J'aurais besoin d'un avis (PV Shiro Ishimi)

Lucien était nerveux, il attendait devant l'infirmerie sans arriver à entrer. Ce n'était pas pour une des consultations habituelles, mais pour autre chose d'aussi important que stressant.

Cela avait commencé quelques semaines auparavant. Lucien avait remarqué un léger changement au niveau de ses tétons, car il est le genre attentif avec son propre corps. Au début il pensait que cela devait être son imagination ou autre chose, aussi il ne prit pas la peine de l'indiquer, mais au fil de temps Lucien remarqua une évolution assez déplaisante pour lui. Il montrait les signes de la croissance de la poitrine, quand il comprit cela il ne savait pas quoi faire, car cela indiquait un changement dans l'équilibre hormonale qu'il avait jusque là.
Pour le jeune hermaphrodite perdre cet équilibre  signifiait perdre une certaine tranquillité et il aurait bien voulut que la balance penche de l'autre côté, car il n'était pas prêt.

Le jeune homme était devenu assez mal à l'aise avec son propre corps et cherchait à éviter toutes les situations problématiques en cours. Il foira des contrôle qu'il aurait réussit facilement d'habitude, faisait des erreurs bêtes. Pour ceux qui connaissait Lucien il était claire que quelque chose ne tournait pas ou plus rond. Le stress du jeune Halmirand pouvait se faire sentir et il se montrait un peu plus distant indiquant que cela passerait, que ce n'était qu'une mauvaise période.
En effet cela venait s'ajouter aux contraintes qu'il avait déjà, il devait s'imposer un contrôle de soi pour ne pas avoir de gestes ou d'attitude qui montrerait une image lubrique de sa personne, cela venant de ce qu'il avait vécu avant son amnésie. Si sa mémoire était absente son corps s'en rappelait très bien, trop bien. 


Il aurait été logique d'en parler à sa tutrice, mais il lui avait mentit et le culpabilité allait le rendre incapable de la faire, surtout qu'elle allait lui mettre une raclée. Lin avait remarquée un changement chez Lucien, mais attendait qu'il vienne lui parler, en attendant elle l'aida un peu en faisant de léger ajustement, à l'insu du jeune humain, pour tromper l'oeil de la patronne. Sierra, le fantôme, l'aidait à sa manière en lui apportant de doux rêves et en discutant du problème avec lui. Avec cette dernière il en ressortit une solution.
Lucien allait voir un spécialiste, puis verrait ce qui pourrait être fait tant que sa poitrine sortait légèrement. Ensuite il informerait la tutrice de la situation et de la raison de son mensonge, Sierra lui prêtera main forte à ce moment.

La malchance voulut que le docteur habituelle soit absent pour une durée indéterminé, celui qui l'avait prit en charge lors de son arrivé sur Terre était en retraite depuis un moment. Il ne restait que l'infirmière du Lycée, elle avait été une aide très importante au début pour trouver ses marques, mais hélas ce n'était plus la même personne et cela ne rendait que plus difficile son entré.

Tout son corps tremblait, il avait peur, peur de se réaction, peur de son avis, peur de se prendre un virage qu'il n'avait pas choisit. Sa main tremblante fit tourner la poignée de la porte et il entra dans l'infirmerie.

-B-bonjour, je m'appelle Lucien Halmirand. J'ai un léger soucis et j'aimerais vous en parler.

C'était loin d'être facile de ne pas bégayer, mais il y arriva assez bien. Il remarqua, qu'en effet, c'était une nouvelle infirmière. Le soucis était qu'elle n'avait peut-être pas encore lu son dossier, chose normale vu le nombre d'élève ici, et cela risquait de compliquer les choses. Il allait peut-être devoir expliquer sa situation avant le déséquilibre. C'était actuellement la seule personne compétente dans le domaine médicale sur qui il pouvait se reposer.

Après quelques mois de travail au sein de l'infirmerie du lycée Mishima, Shiro avait enfin trouvé ses marques, pris ses habitudes de travail, et connaissait toutes les filles qui venaient ici de manière répétée, parce qu'elles savaient qu'elles y trouveraient une infirmière douce, patiente, à l'écoute... et très affectueuse. Certaines ne venaient même que pour se faire câliner, comme des chats qui réclament des caresses. Et rien ne fait plus plaisir à Shiro que de voir ses jolies patientes venir vers elle naturellement, sans avoir besoin de les charmer. Même si cela enlève le plaisir de la séduction, le plaisir ressenti par l'acte est bien suffisant pour compenser. Mais, secrètement, l'infirmière espère que quelque chose ou quelqu'un viendra bouleverser un peu son train-train. Rien de trop méchant, mais juste assez pour la secouer un peu.

Shiro est en train de faire une vérification des dossiers médicaux des élèves, enregistrés sur son ordinateur, pour s'assurer qu'elle n'a pas oublié de faire une mise à jour de leurs informations médicales. Dans son travail, Shiro fait toujours preuve d'une rigueur immense et indéfectible auprès de ses patients. Ainsi que quand elle séduit les jeunes filles qui viennent la voir, et qui ne sont pas des habituées. Elle veut toujours faire au mieux, car elle a toujours l'impression qu'elle doit faire ses preuves. Et aussi un peu parce qu'elle espère que ses succès en tant qu'infirmière cacheront ses ''examens médicaux'' au proviseur du lycée et à ses confrères et consœurs du monde médical, incapables de comprendre le plaisir qu'elle prend et qu'elle offre à ses patientes. Focalisée sur sa tâche, il lui faut presque une dizaine de secondes avant de se rendre compte que quelqu'un est entré dans l'infirmerie. C'est seulement quand cette personne lui parle qu'elle se rend compte de sa présence.

B-bonjour, je m'appelle Lucien Halmirand. J'ai un léger soucis et j'aimerais vous en parler.

Shiro se retourne. Devant elle se tient un jeune garçon au physique agréable à regarder. Il est de taille normale, la peau lisse, les yeux bleus-gris, le visage fin, le corps assez peu taillé pour un garçon de son âge, les bras et les jambes fuselés, et surtout, une incroyable chevelure blonde, d'une longueur plutôt observée chez les filles du même âge. Tous ces petits détails, dont certains sont si peu masculins, comme ses lèvres, son torse et son bassin, n'échappent pas à l’œil averti de Shiro, qu'elle utilise sur chaque patient qui passe la porte de son domaine.
En temps normal, Shiro ne se soucie pas des garçons qui viennent la voir. Elle les soigne, mais sans plus. Cependant, la voix et l'expression timide sur le visage de Lucien, ainsi que son corps tremblant montrent bien qu'il a peur. Et une bonne infirmière se doit de rassurer ses patients, peu importe leur sexe.

« Bien sur Lucien. Je t'en prie, assieds toi. »

Shiro lui indique la chaise qui se trouve à côté d'elle. Lucien va s'asseoir. Il essaie de parler, mais aucun mot ne veut sortir de sa bouche. Quoi qui puisse l'inquiéter, ce doit être vraiment quelque chose de grave pour qu'il ne puisse même pas le dire lui-même. C'est alors que Shiro fait quelque chose qu'elle aurait penser ne jamais faire avec un garçon : elle parle à Lucien en utilisant ses pouvoirs d'E.S.P.er, pour réduire son stress.

« Tu n'as pas à avoir peur, Lucien. Quoique tu ais envie de me dire, je t'écouterai. Tu as ma parole. Et souviens toi que tout restera entre nous. »

En temps normal, Shiro utilise ses pouvoirs pour convaincre ses jeunes patientes de se laisser caresser, et de fil en aiguille, de lui faire l'amour. Mais face à une peur telle que l'infirmière peut la ressentir chez Lucien, il est nécessaire de le détendre pour qu'il accepte de s'ouvrir.
Cependant, malgré son intervention, le jeune garçon ne veut toujours pas parler. Il continue de se bloquer, d'hésiter.

« J'ai une idée. Peut-être qu'un cadre plus personnel t'aidera à te confier. Suis moi. »

Shiro guide Lucien jusqu'à l'un des lits de l'infirmerie, va fermer la porte et mettre le panneau « Je reviens dans 5 minutes », enfile ses oreilles de lapin, son arme infaillible devant les patients paniqués, avant d'aller rejoindre Lucien et de fermer les rideaux derrière elle. Elle l'invite à s'asseoir sur le lit, et vient s'asseoir à côté de lui. Lucien sourit un peu en voyant les oreilles sur sa tête.

« Voilà. La porte de l'infirmerie est fermée, et ces rideaux te protège des regards. Plus rien ne peut venir te déranger. Maintenant, dis moi... de quoi voulais-tu me parler ? »

Shiro appuie toujours ses mots avec ses pouvoirs, espérant que, peu à peu, la résistance de Lucien ne s'estompe.
C'est là qu'elle se souvient qu'elle n'a jamais lu son dossier médical. Pourtant, l'ancienne infirmière du lycée avait laissé beaucoup de notes associés à son nom en partant. Elle parlait de lui comme « un jeune homme hors du commun » et comme « un patient à traiter avec beaucoup de délicatesse ». Et la délicatesse, Shiro en a à revendre. Peut-être Lucien souffre-t-il d'une maladie grave. Mais quel genre de maladie peut être si embarrassante que l'on refuse d'en parler devant une professionnelle ?

Le mutisme, une chose que Lucien avait assez peu expérimenté. C'était toujours un moment horrible pour lui, ne pas pouvoir parler alors que l'on savait ce qu'on voulait exprimer, sentir ses cordes vocales ne pas émettre de son. Le jeune humain savait quel était la cause, la peur, cette peur qui avait étreint sa gorge.
Il craignait toujours la réaction de l’infirmière, mais aussi d'être surprit en pleine explication par un élève ou un professeur. Cela n'allait pas l'aider si la nouvelle venait à se répandre et il savait que cela pouvait aller très vite.

Heureusement celle qui répondait au nom de Shiro semblait avoir l'habitude d'avoir des personnes comme lui, il avait entendu parler des filles sur son sujet, une personne agréable selon elles. Elle restait calme et Lucien ressentit cela en éprouvant un peu plus de calme. C'était comme quand Maya venait pour offrir son soutien. L'image n'était pas insultante pour l'infirmière car l'animal avait réellement un don pour calmer Lucien.
Voir cette femme mettre tout en œuvre pour qu'il puisse se sentir à l'aise, lui offrant un lieu isolé en prenant sur le temps des autres, le toucha. Elle mit même des oreilles de lapin, ce qui provoqua un petit sourire. Shiro en parlant à nouveau chassa une partie de ce qui l'empêchait de parler, elle se montrait très rassurante.

Lucien prit une longue inspiration et même si son corps continuait à trembler la parole lui était de nouveau accessible.

-M-mon corps réagit b-bizarrement...Il bascule vers celui d'une femme avec un début de...J-j'ai peur, peur de perdre ma liberté...Cela s'est déclenché il y a quelques semaines...Je ne sais pas  quoi faire...On m'avait dit que cela était stabilisé.

Il lui était difficile d'être claire car il manquait des informations comme la connaissance qu'avait l'infirmière sur son dossier, si elle avait déjà eu des cas d'hermaphrodisme dans le lycée. Le jeune Lucien devait aussi lutter contre certains automatismes corporels qui l'aurait poussé à se blottir contre la femme. Son corps se rappelait de son ancienne vie et il devait brider celui-ci très souvent pour ne pas faire de gestes pouvant l'attirer des ennuis.
Sans le savoir le pouvoir de Shiro empêchait le jeune hermaphrodite de bien brider ses gestes et pouvait provoquer des gestes et réactions dont l'interprétation pouvait tromper cette dernière sur le caractère de Lucien.
Les différents éléments, comportementaux, hormonaux, etc, étaient dans le dossier médical. La raison officiel de ses attitudes d'esclave sexuel était un proxénétisme et un quotidien supposé qui tournait autour des lieux de luxure. Son amnésie serait dû à un accident impliquant une forte décharge électrique ayant endommager certaines zones cérébrales sans causer sa mort. Bien sûr une partie était fausse, mais crédible sur Terre.

-Savez-vous concernant mon hermaphrodisme ?

La grande question était lâchée et de la réaction de l'infirmière allait dépendre sa propre réaction. Au mieux elle était au courant et il lui serait plus aisé d'aborder ses craintes, au pire elle aura une réaction de rejet et alors il se considérait comme vraiment dans la merde jusqu'au cou. Bizarrement il sentait que ce ne serait pas le dernier extrême.
Cela pourrait la surprendre, les cas d'hermaphrodismes masculin semblaient plus rare que ceux féminin.

Il avait besoin de réponses et il redoutait tout autant ce qui en découlerait, mais l'inconnue lui était encore plus insupportable. Lucien espérait que cela se passe bien, qu'il n'aurait pas besoin de prendre un traitement. Seul Shiro pourrait répondre à ses nombreuses questions.

Shiro a l'habitude des patients nerveux. Mais dans le cas de Lucien, c'est au-delà d'une simple angoisse. L'infirmière ressent une peur profonde venant de lui. Elle fait de son mieux pour le mettre à l'aise, l'amener à se confier. Et sans arrière pensée sexuelle, puisque Lucien est un garçon. Finalement, quelques minutes après l'avoir isolé avec elle, il prend une grande inspiration et a finalement le courage de parler.

M-mon corps réagit b-bizarrement...Il bascule vers celui d'une femme avec un début de...J-j'ai peur, peur de perdre ma liberté...Cela s'est déclenché il y a quelques semaines...Je ne sais pas quoi faire...On m'avait dit que cela était stabilisé.

Vers celui d'une femme ? Peur de perdre sa liberté ? Stabilisé ? Mais de quoi peut-il bien parler ? Serait-ce un simple problème de complexe physique ? Il est vrai que Shiro a remarqué que le corps de Lucien a certaines formes qu'il est plutôt commun d'observer chez les filles de son âge, comme la largeur de son bassin ou la finesse de ses lèvres. Mais ce n'est pas pour autant que ce n'est pas un garçon. Et puis surtout, être dans un tel état pour si peu... Mais après tout, il traverse un moment de sa vie où il a besoin de se renvoyer une image positive de lui-même, de se voir comme quelqu'un de bien, de beau, qui peut espérer attirer les regards.
C'est en comprenant cela que Shiro se dit qu'elle doit l'aider à se sentir mieux, qu'elle doit trouver un moyen de lui redonner confiance. Elle regarde Lucien, voit la tension sur son visage. Il veut dire autre chose, mais il n'ose pas. Encore une fois, Shiro use de ses pouvoirs pour le détendre, pour qu'il puisse parler sans crainte.

Savez-vous concernant mon hermaphrodisme ?

La question assomme Shiro comme une bombe larguée sur sa tête. Lucien est hermaphrodite ? Depuis le début, elle pense que Lucien est juste un autre adolescent complexé par son corps, comme elle en voit passer tous les jours. Mais en fait, ce qui le rend nerveux, ce n'est pas l'impression que son corps est celui d'une femme... c'est que son corps est en partie celui d'une femme. Tout à coup, tous ses propos deviennent logiques pour Shiro : il a dit que son état était stabilisé, ça voulait dire que son corps avait trouvé un équilibre hormonal. Et maintenant, le taux d'hormones féminines était en train de prendre le dessus sur le taux d'hormones masculines, ce qui faisait basculer doucement son apparence vers celle d'une femme. C'est pour ça qu'il était venu la voir, pour savoir quoi faire pour arranger le problème.
Alors qu'elle prend conscience de sa monumentale ignorance sur son cas, Shiro sort du cadre intime qu'elle a dressé avec son patient.

« Ne bouge pas Lucien. Je reviens tout de suite. »

Elle se précipite vers l'armoire ou elle range ses dossiers médicaux, prend vite celui de Lucien, et le parcourt en apprenant le plus de détails possible. La plupart des informations viennent de l'ancienne infirmière du lycée, partie depuis peu.

« Nom du patient : Lucien Halmirand

Observations physiques : Le patient est un jeune homme atteint d'hermaphrodisme. Il possède les organes génitaux des deux sexes. Ses deux organes semblent être un peu inférieurs à la taille moyenne observé chez les patients du même âge. On note également sur son corps la présence de signes physiques propres aux garçons et d'autres propres aux filles. Les analyses laissent supposer une stabilité dans la concentration des taux d'hormones sexuelles. Le patient doit être soumis à un contrôle médical régulier pour s'assurer du maintien de cette stabilité. Tout changement physique indiquant un déséquilibre important (agrandissement du pénis, apparition de la poitrine, règles...) doit être immédiatement signalé et étudié de près par un spécialiste.
Présence d'une trace circulaire autour du cou. Possibilité de maltraitance physique. Faire des recherches dans les archives civiles pour en chercher l'origine.

Observations psychologiques : Le patient est atteint d'amnésie. Selon sa tutrice, l'origine serait un accident impliquant une forte décharge électrique. L'IRM n'a révélé aucune lésion cérébrale inquiétante. Surveiller le recouvrement de ses souvenirs.
Le patient lutte contre des automatismes corporels qui le poussent à se coller contre les personnes de son entourage, ce qui révèle un fort besoin de contact physique.

Note personnelle : Lucien est vraiment un garçon très spécial. Il doit bénéficier de tout le soutien que peut lui apporter la modeste infirmière que je suis. J'espère que celui ou celle qui me remplacera le comprendra... »

Après avoir lu ça, Shiro s'effondre sur sa chaise. De toute sa carrière, elle a toujours œuvré au mieux pour soutenir ses patients. Elle étudie attentivement les dossiers, se montre présente pour les malades, fait toujours en sorte qu'ils se sentent bien, et qu'ils repartent de chez elle en bonne santé et heureux. Et même quand elle fait l'amour avec ses patientes, elle est toujours prévoyante, tendre et rassurante, car la plupart d'entre elles sont encore vierges, et ne savent pas quoi faire, alors Shiro les guide pour qu'elle découvre leur plaisir. Mais pas cette fois. Cette fois, elle a agi dans la précipitation, sans même savoir de quoi Lucien pouvait bien souffrir, sans essayer de comprendre ce qu'il était, ce qu'il vivait au quotidien. Et elle s'en veut. Elle s'en veut énormément.

Elle ferme et range le dossier, prend quelques minutes pour se calmer, puis retourne voir son patient. Elle s'assoit à côté de lui, l'air penaud.

« Lucien, je... je suis désolé. Je croyais que tu n'étais qu'un garçon complexé, comme il y en a tant dans ce lycée. J'ai agi dans la précipitation pour essayer de te mettre à l'aise. Mais la vérité, c'est que je ne savais rien sur toi jusqu'à maintenant. Je ne savais pas avec quoi tu vivais, et contre quoi tu te battais. Et à vouloir bien faire trop vite, j'ai oublié de bien faire correctement. J'ai été une très mauvaise infirmière, et je te demande de m'en excuser. »

Shiro veut pleurer, mais elle ne le fait pas. Lucien est déjà effrayé, il n'a pas besoin de se sentir coupable en plus.
Elle reprend son air confiant et sa voix affirmée.

« Mais sois sur qu'à partir de maintenant, je ferais tout ce que je peux pour t'aider.
Mais d'abord, tu dois me dire exactement ce qui ne va pas. Et surtout, sache que tu n'as pas à avoir honte de quoi que ce soit. »

Lucien remarqua que sa question avait perturbée un peu l'infirmière, elle n'avait sans doute pas eu le temps de lire son dossier. Il savait que se mettre en colère n'allait pas aider et puis il se sentait bien aux côtés de cette femme qui faisait de son mieux pour le détendre. Le jeune hermaphrodite entendit le bruit caractéristique de l'armoire et des dossiers que l'on feuilletait. Lucien ressentit sa nervosité revenir avec l'absence de Mme Ishimi. Il était une personne assez spéciale qui pouvait perturber même des spécialistes.

L'infirmière retourna près de Lucien et ce dernier pouvait voir que son dossier lui avait fait l'effet d'une baffe. Elle avoua s'être tromper sur son compte, chose qui arrivait souvent, cela aurait mériter un coup de colère, mais Lucien se sentait apaisé par la présence de Shiro. Si cette femme était magicienne elle usait d'un charme calmant, sinon elle avait le don de détendre ses patients, c'était presque comme si tout le stress accumulé avait disparut. Il lui restait un petit fond de nervosité, mais la cause était ses automatismes corporels qui allaient le faire approcher trop près de la pseudo lapine. Savoir que cette femme s'impliquait dans son cas l'avait rassuré.

-Mon corps commence à se féminiser, je ne sais pas ce qui va arriver, cela me fait peur. Je peux aussi bien vivre comme une femme, mais j'aimerais pouvoir décider et une poitrine peut causer pas mal de soucis car j'aide ma tutrice dans son bar comme serveur e temps en temps. Elle n'ai pas au courant, je suis venue vous voir d'abord pour avoir un avis.

Il était un peu gêné, le mensonge n'était pas évident quand cela concernait des membres de sa famille si particulière. Ils n'avaient aucun lien de sang, mais étaient tous très unis les uns aux autres.

-Je ne sais pas si mon état reste bon malgré ma situation actuelle. Si ma poitrine se développe encore j'aurais besoin de conseil et vous êtes la plus compétente pour cela je pense.  Si je peux faire quelque chose pour limiter sa croissance j'aimerais aussi le savoir, ce qui est fait est fait.

Lucien avait fait un bandage pour compresser sa faible poitrine et atténuer la différence, d'une part pour leurrer les autres, mais aussi pour se leurrer lui-même car il espérait que cela allait stopper la croissance. Une idée stupide, mais il n'avait pas réfléchit calmement et il avait eu le besoin d'essayer quelque chose.

Shiro se sent vraiment honteuse : pour la première fois depuis qu'elle est infirmière, elle a failli à son devoir en prenant un patient en charge sans prendre la peine de se renseigner sur lui avant. Si jamais elle lui avait donné un médicament auquel il était allergique, les conséquences auraient pu être bien plus dramatiques. Une chance que Lucien lui ai dit de quoi il retournait avant qu'elle ne fasse quoi que ce soit. Mais maintenant, l'infirmière est au courant, et elle est déterminée à tout faire pour l'aider.

Shiro regarde Lucien. Elle voit bien qu'il est en colère, mais qu'il fait tout pour le cacher. Cela n'a rien d'étonnant : n'importe qui à sa place, qui aurait été reçu par une infirmière aussi peu soigneuse, serait aussi en colère.

Il est vraiment gentil de ne pas se mettre en colère. Il faut que je lui montre ce dont je suis vraiment capable.

Lucien semble également être un peu nerveux. Shiro se remémore ce qu'elle a vu dans son dossier : il lutte en permanence contre des automatismes corporels qui le poussent à se rapprocher physiquement des autres. Si cela le rend aussi agité, Shiro se dit qu'elle ferait mieux de le laisser faire. Mais, pour l'instant, il faut d'abord répondre à ses questions.

Lucien lui explique qu'il est inquiet de ne pas savoir jusqu'où va le conduire la féminisation de son corps, non seulement dans son quotidien, mais aussi dans son travail de serveur dans le bar de sa tutrice. Shiro voit bien que le fait d'avoir menti à celle qu'il voyait le plus comme une ''mère'' le mettait très mal à l'aise. Il veut l'avis de Shiro, et il veut aussi savoir s'il existe un moyen de ralentir la croissance de sa poitrine, à défaut de l'arrêter.

« Je ne sais pas grand chose de toi, hormis ce que j'ai pu lire dans ton dossier. De ce fait, je ne peux que te donner un avis préliminaire. Je pense que la croissance de ta poitrine est effectivement un signe inquiétant, car il montre bien que ton équilibre hormonal est en train de disparaître. »

Shiro appuie ensuite ses mots avec ses pouvoirs d'E.S.P.er pour que les bonnes nouvelles apaisent plus son patient que les mauvaises ne l'inquiètent.

« Cependant, tu es venue me voir rapidement. Et je pense qu'en s'y prenant vite, et avec le traitement approprié, on peut endiguer le flot d'hormones féminines, et empêcher ta poitrine de continuer à grossir, voir même la faire rentrer complètement. Ainsi, ton corps redeviendra tel qu'il était avant. Qu'en dis tu ? »

Lucien paraît très enthousiaste à l'entente de cette nouvelle. La perspective de retrouver le contrôle de sa croissance le rend tout guilleret, et semble apaiser un peu plus sa tension. Cependant, l'infirmière n'oublie pas qu'il ne pourra pas être totalement détendu tant qu'il luttera contre ses envies de câlins.

Shiro se rapproche de Lucien et pose ses mains sur les siennes. Le jeune hermaphrodite sursaute en sentant le contact main contre main.

« Je sais que tu as peur. Non seulement à cause de ta croissance, mais aussi à cause de toutes ces envies contre lesquelles tu luttes. »

Lucien semble surpris de la savoir au courant.

« J'ai lu ton dossier. Avec beaucoup d'attention. Je me dois de me rattraper pour tout à l'heure. »

Shiro attrape doucement ses mains.

« Tu sais, si tu as tant envie de te serrer contre moi... tu peux le faire. Mais ne t'avise pas de me tripoter. »

L'infirmière parle avec une voix douce, sans ses pouvoirs, juste avec son habituelle honnêteté. Elle veut vraiment compenser son manque de professionnalisme au premier regard. Mais il n'y a pas que ça. Elle commence à ressentir une sensation bien connue de son corps... le désir. En temps normal, elle ne ressentirait jamais une telle chose pour un garçon... mais Lucien n'est pas un garçon ordinaire. Il possède un vagin, et un début de poitrine. Sans compter qu'en plus du désir, Shiro éprouve une certaine curiosité quant à la nature si particulière de Lucien. Avec un patient aussi spécial et aussi vulnérable dans son infirmerie, elle ne peut s'empêcher de se sentir attirée. Et elle compte bien en faire son jouet pendant quelques minutes. Qui sait jusqu'où elle pourrait aller en s'y prenant correctement.

« Je sais que ce soudain signe de féminité t'inquiète. Mais, tu sais... on peut faire des tas de choses amusantes quand on a des seins. »

Shiro vient de glisser, grâce à ses pouvoirs, une pensée plus qu'aguicheuse dans l'esprit de son patient. En la faisant germer et grandir de la bonne façon, il ne fait aucun doute que Lucien aura envie de se laisser tripoter.
L'infirmière met alors en place la suite de son plan diabolique.

« Je vais rédiger un rapport pour le spécialiste que tu iras consulter. Mais d'abord, il faut que je vois à quel point ton corps a changé.
Je m'en veux de devoir te demander ça, mais... tu veux bien enlever ton haut ? »

Un avis préliminaire ne pourrait être que rassurant, car Lucien saurait à quoi s'en tenir. Il écoutait avec attention ce que Shiro disait et les bonnes nouvelles firent leurs effets en le rendant plus enthousiaste sur son avenir. Si tout pouvait rentrer dans l'ordre cela l'arrangerait.

Étant plus dissipé suite à cette rassurante nouvelle il ne vit pas le geste de Shiro et ne put retenir un petit sursaut lorsque ses mains vinrent rencontrer les siennes. Cela n'arrangea pas la situation car Lucien sentit son corps voir se blottir contre l’infirmière, il évita cela en gardant le contrôle. Les battement de son cœur furent un peu plus rapide et son corps tremblait légèrement, il n'aimait pas cette réaction de son corps.  La proposition ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd l'ancienne infirmière se permettait d'avoir un comportement assez maternelle dans ce genre de cas, pour l'habituer au contact avec les autres et éviter de possible dérapage.

-J-je...pardon pour...le dérangement.

Lucien vint près de l'infirmière pour l'enlacer de manière hésitante, contrôlant chacun de ses gestes. Une fois ses mains bien posés Lucien eu un petit soupir d'aise, une grande partie de ses pulsions s'étant calmer. Cela lui faisait du bien d'être contre une personne ainsi, sans crainte d'une possible méprise. Cela l'aidait beaucoup à se détendre, il était à présent très calme. Il cessa ce petit câlin et reprit une tout petite distance d'une petite trentaine de centimètre pour ne pas se montrer trop intrusif. La remarque de Shiro lui tira un petit sourire amusé et il préféra l'expliquer:

-Lin m'a dit cela quelques fois. Mais généralement ce n'était pas de manière innocente.

Il eu une petite pensée pas très innocente, chose qui arrivait de temps à autre. Plutôt que de chercher à la bloquer il la laissa filer comme d'habitude, sauf que cette fois cela fut plus persistant. Était-ce un effet secondaire de sa situation ?
La demande de Shiro était normal. Il lui fallait évaluer l'évolution des symptômes et cela faisait partit des tests qu'il avait suivit pour pouvoir étudier avec les autres.

-D'accord.

Lucien était à présent très à l'aise avec l'infirmière, comme-ci il avait eut l'habitude de la voir. Il ôta sa veste rouge,  puis sa chemise, c’était ainsi qu'il faisait habituellement.
Sous ce vêtement il y avait un ruban de laine faisant office de vêtement compressif improvisé qui cachait ses forme naissantes. C'était loin d'être le meilleur moyen, mais l'avantage était qu'il pouvait cacher cela plus facilement. Malgré l'apparence inconfortable de cette astuce le jeune homme avait prit soin de bien le mettre en place pour éviter des marques.

-Dois-je aussi enlever ceci ?

En cas de réponse positive il suffirait de faire sauter un petit velcro, puis dérouler le tout. En dessous se cachait la petite poitrine qui causait du soucis à Lucien, elle atteignait un minuscule bonnet AA pour le moment. Paradoxalement il en avait prit soin car c'était une partie de son corps et il ne voulait pas le négliger, même pour une chose aussi déstabilisante.

Lucien accepte assez facilement de se déshabiller devant Shiro. Sans doute qu'il a déjà eu à le faire devant d'autres médecins et d'autres infirmières. Mais, en plus, il semble plus à l'aise avec la jeune femme assise à côté de lui. Elle en veut pour preuve qu'il a accepté de se serrer contre elle pour se détendre un peu et calmer ses pulsions. Ce n'est pas quelque chose que l'on fait avec une personne à qui l'on ne fait pas confiance.

Après que Lucien ait enlevé sa veste rouge et sa chemise, Shiro s'étonne de découvrir un ruban de laine cachant ses formes naissantes. Elle s'attendait plutôt à ce qu'il laisse sa poitrine sans protection, comme le ferait n'importe quel garçon. Elle fantasmait même sur la possibilité qu'il puisse porter un tout petit soutien-gorge pour la protéger, bien que l'idée de faire porter à un garçon un sous-vêtement destiné aux femmes paraissait complètement absurde, même pour un impératif médical.
Sortant de ses lubies, elle écoute son patient lui demander s'il doit enlever ce vêtement compressif improvisé également.

« Oui, s'il te plaît. Je dois voir ta poitrine nue pour bien juger de sa croissance. »

Suivant les instructions de Shiro, Lucien fait sauter le velcro dans son dos qui retient le ruban, et le déroule lentement, tout en douceur. A mesure que sa peau se découvre, l'infirmière devient plus impatiente de voir cette petite poitrine qui lui cause tant de soucis. Son corps se réchauffe légèrement et ses tétons se durcissent. Elle ne mouille pas encore, mais ça ne saurait tarder.

Quand le ruban est enfin déroulé, Shiro peut enfin les voir : deux minuscules seins, d'une taille de bonnet inférieur à A, probablement du AA, plantés sur le corps de son patient. Autour d'eux, pas une seule trace. Visiblement, leur propriétaire en avait bien pris soin, malgré le désarroi qu'ils provoquaient en lui. De son côté, l'infirmière ne pouvait être que fascinée. Elle avait tellement envie de les prendre entre ses mains, de les masser doucement, les lécher, sucer les tétons avec amour... mais elle se retient. Lucien n'est pas encore assez en confiance pour se laisser tripoter de la sorte. Pour l'instant, il faut rédiger le rapport.

Shiro va chercher un mètre pour prendre les mesures de la poitrine de son patient.

« Bien. Lucien, lève les bras s'il te plaît. »

Le jeune homme s'exécute. L'infirmière passe le mètre sous sa poitrine pour avoir le tour du dessous.

« Tour de dessous de poitrine : 59 cm. »

Elle note le résultat, puis va prendre la mesure de taille de bonnet sur les seins. Elle croit entendre un soupir quand le mètre touche les tétons de Lucien, ce qui dessine un petit sourire amusé sur ses lèvres.

« Tour de poitrine : 70 cm. »

Elle note le résultat puis compare les deux valeurs. Cela confirme ce qu'elle pensait à vue d'œil : la poitrine de Lucien fait une taille de bonnet AA. Ce qui indique que la variation du taux d'hormones dans son corps est encore relativement faible. L'infirmière est contente de le savoir car elle ne se voyait pas lui annoncer une mauvaise nouvelle maintenant, alors qu'il était encore fragile.

« Bon, il semblerait que ta croissance ne soit pas trop avancée. Avec un traitement approprié, on pourra endiguer le surplus d'hormones féminines. »

Shiro va poser son matériel de mesure et revient vers Lucien avec un autre appareil, un objet en plastique relié à un récipient en forme de cylindre. Le jeune homme demande à l'infirmière de quoi il s'agit.

« C'est une pompe à lait maternel. On s'en sert pour récupérer le lait chez les mères et les mettre directement dans des biberons. »

Lucien reste figé sur le coup, légèrement inquiet de voir ce genre d'appareil entre les mains de Shiro. Voyant son était, l'infirmière en appelle à ses pouvoirs d'E.S.P.er pour le calmer. Et, accessoirement, le rendre plus sensible à ses charmes.

« Je la garde pour certaines raisons que je ne peux pas te révéler à cause du secret médical. Pour ce qui est de son utilité dans ton cas, je vais te l'expliquer.
Tu l'as peut-être déjà entendu à la télé ou en cours de biologie, mais l'apparition du lait chez les femmes est un phénomène hormonal. Je vais utiliser cette pompe pour m'assurer que ta poitrine naissante est la seule chose qui ait changé chez toi. Je sais que ça peut te paraître étrange, mais je ne peux prendre aucun risque. J'ai déjà été trop négligente avec toi. »

Apparemment, Lucien semble comprendre. Du coup, Shiro pose la pompe sur son ''sein'' droit. Elle vient ensuite prendre la main de Lucien avec l'une des siennes pour le rassurer.

« Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer. Et si jamais tu as mal, dis le moi tout de suite et j'arrête tout. »

De sa main libre, Shiro active la pompe.

Vint la mesure, il espérait qu'elle soit aussi petite qu'il espérait.

Le jeune hermaphrodite eut un très léger tremblement lorsque l'outil de mesure toucha ses mamelons et un discret soupir malgré lui. Son corps était très sensible et généralement les vêtements évitaient que le contact ne soit trop franc. Il y avait aussi toutes ses idées perverses qui affluaient dans son esprit, ce qui ne calmait pas cette excitabilité qui le gagnait peu à peu. Il remarqua qu'il était à l'aise avec l'infirmière, trop d'ailleurs. S'il sentait qu'il allait faire une bêtise il l'informerait, cela serait dommage de provoquer un quiproquo vu sa situation.

Lucien entendit la bonne nouvelle, la situation pourra s'améliorer rapidement.

-Heureusement, je n'ai pas trop tardé. dit-il plus lui-même que pour Shiro

La femme alla chercher un outil que le jeune homme devina, mais pour avoir la certitude il demanda quand même. Il connaissait le principe et ce n'était pas rassurant pour lui. Il ne savait pas comment son corps allait réagir à l'effet de succion de l'objet, l'inconnu aurait dû lui faire peur, mais ce n'était qu'une légère crainte...étrange.
Ses défenses mentales, érigées pour laisser son corps agir, s’abaissèrent une à une sans qu'il ne s'en aperçoivent. Une sensation agréable se propageait dans son corps qui commençait à montrer des signes d'excitations. Sans pouvoir le voir son regard trahissait l'état dans lequel son corps entrait. Sa capacité à bloquer son propre corps lui échappait progressivement, comme son raisonnement ordinaire.

Le contact de la cloche en plastique le fit de nouveau frémir, l'infirmière prit doucement sa main. Lucien lui trouvait plus de charme, est-ce à cause de son dévouement ou alors parce qu'il prêtait plus attention à sa personne ? Des idées pas très catholiques fusèrent dans son esprit. il n'était certe pas très expérimenté, mais avait un bonne imagination qui se retournait contre lui.

Lorsque Shiro commença à activer la pompe, assez lentement, Lucien rougit un peu. En effet, il s'attendait à un autre type de sensation que celle qu'il ressentait actuellement, c'était agréable, voire excitant. Lucien cachait maladroitement ce qui le traversait. C'était moins fort, mais comme s'il se faisait plaisir.

-C-c'est normal que cela soit agréable ?

Une question bête, qui n'en avais pas dans une situation nouvelle lorsque l'on cherchait une réponse. Lucien ignorait que la poitrine d'une femme pouvait être une zone particulièrement érogène. Bien sûr cela variait entre les individus. Dans son cas son corps se rappelait bien ce qu'il avait vécu, ajouté cela au pouvoir de Shiro qui empêchait Lucien de lutter contre efficacement et il était facile de lui faire découvrir consciemment ce type de plaisir.

Sa respiration c'était faite un peu plus rapide et ardente alors que le plaisir grimpait petit à petit tel un poison que l'on aurait injecté dans ses veines, il n'arrivait pas contenir ses propres pensées. Shiro pouvait aisément voir l'excitation sexuelle de son patient monter et le pauvre ne pouvait que subir pour le moment, mais plus le temps passait plus Lucien entrait dans un état second.
Son corps allait prendre progressivement le dessus sur son esprit et s'il pourra voir, sentir, penser, parler, son corps lui allait agir de façon autonome, sans son consentement. Cela commençait déjà par de très discrète caresse sur la main qui tenait la sienne.

Sous l'effet de la pompe à lait, Lucien rougit un peu. Shiro voit bien qu'il ressent du plaisir sous l'effet de succion de la cloche en plastique, et que son excitation est en train de grimper. D'ailleurs, les mots de son patient ne font que confirmer ce qu'elle pense, en plus de lui donner un moyen d'approcher le jeune hermaphrodite pour arriver à ses fins perverses. Et sa voix d'E.S.P.er va bien l'aider.

« Cette zone est une zone plutôt sensible de ton corps. Donc il n'est pas étonnant que, sous l'effet d'aspiration, ta poitrine t'apporte du plaisir. Ce que tu ressens en ce moment, c'est ce que ressens une femme quand elle se fait sucer les seins. »

Et hop, une autre pensée cochonne glissée discrètement dans son esprit.

Entre les pouvoirs de l'infirmière, la stimulation sur ses ''seins'' et le contact de leurs mains, Lucien est totalement cerné. Bientôt, le désir s'emparera entièrement de son corps... et il s'offrira de lui même à la femme à ses côtés. Comme beaucoup l'ont fait avant lui.

La respiration du lycéen se fait plus rapide et bruyante. Sur tout son corps, on peut voir les signes de l'excitation sexuelle grimpante. Évidemment, cela fait le bonheur de son infirmière, qui se retient de se jeter tout de suite sur sa poitrine pour la ''dévorer'' à pleine bouche, ce qui lui arracherait sans doute de délicieux et intenses couinements de joie. Pour le moment, elle se contente d'utiliser la pompe pour essayer de sortir quelque chose de cette toute petite poitrine. Mais, hélas ou heureusement, rien ne veut sortir. Il semble que le dérèglement hormonal du jeune hermaphrodite ne soit pas allé plus loin que ce début de développement féminin. C'est une bonne nouvelle pour Lucien, mais Shiro est quand même un peu déçue. Elle fait juste en sorte de ne pas le montrer.

Tout à coup, elle sent de très légères caresses sur sa main, venant de celle de son patient. Apparemment, il commence à se laisser aller sous l'effet de son charme. En le voyant, l'infirmière comprend qu'il est enfin temps de passer à l'étape suivante : enflammer son désir en touchant son corps, en particulier sa nouvelle zone érogène fraîchement sortie. Mais d'abord, elle veut le mettre en confiance et en appétit, pour qu'il reçoive ces caresses sans même envisager de résister.

Elle retire la pompe du ''sein'' de Lucien et en appelle à ses pouvoirs.

« Bon, rien n'est sorti. C'est une bonne nouvelle. Mais par sécurité, je vais aussi tester ton autre ''sein''. On ne sait jamais... »

Le jeune hermaphrodite s'attend à voir la cloche de plastique sur son autre téton, mais Shiro se lève du lit pour aller la ranger dans son armoire. Quand elle revient, il la regarde avec étonnement. Son visage prend soudain une allure perverse.

« Je n'ai jamais dit que j'allais utiliser la pompe à nouveau... »

Une réponse digne de l'infirmière aux oreilles de lapin. Profitant de la surprise de son patient, elle pose ses mains sur sa poitrine et, avec ses doigts, vient dessiner le contour de ses ''seins'' et agacer ses tétons, qui durcissent sous l'effet de ses caresses. Elle rit de l'état d'excitation qu'elle déclenche chez le jeune hermaphrodite.

« Tu m'as dit que c'était agréable de sentir la pompe aspirer ton téton. Alors maintenant, je vais faire en sorte que ce soit encore plus agréable sur l'autre. »

Shiro embrasse délicatement le téton, passe sa langue dessus pour bien en sentir la dureté, puis le prend dans sa bouche pour le sucer tendrement, dans la même intention de voir si quelque chose en sort. Le plaisir est en train de naître en elle, mais est déjà en pleine ébullition chez Lucien.

Le jeune hermaphrodite ne put s'empêcher de s'imaginer en train de se faire sucer sa poitrine par la jolie infirmière et se surprit à penser que cela serait très agréable. Sa raison tenta d'y faire face pour garder le contrôle, mais il était déjà trop tard et s'était à peine si le jeune patient avait trouvé cela anormal.

Son désir qui avait été une petite flamme prit encore de l'ampleur, embrassant gentiment tout son corps, mais au lieu de le faire paniquer cela lui était vraiment agréable. Il pouvait se laisser aller avec l'infirmière, après tout elle pouvait très bien comprendre le désir d'une personne et son corps lui procurait d'autres formes de plaisir, plus diffuse et douce que de la masturbation. Lucien ne se doutait pas de l'erreur de jugement qu'il faisait, mais pour le moment il vit Shiro ranger l'outil. Il aurait bien aimé qu'elle continue, mais c'était un visite médical après tout. Les défenses de Lucien avaient toutes cédées et son mental était à présent embrumé par le désir et l'envie d'en avoir un peu plus.
L'infirmière avait peut-être vu un léger changement dans son attitude, bizarrement plus tentatrice, un petit sourire, en réponse au sien, invitait presque Shiro à faire ce qui lui plaisait. Son corps prenait les rênes de façon plus visible avec le temps qui coulait et il voulait que cette femme soit celle qui lui procure du plaisir, celle qui le domine, celle qui le dévore. Mentalement Lucien avait confiance en Shiro et elle lui faisait découvrir les avantages de son changement corporel. Il n'y avait donc aucune raisons de lutter, il était en sécurité, dans une situation agréable, avec une personne de confiance.

Les caresses de la fausse lapine firent frémir d'envie Lucien qui était déjà très excité, heureusement qu'il n'était pas en sous-vêtement car cela aurait été plus évidents à voir. En réponse son buste s'approchait un peu plus dans la direction de Shiro, comme pour s'offrir à ces délicieuses mains. Bien que l'idée de s'offrir au doigté de Shiro soit des plus excitante il fallait la prévenir d'un léger détails, bien que cela ne rendrait la situation que plus plaisante.

-Je crains que mon corps sache ce qu'il faut faire. Dit-il avec une voix suave et un peu plus féminine.

Ses mains virent doucement enlacer la tête de Shiro alors que des gémissements de plaisir furent le résultat. Seule l’infirmière pouvait indiquer une pause, car Lucien laissait son corps faire, savourant ce qu'il lui faisait ressentir. L'une de ses mains partis vers la nuque de l'infirmière en titillant ses oreilles, son corps cherchant automatiquement les zones érogènes proche du visage, souvent négligées. Shiro pouvait sentir le contact d'une jambe sur l'une des siennes. Les gestes de Lucien étaient lent, mais emplis de désir et semblaient vouloir inviter la femme à se laisser aller, comme le ferait une charmante esclave pour sa maitresse. L'hermaphrodite massait doucement sa partenaire là où le plaisir avait été ressentit tout en ne descendant pas en dessous de son cou alors qu'il gémissait de plaisir. Mais il en désirait plus et voulait aussi voir Shiro avoir son lot de plaisir.

L'infirmière pouvant sentir un léger gout particulier lorsqu'elle insista un peu plus sur le sein de Lucien. Si l'un n'avait rien donné celui-ci offrait à Shiro le lait tant convoité.


-...Hmm...d'autre idées...madame l'infirmière. dit-il d'une voix involontairement sensuelle.

Il profitait qu'elle se mette à parler pur doucement glisser sa main sous son menton et venir lui voler un baiser en douceur. Ce n'était pas lui, mais la situation était des plus plaisantes. Ses jambes vinrent doucement bloquer ceux de l'infirmière, en les enlaçant, qui ne pourrait partir que si elle avait  une idée nécessitant son déplacement. Il devait avoir l'air d'une perverse, mais s'était un détails, Shiro pouvait en faire ce qu'elle voulait.

Shiro aspire le téton Lucien avec bonheur. Sa poitrine a beau être toute petite, elle dégage un certain charme. Et les bruits que produit le jeune hermaphrodite ne font que renforcer son désir envers lui. Au début, elle craignait que son geste, un peu trop brusque, ne fasse fuir son patient. Mais maintenant qu'elle est bien collée à ses seins, elle ne compte pas le lâcher. Malgré tout, elle n'en oublie pas l'objectif médical : s'assurer qu'il n'y ait pas de lait qui sorte de sa poitrine. Dans le cas contraire, ce serait une urgence médicale... qui sera traitée après que l'infirmière ait avalé tout le lait qu'elle puisse faire sortir.

Une chose turlupine néanmoins l'infirmière : quand elle a commencé à s'approcher de la poitrine de Lucien, ce dernier a avancé son buste vers elle, comme s'il voulait se faire sucer les seins. Un doute qui ne la travaille pas très longtemps, puisque son patient se dépêche de confirmer ce qu'elle pensait : il obéit à ces fameux « automatismes corporels » mentionnés dans son dossier médical, et plus à son cerveau.

-Je crains que mon corps sache ce qu'il faut faire.

Shiro ne comprend pas très bien le sens de cette phrase, mais une chose est sûre : le jeune hermaphrodite est prêt pour son ''diagnostique médical'' entre les mains de la belle infirmière aux oreilles de lapine.

Toujours pendant qu'elle lui suce le téton, la jeune femme sent les mains de Lucien se poser sur sa tête. Apparemment, il apprécie tellement qu'on s'occupe de sa poitrine naissante qu'il veut être sur que rien n'arrêtera son ''traitement''. Mais il ne se contente pas de ça : très vite, elle sent les doigts d'une des mains de son patient filer vers sa nuque, en prenant le temps de titiller ses oreilles, un petit geste qui augmente légèrement son plaisir. Une fois à la base arrière de son cou, le patient caresse cette zone, connue comme une importante zone érogène du corps humain. Ses gestes sont longs et tendres, invitant son infirmière à se laisser complètement aller à son suçotement. Et elle ne va pas se faire prier. Pour répondre aux désirs de son partenaire (car il ne fait plus de doute que Lucien l'est), elle mordille un peu le téton qu'elle a en bouche. Et là, en plus d'un gémissement de l'hermaphrodite, elle a droit à une autre surprise : du lait jaillit soudain du sein pour finir dans sa bouche. Lucien l'a remarqué, et enlève alors ses mains de la tête de Shiro pour faire un commentaire plutôt osé, avec une voix drôlement sensuelle.

« Et bien... hhmm... »

Elle n'a pas le temps de placer un mot de plus avant que Lucien n’attrape son menton dans sa main pour lui voler un tendre baiser. Shiro s'étonne de voir qu'un garçon puisse avoir des lèvres aussi fines. C'est vraiment un plaisir de l'embrasser.

Une fois que leurs lèvres se séparent, la jeune femme remarque que son patient a enroulé ses jambes autour des siennes. Encore une fois, c'est une manœuvre de retenue pour l'empêcher de filer. Il est si mignon à vouloir bloquer sa partenaire contre elle. Il ne faut pas le décevoir.

« Ta poitrine me laisse vraiment interrogative. Il n'y avait rien quand j'ai utilisé la pompe, mais j'ai fait sortir du lait en la suçant avec ma bouche. Humm... »

La jeune femme reste un instant pensive.

« La seule explication... c'est que c'est l'excitation sexuelle qui a déclenché la lactation. Dans ce cas, il faudra que je le note pour le médecin que tu iras voir après notre consultation. Mais d'abord, voyons quelle quantité de lait tu peux produire. »

Shiro colle à nouveau sa bouche contre le téton de Lucien, le lèche et le mordille bien comme il faut pour pouvoir faire sortir et boire le délicieux liquide tiède et sucré. Il est très rare pour l'infirmière de pouvoir se livrer à ce genre de vices (la dernière fois étant le jour où elle avait couché avec une femme qui avait accouché depuis trois mois, et dont les seins étaient gorgés de lait), alors elle compte bien en profiter jusqu'au bout.

Malheureusement pour elle et pour son patient, à cause de la petite taille de ses seins ou de son taux d'hormones féminines trop faible, il n'y a du lait que pour deux ou trois minutes. Et même après avoir vidé son deuxième sein, la jeune femme se sent un peu laissé sur sa faim. Même si elle reconnaît que c'était amusant de téter le jeune hermaphrodite.

« Humm... C'était succulent. Maintenant, il est temps de passer au plat de résistance. »

Shiro vient embrasser le cou de Lucien. Elle alterne entre de longs et langoureux baisers et des baisers en rafale, comme si une volée de papillons balayait son cou avec une douceur infinie. De doux gémissements accompagnent chacun des baisers, si bien que le jeune hermaphrodite finit par emplir toute l'infirmerie avec sa voix. Il se sent si bien qu'il en desserre son étreinte sur les jambes de l'infirmière, qui en profite alors. Elle pose une main sur la nuque de son partenaire puis, en serrant doucement, le couche sur le lit, tout en continuant à baiser son cou avec douceur. Les bruits qui s'échappent de sa bouche sont comme de la nourriture jeté à la jeune femme, qui l'avale sans en perdre une miette.

Une fois qu'elle s'est bien occupé du cou de Lucien, Shiro fait descendre ses baisers entre ses seins, puis sur son ventre, avant de finalement arriver à la partie la plus intéressante : l'entrejambe du jeune hermaphrodite. Le mystère absolu. L'endroit où sont censés se rencontrer ses organes génitaux mâle et femelle. Son bâton tout dur et sa fente bien humide.

« Voyons voir un peu quel genre de sous vêtements porte un hermaphrodite. »

L'infirmière défait le bouton du pantalon de l'uniforme de son patient, et le fait glisser le long de ses jambes pour finalement l'envoyer sur le sol.