Comme d'habitude, quand elle n'est pas en train de s'occuper de ses patients, Shiro s'occupe de sa paperasse. Des documents de toutes sortes, entassés par dizaines sur son bureau ou stockés sur son ordinateur, allant de la mise à jour de dossier médical jusqu'aux commandes de médicaments. Toute cette paperasse assomme Shiro, mais elle est indispensable. Et comme à chaque fois qu'elle s'y colle, elle prie pour qu'une belle jeune fille arrive dans son infirmerie et qu'elle puisse se détacher de ce travail ennuyeux pour aller s'occuper d'elle. C'est là que, comme si ses paroles avaient été entendues, trois élèves du lycée, en tenue de sport, entrent dans l'infirmerie. Deux des élèves soutiennent la troisième, au centre, qui est blessée à la cheville.
« Pardon de vous déranger, Madame, nous avons une amie qui s’est foulée la cheville au cours de sport ! »
« Oui, je vois ça. Allez la mettre sur un lit, j'arrive tout de suite. »
Les deux filles s'exécutent et vont aider leur camarade à s'asseoir. Shiro met son ordinateur en veille, ferme et range ses dossiers sur papier, puis va voir les filles. Celle qui est blessée est assise sur un lit, les autres sont debout, à côté d'elle. Quand l'infirmière vient les voir, cette dernière remarque que les élèves la regardent d'une façon étrange. Il lui faut quelque secondes pour comprendre que c'est à cause des oreilles de lapin qu'elle porte.
Il y a une demi-heure de cela, elle était avec une patiente qui est, pour ainsi dire, une habituée des lieux. La jeune fille souffre d'une maladie génétique héréditaire, et le seul moyen qu'elle a de garder un état de santé à peu près stable est de subir une injection d'anticorps spécifiques à heures fixes. Seulement, la jeune fille souffre de bélonéphobie, elle a une peur bleue des aiguilles. Heureusement, c'est aussi une grande amoureuse des lapins : elle fond littéralement à chaque fois qu'elle voit leurs adorables frimousses et leurs grandes oreilles. C'est pourquoi, la première fois qu'elle est venue à l'infirmerie pour son traitement, Shiro a mis ses fausses oreilles de lapin. Ça plus son adorable visage mirent la jeune fille en confiance, et elle reçut son remède sans paniquer le moins du monde. Elle avait même eu droit à quelques caresses de la part de sa jolie infirmière, qui voulait être sur qu'elle allait bien. Après quelques rendez-vous répétés, la jeune fille commença à recevoir les caresses de Shiro plus naturellement, parfois même les lui rendant. Et après sa visite d'aujourd'hui, Shiro était tellement contente d'avoir pu la toucher qu'elle en avait oublié de retirer ses oreilles.
« Oh, ça ? Ne vous en faîtes pas, c'est juste pour détendre les patients un peu trop nerveux. »
Elle demande aux deux élèves non blessées de repartir en cours. Elles hésitent un instant à laisser leur camarade seule mais, au final, quand cette dernière leur assure que tout ira bien, elles s'en vont, la laissant avec l'infirmière.
« Bien. Alors dis moi, comment t'appelles-tu ? »
La jeune fille dit que son nom est Alice, et qu'elle est une élève suivant les cours par correspondance, qui ne vient au lycée qu'une fois de temps en temps.
« On peut dire que tu n'as pas de chance : le jour où tu peux venir à l'école pour voir tes amies, tu te blesses en sport. Mais ne t'en fais pas, je vais prendre soin de toi.
Maintenant Alice, allonge tes jambes sur le lit s'il te plaît. Il faut que je voie à quel niveau tu t'es fait mal. »
Alice s'exécute. Assise sur le dossier du lit, elle étend ses jambes le long du matelas. Shiro remarque immédiatement la peau lisse et brillante des jambes de sa patiente, elle désire la caresser, mais il ne faut pas agir dans la précipitation. Elle sait qu'en prenant son temps, en la choyant et en la soignant bien comme il faut, Alice lui ouvrira elle-même son cœur... ou au moins, lui ouvrira ses jambes. Après tout, il n'y a pas de meilleur tranquillisant contre la douleur que les caresses chaleureuses d'une infirmière passionnée.
Shiro commence à manipuler la cheville d'Alice pour voir à quel point elle est foulée. Elle fait tout pour faire attention, mais chacun de ses mouvements mal jaugés fait couiner la patiente de douleur. Tandis qu'elle procède au test, Shiro voit qu'Alice a de petites larmes au coin des yeux, sans doute à cause de la douleur ressentie au moment où elle s'est blessée. L'infirmière ne s'arrête pas de sourire.
« Bien. Apparemment, il n'y a rien de grave. Avec un peu de glace et du repos, tout ira mieux d'ici une heure ou deux. »
Sur ces mots, Shiro va chercher une poche de glace et l'applique sur la cheville gauche de sa patiente. Pendant qu'elle la garde appliquée, elle dévore Alice du regard, tant les formes généreuses de sa patiente sont audacieusement mises en valeur par le t-shirt blanc moulant et le shorty bleu-noir de sa tenue de sport. Elle ne peut pas résister au plaisir de passer doucement une main sur sa jambe gauche.
« Tu es vraiment jolie, tu sais. Et ta peau est vraiment douce. »