La sirène restait recroquevillée sur elle mais elle sentait de plus en plus la présence du fauve. Elle l'entendait aussi. Les griffes crissaient sur le carrelage, les pattes qui avançaient, les glissades aussi. En d'autres circonstances, elle aurait pu trouver ça amusant mais pas à cet instant. Il était face à elle, elle le sentait. L'odeur du mâle était bien plus forte mais elle ne bougea pas pour autant. Sans sa voix et sans eau, elle était énormément désavantagée. Elle ne pouvait compter que sur ses dents sauf qu'elle doutait lourdement que cela suffise. Lui possédait des crocs et il n'hésiterait pas à s'en servir si Nerri tentait quoique ce soit. Elle était donc à la merci de ce nouveau venu.
Elle avait une odeur bizarre, pas dérangeante, pas mauvaise, juste bizarre, pas humaine, pas non plus celle d’un poisson non plus… étrange… il grogna, mais sans méchanceté, un grognement qui relevait plus de la surprise et de la curiosité. Chez les Canims, le grondement n’était pas juste un son, mais toute une forme de langage, un grondement était nuancé par mille et une vibrations, et pouvait être interprété donc de mille et une manière, selon sa forme et sa puissance, selon son timbre aussi, mais pour un néophyte, aucun n’était différent d’un autre… il fallait une oreille plus que fine, surdéveloppée même, pour sentir les différences, et une sensibilité encore plus importante quant à comprendre leur sens.
Il ne prit pas gare au rire de la sirène, d’abord parce qu’il ne comprenait pas le rire et ensuite parce qu’il n’avait pas de sens. Il la sentit même jusqu’au bout des pieds palmés de la créature qui lui faisait face… et se sentir reniflée de la sorte ne semblait pas la gêner outre mesure ! en même temps, renifler autrui pour le connaitre, c’était normal, non ? Quoique les humains trouvaient ça étrange… il eut un reniflement un rien bizarre et après avoir reniflé de nouveau son intimité, il éternua. Puis il cessa.
Tête légèrement penchée sur le côté et langue pendante, il la regarda etenter de se redresser… elle ne savait pas se servir de ses jambes. Il s’agissait d’un chiot, ou du moins, il s’agissait de la manière d’un jeune chiot que cherchait à se redresser tant bien que mal sans y arriver. Peut-être fut-il un rien attendri par sa manière de faire, mais sans peur, il se pencha vers elle pour lui permettre de le renifler, ses oreilles bougent légèrement d’amusement devant son comportement de petit chiot à peine né… il se laissa presque entièrement faire, ne grondant que quand elle s’approcha de de son cou pour le renifler… oui, le cou, la gorge, il n’aimait pas qu’on y ait accès aussi facilement… mais bon, elle passa vite à autre chose, venant même renifler sa verge grossissante.
Il sentait ses chaleurs de manière plus prononcées et savait déjà qu’il allait chercher à s’accoupler avec elle. Pas parce qu’il en avait complètement envie, mais parce qu’il le fallait il le sentait… il regarda la pseudo-humaine-à-l’odeur-étrange se mouvoir, rampante, alors qu’elle finissait par s’écrouler sur le ventre, cherchant à faire passer un message qu’il avait tout à fait compris. Il n’allait pas attendre et sans se gêner s’installa « sur elle », ou plutôt au-dessus d’elle pour finalement la saisir par les hanches, la soulevant pour la mettre à sa hauteur sans ménagement…
Difficile de prendre en compte la résistance de ce corps si fragile qu’il avait entre les pattes, ses griffes étaient acérées et il avait du mal avec la finesse : chez les Canims, la copulation était clairement un acte bestial et violent, et le sang était rarement absent, à cause des griffes et des crocs. Il n’avait jamais fait que comme ça, comment imaginer faire les choses autrement. Aussi, peut-être lui fit-il mal avec ses griffes, il n’en savait rien, alors qu’il amenait l’entrecuisse de la sirène à la rencontre de son visage, d’abord, pour renifler une dernière fois son intimité avant de la lécher quelques instants, guère longtemps néanmoins.
Puis il la lâcha et s’aplatit sur elle pour placer sa verge contre son intimité. Il ne s’embarrassa pas de frottements, et alors que ses pattes venaient bloquer la sirènes en la saisissant par les côtes (oubliant les branchies, après tout, quel être avait des branchies, sur terre ?), il entra en elle, sans douceur. A la manière Canim. A elle d’endurer, de supporter cela jusqu'au bout !
Parallèlement, on continuait de les asperger au jet d'eau régulier... ils tenaient un minimum à leurs cobayes, le temps de la copulation du moins !