Depuis maintenant de nombreux mois,
Gia était l’esclave de Mélinda Warren. Cette lycéenne, en dernière année, avait découvert une nouvelle vie avec elle, et elle était, en ce moment, dans sa chambre, en train de découvrir, devant son ordinateur, l’une des joies qu’il y avait à être l’esclave d’une vampire centenaire et particulièrement perverse. Ce que Mélinda avait offert à Gia était l’acceptation de ce que, fondamentalement, elle était, à savoir une perverse. Une femme qui avait pris goût à la soumission, mais aussi à la domination, et qui avait aimé amener ses meilleures amies à devenir les esclaves de Mélinda. De fait, avant qu’elle ne les rapproche, Gia avait tendance à s’éloigner d’elles, ce qui était dommage, car certaines étaient des amies d’enfance. Elle avait donc pris le risque de les présenter à la redoutable vampire, et Mélinda avait su quoi faire d’elles... Et Gia allait maintenant faire autre chose... Quelque chose qui avait reçu l’assentiment de sa Maîtresse.
Depuis plusieurs semaines, elle était inscrite sur un site de rencontres en ligne très particulier... Un site où, dès l’arrivée, un
disclaimer vous informait du contenu mâture du site, et vous invitait à affirmer que vous étiez majeure. La majorité étant fixée à vingt ans au Japon, Gia ne l’était pas, mais, comme il n’y avait aucune vérification, ce n’était pas très grave. Le site répondait au nom anglais de Mistress’X’Slaves, un site axé BDSM en ligne, et qui agissait comme une sorte de
speed dating, ou de marché aux esclaves virtuel. Chaque «
Slave » proposait une fiche, en mettant une photographie de lui ou un simple avatar, et la fiche détaillait ses goûts, ses pratiques sexuelles, son expérience sexuelle. Il fallait ensuite attendre un peu de temps, pour qu’une «
Mistresss » le choisisse, et puisse, depuis les réseaux sécurisés du site, se lancer dans une relation privée avec lui. Préférentiellement, les fiches proposées étaient faites en fonction de la localisation géographique, et, comme on pouvait s’y attendre, Seikusu avait un nombre élevé de «
Mistresses » et de «
Slaves ». Gia, elle, était une «
Mistress », et avait rapidement craqué sur un «
Slave », qu’elle avait réservé, et avec lequel elle entraînait, depuis plusieurs jours, une romance épistolaire. Elle se rappelait de la première fois où elle avait découvert cet homme. Elle, qui était habituée à se faire cravacher ou dresser, inversait les rôles. Elle s’était masturbée comme une folle en devant retenir son imagination, qui s’emballait furieusement.
Maintenant, ils approchaient du point de rencontre... Gia avait encore une ultime épreuve à soumettre à son «
Slave », à qui elle avait déjà offert des photos d’elle en tenue de dominatrice... À savoir des gants noirs en latex, un corset sanglé, de longs collants noirs en latex... Cuir et latex, avec le fouet, la cravache, et une photographie de la salle de plaisir de Mélinda, son
donjon, abritant une quantité impressionnante de fouets, de croix, de chevalets, de masques de domination, de
gag-balls, et d’autres objets plus insolites et excitants les uns que les autres. Elle lui avait dit par écrit qu’elle comptait dresser l’impertinent petit esclave qu’il était, le sodomiser, et le fesser... Secrètement, Gia s’inspirait des méthodes d’une autre esclave du harem,
Yukie, ou «
Maman Yukie », comme elle aimait qu’on la surnomme.
Ses doigts continuaient à filer sur le clavier, distribuant ses dernières informations :
Je veux que tu te mettes nu, Esclave, et que tu te masturbes devant moi... Et même que tu jouisses sur ta caméra, ou sur ton écran.
Pour commencer.
Le ton était autoritaire, convenant tout à fait à celui d’une «
Mistress », ce que, présentement, elle était.
Et, si son petit puceau accomplissait tout ce que la femme voulait, alors, cette nuit, il pouvait espérer dormir à ses pieds...
Ce qui était très excitant !