On disait que tout individu avait, quelque part, un clone de lui-même, quelqu’un qui lui ressemblait physiquement comme deux gouttes d’eau. Yukie avait toujours eu du mal à croire ça, mais, en voyant cette petite Deidre, le doute était permis. Impossible qu’elle soit une Warren, car Maîtresse Warren était une vampire, inféconde... C’était donc un heureux coup du sort, et Yukie marcha donc dans la ville avec Deidre derrière elle, tenant dans l’une de ses mains gantées sa laisse. Tout en marchant, elle voyait de curieux regards se poser vers elles, concupiscents. Ashnard était un régime politiquer strict, où la loi impériale se devait d’être respectée... Mais, même malgré ça, il y avait quelques particularités. Si le sexe public n’était guère toléré, les esclaves pouvaient se librement très peu vêtus, ou vêtus de manière indécente. C’était un moyen de distinguer les citoyens des esclaves, et, quand on avait l’esprit un peu pervers, ce qui était le cas de bien des esclaves de Mélinda Warren, cette discrimination était particulièrement gratifiante.
Tout en marchant, Yukie se retournait parfois pour donner à Deidre quelques explications supplémentaires sur le harem, « Maman Yukie » s’avérant très douée dans ce rôle de figure maternelle qu’elle aimait se donner :
« Maîtresse Warren est une femme aimante envers ses esclaves, mais elle est aussi très exigeante... Ta vie n’appartient maintenant plus que pour elle. Maîtresse Warren a des méthodes d’éducation reposant davantage sur la confiance et sur l’amour que sur la menace et la punition... Du moins, sauf si tu aimes te faire fesser... »
Elle parlait plus pour masquer son trouble qu’autre chose. Il était rare de troubler ainsi « Maman Yukie », qui avait une longue expérience au sein du harem. Elle avait déjà donné naissance à plusieurs esclaves, et était prédestinée à devenir une vampire, suivant les rumeurs qui circulaient sur la constitution du clan. Le clan de Maîtresse aurait besoin de vampires, et une rumeur disait que certains esclaves très dominateurs pourraient se voir accorder l’immense cadeau de devenir, à leur tour, des éternels. Et Yukie pourrait normalement en faire partie, ce qui la ravissait tout particulièrement, même si elle allait devoir y réfléchir... En tant que vampire, elle risquait de perdre la possibilité de donner naissance à des garçons ou à des filles, ce qui était problématique, car elle aimait être une maman. Elle aimait donner naissance à de beaux bébés, et voir sa Maîtresse dans les secondes suivant l’accouchement, les yeux embués en regardant les bébés que ses esclaves lui offraient. C’est en accouchant de son premier bébé pour elle que « Maman Yukie » avait pris conscience du fait qu’elle serait à jamais esclave de sa Maîtresse, et qu’elle ne pourrait pas rêver d’autre chose.
Les deux femmes remontaient par une série de rues et de ruelles, et personne n’osait toucher Deidre. Son petit cul était bien tentant, mais les Ashnardiens savaient que Yukie était une esclave de Mélinda, et que la vampire pouvait montrer les griffes quand on s’en prenait à ses esclaves. Yukie s’arrêta ainsi à une agréable rue, avec une série d’arcades longeant un bâtiment, et se glissa sous les voûtes, puis en profita pour palper plus intimement Deidre.
« C’est fou comme tu ressembles à notre Maîtresse, Deidre... Mais je t’ai aussi choisi parce que les individus qui t’ont formé ont une très bonne réputation, et ont toujours fourni des esclaves de bonne qualité. Laisse-moi caresser tes hanches... »
Les mains gantées de Yukie glissèrent sur sa peau, caressant ses courbes, sa peau chaude et douce, descendant jusqu’à la courbe de ses fesses, qu’elle alla pincer, plaquant l’esclave contre un pilier. Elle se délectait de ses soupirs, et de cette lueur de désir qui brillait en elle. « Maman Yukie » était observatrice, car elle était, après tout, une mère. Ainsi, elle avait bien vu, au moment où elle avait annoncé que Deidre serait l’esclave de Mélinda Warren, une lueur de reconnaissance briller dans les yeux de Deidre. Les esclaves pouvaient parfois finir à très mauvaise enseigne, mais Mélinda avait, au sein des esclaves, une bonne réputation.
Yukie approcha ses lèvres de la bouche de Deidre, et alla tendrement l’embrasser, ce qu’elle n’avait pas eu l’occasion de faire chez le marchand d’esclaves. Elle l’embrassa tout en malaxant son petit cul, et prolongea le baiser, troublée au plus haut point... Ce qui l’amena à gémir.
« Hnn... ! »
Yukie retira alors ses lèvres, regardant silencieusement la jeune fille en clignant des yeux.
*Ses lèvres ont le même goût que celles de Maîtresse...*
Voilà qui, encore une fois, s’avérait très troublant !
« Hm... Si je ne me retenais pas, je te ferais l’amour contre ce pilier, mais... C’est à Maîtresse qu’il revient de prendre ta virginité, elle insiste sur ce point. »
Yukie se retourna donc, joues légèrement rougies, et tira sur la laisse, comme pour chasser ce moment d’égarement.
Elles rejoignirent ainsi le harem, et Yukie entra par l’arrière, évitant ainsi les clients, et traversa les jardins, où plusieurs couples s’embrassaient, pour rentrer à l’intérieur. Il y eut des regards curieux vers Deidre, certains la prenant évidemment pour leur Maîtresse.
Luxueux et chaud, le harem était un endroit accueillant avec des tonalités rouges, un parquet luisant et propre. Tout respirait la propreté, même si le mobilier était, dans les zones centrales, composée d’esclaves ficelés à des murs, et pénétrés par des objets. Des « peintures vivantes », que les clients pouvaient toucher, embrasser, pincer, caresser... Yukie marcha à travers les couloirs, et alla dans le dortoir commun.
C’était un grand gymnase avec une série de multiples lits, qui était le centre commun des esclaves. Certains étaient dans des coins, d’autres lisaient, d’autres nourrissaient leurs bébés, et beaucoup étaient occupés à faire l’amour ensemble. Peu à peu, les regards se tournèrent. Une femme qui était en train de se faire sucer par une neko cligna des yeux.
« Maî... Maîtresse ?! »
Yukie sourit, et posa sa main sur l’épaule de Deidre.
« Je te laisse leur expliquer qui tu es le temps que j’aille prévenir notre Maîtresse... Bien sûr, tu peux te déshabiller, si tu as trop chaud... »
Elle l’embrassa sur la tête rapidement, puis sortit.
Yukie avait beau être âgée, à l’idée de présenter sa dernière trouvaille à la vampire, elle était excitée comme une puce !