Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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L'Apogée des Sens-Chapitre I

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Elemiah

Créature

L'Apogée des Sens-Chapitre I

vendredi 16 octobre 2015, 02:35:41




Les nuits se ressemblaient toutes. Il y avait encore des brouillards que même le temps ne pouvait dissiper. Des ombres tellement denses que même la lumière d’une comète ne pouvait gommer. C’était un néant si brulant que seuls les démons pouvaient se retrouver. C’était dans cette nuit étrange, celle des éternelles nuits qui se morfondent. Alors vient se déchirer le rideau, telle une évidence venant prôner la clémence. Elle apparut, brisant la foule. Brisant les cris. Dans cette nuit subite, un village de quelques habitants s’endort. Un village faiblement éclairé par la lueur d’une lune sans visage. Aussi ronde que le soleil le jour, aussi pâle qu’une colombe immaculée. Nous ne sommes que des poussières d’étoiles. Le village était au creux d’une vallée lugubre, entouré de part et d’autre par une forêt immense et éternelle. C’était cette nuit que les Dieux ont choisit pour frapper à la porte d’une minuscule auberge encore allumée. Une auberge où règnent la luxure et le vice. Ce petit bordel miteux, où viennent s’échouer les brigands et autres mercenaires en tout genre. C’était le carnaval tout les jours. La bâtisse n’avait rien de reluisant, une barrique en bois creusée par le temps et la pluie, quelque planche pendaient. Sur la devanture on pouvait à peine lire l’écriteau rouillé ‘Le Rose en Osmose’. Un nom qui n’allait ni avec l’extérieur sombre et vieillit, ni avec l’intérieur encore pire que son homologue.

Lorsqu’on pénétrait dans l’enceinte on ne savait pas lequel de nos sens étaient agressés en premier. L’odeur, de sueur, d’alcool, de vomit et de foutre séché. L’ouïe, d’entendre les braillards gueuler à la mort, les filles simuler leur plaisirs, le gérant hurlant des ordres, ou encore le pianiste jouant de fausses notes sur un piano désaccordé, pendant qu’une greluche pensait savoir chanter sur le comptoir. Ou bien la vue. C’était du grand spectacle. De la moquette marron trouée sur le sol et couverte de taches, personne n’est allé chercher ce qu’était ces tâches. La peinture, autrefois rouge carmin, sur les murs s’effritée de tout coté laissant apparaitre le bois salis de la bicoque. Partout sur le sol défraichis on pouvait trouver de gros coussins, aussi douteux sur l’hygiène. Des tables positionnaient un peu partout dans la pièce tel un damier en cour de partie et si la pudeur était un problème, il n’y avait que deux chambres au prix exorbitant. C’est pourquoi les prostituées et autres créatures étranges se donnaient à cœur joie partout dans l’auberge, sur les table, le bar, le comptoir, les tabourets, le sol, il y en avait de partout et pour tout les gouts. Le bar se trouvait au fond de la salle. Immense bar avec des bouteilles de toutes les couleurs. En venant ici, les malfrats étaient certains de trouver leur bonheur ici.

L’animation était de mise ce soir, la salle c’était scindée en deux groupes. A droite les enculeurs et à gauche les fourreurs de chattes. Le principe était simple, c’était à celui qui faisait crier le plus les putes du bordel. Autant dire que le bruit était assourdissant. Alors comme sortit de nulle part, sortit une femme, plus belle que les autres. Elle déboula de derrière le bar avec une démarche féline. Comme si elle voulait s’envoler. Elle était vêtue d’une simple robe noire. Moulante. Qui laissait ressortir ses petits seins, avec des tétons toujours dressés.  Elle n’avait pas peur de marcher pied nu, elle était simplement, elle. Son tablier avait perdu de son éclat mais son visage était lumineux. En la voyant entré dans la pièce certains clients arrêtèrent pour regarder la jeune femme. Elle n’était pas la plus belle des femmes, mais ce qu’elle dégageait ne portait aucun nom tellement c’était fort. De l’animalité ? Oui mais plus que ça. De la bestialité ? Ses cheveux châtain ondulés lui arrivés au creux de son dos. Son visage aussi doux qu’une rose qui éclot. Son regard ambre était plus profond que les océans. Son aura aurait pu envouter un démon. Sa bouche pulpeuse et rosée à souhait. Une femme qui donne cette impression de soulever des montagnes sans peine.

-Elemiah !

Le cri réussit à briser le vacarme de la taverne, alors que la demoiselle tourna les yeux vers son patron. Un gros lourdaud sans tact et sans aucune classe. Il était immonde avec ses employés et n’hésitez pas à baiser ses putes quand ça lui chanté. Heureusement pour elle Elemiah n’était que serveuse, même si à plusieurs reprises il lui avait fait des avances.

-Faut aller jeter les poubelles. Bouge-toi le cul !

Elemiah poussa un petit soupir en attrapant deux verres au passage. Elle se tourna pour retourner en cuisine lorsqu’un client lui attrapa la fesse avec fermeté. Elle s’arrêta net en lui lançant un regard noir. L’homme lâcha sa prise sans demander son reste. Elle entra alors dans la cuisine fumante, et puante par la même occasion. L’odeur du calamar dans le menu de ce soir lui monta à la tête, elle tenta de retenir sa respiration, se dirigea vers les deux sacs poubelles les entraina dehors pour les mettre dans des conteneurs aussi peu ragoutant que l’odeur de la cuisine. Elle s’adossa alors une minute contre le mur pour reprendre son souffle.

*Boulot de merde. Destin de merde. Tu fous quoi là ? Bordel t’es qu’une merde. Tu veux finir ta vie ici ?*

La voix rauque sonna dans son esprit elle regarda alors la bâtisse. Non, elle ne voulait pas de cette vie. Mais que faire d’autre ? Elemiah recula d’un pas toujours dans ses pensées. Elle leva alors les yeux au ciel pour observer les étoiles qui étaient maintenant cachées par d’épais nuages. Ses paupières se fermèrent. Alors une détonation. Les nuages grondaient. Un éclair illumina son visage. La pluie commença à tomber doucement sur sa peau. Les gouttes, se firent de plus en plus nombreuses. Elle écarta les bras pour sentir la fraicheur de l’eau. A cet instant elle se sentait vivante…

Sans s’y préparer tout en reculant, elle trébucha sur… Un pied ? Elle se retrouva alors dans une petite flaque d’eau. Les fesses dans la terre, ses bras tenant encore son buste droit elle regarda alors qui lui avait fait ce croche-patte. Apparurent de la pénombre cinq homme plus celui qui l’avait fait tomber. Elemiah fronça les sourcils, elle l’avait reconnu. Le type qui lui avait touché le derrière juste avant qu’elle sorte.

-Alors ma jolie, on sort seule ?

Elemiah tenta alors de se relever mais l’homme l’en empêcha en posant sa main sur son épaule. Le loup se mit à gronder au fond d’elle. Il fallait qu’elle se…

-Allez, tenez-la. Je vais la baiser comme elle le mérite.

Les cinq hommes la plaquèrent au sol pour être surs qu’elle ne bouge pas. Elemiah ne pouvait à présent plus se transformer sans un minimum d’espace. Mais avec son corps si fin et le peu de muscles qui la caractérisé elle se contenta de gémir avec des son bestiaux sortants du plus profond de son ventre. Elle n’appellerait pas à l’aide, elle avait trop de fierté pour ça. Elle tenta alors de lui envoyer un coup de pied mais l’homme avait déjà le dessus et cracha sur ses doigts pour glisser sa main entre ses jambes.

-Mais c’est que Madame ne porte pas de culotte ?

Il enchaina avec un rire puant et enfonça trois doigts dans la fente de la belle qui bomba le torse, l’homme qui lui tenait la tête lui mit la main sur la bouche pour ne pas l’entendre crier. Alors que l’homme la doigté de plus en plus fort, ses ongles putrides vinrent arracher quelque morceau de la chair de son vagin, lui créant de petites coupures en la faisant légèrement saigner tant il était brusque. Un autre en profita pour lui arracher son haut pour découvrir ses seins. Il ne la ménagea pas et commença à mordre avec force l’un de ses deux tétons. Elemiah sursautait en se débattant comme elle le pouvait. L’homme baissa alors son chandail la bite bien en main.

-Je vais tellement te défoncer que tu pourras plus t’assoir, chienne ! 





“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 1 vendredi 16 octobre 2015, 10:48:14

La nuit était belle. Pourquoi Rahemar trouvait la nuit belle ? Il la préférait au jour, de loin le jour était fixé, il était là, et il ne disparaissait pas. La nuit, elle, n’était que de paroles, jamais d’actes. Dans le noir d’une nuit sans lune, tout pouvait apparaitre, tout pouvait disparaitre. C’était l’heure des loups et des monstres, c’était l’heure des créatures aussi puissantes et anciennes que le monde lui-même. La nuit transformait les rêves en cauchemars, et transformait la plus belle des places en endroit sombre et lugubre… il y avait de quoi rêver, vous ne trouvez-pas ? Il sourit et regarda un peu les alentours. Difficile de savoir pourquoi il avait voulu être ici cette nuit précisément. Il s’était senti comme attiré… c’était étrange…

Pour des imbéciles, cela aurait pu paraitre une nuit comme les autres dans ce quartiers fort mal fréquenté… mais non, Rahemar ne s’y trompait pas :  chaque nuit était unique !  Il le savait jusque dans le corps éthéré qu’il avait adopté pour errer. Ni visible ni tangible, il était en train de chercher quelqu’un u quelque chose qui fasse un divertissement. Dans ces lieux, il était sur d’une chose : il suffisait de bien chercher et on trouvait forcément la bonne distraction… mais pour le moment, pour la plus grande frustration du dieu, la soirée était plus que calme… les seuls cris qui provenaient de là étaient des cris d’une petite auberge dont l’enseigne était plus que douteuse, laissant entendre un accueil plus que « chaleureux » … un bordel évidemment. Mais de quoi s’y intéresser ? Il en doutait fortement. Si une partie de jambes en l’air était toujours bienvenue, il n’aimait pas l’idée de jouer avec une pute, même s’il était du genre à ne pas craindre les maladies vénériennes, elles manquaient d’authenticité dans leurs bruits…

Il regarda néanmoins un peu comment ça se passait m’intérieur… un concours semblait en cours… au bruit, il supposait que c’était un truc di genre : « a qui fera crier le plus fort », chose absurde dans l’essence même du jeu : il s’agissait d’un concours forcément truqué : les putains hurlaient de « plaisir » sur commande. Ce jeu correspondait bien mieux à une compétition post-pillage ! là les cris étaient bien plus authentiques !  Là c’était amusant ! Oh, ça lui donnait une idée !

Il se mêla à la compétition l’air de rien et commença à déboiter le derrière de la putain, ça n’avait rien d’agréable. Ni pour elle, ni pour lui. Difficile de dire mieux, mais il s’en désintéressait, ‘était machina. No vrai but était ailleurs. Il lâcha la putain qu’il baisait et commença à gueuler qu’elles ne jouaient pas le jeu et que le concours était truqué ! Parfaitement, c’était truqué, répétait-il à l’envie !  Et peu à peu, la rumeur enfla… voilà qui était fait ! Il s’éclipsa alors en douce pour aller contempler le résultat de son œuvre… voyant que ça marchait, il se dirigea vers la sortie des cuisines, à nouveau intangible et éthéré… inutile de préciser qu’avec le raffut, constater la moindre disparition n’était pas au programme !

Le spectacle qui l’attendait dehors n’était pas banal non plus. Ils étaient cinq, dont un la queue à l’air, ils semblaient prêts à s’amuser et n’auraient pas été dérangé. Il avait servi leurs intérêts ! Et c’est sans doute cela qui gêna Rahemar… il aimait jouer, mais il n’aimait pas l’idée que d’autres profitent innocemment – si un viol pouvait être innocent -  de ses actions… oui, c’était paradoxal et alors ? Il regarda la jeune femme tenter de se débattre… à cinq, autant écarter les cuisses et couiner de plaisir, ce serait toujours plus agréable que de se faire vraiment forcer… surtout que les cinq y passeraient sans doute…

C’est pourquoi il se décida intervenir. Sans réfléchir à la suite, juste histoire de passer ses nerfs sur quelque chose… il lui fit un petit sourire et prit une forme comme une autre, celle d’un homme assez grand et large d’épaule, vêtu d’une longue cape noire qui claquait sur ses mollets, sa capuche cachant une partie de son visage. Le reste était sous une sorte d’armure en cuir où se rangeaient une petite dizaine de couteaux et une lame un peu plus longue, sans doute d’une trentaine de centimètres, pendait à sa ceinture. Il semblait avancer d’un pas nonchalant.

« Et bien, à cinq pour une donzelle… les mecs, sérieux… vous êtes mauvais… » [/b][/color]

« Ta gueule !  Dégage ou mon pote te fait un trou dans les entrailles ! »

Rahemar émit un soupir. Ils avaient tous suspendu leur geste. Il dégaina un de ses couteaux et en un grand pas fut sur lui, il ouvrit la gorge de l’un de ceux qui la retenait. Il lui laissa le couteau bien enfoncé en travers de la jugulaire. Les autres se redressèrent, dégainant de petites armes de poings, guère plus que des rasoirs émoussés, en y repensant. Ils lui firent un sourire mauvais. Un seul reprenait sa tâche : le violeur. Rahemar le gardait pour plus tard…

Il n’y eut pas de lutte. Les morts furent rapides et peu propres mais au moins elles furent rapides… en désespoir de cause, le dernier plaça un couteau sur la gorge de sa future victime, comme si ça allait arrêter le monstre qui se trouvait face à lui. Il tremblait. Entailler la peau aurait été si facile…. Il ne put s’empêcher de ricaner… il lui fit un dernier sourire, et Rahemar disparut.

Il ne réapparut pas. Ou du moins, pas là où on l’attendait. Il réapparut dans le dos du violeur et lui fit lâcher prise avant de lui faire entendre un drôle de bruit venant de ses jambes. Une sorte de craquement. D’un coup dans les genoux bien placé, il venait de lui briser les jambes. Sans le tuer. Il le laissa choir et saisit sa victime… alors il reprit la parole pour lui susurrer des « tendresses » au creux de l’oreille…

« Si faible… incapable de se défendre…. Pauvre petite chose… » [/b][/color]

Il avait une main qui la tenait par la nuque, un étau qui pourtant n’était pas sensé lui faire mal, juste la bloquer. De son autre min, il glissa le long du bras de la jeune femme pour venir se refermer sur sa main et lui glisser une lame entre les doigts.

[darkred] « Et maintenant que la faible petite chose dispose d’une arme, aura-t-elle le courage d’émasculer son violeur ? Ou allait-elle encore faire aveu de faiblesse ? » [/b][/color]

Oh, elle pouvait aussi le poignarder lui, mais il ne cillerait même pas…

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 2 vendredi 16 octobre 2015, 15:43:20



*Du sang ! Laisse-moi sortir ! J’vais me le faire !*

Elemiah ferma les yeux. La pluie lui fouettait le visage avec une force plus soutenue. Dans le tonnerre de la nuit, elle n’entendit pas ce qui se passait autour d’elle. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, une ombre était apparue. Aussi grande qu’un titan, allant frôler les deux mètres de haut. Mais la pénombre était totale et sous cette capuche sombre elle arrivait à peine à distinguer les formes de l’étranger qui s’était joint à la fête. La louve sentit alors que les assaillants lâchèrent prises les un après les autres. Il venait donc l’aider ? Combien de personnes serait venues l’aider alors qu’il aurait simplement pu profiter de la situation. L’homme à la cape les fit tomber un à un, alors qu’elle se redressa difficilement ses coudes pour les apercevoir. Il était rapide. Silencieux.

Elle tenta de plisser les yeux pour mieux distinguer la scène, mais en une minute le violeur était prit au piège. La pluie continuait à faire sa route, mouillant entièrement le corps d’Elemiah, ses cheveux tiraient vers un noir sombre. L’homme à capuche la ramena au sol. Elle ne comprit pas vraiment comme il avait fait pour aller si vite, elle n’arrivait pas à le suivre. Il l’attrapa alors par la nuque. Son souffle se coupa. Le contact… Elle eut un long frisson. Comme si un filet d’électricité lui traversait le corps.  L’espace d’un instant elle se sentit pétrifier, comme déposséder d’elle-même. Entre la peur et l’agonie. Son cœur battait moins fort dans sa poitrine. Elle ne sentait plus la pluie. Elle avait les yeux rivés sur cet homme sans visage. Alors il continua d’une voix calme à la limite de la tendresse.

« Si faible… incapable de se défendre…. Pauvre petite chose… »

Elemiah déglutit difficilement, elle tenta d’ouvrir la bouche pour répondre. Elle une petite chose ? Le Loup gronda de plus belle pour se manifester dans son esprit.

*Tu vas voir où j’vais te l’mettre le sans défense, robin des bois de mes deux. Lâche-nous et je t’égorge. Laisse-moi sortir bordel ! J’vais lui montrer comment font les incapables.*

Elemiah laissa le loup parler en elle, mais sans un minimum d’espace elle ne pouvait pas le laisser sortir. Elle sentit alors que l’homme poser un objet en métal dans sa main. Son cœur battait la chamade alors qu’il lui tenait toujours la nuque. Elle serra la lame fortement dans sa main. Sentant alors son sang couler dans ses veines plus rapidement.

« Et maintenant que la faible petite chose dispose d’une arme, aura-t-elle le courage d’émasculer son violeur ? Ou allait-elle encore faire aveu de faiblesse ? »

Elle serra les dents. Sentant que l’animal en elle bouillonnait d’impatience. Il voulait sortir à tout prix. La main de l’homme toujours sur sa nuque. Ses pupilles se dilatèrent, c’était le moment. Elemiah leva la dague et d’une coupe franche entailla la main de l’homme le plus profondément qu’elle le pu. Des filets de sang giclèrent jusqu’à son visage et son sein découvert. Elle n’était plus, elle-même. C’était le loup. La bête. L’animal. L’étranger lâcha prise. Ses tendons à moitié découpés. Elle se releva instantanément. Comme si son corps avait était possédé par une force qui la dépassée. Elle s’avança vers l’homme qui avait certainement les deux jambes cassées et l’attrapa par la nuque. Ses yeux ambre étaient à présent totalement noirs. Les yeux du loup. Elle l’agrippa par la gorge et serra aussi fort qu’elle le put. Sous les gémissements de l’homme, elle parla d’une voix rauque, semblant sortir de ses entrailles.

-Tu voulais me fourrer quoi ?

Avec son autre main elle attrapa férocement le morceau qui lui servait d’organe reproducteur. Elle serra le plus qu’elle put. Cette cruauté qui était propre à l’animal n’avait aucune limite. Il voulait du sang. Il voulait du massacre. Le couteau que lui avait donné l’homme à capuche était alors à ses pieds. Elle ne l’utiliserait pas.

-Alors mon joli, on sort seul ?

Un sourire sadique et froid se dessina sur ses lèvres violacées par la froid. Un sourire qui laissa découvrir des canines acérées. Il ne fut pas plus d’une seconde pour qu’elle presse sur le sexe de ce dernier. Ses couilles explosèrent en un cri de terreur l’homme hurlait. Alors qu’Elemiah ramena le bout de charpie dans le fond de sa gorge. Il saignait abondamment. Son entre jambe n’était plus qu’une absence de masculinité. Elle enfonça autant qu’elle pu les morceaux de sexe qu’elle avait dans sa main. Toujours l’autre main sur sa nuque pour l’empêcher de faire tout mouvement. L’homme était à présent dans un semi-coma, traumatisé par la scène et surtout sous le coup de la douleur. Elemiah amena alors ses doigts à sa bouche pour lécher le sang qui en dégoulinait.

-Tu vois, je me demandais vraiment quel goût tu avais…

Elle serra de plus belle sa main contre sa nuque.

-…Et t’as vraiment le gout de la merde.

Sans demander son reste, elle ouvrir la gueule et attrapa la nuque de se dernier. Se délectant du sang qui giclait dans sa bouche. La sauvagerie qu’elle mettait n’était pas humaine. Elle n’était plus humaine à ce moment là. Elemiah lui arracha la chair autant qu’elle le put. Puis laissa tomber le corps à terre. Son buste se soulevait de façon frénétique. Elle était comme possédée, sa respiration lui brulait les narines. Son visage était recouvert de sang, sa bouche bavait de ce liquide poisseux et la pluie n’arrangeait pas les choses. Laissant le sang couler le long de son corps. Elle se retourna alors pour chercher l’homme à capuche. Ses yeux étaient toujours emplit de cette haine. Ils étaient toujours aussi noirs que les enfers. Ses crocs toujours en évidence, et sa voix plus rauque que celle d’un démon s’échappa de ses lèvres.

-T’es qui toi ?

C’était le loup qui parlait et le corps d’Elemiah subissait des petits assauts sous le coup de la violence de la scène.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 3 vendredi 16 octobre 2015, 19:24:05

Rahemar s’attendait à beaucoup de réactions. Il s’attendait à ce qu’elle obéisse de bon cœur, qu’elle obéisse malgré tout, car elle se sentait oppressée, qu’elle se contente de le supplier de vite en finir, de le lâcher, et même qu’elle tente de l’émasculer lui plus que sa cible… oh, il n’était pas loin de la vérité. Elle lui poignarda la main. La lame pénétra de fausses chairs et ne lui fit aucun mal mais resta ainsi, fichée dans une main, qui s’était écartée de sa nuque du coup… putain, il l’avait pas vu venir pour le coup, surprenant. Intéressant… il allait sans doute devoir prendre du temps pour lui montrer ce que valait vraiment un dieu…. Il lui sourit, torve, sans montrer le moindre signe de douleur !

Il la regarda faire, agitant la main pour en chasser le sang qui s’était déjà tari, la blessure n’avait jamais vraiment existé, d’une certaine manière. Il se contenta de regarder et d’attendre un peu, comme curieux de ce que la jeune femme allait faire… il fut surpris par la manière qu’avait son corps de se mouvoir, comme si c’était peu naturel, comme s’il n’y avait pas une vraie cohérence. Elle bougeait, mais c’était grossier, trouvait-il… il ne put s’empêcher de penser aux cas de possessions, u même de se diriger vers la lycanthropie ou autre forme de métamorphoses forcées qui se manifestait par un changement de corps ou de personnalité… c’était comme si ce n’était pas le bon être dans le bon corps…

Et ces yeux noirs à faire tourner du lait d’un regard !  Oui, c’était pour ça qu’il avait été attiré ici, il n’avait plus beaucoup de doutes… enfin, à confirmer ! Il regarda la jeune femme se saisir de son bourreau et lui parler. Pareil cette voix d’outre-tombe, rien de bien normal, mais rien de bien naturel non plus. Il lui sourit néanmoins, entendant le son rauque… oui, ça sentait la polymorphe ratée à plein nez ! Il regarda le bourreau, terrifié désormais alors qu’elle lui broyait les testicules. Il en eut mal pour lui quand il cria de douleur. Fort heureusement, il intervint, réduisant le bruit par une illusion pour ne pas être dérangé… et elle alla plus loin encore… vous connaissez l’expression « faire bouffer ses couilles » à quelqu’un ? Et bien elle venait de la faire se réaliser. Il regarda la jeune femme, regarda un peu l’homme à terre… si ce n’était pas une vengeance, il ne savait pas ce que c’était !

Plus encore, elle finit par le tuer, lui sectionnant la moelle épinière avec ses dents. Il ne put que frissonner de plaisir… voilà un spécimen intéressant… il applaudit presque en entendant sa réplique… même s’il fut un peu déçu de se dire qu’elle aurait pu trouver mieux. Un gout de merde… bof, lui il aurait dit gout de chiottes… ça sonnait mieux à ses oreilles !  Enfin ! personne n’était parfait ! Il ricana alors et ce fut à ce moment-là que l’humain qui n’en était plus vraiment une se tourna vers lui. Il eut un regard amusé avant de répondre à sa question.

« Qui suis-je ? Hum… souhaites-tu que je te réponde où que je te montre ? » [/i][/color]

Il prit les devant. Il fut tour à tour loup, lion, dragon, serpent, hyène, humain, humaine, Lamia, minotaure. Il passa par plus d’espèces qu’elle ne devait en connaitre en quelques secondes. Juste assez pour lui permettre de comprendre qu’il ne fallait pas jouer avec lui bêtement. Enfin, il revint à sa forme d’individu à la cape et baissa celui-ci. Le masque apparut alors.

« Je suis tout ça, mais je suis surtout celui qui n’a rien à craindre de toi, même si l’inverse n’est pas vrai… » [/i][/color]

Il avait parlé d’un ton serein et calme. Il n’avait rien à craindre d’elle, il le savait. Restait à savoir si elle le comprendrait ou pas. Alors il dénuda son bras et le lui tendit, comme une invitation à mordre. Il voulait lui montrer que mordre ne servirait à rien, qu’elle pouvait le blesser qu’il n’aurait rien, qu’elle pourrait se jeter sur lui qu’il ne bougerait pas du moindre millimètre et si elle voulait mordre, griffer, lacérer, elle pouvait, mais surtout, il continua à parler de cette voix calme, une voix presque douce et attendrie qui contrastait avec l’état bouillonnant à l’intérieur de notre cher dieu…

« Rentre chez-toi et laisse la… tu vas définitivement abimer sn corps à la posséder de la sorte. Recul et laisse-lui la place ou je crains que cela ne finisse mal…car si elle souffre tu souffriras, n’est-ce pas ? Si je me retrouve à te blesser tu te blesseras autant qu’elle !  Alors laisse la place et va-t’en au moins pour ces quelques instants. Laisse-la parler si tu tiens à ce corps un tant soit peu. » [/i][/color]

Il avait presque l’air…. Compatissant ? Il devait mijoter quelque chose…

« Et ne me force pas à te montrer que j’ai raison… ne me force pas à te montrer qui de nous deux domine vraiment la situation… car tu n’as pas un corps assez fort pour me défier… maigrelette, trop fine, pas de muscles un tant soit peu développés… c’est à peine si elle doit pouvoir porter une buche pour le feu sans se trainer pathétiquement…. Tu vas la briser et tu seras bien avancé… mais si tu y tiens, essaye donc de me faire subir le même sort qu’à cette chose… et je vais rire. » [/i][/color]

Il croisa les bras sur son torse et attendit, non sans lorgner sur son sein nu que le sang venait joliment découvrir… Il tait presque sur qu’il s’agissait d’une polymorphie, pour les détails, il attendait encore !

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 4 vendredi 23 octobre 2015, 19:32:38



"Non, je ne répondrai pas. Je ne veux plus répondre. Qui que je croise. Je resterai silencieuse. Je ne veux plus avoir peur. Je veux..."

*Tu vas te taire? Laisse moi faire. Tu es faible sans moi, ne l'oublis pas. Tu es une petite poussière que je souffle sans mal. Eclipse toi. Rentre dans ce confort qui te sert de solitude.*

Alors que son corps continuait de se soulever frénétiquement; le loup observait. Attentif au moindre mouvements de l'inconnu. Il était prêt à lui sauter à la gorge si ce dernier tendait la main vers eux. Ils étaient seuls. Seuls envers leur monde. Unique. Il riait. C'est quoi qui le faisait rire? L'animal serra les dents sous l'apparence d'Elemiah. C'était sur il ne l'aimait pas, ce personnage venant tout droit de nulle part ne lui inspirait pas confiance. Le rire se mêla alors au tonnerre. Lorsque sur de lui il posa la question. Voulait-on savoir qui il était? Leur montrer? Le loup recula d'un pas pour poser son pied en appuis. Il pouvait l'atteindre en une fraction de seconde, se transformer en bête pour lui arracher son sourire. Ce qui suivit le fit grogner de plus belle. Un magicien?

 En une fraction de seconde l'homme qui se tenait en face de lui changea de forme. Il prit alors l'apparence de plusieurs espèces le temps d'un souffle. La bête fronça les sourcils en poussant un grognement entre la crainte et l'avertissement. La pluie elle, continuait à suivre son court et coulait le long de son corps en une danse langoureuse et sensuelle. Lorsqu'il eut finit son tour de passe-passe, le loup ne semblait pas des plus intimité. Il pouvait se changer en toute sorte de chose? Soit. Il avait la maitrise, lui avait la rage. La rage et la fureur ont souvent prouvé que mises ensemble, elles pouvait être comparé à des bombes. Eradiquant leurs ennemis. Les massacrants de toutes part.

Le loup respirait toujours très fort. La semi-transformation était un acte qui lui demandé beaucoup d'énergie. Mais ils n'avaient pas d'autre choix, sans la bête elle risquait bien pire qu'un viol. Même si l'individus affirma le contraire. Un masque aux couleurs étrange apparu alors que l'homme le menaça en disant qu'il devait le craindre, le Loup ne pu retenir un rictus bien cinglant. Il allait le tuer. Lui aussi, et même si la lune masquait son regard sombre, c'était dans son âme qu'on pouvait lire toute sa folie. Il devait le craindre? La voix de l'homme semblait calme, mais il ne voyait que mépris.

Il claqua une nouvelle fois des dents alors que 'le magicien' déboita son bras comme on le ferait sur un pantin. Il lui tendit. Il voulait montrer quoi? Qu'il était vendu en pièce détachées? Le loup montra alors ses canines encore pleines de sang. Le corps d'Elemiah semblait pourtant si inoffensif. L'animal la dépossédé de ses moyens, il ne s'était pas encore transformé mais se n'était qu'une question de temps maintenant. L'homme continua à lui tendre son membre, comme s'il aurait souhaité qu'il morde. Il renchérit, toujours avec la même voix qui commençait à exaspérer l'animal.

« Rentre chez-toi et laisse la… tu vas définitivement abimer sn corps à la posséder de la sorte. Recule et laisse-lui la place ou je crains que cela ne finisse mal…car si elle souffre tu souffriras, n’est-ce pas ? Si je me retrouve à te blesser tu te blesseras autant qu’elle !  Alors laisse la place et va-t’en au moins pour ces quelques instants. Laisse-la parler si tu tiens à ce corps un tant soit peu. Et ne me force pas à te montrer que j’ai raison… ne me force pas à te montrer qui de nous deux domine vraiment la situation… car tu n’as pas un corps assez fort pour me défier… maigrelette, trop fine, pas de muscles un tant soit peu développés… c’est à peine si elle doit pouvoir porter une buche pour le feu sans se trainer pathétiquement…. Tu vas la briser et tu seras bien avancé… mais si tu y tiens, essaye donc de me faire subir le même sort qu’à cette chose… et je vais rire.»

Un rictus plus noir que les précédent explosa. Le loup serra la mâchoire avant de répondre, toujours avec cette voix sombre et caverneuse.

-Crois-tu avoir la science infuse Monsieur le Magicien? Tu crois que je vais me soumettre à tes ordres simplement parce que tu menaces de nous faire mal? Alors dis-toi bien une chose... Je suis chez moi! Je suis chez moi tu entends?! Je ne souffre d'aucun mal, si ce n'est celui de devoir supporter tes suppliques. Je ne suis pas un Dieu, ni un Démon. Je ne possède pas des pouvoirs incommensurables qui me feraient dire que j'écraserai le monde entier. Je te l'accorde, je ne suis pas la créature la plus puissante qui existe. Mais j'ai quelque chose que vous autres 'Héros sauveurs' n'avaient pas... Je possède la volonté. La volonté de me battre contre des tyrans de ton espèce! Contre ceux qui se croient plus haut que le ciel! Epargne moi tes sérénades et retourne chercher des corps qui t'admirent!"

Il avait finit par crier. Aussi fort qu'il le pu. Cassant le silence de la nuit. Son visage se déforma pour tirer vers la colère. Il parlait trop et ce bavardage commençait à lui taper sur le système. Alors qu'il recula encore d'un pas, ne supportant plus la présence de l'homme. La transformation s'opéra.  Le corps d'Elemiah se déforma petit à petit pour laisser place à un immense loup blanc, il n'était pas le plus grand de son espèce, mais il était rapide. Ses babines se retroussèrent en direction de l'homme. Un filet de bave coula alors de sa bouche. Il aurait pu faire peur à n'importe quelle créature. Lui faisait-il peur? Ses yeux ambres étaient presque entièrement recouverts par ses pupilles noires. L'animal baissa la tête, prêt à bondir. Il communiqua alors par le pouvoir de la pensée.

*Viens jouer avec moi, Magicien.*

Sans rien ajouter le loup se tourna. Il se mit à courir aussi vite que possible en direction de la foret qui les entouraient. Ses pates s'enfoncèrent dans le sol humide. Le village semblait désert et aucune ombre ne viendrait les déranger. Le loup accéléra pour atteindre la lisière. Son cœur battait de plus en plus fort, il fallait le fatiguer. La vitesse serait son allié. L'animal ne se retourna pas. Il traça droit dans la pénombre de la nuit.

Sa course était des plus folle, il ne pensait plus à rien. Il se sentait plus libre qu'un feuille volant au mois de novembre. Il huma la fraiche odeur de la nuit. L'eau qui roulait sur son pelage était des plus plaisant.

*On l'a semé, calme-toi.*

Le loup se parlait à lui même, tentant tant bien que mal de calmer son cœur qui battait la chamade dans sa poitrine. Le loup regarda rapidement autour de lui en dressant ses oreilles pour entendre des bruits. Des pas. Quoi que se soit qui aurait pu le mettre en danger. Sa truffe renifla l'air. La pluie avait cessé. Il reprit alors une marche plus lente en direction du centre de la foret. La nuit était totale et s'il n'avait pas été un loup, il n'aurait pas pu voir à plus de cinq mètre. Il continuait à être sur ses garde. Sentant que le plus dur était à venir...




“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 5 vendredi 23 octobre 2015, 23:34:49

Les transformations, Rahemar les connaissait bien, c’était son dada, son apanage, sa force et sa raison d’être – entre autres -  et il connaissait les conséquences d’un problème de ce genre, le possesseur allait tuer la possédée s’il continuait comme ça… c’était dans la nature des transformations que deux corps se voient exposés à deux caractères différents, mais un mélange entre les deux, c’était particulièrement dangereux. Il ne le savait que trop bien… il eut une sorte de moue peu aimable avant de finalement se dire qu’après tout, ce n’était pas son problème... mais jouer un peu avec tout ça, voilà ce qu’il préférait… et puis… il était le dieu de tels êtres, non ? Alors cela lui revenait de droit !

Il attendit un peu en silence, histoire de voir comme l’être allait réagir… et il ne fut pas déçu, loin de là !  Il s’agissait définitivement d’une créature amusante, d’une créature pleine de violence et pleine de force en même temps, pleine de puissance aussi, mais limitée par le corps… voilà le problème… il eut un sourire et la regarda alors que le monstre finissait sa diatribe…

Il n’était pas magicien, quoique l’être puisse en penser, il était ce qu’il était, et il n’avait pas fait montre de son pouvoir, encore, loin de là !  Il regarda un peu plus la créature alors qu’elle parlait de se battre contre lui… se battre ? Mais il n’attendait que cela !  Il allait lui montrer qu’elle ne pouvait rien contre lui… mais encore fallait-il qu’elle attaque… ou agisse… les paroles ne suffiraient pas ! Il sourit et haussa les épaules avant de finalement regarder la bête changer… oh… un loup… une lycane, donc ? Voilà qui était une intéressante petite chose ! Il sourit et regarda la louve qui se tenait désormais à la place de l’humaine… et il éclata de rire ! il s’agissait ‘un rire froid comme le métal s’entrechoquant, tout simplement !

« Oh… quelle petite bête intéressante… et qui communique par la pensée en plus ? Brave bête… tu serais si bien en chien de compagnie, avec un collier autour du cou… peut-être que cela t’arrivera-t-il ! » [/b][/color]

Il éclata de nouveau de rire alors qu’il regardait le loup s’enfuir. De la peur ? Peut-être ! Mais bon il savait que la louve n’avait aucune échappatoire. C’était l’évidence même !  Il se fit alors brume et vent, une brume qui se déplaçait, suivant la trace de la bête qui cherchait à fuir, suivant la trame même de l’existence de l’animal pour le rattraper, pour se retrouver à nouveau sur son chemin ! Il regarda alors la bête qui s’immobilisait, puis reprenait plus lentement. Il ne s’approcha pas d’elle. Il resta avec un minimum de distance, et c’est une fois à l’orée des bois qu’il se matérialisa, sous la forme d’un gros loup aux pelage noir strié d’anthracite. Ses yeux jaunes étaient presque luminescents… Le poil hérissé, il gronda alors qu’il s’approchait de la lycane. Il grondait, menaçant, qu’elle ne cherche pas à s’enfuir, et mentalement, il envoya alors quelques mots.

*La fuite n’est pas une solution… tu es faite comme un rat… petite chose*[/b][/color]

Et il se jeta sur elle, son épaisse fourrure servant facilement de rempart aux morsures. Il chercha à la mordre, il chercha à lui saisir la peau du cou pour la secouer. Il allait vaincre la louve, la forcer à abdiquer… la forcer à montrer preuve de soumission à un animal plus fort… oh, elle se rendrait peut-être compte qu’il était plus gros, elle tenterait peut-être d’avoir le dessus grâce à la vitesse... mais cela ne servirait à rien… il était juste plus fort et plus rapide, et il en faisait usage.

*mords, griffe, attaque et défends, montre-moi que tu es une louve et pas un cabot*[/b][/color]

Il jouait avec elle, il ne cherchait pour le moment pas à la tuer, ni à la blesser vraiment. Il voulait qu’elle voit la différence entre eux… mais il voulait aussi jouer… et quand il put la mordre à la gorge… il se volatilisa au moment où ses dents touchaient la fourrure pour devenir brume, une brume qui éclata d’un éclat de rire, un rire qui résonna dans tous les sens, de tous les côtés.

« On joue, petite louve ? Jouons ! » [/b][/color]

Il donnait l’impression au bruit d’être omniprésent, de cerner… et c’est alors qu’il reprit ‘apparence de l’étranger, venant se planter face à la louve.

« Je suis Rahemar, et tu es mienne sans le savoir ! » [/b][/color] 

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 6 mercredi 27 janvier 2016, 00:27:05



Je suis cette solitude. Qui me lira ? Qui sera moi ? Je me plonge. Je vous regarde. Je suis encore cette image qui vous semble… Si flou. Suis-je flou… Je vous regarde. Je vous admire. Vous êtes si grand. Vous êtes si fort. Je ne suis rien ? Regardez-moi. Je ne suis que poussière, vous me soufflez dessus ? Je pourrai vous détruire. La lune ne pouvait pas percer le branchage des arbres.

Il faisait nuit noire. Trop noire pour percevoir des ombres. La pluie ne tomber plus sur le sol. Le silence. Il fallait entendre le silence et rien d’autre. La bête huma l’air. Il fallait qu’elle reprenne sa respiration. Le loup blanc planta ses pattes dans le sol. Sa langue à moitié sortit laisser bien entrevoir la fatigue de la bête. Il fallait que son cœur cesse de battre aussi fort. Il fallait qu’il court de nouveau. Loin aussi loin que possible. Ne plus se retourner. Oublier. Devenir le néant qui échappe au méchant. Elle était la proie idéale pour un prédateur tel que celui-ci. La brebis égarée qui cherche la lumière. Le loup leva alors le museau. Cette odeur. C’était cette odeur… L’animal n’eut pas le temps de reprendre sa course. Il était piégé. C’était la cage qui se refermée lentement sur lui. Comme une main qui se refermerait sur un minuscule insecte.

Un craquement.

Un deuxième.

Le loup tourna alors la tête. C’était lui. Le magicien. Il le sentait. Même sous cette allure. Il savait que c’était lui. Le combat. Fallait-il combattre ? Le loup découvrir alors ses babines pour apercevoir la bête. Un gigantesque loup noir s’avançait alors vers lui. Son cœur se mit à battre. Il se posta alors devant lui. De nouveau cette peur presque irrationnelle lui transperça le corps. Il était fini. C’était sa dernière chance de prouver ce qu’il valait. L’immense loup lui faisait face. C’était cette bête aux yeux jaunes qui le terrifiait. Qui était-il ? Le fuite n’était plus une solution en effet. Elle devait trouver un moyen de détourner cette bête. Il la dépassait de plusieurs centimètres. Ses canines lui auraient arrachées son beau pelage blanc. Il avait l’avantage de la force, elle n’était qu’une petite chose. Insignifiante. Une fourmi contre un gigantesque titan.

Alors le premier saut fusa. La bête se jeta sur la louve sans qu’elle ne puisse riposter. Le loup noir l’attrapa alors à la nuque. Ses crocs s’enfoncèrent dans sa chair. Elle poussa un petit gémissement alors que la bête mordait de plus belle. Il lui envoya de multiples coups de mâchoires. La peau de la bête se mit alors à saigner sur la blancheur de son poil. La louve lui envoya alors un coup de pâte pour le repousser. Ses crocs toujours bien visibles. Elle ne put atteindre sa cible. Le loup sombre continua alors son attaque. Plus puissante que la première. Il visa alors le flanc. La mâchoire de ce dernier s’enfonça puissamment dans ses cotes. La louve gémit de plus belle en reculant d’un coup sec, ce qui eut pour effet de lui arracher plusieurs poils. L’animal se retira alors en la regarda. Il la provoqua en l’insultant de cabot. Le loup montra de nouveau ses canines bien blanches.

Le loup s’approcha une dernière fois d’elle et l’attrapa une dernière fois à la gorge avant de… Se volatiliser. Une brume épaisse se créa alors autour de la louve. Une brume opaque et peu rassurante. Des échos de rires se firent alors entendre autour de l’animal. Comme si la présence du magicien l’encerclé. La louve recula d’un pas. Son souffle toujours haletant. Ce ne sentait vraiment pas bon. Il fallait qu’elle parte. Mais pour aller où ? La louve huma l’air. C’était lui et sa voix raisonna dans sa tête.

Il voulait jouer ? Mais à quel jeu ? Le louve recula alors jusqu’à se cogner contre un arbre. Son regard reflétait bien la peur qui était en elle. Ce jeu ne l’amuser pas le moins du monde. Il fallait trouver une issue. Le rire du magicien continuait à l’encercler, tel un fléau dont on ne peut pas se débarrasser.

« Je suis Rahemar, et tu es mienne sans le savoir ! »

La voix rauque claqua alors dans l’air. Une sentence. Elle connaissait maintenant son nom. Rahemar. Une invocation. Une connotation qui semblait venir d’outre-tombe. La louve semblait avoir du mal à respirer. Elle se sentait de plus en plus faible. Elle ne pouvait pas être à lui. Elle n’était à personne. Son âme tout entière se brisa en une seconde. C’était comme ressentir le point de toutes ses années passées à errer. Sa voix dans sa tête se fit alors fébrile mais toujours autant menaçante.

*Je ne suis pas… Je ne suis à personne !*

La fin de la phrase sonna comme un avertissement. La louve reprit alors forme humaine. Son corps fébrile trembla sur le sol humide. Comme un fœtus qui sort du ventre de sa mère. Elemiah était allongée. Le regard dans le vide. La transformation l’avait vidé de son énergie. Pourtant l’animal en elle, ne cessa pas de la contrôler. Comme un pantin. Il voulait ce corps ? Il ne l’aurait qu’en charpie. Les pupilles de cette dernière se dilatèrent. Son corps était totalement nu. Elle leva la tête et le loup parla de nouveau.

*Tu la veux magicien ?*

Les canines de l’animal déformèrent alors la mâchoire de la belle. Ses crocs se plantèrent alors dans le bras d’Elemiah. L’animal préférait la dévorer plutôt que de la laisser. Le sang gicla sur son visage. Il mordit alors la chair. Arrachant les tissus. Dévorant son propre corps, comme un cannibale. Le loup leva alors les yeux. Une larme roula alors sur sa joue mais il ne broncha pas. Elemiah criait de douleur à l’intérieur mais le loup ne la laissa pas parler.

*Tu l’auras… Mais en morceaux. *

Le loup planta de nouveau ses crocs dans l’autre bras, dévorant alors la chair d’Elemiah avec férocité.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 7 mercredi 27 janvier 2016, 01:27:31

Le dieu était là pour s’amuser d’une certaine manière, car au fond, elle n’était qu’une occasion, il en aurait d’autres !  Il e était parfaitement sur §  Il lui fit un petit sourire mauvais sous son masque alors que se dressait face à lui une louve au pelage blanc tacheté de sang… elle était blessée, il ne l’avait pas loupée, et il pouvait reconnaitre qu’elle avait un certain côté sensuel, pour une louve, avec le corps ainsi abimé, ainsi mutilé, mais il ne l’avait pas mutilé sans réfléchir, bien au contraire, il avait toujours visé, il avait toujours ciblé, et ce n’était pas un coup de patte qui allait bien le déranger… elle était ainsi, face à lui, blessée… elle n’était plus une louve blanche, elle était similaire à une bloody mary animale. Il lui sourit, alors qu’il avait repris cette apparence humanoïde et l’admirait toujours autant… il avait déjà, en quelques coups de crocs, en quelques coups de griffe, modelé la jeune femme, il l’avait déjà transformée pour en faire un parfait exemple de ce qu’il désirait voir en face de lui…

Le dernier coup qu’il avait porté aurait pu l’achever ! Il aurait pu la tuer, mais ce n’était pas son but. Par cet acte, il espérait clairement qu’elle renoncerait, qu’elle sentirait la dominance supérieure à la sienne.  C’était étrange sans doute mais d’un autre côté il aurait pu la tuer et trouver quelqu’un d’autre ! Mais ce n’était - à nouveau -  pas dans ses intérêts. Alors s’il avait abimé le corps de la louve il espérait ne pas avoir trop abimé celui de l’humaine qui et que la louve laisserait tomber, parce que même si elle était particulièrement fière, la gorge était un endroit sensible, un endroit qui était, à l’image de l’homme, un point sensible… c’était si sensible qu’elle aurait dû abdiquer en sentant qu’elle allait mourir… mais bon, que voulez-vous, c’était plus compliqué que cela ! Il lui fit un sourire avant de finalement s’approcher de la louve mal en point qui était désormais acculée… elle n’irait nulle part et elle le savait… c’était pour cela qu’elle ne luttait plus. Il attendait qu’elle roule sur le dos, qu’elle accepte sa supériorité…

Il sentait sa peur à la manière d’un animal, une peur panique, une peur qui lui faisait sans doute même mal à l’estomac tant elle devait être viscéral, car il était le seigneur des lieux, le seigneur tout court et il lui sourit, mauvais, alors qu’il n’y avait pas plus de deux ou trois mètres entre eux… il approcha encore et il entendit sa voix… elle n’appartenait à personne, vraiment ? Ne venait-elle pas de perdre dans les règles le combat de dominance ? Si, complètement, il fallait qu’elle abdique, car elle axait perdu… alors elle était sienne, telle était la loi de la meute, telle était la loi des loups. Il gronda en reprenant l’apparence du loup noir énorme qui l’avait tellement terrifiée et commença à avancer à pas feutrés… il regardait la louve d’un œil fauve, féroce, et belliqueux… oh oui, il ne laisserait pas passer la désobéissance aux règles de la meute.

Il la regarda changer pour redevenir plus humaine physiquement, mais pour Rahemar, la vérité était là, présente, emblématique. Il regarda la jeune femme au sol possédée par l’esprit du loup… il avançait toujours vers elle. Il ne se stoppa qu’à deux pas d’elle, histoire de la dominer de toute la hauteur qu’il pouvait avoir, truffe vers elle, attendant de voir la suite. Il s’agissait de la jouer finalement, car Rahemar n’était pas stupide, il savait parfaitement qu’elle serait plus difficile que cela à abandonner… il resta ainsi, immobile, il attendait de voir ce qu’elle oserait dire ou faire… et sa question rhétorique lui fit sortir une jolie langue rosée tachée du rouge du sang de la louve, avant que sa voix ne retentisse.

« Je ne la veux pas, elle est déjà à moi, au même titre que toi, louve ! » [/b][/color]

Oui, tout était dit elle était juste battue, et elle se devait de le reconnaitre… mais elle ne semblait pas de cet avis, loin de là. Il regarda la jeune femme avant de finalement approcher sa truffe de la femme-bête. En effet, la louve avait fait ressortir la mâchoire pour avoir une mâchoire plus lupine. L’avoir en morceaux…jamais ! Il gronda plus fort alors qu’elle se mordait une fois, mordait une nouvelle fois et là, le loup bondit et saisit la jeune femme à la gorge, l’empêchant de se blesser davantage. Il grondait en même temps et elle devait sentir cette vibration dans tout son corps tant cette vibration était puissante. Et en pensée, il lui envoya ses mots, avec une force qui ne lui laissèrent pas le choix.

« CHANGE ET REVIENS, LOUVE ! » [/b][/color]

Oui, il s’agissait exactement de cela ! Il lui donnait un ordre qui devait être particulièrement violent ! Il regarda la jeune femme alors et là lâcha alors qu’il la forçait à redevenir louve. Il y avait encore une dernière chose à faire, une seule petite chose qui permettait de définitivement sceller une dominance. Il s’agissait d’un acte s’une simplicité étrange sans doute, mais que seul un dominant pouvait faire à un loup davantage soumis !

« JE SUIS LE DIEU RAHEMAR, LOUVE !  CEDE ! » [/b][/color]

Il lui saisit l’oreille entre ses crocs et serra jusqu’à presque l’arracher, son énorme œil jaune qui se rivait dans l’œil plus petit de la louve, qu’elle essaye seulement, la bloquant avec son poids, il l’empêchait de se relever, de se défendre. Il la bloquait et la tenait en son pouvoir et il résisterait jusqu’à ce qu’elle s’incline, jusqu’à ce qu’elle cède qu’elle couine comme une soumise et qu’elle baisse la queue entre les jambes avant d’exposer ventre et gorge, là, il accepterait de la lâcher et lui ferait reprendre forme humaine.

« Voilà qui est mieux ! » [/b][/color]

Il saisirait alors ce qui était sien par les cheveux et l’observerai de plus près, lui susurrant au creux de l’oreille, comme un secret jubilatoire et d’une violence sans borne.

« Petite chose insignifiante est à moi, a toujours été à moi, et je viens chercher mon du… petite chose insignifiante et inutile vient d’avoir le droit à un grand honneur, servir son Dieu… » [/b][/color]

Et par servir, il s'agissait surtout d'être un jouet...

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 8 mercredi 27 janvier 2016, 14:48:27



« Je ne sens plus rien… J’ai mal ! »

*Arrête de gémir, laisse-moi faire !*

Le loup parla d’une voix rauque. Une voix sombre et pleine de haine. Il se croyait maitre. La louve n’était à personne. Elle n’appartenait à aucun dieu. Qu’il se proclame puissant ou mendiant. Elle ne lui donnerait rien. Qu’une charpie, une bouillie sans forme et difforme. La brume se dissipa. La fumée s’envola autour d’un corps sombre. Celui du loup. Celui du Dieu. L’immense loup noir. S’avança alors vers elle. Ses muscles se mouvaient avec autant de grâce et de puissance qu’un loup Alpha. Il lui sauta alors à la gorge. Le corps d’Elemiah craqua. Un corps aussi faible. Sa nuque se déchira à plusieurs endroits. C’était comme sentir la main de dieu venir lui ouvrir les entrailles. Les crocs de Rahemar se plantèrent profonds. Elle avait terriblement mal. Pourtant elle ne cria pas. Elle ne pouvait pas le repousser, ses avants bras en trop mauvais état pour qu’elle puisse réagir. Il la bloqua de tout son poids, il l’écrasait de toute sa puissance. La louve tenta de respirer avec peine. L’air s’infiltra avec mal dans ses poumons.

Il mordit de plus belle pour s’adresser à la louve au fond d’elle. Il voulait la dominer. Un acte de soumission. Qu’elle devienne sienne. Il lui ordonna alors de se transformer de nouveau en loup. Elemiah lutta. Les transformations l’affaiblissaient de plus en plus. Rahemar cria dans son esprit. Le ton de sa voix la frigorifia. Elle allait mourir. Son pou battait de plus en plus fort. Son sang circulait avec peine. Alors elle reprit sa forme animale. La louve claqua des dents en mordant la fourrure sombre du Dieu. Mais elle n’avait aucune chance. Il cria de nouveau dans sa tête. Il l’écrasait de plus belle de tout son poids. La louve poussa un hurlement strident. Le loup noir venait de lui attraper l’oreille. Il planta ses crocs, alors la louve eut un long frisson. Un long sanglot électrique la transperça. Il avait gagné cette bataille.

*Je ne peux plus lutter… Elemiah…*

La louve reprit alors forme humaine. Elle suffoquait de tout son corps. Ses petits seins dressés et durs à cause du froid de la nuit. Elle était couverte de sang. Elle sentait la douleur lui monter doucement à la tête. Il était Dieu. Elle était faible. Rahemar l’attrapa alors par les cheveux. Sa chevelure collante de sueur. Ses yeux ambres et vitreux tentèrent de fixer ce masque sombre. Il était le mal. Un démon sortant des entrailles de l’enfer. Il s’approcha de sa nuque béante, et lui murmura alors des mots. Des mots cruels. Une nouvelle cage pour sa proie. Le cœur d’Elemiah battait de plus belle. C’était un tambour de guerre aussi puissant que sa peur.

« Petite chose insignifiante est à moi, a toujours été à moi, et je viens chercher mon du… petite chose insignifiante et inutile vient d’avoir le droit à un grand honneur, servir son Dieu… »

Elemiah sentit alors une petite larme rouler sur sa joue. Elle n’allait pas le supplier. Elle n’allait pas lui demander de la pardonner. Le loup en elle était à présent endormi. Elle était seule. La pluie se mêla alors à cette scène dramatique. Son sang roula sur tout son corps meurtrit. Ses yeux fixèrent plus profondément le masque du Dieu sans visage. Sa voix avait raisonné dans l’ensemble de la foret, tant elle avait été forte. Elemiah se demanda même si le monde entier n’avait pas entendu Rahemar. C’était une petite chose. Il avait la main sur son être entier. La louve devait le servir ? Il se riait d’elle. Elle ne se soumettrait pas à lui. Pas de son plein grès. S’il voulait qu’elle soit à lui, il devrait l’attacher jusqu’à la fin de sa vie. Elle ne serait à personne. Elle ne donnerait son âme à personne. La louve reprit doucement sa respiration. Il la tenait toujours fermement par les cheveux. Elle ouvrit lentement sa bouche encore emplit de sang.

-Comment… Vous servir ?

Elle lui lança un petit sourire. Cette question était pleine d’ironie. Elemiah serra les dents de plus belle. Ses plaies lui faisaient terriblement mal. Le sang qui s’écoulait de son corps la vidait de ses forces. C’était une petite chose. Inconsciente et surtout impuissante. Pourtant elle ne se démonta pas pour autant. Elle prit une dernière inspiration et lui cracha un filet de sang sur son masque. Elle lui lança un petit sourire. Satisfaite de ce qu’elle venait de faire.

-Je n’ai aucun Dieu. Je n’obéis qu’à mes propres lois…

Elle tenta de se libérer de l’emprise de ce dernier mais sa main la tenait trop fermement. Elemiah poussa un petit gémissement. Les plaies sur ses avant-bras se refermaient difficilement. En revanche l’ouverture dans sa gorge continuait à saigner. C’était de pire en pire. Sa respiration était encore une fois saccadée. Elle aurait pu lui demander de l’aide. Mais elle préférait mourir plutôt que de se soumettre. Le loup revint alors dans son esprit et parla d’une voix plus faible, mais tout aussi forte.

*Tu vas pas me laisser crever ! Tu aimes donner ton corps ! Donne lui ce qu’il veut ! Je veux pas crever !*

Elemiah sentit le sang lui monter à la bouche. Ce gout de fer. Sa vision se flouta. Sa tête bascula légèrement en arrière. Sa poitrine se lever et se baisser frénétiquement. Elle n’écouterait pas le loup. Cette douleur… Elle planta alors ses doigts dans le sol humide. Rahemar la tenait toujours fermement par les cheveux. Elle se mit alors à baver de longs filets de sang. Ses bras se contractèrent. Elle soufflait comme un animal en cage. Ses pupilles se dilatèrent pour laisser place au loup. Pourquoi la plaie ne se refermait-elle pas ? L’esprit du loup s’adressa alors au Dieu, une voix plus calme mais surtout paniquée.

*Sauve-la !*

Le corps de la belle grelotta. Ses lèvres devinrent de plus en plus violettes. Elle ferma doucement les yeux. Il fallait respirer. Son corps nuit tremblait. Elle avait froid. Elle avait mal. Elle avait perdu beaucoup trop de sang. Le loup semblait de plus en plus faible. Elemiah sentait son corps battre de moins en moins fort. Le loup s’était soumis à Rahemar, mais l’humaine n’avait rien fait de tout ça. Elle inspira profondément. Mourir de la main d’un dieu, c’était une mort pas si horrible que ça…



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François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 9 mercredi 27 janvier 2016, 15:58:38

Il voyait la vie défiler dans les yeux de la jeune femme qui lui faisait désormais face… elle devait sentir comme elle le sentait elle-même… la vie s’échappait de son corps et il faisait en sorte que cette vie ne soit pas vainement disparue… il avait envie de jouer, mais si elle mourrait, il l’oublierait ici sans chercher plus loin. Un jouet cassé, ça se remplace, tout simplement ! Et il ne fallait pas se bercer d’illusion, un humai, avec une vie aussi brève, ce n’était jamais qu’un jouet… que ce jouet soit doué de la capacité à se transformer n’était qu’un bonus, vous savez pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que les transformations étaient exactement le domaine de compétence de Rahemar, son apanage… et il ne pouvait pas être vaincu comme ça… le changement était partout, dans son corps, dans son environnement, dans sa tête… s’en rendait-elle compte ? Il n’en était pas particulièrement sur…

Il en jubilait… il voyait la louve qui renonçait sous la morsure à l’oreille, il savait ce qu’il faisait et cela avait payé, elle était vaincue… il ne pouvait pas s’empêcher de sourire avec un œil mauvais, alors qu’il entendait tout… elle ne pouvait plus lutter, elle avait perdu le combat de dominance et Rahemar était sur d’une chose, elle ne s’opposerait plus à lui, elle n’oserait plus sous peine de terribles représailles… elle le savait désormais, elle savait qui était le plus fort, elle savait désormais qui gagnerait toute forme de lutte… la pire partie, la plus acharnée avait renoncé, et c’était la raison de ces propos sur son insignifiance… toute résistance était complètement vaine !

Désormais, elle était seule, livrée à elle-même dans cet océan de douleur et de peur, car qui n’aurait peur dans cette situation ? Elle était complètement à sa merci, elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus que de céder, céder et se soumettre, oublier toute velléités et accepter la loi du plus fort… Et difficile de l’imposer, n’est-ce pas ? Elle allait finir par le comprendre : la loi du plus fort ne serait certainement pas la sienne, mais celle du dieu, du dieu Rahemar, qui avait pris possession d’une chose qu’il disait être son dû :  elle…

Il ne s’attendait pas à une chose aussi simple que cette réaction : l’ironie face à la mort… l’ironie mordante de sa parole était audible… elle aimait vraiment cela, mourir plutôt que servir ? Elle disait n’avoir aucun dieu ? Elle ne comprenait pas sans doute, elle était en train de se vider de son sang… il lui sourit et regarda la jeune femme qui semblait jouer sa fierté jusqu’au bout… une fierté fort mal placée, bien évidemment… il lui fit un sourire, à nouveau alors qu’elle parlait de n’obéir qu’à ses ^propres loin, sans dieu ni maître… il la lâcha… elle était couverte de son propre sang… il se contenta de la regarder avant d’ajouter, sur un ton presque joyeux.

« Très bien, meurs, ce n’est pas mon problème… » [/b][/color]

Si elle ne voulait pas jouer, il n’allait pas forcer n’est-ce pas ? Et la regarder peu à peu baigner dans une mare de sang n’était pas un spectacle bien écœurant, au contraire, elle était presque sublime, ainsi, auréolée d’écarlate qui renforçait la peau qui devenait aussi blanche que la mort, peu à peu… et il l’aurait laissé comme ça si la louve n’était pas intervenue… pourquoi l’aurait-il sauvée ? elle ne servait çà rien si elle ne voulait pas servir… t ce, même si la louve le lui demandait sur un ton qui avait quelque chose de suppliant… elle suppliait presque et cela lui suffisait peut être pour bien s’amuser…

« Soit, je la sauverai contre ton obéissance… mais… » [/b][/color]

Il laissa sa phrase en suspend alors qu’il faisait apparaitre un couteau qu’il utilisa pour s’ouvrir les veines du poignet droit et la regarder, lui versant le liquide dans la bouche, lui maintenant la bouche fermée et le nez bouchée pour qu’elle soit forcée d’avaler… et quand le sang dégringola dans son œsophage pour se mettre en contact avec le reste de son corps, il put la guérir… enfin… il ne la guérit pas vraiment, il se contenta de donner )à son corps l’illusion qu’elle guérissait et le corps guérit de lui-même… mais il ne pouvait pas s’empêcher de lui rappeler que désormais, elle avait un dieu et un maitre, elle qui se disait sans dieu ni maitre, alors il laissa dans la peau en reconstitution de sa nuque, quelques runes, minuscules mais que l’on sentait en passant les doigts dessus… il s’agissait juste de son nom en langage runique… comme une marque d’appartenance, même si elle lui plaisait moins que le fer rouge…

« Et voilà… »[/b][/color]

Il ne chercha pas à lui faire garder conscience mais ne bougea pas d’à côté d’elle, se contentant de lancer dans son esprit.

« Louve, tu répondras de son obéissance. » [/b][/color]

Et il regarda le corps, sans doute inconscient de la jeune femme, en profitant pour l’inspecter. Sa poitrine était menue mais ferme, ses cuisses correctes, elle devrait peut-être manger un peu plus… il vérifia l’intégrité de ses différents orifices et au final, il la laissa ainsi nue dans son sang, sang qui ne coulait plus de son corps… il n’attendait plus que de voir les couleurs revenir, chose qui semblait déjà commencer.

Oh, juste une chose :  ce n’était pas parce que la louve répondait de l’humaine qu’il lui faisait confiance pour autant !

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 10 mercredi 27 janvier 2016, 17:02:16






Le loup suffoqua une dernière fois. C’était son sang qui s’évaporait. Son propre sang qu’elle perdait. Le Dieu aurait-il pitié d’elle ? Elle inspira une nouvelle fois. Il se décida alors pour la sauver. Le loup palpitait en elle. Avant de forcer Elemiah à ouvrir la bouche. Il voulait vivre. Il voulait rester vivant. Rahemar se baissa alors à son niveau. Il n’avait pas fini sa phrase. Contre l’obéissance du loup il la sauverait. Mais… Mais quoi ? Elle ne put poser la question. Encore trop fébrile pour dire quoi que ce soit. Il fit apparaitre une lame dans sa main et se trancha les veines de son bras.

Un Dieu ne pouvait pas mourir. Ce Dieu ne pouvait pas mourir. Il positionna sa main sous la nuque de la femme et versa son sang entre ses lèvres. Elemiah ne voulait pas. Les liens du sang. C’était ce qu’il pouvait faire sur elle. Le loup ouvrit la bouche malgré elle. Le liquide chaud coula dans sa gorge. Le Dieu lui ferma la bouche pour qu’elle ne puisse pas cracher de nouveau. Elle avala avec peine. Le liquide lui brula l’œsophage. Elle ne pouvait presque plus respirer. Lorsqu’il lâcha sa prise. Elemiah reprit une longue inspiration. Elle était comme paralysée par ce sang qui la parcourait.

Elle porta alors ses mains à sa nuque. Une brulure. Elle avait l’impression de prendre feu. Le sang du Dieu lui régénéra la peau. Elle sentait un nouveau souffle. L’air passait de plus en plus facilement dans sa bouche pour arriver dans ses poumons. Le Sang. C’était le sang d’un Dieu. Comme un miracle. Ramener un être à la vie. Pourquoi la ramener à la vie ? Pourquoi voulait-il qu’elle le serve ? N’y avait-il pas d’autres femelles plus apte à répondre à ses attentes ? Elle ne serait pas commode. Elle était d’une solitude sans faille. Elle n’écoutait qu’elle. Elemiah porta alors les mains sur sa nuque. Elle sentait des petites boursouflures lui déformer la peau. De la magie ? Il lui avait injecté quelle sorte de liquide ? Etait-ce son sang ? La louve se tourna alors sur le côté et cracha un long filet de sang. Elle vomit aussi un peu de bile. Qu’est-ce qu’il lui faisait ? Elle sentit une dernière fois sa gorge se nouer. Le Dieu ouvrit une nouvelle fois la bouche. Il s’était remis debout pourtant sa voix la traversa de plus belle. Comme une épée.

« Louve, tu répondras de son obéissance. »

La voix claqua dans l’air comme un avertissement. Elemiah porta alors ses mains à sa nuque. Cette sensation de brulure s’évapora peu à peu. Pourtant les marques sur sa nuque étaient toujours présentes. C’était la signature du Dieu ? La marque sur son objet. Elle ne serait pas son objet. Elle ne serait pas, ce qu’elle n’est pas. Ses forces revenaient. Elle pouvait sentir la chaleur à transpercer. Le loup en elle s’était tu. Comme s’il voulait la laisser seule face à ses responsabilités. Impuissante et faible. Rahemar se souleva alors. Il fit le tour de sa proie, comme le ferait un charognard qui cherche un cadavre. Elemiah ferma les yeux. Elle reprenait lentement son souffle. Elle ne voulait surtout pas voir ce Dieu. Encore cette sensation de terreur. Elle sentait son regard sur elle. Ses yeux perfides découvrant son corps dans ses moindres recoins. Un Dieu peut-il désirer ? Elemiah serra les jambes pour qu’il ne puisse pas regarder ses orifices. Même si au fond d’elle, elle savait très bien qu’il l’avait déjà fait. Le sol autour d’elle imbiba son sang. Son corps termina alors de se régénérer. Elle glissa ses doigts sur sa nuque. Les marques étaient toujours présentes. De petites marques invisibles à l’œil mais clairement perceptible au touché. Ses lèvres violettes tremblaient encore pourtant elle avait un millier de questions à lui poser.

-Que voulez-vous dire après le ‘mais’ dans votre phrase ?

C’était la première question qui lui vint à la bouche. Sa voix était beaucoup plus faible. Elle semblait comme un murmure lointain qu’on aurait attrapé grâce au vent. Elle toussa de plus belle, crachant alors le sang qui lui restait dans la bouche. Ses yeux fixèrent la cime des arbres. Elle était sur le dos. Ses seins bien en vus. Qu’allait-il faire d’elle ? Allait-il la laisser partir ? Elemiah continua à caresser les fines marques sur sa peau.

-Ces marques… Pourquoi ces marques ? Que sont-elles ?

Elemiah tourna alors la tête vers Rahemar. Elle ne pouvait pas se lever. Elle osa le fixer. Lui. Cet être plus sombre que la nuit. De petites traces luisantes sur son corps. Rouges. Rouge comme la mort. Comme son sang. Comme le désir. Elle le fixait avec des yeux livides. Sa poitrine se soulevait plus calmement que quelques minutes au paravent. Il devait sentir sa peur. Il devait voir dans son regard qu’elle craignait la suite des évènements. Pourtant elle resterait digne. Digne de le défier. Digne de ne pas se soumettre. Dieu ou pas Dieu. Elle lui lança alors un petit sourire, provocante encore une fois elle le défiait.

-Le plus drôle dans tout ça… C’est le fait que même en étant un Dieu…. Vous ayez encore besoin de vous imposer par la force… Complexe d’infériorité ? Je trouve ça faible.

Elemiah ricana doucement. C’était assez drôle en effet de voir un Dieu soumettre son autorité sur une personne mortelle. C’était la preuve que ce Dieu voulait montrer qu’il était le plus fort. Elle reprenait du poil de la bête. Elle ne devait plus avoir peur de lui. Qu’importe ce qui allait suivre. Qu’importe ce qu’il allait faire d’elle. Elle se défendrait jusqu’au bout. La mort ne lui faisait pas le moins du monde peur.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 11 mercredi 27 janvier 2016, 17:57:45

Tout était fini pour elle et elle ne le savait pas encore… il la regarda et attendit, attendit qu’elle reprenne assez du poil de la bête pour se comprendre la réalité des choses… ce n’était jamais aussi aisé que ce que l’on pensait  elle était fate pour servir, et elle servirait, elle ne le savait pas encore… il baissa les yeux sur elle alors qu’elle s’examinait rapidement, notamment au niveau de la nuque… il la regarda un peu alors qu’elle essayait de se remettre, de reprendre ses esprits, son souffle… elle avait besoin de se remettre, mais Rahemar ne la lâcherait pas, jamais avant d’avoir fini de jouer ! il lui sourit alors qu’elle était en train de gésir dans son sang…. Oui, elle était bien là, comme ça… à prendre peur à sa simple vie, qu’elle reste au sol, vautrée dans l’échec de ce qui pouvait représenter toute sa force brute… il ne lui restait que la force de la langue, et pour être honnête, il fallait reconnaitre qu’elle avait de l’aplomb néanmoins…

Elle avait même assez d’aplomb pour prendre la parole… elle prenait la parole d’une voix faible mais néanmoins audible pour le dieu, et ses propos ne manquaient, hélas, pas de justesse… ce qu’il désirait, pourquoi l’avoir parquée, et le fait qu’il était ironique qu’il use de la force… elle avait touché juste, ou du moins, suffisamment juste pour que le dieu émette une sorte de rire plus que lugubre… cela avait un côté funeste, et en même temps, cela avait un côté comique… il regarda la jeune femme au sol et se pencha pour être presque à sa hauteur.

« Bonne remarque… si je m’impose par la force c’est parce que ça m’amuse… j’aurai pu prendre n’importe quelle apparence capable de briser en instant, mais cela aurait été moins divertissant, n’est-ce pas ? » [/i][/color]

Le maque chut pour lui faire voir toute une série de visages différents, depuis celui de son ancien alpha jusqu’à tous ceux qui avaient tenté de la persécuter jusqu’alors. Il joua un peu à ça avant de reprendre l’apparence masquée… Il ne pouvait pas nier qu’elle commençait à l’amuser… il avait vu dans la louve la plus puissante et la plus résistante des deux, se serait-il trompé ? Non, il ne pensait pas s’être trompé, toutefois… toutefois, il ne put s’empêcher de continuer à palabrer un peu….

« Bon, prenons un peu tes questions dans l’ordre qui m’intéresse… ta marque… c’est un rappel… si tu me désobéis trop, la marque brulera… mais elle est trop faible à mon gout, elle est temporaire ne t’en fais pas… quand tu le mériteras je t’offrirais une véritable marque au fer rouge… tu la méritera alors, plus encore, tu viendras me la demander car cela sera un symbole de ton rang, de ton rôle… Cette marque, en attendant, te rappellera que tu m’appartiens et que tu suis ma loi... tu penses que j’ai tort… soit, mais sache que je suis passé maitre dans l’art de faire hurler de souffrance… tu veux un exemple ? » [/i][/color]

Il approcha sa main d’elle et fit entrer sa paume en contact avec la peau de la jeune femme. Il s’agissait d’une sorte d’illusion sensorielle… comme s’il lui arrachait lentement la peau du ventre, zone qu’il avait touché… Il lui sourit, ravi de son petit effet… il pouvait faire tellement pire… il lui fit un sourire et la reprit par les cheveux, la soulevant de sol par la même façon et l’entraina dans les bois sans la faire toucher par terre… la tension sur ses nerfs capillaires devait être particulièrement intense…

« Viens, nous parlerons ailleurs… tu as besoin de te laver… le sang est beau sur ton corps, mais cela a des limites, et coagulé, il est difficile à nettoyer et tu t’en écorcherais la peau… » [/i][/color]

Il voyait bien qu’elle avait besoin de ça, mais alors qu’il la transportait ainsi, par les cheveux, lui faisant parfois prendre une branche contre son corps frêle et nu dans le froid de la nuit, il se dit que continuer les explications n’était pas une mauvaise idée…  Il se disait qu’il y avait des questions auxquelles il pouvait répondre de suite et ainsi gagner du temps.

« Je te sauve, mais en échange tu te perdras dans la servitude du dieu pour lequel tu es née… ta vie m’a appartenu dès le premier jour… car je suis le Changement, tout ce qui change est mien, alors autant te dire que les femmes-clébardes le sont aussi ! Tu m’as toujours appartenu, d’une certaine manière... je ne suis que venu récupéré mon du… alors tu peux venir en tant que servante libre, ou venir contrainte… dans les deux cas, tu vivras un enfer… mais dans un cas cet enfer sera moins grand… tu as le choix. » [/i][/color]

Entendait-elle l’eau qui clapotait avant qu’elle ne soit jetée dans le petit ruisseau qui faisait à peine un pied d’épaisseur et aussi froid que la mort ? Sans doute, mais d’un autre côté, ses paroles donnaient à réfléchir, n’est-ce pas ? Il la laissa dans le ruisseau retirer la souillure du sang avant de finalement faire apparaitre une longe branche de chêne bien souple et bien verte…

« Si nous commencions à te mettre du plomb dans la cervelle. Tu ne vis que selon ta loi ? Et bien soit, goute donc celle-ci… » [/i][/color]

Le coup la cueillit au creux des reins et cela ne fut pas le dernier… il lui en donna cinq pour commencer (creux des reins, la poitrine le fessier, le ventre, et les joues) avant de finir sur quelques mots.

« Sais-tu comment j’appelles mes servantes ? Je les appelle mes insignifiantes… car c’est ce que l’espèce humaine est… et parce que ta vie ne sera jamais que soumise au fil du rasoir sur lequel tu marcheras… n’est-ce pas, ma toute nouvelle insignifiante ? » [/i][/color]

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 12 mercredi 27 janvier 2016, 19:12:26





La réponse du Dieu, ne retira pas le sourire de la Belle pour autant. Elle continua à sourire. Jusqu’à ce qu’il lui montre de quoi il était une nouvelle fois capable.  Il n’imposait pas la force, mais la terreur. Il changea de forme. Il devint ses pires cauchemars. Ses hommes qui avaient abusé d’elle. Ce grand loup qu’elle voyait en rêve. Qui était ce loup. Son père ? Comment avait-il pu voir autant en elle. Elemiah ouvrit lentement la bouche, son cœur reprit une cadence plus soutenu. Elle ne voulait pas voir. Elle ne voulait pas sentir ces peurs. Elle ferma les yeux. Aussi fort qu’elle le pu, elle tenta de faire le vide en elle. Ne penser à rien. Faire le vide total. Etre seule avec elle-même. Lorsqu’elle ouvrit de nouveau les yeux, les illusions n’étaient qu’un souvenir. C’était douloureux. Plus douloureux que se prendre une claque en pleine gueule. Elemiah voulait être ailleurs se lever. Partir. Voler. Ne plus être en face de ce Dieu. Il avait repris sa forme. Sa musculature sombre luisante. Il était fort. Son masque toujours aussi mystérieux. Elle serra la mâchoire, il était son cauchemar. Pas son Dieu, mais son unique tyran. Il restait droit, comme une montagne, indestructible.

Lorsqu’il reprit la parole, elle aurait voulu l’égorger. Tenter du moins. Qu’il s’arrache la langue et qu’il la mange. Elle ne voulait plus de réponse à ses questions. Qu’il se taise. Qu’il arrête. Qu’il parte. Cette marque c’était son symbole ? Il l’avait marqué, tel un animal. C’était un animal. Elemiah en eut le souffle coupait. Comment… Un Dieu. La marque la brulait légèrement. Elle n’osa pas ouvrir la bouche pour l’envoyer balader. Elle était témoin de sa propre descente aux enfers. C’était sa reddition pour pouvoir vivre. Lorsqu’il évoqua la marque au fer rouge, elle eut une légère suffocation. Il voulait qu’elle soit sa chose. Qu’elle ne soit qu’a lui. Son ventre se noua. Il lui proposa alors de lui montrer à quel point il était maitre pour faire souffrir les êtres. Il se baissa alors à son niveau. Elemiah écarquilla les yeux lorsqu’il approcha sa main de son ventre. Elle voulut le repousser, mais ses bras restèrent cloués au sol. L’odeur du Dieu l’enivra. C’était une odeur… Presque agréable. Elle se maudit d’ailleurs de penser cela. Etait-ce à cause de la marque ?

Rahemar toucha alors la peau de son ventre. C’est à ce moment qu’elle sentit. Elle sortit de nouveau les crocs, et poussa un long cri. Un cri strident mais presque infime comparait à la douleur qu’elle ressentait. Il était en train de l’écorché. Elle en avait les larmes aux yeux. Il allait la tuer. Elemiah tenta de le repousser comme elle le pouvait. Le Dieu cessa alors cette torture et l’attrapa par les cheveux. La louve reprit une longue inspiration. Il n’y avait plus de doute, elle avait terriblement peur de lui. Peur de ses moindres gestes. Il la souleva alors du sol comme si elle n’avait été qu’une vulgaire poupée de chiffon. Il la tirait par ses cheveux bruns. Elle avait mal, mais elle ne lui donnerait pas le plaisir de crier une nouvelle fois. Elle serra encore les dents alors qu’il l’enfonçait dans les bois. Il lui indiqua qu’il souhaitait qu’elle se lave. Quelle importance ? Son corps n’était qu’un bout de papier que le Dieu chiffonnait à sa guise. Elle était le pantin et lui le marionnettiste.

Pendant le trajet, elle se prit plusieurs branches de plein fouet. Son visage cinglant. Elle avait le sentiment que sa dignité se brisée à chaque pas que faisait le Dieu. La nuit semblait pourtant si calme. Les pas de Rahemar faisaient presque trembler les arbres. Il était d’une puissance sans nom. Il était le mal à l’état pur. Elemiah l’écoutait avec beaucoup de mal. Ses cheveux semblaient vouloir se détacher de son crâne. Il était le Dieu du changement, et l’un dans l’autre c’était lui son unique créateur. Il avait tous les droits sur elle. C’était à elle de se soumettre. D’obéir. De se taire. C’était son unique Dieu et ce soir elle venait de le rencontrer. Même si elle aurait voulu ne jamais que cela se produise. Il lui offrait l’enfer de servitude. Qu’elle le veuille ou non, elle était sienne. Sa propriété, la chair de sa chair. C’était sa chose. Libre de servir ? Libre de souffrir ? Elemiah ne voyait que le noir. Le tunnel du reste de sa vie. C’était son propre néant. Lui. Rahemar. Aucunes issues. Elle était façonnée à son image. Elle était sienne. Il l’avait sauvé. Il l’avait créé. C’était une femme chienne. Son esclave depuis le premier jour. Elle aurait du lui vouer un culte… Il fallait qu’elle produise un sacrifice. Son propre sacrifice.

En une seconde il la lâcha dans une rivière glacée. Elemiah s’écroula dans le courant de l’eau. Son corps frappa les rochers de tout son poids. Le liquide froid se mêla à son sang. Elle avait de nouveau très froid. Elle qui aimait le feu. C’était une torture. Elle tenta de se laver rapidement avec ses bras endoloris. Elle était encore engourdie de tout ce qu’elle venait de subir. Mais il fallait qu’elle se laver. C’était ce qu’il souhaitait. C’était ce qu’elle voulait. La rivière se tinta en rouge. Le sang disparu petit à petit dans le froid de l’eau. Elle frissonna. Ses lèvres tremblantes, sa peau perlée de plusieurs billes translucides. Sans qu’elle ne puisse réagir. Rahemar venait de lui annoncer la suite des hostilités. Elle tourna alors légèrement la tête vers lui, elle s’accroupie sur ses genoux.

Le Dieu venait de créer une branche bien épaisse. Le premier coup fusa sur ses fesses. La douleur était supportable… Même agréable. La chaleur du coup la réchauffa presque instantanément. Cuisante. Accueillante.  Rahemar n’avait pas frappé si fort, mais assez pour qu’Elemiah sente son ventre se nouer. Pas maintenant, elle ne devait pas y penser. Ses cheveux humides se collèrent à sa peau pale. Il lui assena plusieurs coups. Son corps tout entier rougit sous la brulure des branches de chênes. Elle poussa un petit gémissement. Un filet de cyprine se mêla alors à l’eau de la rivière. Pas maintenant. Son instinct sauvage ne devait pas se réveiller. Elemiah se contenta de serrer les cuisses pour qu’il ne voit pas.

Puis il s’arrêta et continua à parler de cette voix rauque. Etrangement la louve était de plus en plus excitée par la peur que lui procurer le Dieu. C’était ça qu’il faisait à toutes ses proies, il les martyrisait pour les rendre accrocs ? Rahemar évoqua alors ses servantes. Il les appelait les ‘insignifiantes’. Elle était certes mortelle, mais certainement pas insignifiante. Elemiah tenta de dissimuler le désir que la torture lui infligée. Elle parla pourtant encore. Le défier. Toujours le défier.

-Je ne suis pas votre. Je ne suis pas ‘insignifiante’. Gardez ce discours pour vos poules qui se trémoussent devant votre puissance…

Elle prit une nouvelle inspiration. C’était lui contre elle.

-Si vous souhaitez autant me posséder, je veux être l’Unique et non faire partie de vos insignifiantes.

Elemiah le regarda droit dans les yeux, elle était toujours à genoux. Elle ne bougeait pas, toujours le sourire aux lèvres. Elle était capricieuse. Elle souhaitait la place d’honneur. Elle LA plus importante. Ne pas faire partie de la masse de soumise qui grouillées au pieds du Dieu.

-Je veux la place d’honneur, et je serai votre.

Sa voix claqua dans l’air. Etre la plus importantes de ses disciples. Etre la plus puissante. Voilà un deal digne de ce nom. Elle savait ce qu’elle voulait à présent. Elle était digne d’appartenir à son Dieu, mais serait-il digne de la garder.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard

Rahemar

Dieu

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 13 mercredi 27 janvier 2016, 20:31:58

Il n’y avait rien de sexuel dans la bastonnade qu’il lui avait offerte strictement rien... en fait c’était juste un avertissement sur le comportement à adopter, un avertissement qui se passait sans doute de commentaire, non ? Il la regarda alors qu’elle avait peau rougie par les coups, ce qui donnait une allure intéressante à son corps… elle était sienne, même si elle ne le savait pas, même si elle ne l’aimait pas, même si elle ne le voulait pas. Depuis quand est-ce que son intention rentrait en ligne de compte ? Voilà qui était étonnant de sa part, n’est-ce pas ? Il lui sourit, mais elle ne pouvait pas le voir à cause du masque. Il lui avait néanmoins sourit cruellement … il y avait tellement de choses qui passaient dans l’esprit du dieu quant à la manière de traiter cette insignifiante parmi les autres… oui, elle n’avait rien de particulier pour le moment, elle était peut-être même en dessous du niveau général à cause de son physique trop plat, trop maigre…

De sa position, dans le noir et en la surplombant, Rahemar ne pouvait pas deviner le spectacle qui s’offrait à son entrecuisse, et pourtant…pourtant il aurait adoré et sans doute frappé plus fort… il finit par retirer son masque. Encore une illusion qui faisait perdre toute réalité à ses traits pour se donner une tête qui collait avec son physique. Il était avenant, mais dégageait une impression de dangerosité presque maladive… il plongea ses yeux dans les siens, alors qu’elle levait son regard vers lui. Un défi, encore ? Allons donc !  Il sourit, plus amusé qu’agacé avant d’entendre ses paroles.

Ne pas être insignifiante… être mieux … était-ce possible ? Sans doute, oui, mais il n’en était pas sur… il pensait sincèrement qu’elle ne se différenciait pas du lot… alors pourquoi s’intéresserait-il à elle davantage que comme une de ses insignifiante… voilà qui était un défi surprenant et intéressant… Rahemar attendit qu’elle ait tout dit… un caprice, et de l’ambition… deux chose qu’il pratiquait lui-même à outrance… et elle retournait ses propres armes contre lui ? Voilà qui était plus qu’osé !  Il inspira à fonde et regarda la jeune femme avec un sourire un rien mystérieux …

… et il éclata de rire… ce n’était pas un rire mauvais ou un rire jubilatoire, juste un rire qui le prenait aux tripes et le faisait se tordre au sol… oui, il riait, oui, il adorait cette idée de la voir ainsi le défier, et surtout sur son propre terrain, il s’attendait à tellement de choses… pas à cela… il eut un peu de mal à se reprendre mais quand il se reprit, ce fut pour parler à nouveau, sur un ton qui trahissait cette fois un profond amusement…

« La colombe voudrait-elle se faire épervier ? Tu ne dois pas comprendre ce que tu demandes… » [/i][/color]

Ou alors elle comprenait si bien que cela le faisait presque passer du désir de violence au désir sexuel… c’était vous dire, le pouvoir, l’ambition… c’était avec la souffrance infligée aux autres une forme d’érotisme à ses yeux… il aimait l’idée de voir quelqu’un brisé et détruit qui cherchait à se relever et échouer, tout comme cela lui plaisait de voir quelqu’un abandonner toute forme de dignité pour obtenir du pouvoir….

« Je ne sais pas si tu mériterais d’être une telle personne de pouvoir… tu n’es pas taillée pour je pense, mais soit, imaginons que tu puisses l’être, comme t’appeler ? Ma reine des putains ? L’impératrice des insignifiantes ? » [/i][/color]

Il ricana, il se moquait bien évidemment d’elle, vous vous en doutez bien !  Il lui fit un petit sourire suivit d’un regard en coin avant de lui tendre la main, comme une invitation à le suivre pour ce voyage vers son ambition.

« Il y a peu de valeurs que j’aime le plus que le manque de scrupule ou l’ambition dévorante, alors si tu es sûre de ton choix, je suis prêt à voir si tu le mérite…. Car ce n‘est pas dans ce sens que les choses marchent… tu auras la place que tu mérites, que ce soit à mon pied ou sur mes genoux… c’est comme cela que ça fonctionne. Tu veux devenir Unique à mes yeux ? Et bien soit, j’accepte le défi. Mais mérite de l’être ! » [/i][/color]

Il recula sa main qu’elle cherche à la prendre ou pas.

« Mais tu te trompes si tu penses que c’est un honneur, car tu subiras pire que tout le monde pour avoir ce titre… tu seras davantage souillée davantage réduite à néant… tu seras encore moins qu’une insignifiante… mais tu auras ce que tu souhaites, peut-être, à la fin… » [/i][/color]

Il tendit de nouveau la main.

« Si ça ne te fait pas peur, prends ma main, nous partons. Mais si tu, comme je le pense, ne fait que de l’esbroufe pour paraitre forte, je te le déconseille ardemment, car tu regretteras bien souvent de ne pas être une insignifiante ! Et n’oublie pas une chose… » [/i][/color]

Il adopta l’apparence actuelle de son interlocutrice jusqu’au moindre détail, se passa une main entre les cuisses sous la sensation d’humidité, regarda ce qui l’en était, et dans une parfaite imitation de sa voix, il lui dit.

« …Je sais qui tu es, ce que tu es, et ce que tu peux bien penser… » [/i][/color]

Elemiah

Créature

Re : L'Apogée des Sens-Chapitre I

Réponse 14 mercredi 27 janvier 2016, 21:26:12





La réaction du Dieu à sa proclamation, n’était pas vraiment ce à quoi elle s’attendait. Elemiah le regarda rire. Rire ? Vraiment ? Un rire profond et puissant qui trahissait son étonnement. Elle le faisait donc rire. La Belle ne décrocha pas son sourire pour autant. C’était assez étrange de le voir dans cet état-là. Ça ne lui donnait pas plus l’air d’un humain qu’un autre. Mais il était là. Devant elle. Le sourire aux lèvres, elle ne le pensait pas capable d’une telle chose. Il venait de retirer son masque et il arborait une allure toujours aussi sure. Même s’il riait, ses traits semblaient tout aussi durs qu’avec son masque. Etait-ce son vrai visage ? Un mensonge ? Ils jouaient au chat et à la souris. Elemiah savait qu’il était la souris. Mais avec ce chantage, elle pourrait certainement détourner la situation à son avantage. Qu’il est pitié d’elle ou pas. C’était un Dieu. Son Dieu. Il avait la main sur ses propres actes. Il était le roi de son pouvoir.

Lorsqu’il arrêta de rire, il reprit une figure plus sérieuse. Le trouvait-elle beau ? Différent ? Elle ne savait pas quoi en penser. Mais ce dont elle était sûre c’est qu’il fallait qu’elle joue ses cartes avec minutie. Qu’elle ne saute pas d’étapes, qu’elle calcule. Le loup ne disait rien, il n’était plus maitre de la situation. Il la laissait faire. Il était spectateur. La colombe deviendrait épervier ? La colombe deviendrait un aigle. Avec des serres plus tranchantes que des épées. Elle transpercerait ses entrailles… Le jeu de la chair. Le sang. La douleur. C’était ce qu’elle était. C’était le vice qui la hanté. Elle ne méritait peut-être aucun pouvoir, mais elle méritait tout ce qu’elle souhaitait. Elemiah regardait ce Dieu. C’était sa créature, il devait savoir qu’elle était capable de bien des choses. Elle est une partie de lui, sa création, une extension de sa force. Son sourire s’immobilisa lorsqu’il évoqua les différents titres qu’il aurait pu lui affubler. La Belle parla d’une voix plus cinglante et assez tranchante.

-Ma Reine, me convient tout à fait.

Il ne releva pas ce qu’elle venait de dire. Mais le fait qu’il la compare à toutes ses femelles… Elle sentit un frisson. Jalousie ? Exclusivité ? C’était une louve. Chef de Meute. Gardienne de ses territoires. Il ne devait pas la comparer. Il n’allait plus jamais la comparer, elle lui prouverait. C’était l’Alpha, elle serait l’Omega. Il se moqua doucement d’elle avant de lui tendre la main. C’était une invitation. Une réelle invitation. Elle hésita à prendre cette main tendue. Elle ne voulait pas qu’il la leurre. Qu’il la trompe. Qu’il l’illusionne. Elemiah n’avait pas de scrupules, du moins le loup n’en avait pas. L’humaine avait de l’ambition. L’un dans l’autre ils étaient totalement complémentaires.

Il lui indiqua bien qu’elle allait souffrir. Plus que les autres. Qu’elle allait devoir mériter sa place. Qu’il lui ferait subir bien pire qu’à ses Insignifiantes. On gagne souvent les plus belles choses dans la douleur. Elle n’en avait pas peur. Elle ne cherchait plus à s’enfuir. Elle ne mentait pas quand elle disait qu’elle souhaitait le suivre. Elle ne mentait pas quand elle disait qu’elle souhaite être l’unique. Cette violence dans son cœur, inconnu. La peur de suivre. La peur de rester. La notion semblait vague. Mais il fallait se jeter. Plonger avec lui dans les flammes du néant. Elle serait l’harmonie du Chaos. Elle prit une longue inspiration alors qu’il lui tendait toujours la main. Une invitation à danser ? Danser sur les rythmes d’une vie nouvelle. Alors elle l’attrapa. C’était son choix. C’était son destin. Leur destin.

« …Je sais qui tu es, ce que tu es, et ce que tu peux bien penser… »

Alors qu’elle se relever avec peine. Elle se retrouva face à elle-même. C’était assez troublant. Elle se regarda dans les yeux. Le miroir d’elle-même. Alors que Rahemar avait pris la même voix. Elle lui lâcha la main. La vision d’elle-même était dérangeante. Elle préféra fermer les yeux. Son corps était maigre et trop fin. Pas qu’elle ait un complexe sur elle-même, mais elle ne souhaitait pas se voir. Puis elle prit son courage à deux mains. Le Dieu porta alors sa main entre ses cuisses pour y retirer un filet de cyprine. Pas le moins honteuse. Elemiah lui lança le même sourire. Elle aurait peut-être pu toucher, mais ce n’était pas ce qu’elle souhaitait. En tout cas, pas aujourd’hui.

-Je ne serai jamais une simple Insignifiante et si vous arrivez à lire en moi, vous pourriez déjà le voir.

Elle lui souriait toujours, sa voix était pourtant devenue plus calme.


-Vous savez déjà que j’ai peur de vous. Comme on craint notre créateur. Mais ne suis-je pas le fruit de vos désirs ? Puisque si vous avez créé des êtres à votre image, c’est certainement parce qu’il n’y a que vos choses qui vous la font dresser.

Elemiah pencha sa tête sur le côté et murmura. Elle parlait cru. Mais c’était elle.

-Je n’ai pas peur de la douleur, ce vice me vient de vous. Je ne crains pas la mort, puisqu’elle sera bien trop facile comparée à la vie. Je serai souillée et honorée par vos envies et non par le néant.

Elle le défiait peut-être pour la dernière fois. Mais il devait bien comprendre qu’elle ne se soumettrait pas facilement, même si elle le suivait aujourd’hui. Demain est un autre jour, qu’il se comporte en Dieu et elle l’écouterait, certainement… Qu’il fasse d’elle un Dieu et il pourrait la découper en morceaux si ça lui chante.

-Ou allons-nous ?

Elemiah la fixa dans le blanc des yeux. Il pouvait la trainer ou il le souhaitait. S’il pensait savoir qui elle était, alors il pouvait sentir l’étendue de sa propre folie.



“La torture interroge, et la douleur répond.”
François Raynouard


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