Sans retour en avant pour s'enfuir en arrière... [Maxine Caulfield]

« Arrêtez-les ! »

Les coups de feu supplémentaires donnèrent lieu à de nouveaux hurlements, puis la porte d’entrée du magasin vola en éclats quand une onde d’énergie la balança sur le sol, défonçant les portes vitrées et automatiques. Plusieurs voitures de police se tenaient hors de la bijouterie de luxe, et des agents de police firent feu sur la femme en blanc qui en sortit. Les balles filèrent à travers son corps, heurtant et la mur, et la femme s’envola en rigolant.

« Ne vous moquez pas de moi, fonctionnaires ! Vous auriez dû profiter de votre pause-déjeuner, plutôt que venir jouer aux héros ! »

Les bras d’Opale se chargèrent d’énergies, et, depuis ses gants dorés, la redoutable femme envoya deux ondes de chocs qui frappèrent les voitures, provoquant de violentes explosions qui résonnèrent dans toute la rue, soufflant les policiers japonais dans des hurlements et des gémissements de douleur. Un policier, blessé, tenta de se relever, en pointant son pistolet vers la cible en combinaison moulante, mais un homme sortit au même moment de la bijouterie, et lui tira dessus à l’aide d’un Desert Eagle, explosant le crâne du policier. Crossbones reporta ensuite son attention sur le devant de la scène. Dans son dos, il tenait un énorme sac à dos rempli de bijoux précieux

Crossbones et Opale étaient deux psychopathes qui venaient d’arriver à Seikusu, après avoir réussi à s’évader de la prison dans laquelle ils étaient. De son vrai nom Brock Runlow, le premier était un mercenaire cruel et sadique, qui travaillait pour les ordres de Crâne Rouge, et maintenant de sa fille, Sin. Il avait reçu un entraînement exceptionnel au corps-à-corps, au maniement des armes, et ne disposait d’aucun super-pouvoir particulier si ce n’est sa grande faculté à massacrer et à tuer tout ce qui bouge. Opale, quant à elle, de son vrai nom Karla Sofen, elle avait commencé ses activités criminelles en tant qu’assistante du Docteur Faustus, et était à l’origine une psychiatre perverse et manipulatrice, exploitant et manipulant ses clients pour qu’ils se suicident en lui léguant sa fortune. Elle avait ainsi fini par mettre la main sur Moonstone, un individu disposant de super-pouvoirs issus d’une gemme extraterrestre. Karla, narcissique et arrogante, avait réussi à obtenir cette gemme, et était devenue, en conséquence, une super-criminelle. La gemme lui permettait de voler, de devenir intangible, et de concentrer de grandes quantités d’énergie entre ses mains.

Crossbones continua à faire feu, tirant au jugé, et atteignit une femme qui passait par là, l’envoyant se coucher sur le sol, tandis qu’Opale, bien décidée à envoyer un message, lançait des décharges d’énergie. Elle riait aux éclats... Quand un coup de pied l’atteignit au visage, et l’envoya rebondir violemment sur le sol.

« Ça suffit ! »

Au milieu des flammes et des incendies, Carol Danvers venait d’apparaître, flottant dans les airs. Blessée, Opale sourit légèrement.

« Tiens donc, Miss Marvel... Je me demandais quand tu pointerais le bout de ton nez, chérie... »

Opale se releva alors, et envoya une décharge d’énergie vers Carol... Qui se contenta de l’absorber, puis de la renvoyer. Opale devint alors intangible, et bondit alors sur la femme, envoyant son poing en pleine figure. Elle attrapa ensuite Carol par les cheveux, et l’envoya heurter violemment le sol, défonçant le bitume. Miss Marvel se releva rapidement, plus en pétard qu’autre chose. Elle comptait juste déjeuner en ville quand elle avait entendu l’alerte... Deux tarés en train de faire du grabuge devant une bijouterie.

« Vous n’étiez pas censés être en prison ?
 -  Je n’aime pas les espaces confinés... Et puis, il fallait bien que je passe un peu de temps avec mon amoureux...
 -  Toi et Crossbones ? Vous voulez me donner des cauchemars ?
 -  En l’état... Juste te buter. »

Opale se concentra alors, et invoqua à nouveau les pouvoirs de sa gemme, et éblouit Carol à l’aide d’un flash lumineux. Cette dernière hurla, et Crossbones en profita pour sortir de ses affaires un lance-grenades M79, qu’il projeta sur Carol. Une bombe explosa contre cette dernière, et Carol s’envola, atterrissant dans la devanture d’une épicerie. Le temps qu’elle en sorte, elle put voir Opale brandir sa main vers un bus de transport en commun qui passait par là. Comme c’était l’heure du déjeuner, il abritait essentiellement des élèves.

Un sourire cruel éclaira les lèvres de Karla, qui concentra une décharge d’énergie dans sa main...

« Voilà ce qui arrive quand on ne surveille pas ses arrières... »

Le tir fusa vers le bus, et le fit exploser.

*Non !!*

Carol entendit les hurlements des individus en train de se faire brûler vivant.

Si seulement elle n’avait pas regardé Opale au moment où cette dernière avait choisi de l’aveugler...

Encore une longue matinée qui s'acheva pour Max, qui sortit assez érinthée de son cours de photographie. Ils avaient parlée des procédés Talbot et Daguerre durant près de trois heures, dont un long débat entre les élèves et le professeur.A l'époque, le premier avait initialement eu moins de succès que le second, car l'impression de l'image était de moins bonne qualité que le second. Cependant, étant moins coûteux que celui-ci et le négatif n'étant pas à usage unique, il avait finalement été privilégié, et était toujours utilisé dans la photographie moderne. Maintenant, tout ce dont rêvait la jeune fille, c'était de manger un sandwich à l'ombre d'un arbre, sa musique dans les oreilles.

Cela devait faire environ deux mois que Max était étudiante à l'Université de Mishima, pas très loin du Lycée du même nom et faisant partit du même complexe scolaire, avec ses restaurants universitaires et ses bibliothèque. Le complexe ressemblait à une micro-ville au sein de la ville, les lycéens se démarquant des étudiants avec leurs uniformes japonais traditionnels. N'ayant jamais mis les pieds dans une école privée, Max n'avait jamais eu à porter d'uniforme. Heureusement pour elle, car elle avait les jupes en horreur. L'Etudiante ne se rendit cependant pas dans un des restaurant du campus, préférant en sortir pour aller directement dans l'une des boulangeries. Mais en chemin, elle vit un papillon se poser sur le museau d'un jeune chat endormi sur son muret, et décida qu'une photo était à faire, avant que l'occasion ne lui échappe. Sortant son Polaroïde, Max appuya sur le déclancheur, ce qui fit sortir sa photo instantanée, la secouant pour la faire sécher plus vite.

- Voilà un super cliché.

Cette photo lui sauva probablement la vie, car si elle ne s'était pas arrêtée, elle aurait été prise dans une fusillade, que la jeune fille pu entendre juste dans le croisement de la rue, à moins de deux mètres d'elle. S'approchant furtivement de l'angle, elle crue alors halluciner en voyant deux individu sortir d'une boutique, après visiblement un vol, d'ont l'un d'eux était armé jusqu'aux dents et l'autre, une femme, devenir intangible et tirer des salves d'énergie de ses mains. Et c'était loin d'être un tournage pour un film quelconque, au vu de l'absence de caméras.

* Mais merde, c'est quoi ce bordel ?! *

Il y'eu de nombreuses explosions et Max du faire une roulade derrière une voiture garée pour éviter de se prendre un pan de mur. Bien quelle ne vit plus rien, elle pouvait clairement entendre les voix.

- Ça suffit !

- Tiens donc, Miss Marvel... Je me demandais quand tu pointerais le bout de ton nez, chérie...

* Hein ?! Miss Marvel ?! Mais c'est quoi ce délire ?! *

C'était une scène de tournage oui ou non ? Ou bien elle s'était assoupie en cours, ou les héros de comic's étaient bien réels. Mais dans ce cas, que foutraient les super-héros Américains sur le sol Japonais ? C'était pas le pays des mangas ici ?

- Vous n’étiez pas censés être en prison ?

- Je n’aime pas les espaces confinés... Et puis, il fallait bien que je passe un peu de temps avec mon amoureux...

- Toi et Crossbones ? Vous voulez me donner des cauchemars ?

- En l’état... Juste te buter.

Il y'eu encore du grabuge de l'autre coté et Max vit une blonde en costume moulant passer juste devant elle, pour se castrer dans une vitrine. Une femme qui ressemblait effectivement à la Miss Marvel des comic's qu'elle lisait à Seatle. Le chaos qui régnait dans la rue était tel, que ça ne pouvait définitivement pas être au simple mauvais rêve. Et malgré leur impuissance face à cette situation, les autorités ne semblaient pas avoir pensée à boucler le périmètre, car un bus scolaire passa juste à ce moment là, que la super-vilaine psycho fit exploser, juste comme ça, pour le fun.

- Voilà ce qui arrive quand on ne surveille pas ses arrières...

Ça en revanche, Max ne pouvait pas laisser passer une telle chose. Elle se fichait que quelqu'un puisse la voir car, en théorie, personne ne se souvenait des événements passé (ou rembobinés) à par elle, et cela c'était toujours vérifiés en pratique. Tendant son bras devant elle, le temps commença à ralentir progressivement, jusqu'à finalement se figer. Puis, tout aussi lentement, le bus en flamme fit marche arrière, retrouva son intégrité, avant que la salve d'énergie ne réintègre sa main. Le rembobinement accéléra, les criminels entrèrent dans la boutique en marcha arrière avec leurs sacs pleins, toute la rue retrouva sa sérénité. Max continua à remonter le temps comme ça encore cinq minutes, avant de le ralentir de nouveau, puis de lui faire reprendre son cours normal. Comme si rien ne s'était encore passé, ce qui, techniquement, était le cas. Seule Max n'avait pas bougée, grâce à la particularité de son don, qui lui permettait de changer en quelque sorte d'espace-temps. Ainsi, à part elle, tout était à sa place...

A un détail près cependant...

Miss Marvel était toujours encastrée dans sa vitrine...

Et ça, la jeune fille en parvenait pas à se l'expliquer...

Carol contempla le bus en flammes avec une lueur de haine profonde dans les yeux... Quand le temps sembla se figer. Elle était en train de générer de l’énergie quand elle vit une jeune fille tendre la main vers la scène... Le temps sembla alors ralentir... Les citoyens paniqués, ceux rangeant leurs Nokia pour s’enfuir, les policiers désemparés, Crossbones en train de tirer sur la foule, semant chaos et désolation... Elle vit tout cela se ralentir, la luminosité ambiante faiblissant provisoirement... Puis le temps se rembobina en arrière. Le bus se reconstruisit, le sol défoncé se rétablit de lui-même... Et elle vit Opale et Crossbones disparaître dans la bijouterie, tandis que le policier abattu se remettait sur place, et filait en arrière. Autour de Carol, son halo doré brillait, formant une protection magique efficace.

*Mais qu’est-ce qui se passe ?*

Carol sentit la vitre se rematérialiser également, la poussant légèrement, et, quand le temps se rétablit, elle atterrit sur le sol, devant plusieurs voitures de polices.

« On signale un braquage, évacuez la population ! »

Les policiers écarquillèrent les yeux en voyant Miss Marvel, au sol. Surprise, cette dernière peinait à comprendre ce qui venait de se passer, et un policier se tourna vers la jeune femme qui avait tendu sa main.

« Il faut partir, Mademoiselle, vite ! »

À l’intérieur de la bijouterie, Opale cligna des yeux, tandis que Crossbones tirait sur un vigile, l’envoyant s’écraser dans une vitre.

« On a le fric, on se tire !
 -  Que...?
 -  Opale, remue-toi le cul, merde! J’ai besoin de toi pour faire le ménage dehors ! »

Opale avait une curieuse impression de déjà-vu... Si Carol avait avec elle ses pouvoirs très particuliers pour la protéger, Opale, elle, disposait d’une rune magique très puissante. L’Opale était une gemme de gravité extrêmement efficace, un pouvoir très vieux au sein de l’Univers. L’alarme sonna alors, et elle tendit sa main vers la porte d’entrée de la bijouterie, envoyant une onde de choc qui la fit exploser.

« Arrêtez-les ! » hurla un policier dehors.

Opale apparut alors, en s’envolant, et les tirs filèrent à travers elle, heurtant le mur.

« Ne vous moquez pas de moi, fonctionnaires ! Vous auriez dû profiter de votre pause-déjeuner, plutôt que de venir jouer aux héros ! »

Deux ondes de choc jaillirent des mains d’Opale, faisant exploser les voitures de police, repoussant les policiers, y compris celui qui tenait la mystérieuse jeune fille, les clouant sur le sol. Au milieu des flammes, Carol vit alors Crossbones sortir, et pointer sona rme sur un policier au sol, le visant en pleine tête... Et un rayon d’énergie le frappa en plein fouet. Dans un hurlement de douleur, Crossbones en lâcha son arme, et le policier, qui avait vu la vie défiler devant ses yeux, cligna à plusieurs reprises, Crossbones allant au centre de la bijouterie, de la fumée sortant de son corps.

Le regard d’Opale se tourna alors vers Miss Marvel

« Tiens donc, Miss Marvel... Tu es rapide, chérie...
 -  Oh, la ferme ! »

Carol fonça vers elle, et Opale tenta alors de l’éblouir... Mais, cette fois-ci, Miss Marvel ferma les yeux, et son poing frappa Opale au visage, la décollant en l’air. Elle tendit sa main, l’attrapa à la cheville, et la fit tournoyer autour d’elle, avant de la balancer vers le sol. La psychopathe rebondit sur le sol à plusieurs reprises, et se releva lentement, couchée sur le ventre, du sang s’échappant de ses lèvres. Le bus des transports en commun s’approcha alors, et, en se levant, Opale concentra une décharge d’énergie... Mais, déjà, Miss Marvel la frappa au visage avec son poing, puis décocha un coup de genou dans son ventre, la faisant hurler.

Une décharge d’énergie frappa ensuite Opale au ventre, et elle fila comme une pierre, s’écrasant dans le pare-brise d’une voiture stationnée, rebondissant dessus.

Entre-temps, Crossbones s’était relevé, et canardait les policiers avec son fusil d’assaut. Plusieurs balles répliquèrent, l’atteignant sur son gilet pare-balles, et il grogna, puis rebroussa chemin, filant par une porte arrière.

« Bordel ! Arrêtez ce malade !
 -  On fait quoi pour l’autre folle ?!
 -  T’as des super-pouvoirs ?
 -  Euh...
 -  Contrôle de la foule ! »

La foule était en train de se faire plaisir, filmant le combat entre les deux blondes, zoomant sur le cul de Miss Marvel quand c’était possible.

« JE SUIS PAS UN PUTAIN DE PUNCHING-BALL ! »

Furieuse, Opale frappa violemment le visage de Miss Marvel, faisant cracher son sang, et elle la coucha sur le sol, se mettant à califourchon, enchaînant les coups de poings pendant plusieurs secondes... Jusqu’à ce que Carol génère une décharge d’énergie autour d’elle, provoquant un champ de force qui repoussa Opale dans un hurlement, tout en défonçant le bitume.

C’était un combat qui allait faire des étincelles.

En temps normal, Max aurait été paniquée à l'idée que quelqu'un puisse s'apercevoir de son pouvoir, puisse ne pas en être affecté. En temps normal... Car là, tout de suite, le fait qu'une femme pouvant tirer des boules d'énergies puisse résister au voyage temporel était sans doute une bonne chose, vu la tournure des événements. Le principe du pouvoir de l'étudiante fonctionnait sur celui du Ctrl+Z : Effacer et recommencer. Le pouvoir que tout les geek comme elle aimerait posséder dans la vraie vie, et qui s'avérait très utile pour effacer un oublis ou un drame. Hors, à quoi bon revenir en arrière, si elle n'est pas capable d'arrêter deux super criminels ? A la base, elle avait dans l'idée de prévenir la femme pour le flash et le bus. Mais si celle-ci pouvait résister à son pouvoir, cela lui permettrait sans doute d'anticiper leurs mouvements.

- Il faut partir, Mademoiselle, vite !

Max cligna des yeux lorsqu'un policier la sortit de ses réflexions, et elle tendit la main alors qu'il la mettait à couvert. Ou tenta de la mettre à couvert, lorsqu'une onde de choc les renversa tout les deux.

- Tiens donc, Miss Marvel... Tu es rapide, chérie...

- Oh, la ferme !

Difficilement, l'étudiante releva la tête pour voir ce qu'il se passait. Comme elle l'espérait, Miss Marvel - puis qu'il s'agissait apparemment de la vraie - réagit exactement comme Max l'espérait, évitant le flash et en empêchant le bus de se faire exploser, sans qu'elle n'ait besoin de la prévenir. Hormis ça... C'était un bordel sans non tout autour. L'autre psychopathe canardait tout ce qu'il voyait, avant de s'enfuir, les policiers étaient débordés et la foule... filmait tranquillement, se foutant royalement du danger, alors qu'elle même essayait de se faire aussi petite que possible pour éviter les projectile de bétons.

* Mais qu'est-ce que je fous là, moi ? Se retrouver entre une super-héroïne et une super criminelle, ça compte, comme mot d'excuse pour un retard ? *

Max espérait pouvoir échapper à cette situation en se faufilant rapidement dans la foule. Le seul problème, c'est qu'il lui faudrait pour cela passer en plein sur le champ de bataille, près des deux blondes qui se foutaient sévèrement sur la gueule. Et entre temps, elle n'avait aucune idée de ce que faisait l'autre malade, s'il était vraiment partit, ou s'il ne préparait pas au contraire un sale coup...

Dans la boutique, les policiers se dépêchèrent d’approcher. Crossbones était un adversaire dangereux, un mercenaire qui avait tué des centaines de personnes à travers le monde, si ce n’est plus, toujours en suivant, de près ou de loin, les ordres de l’HYDRA. Les policiers grimpèrent donc dans la bijouterie, et virent une porte arrière ouverte. Ils s’avancèrent rapidement, tout en invitant les otages à sortir... Quand l’un d’eux vit, sur le sol, une grenade.

« Oh m... ! »

La détonation de la flashbang fit taire tout ce que l’homme avait à dire. Crossbones, qui s’était abrité derrière le comptoir, marcha alors vers la sortie, faisant feu sur plusieurs policiers. Il arriva ensuite dehors, et vit Miss Marvel rebondir contre une voiture de police, soulevant et renversant cette dernière. De la main, il se protégea des débris, puis profita de cette brève diversion pour tirer sur d’autres policiers. Son Desert Eagle en atteignit un à la jambe, et un autre à la poitrine. D’autre spoliciers, toutefois, approchaient, et Crossbones s’avança rapidement, puis avisa une gamine qui passait par là, au milieu de tout ce désordre. Il se dépêcha de l’attraper, et la plaqua contre lui, la main sur son cou, tandis que, pendant ce temps, des policiers sortaient de fourgons blindés, et visaient l’homme.

« Rendez-vous immédiatement !
 -  Mains-en-l’air ! »

Il leur sourit, et tira en l’air avec son fusil d’assaut, si épais et si massif qu’il le portait comme s’il s’agissait d’un simple pistolet-mitrailleur.

« Approchez-vous, et je bute cette salope ! »

Les policiers se regardèrent entre eux.

Pendant ce temps, Opale et Miss Marvel s’affrontaient désormais en l’air, formant des traits énergétiques violets et orangés. Carol se reçut un tir dans le ventre, et s’envola sur de multiples meurtres, puis répondit en envoyant une décharge d’énergie, qu’Opale esquiva, avant de générer une boule d’énergie, qu’elle balança alors. La boule explosa près d’elle, une déflagration qui souleva Carol. Sans son bouclier doré, son corps aurait été brûlé au troisième degré. Elle rebondit sur un toit, et Opale fonça sur elle, puis tenta d’envoyer son pied sur son visage. Carol réagit rapidement, et leva sa main, venant bloquer la cheville d’Opale, puis, prenant appui sur cette dernière, elle fit passer Opale par-dessus d’elle, et la fit heurter violemment le plafond.

« Aïe ! »

Elle tendit la main, et un tir d’énergie frappa le visage de Carol. Du sang jaillit de son nez et de ses lèvres, et sonnée, elle tituba sur place. Opale se releva alors, furieuse, et lui envoya un uppercut qui fit s’envoler Carol, suivie d’une autre boule d’énergie. Un sourire sur les lèvres, Opale se retourna, et jaillit vers la rue, où Crossbones, son amant du moment, tenait en joue la police, se rapprochant d’une voiture, en serrant la gorge d’une gamine, manquant l’étrangler, le côté tranchant d’une lame sur sa gorge.

« Qu’est-ce qu’on fait ?!
 -  On a pas un angle de tir dégagé... Il a besoin que d’une seconde pour la tuer ! »

Opale se posa alors.

« On se tire, vite ! »

Crossbones acquiesça, et Opale se releva alors, puis envoya une boule d’énergie vers l’un des fourgons blindés de la police, provoquant une violente explosion. Un sourire sur les lèvres, elle regarda autour d’elle, tandis que Crossbones réquisitionnait une voiture de police, puis se laissa tomber sur la rue, face à un jeune homme avec son Nokia. Il recula prudemment en voyant Opale devant lui.

« Filme mes nichons !
 -  ’Me... Pitié...
 -  Filme mes nibards, connard ! »

Il obtempéra. L’homme était plutôt mignon, et Opale glissa sa main dans ses seins, sortit un billet de banque, et le tendit vers l’homme. Il était plutôt mignon, et elle lui sourit.

« Mets ton adresse là-dessus, et je viendrais te baiser ce soir... Sinon, je te tue. »

Le jeune homme déglutit. Pendant ce temps, les policiers émergeaient lentement, peinant à se relever.

« Je... Pas... Pas stylo... »

Opale sourit à nouveau, et attrapa le téléphone de l’homme, puis le glissa entre ses seins. Sa combinaison bénéficiait, à hauteur du cercle orangé sur ses seins, d’une ouverture qu’elle utilisa pour y nicher le portable, des mains tremblotantes de l’homme. Elle s’approcha ensuite de lui, posa une main sur sa nuque, et enfonça ses seins contre son torse.

« Palpe-moi le cul, mon mignon... »

Machinalement, les mains de l’homme allèrent se poser sur les fesses d’Opale, tandis qu’elle se mit à lui rouler une pelle, mordillant ses lèvres, gémissant de plaisir. Son baiser se prolongea encore un peu... Puis la main sur la nuque de l’homme se mit à s’auréoler d’une lumière violette.

« Mmmhmmmm...
 -  HNNNNNNNNNNNNNN !! HNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNHH !! »

Il se mit à gémir, écarquillant les yeux, et la décharge d’énergie jaillit dans son corps. Opale eut un sourire de perversion, puis finit par relâcher l’homme, son corps carbonisé s’écroulant sur le sol. Une odeur de brûlé s’envolait dans le ciel, et de la fumée jaillissait de son corps. Elle se retourna alors, et rejoignit Crossbones. Sa main se posa sur le bras de Maxine, et elle lui sourit.

« Laisse-là avec moi... »

Les policiers, quant à eux, sortaient de la bijouterie, et firent feu. Rapidement, Crossbones et Opale montèrent dans la voiture, et Crossbones se mit à rouler rapidement, sous les balles. Opale, elle, s’assit sur le fauteuil passager, Maxine serrée contre elle, et Crossbones fila à toute allure, tandis que des gyrophares supplémentaires se faisaient entendre. Un sourire sur les lèvres, Opale se mit à caresser tendrement les cheveux de l’adolescente.

« Détends-toi, ma petite, fit-elle d’une voix douce. Comment tu t’appelles, mon petit sucre ? »

Max - qui se demandais encore comment elle s'était démerdée pour se retrouver au milieu de ce bordel sans nom - essaya tant bien que mal de ramper vers la foule pour se mettre dans un semblant de sécurité. Mais à peine initia t-elle le mouvement, qu'une explosion, suivie d'une nouvelle rafale de tirs, l'obligea à s'abriter de nouveau derrière une carcasse de voiture. Elle n'y resta toutefois pas bien longtemps, le criminel baraqué l'attrapant a la gorge et la soulevant jusqu'à lui, avant de la maintenir contre lui, son arme posé sur sa tempe.

- Approchez-vous, et je bute cette salope !

*Et merde...*

Un jour, il faudra qu'on lui explique pourquoi tout les criminels voient toutes les filles comme des salopes. Max n'était pas trop inquiète pour sa propre vie, sachant que son pouvoir stoppait automatiquement le temps lorsque sa vie était en danger, ce qui, avouons le, était bien pratique. De plus, elle pourrait très bien remonter le temps une fois de plus, mais si la super héroïne pouvait résister, peut être que la super vilaine le pouvais également... Mieux valait attendre la suite des événements avant d'agir. Et au pire, elle avait une porte de sortie dans sa sacoche...

Durant les secondes qui suivirent, qui lui semblèrent une éternité, elle resta ainsi contre cette brute qui l'étouffait à moitié avec un regard paniqué, et vit au loin la criminels calciner un jeune homme en l'embrassant, avant de revenir avec un air entre la satisfaction et le sadisme. Et malheureusement pour elle, celle-ci choisi de l'embarquer avec eux dans leur fuite... Et Max se retrouva ainsi à côté d'elle, à l'arrière.

- Détends-toi, ma petite. Comment tu t’appelles, mon petit sucre ?

Des deux, c'était probablement elle qui la faisait le plus flipper. Elle qui pensait avoir eu sa dose de psychopathes dans sa ville natale, il fallait croire que ces derniers la suivaient à la trace.

- M... M-M-M-Max... C-C-Caul... f-f-field...

Elle n'osa pas en dire plus, préférant détourner le regard vers la fenêtre. Avec de la chance, elle verra où les deux malades la conduisaient et, de là, pourra fournir des indications dans le passer...

« Ils sont partis avec un otage !
 -  Arrêtez-les ! Ne les laissez pas s’échapper ! »

Carol ne pouvait que se sermonner. Opale était une femme plus dangereuse que prévu, tout comme Crossbones. Elle s’envola à nouveau dans les airs, enlevant le sang qui s’écoulait de son nez. La police s’élançait à la poursuite de la voiture des fugitifs, comme dans un film à l’américaine. Miss Marvel s’envola donc dans les airs, s’élançant à leur poursuite.

*Je ne vais pas laisser ces tarés s’en sortir... Oh ça non !*

Crossbones, de son côté, roulait à toute allure. L’homme de Crâne Rouge était un dangereux terroriste, un mercenaire qui, pour l’HYDRA, avait accompli quantité de missions-suicides avec succès. Depuis des années, l’HYDRA alimentait, dans la mesure du possible, le délitement du monde entier. Guerres civiles, conflits ethniques... C’était, fondamentalement, la même logique que celle qui avait mené l’Armée impériale japonaise à envahir la Chine dans les années 1930’s. L’élément déclencheur du conflit avait été l’incident de Mukden, survenu en 1931, l’une des plus grosses farces de l’Histoire. Un faux-attentat sur une voie de chemin de fer appartenant à une société japonaise avait justifié l’invasion de la Chine par le Japon. Un évènement amplifié par les Japonais, et qui avait été l’un des éléments déclencheurs de la Seconde Guerre Mondiale, comme une sorte de petite boule de neige qui, en dévalant la pente, finissait par provoquer une avalanche meurtrière. L’HYDRA appliquait cette logique dans les zones du monde sinistrées... L’ex-Yougoslavie, l’Ukraine, ou, plus récemment, les pays d’Afrique subsaharienne. Tout était bon pour semer le chaos.

L’homme roulait rapidement, et braqua à gauche, faisant un virage sec, évitant plusieurs voitures de police venant en face, et ouvrit la vitre, puis lâcha une grenade, qui roula sur le sol, avant d’exploser. Aucune cible touchée, mais ce n’était pas le but recherché. L’homme lança une autre grenade, qui rebondit sur une voiture garée le long de la chaussée, et explosa devant la devanture d’un salond e coiffure, faisant exploser la vitre, provoquant des hurlements paniqués.

« HAHAHA ! Crevez, bande de larves !! »

Opale, à l’arrière, avait fini par amener Maxine sur ses genoux, et continuait à caresser ses cheveux, même si elle était parfois ballottée sur les côtés. Ses lèvres se posaient régulièrement sur les cheveux de la femme.

« Max’ Caulfield... Tu bégaies de naissance, mon sucre d’orge? Parce que c’est très agaçant... Quand j’étais psy’, il n’y avait rien de pire que les bégaiements... J’ai amené un patient à se suicider, une fois, juste parce qu’il ne pouvait s’empêcher de se bégayer. Alors, si tu bégaies encore une fois, je vais devoir te punir...
 -  Y a une rue piétonne ! Putain !! »

Difficile de dire lequel des deux était le plus cinglé. Crossbones était assurément un fou furieux, sanguinaire, mais Opale n’était guère mieux. Quand elle était psychologue, elle s’amusait à provoquer la mort de ses patients. L’homme qui bégayait était un individu qui, en venant la voir, approchait de la dépression, suite à un licenciement injuste et à un divorce dans la foulée. Rien à en tirer pour Karla, qui avait donc aggravé sa dépression, avant de l’inciter à se pendre.

La voiture s’engagea vers la rue piétonne, mais une silhouette sombre émergea alors entre deux voitures. Une femme, dans une sorte de long manteau noir.

« YOUHOU ! Ça me rappelle le bon vieux temps, quand je fauchais des Palestiniens ! »

Il klaxonna joyeusement, et fonça vers la femme... Et, alors qu’il s’attendait à la voir rebondir contre le capot, la femme tendit une main blanche, et des rayons lumineux éclatèrent alors, éblouissant Crossbones, comme si un soleil miniature venait d’apparaître. L’homme pila sèchement, et fonça sur la femme... Qui traversa alors la voiture, devenant intangible, avant de rétablir la tangibilité de son bras, de saisir le cou de Maxine, et de redevenir intangible, elle et la fille, tandis que la voiture, poursuivant son embardée, décrivit une série de tonneaux, avant de se fracasser contre une voiture.

Que venait-il donc de se passer ? Quand Carol s’approcha, elle s’en rendit compte, et s’abaissa lentement.

« Ne t’inquiète pas, ma petite, tout va bien... »

La femme qui venait de secourir Maxine, et qui était en train de la câliner, était une nouvelle super-héroïne à Seikusu, mais qui faisait clairement partie des poids lourds...

Spectrum.

Max flippait grave dans cette voiture, entre le fou du volant qui balançait des grenades par la vitre et la cinglée qui la caressait et embrassait sa tête... Et qui la traitait comme une gamine de 8 ans au passage...

- HAHAHA ! Crevez, bande de larves !!

- Max’ Caulfield... Tu bégaies de naissance, mon sucre d’orge? Parce que c’est très agaçant... Quand j’étais psy’, il n’y avait rien de pire que les bégaiements... J’ai amené un patient à se suicider, une fois, juste parce qu’il ne pouvait s’empêcher de se bégayer. Alors, si tu bégaies encore une fois, je vais devoir te punir...

- Y a une rue piétonne ! Putain !!

Oui, l'étudiante était morte de trouille et préférait ne rien dire plutôt que de prendre le risque de l'ouvrir à nouveau. C'était limité si elle n'était pas à deux doigts de se faire dessus, après avoir entendu la femme se vanter d'avoir pousser un de ses clients au suicide... Lorsqu'elle vit la femme sur la route et l'autre tarré accélérer pour la renverser, Max se dit qu'il fallait qu'elle use de son pouvoir... Ou sinon, elle allait probablement vomir en voyant un corps se disloquer sous ses yeux...

Mais avant d'initier le moindre mouvement, elle vit la silouhete devenir mouvante, comme si elle était devenue intangible... Ce qui ne l'empêcha pas de sentir quelque chose la saisir lorsque l'ombre passa à travers la voiture. Elle qui pensait ne plus découvrir de nouvelle choses en matière de paranormal, ce fut une drôle d'expérience pour Max de sentir son corps passer à travers la matière sans rencontrer de résistance... Et l'instant d'après, elle était dans les bras d'une toute autre femme, tandis que le véhicule partait en tonneaux.

- Ne t’inquiète pas, ma petite, tout va bien...

Non... Non, ça n'allait pas... Max était tremblante, en état de choc... En moins de cinq minutes, elle avait vue un type se faire cramer, des flics se faire descendre, et elle avait été prise en otage par deux psychopathes, avant de traverser une voiture en mode fantôme... L'étudiante était encore plus secouée que durant la semaine où elle avait découvert son pouvoir... Il s'écoula plusieurs secondes durant lesquels la jeune fille ne réagit pas, avant que ça vessie ne cède au flot d'émotions. Tout en mouillant son pantalon, elle se mît à hoqueter, les larmes inondant son visage.

- J... J-J-J'ai t-t-t-tellement eu p-p-peur...

Il aurait pu se passer tellement de choses si personne n'avaient pu la sauver... Déjà qu'elle avait vécue un vrai traumatisme dans sa ville natale, elle n'osait même pas imaginer ce qui se serait passer avec ces deux là...

Crossbones réussit à s’extirper de la carcasse de la voiture, et, alors que Carol se rapprochait, il lui tira dessus avec un fusil à canon scié. Malgré son bouclier orangé, l’impact fit mal à Carol, qui recula en grognant, et envoya tout autant rageusement une décharge d’énergie, qui fit exploser la voiture. Crossbones avait bondi sur le côté, et se mit à courir, tandis qu’Opale, de son côté, en avait profité pour s’enfuir. Des deux, Crossbones était pour l’heure le plus dangereux, en plus d’être un gros poisson. On disait que ce malade mental avait des liens avec Sin, la fille cinglée de Crâne Rouge, et que cette dernière préparait quelque chose d’important au Japon... Il fallait donc neutraliser Crossbones pour obtenir des informations.

L’homme se rua sur un perron, et fit feu pour exploser la porte, passant dedans. Il dégoupilla entre-temps une grenade, et, quand Carol approcha, il la lança sur elle. Une violente explosion fit hurler Miss Marvel, qui rebondit sur le sol, de la fumée s’échappant de son corps. Des voitures de police et des ambulances, pendant ce temps, se rapprochaient, et Spectrum posa ses mains sur les épaules de la jeune femme.

« Reste-là, d’accord ? Je reviens vite... Je vais aller arrêter ce type... Et c'est normal d'avoir eu peur, trésor, je vis ça au quotidien, moi aussi. »

C’était la première de Spectrum, dans un centre-ville en plein chaos. Des images hélas familières. Crossbones était un spécialiste du chaos. Carcasses de voitures en feu, hurlements, larmes, la ville semblait être devenue folle. Spectrum s’envola donc, silhouette blanche et terrifiante, puis s’enfonça à travers l’immeuble, disparaissant à travers la matière. Pendant ce temps, au rez-de-chaussée, des commandos grimpaient, contournant une Miss Marvel toujours sonnée par la grenade. Les badauds hurlèrent en entendant une série de coups de feu dans l’escalier.

Crossbones les canardait, et continuait à grimper, puis ouvrit une porte sur sa droite, la défonçant d’un coup de pied. Une femme hurla, et il la repoussa en la frappant, faisant pleurer des marmots sur la gauche, dont un bébé et une petite-fille. Alors qu’il se rendait vers eux pour prendre des otages, la femme noire qu’il avait vu apparut alors depuis le plafond.

« Putain, mais t’es quoi, toi ?!
 -  La femme qui va t’arrêter, Crossbones... »

Les pouvoirs exacts de Spectrum avaient toujours été une grande énigme, car ils étaient liés à la manipulation de la lumière, du spectre électromagnétique. Elle-même ne comprenait pas trop le fonctionnement de ses pouvoirs, en réalité, mais elle avait eu tout le temps de les utiliser. L’homme leva son arme vers elle, et elle tendit un doigt, envoyant un rayon qui frappa Crossbones, et le repoussa, l’envoyant s’étaler sur le sol.

Au même moment, Miss Marvel débarqua sur le palier, et, quand Crossbones pointa son arme sur la jeune mère de famille paniquée, Carol se rua sur lui, et le frappa violemment, lui brisant le nez... Et probablement quelques dents.

L’homme était enfin neutralisé.


En contrebas, c’était un chaos d’ambulances et de policiers défilant dans tous les sens... Et dire que les médias n’étaient même pas encore arrivés ! Carol redescendit la première, tandis que Spectrum arriva à son tour. Miss Marvel se posa à côté de Maxine, qui était déjà inspectée par plusieurs infirmiers, mais, en voyant les deux femmes approcher, les hommes s’écartèrent.

« Tu vois ? Je suis revenue... »

Monica lui fit un sourire, et Carol posa ses mains sur ses hanches.

« Ne t’inquiète pas, tu es en sécurité maintenant. On ne laissera pas Opale te faire du mal ! On a arrêté son taré de petit-ami... Elle ne pourra pas courir longtemps. »

Du moins, Carol l’espérait...

- Reste-là, d’accord ? Je reviens vite... Je vais aller arrêter ce type... Et c'est normal d'avoir eu peur, trésor, je vis ça au quotidien, moi aussi.

Max hocha vigoureusement la tête et la regarda s'éloigner, se rendant compte peu à peu que son jean était mouillé. Toutefois, ce n'était pas sa priorité absolue. La super vilaine psychopathe s'était enfuie et l'étudiante resta concentrée sur son environnement, des fois qu'elle décide de faire un coup en traître. Il n'y eu toutefois rien de ce genre et les deux super héroïnes finirent par revenir, pendant que deux infirmier la prenaient en charge et diagnostiquaient son état de santé, sans qu'elle n'en ai conscience.

- Tu vois ? Je suis revenue...

- Ne t’inquiète pas, tu es en sécurité maintenant. On ne laissera pas Opale te faire du mal ! On a arrêté son taré de petit-ami... Elle ne pourra pas courir longtemps.

- Je... Je ne pense pas qu'elle en ait après moi... Personnellement je veux dire...

Après tout, Max n'avait été qu'une otage dans l'histoire. Il fallait être particulièrement dérangé pour s'acharner sur une ado ramassée au hasard, sous prétexte qu'elle avait été sauvée peu après la prise d'otage en question. Mais visiblement, cette "Opale" devait effectivement avoir un grain, car le temps se stoppa net autour d'elle. Il fallut d'ailleurs un moment à la jeune fille pour s'en rendre compte. Lorsqu'elle redressa la tête, plus rien ne bougeait, comme figé. Plus rien hormis les regards de la blonde et de la brune, qui alternaient entre elle et un point sur sa droite. Max tourna donc la tête et sursauta en voyant une immense sphère d'énergie qui avait été stoppée à même pas deux millimètres de l'ambulance la plus proche.

Selon toute vraisemblance, son pouvoir avait automatiquement arrêté le temps, ce qui signifiait que cette attaque l'aurait tuée à coup sur. Un peu plus loin, on pouvait voir la psychopathe, figée elle aussi, mais dont le regard semblait bouillir de rage. Regardant de nouveau les deux héroïnes, elle bredouilla quelques explications.

- Euuuuh... Je peux arrêter et remonter le temps de quelques minutes... Visiblement, ça marche à moitié sur les mutants vu que, normalement, personne ne se rend compte de rien... Et le temps stop tout seul quand je suis en danger de mort imminent.

Pour preuve, elle tendit le bras et se concentra. La grosse boule d'énergie fusa dans le sens inverse jusqu'à Opale, s'arrêta devant elle et se mît à rétrécir, l'énergie réintégrant son corps. Puis, bien malgré elle, la psychopathe se mît à voler à reculons, s'éloignant de leur secteur. Il semblait donc qu'elle s'était simplement éloignée pour faire le plein d'énergie. Le temps se figea ensuite de nouveau et seules les deux mutantes à ces côtés ne semblaient pas avoir subit les effets du rembobinage.

- Je me suis arrêtée à peu près au moment où vous êtes sortie de l'immeuble, pour pas que l'autre taré se réveil. Maintenant, vous savez dans quelle direction est partie la méchante...

Et le temps se remit de nouveau en marche.

Crossbones et Opale n’étaient pas des individus à prendre à la légère. Le premier était un redoutable mercenaire, un terroriste impitoyable et sanguinaire qui avait pour habitude de travailler avec l’HYDRA. Autrement dit, sa capture était une très bonne chose, car elle permettrait de le cuisiner. Peu probable, en revanche, qu’il se mette à parler facilement, l’homme étant habitué à subir des interrogatoires. Et, quant à Opale, elle était une psychiatre névrosée, dont la passion avait été, avant d’avoir des pouvoirs, de manipuler ses patients pour les pousser à se suicider, ou à la démence, en la faisant bénéficier de leurs assurances-vie ou de leurs testaments. Elle était aussi dangereuse que vicieuse, et il ne faisait aucun doute que sa présence, ici, à Seikusu, soit de mauvaise augure. La commune japonaise n’était pas taillée pour gérer ce genre de menaces, qui avaient fait florès dans la région depuis quelques années.

Pour l’heure, les deux femmes s’étaient rapprochées de l’otage, juste pour pouvoir la rassurer. Maxine avait dû, en effet, vivre une sacrée épreuve, en étant ainsi prisonnière de ces deux criminels. Carol voulait donc se montrer avenante. Si elle avait eu, comme Spider-Man, un sixième sens l’avertissant du danger, elle aurait pu sentir qu’Opale n’était toujours pas partie, et que sa fierté lui imposait une dernière revanche.

« Non, je le pense pas non plus, mais il faudra quand même que tu passes à un poste de police faire une déposition, et que... »

Carol se tut brusquement en sentant les sons autour d’elle s’éteindre brusquement, comme si quelqu’un avait appuyé sur le bouton Off d’une télécommande pour couper le son.

« Qu’est-ce que... ?
 -  Ohlàlà... On se croirait dans un épisode de Charmed ! »

L’étonnante capacité de Spectrum à ironiser vola au-dessus de Carol, qui vit le temps suspendu autour des trois femmes. Là, les infirmiers se déplaçaient, figés. Là, un policier était en train de parler dans sa radio... Et là, depuis un balcon, Opale avait concentré un rayon d’énergie, une sphère lumineuse flottant près d’une ambulance, et surprenant les plus proches infirmiers.

« Merde, cette folle est encore là ! »

Maxine en profita alors pour leur expliquer qu’elle avait le pouvoir de figer et de remonter le temps. Elle leur en fit la démonstration, et le temps repartit en arrière. Un brancard recula, le policier à la radio retourna dans sa voiture. Carol repensa vaguement à ce Resident Evil qui commençait sur une scène, déstabilisante, où le temps filait en arrière. C’était exactement la même logique ici ! Elle vit le temps revenir en arrière de quelques instants.

Carol regarda alors Maxine, troublée, et finit par sourire.

« Toi, ma chérie, on va avoir une petite conversation... Mais, pour l’heure... Monica, je te laisse l’attaquer par surprise, je vais me charger de contenir son attaque.
 -  C’est le mieux, oui... »

Le temps retrouva son cours, et Spectrum devint intangible, filant dans l’immeuble où Opale s’était réfugiée en passant à travers le mur. Carol, elle, vit de nouveau Opale atterrir sur un balcon. Elle lança à nouveau son attaque, une boule d’énergie fusant vers l’ambulance... Mais Miss Marvel apparut sur la course de la sphère, et l’absorba.

« Hein ? Comment...
 -  C’est fini, Opale !
 -  Oh, tu crois ça ? Je vais te... »

Spectrum apparut dans le dos d’Opale, et concentra ses faisceaux électromagnétiques.

« C’est l’heure, on ferme ! »

Spectrum envoya une charge qui frappa le dos d’Opale, l’envoyant valdinguer en contrebas, et Carol s’élança vers elle, envoyant le surplus d’énergie qu’elle avait absorbé en prenant son attaque pour la relancer sur elle. Un rayon énergétique heurta Opale à la poitrine, et la folle blonde poussa un hurlement de douleur en atterrissant sur le sol... Où elle resta inconsciente.

Plusieurs agents du S.H.I.E.L.D. s’élancèrent vers elle pour l’appréhender, et Carol se reposa sur le sol, s’assurant qu’Opale soit bien neutralisée.

Ensuite, elle irait s’occuper de Maxine et de son étonnant pouvoir...