Les landes dévastées… un délicieux endroit où passer une soirée vous ne pensez-pas ? Il était en train de se dire qu’il fallait absolument qu’il se tire de cet endroit de merde… quelle saloperie ! Il eut un regard un rien dégouté après la dernière bouchée de son lapin… enfin, si on <pouvait dire bouchée… c’était moins un lapin qu’un sac d’os déjà rognés. Uen véritable horreur en somme, enfin bon, il avait mangé ce qu’il avait pu et s’était désintéressé de tout ce qui ne concernait pas cela… sa faim grandissante… mais il y avait autre chose… quelque chose de plus gros, de plus dangereux, de plus violent aussi, d’une certaine manière…
Il s’agissait d’un instinct primal et féroce, un instinct à la fois de violence et d’avidité, quelque chose quine rejillissait chez lui qu’à l’occasion de certains moments où il n’étit pas seul. Ne comprenez pas qu’il parle es moments où il avait de la compagnie, mais des moments où cette compagnie était d’un autre genre, d’un genre plus proche e lui que ne l’était un humain… il sentait un dragon. Il y avait la chaleur des temps de dragons, il y avait la dangerosité dans l’air, l’odeur des massacres à venir aussi… bref, beaucoup e choses qui mettaient en doute tout ce qui était innocent et sans défenses… ceux qui n’en croient rien n’ont jamais vu deux dragons mâles s’affronter avec toute leur énergie…
L’envie de revoir ceux de sa propre espèce était néanmoins trop présente pour qu’il ne cherche pas à la rencontrer… il se dirigea vers un piton de roche situé plus au nord… crachant un peu de fumée en toussant, il se débarrassa de ses frusques et changea, prenant son apparence à mi-chemin entre l’humain et le dragon, comme un humain couvert d’écailles orangées au reflet légèrement irisé avec une longue queue et es ailes… il courut un peu pour prendre de l’élan, ses ailes battant ses flancs jusqu’à ce qu’il ne s’élève dans les airs, un peu lourdement. Il n’avait pas volé depuis des lustres… dans sa main griffue, il tenait un paquetage qui contenait ses frusques.
Il était en plein vol quand il entendit un très long et très puissant rugissement, un dragon. En vol stationnaire – chose unique que lui permettait sa petite taille, il se retourna pour observer le ciel, heureusement sa vision thermique lui permettait de capter quelque chose car dans le ciel obscurcis par la nuit tombante, un humain n’y aurai vu goutte… il répondit par un rugisseent qui ressemblait davantage à un feignant et fit une pirouette dans le ciel pour éviter une trombe avant de piquer vers le sol où il se réceptionna tant bien que mal… et il se mit à répondre aux trombes par ses flammèches…
Et le dragon atterrit.
Il n’était pas seul.