dieu mauvais en soi… il ne la sauverait que quand elle aurait déjà commencé à sentir la douleur du choc… avant qu’elle ne soit néanmoins en miette, un instant fragile et difficile à maitriser, mais il y arriverait… au pire, un bras serait broyé, une épaule avec… pas grand-chose en somme…

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 20 jeudi 28 janvier 2016, 22:59:34





Le temps sembla cesser. Sa respiration paraissait plus faible. Les deux Trolls s’immobilisèrent sous ses yeux ébahis. La louve était toujours nue. Désarmée face à deux nouveaux problèmes. De gros problèmes. Ses yeux étaient captivés par les immenses créatures. Alors Rahemar se matérialisa devant elle. Elle eut un petit soubresaut, lorsqu’il se positionna devant elle. Son visage encore sombre qui la fixait. Elle avait été si naïve de s’enfoncer dans la caverne. C’était son plan depuis le début. Il avait toujours une longueur d’avance sur ce qu’elle allait faire. Elemiah serra la mâchoire. Si ses yeux avaient été des armes, ils auraient pu le tuer. Elle voulait le tuer. Elle voulait qu’il la sauve. Elle le voulait vraiment ? Le Dieu lui indiqua alors que les Trolls voulaient se nourrir. Sans blague ? Les Trolls n’étaient pas de belles créatures. Ils étaient puants, hideux et surtout très lents. Il voulait qu’elle s’en sorte seule. Aurait-il pu la sauver sans la laisser mourir ? C’était une Insignifiante ? Avait-elle vraiment le choix ? Mourir dans la gloire ? Partir en fumé ?

Le fait qu’il lui dise qu’il ne la laisserait pas mourir ne la rassurait pas plus que cela. Mentait-il encore une fois ? Elemiah déglutit difficilement, les ombres des deux Trolls se reflétaient dans l’ombre du grand feu. Elle eut de nouveau un mouvement de recul. Ce lien qui venait de se créer entre les deux êtres. Il pouvait peut-être réellement la protéger. C’était du moins ce qu’elle en pensait. Il voulait qu’elle vive. Pour son simple plaisir certainement. Mais c’était la première fois depuis qu’ils s’étaient trouvés qu’il exprimait un peu d’intérêt et d’importance pour la louve. Bonne ou mauvaise chose. Là n’était pas la question. Elle ne devait pas obliger Rahemar à intervenir, sinon l’issue n’en serait que pire. Elle ne se rabaisserait pas à l’appeler pour qu’il puisse la sauver. Pourtant elle ouvrit la bouche pour lui répondre. Une voix aussi sure que tremblante. Peut-être les dernières paroles de sa vie.

-Le projet est assez funèbre…

Le Dieu disparu dans un nuage de fumée. Elemiah eut à peine le temps de se mettre sur le côté pour que le premier coup fuse. La massue s’abattit lourdement sur le sol. La caverne trembla, les os autour d’eux se soulevèrent. La louve se colla alors contre la paroi pour éviter la seconde massue qui s’écrasa à quelque centimètre de ses pieds. Elle les regarda un moment. L’un était plus grand que le second. Plus gras et plus lent. L’autre plus petit et… Des mamelles ? Une femelle. Un male et une femelle. Peut-être un couple de Troll. La louve observa leur graisse se mouvoir en sa direction. Le mâle souleva de nouveau sa massue, pendant que la femelle avança de nouveau vers leur ‘diner’. Elemiah effectua une petite roulade pour passer entre les jambes de cette dernière. Elle n’était pas armée et il était inutile de taper sur leur peau. Si épaisse soit-elle. Les deux Trolls poussèrent un grognement rauque avant de se retourner de nouveau vers elle. Le repas ne devait pas bouger.

*Maintenant tu vas m’écouter, si tu ne fais pas quelque chose on risque de mourir !*

Elemiah se recula alors que les deux monstres avançaient vers elle. Ils étaient lents mais leur force était assez puissante pour la briser en mille morceau. Il fallait que le loup se réveille qu’il lui obéisse maintenant avant qu’elle ne se fasse aplatir. Le mâle arriva en premier. Il ouvrit la bouche pour pousser un long rugissement. La bave qui sortait de sa boucher était d’un jaune écœurant. Il souleva sa lourde arme. Derrière lui le brasier illuminait la salle. Sous ses pieds les os craquèrent de nouveau. Il allait l’aplatir. Elemiah ferma alors les yeux sentant déjà le bois de l’arme s’abattre sur elle.

*Maintenant !*

Son corps se déforma en une seconde. La louve blanche se matérialisa. Alors que le Troll écrasa la masse contre un tas d’os, l’animal se faufila entre ses cuisses. Le mâle fut alors désorienté et tomba face contre terre. Le loup se dirigea alors vers le feu. Se positionnant devant la femelle. Il la grognait. L’air menaçant. Prêt à bondir sur sa première proie. Alors que la femelle ragea en un râle animal et caverneux, elle se jeta sur lui. Sa vitesse n’était pas aussi rapide, mais elle suffisait pour qu’elle se retrouve sur la louve en quelques secondes. Lorsqu’elle leva à nouveau sa massue, plus petite que celle du mâle, Elemiah se décala sur le côté.

La femelle déjà lancé envoya un coup dans le vide. La louve passa alors derrière elle. Sauta sur son dos pour la pousser, dans le feu. Le loup et le troll se retrouvèrent ainsi dans le grand brassier. Face contre le foyer du feu la femelle hurlait… Plutôt grogné de manière infernale. Les flammes les entourèrent de toutes part. Les poils du loup se mirent à bruler eux aussi, pourtant il continua à l’écraser de tout son poids pour qu’elle brule. Il fallait qu’elle brule. Les yeux du loup étaient animé d’une rage. L’adrénaline de tuer. Une folie meurtrière. Le feu l’embrassait de toute part. Le Troll tentait de se débattre. La louve avait de plus en plus de mal à tenir. Les brulures semblaient devenir de plus en plus insoutenables. Il fallait tenir encore… Maintenir la tête de ce démon dans les flammes. Qu’elle brule avec elle si tel en était le destin elle ne se retirerait pas.

Après de longues minutes, se fut un énorme coup qui la ramena à la réalité. Alors que sa fourrure avec totalement brulée et sa chair visible. Un mélange de cloques et de chair brulée. Le mâle. Elle avait oublié le mâle. Il l’envoya valser d’un coup de massue. Le corps de la louve s’écrasa contre un rocher plus loin. Ses os craquèrent. Elle poussa un long gémissement et se transforma de nouveau en humaine. Elemiah avait aussi subit les brulures du sacrifice, elle avait la peau parsemée de cloques et de plaques rouges. Elle grimaça son corps disloqué par le coup et brulé par le feu. La régénération du Dieu semblait plus longue au vu du temps qu’elle venait de passer dans le feu. Le mâle tenta alors de retirer la femelle du feu. Elemiah ne put voir si elle était encore en vie. Elle espérait que non. Ses yeux encore embrumés par les flammes. Elle se releva sur ses coudes en grimaçant.

Ce n’est que trop tard qu’elle vit alors le Troll se dirigeait vers elle. Il était en colère. Il poussa un cri de rage. Rescentait-il de la peine. Elemiah positionna ses mains devant elle. Comme si elle avait pu le repousser. Son corps brulait encore.

*Appelle-le !*

Elemiah serra les dents, il fallait agir. Elle ne pouvait pas mourir. Les larmes aux yeux, elle murmura doucement en fermant les yeux.

-Venez m’aider…

Elle savait ce que cela signifiait, mais elle ne savait pas quoi faire d’autre.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 21 vendredi 29 janvier 2016, 00:16:17

Le Dieu Rahemar n’était pas du genre à mentir, c’était un dieu éloquent qui pin aillait sur le moindre détail… enfin, c’était ce que les naïfs vous raconteraient… mais la vérité, la vérité, c’était que l’expression aussi loyal que Rahemar avait un sens : le mensonge était une forme de spontanéité chez lui, et c’était souvent pour dire la vérité sans la travestir d’une manière ou d’une autre qu’il devait prendre le temps de se préparer mentalement… et pour une fois, donc, il n’avait pas menti quand il avait affirmé haut et fort qu’il l’aiderait si elle ne pouvait pas s’en sortir toute seule… mais avait-elle vraiment compris ce qu’il voulait dire au juste ? Avait-il promis de l’aider à vaincre ? Avait-il promis de la sortir de se guêpier, ou juste de la maintenir en vie ? Hum, tant de possibilité de réponses… chez un dieu guerrier, cela aurait voulu dire qu’il l’aurait sauvée en combattant à ses côtés, pour un dieu plus pacifique voire couard, ça aurait été une fuite particulièrement bien menée… et pour Rahemar… c’était un peu le grain de sable dans l’engrenage, la particule de chaos qui définit l’ordre, l’antithèse de la prévisibilité… ce qui était paradoxal dans la mesure à être prévisible en voulant devenir davantage imprévisible ! Il était en général l’élément plus ou moins hasardeux de l’équation… aussi, elle avait fait le bon choix…

Elle avait fait le bon choix en ne lui demandant pas directement à l’aider… car la manière de l’aider aurait pu être un remède pire que le mal… il la laisserait donc se débrouiller… ravi de sa réponse… elle voulait-être plus qu’insignifiante ? Et bien soit… mais voilà la réalité, elle ne pouvait pas vraiment lutter… loin de là… la force était en leur faveur et seule une fuite aurait pu être efficace… il regarda la jeune femme reculer pour éviter les deux impacts qui firent voler des morceaux de roche de partout avant de changer de tactique et passer à l’attaque… tsst erreur, mais il trouvait cela classique dans la situation présente. La louve avait pris le dessus, aussi qu’elle lutte pour la survie était sans doute une bonne chose !  Mais pas qu’elle passe à l’attaque comme ça… elle allait risquer la vie de son humaine bêtement… elle aurait dû utiliser la vitesse de la louve pour fuir vite et loin… mais non, cela n’était pas dans le tempérament de la louve… et bien son tempérament lui jouait des tours, car même si elle n’était pas si mauvaise que cela au combat, il l’admettait, et ce, malgré la défaite écrasante qu’il lui avait faite subir. Elle était forte, mais pas assez… cela viendrait peut-être, après tout elle n’était qu’une sorte de louveteau un peu plus gros que la moyenne, elle devrait, en théorie, grandir encore….

Et encore une nouvelle bêtise de la part de la louve… finir dans les flammes avec la trollesse… oh, certes, c’était une manière comme une autre de la blesser, mais dans leur caverne, les trolls se régénéraient assez facilement… oh, bien sûr, des brulures la cloueraient au sol pendant longtemps, mais il y avait encore tant de choses à régler, notamment le mâle, qui était encore en pleine forme… et en plus elle tentait de tuer sa compagne… autant vous dire que cela avait mis monsieur Troll de particulièrement méchante humeur… il chargeait en faisant des moulinets avec sa massue aussi longue que la jeune femme et bien plus épaisse… et avec tous ses poils roussis sans parler de ses chairs carbonisées, la jeune femme n’allait pas pouvoir esquiver des masses…. Surtout si le Troll la cueillait ainsi au milieu des côtes qu’il avait dû faire éclater et pas seulement briser…

Vous connaissez le problème des trolls ? Outre la peur panique de la lumière du jour, ils étaient plus bigleux que des taupes… et le problème dans ce genre de cas, c’est que cela jouait sur leur précision… en frappant Elemiah, il avait aussi atteint sa compagne… et il y avait désormais, un peu partout de la cervelle grillée qui correspondait à ce qui avait fait un bruit de pastèque trop mure que l’on éclate quand la lycane avait été touchée… c’était cela qui ne l’avait pas tuée sur le coup sans doute, le fait que le coup ait commencé à être amorti par la tête de sa compagne… il tenta de la tirer du feu mais devant l’étant du des dégâts, il hurla et se rua vers la jeune femme, redevenue humaine qui gisait le corps brisée… ah, ce sentiment d‘impuissance, elle devait le sentir, non ? Rahemar en avait des frissons, elle était si incapable, si inutile… elle ne pouvait rien faire… et sa fierté la tuerait peut-être… il l’aurait sauvée si elle avait essayé de s’enfuir, mais là… là elle venait de chercher à se battre… rester en vie pour combattre le lendemain n’était pas une vaine phrase… et avec celle-là, peut-être l’idée qu’il est important de pouvoir gagner sans combattre… l’un dans l’autre… il frissonna un peu avant de finalement s’approcher d’elle, éthéré, invisible… et lui susurrer alors que le troll approchait, fou de chagrin pour lui assener le coup de grâce qui ferait d’elle du hachis Parmentier sans pommes de terre…

« Alors… es-tu une Insignifiante ? Dis-le-moi… qu’est-ce que tu es ? Est-ce si dur à admettre ? » [/b][/color]

Le troll passa bien trop vite à l’attaque pour qu’elle ne puisse avoir le temps de répondre, aussi Rahemar s’interposa alors que le troll frappait. Il y eut une lumière vive, un tremblement de terre… puis plus rien… la massue était entrée en contact avec la jeune femme mais juste pour la toucher et restait immobile contre elle alors qu’une vive lueur orangée dansait dans le ciel de la grotte ^par un pan de mur qui s’était effondrée… l’aube pointait… et le troll était de la pierre désormais… son immortelle face pustuleuse à tout jamais gravée dans la pierre… le cadavre, lui semblait intact… Rahemar se pencha alors sur Elemiah et lui dit, sur un ton qui avait une sorte de douceur qui n’aurait jamais dû être, comme un père qui gronde légèrement son enfant…

« Impétuosité stupide… la fuite aurait été plus simple… tu es en miette et la régénération ne suffira pas… il va falloir que je t’aide… quel gâchis… » [/b][/color]

Il lui apposa les mains et les plaies, les cloque, les blessures commencèrent à être remplacées par une peau de bébé, mais c’était tout sauf agréable… c’était comme si on vous écorchait vif et que l’on appliquait chaud et gros sel sur les plaies à vif, en quantité astronomique… de quoi faire hurler plus d’un… il ne cessa pas si elle hurla, pas plus qu’il n’accentua si elle se tut. Puis une fois fini, il lui dit de reprendre des forces avant d’ajouter sur un ton moqueur…

« Pour reprendre des forces tu devrais manger un morceau… entrailles de troll grillées… » [/b][/color]

Peut-être le plat le moins ragoutant de l’univers, mais le seul à disposition… on aurait cru qu’elles étaient – à l’odeur – déjà en décomposition…

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 22 vendredi 29 janvier 2016, 01:11:23



Elle allait mourir c’était presque sûr. Elle avait toujours les yeux fermement fermés. La mort. Le tunnel. Pourtant son appel raisonnait dans sa tête. Pourquoi voulait-elle qui l’aide ? Pourquoi devait-elle se soumettre ? Elle la solitaire. La téméraire. La chétive. Elle était de celle qui aimé se frotter à de plus gros poissons, de se bruler les ailes et de se les bruler encore. Sa peau se déchiquetait de toute part. Ou était le Dieu ? Son souffle se coupa alors qu’elle sentait l’air se fendre sous les pas du Troll. Elle avait foncé tête baissé. Elle avait fait des erreurs. Mais c’était ce qu’elle était. Une conscience insouciante se jetant contre le monde. C’était la première fois qu’elle appelait à l’aide. La fuite aurait pu être une issue, mais ça ne lui ressemblait terriblement pas. Ce n’était pas ce qu’elle était. Elle haletait de plus belle. Le souffle. Son souffle. Il était là. Elle pouvait le sentir. Ses yeux s’ouvrirent alors. Rahemar. Elle voulut sourire mais son visage était figé par une multitudes de sentiments. C’était une avalanche de sentiments qui explosée en elle. Que répondre à ce qu’il lui demandait. Sa voix se logea au creux de son oreille. Un murmure. Un ordre. Un choix.

« Alors… es-tu une Insignifiante ? Dis-le-moi… qu’est-ce que tu es ? Est-ce si dur à admettre ? »

Elle ouvrit lentement la bouche, alors que la massue se soulevait pour lui déchirer le crâne. Elemiah ne souhaitait toujours pas être son insignifiante. Elle voulait être bien plus encore. Qu’il ne la range pas dans une case. Malgré son caractère juvénile. C’était une enfant d’une vingtaine d’année. Sans réelle histoire. Elle avait grandi seule. Elle s’était nourrit seule. Toujours livrée à elle-même, elle n’avait jamais fait confiance à qui que ce soit. Alors de là à devenir la propriété de quelqu’un, même face à la mort elle ne pouvait pas lui donner son accord. Elle lui aurait menti. Elle, ne mentait pas. Elle, était franche. Elle, était uniquement elle.

Le montre allait baisser son arme. C’est à ce moment que le Dieu intervint. La louve du plisser les yeux. Une lumière déchirante se répandit dans la caverne. Le Troll se figea. Une statue de pierre. Le sol trembla et un des murs de la salle s’effondra. Les premiers rayons du soleil pointèrent le bout de leur nez. Eclairant de toute par la caverne emplit d’ossements de différentes tailles. Elemiah sentait que son corps se disloqua de nouveau. Elle se sentait, une nouvelle fois insignifiante. Le démon était maintenant immobile. Elle reprit son souffle. Elle avait eu peur… Encore. Cette sensation qui l’avait suivi toute la nuit. Elle regarda rapidement son corps avant de constater qu’elle avait malgré tout, bien supporté les flammes.

Rahemar apparu. Son visage toujours sombre. La Belle eut un léger mouvement de recul lorsqu’il se pencha sur elle. Il pouvait finir le travail, elle n’avait plus la force de lutter. Son corps tout entier semblait s’embraser de toute part. C’était comme fondre de l’intérieur. Elle le regarda. Son souffle aussi court que la distance qui les séparait à présent. Lorsqu’il se mit à parler, elle eut un léger frisson. Sa voix était plus douce. Plus calme. Comme s’il avait eu peur qu’elle y reste. Il lui rabâcha que la fuite aurait été le meilleur moyen de se sortir de cette situation. Elemiah lui lança un sourire. Elle fuir ? Elle ne l’avait jamais fait, elle ne commencerait pas maintenant. La régénération ne suffirait pas d’après lui. Et il allait devoir l’aider… L’aider ? Vraiment ? Le fait qu’il se soucis de son bienêtre était un peu à double tranchant. Pour mieux la fracasser. Pour mieux l’éduquer. Pour mieux qu’elle se soumette.

Elemiah ne détourna pas son regard pour autant. Elle voulait comprendre. Pourquoi il s’était arrêté dans cette ruelle. Pourquoi il continuait à s’acharner sur une enfant qui n’hésite pas à se bruler, à s’empaler, à se dévorer. C’était un Dieu sadique, elle le savait. Mais les Dieux avaient-il un cœur. Alors qu’il posa ses mains sur son corps pour la soigner. Elle sentit une sorte de courant. De connexion étrange qu’elle n’avait jamais connue. La louve ne cessa de le fixer avec insistance. Elle aurait dû le remercier. Elle aurait dû lui poser enfin ces questions qui frappaient dans sa tête.

Les mains de Rahemar parcouraient son corps frêle et trop maigre. La douleur devint de plus en plus forte. Ses tissus se régénéraient dans une souffrance inouïe. Il lui arrachait la peau. Elemiah serra les dents autant qu’elle put mais c’était presque insoutenable. Sans le vouloir vraiment et plus par reflexes. Elle attrapa le bras du Dieu, le contact ne dura qu’une seconde. Elle serra autant qu’elle le pu avant de se rendre compte de son erreur. Elle souffrait alors en silence lorsqu’elle retira sa main de la peau sombre de Rahemar. La chaleur de ses muscles… Sa froideur. Elle se ressaisit sentant que la douleur se dissipait. Elle avait encore les yeux embués par la reconstitution de ses chairs.

Lorsqu’il se recula un peu pour lui indiquer qu’il fallait qu’elle mange, elle regarda son corps. Elle avait l’impression de ne jamais être passé dans le feu. Les cloques avaient toutes disparues et ses os reprenaient leur place. Elle se recroquevilla un peu sur elle-même avant de faire non de la tête pour manger du Troll. Elle le regarda alors plus calmement. Sa colère s’était apaisée.

-Me..Merci…

Elle ne lui souriait pas. Pourtant au creux de son cœur quelque chose se brisa.

-Pourquoi tenez-vous tant à ce que je sois une Insignifiante ?

Elemiah baissa alors la tête pour se rependre de ce qu’elle venait de faire.

-Je ne fuirais jamais. Sachez-le, je ne suis pas de celles qui fuis devant l’adversité. Je préfère mourir écrasé plutôt que de mourir enchainé. Je…

Elle leva alors de nouveau son regard. Mélange de promesse toujours teinté d’une certaine hargne.

-Si votre seul souhait est que je rentre dans votre harem… Vous venez de me sauver la vie, même si je n’y apporte que très peu d’importance. Je suis de la partie.

Elle ne ressentait pas la douleur. Elle voulait qu’il parle. Elle voulait en savoir plus.

-Je suis votre Insigni…

Elle se coupa. Ses lèvres encore tremblantes. Elle ne pouvait pas le dire. Elle ne pouvait pas…



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 23 vendredi 29 janvier 2016, 02:13:49

Rahemar ne s’intéressa pas vraiment à elle avant d’avoir fin de la soigner, loin de là même, il s’en tamponnait même royalement ! alors qu’elle le touche ou pas, il n’y fit même pas attention, comme si elle n‘était rien, comme si elle ne pouvait rien lui faire, comme si elle n’existait pas hormis dans ses blessures, cruelle manière de voir les choses n’est-ce pas ? Et pourtant, c’était un peu ça….

Ses propos ne plurent pas à Rahemar… autant être honnête… elle ne comprenait pas bien sans doute la réalité de choses… il lui avait déjà expliqué cela, non ? Il ne souriait pas lui non plus, alors qu’il la regardait droit dans les yeux, encore presque bloquée sous la massue du troll pétrifié… elle aurait peut-être besoin d’aide pour bouger sans trop de difficulté… il la regarda alors qu’elle le remerciait… non, il ne voulait pas entendre de merci... où était la battante ? Où était celle qui rêvait de se faire un tapis avec sa peau ? Il trouvait cela… étrange… et au fond, ce revirement ne lui plaisait pas plus que cela… en fait il se demandait si c’était là tout ce que son ambition pouvait manifester ou pas… et si c’était cela il aurait été bigrement déçu… il lui sourit néanmoins comme pour l’encourager à agir comme elle le pensait… il leva les yeux au ciel, quand elle aborda le reste de ses propos… juste entrer dans un harem ? Il n’était pas un de ces abrutis qui ne juraient que par le pur plaisir charnel et sexuel… il jurait par un art érotique et lent qui était la danse sur le fil de la vérité, le doux murmure du complot, le bruissement de la révolte et le chuchotement du mensonge !  Il était Rahemar !

Il la fusilla du regard alors qu’elle essayait de le dire, qu’elle essayait de dire qu’elle était une insignifiante… mais elle ne pouvait pas le dire… clairement pas !  Mais en même temps, même s’il le lui avait déjà demandé de le dire, il n’espérait pas qu’elle puisse le dire tout de suite, sans comprendre ce que cela représentait… il ne le lui avait jamais vraiment dit, n’est-ce pas ? Au fond, elle ne comprenait même pas ce que c’était qu’une Insignifiante… il devait s’agir de cela… il était le dieu du mensonge et des apparences, alors les insignifiants étaient-ils réellement si insignifiants que cela ? On pouvait se le demander. Il ne choisissait que précautionneusement ses insignifiants, les élevant dans l’ombre depuis le berceau pour les modeler, pour faire en sorte qu’ils soient tels qu’il voulait qu’ils soient pour servir utilement et efficacement. Il ne s’agissait pas que de caprice… et ces insignifiants étaient souvent des puissants, des rois, des reines, des prêtres et des prêtresses… des gens d’influence qui pouvaient faire basculer une vie, un royaume, un monde… il y avait de tout et il avait gangréné de manière si souterraine toutes les civilisations que son culte était presque devenu normal, secret, défendu, parfois les gens, pour son plus grand plaisir, se trompaient dans son apanage… le dieu des mensonges voilà ce qu’il était et pas le dieu qui prévient des mensonges…le paradoxe lui plaisait beaucoup !

« Tu es si ignorante que ça en serait presque touchant… cela relèverait presque de la naïveté ! » [/i][/color]

Il lui sourit, un rien amusé, et un rien moqueur … il comptait bien s’expliquer, il comptait bien lui prouver qu’elle avait tort quand elle disait qu’elle n’était pas une Insignifiante… et elle douterait de tout, de son moindre mot… il était le dieu du mensonge, aussi, non ? Alors quand mentait-il ? Et même les trolls, son corps disloqué, n’était-ce pas possible que ce soit un mensonge dans son esprit dû à Rahemar ? A ce rythme on aurait même pu remettre en question sa propre existence… c’était presque métaphysique quand on y pensait, la réalité, l’illusion, le vrai, le faux, ou s’arrêtait l’un, quand commençait l’autre ? Impossible à le dire par avance ! Il soupira et regarda la jeune femme avec pitié, une pitié qui n’était pas bienveillance, loin de là, plutôt méprisante…

« Tu n’as même pas cherché à comprendre et tu as directement sauté à des conclusions aberrantes parce que tu ne connais la première chose, la plus basique à connaitre : les gens croient en des mensonges parce qu’ils veulent que ce soit vrai ou parce qu’ils ont peur que ce soit vrai... même en connaissant cette leçon de vie, on peut se faire avoir, le secret est que personne n’est à l’abri et donc que la méfiance est de rigueur en permanence. Tu as cru directement qu’être une insignifiante était n’être rien car tu as confondu réalité et imagination. Je n’ai jamais dit que tu ne serais plus jamais rien, comme Insignifiante, juste que tu serais souillée, salie, blessée, brisée, détruite. C’est tout… »

Il sourit, mais sans chaleur, une leçon qu’il venait de lui donner, mais était-ce une vérité ou un mensonge ? Pour être honnête, Rahemar perdait parfois le sens de la réalité et vivait dans son monde où mensonge et réalité étaient souvent une seule et même chose, aussi étrange que cela puisse paraitre ! Il s’agissait d’une réalité bien à part où lui-seul (et encore) pouvait s’y retrouver…pour tout vous dire il s’y perdait lui-même un peu…

« Quant à fuir, ne fuis pas, soit, attaque, mais alors fais-le avec des armes ni ne te réduisent pas en bouillie… comme ça, tu es incapable de faire quoique ce soit ou de m’être utile. C’est la dernière fois que je t’aide… profites en ! »
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D’un seul coup, il sembla redevenir sec et se redressa.

« Je t’ai dit d’aller te nourrir. » [/i][/color]

Sans douceur il la souleva par les cheveux, la dégageant de sous la massue avant de l’attraper aussi par la peau des fesses et l’emmener comme ça jusqu’à cadavre du troll et l’éventrer pour ensuite la pousser dans l’entaille béante, menaçant de l’enfermer dedans si elle ne se dépêchait pas. Croyait-elle qu’il allait rester mièvre et doux ? Il avait expliqué ce qu’il devait. Mais c’était fini !

« Si tu manges bien tu auras un endroit chaud où dormir… » [/i][/color]

Le ventre de la bête. Elle y aurait chaud et de la nourriture – certes pestilentielle -  pendant des jours sans doute… mais il ne comptait pas la laisser là aussi longtemps.  Il avait d’autres projets. Il avait expliqué en douceur et maintenant le reste revenait au pas de charge. Les Insignifiants n’étaient pas aussi Insignifiants que cela… ils étaient les pions sur son échiquier… et il savait faire en sorte de ne pas en négliger…

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 24 vendredi 29 janvier 2016, 15:26:55





Le mensonge. Les apparences. Trompeuses souvent. Le poids des mots et leur impact. Voilà le jeu auquel ils jouaient. Placer un pion sur une tour, regarder quand elle tomber. La laissée tomber, si tel est le perdant. Elemiah était de celle qui croyait ce qu’on lui disait. Une pointe d’ignorance en somme. L’ignorance était l’arme des justes, de ceux qui font confiance. Pouvait-elle lui faire confiance ? Une seconde. Une minute. Une vie. L’ignorance que l’on prône pour ne plus voir la réalité. C’était cette carte qu’elle venait de tirer. Paraitre naïve. Etre naïve. Croire en ces illusions. Croire en un Dieu qui pourrait lui souffler dessus par simple colère. C’était la peur de l’inconnu. Tomber dans les griffes du mal, s’embourber jusqu’à la nuque. Ne plus respirer alors qu’il vous regarde. C’était touchant. Touché. Coulé. Son palpitant semblait faire encore des siennes. Elle était sur un morceau de glace au beau milieu des flammes. Son piège se refermait sur elle. Il pouvait faire la pluie et le beau temps. Ne pas oublier qu’il l’avait sauvé. Ne pas oublier qu’il était encore là. Etre la source de questions, pour remettre encore une fois les dés sur la table.

L’As de cœur derrière le Joker. Il souriait. Elle ne souriait pas. Toujours le corps à moitié amorphe. Sa voix plus calme n’était pas une bonne chose, pour elle. Pour ce qu’elle pourrait devenir. Comment détruire une âme sans la briser totalement ? Sauter de sentiments en sentiments. Elle était passée par la méfiance, la colère, la haine, le désir, la peur, la solitude, l’agonie, la douleur, l’envie… L’envie de se soumettre une nouvelle fois. C’est ce qu’elle faisait de mieux. Ecarter les cuisses et offrir son intimité. Mais était-ce le but de la partie ? Non, elle n’avait pas cherché à comprendre le sens du terme ‘Insignifiant’. Elle avait été aveuglé par les annonces de ce Dieu. La métamorphose. Le pouvoir. Elle ne s’était pas poser la question au bon moment. C’était comme si l’univers tout entier venait pour lui raconter la création du monde et qu’elle n’avait pas pu réagir. Les gens avaient bel et bien peur des mensonges. Elle la première. Peur des personnes portants différents masques. Pourtant, Rahemar l’envoutait. Il ne lui laissait pas le temps de réagir. Pas le temps de souffler et de prendre du recul. Comme le commun des mortels, elle ne voyait que ce qu’il lui avait exposé. Elle ne s’était pas méfiée, elle n’avait pas pris les bonnes armes. Elle comprennait maintenant, combien chacun de ses actes allaient être important pour la suite. Il n’avait pas besoin de souligné qu’il allait la briser. Il le faisait déjà. Il n’avait pas besoin de prendre le temps de lui expliquer qu’elle serait son Insignifiante, elle l’était certainement déjà. Pas la meilleure des disciple, têtue, insolente, dérangée… Elemiah se redressa un peu pour se dégager de la massue qui lui écrasait les cotes.

Il souriait encore. Pourtant la situation était loin d’être comique, du moins pour la louve. Cette nuit avait été emplit de souffrance. Elle s’était alors battue contre ses démons. Contre le néant. Elle avait perdu. A cette simple pensée sa gorge se noua. Rendre les armes ? Obéir ? Maintenant ? Tel était la question pour les années à venir. Le pantin est-il aussi appétissant que lorsqu’il se rend, ou l’est-il lorsqu’il résiste ? Le Dieu ne la touchait pas. Il se contentait de planter son regard froid dans le siens. Voulait-il qu’elle le supplie d’être sien ? Qu’il la prenne sauvagement ici, maintenant. Il tenait la distance, nouant avec virtuosité l’envie et le dégout de la louve. Un équilibre parfait de tout ce qu’elle ressentait au plus profond d’elle. Le bien, le mal. L’harmonie, le chao. C’était donc la dernière fois qu’il l’aidait. Elemiah ne savait pas s’il disait vrai, mais à l’avenir elle ne garantissait pas de prendre la fuite. Elle pouvait en profiter en effet, elle prit une longue inspiration pour laisser l’air pénétrer dans ses poumons.

La poussière dans la caverne volait autour d’eux. Les os autour d’eux créés une ambiance des plus morbide. Le visage de la Belle semblait plus calme. Ses yeux ambres scrutés les lieux une nouvelle fois alors que les faibles rayons du soleil éclairés son visage. Ses joues creusent et sa peau blanche contrastées avec ses cheveux noirs ébènes. C’était une belle créature. Frêle certes, mais les expressions de son visage lui donnaient un air animal assez troublants. Cet air toujours sérieux qu’elle prenait, comme si elle ne riait jamais. Comme si elle n’avait pas de sentiments. Alors qu’en intérieur c’était une explosion de contradictions. Elle était belle. Juste belle. Minuscule en taille, mais souples et cruelle. Ses regards reflétaient son âme. Fusillant et expressifs. Ses lèvres pulpeuse et rouges. Ses seins, trop petits pour une femme. Sa musculature fine et harmonieuse, et ses fesses pourtant rebondies et fermes. Les hommes ne se retournaient pas à son passage. Elle se fondait dans la masse. Une petite chose sans importance. Une.. Insignifiante. Le mot prenait alors tout son sens.

Le Dieu l’attrapa de nouveau par les cheveux. Elemiah poussa un râle pour exprimer son mécontentement. Il n’allait pas arrêter de la malmener ? Il tenait vraiment à ce qu’elle se nourrisse. La louve sentit alors la main de ce dernier lui agripper fermement son fessier. La massue s’écrasa sur le sol. La voix de Rahemar était de nouveau redevenue sec et cassant. Un endroit pout dormir ? La louve fut projetée sur la carcasse de la femelle. Le feu était éteint mais la chaleur des braises se faisait sentir. Il allait donc la laisser là ? L’odeur de la chair carbonisée lui fit plisser les narines. Manger du Troll. Jamais. Elle observa la plaie béante de la créature. Ses boyaux encore sanglants. Elle observa alors la bête. Elle avait faim, pour sûr. Mais lui obéir pour la première fois était une étape difficile. Sa voix encore tremblante, un murmure pour elle-même.

-Je ne me rabaisserai pas…

*Tu as faim. Mange !*

La voix du loup claqua dans sa tête. Son ventre produisit un étrange bruit. Elle souleva alors sa main avec fébrilité et planta ses doigts dans la chair de la femelle. La chair visqueuse lui donna alors la nausée. Elle prit un bout de chair et le porta jusqu’à ses lèvres. Lorsqu’elle l’introduit dans sa bouche, elle croqua. Le sang gicla entre ses dents. Le gout était des plus infâme, mais elle avala. Elemiah eut envie de vomir dès la première seconde. Elle tourna son visage vers le Dieu. Il devait être satisfait qu’elle l’écoute.

-Satisfait ?

Ses mains étaient à présent couvertes de sang. Elle voulait vomir. Pourtant elle ne fit rien. Son regard toujours planté dans ceux du Dieu. Elle était à quatre patte, comme un animal. Insignifiante.

-Je ne mangerai pas plus. Je ne resterai pas ici. A moins que vous me clouiez contre une paroi…

Sa voix claqua encore une fois, comme si elle ne pouvait pas se retenir de le provoquer. La chaleur des braises la réchauffait. Elle aurait voulu qu’il brule avec elle. Qu’il se soumette lui aussi à cette situation. Elemiah lui montrait alors de nouveau les crocs, plissant ses narines dans un dernier effort. Encore une menace qu’elle ne pouvait pas tenir. Qu’il ne l’oblige pas à manger encore un bout de cette chair putride. Un grognement en direction du Dieu. Elle ne se soumettait pas. Son visage couvert de sang. Elle le menaçait pitoyablement. Fallait-il qu’elle fuit encore ? Son corps trop faible pour qu’elle puisse envisager quoique ce soit. Elemiah enfonça sa main dans le corps de la femelle. Elle arriva au niveau du cœur et arracha ce dernier. Elle tenait à présent dans la paume de sa main un organe vitale, pour le moins dégoutant. Elle le jeta au pied du Dieu, le cœur de la Troll roula jusqu’à lui.

-Vous ne mangez pas ?

Le fait qu’elle lui jette cet organe était assez parlant. Voulait-elle sa pitié ? Voulait-elle qu’il lui mange le cœur ? Voulait-elle lui offrir son cœur ? Elemiah continuait à le regarder. Sa voix toujours aussi claire et sèche.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 25 vendredi 29 janvier 2016, 16:28:42

Rahemar était quelqu’un qui savait se montrer rusé, non pas parce qu’il était incapable de faire preuve de force, mais plutôt parce qu’il était capable de s’adapter à n’importe quelle situation ou presque… disons que c’était juste une question d’habitude et d’apanage… Il était doué pour faire feu de tout bois, sinon, comment réussir à respecter ce qu’il appréciait le plus ? Comment créer un complot inéluctable ? Comment putscher ? Il fallait avoir un avantage sur les autres, cette faculté adaptatrice, entre autres ! Il lui fit un sourire mauvais et ensuite attendit de voir comment elle allait manger… en la forçant à manger il lui montrait une leçon toute simple : on est ce que l’on mange ! Et à manger les abats, que pouvait-elle être au juste ? A elle de le deviner sans doute, mais cela ne lui plairait pas, bien sûr ! Il attendait de voir, allait-elle obéir ? Allait-elle céder ?  Il se le demandait… oui, elle cèderait… savez-vous pourquoi ? Parce qu’elle n’avait pas vraiment d’autre option ! elle avait faim sans doute, car la guérison prenait beaucoup d’énergie, la sienne, pas celle du dieu, alors elle devait avoir besoin de restaurer ses forces…

« Si, tu le feras. » [/b][/color]

Il avait répondu à sa phrase par une autre d’une simplicité colossale ! Elle le ferait… c’est d’une violence incroyable, non ? Car il y avait dans sa phrase la tranquille assurance de quelqu’un qui connaissait déjà la vérité, sa vérité. Il s’agissait d’une volonté qui semblait à la fois inflexible et immuable, comme s’il savait déjà qu’elle ne protesterait pas éternellement, loin de là, comme si le fait qu’elle cède n’était qu’une question de temps et qu’elle n’était pas capable de lui faire face encore bien longtemps ! Il lui fit un sourire mauvais alors qu’elle restait silencieuse, attendant un peu en silence…

Preuve qu’il avait raison ? Il la vit fouiller et manger la trollesse comme il le lui avait dit de e faire… elle avait compris donc qu’il y avait parfois des choses que l’on était obligé de faire et qu’il s’agissait d’instinct de survie ? Il lui sourit et regarda la jeune femme avec un regard à la fois joueur et méprisant… il avait tant d’idées en tête… elle était un jouet, un jouet qu’il pouvait réparer si jamais elle s’abimait un peu trop… il resta silencieux alors qu’elle demandait s’il était satisfait… c’était à elle de le dire. Lui avait-elle apporté satisfaction ?  Bonne question, n’est-ce pas ? Alors à quoi bon répondre…. Il la transperçait du regard quand elle le regardait, restant à quatre pattes, comme si elle avait compris que se relever n’était ni à sa portée, ni bien pour elle… il lui sourit de nouveau… la clouer à une paroi… voilà une idée qui lui plaisait assez il avait même une idée encore pire en tête…

« Tu devrais faire attention à ce que tu souhaites… cela peut être dangereux que de faire de telles promesses, ma petite insignifiante… car on ne sait jamais ce qui peut se produire après de tels vœux… » [/b][/color]

Il ricana de nouveau avant qu’il ne la voit replonger son bras dans le corps de la trollesse… pour en sortir le cœur, assez gros pour déborder de la main qui le tenait… l’organe pulsait encore faiblement… il se demandait ce qu’elle allait faire de cela… le manger ? Voilà qui serait amusant… il sourit en la regardant le lui jeter aux pieds… il regarda le cœur, puis la jeune femme… dubitatif… allait-il manger ? Hum, bonne question…n il la regarda avant d’hésiter sur la suite à donner… puis, finalement, nonchalamment, il foula du pied le cœur qu’il lui avait donné.

« C’est à toi que l’on jette sa nourriture, pas à moi. Si tu souhaites me nourrir, il va falloir me la présenter plus décemment… je ne suis pas du même standing que toi, j’ai un minimum de valeur et de dignité personnelle à respecter… si tu souhaitais me présenter ce cœur, tu aurais dû me l’apporter avec toute la déférence qui m’est du et non me le lancer comme on le lance à un animal… et quant à manger du cœur… si tu veux vraiment me proposer un mets savoureux, propose-moi le tien au creux de tes mains... » [/b][/color]

Il eut un reniflement méprisant avant de rajouter, changeant un peu de sujet.

« Tu resteras ici et puisque tu refuses sauf condition, je suppose que nous pourrions la réaliser pour toi, qu’en penses-tu, petite chose insignifiante ? Après tout, l’idée vient de toi… je vais juste la rendre plus agréable pour toi… » [/b][/color]

Il s’approcha de la carcasse et sembla la soulever pour qu’elle reprenne une position verticale et se cale contre un mur, tenant par on ne savait qu’el moyen…. Il fit apparaitre une corde et la saisit par les cheveux, l’attachant avec un nœud spécifique de fixation à un axe , qui tiendrait spécifiquement pour ça : un peu comme un nœud coulant spécialement fait pour les cheveux… aucun ne s’en échapperait… il restait une bonne dizaine de mètre de corde alors il passa celle-ci au niveau de la plus haute vertèbre de la bête, par l’intérieur… oui, il allait bel et bien la laisser là, dans  les entrailles…

« Tu parlais d’être clouée au mur, n’est-ce pas ? » [/b][/color]

Et il entreprit de faire exactement ce qu’elle lui avait dit, la clouer au mur, et alors qu’il la hissait ainsi, à l’intérieur de la carcasse où son corps menu passait sans mal, par les cheveux, il riait, malsain. Il riait et s’amusait et quand il atteint la hauteur qu’il voulait… il commença à enfoncer des pieux dans son corps, d’abord, dans ses bras, la clouant à la carcasse et au mur en même temps…, il visait juste, cherchant le point de rupture de l’articulation du coude… et quand il le trouvait, il poussait violemment pour que cela pénètre ses chairs, la chair du monstre et la paroi… il fit de même pour ses genoux et la laissa ainsi : elle pouvait tenter de se tenir sur ses articulations, mais elle risquait de se briser les membres alors elle devrait sans doute lâcher prise et ce serait la tension de la corde sur les cheveux qui prendrait le relai…

« Tu ne mourras pas, et tu ne t’évanouiras pas… du as de la viande pour tenir un peu, tu as du sang pour boire… je serai de retour dans quelques cours, pour voir comment tu vas… qu’en penses-tu ? » [/b][/color]

Et dans un ricanement, il disparut…. Trois jours durant…


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