Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le tisserand, la magicienne et l'assassin[Maelidé!]

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Kokiji

E.S.P.er

     Quiconque avait approché la comtesse de Mondenbürg ne pouvait la regretter. Cette femme aux fesses aussi larges que ses idées et sa considération d'autrui étaient étroites était, à n'en pas douter, une personne particulièrement détestable. Extrêmement riche, elle avait une influence considérable à la cour nexusienne et avait su placer ses pions en mariant habilement ses filles dans d'excellentes familles issues en partie du conseil de régence, ce qui lui avait donné une influence des plus considérables. Seulement, la comtesse n'avait jamais été capable d'exploiter ce pouvoir politique autrement que pour se mettre en avant. Ses ennemis s'étaient accumulés au fil des années sans qu'elle ne s'en rende compte et le sentiment de haine qu'elle faisait invariablement entretenir à ses détracteurs lui avait valu une magnifique réputation de "noble pute". Aussi, lorsque l'on avait retrouvé sa grosse carcasse proprement cisaillée dans le sens de la largeur, cela n'avait véritablement attristé personne. La surprise, en revanche, avait été un sentiment dominant.  Comment avait-on put tuer cette femme si bien protégée sans que la garde de son château en soit informée ? Qui pouvait assassiner dans le silence le plus totale une personne qui avait, disait-on, une sphère d'influence plus étendue que celle de la reine Ivory en personne ? Et surtout, comment avait-on procédé ?

     Les spéculations ne manquèrent pas, tout au long des semaines qui suivirent. Des assassins de grand talent, Terra n'en manquait assurément pas. Les pistes étudiées par les plus fins limiers furent multiples. On fit appel à toute une armée de mages pour passer au crible le château de Modenbürg afin de trouver la plus infime trace de sortilège susceptible de donner le moindre début d'explication quant à la méthode d'infiltration. On organisa des reconstitutions bancales, on échafauda mille et une théories, on pensa à tout et à plus : rien. Personne ne pouvait expliquer le crime, de la façon dont avait opéré le coupable pour évoluer dans la demeure au meurtre même. Quelques têtes tombèrent pour la forme et on se rabattit sur un hypothétique démon supérieur invoqué par quelque seigneur ashnardien, mais aucune explication réellement étayée ne se fit jour. Avait-on commis, à l'encontre d'un personnage puissant qui plus était, le crime parfait ? Une psychose violente s'empara logiquement de la caste décisionnaire de Nexus, atteignant même les appartements de la reine.
Pourtant, la plus évidente de toutes les preuves n'avait jamais été dissimulée et s'était outrageusement exposée sur le corps ensanglanté; preuve qui constituait en outre l'arme du crime et une voie royale à remonter jusqu'au mystérieux assassin. Car la putain de Modenbürg avait perdu la vie dans son magnifique déshabillé, quand les fils délicatement tissés l'avaient proprement ouverte en deux. Et qui mieux qu'un tisserand pouvait tuer avec de la soie ?



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     Kokiji Sanada savait tisser. Il avait toujours su traiter le fil avec la plus extrême des délicatesses et le fil lui avait toujours docilement rendu en lui permettant de confectionner d'inestimables étoffes dont il tirait de divines pièces de vêtements. C'était ainsi : Kokiji avait un don, un génie que nul sur Terra ne pouvait prétendre égaler. Tisserand et couturier, l'homme aux doigts d'or était un artiste incroyablement talentueux dont la sensibilité férocement aiguisée lui permettait de donner naissance à de véritables chef-d'oeuvre de confection qui lui survivraient probablement à travers les siècles. Des pièces d'une qualité sans pareille que lui enviaient ses concurrents et que recherchaient les esthètes, qu'ils soient véritables comme juste prétendus. Ses étoffes sublimaient les femmes dont elles caressaient délicatement le corps, semblables au souffle tendre et chaleureux d'un amant bienveillant et merveilleux. Les hommes appréciaient la majesté de leurs attraits de textiles qui sublimaient leur aura ce qui faisait  qu'on s'arrachait les créations sobrement estampillées "Le Petit Atelier" à travers le monde.
Kokiji Sanada ne se réclamait d'aucune nation et n'accordait aucune importance aux frontières et à la politique, sa virtuosité à l'aiguille se donnant à quiconque pouvait se l'allouer sans aucune considération pour l'identité et l'origine de ses clients. Seule comptait la rémunération, qui s'exprimait pour les doigts d'or sous d'innombrables formes. L'argent seul ne pouvait s'offrir le divin, domaine que tutoyait l'habileté tactile du tisserand.

     Artiste et artisan, Kokiji Sanada l'était aussi lorsqu'il s'agissait d'ôter la vie. Récusant la barbarie des armes et l'inesthétisme de la sauvagerie de nombre de meurtriers qui allaient contre sa perception de la beauté, il tissait les expirations avec autant de soin que ses créations couturières qui en étaient par ailleurs le vecteur. Ses vêtements tuaient, ainsi allait la vérité. Pas tous, bien sûr; seulement ceux qu'il avait choisi pour cela. Qu'on lui donnât une commande particulière -caractérisée par l'adjonction à la note d'un vulgaire dé à coudre- et il s'affairait à préparer une mort soyeuse et silencieuse.
Kokiji ne savait pas qui il tuait. Il ne posait jamais la question et son commanditaire ne le savait pas forcément, pas plus qu'il ne connaissait le tisserand qui avait tissé un réseau de contacts aussi improbable que fragile dont l'organisation empêchait qu'on remonte à lui. La mort qu'il donnait était froide parce que systématiquement aveugle, voire désintéressée. Dès lors, pourquoi tuait-il ? Kokiji n'en faisait jamais mention mais pleurait toujours quand il confectionnait une pièce meutrière, versant des larmes sur un tissu qui serait perdu pour les hommes, perdu pour la beauté. Le fil obéissait à ses doigts et à sa volonté, laminant et étouffant parce que Kokiji le lui avait demandé. Ce n'était pas de la magie; juste une obéïssance que le sens commun n'expliquait pas. C'était pour cela qu'aucun mage n'avait trouvé de reliquat magique sur le corps éviscéré de la putain de Modenbürg : parce qu'il n'avait simplement rien à trouvé. Kokiji avait un jour commandé au fil et le fil avait officié avant de retourner à sa naturelle inaction.

     Yû Danshâ avait, elle, un tout autre don. Des talents incomparables de Kokiji qui ne fleurissaient à une époque que pour lui-même la jeune femme parvint à tirer un commerce de prestige très lucratif qui allait, bien des années plus tard, insuffler sa patte dans la mode terranne. Cette ensorcelante beauté diaphane aux attraits voluptueux ne comptait pas que sur sa plastique et l'avait démontré à de nombreuses reprises, quand son esprit bien fait et sa tête pleine étaient montés à l'assaut du marché du luxe et des clients aussi riches que frileux quand on leur proposait de changer de tailleur. Yû et Kokiji se connaissaient depuis l'enfance et avaient baigné dans la même misère crasseuse et puante dont ils n'étaient sortis qu'à force de volonté et de travail. Les orphelins d'alors s'étaient trouvés par hasard et Yû avait mis leurs dons en commun. Sa féminité à peine fleurie, Yû s'était vendue dans la rue contre quelques pièces et s'était distinguée des autres par sa beauté originale et ses vêtements particuliers qui attiraient invariablement l’œil. Pas plus riches mais plus beaux, bien que façonnés dans des matières communes et ordurières. Kokiji l'avait mise en valeur et Yû avait fait le reste avec une application résignée presque terrifiante. Les premières pièces gagnées par ses cuisses ouvertes avaient été investies dans de moins modestes étoffes arrangées par le talent du petit couturier d'alors et on avait fini par ne plus voir que Yû. L'étoile sombre de la prostitution des bas-quartier avait été une fourmi besogneuse qui avait accumulé les petites piécettes et les bons contacts; le tout intelligemment investi sur de longues années difficiles façonnant méthodiquement un avenir plus radieux.

     Les compères s'étaient ainsi peu à peu sortis de la boue dans laquelle ils avaient toujours pataugé et quand les aptitudes de Kokiji avaient commencé à relever du pur génie, c'était sa partenaire qui avait proposé d'en faire le commerce. Lui n'avait pas refusé et s'était dès lors employé à leur faire gagner assez d'argent pour que Yû n'ai plus jamais à se donner que pour son seul plaisir et non plus sous le coup d'une impérieuse nécessité.

     Et jamais plus Yû ne se donna sans que cela soit l'expression de son seul désir.


     Pour autant, le début de l'histoire ne laissait pas présager cela. Héritier légitime des possessions d'une maîtresse terrienne à la tête d'un territoire viticole et agricole en guerre contre Ashnard , Kokiji se destinait d'abord à prendre la succession de sa mère lorsque cette dernière aurait décidé de passer le flambeau. Alors jeune prince aimé et respecté, il s'était lié à la petite Yû dont les parents servaient à la cour. Le cruel destin l'affligea toutefois d'une tare qui allait se révéler de plus en plus problématique : bien que jeune et à peine à l'entrée de l'adolescence, Kokiji éprouva bien vite une puissante attirance physique pour sa génitrice qui ne tarda pas à se manifester de plus en plus directement. Des allusions maladroites le gamin passa aux gestes déplacés qui passaient pour des égarements innocents avant qu'il ne tente une franchise incestueuse qui gagna sa conclusion dans une gifle retentissante et un humiliant sermon. Un temps refroidi, la violence de ses envies désaxées ne tarda pas à s'enflammer de nouveau et Kokiji dut quitter le domaine familiale quand il comprit qu'il serait bientôt prêt à tout pour prendre possession du corps de sa propre mère. Aussi dévasté de la quitter qu'il était soulagé de ne pas s'être adonné à d'abominables extrémités, Kokiji se retrouva à errer, Yû sur ses talons.
Et pour les deux mômes s'était ouverte une vie de miséreux, aux antipodes de ce qu'avait été précédemment leurs existences.



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     Avant qu'ils n'ouvrent réellement leur atelier, Kokiji et Yû convinrent de se séparer durant cinq années afin de se perfectionner chacun de leur côté. Le couturier désirait découvrir les capacités de son mystérieux pouvoir -en plus de se faire obéir du fil, il pouvait le générer et s'en servir pour de tous autres usages- et apprendre à l'exploiter. Sa si intime associée intégra pour sa part les rangs d'une excellente académie de magie et en usa les banc à force d'assiduité. Pendant ce temps s'érigeait leur rêve, l'atelier de couture qui allait quelques années plus tard leur accorder fortune et renom. Ils n'avaient toutefois pas laissé le chantier sans surveillance et avaient demandé à une de leurs rares connaissances de confiance de veiller sur leurs intérêts. Ainsi entra dans la danse la belle mais dangereuse Isôka, assassin formée dans les lointaines contrées de l'ouest et qui allait devenir par la suite le garde du corps fiable et zélé de Kokiji et Yû ainsi qu'une figure emblématique du Petit Atelier dont elle allait être amenée à diriger une partie du fonctionnement, preuve si il en fallait une de sa valeur auprès du terrible duo.
Si Yû acceptait la curieuse attirance de son partenaire pour le meurtre, elle ne l'encourageait pas et ne l'y aidait pas. Isôka y prenait, elle, pleinement part. On lui devait l'établissement du réseau de commanditaires et également la qualité des multiples couches de couvertures judiciaires et sociales employées par Kokiji pour brouiller les pistes.

     La poupée de porcelaine s'étourdissant en montant à la conquête de vieux grimoires qui feraient d'elle une excellente magicienne, la redoutable tueuse s'évertuait à faire prospérer les intérêts qu'on avait remit entre ses doigts habiles, le tisserand avait lui trouvé dans son voyage initiatique une passion qui jamais ne devrait le quitter : la recherche de nouvelles matières, de nouvelles couleurs, de nouveaux savoir-faire. Le tout pour étancher sa soif grandissante de savoir quant au domaine dans lequel il avait jusque là pensé avoir entièrement visité. Son entraînement se mêla à cette quête interminable, si bien que lorsque Kokiji retrouva ses femmes, il n'était plus un garçon mais un homme fait, un peu plus froid qu'avant mais incomparablement plus passionné et par là même, toujours plus doué. Il s'abreuva alors de ses partenaires, vampirisant le savoir arcanique de Yû pour qu'elle le rende plus fort afin de combler sa terrible inefficacité à l'épée. D'Isôka il se fit enseigner la discrétion, le sang-froid et quelques aptitudes propres aux assassins capables de se fondre dans les ténèbres. Ses champs de vision s'élargirent et Yû lui donna l'idée de mêler couture et enchantement pour créer d'incroyables pièces magiques et toujours tissées à la main et issues des métiers nouvellement achevés du Petit Atelier que la vigilance d'Isôka était parvenue à finaliser.

     Le vrai travail, d'une certaine façon, ne débuta qu'après ces retrouvailles. L'atelier achevé, Kokiji se mit en devoir de trouver les premières ouvrières qui auraient la délicate mission de le seconder. En compagnie d'Isôka, le prodige du fil retrouva donc les chemins de Terra. A travers les nations et les terres les plus désolées, le couturier et sa protectrice se mirent en devoir de trouver les femmes dont le talent et le potentiel auraient assez de puissance pour s'épanouir aux côtés de celui qui se faisait appeler maître.
Ces élues furent au nombre de cinq et travaillent encore aujourd'hui au nom du Petit Atelier. D'abord esclaves, Yû trouva plus judicieux d'en faire des ouvrières libres et rémunérées, ce qui fut assurément une preuve de sa vivacité d'esprit. En donnant de l'importance et un statut à des femmes qui parfois n'étaient qu'à peine supérieures à du bétail, elle les fidélisa et les motiva autrement plus qu'en se contentant de leur passer une laisse autour du cou. Kokiji prit le temps nécessaire de les former à ses méthodes et bientôt les ouvrières se mirent-elles à travailler, proposant les premières pièces de l'atelier qui put ainsi débuter une longue et patiente campagne de conquête de marché.

     Ainsi débuta donc la légende du Petit Atelier, qui allait donner à la notion de goût vestimentaire une nouvelle dimension.



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     Utaï, la région où est établi depuis presque quinze ans maintenant le Petit Atelier, est assez loin de la sphère d'influence de la capitale toutefois pour ne pas avoir à se soumettre à ses règles et à sa politique. Cela serait effectivement préjudiciable à la politique des gérants qui réalisent des commandes pour n'importe quel client à travers Terra en refusant de tenir compte de son identité ou de son appartenance à une patrie et ce quelle qu'elle puisse être. Pour ne pas être obligé de refuser des commandes issues des ennemis directs de la nation nexusienne, Kokiji s'est donc établi dans un coin habituellement qualifié d'apatride. Ne pouvant toutefois pas porter d'éventuelles doléances à la connaissance de la cour ou de la justice de la capitale, le Petit Atelier a passé du temps à établir sa propre protection ainsi qu'un réseau très complet de contacts officiels -réseau qui évite très soigneusement de se mêler au réseau parallèle qu'Isôka qualifie de "Réseau dé à coudre" et qui recense les noms liés à l'activité d'assassinat.

     L'atelier, très productif, est bien impliqué dans la vie économique de la très petite région dont il fait travailler d'une façon ou d'une autre la plupart des paysans établis dans les parages en leur achetant des matières premières ou en recrutant de nouvelles petites mains parmi les gens des environs. Le trio dirigeant l'atelier est particulièrement bien vu dans la région, à tel point qu'on leur a fait plusieurs fois la demande d'acheter l'endroit afin de pouvoir officiellement l'administrer. Yû, qui a trouvé l'idée aussi naïve que séduisante, s'est donné comme projet d'acquérir un titre de noblesse suffisant pour mettre la main sur les terre d'Utaï. Cela relève toutefois du jeu pour la jeune femme, qui sait qu'elle dirige déjà officieusement les terres.

     Au début modeste et ne comptant qu'un seul bâtiment, le Petit Atelier s'est agrandi au fil des années pour devenir la bâtisse plus impressionnante qu'il se trouve être aujourd'hui. Edifié dans un style directement inspiré du Japon féodal terrien -comme l'ensemble de l'architecture d'Utaï, au demeurant. Placé sur les rives du fleuve Isseï au creux d'un domaine à peine délimité par de grandes haies soigneusement taillées, le Petit Atelier garde un accent très bucolique grâce aux cerisiers qui bordent l'allée centrale menant à l'acceuil de l'établissement où Isôka se charge de recevoir les visiteurs. La petite cour intérieure, qui se trouve entre le bâtiment dédié à la confection et celui des appartements du personnel (lui-même comptant un étage, le supérieur étant dédié à Kokiji et aux deux femmes) est un petit bijou de jardin zen. A l'arrière se trouve un étang orné d'un grand saule pleureur.

     Comptant deux élégants salons prévus pour recevoir de la façon la plus agréable possible les clients potentiels et habitués, le bâtiment principal abrite surtout les ateliers de la manufacture. Les métiers à tisser côtoient les tables de couture où se façonnent les délicats ornements de fils et d'étoffes, tandis qu'un petit bureau permet à Kokiji de s'isoler pour dessiner des croquis ou de tenter des essais de teintes et d'associations de matière lorsqu'il n’ensorcelle pas des pièces de confection avec le concours de Yû, seule autorisée à pénétrer dans ce saint des saints. Dans les sous-sols se trouvent des coffres forts où dorment les pierres précieuses utilisées pour certaines tenues ainsi que des rouleaux des plus rares matières utilisées par Kokiji, sans oublier certains éléments magiques.
L'ensemble du domaine constituant le Petit Atelier est protégé par différents sceaux magiques de bonne qualité sans être insurpassables pour des voleurs inexpérimentés. Néanmoins, Isôka laisse entendre qu'il existerait une petite garde de nuit qu'elle a entraîné elle-même et qui veillent, dans l'ombre, sur les possessions du trio.

     Il existe deux autres manufactures d'appoint dans la région d'Utaï, mais de bien moindre importance que le Petit Atelier même.
Le coeur de l'activité du maître-couturier est ouvert quasiment tous les jours et se tient à la disposition de ses clients. Il arrive parfois que l'établissement soit clos, quand le besoin de repos (ou les impératifs divers des dirigeants) se fait sentir.

     Le Petit Atelier produit toutes sortes de tenues, allant des robes de soirée aux ensembles un peu plus adaptés à la vie de tous les jours. Bien que le style privilégié par la maison soit largement inspiré des courants japonais pré-ouverture et largement adapté aux moeurs légères de Terra, Kokiji verse également dans les créations inspirées des habitudes elfiques et humaines. Des lointaines terres de l'Orient en passant par les hauteurs de l'Empire de Vapeur sans négliger parfois même les tendances issues de tenues primitives, le Petit Atelier est reconnu pour la qualité indiscutable de ses pièces. Parfois finement ensorcelés, certains vêtements sont absolument uniques et faits sur-mesure. D'autres pièces sont en revanche produites en nombre afin d'assurer un revenu dit "régulier", mais la qualité n'est pas oubliée pour autant. Il est bon de savoir que Kokiji apprécie qu'on lui passe des commandes qui, chez d'autres, passeraient pour de véritables défis.

 
[Exemple 1] - [Exemple 2]


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KOKIJI SANADA est le maître couturier et tisserand, qui s'occupe des parties créatives et productives. Il ne s'intéresse que peu à la gestion du Petit Atelier en tant que commerce, laissant cette partie à sa fidèle partenaire Yû.
C'est apparemment un humain approchant la trentaine d'années, totalement hétérosexuel et correctement expérimenté.


   - Son pouvoir lui permet de générer des fils semblables à de la soie d'araignée, mais aussi résistants qu'un câble d'acier. Il peut les tisser pour leur donner des formes, dessiner des toiles, etc. Ses fils obéïssent à des mouvements de doigts autant qu'à sa volonté et son redoutablement efficaces dans les endroits clos et à l'inverse assez difficiles à exploiter correctement dans les grands espaces. Kokiji peut évoluer à sa guise sur ses fils, quitte à défier les lois de la gravité. Les applications de ce pouvoir sont énormes, bien que le potentiel destructeur soit moyen.
   - Probablement dérivée de son pouvoir originel, sa capacité à coudre lui vient d'une extrême facilité à même lier entre elles des matières généralement considérées comme incompatibles. Kokiji dit que le fil lui "obéit", sans qu'on sache vraiment si il y insuffle une quelconque volonté.
   - Possède une bonne maîtrise de la magie de combat, avec une nette facilité pour les sorts touchant à l'élément feu. Est incapable de produire un autre type de magie.
   - Est très peu compétent à l'épée, bien qu'il porte souvent à la ceinture un katana.

Le tisserand possède un corps aux lignes athlétiques, élancé et finement musclé. Il ne présente pas un physique réellement particulier ou remarquable, bien que son système pileux soit déficient puisque Kokiji est parfaitement glabre. L'homme accorde visiblement un certain soin à sa peau et à son apparence, s'enduisant d'huile parfumée et mettant un point d'honneur à avoir une hygiène irréprochable. Aucun stigmate issu d'une vie pourtant tumultueuse n'est visible sur lui et on remarquera facilement le grenat inhabituel de ses yeux dont le regard met mal à l'aise car il semble sonder profondément celui qui y plonge.
Evoluant dans le domaine de la haute couture, Kokiji se vêt toujours avec goût en affectant une sobriété fonctionnelle. Son style évoque une adaptation de la mode terrienne telle qu'on l'envisageait durant le Japon féodal, comme c'est le cas pour la majeure partie de ses créations textiles.

     En tant qu'artiste de renom n'ayant pas usurpé sa réputation, Kokiji se devrait presque d'entretenir un travers moral. Sa tendance à assassiner n'importe qui peut être un bon exemple, mais personne n'est au courant de ce terrible penchant. Pour le monde, il est ainsi le Maître (au titre non usurpé au demeurant), un créateur enflammé qui contrebalance son extraordinaire savoir-faire par une froideur hautaine lorsqu'il parle de son travail. Kokiji prend les gens de haut lorsqu'il s'agit de couture ou de doigté, affichant un détestable sourire puant de supériorité. Froid comme la mort lorsqu'il est plongé dans son processus créateur, on le dit capable de passer d'un état d'esprit à un autre; du travailleur concentré, il peut devenir un véritable volcan colérique avant de se mettre à pleurer comme si il venait de tout perdre. Imprévisible lorsqu'il s'agit de couture, c'est un homme dont le goût prononcé pour l'esthétisme le pousse à dénigrer ouvertement ce qui ne lui convient pas.

     Passionné mais étroit d'esprit, il peut daigner enseigner une partie de son art si il décèle du talent chez quelqu'un mais se montrera un professeur sadique et extrêmement exigeant. Bien qu'amateurs de femmes, son amour du beau (selon sa notion) le pousse à orienter sa consommation de partenaires vers des demoiselles répondant à certains critères, ce qui fait qu'il n'est pas le plus gourmand -ce qui le frustre alors que la chose est complètement de son fait, curieusement.
Eduqué, Kokiji l'est mais surtout en surface. Il ne pousse pas trop ses manières car il considère qu'une personne de son calibre n'a pas à s'abaisser à des considérations stupides mais il sait donner le change lorsque cela est nécessaire.
Bien qu'il puisse être délicat pour lui d'accorder sa confiance ou de faire en sorte qu'on se repose sur lui, Kokiji est un pilier indéfectible pour Yû et Isôka qui le lui rendent bien. Bien que très profondément attaché à la belle de porcelaine depuis des années et un des rares hommes à visiter régulièrement sa couche, ils ne sont pas des partenaires par excellence et Kokiji jette plus volontiers son dévolu sur Isôka bien qu'elle lui soit moins agréable à l'oeil.


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YÛ DANSHA gère quant à elle toute ce qui touche aux activités mercantiles du Petit Atelier. Ambassadrice de charme pour les créations de Kokiji qu'elle a sut populariser au-delà du possible, c'est une féroce femme d'affaire à l'esprit très aiguisé sachant user de ses charmes et de ses talents.
C'est une femme au sang elfique d'une trentaine d'années à la bisexualité légère plus volontiers orientée vers les mâles et à l'expérience charnelle des plus conséquentes.


   - Excellente magicienne, dont la nature profonde la force à verser surtout vers les arts dits "blancs", comme la magie curative et les sorts de soutien, de lumière et de purification. La magie de combat et les arts noirs semblent lui être interdits, bien qu'elle en possède pourtant une solide approche théorique qu'elle a prouvé en enseignant à Kokiji ce qu'elle-même ne maîtrise aucunement.
   - Isôka lui prête un potentiel pour le combat armé, mais Yû refuse d'en entendre parler. L'assassin lui a toutefois enseigné, non sans peine, quelques petites choses à l'épée et à la dague.

     Grande et élancée, Yû est résolument une femme superbe dont les courbes parfaitement dessinées et épanouies savent attirer l’œil. Toutefois, cela serait moins remarquable sans sa curieuse allure de porcelaine, la demoiselle présentant une chevelure aussi claire que sa peau, le tout étant transcendé par le pourpre de ses lèvres et de ses yeux. N'étant habillée que par Kokiji, elle est constamment mise en valeur et préfère le séducteur au vulgaire.

     Ouverte et rapidement agréable à connaître, Yû Dansha est une personne sachant s'adapter à ses interlocuteurs. Éduquée et instruite, c'est une femme intelligente qui sait ce qu'elle veut et qui n'ignore généralement rien des façons de l'obtenir. Résolue et déterminée, celle qui ressemble à une fragile poupée de porcelaine est une battante qu'on arrête jamais et qui est prête à tout pour arriver à ses fins. Du moins le prétend t'elle, bien qu'elle ait des limites et une ligne de conduite qu'elle veut honorable.
Son passé de prostituée fait qu'elle n'oublie jamais de faire preuve d'humilité, mais qu'elle ne supporte pas les défaitistes et les geignards qui ne se prennent pas en main et se contentent de se plaindre de leur sort. De plus, les excès des hommes sur elle font qu'elle préfère éviter de ramener les choses au sexe et ne s'abandonne que rarement et uniquement avec des personnes triées sur le volet.
Rien n'est plus important à ses yeux que le Petit Atelier dont elle prend le plus grand soin. Yû considère Kokiji comme sa moitié et il n'est rien qu'elle ne ferait pas pour lui. Elle ne définit pour autant pas cela comme de l'amour mais comme quelque chose de plus philosophique, plus profond. Son attirance pour Isôka n'est pas particulièrement physique, mais les deux femmes s'entendent parfaitement et se soutiennent mutuellement, surtout lorsque Kokiji est dans une phase créatrice et qu'il déploie toute l'excécrabilité de son caractère.


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ISÔKA s'occupe de recevoir les clients dits "de moindre importance", gère les fournisseurs et les expéditions et veille également sur le domaine du Petit Atelier. Cette ancienne assassin entraînée dans les terres d'orient n'est pas totalement reconvertie et entretien un réseau de contact très, très large. Ses compétences sont en sommeil et il n'est pas rare qu'elle disparaisse une semaine ou deux pour mener à bien des missions ou des contrats n'ayant rien à voir avec le Petit Atelier, à qui elle donnera toujours sa priorité.
C'est une bisexuelle confirmée préférant légèrement les femmes et lourdement expérimentée.


   - Cette ESPer possède un pouvoir singulier, celui de pouvoir modifier totalement ou de façon parcellaire sa masse et celle d'autres personnes. Pouvant passer d'une taille n'excédant par le centimètre à des hauteurs avoisinant les 30 mètres, Isôka peut se montrer véritablement redoutable en combat, d'autant qu'elle applique ce don à son anaconda dressé, Mesmer. Et puis, c'est toujours pratique pour remplir un décolleté ou bomber des fesses... Grâce au talent de Kokiji, ses vêtements sont capables de s'adapter à sa taille.
   - De par son entraînement, elle est capable d'effacer toute trace de sa présence et possède des qualités pour la furtivité. Isôka est rompue au maniement de nombreuses armes et en dissimule toujours quelques unes sur elle. C'est une très bonne combattante, qui ne sait en revanche user d'aucune magie.
 

     Cette brune aux attraits sulfureux possède un corps ferme et athlétique, eut égard à son excellente condition physique. Son ventre plat, ses fesses outrageusement rebondies, ses hanches larges et ses seins généreux font d'elle un objet de désir qui sait parfaitement jouer de ses atouts. Dotée d'un beau visage (ce qui ne gâche rien à l'affaire), Isôka possède de superbes yeux pourpres effilés comme des lames de rasoirs ainsi qu'une belle chevelure dont elle prend grand soin. Si elle est particulièrement à l'aise dans des tenues de cuir et des talons hauts, elle se prête bien volontiers aux divers essayages que lui propose Kokiji.
Ses vêtements sont de préférence échancrés et assortis d'une arme quelconque.

     Loin de l'image austère des assassins, Isôka préfère croquer la vie à pleines dents et le montre surtout en se livrant à d'intenses jeux de séduction dont elle varie les registres pour garder son plaisir intacte. Le plus souvent de bonne humeur, elle laisse volontiers à penser qu'elle est relâchée afin de mieux surprendre et reste en fait continuellement en éveil. Ses sens aiguisés et son long entraînement de tueuse l'a rendue un peu paranoïaque, ce qui en fait une garde du corps compétente mais parfois trop zélée. Sexy et décomplexée, Isôka assume sans aucune difficulté l'image qu'elle renvoie et n'aime rien de moins que de sentir l'attention se poser sur ses courbes... Lorsqu'elle le désire, car c'est avant tout une professionnelle dont l'activité consiste à se faire le plus discrète possible.

     Attachée au Petit Atelier, elle assure la protection de Yû et Kokiji sans jamais se mettre en avant par rapport à eux, bien qu'elle sache compter dans l'organisation. Son attirance pour la poupée diaphane est avérée mais pas spécialement partagée, déception qu'elle oublie en se livrant à Kokiji et aux femmes qui passent dans sa vie. Volage et peu fiable pour autrui, elle est un des piliers du Petit Atelier et la seule personne s'étant fait une place véritable entre Kokiji et Yû.
« Modifié: mercredi 29 avril 2015, 10:56:37 par Kokiji »

Maelie

Humain(e)

  • -
  • Messages: 1251


  • FicheChalant

    Description
    "Ce qui n'apparaît pas sur l'avatar du personnage" ;
    Eh ben...
    ♥
    Un corps de rêve,
    une niaiserie intempérer,
    des fautes de participe-passé.
    ♥

Re : Le tisserand, la magicienne et l'assassin

Réponse 1 mardi 28 avril 2015, 23:00:21

Ta deuxième phrase veut rien dire, ta couleur agresse les yeux.

Validé.

(J'aime bien, c'est bien écrit :D )

Griselda

Créature

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  • Messages: 210


  • Fiche

    Description
    Reine d'Alfenard, petit royaume en guerre contre Ashnard.
    
    Sorcière spécialisée dans l'hypnose de ses victimes, de la magie noire et du feu.

Re : Le tisserand, la magicienne et l'assassin

Réponse 2 mardi 28 avril 2015, 23:02:05

Bonsoir et bienvenue !

Voilà pourquoi être nue peut-être bien plus sécurisant. The less it covers, the more it protects.

Et le orange avec l'ancienne version du forum...j'ose pas imaginer :p

Kokiji

E.S.P.er

Re : Le tisserand, la magicienne et l'assassin[Maelidé!]

Réponse 3 mercredi 29 avril 2015, 00:10:10

@ Maelie : Merci ! Je vais corriger. Pour la couleur... bah, j'éditerai.

@ Gris : Toi je t'habille sans trop de tissu, pour pas dénaturer, tu crains rien <3

@ Connor : MERCI.

Cassidy Green

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Re : Le tisserand, la magicienne et l'assassin[Maelidé!]

Réponse 4 mercredi 29 avril 2015, 00:37:50

Bienvenue ;D
Voici mon topic pour découvrir mes autres comptes. Veuillez aussi me contacter sous ce compte pour mes autres personnages, vu que je suis plus souvent connecter avec Cassidy Green qu'avec les autre ;D

Miva Ril

Créature

Re : Le tisserand, la magicienne et l'assassin[Maelidé!]

Réponse 5 mercredi 29 avril 2015, 14:04:14

Bienvenue! J'ai apprécier de lire ta fiche maintenant qu'elle n'est plus en orange ^^

Kokiji

E.S.P.er

Re : Le tisserand, la magicienne et l'assassin[Maelidé!]

Réponse 6 mercredi 29 avril 2015, 14:05:15

Je l'aimais bien, moi, cet orange... Mais si le marron vous a conquise, très chère, j'en suis d'autant plus ravi :D


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