Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Escapade (libre)

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Saïl Ursoë

Créature

Re : Escapade (libre)

Réponse 15 mercredi 15 avril 2009, 20:42:15

Félicité : tel aurait été le mot qui aurait le mieux pu qualifier l’état d’esprit de Saïl en ce moment même, alors que la douce dame d’albâtre répondait à ses avances câlines par un rire qui aurait pu venir de la gorge d’un chérubin tellement il résonnait magnifiquement, s’égrenant en trilles légères, claires et sans défauts qui rendaient l'homme-loup toujours plus admiratif et attaché à cette jeune personne si unique. Il ne parvenait toujours pas à en revenir de la merveilleuse empathie dont elle faisait montre envers lui, comme si elle avait pu lire directement à travers ses yeux qu’il n’avait en réalité rien de bestial, qu’il restait un jeune homme timide au grand cœur dont les larges mains étaient faites non pour maltraiter mais pour étreindre comme elles le faisaient en ce moment, posées le long du dos si agréablement lisse d’Ellane dont elles épousaient les formes souples et attirantes… une attirance qui se portait aussi sur la croupe de la gente demoiselle dont il aurait également été enclin à sentir les formes s’il ne s’en était pas rigoureusement abstenu, conscient qu’un tel geste aurait été parfaitement digne d’un mufle.
De son côté, sa partenaire paraissait tout autant aux anges que lui, son humeur se reflétant sans laisser beaucoup de place au doute sur le large sourire qu’elle affichait, et qui diffusait un sentiment d’accomplissement teinté d’un bonheur supérieur à tout ce qu’il avait connu jusqu’à maintenant : ce sourire, plissement harmonieux de cette bouche désirable aux dents perlées, lui paraissait la chose la plus merveilleuse au monde ; une splendeur de féminité et de spontanéité qu’il aurait été vain de vouloir égaler ou même reproduire. En même temps qu’il était pénétré de joie, il ne pouvait empêcher de sentir l’arrière-goût d’une émotion plus insidieuse que le contact incomparable de cette humaine instillait en lui : la jalousie. Il se sentait comme un alpha qui se serait vu accordé le privilège incommensurable de la compagnie de la plus splendide louve au monde, et de pair avec la conscience de la valeur de cela venait le désir d’une possession réciproque sans partage, d’un cocon d’harmonie fusionnelle qui aurait pu exclure le monde entier. Oui, comme elle le disait, ce qu’ils échangeaient lui plaisait, elle lui plaisait, et il sentait déjà une profonde accoutumance qui s’emparait de lui ; il avait beau savoir que cela avait très scientifiquement trait à la production d’endorphines provoquée par un jeu complexe de réactions hormonales entre Ellane et lui, il ne se jetait pas moins corps et âme dans cette sensation nouvelle, acceptant avec une audace sans réserve tout ce qui pourrait y avoir trait. Tant que c’était avec Elle, il se sentait prêt à tenter n’importe qu’elle aventure, si risquée fut-elle, tous les obstacles éventuels ne lui apparaissant que comme des complications mineures qu’ils pourraient surpasser sans effort du haut du nuage sur lequel ils semblaient flotter.

Il était ravi ; ravi au sens le plus littéral du terme qu’elle se resserrât contre lui avec si peu de réserve, qu’elle se laissât aller à toucher avec un tel naturel ce corps qui en avait empli plus d’un d’effroi, cette masse de puissance brute dont toute la puissance destructrice ne semblait qu’un souvenir incongru lorsque l’adolescente y passait ses doigts fins, contact le plus étroit que Khral eût jamais connu, et qui ne manquait pas de lui faire éprouver une certaine vulnérabilité dont l’importance se voyait fortement diminuée par celle qui promenait ainsi ses mains sur sa fourrure : si c’était elle, il n’avait rien à craindre. Elle avait toujours ce couteau accroché à sa jambe, mais quand bien même elle aurait été capable de lui percer le cœur de cette lame sans coup férir, il ne se serait jamais méfié d’elle. Après tout, elle accordait bien une considérable confiance à la machine de guerre potentielle qu’il était en restant ainsi à ses côtés, alors le moins qu’il pouvait faire en retour était de baisser ses défenses pour la laisser le détailler autant qu’elle le voulait, d’autant plus que ces attouchements étaient tout sauf désagréables, chaque parcelle de son corps où les pseudo-jambes passaient dégageant comme un bref et délicieux frisson électrique. Quand elle mentionna sentiment d’aise qu’elle éprouvait à son égard, il crut un moment éclater d’une joie incrédule tant il n’aurait pas cru possible que quelqu’un puisse lui dire une chose pareille un jour : lui le rat de laboratoire qui était aussi à l’aise en société qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine était parvenu à trouver une telle réciprocité dans ce qu’il ressentait envers une personne de sexe féminin ! Cela dépassait toutes ses attentes… décidément, cette nuit avait un caractère de rêve, et il caressait l’espoir de ne pas avoir à s’en réveiller avec le lever du jour.
A la fois extraordinairement détendu et intimidé, il la laissait faire sans opposer aucune résistance ni manifester aucune réaction particulière, se contentant de la maintenir tendrement contre lui,  ses yeux marrons plongés dans ceux à la profonde couleur marine de la beauté dont les appendices manuels fuselés avaient pris prise sur sa gorge, geste contre lequel sa partie animale se montra un instant réticente avant d’en concéder l’exclusivité à cette jeune fille pas comme les autres. C’est que pour un loup, présenter sa gorge à quiconque était la plus grande marque de confiance ou de soumission concevable et, qu’elle en fût consciente ou non, Ellane pouvait se dire qu’elle se voyait accordée là une proximité peu coutumière pour cet homme-loup chez qui la réserve primait en plus de la méfiance.

Docile, il savoura pleinement les caresses qu’elle offrait à son large visage velu, rappel quelque peu douloureux de sa condition de paria bestial, mais cela revêtait peu d’importance avec elle, en la présence de qui il se sentait recouvert par une bulle protectrice, par l’aura apaisante qu’elle dégageait. Il sentait qu’elle explorait le haut de son corps, chaque parcelle de sa peau semblant soumise à un examen d’une innocente transcendance, comme si aucun de ses muscles ne lui aurait pu être méconnu. Bien entendu, tel était aussi le cas de Saïl, pour qui le corps humain n’avait aucun secret, mais chez cet être adorablement candide, une telle connaissance semblait instinctive, tout ce qui l’entourait semblant se dévoiler dans tout ce qu’il pouvait révéler à cette princesse à la peau pâle, lui le premier : il voulait ne rien avoir à lui celer pour lui montrer à quel point elle était spéciale à ses yeux.
Il n’en revenait pas de l’harmonie qu’il se sentait avoir avec elle, et qu’elle semblait réciproquement se sentir avoir avec lui d’après la façon dont elle se lova contre lui comme pour chercher une protection qu’il était plus que prêt à lui offrir et que lui-même trouvait d’une certaine manière chez elle : il avait peut-être largement la main haute en matière de force physique, mais niveau force psychologique, elle avait incontestablement l’ascendant sur lui, balayant ses craintes, chassant ses peurs, raffermissant sa confiance en lui...

Il se souvint à ce moment du désir qu’il avait éprouvé lorsqu’il l’avait vue pour la première fois quelques minutes auparavant à peine. A ce moment, de telles aspirations paraissaient éminemment chimériques, mais rien ne semblait désormais pouvoir s’interposer entre leur idée et leur réalisation…
Doucement, aussi précautionneusement que si Ellane eût été en verre fin, il se ramassa en position fœtale, réservant un creux contre son abdomen de manière à ce qu’elle pût y être installée le plus confortablement possible tandis que les longs bras du loup-garou raffermissaient leur enlacement sur elle jusqu’à la maintenir si étroitement que seul un creux la laissait encore apercevoir, tache blanche au sein de ce sécurisant abri rembourré vivant. Il aurait voulu pouvoir l’étreindre plus fortement encore, mais, conscient de sa puissance démesurée, il se contenta de ce resserrement tendre qui lui apportait de toute façon un incroyable bonheur. Son museau désormais au niveau du sommet de son crâne à elle, il ne put cette fois-ci résister à la tentation et embrassa amoureusement et à plusieurs reprises cette étendue de cheveux lisses qui recouvraient une tête si magnifiquement faite, aussi bien extérieurement qu’intérieurement, tandis que ses grandes paluches habituées au manipulations délicates frottaient habilement le dos de sa chère et tendre en des mouvements d’une douce précision qui n’omettaient aucun muscle, ses doigts s’appuyant là où le fallait pour que ce massage exécuté avec une précision toute chirurgicale apportât toute la relaxation possible à celle qui méritait toutes les attentions du monde.

Lorsque son envie de baiser l’odorant chevelure fut –momentanément- rassasiée après une demi-douzaine de bises pleines de chaleur, il s’arrêta un moment sans pour autant cesser de vouer ses bons soins aux parties dorsales de sa douce. Toutefois, une autre pulsion insatisfaite continuait de cogner dans sa poitrine ; quelque chose qu’il redoutait de demander de peur de se le voir refuser tant il était conscient de ce que cela pouvait exiger comme dévoilement de l’intimité tout en sentant qu’il ne pourrait le refouler éternellement. Pour cette raison, il s’enhardit et, sans oser hausser le ton pour éviter que sa grosse voix ne rompît l’harmonie sonore des lieux, prit son courage à deux mains pour demander ce qu’il n’avait presque jamais osé demander à une fille :

« Elly…est-ce que tu serais d’accord pour… »

Sous un élan soudain de timidité, sa résolution vacilla un instant. Qu’allait-il lui demander là ? Quelque chose qu’elle aurait été bien en droit de refuser étant donné qu’ils se connaissaient depuis si peu de temps ; d’autant plus qu’il était un énorme loup-garou, et se livrer à pareil exercice aurait par conséquent été pour le moins inconfortable…
Et pourtant, la certitude sourdrait dans son âme que s’il voulait le faire avec quelqu’un, c’était bien avec Ellane, et que, peut-être, elle en avait elle aussi envie. Il ne se sentait plus de reculer davantage le moment d’une telle proposition, comme si le désir qu’il en avait eût été sur le point d’exploser : il le voulait à ce point qu’il ne pouvait faire autrement que s'essayer à telle suggestion, même au risque d’essuyer un refus !

« …pour que je t’embrasse ? »
Termina-t-il en un murmure embarrassé.

Hé oui, Saïl était fleur bleue ! Qu’aviez-vous cru ?
« Modifié: jeudi 16 avril 2009, 03:03:20 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ellane Wels

Re : Escapade (libre)

Réponse 16 jeudi 16 avril 2009, 21:35:04

Ellane sentait les muscles de la poitrine se contracter sous son corps au rythme de ses respirations. Avec le sourire d'une enfant qui vient de trouver un marchand de glace, quelqu'un qui a gagné le gros lot, elle s'émerveillait silencieusement de tous ce qui l'entourait, de l'homme loup à la rivière dont l'eau claire clapotait. Le paysage était digne d'une représentation d'un havre de paix, un endroit où une personne comme elle pourrait sans problème vivre pendant des années, ne s'exposer qu'à la lumière agréable de la lune. Si elle avait put elle serait restée là pour l'éternité, dans les bras de cet homme qui la préservait aussi bien de la chaleur que des craintes qui entouraient sans doute la clairière fantastique. Elle était aussi à l'abri de ses cauchemars et autres tristesses qui peuplaient ses rêves. Elle ne voulait plus partir, plus du tout pour le moment.

Quand l'homme loup la souleva pour se mettre assit, elle enveloppée dans ses bras, elle soupira d'aise, enfouissant son visage dans ses bras poilus. Aucune ou presque des parties de son corps restaient apparente, la vie des alentours ne voyaient plus trop la jeune femme blanche dans les bras musclés de l'homme-loup. Recroquevillée au milieu de cette protection charnelle la jeune fille ouvrit les yeux, fixant cette parois de chair qui la dissimulait à la face du monde. Un souffle chaud parcourut ses cheveux et elle remarqua que le loup y posait son museau. Les boucles brunes luisaient faiblement grâce à la lumière de la lune qui s'y reflétait vaguement. Le sentiment qu'on touchait à sa chevelure n'inquiéta pas la jeune fille et elle s'appliqua au contraire à rester stoïque, refermant ses paupières pour apprécier dans toute sa plénitude le présent que lui offrait ainsi cet être fantastique. Elle capta un mouvement dans son dos et elle ressentie le va et viens des mains de Saïl qui entreprenait un massage. Celui-ci était agréable, il savait y faire, ces caresses données par un être cher lui faisait vraiment plaisir. Si elle avait été un chat ou une toute autre espèce étant capable de manifester son contentement autrement que par des paroles ou des expressions elle aurait ronronné de joie et de bonheur.

Ellane sursauta quand il mit fin à son massage et en même temps à son temps d'extase par une simple demande. Coupée en deux certes, mais elle se doutait maintenant qu'il voulait quelque chose de sa part. Pas un quelconque bien immobilier elle le savait, quelque chose de certainement plus dur à demander sans son accord. Dans un sourire elle l'encouragea à continuer, y mettant du sien pour qu'il se sente plus à l'aise en s'exprimant sincèrement :

-Je serai d'accord pour ? Après ce massage et cette balade je ne pourrais vraisemblablement rien te refuser. Surtout à toi...

Il fini sa phrase dans un soupir et elle resta un moment sans rien dire, faisant mine de réfléchir tandis qu'elle contemplait l'homme loup d'un regard scrutateur, une lueur amusée dans l'oeil qui montrait sa bonne humeur et la joie qu'elle tirait de cette demande. Se redressant légèrement elle murmura en tendant son visage vers celui de Saïl, amusée par cette situation où elle dominait de peu la situation alors qui)'il faisait quelques dizaines de kilos de plus qu'elle :

-Pourquoi tu as demandé ?...

Elle s'arrêta, appliqua sa bouche sur l'une des joues du loup, baiser tout simple destiné à le tenir en haleine pendant quelques secondes avant qu'elle ne continue, charmée par cette entrée en matière qui était bien meilleure que toutes celles qu'elle avait connu :

-Franchement, je ne vois pas ça tous les jours...


Elle se retira pour poser ses lèvres sur l'autre joue du loup faisant cette fois durer le plaisir quelques secondes avant de continuer, telle une gamine qui jouerait à son jeu en montant d'un niveau à chaque fois :

-Pourtant je dois  reconnaître que ça m'a fait plaisir.

Et elle planta un bisou sur les lèvres du loup, fermant les yeux, ne s'enlevant pas, attendant qu'il fasse lui même le geste qui lui ferait arrêter. Et en son fort intérieur elle aurait voulu qu'il s'en passe.
« Modifié: jeudi 16 avril 2009, 22:07:00 par Ellane Wels »

Saïl Ursoë

Créature

Re : Escapade (libre)

Réponse 17 vendredi 17 avril 2009, 20:27:08

Humph, il n’avait encore jamais envisagé la situation sous cet angle, envahi qu’il était d’un bonheur extatique à la teneur jusqu’ici méconnue, mais à y réfléchir, il était indubitable que la relation qu’il avait tissée avec sa compagne il y avait quelques minutes à peine et qui pourtant résultait en un lien si étonnamment étroit revêtait quelque chose qui était du domaine de la contrainte ; contrainte qu’il devait tout d’abord et bien entendu imposer à ses instincts primaires pour éviter que ceux-ci ne prissent le dessus sur sa volonté et le poussassent à culbuter fort peu galamment la gente dame qu’il tenait en ce moment si tendrement entre ses bras, mais contrainte qui s’exerçait aussi dans l’ascendant presque coercitif qu’elle pouvait exercer sur lui. Qu’il voulût se l’avouer ou non, les faits étaient là : ce qu’il ressentait pour elle avait un caractère résolument émollient sur sa volonté, et il n’était pas improbable qu’il eût exécuté sans broncher ses quatre volontés par égard pour elle tant il tenait à la rendre heureuse. Et c’était justement dans cela que résidait la compensation d’une telle obligation qu’il se sentait : la voir contente le rendait content ; même le simple fait de pouvoir la côtoyer nourrissait en lui un bonheur hors normes qui valait pour lui toutes les privations du monde. D’ailleurs, qui parlait de compensation ? Il ne s’agissait en aucun cas d’une transaction entre commerçants, mais de quelque chose qui surpassait tout concept d’échange, ou plutôt qui reposait à ce point sur la réciprocité qu’elle transcendait cette notion par son caractère plus beau, plus fort, plus inconditionnel : Ellane était une humaine et Saïl était une espèce bâtarde à mi-chemin entre l’homme et le loup renforcée par un cocktail biochimique… et ? S’il y avait une relation de cause à effet qui pût établir que ces deux êtres ne pouvaient en aucun cas s’entendre, le scientifique n’en avait pas connaissance, et quand bien même elle pût exister, elle aurait de toute façon été invalidée par le contre-exemple que les deux tourtereaux représentaient à eux seuls : comment la posture dans laquelle ils se trouvaient en ce moment même, savant mélange de sensualité et de douceur câline, aurait pu laisser le moindre doute quant à ce qu’ils partageaient et quant à sa véracité ?

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos agneaux, animal qui conviendra parfaitement comme comparant pour cette scène car bien que l’homme-loup en fût morphologiquement tout le contraire, il en avait en ce moment même toute la douceur entre les mains de sa chère et tendre ; « entre les lèvres » aurait-on pu dire à voir la façon dont la magnifique femme d’albâtre cerna la bête d’une paire de baisers : paralysée au premier coup par les lèvres de groseille, on aurait pu croire que le gaillard serait déçu de recevoir « seulement » une bise alors qu’il avait demandé à embrasser celle qui lui faisait si vaillamment face, mais ce geste n’avait au contraire rien perdu de sa magie, et son effet se révéla tout aussi efficace que la première fois, tétanisant sur place Khral qui aurait été prêt à concéder sa profonde satisfaction après ce délicieux bisou. Toutefois, il s’avéra bien rapidement que la jeune fille à la mutinerie à revendre n’avait pas l’intention d’en rester là, la suite des évènements s’annonçant par une phrase qui laissa Saïl perplexe : que voulait-elle dire par là ? Son cerveau engourdi par l’effet que lui faisait Ellane avait plus de difficultés que d’habitude à comprendre et interpréter, mais si délicatement émoussée que sa vivacité fût, il put saisir que la remarque ne s’adressait pas au loup-garou à proprement parler (car il semblait que la merveilleuse demoiselle eût plus ou moins dépassé le stade de s’étonner de son apparence peu commune), mais plutôt au caractère de sa requête. En effet, il était pour ainsi dire de connaissance commune que la gent masculine ne faisait que peu souvent montre de galanterie, de patience et de romantisme avec le beau sexe, qualifiant bien facilement la réticence des belles de minauderies… et allant malheureusement parfois jusqu’à arracher par la force ce qu’elles ne voulaient pas leur concéder. Ces données en main, on pourra comprendre ce que le tempérament paisiblement accommodant et affectueux de ce génie du bien en fait sinon en puissance qu’était Saïl pouvait avoir de surprenant à procéder de manière si respectueusement prévenante envers celle à laquelle il vouait une si grande admiration, admiration qui le tint à la merci d’Ellane lorsqu’elle le gratifia d’un second baiser sur son autre joue qui se prolongea cette fois-ci d’une telle manière qu’il sembla à l’homme-loup qu’un incroyable arrêt sur image avait été exécuté, enfermant les sensations à l’infini dans un espace d’à peine quelques secondes durant lesquelles il put s’imprégner de toute la douceur merveilleuse de cet instant avant qu’il ne semble éclater tout en légèreté lorsque les lèvres se retirèrent dans un petit bruit semblable à une bulle qui éclate, le laissant ravi.

Et pourtant, il n’avait pas tout vu, ou plutôt tout senti, car sans crier gare, la fée qu’il avait devant lui mit soudain en branle la percée qui conclut la prise en tenaille buccale qu’elle avait jusqu’ici échafaudée lorsqu’elle se projeta littéralement en avant vers le loup-garou qui ne put piper ni mot ni pensée cohérente à partir du moment où leurs deux bouches entrèrent en contact. Sa première réaction instinctive fut de protester, mais avant même que le moindre phonème pût émerger de sa gorge enrouée par l’émotion, le plaisir que lui procura un tel toucher s’empara de lui comme un fourmillement d’une intensité délectable contre lequel il se trouva bien incapable de lutter (non pas qu’il l’eût voulu) et dans lequel il se jeta à corps perdu, attirant justement celui d’Ellane contre lui pour mieux appuyer ces lèvres si délicieuses contre les siennes. Rien ne semblait désormais plus exister hormis les consciences de ces deux êtres pressées l’une contre l’autre en une symbiose qui excluait jusqu’à l’endroit où ils se trouvaient, jusqu’à toute autre sensation qu’il pouvait ressentir, jusqu’à toute autre préoccupation que de prolonger ce baiser le plus longtemps possible. Comme pour chercher à maximiser la proximité qu’il avait avec elle, ses mains se baladaient sur son dos, caressant l’étoffe du corsage de dépit de ne pouvoir se frotter directement à la peau que ce vêtement masquait. Il ne se décolla de sa partenaire que lorsqu’il sentit qu’elle commençait à manquer d’air, mais il suffit qu’il entrouvrît les yeux un instant pour lui donner aussitôt l’envie irrésistible de recommencer de plus belle :

« Elly. » Prit-il juste le temps de prononcer avant de l’embrasser à nouveau plus passionnément qu’il n’avait jamais embrassé quelqu’un.

Bien sûr, on pourrait supposer que cela avait trait à sa nature en partie animale depuis quelque temps qui l’aurait poussé à être plus prompt aux démonstrations affectueuses de ce genre, tout comme on pourrait supposer que c’était tout simplement Ellane qui le mettait dans un état pareil… mais pourquoi toujours chercher des raisons à tout ? Parfois, il faut juste laisser la magie des choses se faire sans accorder tant de valeur que cela à une explication sous peine de rompre un certain enchantement à vouloir casser le vernis d’inconnu qui recouvre quelque chose. Par exemple, on pourrait dire que ce furent encore une fois les hormones animales qui firent que Khral se mit à défaire les attaches du haut de l’adolescente ; et l’on pourrait aussi dire que c’était à cause de l’habitude de Saïl de faire et de défaire des nœuds à vitesse éclair qui fit que lorsque ses doigts tombèrent sur les agrafes de l’habit, il les délia prestement.
Qu’importe ? De toute manière, le résultat fut qu’à force, le corsage finit par relâcher l’étreinte qu’il avait maintenue jusqu’ici sur la donzelle, et que ce fut à ce moment là que ce fut le déclic dans la tête de l’homme-loup, qu’il se rendit compte de sa manœuvre pour le moins hardie et qu’il se détacha précipitamment d’elle dans un accès de culpabilité qui le fit ramener ses mains contre lui qu’il observa d’un air on ne peut plus contrit alors qu’il les tortillait maladroitement, babillant :

« Je-je ne l’ai pas fait exprès. Je…enfin…je… pardon. Pardon. »


Là, même s’il ne rougissait pas, on pouvait facilement se rendre compte que le sang lui affluait à la tête et aux joues proportionnellement à sa confusion.
« Modifié: mercredi 22 avril 2009, 07:30:13 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ellane Wels

Re : Escapade (libre)

Réponse 18 samedi 18 avril 2009, 09:59:34

Ellane n'eut pas à attendre longtemps avant qu'il ne réponde à son baiser. Celui était d'ailleurs fort agréable, la bouche du l'homme loup pressée contre la sienne lui donnait un sentiment de bonheur tel qu'elle se sentait à la limite de lui sauter au cou pour prolonger cet acte dont elle avait plus ou moins prit l'initiative. Sentant qu'il se raidissait légèrement sous elle, la jeune femme entrouvrit un oeil, suffisamment longtemps pour voir que les grosses mains de Saïl se rapprochait de son dos, jusqu'à se poser dessus et la presser sur lui. La jeune femme muée par un reflex fit glisser ses mains sur les épaule du loup, les attrapant pour se maintenir à la hauteur de ses lèvres. Sentant de fines caresses dans son dos la jeune femme serra plus contre son corps celui musclé de l'homme-loup.
Elle se sentait encore mieux que quelques minutes à peine plus tôt. Cette douce ivresse de bonheur l'aurait sans doute fait chanceler si elle n'avait pas été tenue aussi fermement par son compagnon. Elle adorait se sentir aussi près de cet homme -elle ne parvenait pas vraiment à le trouver plus loup qu'homme-, apprécier les  bienfaits de ce corps si bien taillé sur sa peau blanche, le bonheur de lire la joie, ou une chose du même genre, dans les pupilles chocolat de Saïl.

Il interrompit son baiser pour la laisser respirer, ce qu'elle s'empressa de faire car le souffle commençait à lui manquer, bien qu'elle ne l'ait pas remarqué toute occupée à embrasser son compagnon. L'ouïe de la jeune femme captura un son qui ressemblait à son surnom, puis elle n'eut pas le temps de plus évaluer la situation car il l'embrassa une nouvelle fois, y mettant tout ce qu'il pouvait, ou plutôt tout ce que la jeune fille aurait pu donner elle en temps qu'humaine.
Elle était sûre du fait qu'il se retenait pour ne pas l'écraser.  Elle aurait eu la même attitude avec un chaton nouveau né ou une autre espèce du même genre qui viendrait tout juste de naître et qui était assez délicat pour ne pas avoir à être trop fermement pressé contre soi.

Elle continuait à savourer ses baisers quand elle sentit qu'on touchait aux attaches en cuir de sont corsage, les noeuds étaient défait rapidement, à croire que l'homme loup l'eut fait toute sa vie. Elle ne fit pas un geste pour l'arrêter dans un premier instant, trop occupée ailleurs et prête à se donner, mais pas dans l'immédiat non plus, à l'homme-loup qui se stoppa quand il remarqua qu'il avait faillit enlever l'habit de la jeune fille. Celui-ci tombait mollement, retenu par la poitrine de la jeune fille qui restait pressée contre le torse de l'homme-loup, dernière attache avant que le vêtement ne tombe. La jeune fille faillit lui rire au nez, il interrompit leur baiser pour s'excuser en bafouillant d'une manière qui attendrie considérablement la jeune femme, celle-ci continuait un bref instant à délibérer silencieusement quand il la rejeta expressément en arrière, se tortillant les mains. Celle de la jeune femme se porta obligatoirement sur son haut qu'elle maintient quelques secondes avant de lancer d'une voix étrangement moins calme :

-Pourquoi tu me jettes à terre ? Je n'ai encore rien fait de mal...

Puis sans se soucier du haut qu'elle maintenait d'une seule main, ce qui ne cachait pas grand chose à son corps d'une blancheur éclatante, elle s'approcha à quatre pattes,  une lueur interrogatrice sur le visage. La situation lui échappait en grande partie, il avait commencé à la déshabiller, ce qui était peut-être mal mais elle était en grande partie d'accord, de plus, il la rejetait maintenant à terre avec l'air si embêté qu'elle se demanda si il ne regrettait pas son choix pendant quelques minutes. Si elle devait se fâcher se serait sans mal pour la deuxième partie de l'évènement. Elle n'aimait pas être rejetée, mais quelque chose dans l'homme-loup l'empêchait de tourner les talons pour ne plus jamais revenir.
Dans un soupir elle se laissa choir sur le sol, attendant une réponse du loup qui ne venait toujours pas. Dans un murmure agacée elle lui demanda, la tête entre les mains, sur le ventre :

-Tu m'expliqueras ce geste ? Quant à ce pourquoi tu t'excuses... je n'étais pas fâchée...

Saïl Ursoë

Créature

Re : Escapade (libre)

Réponse 19 dimanche 19 avril 2009, 14:19:58

Plus confus, plus tourneboulé que s’il avait été bombardé d’une cascade de sons cataclysmiques après vingt-quatre heures complètes de veille, tel était l’état d’esprit de Saïl en ce moment même, la cavalcade d’émotions et d’impressions diverses qui déferlait en lui donnant l’impression d’avoir à se débattre contre elles dans une lutte sans merci dont le résultat était qu’il était laissé à moitié hagard, encore plus confus qu’après son premier baiser dont l’intensité ne semblait avoir rien de commun avec ce que ceux échangés avec Ellane lui avaient fait ressentir. Que faire ? Que faire, que faire, que faire ? Voilà une question à laquelle il ne put trouver de réponse malgré tout son génie : il était compétent, doué, voire expert dans bien des domaines, mais celui de la mécanique du cœur lui était malheureusement inconnu, aussi ne sut-il comment réagir alors que le sien s’emballait d’une manière qui faisait craindre pour sa santé pourtant d’une robustesse exemplaire. Concevez plutôt : la fille pour laquelle il éprouvait plus d’amour qu’il n’en avait jamais éprouvé se tenait devant lui avec plus grand-chose pour camoufler les harmonieuses courbes aguicheuses de sa poitrine (et le fait que cela résultât de son propre fait à lui ne faisait rien pour le mettre plus à l’aise), apparemment bien piquée de la maladresse gourdasse de l’indigne partenaire qu’il se voyait être pour elle ; et, élément parachevant le capharnaüm de ses pensées, elle se tenait à quatre pattes presque contre lui, posture typiquement animale qui lui donnait l’impression d’avoir le cerveau en ébullition.

(Dépêche toi imbécile ! Tu ne vois pas à côté de quoi tu passes ?!)

Il n’était pas impossible que cette remarque plutôt leste ne fût dénuée d’une certaine part de bon sens, mais un homme à la timidité telle que celle de Saïl ne prête que trop peu d’attention au bon sens lorsqu’il se retrouve à devoir lutter contre le double assaut de son embarras et de son excitation, et ce cri intérieur pas plus que les propos courroucés de celle qu’il chérissait tant ne parvinrent malheureusement à le secouer de la presque-torpeur digne d’un enfant pris dans une faute parmi les plus graves qu’il pût concevoir dans laquelle l’homme-loup était plongé : encore une fois, du haut de sa nubile splendeur, l’humaine parvenait –volontairement ou non- à le tenir en joue de ses yeux auxquels il ne pouvait résister. Il aurait sans doute été pratique de savoir quelles réflexions agitaient la caboche de cet aimant par bien des aspects trop peu entreprenant, mais à la vérité, essayer d’en discerner des cohérentes aurait été une tâche semblable à celle de défaire un écheveau si étroitement emberlificoté que le tisseur le plus habile aurait été bien en mal de trouver par quel bout le prendre, aussi il ne sera malheureusement pas possible de tirer quelque chose de valable dans cette tête bien troublée.
Heureusement, la réplique suivante d’Ellane finit par le secouer un peu, et les rouages de sa cervelle jusqu’ici grinçant et défaillants se remirent enfin en route pour acheminer leur possesseur vers quelque chose qui était davantage de l'ordre d’une interaction que de rester prostré dans un mutisme fort peu romantique devant la plus jolie fille qu’on eût su voir. En revanche, dans un premier temps, cette remise en marche ne fut pas d’un grand secours, et tout ce qui put se tirer de Khral furent des inspirations haletantes et gênées, et des tentatives aussitôt infructueuses de prononcer un mot digne de ce nom qui ne consistaient qu’en des petits grognements divers qui auraient pu paraître comiques si le spectacle n’avait pas été aussi affligeant. Cependant, pour la défense de Saïl, concédons qu’une telle inaptitude à la parole provenait de bons sentiments, ceux-ci étant ceux qu’il vouait à la dame de ses pensées qu’il voulait étreindre, rassurer et honorer de toute son âme sans pour autant en être réellement capable, tétanisé qu’il était par la peur de mal faire, de rompre pour de bon cet enchantement qui lui paraissait déjà s’effilocher et perdre de sa fragile intégrité.
Mais que faire ? Comme tout bon scientifique, même néophyte, il savait la réaction peu ragoûtante qui survenait lorsqu’on plonge un morceau de viande dans une solution acide, et il avait l’impression nette et torturante que c’était précisément ce qui était en train d’arriver à son cœur qui se débattait à bonds de carpe dans les eaux cruelles de son ratage romantique sans pour autant parvenir à faire autre chose que se maintenir péniblement à leur surface. Il lui fallait quelque chose d’autre pour faire avancer les choses, et le premier élément pour un tel progrès se trouva dans les derniers mots de la magnifique donzelle d’albâtre qui émoussaient le coup que la déception qu’elle ressentait manifestement avait porté à ce grand tendre de loup-garou, l’encourageant à s’empresser de se rattraper aux branches s’il voulait remonter la pente. Le second élément provint assez étrangement de la partie animalement spontanée de Saïl qui lui grogna aux oreilles une impérieuse recommandation :

(Fais lui savoir ce que tu ressens pour elle ! Frotte ton langage contre le sien !)


Pour une rare fois, la suggestion ne manquait pas d’intérêt, et elle lui permit de se remettre à peu près en selle et de reprendre un certain contrôle de son appareil vocal. Dans sa vie, le savant avait eu plus d’une fois à défendre des projets ou des théories devant des assemblées ou des conseils, et c’était dans ces moments qu’il était au plus fort de sa loquacité et de sa volubilité, discourant d’une telle manière que l’on croyait voir un autre homme en la présence de cet orateur sûr de ce qu’il avançait, brûlant du feu sacré qu’avivaient en lui la certitude d’œuvrer pour une cause noble et digne en comparaison avec ce jeunot au caractère trop timoré qui l’empêchait de montrer ce qu’il pouvait avoir dans le ventre. Dans le cas présent, une telle ardeur ne l’enflamma pas tout à coup, mais il en résulta tout de même une étincelle qui lui réchauffa les cordes vocales et lui donna enfin l’occasion de s’exprimer. Maladroitement, certes, mais avec sincérité, et non sans une indéniable cohérence issue de la véracité de ce qu’il éprouvait pour Ellane, il se mit donc à parler, abaissant ses mains au niveau de ses cuisses en une posture plus respectable :

« Je t’aime beaucoup…énormément. Mais je ne veux pas te forcer. J’ai… j’ai peur de te faire mal. »


Car il était indubitable qu’un loup-garou se laissant aller à la fougue de mouvements trop puissamment câlins pouvait très vite s’avérer dangereux pour une jeune fille si frêle et si fragile en comparaison : à la simple pensée de l’étreindre plus étroitement, il se faisait l’impression qu’il aurait été un ours mal dégrossi essayant de manipuler une coupe en cristal sans la casser, enserrant maladroitement le délicat ouvrage d’orfèvrerie dans ses grosses pattes pataudes et gourdes. Et pourtant il l’aimait tellement… oui, il pouvait sans aucun doute affirmer que de lui à elle, c’était de toute évidence d’amour qu’il s’agissait : chaque moment passé auprès d’elle, contre elle, était un moment du ravissement le plus pur, du bonheur le plus dénué de nuages ; et en même temps, il sentait qu’un pareil affect allait au-delà de ce que sa libido lui dictait, car il aurait pu passer sa vie aux côtés de cette splendeur de féminité même sans espoir d’assouvir ses pulsions sexuelles, simplement pour la réconforter et la protéger lorsqu’elle en aurait eu besoin. Il avait la certitude qu'il vivait quelque chose de beau, d’élevé et de tendre ; une chose pour laquelle il était juste de risquer sa vie, car c’était en elle que résidaient ce qu’il pouvait y avoir de plus admirablement doux dans les relations humaines.
Cela lui redonna un peu de poil de la bête, et ce fut avec un brin d’assurance supplémentaire qu’il glissa une de ses mains contre la joue d’Ellane pour la caresser avec attention, ses prunelles marrons reflétant sans grand doute possible toute la délicate affection qu’il avait pour elle et toute la courtoise passion qu’elle lui inspirait alors qu’il avouait en un soupir :

« Je te demande pardon. Je t’aime vraiment, mais je ne sais pas comment m’y prendre. »

Comme elle était belle décidément, et comme sa peau était soyeuse ! Quoiqu’elle décidât désormais, il garderait de toute manière un souvenir impérissable de cette soirée, quand bien même la saveur dût en être aigre-douce.
« Modifié: vendredi 24 avril 2009, 07:33:42 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ellane Wels

Re : Escapade (libre)

Réponse 20 dimanche 19 avril 2009, 17:22:31

Il hésitait à lui répondre. Ou plutôt il ne parvenait pas à aligner deux mots cohérents. Telles étaient les pensées qui agitaient l'esprit de la jeune fille. L'homme loup qui aurait sans problème put la tuer d'un coup de dents bafouillait et n'achevait pas ses phrases. Elle ne pouvait croire qu'elle était intimidante. Elle était bien trop menue, fragile, petite par rapport à cette montagne de muscles, son caractère de cochon ayant disparut en même temps que le loup avait osé se montrer au grand jour. Il l'impressionnait, son corps étant si peu enclin à montrer le fond de sa pensée. Elle aurait aimé le laisser formuler sa phrase en entière sans qu'il ne bute à chaque mot, mais la donzelle ne parvenait pas à arrêter de le fixer dans les yeux se qui devait ajouter un trouble certain à l'homme loup.  Un sourire naquit sur son visage, un sourire tendre, sincère, prompte à accepter n'importe quelle humeur du loup qu'elle avait en face de lui. Dans un soupir elle se releva, cachant toujours sa poitrine avec le tissus, s'approchant encore de son compagnon en se pressant près de lui. Il commençait à vraiment faire froid et vêtue comme elle l'était le temps la percutait plus froidement que le loup. La vraie raison était sans doute qu'elle avait besoin de cette proximité, et elle le laissa continuer son discours ponctué de râle discret et de reprise de respiration trop bruyante.

Quand il se tut, comme pour réfléchir dans le calme que devait abriter le crâne épais de l'homme-loup, la jeune fille crut qu'il n'allait rien ajouter à cette longue file de mots sans queue ni tête. Mais l'expression qu'il employa la sidéra, il se mit les mains sur les cuisses, ses griffes posées sur la peau épaisse, puis il commença, peu sûr de lui. Elle le comprenait, elle n'avait jamais vraiment put dire à quelqu'un qu'elle l'aimait beaucoup sans honte, et la phrase qui sortie de la bouche du loup la remplie de joie, de bonheur, mais de peur aussi. Elle ne savait que répondre. C'était réciproque ça c'était sûr. Elle l'adorait, il avait sut se montrer plus gentil en une nuit que pleins de monde en plusieurs, mais elle ne parvenait pas à dire ce qui lui pesait sur le coeur. Pendant qu'elle fixait les yeux du loup qui la fascinait, il refit la même déclaration une seconde fois alors qu'elle restait sans voix, paralysée par tant d'amour dans le ton qu'il avait employé. Sa main passa sur son visage et elle ne put s'empêcher de le presser contre la grosse peluche alors qu'elle répondait, s'éclaircissant la voix en toussant :

-Je t'aime aussi beaucoup... Quant à me faire mal... j'en doute vu comment tu m'as « maniée » ce soir. Tranquillise toi, si tu me fais mal je te le dirais.

Dans un élan elle s'accrocha au loup lâchant le tissus argenté qui ne servait plus à rien maintenant. Se pressant sur le torse du loup dans un rire mêlé d'une unique larme. Se disant qu'il chercherait sans doute la cause de cette soudaine tristesse elle lui expliqua, sa voix claire ayant reprit le ton qui lui convenait habituellement dans les moments où elle était maîtresse de la situation :

-Ce sont les plus belles paroles qu'on l'ait offerte...

Dans un souffle elle se tendit pour atteindre la bouche du loup qu'elle embrassa, lui tenant le menton d'une main alors que l'autre la maintenait debout, appuyée sur le corps musclé de l'homme-loup. Faisant le tour de son visage elle caressa le moindre muscle sous la peau poilue, la forme de l'os, faisant le tour des yeux de ses pouces, elle était torse-nue elle aussi, et quand elle s'en rendit compte une fois la magie du moment atténuée elle murmura dans un rire, lui désignant de la tête son bas coloré :

-Nous voilà rendus au même stade question vêtements... Bien que j'ai des chaussures, et plusieurs couches de vêtements sous mon jeans. Tu penses que je dois les garder ou c'est de la triche ?

Elle était repartie dans son amusement et elle lui sourit sincèrement, ramenant toute sa chevelure jais sur son épaule pour qu'elle dissimule l'un de ses seins. Elle n'était pas ange, elle n'était pas démon. Elle était peut-être à un stade entre les deux...

Saïl Ursoë

Créature

Re : Escapade (libre)

Réponse 21 mardi 21 avril 2009, 03:14:40

Au moment même où elle raffermit la prise attentionnée qu’il avait sur son visage en le calant plus étroitement contre sa main, une étincelle qui se communiqua de cet endroit jusqu’en son sein lui apprit que, contrairement à ce qu’il avait pu croire, il ne l’avait en fin de compte pas déçue ; prise de conscience renforcée par la timidité à avouer ce qu’elle ressentait qu’elle semblait partager avec lui, mais il préféra ne pas se faire d’illusions, réservant d’éventuelles certitudes pour le moment opportun… et il se trouva que ce moment arriva dès les premiers mots qu’elle prononça, exprimant de vive voix la réciprocité de ses sentiments. Ô joie, ô bonheur, ô suprême félicité que d’aimer et d’être aimé en retour ! Une telle prise de conscience fut comme une graine qui se ficha dans son cœur avec la violence d’une flèche pour germer dans cette terre fertile de sang battant puissamment et passionnément et croître en de multiples ramifications qui envahirent jusqu’au moindre recoin de son corps, l’enveloppant tendrement et étroitement de cette fantastique émotion qui résonna jusque dans sa tête comme un coup de foudre dans l’intérieur de sa boîte crânienne qui rendit ses yeux brillants de larmes.
Aux anges, il écouta les mots de celle qui se trouvait tout contre lui aussi attentivement que s’il se fût agit d’une parole divine, son bonheur se retrouvant teinté d’une pointe rouge d’embarras au terme de « maniée » qui faisait naître dans son esprit des idées qui étaient à elles seules un attentat à la pudeur. Toutefois, par une sorte de déformation professionnelle, la proposition par Ellane d’une soupape de sécurité verbale le rasséréna, car au fond, si l’on envisageait l’acte sous un angle comparativement objectif, une expérience érotique ne différait pas tant que ça d’une expérience scientifique : les membres impliqués devaient mener l’affaire avec dextérité et prudence en s’assurant de ne pas en perdre le contrôle, toujours en faisant preuve d’une attention symbiotique envers son/sa partenaire. Bien sûr, de telles règles n’excluaient en rien de s’impliquer ardemment dans le projet, mais il fallait toujours garder à l’esprit qu’il s’agissait d’un être de chair et de sang avec lequel on faisait équipe et non d’une machine, notion quant à laquelle Saïl se devait d’être particulièrement vigilant et prudent.

Mais dans l'immédiat, ce n’était pas cela qui importait, c’était Ellane et Ellane uniquement, qui lâcha tout à coup son corsage pour se précipiter plus étroitement contre lui avec une spontanéité qui le laissa pantois. A la vue de la poitrine dénudée, de ces globes pareils à des perles surdimensionnées, il lui vint à l’esprit des représentations au caractère semblable célèbres telles que La Liberté guidant le Peuple, des tableaux de Marie allaitant Jésus ou des statues d’Isis nourricière… mais toutes ces œuvres artistiques semblaient s’effacer, révéler leurs défauts devant la perfection de ces beaux seins que Khral ne pouvait faire autrement que savoir voir. Toutefois, le charitable homme-loup n’écouta pas sa libido très longtemps, celle-ci faisant place à l’inquiétude lorsqu’il sentit contre son poil épais l’humidité très légère mais bien présente de ce qui ne pouvait être qu’une larme à en juger par le niveau auquel cette sensation se faisait ressentir. Pris au dépourvu, il ne sut que dire ou comment faire face à une réaction à laquelle il s’attendait si peu : il ne comprenait pas, et décida d’ailleurs de ne pas chercher à comprendre, laissant sa chérie s’exprimer en réagissant en attendant comme il avait toujours réagi avec de bons résultats, enveloppant la silhouette d’albâtre des troncs d’arbres câlins rembourrés de fourrure qu’étaient ses bras pour apporter à l’humaine émue le réconfort qu’il pouvait. En fait, la réponse vint bien vite, prononcée d’une voix parfaitement mesurée qui convenait à merveille à la splendide et altière dame à la beauté plus que sculpturale et qui dissipa les craintes de son amant peu commun. En revanche, celles-ci firent place à un soupçon de colère qui s’éteignit bien vite étant donné la douceur de la situation dans laquelle il se trouvait, mais qui le crispa un instant : pour qu’elle fût aussi troublée par ce qu’il avait dit, il fallait qu’elle eût reçu bien peu d’affection de la part de son entourage ! Quoi, des personnes avaient eu l’impudence ne pas la traiter comme la princesse qu’elle était ; l’avaient maltraitée peut-être ?! Rien qu’à s’imaginer qu’on eût pu oser faire preuve de violence ou de cruauté envers sa chère et tendre, sa partie de loup grognait et se sentait prête à partir en chasse pour occire les coupables. C’est dire l’état dans lequel il se serait mis s’il avait appris ce qu’Ellane avait subi il y avait deux ans de cela : il n’aurait pas été impossible que le forfaitiste n’eût pas survécu à la vendetta dans laquelle le loup-garou se serait alors lancé.

Mais pour le moment présent, le baiser inattendu que lui donna sa fougueuse compagne effaça toute idée de rage ou de tuerie en un clin d’œil sous le retour en force de l’amour passionné qu’il éprouvait à son égard. Lui caressant le dos de l’atlas jusqu’au sacrum, ne se risquant pudiquement pas à aller plus bas, il se délectait du toucher si agréablement immaculé, lisse et doux de cette chair juvénile, passant et repassant sans jamais se lasser tandis qu’il se laissait lui-même faire sans aucune gêne ni aucune réticence, appréciant au contraire une pareille exploration phrénologique pour ce qu’elle avait de si simplement intime et attentionné à son égard.
Le contact labial amoureux s’interrompit toutefois d’une manière d’une amusante incongruité qui surprit sur le coup Saïl lorsqu’il sentit le souffle chaud du rire de sa partenaire se glisser dans sa bouche, lui procurant une étrange sensation de chatouillis alors que la belle s’écartait légèrement afin de parler, sans aucun doute pour lancer une de ses piques mutines dont elle avait le secret. Et telle attente ne se trouva pas détrompée lorsqu’elle lui décocha une réplique qui le plongea une fois encore dans l’embarras : qu’est-ce qu’elle n’allait pas lui dire là ? Ah la bougresse, le loup ricanait bien maintenant ! Cependant, la proximité avec son amour, autant mentale que physique, à laquelle il commençait à s’habituer, le prévint d’énièmes balbutiements, et ce fut donc d’une voix rendue quelque peu rauque par l’émotion mais suffisamment articulée pour ne pas se voir réduite à des borborygmes confus qu'il répondit :

« Sincèrement, ce que je pense, c’est que je voudrais que tu sois nue pour te faire l’amour jusqu’à l’épuisement. » Grogna-t-il, s’étranglant ensuite à moitié sous le sens des mots qu’il venait de prononcer et qui, bien que véridiques, le choquaient quand même de sa part de par leur hardiesse peu commune, avant de poursuivre d’un ton qu’il s’efforçait de rendre calme et mesuré : « Mais il vaut mieux qu’on reste comme ça, sinon je risque de ne plus me contrôler. »

Se faisant ensuite la réflexion que ce qu’il révélait lui faisait dire assez d’âneries comme ça, il se scella les lèvres en les apposant une nouvelles fois contre celles d’Ellane, baisant et baisant encore ces merveilles de parcelles charnelles qui lui procuraient toujours autant de ces élans de plaisir pétillants et voluptueux tout en continuant de masser sa peau superbe, ses longs pouces se baladant cette fois-ci le long du torse finement dessiné, caressant d’une part la précieuse chevelure de jais et frôlant d’autre part le sein ferme, se retenant toutefois timidement de passer cette étape sans une certaine forme approbation de la part de sa dulcinée.
Avec ses longs cheveux qui masquaient partiellement sa poitrine délicatement ciselée, elle ne pouvait qu’évoquer Vénus sortant des eaux telle qu’elle fut peinte par Boticelli ; et en vérité, il semblait qu'Aphrodite elle-même n’aurait pu faire éprouver à Saïl autant d’amour qu’il en avait pour celle à laquelle il tenait tant, n’en déplût à la déesse dont c’était pourtant l’attribut.
Au bout d’un moment, il finit par marquer une pause, le cœur battant, les membres tremblants (et le membre raidissant pour être franc), ses yeux luminescents fixant ceux si ensorcelants de son adorable Elly, une expression de bonheur béat collée sur son visage. Admiratif, il posa sa main droite contre le ventre de l’adolescente qu’il englobait presque entièrement, au niveau de son nombril, faisant glisser ses doigts contre la surface glabre en murmurant comme une continuité de la phrase qu’il avait précédemment prononcée :

« Tu es trop belle… »
« Modifié: lundi 04 mai 2009, 09:42:09 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ellane Wels

Re : Escapade (libre)

Réponse 22 mercredi 22 avril 2009, 16:11:17

La jeune femme goûtait à chaque caresse, fourrant son visage dans les poils chauds de l'homme loup. Les mains de Saïl se posaient toujours doucement sur son dos, la parcourant, réchauffant la peau blanche de la jeune fille qui ressortait nettement dans les alentours obscurs qui entouraient la clairière. Le silence fut troublé par la voix rauque de son compagnon qui s'exprimait d'un ton qui montrait une partie de son embarras. Les mots étaient prononcés clairement, les bredouillements avaient laissé la place à une phrase correcte. Elle s'arrêta de parcourir le corps musclés de l'homme-loup pour se retourner de manière à se mettre dos sur son torse. Dissimulant sa poitrine sous ses bras croisés elle médita un instant cette réponse sincère bien qu'un peu crue. Elle aimait beaucoup Saïl, chose qui lui apportait vraisemblablement un bon point, et, si il faisait attention, elle était prête à faire ses quatre volontés et plus... Les débats n'avaient pas duré plus de deux dizaines de secondes, et la jeune fille ne prit pas la peine de se retourner pour répondre, penchant la tête en arrière pour poser son crane sur le coup du loup, laissant voir sa propre gorge. Il poursuivit, plus mesuré dans ses propos, faisant briller une pointe de joie dans les yeux couleur eau de la jeune femme. Un sourire étira ses lèvres et dans une phrase tournée d'une voix amusée elle lui répondit, tout à fait calme, dénuée de toute trace de peur ou d'angoisse, encore moins de dégoût :

-Le seul truc qui me gêne... C'est que épuisement ne veut rien dire pour toi... Ma fatigue viendra bien avant la tienne.

Elle sentit ses lèvres sur les siennes et elle se retourna sans rompre le contact, passant doucement ses mains sur la poitrine du loup. Il continuait ses caresses, ayant pourtant abandonné son dos qu'il devait maintenant connaître dans ses moindres détails pour son ventre et le tour de ses seins. Il évitait d'ailleurs ces derniers, sans aucun doute il attendait un geste d'accord de la jeune fille et celle-ci lui adressa un bref signe de tête ponctué d'un sourire légèrement moins innocent. Les doigts qui se baladaient dans les cheveux noirs de la jeune femme ne tombaient sur aucun des noeuds, ou plutôt on auraient dit qu'ils les évitaient. Les gestes étaient infiniment doux, mesuré, tellement agréable qu'elle aurait put rester la journée du lendemain en plus de la nuit ici.

Il s'interrompit pendant quelques secondes, la laissant sur sa faim alors qu'il se restait sans rien faire, se contentant de la regarder. Sans prolonger trop longtemps cette absence de mouvement il resta un moment à la détailler, puis il posa sa main sur le ventre de la jeune fille. Le recouvrant presque entièrement alors qu'elle se laissait faire, totalement à sa merci. Il faisait glisser ses doigts sur la surface trop blanche qu'était la peau de la jeune femme et celle-ci émit un faible soupir de bonheur, presque inaudible, alors qu'elle prenait plaisir à partager ce moment de pur bonheur.
Elle resta une longue minute ainsi avant qu'elle ne se relève sur les genoux vers lui, ses cheveux dissimulant tant bien que mal le bout de ses seins. Elle posa un un baiser sur les lèvres de l'homme loup, se débarrassant de ses seuls pieds de ses chaussures, n'interrompant pas ce contact intime. Elle noua ses mains sur les épaules du loup, se collant à nouveau à lui avant qu'elle ne vienne poser sa tête près de l'oreille du loup dans laquelle elle remarqua la fleur qu'elle lui avait offerte. Un sourire coquin ponctua ses paroles alors qu'elle lui demandait, en réponse aux dernières paroles pleines de douceur qu'il avait prononcé à son intention :

-Merci...


Elle posa d'elle même les mains du loup sur le bas de son dos, à la limite de ses fesses, ne le forçant en aucun cas à continuer ses caresses dont elle raffolait. Poursuivant sa phrase elle s'exclama, amusée :

-Si le tissus te gêne pour continuer tes caresses n'hésite pas...

Elle ne savait pas si il allait faire comme elle l'avait dit mais elle ne le forcerait en aucun cas. De plus, elle tenait trop à lui pour se venger si il la délaissait.

Saïl Ursoë

Créature

Re : Escapade (libre)

Réponse 23 jeudi 23 avril 2009, 01:29:07

Ah c’est qu’elle avait bien raison : autant Khral pouvait tenir des heures entières affairé aux tâches les plus épuisantes, quelle que fût leur nature, autant un exercice d’une nature à nécessiter autant l’activité musculaire et l’accélération cardiaque épuiserait bien vite la délicate Ellane. Mais cela ne faisait rien, car il irait sans problème à l’allure de sa douce, évoluant à son rythme sans jamais la forcer, faisant toujours tout son possible pour lui donner le plus de plaisir et de joie possible en évitant de blesser cette charmante demoiselle qui, bien qu’elle fût d’une beauté sculpturale et eût un teint d’ivoire, n’avait en rien la dureté des statues, aussi bien physiquement que psychologiquement, sa peau douce –et délicieuse- le prouvant tout autant que la douceur de son tempérament non dénué d’une indubitable agilité. Il avait tout d’abord craint que de telles avances pour le moins peu romantiques fissent frémir sa dulcinée, mais le ton tranquille et même légèrement enthousiaste qu’elle employa le soulagea, le motiva, résultat qui pouvait bien s’avérer à double tranchant, car si cela amoindrissait encore la timidité de Saïl, la conséquence était qu’il pouvait s’en montrer diablement entreprenant dans ses gestes envers sa tendre compagne… non pas que celle-ci parût pouvoir y trouver de quoi se plaindre à vrai dire d’après le sourire qu’elle lui décocha et qui aurait suffi à lui donner bien des idées si celles-ci ne s’étaient pas déjà pressées à la lisière de son esprit, n’attendant que l’accord de leur concepteur pour être mises à exécution. Toutefois, celui-ci préférait encore attendre afin de s’assurer qu’il n’irait pas à l’encontre des désirs de la dame de ses pensées et qu’il ne risquerait ainsi pas de provoquer son déplaisir ou son courroux qu’il redoutait plus que celui de quiconque d’autre.

Comme c’était étrange en réalité : lui aurait pu la casser en deux d’une torsion du pouce et de l’index mais en aurait été moralement et sentimentalement aussi incapable que de génocider la terre entière, et elle aurait pu l’envoyer bouler d’une simple remarque acerbe sans qu’il eût pu avoir le cœur de riposter mais paraissait trop attaché à lui pour cela. Cela aurait pu évoquer une notion d’équilibre des forces, mais il avait la certitude que ce n’était en réalité que du consensualisme à un degré qui dépassait toute intervention consciente : leur rencontre avait fait naître en lui le besoin et l’envie d’elle, et en elle le besoin et l’envie de lui (jusqu’à preuve du contraire en tout cas) ; ils ne voulaient pas penser qu’ils devraient tôt ou tard se séparer et comblaient en ce moment même le manque aussitôt qu’il était apparu. Oui, en réalité, par la grâce d’Ellane, il était plein de la joie la plus douce et la plus pure qu’un homme pût ressentir. Il était aimé, et l’était de la plus digne des femmes en la présence de cette jeune fille si admirable, autant par ses qualités esthétiques que morales et intellectuelles tant elle savait faire montre d’une alacrité mentale que beaucoup de pimbêches dont les réflexions restaient bien souvent au ras des pâquerettes pouvaient lui envier.
Il ne se lassait jamais de découvrir plus d’elle : chaque petite information, même la plus anodine, à son sujet lui paraissait une connaissance sacrée à conserver précieusement et à chérir ; chaque parcelle de peau supplémentaire offerte à sa vue et à son toucher le ravissait comme une merveille de perfection charnelle. En l’occurrence, après un nouveau baiser par la sensation duquel il se laissa tout autant absorber avec cette même impression de drogue que précédemment, il put remarquer qu’elle avait délaissé ses chaussures, laissant voir ce qui semblait à Saïl les plus beaux pieds de la création : celui peint par Frenhofer du Chef-d’œuvre inconnu ne devait pas être plus parfait, et rien qu’à les voir, il se sentait de se jeter à leur niveau là où lui paraissait être sa place pour les baiser avec dévotion.

Mais celle qui possédait ces fins membres ne lui laissa pas le temps de pousser plus loin ces préoccupations à caractère fétichiste, le faisant passer à des centres d’intérêt moins échevelés en se portant plus étroitement contre lui, l’homme-loup pouvant désormais sentir la chair ferme et appétissante en contact direct avec son torse velu qui n’en restait pas moins suffisamment sensible pour que le gaillard en fût ensorcelé. Cette enchanteresse perdrait-elle un jour du pouvoir qu’elle avait sur lui ? Rien n’était moins sûr à la vérité, et il ne trouvait pas là de quoi se plaindre tant le charme qu’elle exerçait sur lui était délectable de tendresse et de sensualité. Se rendait-elle compte des frissons qu’elle provoquait en lui rien que par le murmure qu’elle soufflait à son oreille, et que cet organe sensoriel ultrasensible décuplait pour faire atteindre à cette douce exhalaison une intensité tout bonnement insoutenable rendant son self-control dangereusement vacillant ? Sans doute pas, car la canaille poussa le bouchon encore plus loin en s’emparant de ses grandes paluches par une douce pression à laquelle il ne pouvait opposer aucune résistance pour poser celles-ci à un endroit fatidique assez explicite. Ah, en effet, comme il avait envie de ressentir le plus intimement du monde cet endroit sous ses paumes, de caresser sans aucune retenue ces parties parmi les plus charnues du corps d’une femme !... Mais pourquoi autant précipiter les choses ?
Affectant un air à la fois troublé, timoré et désolé tout en ôtant ses mains de la proximité de la zone critique et en baissant légèrement la tête d’une manière si naturelle qu’elle en aurait en réalité bluffé plus d’un, il murmura, geignit presque :

« Je crois que je ne préfère pas… »

Jubilant intérieurement, il laissa l’effet de son début de phrase s’installer quelques secondes avant de redresser la tête, tout sourire, une lueur grivoise dans les yeux qui permettait peu de doute quant à ce qu’il avait en réalité en tête, reprenant d’une voix plus forte :

« … pour l’instant alors que j’ai déjà tout ce qu’il faut pour m’occuper ! »


En vérité, la passion qu’il éprouvait pour Ellane semblait avoir en exclusivité brisé les barrières de décence et de pruderie gênée qu’il s’imposait habituellement de peur de se rendre ridicule ou de se laisser aller à des bêtises. Mais maladresses il n’y aurait pas ce coup-ci, tout semblant s’exécuter en un harmonieux et fluide enchaînement, Saïl ayant très manifestement été mis en confiance par les précédentes manifestations de plaisir de celle qu’il souhaitait combler de bienfaits : sans laisser planer un seul instant de plus après la fin de cette déclamation, il se jeta tout bonnement sur l’attrayante humaine avec la même souplesse contrôlée qu’un loup qui bondit sur sa proie pour la clouer à terre à la différence que dans le cas présent, il ne tenait nullement à l’écraser et se contenta de la renverser légèrement en arrière en une poussée parfaitement maîtrisée tout en la surélevant de son genou gauche pour porter son nombril plus à portée de son visage, celui-ci plongeant sans attendre dans ce petit creux ombilical pour l’embrasser avec un claquement avant d’y passer sa langue tout à l’intérieur et autour, remplissant ses papilles gustatives de la saveur de son amour jusqu’à saturation. Pendant ce temps, ses mains ne restaient pas oisives et s’affairaient avec dextérité et diligence sur cette si désirable poitrine qui leur était offerte, massant ces rotondités fermes et tendres avec toute la précision dont étaient capables les doigts d’un chirurgien expert, malaxant la chair en des cercles concentriques qui s’achevèrent par une titillation adroite des tétons alors que la gueule lapante progressait du bas vers le haut sans cesser de s’affairer ardemment partout où elle passait, recouvrant la peau nue de sécrétions salivaires enfiévrées jusqu’à arriver à la gorge qu’il embrassa passionnément puis jusqu’à l’oreille qu’il baisa et léchouilla derechef. Enfin, achevant sa remontée il posa amoureusement ses lèvres sur le front, le nez et enfin la bouche de son Elly chérie… puis, sans cesser de caresser ses parties mammaires, sur sa bouche à nouveau… et encore… et encore… et encore…
« Modifié: lundi 04 mai 2009, 18:13:03 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ellane Wels

Re : Escapade (libre)

Réponse 24 mercredi 29 avril 2009, 17:08:50

Ellane grimaça légèrement quand il enleva ses mains de son dos, baissant la tête comme pour s'excuser ou ne pas commettre un crime qu'il regretterait ensuite. C'était digne de l'homme-loup qui n'avait pas arrêté de jouer au gentleman depuis le début, ne voulant pas l'indisposer par une quelconque attitude qu'il jugeait sans aucun doute trop déplacée. Elle ne lui en voulait pas pour ça, mais elle commençait à ressentir la frustration qui animait son corps trop pâle qui ressortait dans la noirceur des environs. Elle aimait toucher Saïl, le caresser, pour le moment elle était prête à tout pour le garder auprès d'elle pendant cette nuit étoilée. Chacun de ses gestes était emplit d'une adoration sans limite, mais elle ne comprenait vraiment pas l'air qu'il prenait et qui la blessait aussi sûrement que si il avait usé de l'une de ses grosses griffes pour la lui planter en plein coeur. La phrase qui prononça renouvela cette sensation désagréable et elle se mordit la lèvre inférieur. Se demandant en ressassant ce qu'elle avait fait ce qui n'avait pas marché. Détournant le regard pour ne pas montrer la peine qui devait sans aucun problème se voir dans ses yeux, elle rata les signes annonciateurs qui pouvaient lui montrer le fond de la pensé du loup.

Au fur et à mesure que les dernières paroles se frayaient un passage dans le cerveau de la jeune fille celle-ci sourit, mettant son index sur le torse velu de l'homme-loup en redressant la tête, une mine accusatrice sur le visage, ses lèvres ne souriant plus. Il la fit basculer sous son poids avant qu'elle ne puisse protester contre ce coup bas, le genou qui lui soutenait le ventre était assez large pour qu'elle s'y sente à l'aise et le masque impassible que ses traits ses traits se détendit. Elle réussit tant bien que mal à se hisser assez haut pour embrasser Saïl, Elle fut plutôt prise au dépourvu quand il baissa la tête pour lécher son nombril, la langue s'affairait sur cette partie du corps de la jeune fille qui ferma les yeux, aux anges. Les mains de l'homme-loup se baladèrent jusqu'à sa poitrine puis, comme elle s'y attendait la caressèrent, faisant le tour des rondeurs de la poitrine d'Ellane, terminant en pinçant légèrement les tétons. La langue  légèrement râpeuse du loup progressait sur le corps de la jeune femme, attaquant le cou qu'elle souleva pour qu'il ait une meilleure progression, sentant qu'il pinçait son oreille elle rouvrit les yeux. Suffisamment longtemps pour qu'elle voit passer le muscle rose de l'homme loup sur ses yeux. Sa bouche accepta l'offrande qu'il lui fit en prolongeant le baiser. La jeune femme s'accrocha à ce lien buccale autant de temps qu'elle le put finissant par de petits coups de langues sur ses lèvres. Elle avait crut remarquer qu'il aimait bien la lécher, pourquoi n'aurait-elle pas le droit d'en faire autant ? Surtout que ce n'était pas désagréable et qu'il fallait bien qu'elle participe à cette esquisse d'ébats.

Se cambrant en arrière elle fit partir sa main jusqu'à son jean dont elle enleva le premier bouton, ce lui qui retenait le tissus au dessus de sa hanche et qui surplombait la petite fermeture éclair dorée. Dans un sourire coquin elle demanda à l'homme-loup, entrecoupant ses mots d'un baiser brûlant sur son torse, s'abaissant à chaque syllabe sans le quitter des yeux en s'arrêtant un peu au dessus de son tissus coloré :

-C'est bien d'avoir rajouté les derniers mots... Mais là tu ne m'as qu'à moitié, ce n'est pas encore digne de toi.

Elle fit légèrement descendre son pantalon d'un cran, laissant voir un fin tissus noir, de la même couleur que ses cheveux et de la même douceur. Elle se détendit encore plus contre l'homme-loup, profitant de ses caresses en soupirant silencieusement. Ne pouvant résister elle colla son visage sur le torse du loup, l'embrassant pour remonter jusqu'au visage de son compagnon qu'elle embrassa fiévreusement. Fini la contemplation du visage. Seul le visage passionné de son amant restait comme une idée fixe dans son esprit. Les traits de loup ne le rendait que plus mystérieux car elle ne savait pas comment c'était arrivé, et elle aimait cette petite touche exotique qui le rendait encore plus désirable qu'il ne devait l'être quand il était encore humain. Elle passa ses mains sur le torse du loup, le caressant, finissant par murmurer tout doucement, un bruit tellement infime qu'une personne à deux dizaines de centimètres de l'aurait pas entendu :

-Je ne sais pas comment j'ai pu avoir peur de toi...

Saïl Ursoë

Créature

Re : Escapade (libre)

Réponse 25 jeudi 30 avril 2009, 02:31:41

Comment avait-il pu vivre sans elle jusqu’à maintenant, vivre sans cette sensation de pure exaltation qu’elle lui procurait, sans avoir ressenti cette sensation électrisante qui le grisait à chaque pore de sa peau qui se découvrait à ses caresses, sans cette exquise harmonie qu’ils partageaient ? La réponse lui vint en une sorte d’évidence à l’abord absurde, mais qui, prisonnier de ces enivrants sentiments amoureux qu’il était, lui paraissait une chose aussi logique que la nécessité de respirer, boire et manger pour survivre : avant de l’avoir connue, il n’avait mené qu’une demi-vie envahie d’un sentiment d’incomplétude dont il ne se rendait compte qu'à présent qu’il avait trouvé celle qui le complétait. Il comprenait maintenant pourquoi, dans un couple, l’un pouvait parler de l’autre comme sa moitié : il semblait que Platon eût eu raison en énonçant sa théorie sur l’humanité qui ne formait auparavant que des entités en duo, chaque partenaire soudé l’un à l’autre, jusqu’à ce que les dieux de l’Olympe les séparassent tout en leur laissant l’espoir de se retrouver un jour pour s’unir à nouveau. Cette idée se résumait en un mot par le concept d’âme sœur si cher au cœur des romantiques ; était-il possible que lui, Saïl, indigne laborantin jadis terré en permanence dans ses ateliers, eût pu avoir la chance et le bonheur de tomber sur celle à laquelle il était destiné ? Il n’osait le croire, sa prudence naturelle ayant encore la force de lui recommander de ne pas faire le grand saut aussi hardiment, mais chérissait l’éventualité et se promettait de ne pas l’abandonner tant qu’il n’aurait pas de certitude à ce sujet.
Pour le moment, il préférait jouir pleinement du moment présent qu’il vivait avec Ellane, alors que leur proximité semblait être plus prononcée que jamais tandis qu’ils s’embrassaient sans réserve, prolongeant avec délice ce baiser qu’elle mua bientôt en des lapements affectueux le long de ses lèvres qu’il lui rendait de bon cœur. Le loup aurait préféré à ce niveau lui lécher le museau, comme faisaient les membres de son espèce, mais l’humain avait comme bien souvent davantage le contrôle, et il se trouvait de toute façon un compromis dans la taille de l’appendice lingual de Khral qui faisait qu’il frôlait le nez mignon de la superbe humaine au passage. Son nez, son visage, son buste, sa poitrine, son ventre… il ne voulait de toute manière laisser aucune des parties du corps de sa chérie inconnue à ses papilles gustatives, et était résolu à passer même dans les recoins les plus inattendus pour s’imprégner de tout le goût somptueux qu’elle dégageait : véritablement, la saveur qu’elle avait faisait comprendre pourquoi on pouvait dire d’une personne qu’elle était à croquer tant il n’aurait pu trouver de met plus délectable à savourer que cette incomparable jeune fille.

Mais déjà il semblait que cette dernière avait une autre idée en tête, se laissant retomber en arrière, toujours soutenue dans le dos par les larges pattes de son dévoué serviteur qui, quand il remarqua où son geste menait, sentit un surcroît de chaleur l’envahir. Toutefois, cela n’avait rien à voir avec l’embarras qui lui avait pourtant jusqu’ici mis plus d’une fois le rouge aux joues, mais avec l’excitation, car il avait depuis que sa dulcinée s’était dénudée franchi le cap de la gêne et était désormais tout à fait disposé à tout découvrir d’elle et à fouiller jusqu’aux dernières parcelles de son intimité, aussi se montra-t-il très réceptif aux paroles de son amour, et encore plus à ses baisers qu’il sentait avec une incroyable intensité en dépit de sa peau et de son pelage épais, sa poitrine tressautant sous l’effet de courtes inspirations entre chaque fois où elle apposait sa bouche sur son torse. Lorsqu’elle en arriva à descendre dangereusement bas, il commença à se demander s’il ne devrait pas l’arrêter : il avait du mal à faire en sorte que sa virilité, déjà à moitié gonflée de sang ne se révélât pas ostentatoirement même à travers son pagne, et si Ellane se mettait à trop approcher ces parties sensibles, il n’était pas sûr de pouvoir encore se maîtriser. Heureusement, Saïl put souffler de soulagement lorsqu’elle choisit de ne pas aller plus loin, ce qui n’empêcha toutefois pas l’entreprenante demoiselle de renouveler ses avances d’une manière qui fit bien efficacement mouche : dès que les premiers filins de l’étoffe qui se laissait voir sous son pantalon furent visibles aux yeux du bouillant homme-loup, le projet de retirer également ce sous-vêtement s’ancra irréversiblement dans sa tête, les pensées qui l’envahissaient se lisant facilement dans son regard d’une lubricité peu commune pour ce bon homme d’ordinaire si timoré.
Cependant, il n’en restait pas moins attentionné et doux, cela se prouvant par les gestes tendres avec lesquels il fit courir amoureusement ses mains le long des chairs mises à nu de sa compagne, comme pour la préserver sans cesse du froid ambiant, et, semblant poursuivre ce même but, celle-ci qui appréciait manifestement un tel traitement se colla à lui pour l’embrasser à nouveau, cette fois-ci en une trajectoire ascendante de délices qui la porta jusqu’au visage de son amant où il la réceptionna fort diligemment en scellant une fois de plus ses lèvres aux siennes. Ils commençaient à prendre l’habitude de pareilles démonstrations d’affection passionnée, mais pour Saïl, elles n’en conservaient pas moins leur charme suave et languide : malgré leur différence de taille, les deux bouches s’accolaient le plus parfaitement du monde, et ne se détachaient généralement que le temps pour l’un ou l’autre de reprendre sa respiration en une exhalaison brûlante qui laissait le ou la partenaire sentir sur lui l’odeur de la personne qu’il ou elle chérissait.

Ils avaient chacun plaqué leurs mains sur le ventre de l’autre, Khral jouant toujours aussi dextrement de la poitrine de l’humaine sans pour autant négliger ses courbes affriolantes sur lesquelles il passait et repassait ; Ellane frictionnant vigoureusement le poitrail poilu du loup-garou de ses paumes habiles. Elle pouvait bien évidemment presser aussi fort qu’elle le voulait sur son corps, ne risquant de toute évidence pas de lui faire mal, mais lui devait prendre grand soin de ne pas porter préjudice à cette enveloppe charnelle aussi splendide que fragile ; un soin qu’il était plus qu’heureux d’apporter en sa qualité de docteur follement épris. A un moment, quelques mots qui se confondaient presque dans le bruissement des doigts de la belle contre le pelage foisonnant se firent entendre, et les oreilles de l’homme-loup ne manquèrent pas de les capter. Avec un nouveau sourire peu équivoque, il se détacha en souplesse d’elle, et fit glisser ses paluches le long des hanches de sa dame de cœur tout en susurrant d’un ton badin :

« Je vais te montrer comment ! »

Et un geste d’une vivacité telle qu’il aurait pu être celui d’un serveur retirant une nappe sans faire bouger la vaisselle installée dessus, il pinça l’extrémité des deux manches du bas de l’adolescente qu’il fit glisser comme de cire d’un coup sec le long de ses jambes, dévoilant sous la lumière lunaire ces mollets propres à le faire entrer en pamoison, et ces cuisses si appétissantes qu’il dut se retenir pour ne pas les mordre. Le tout avait été exécuté avec un doigté et une vitesse impressionnante, mais sans aucune violence, et pour conclure un tel mouvement, il envoya nonchalamment le pantalon rejoindre le corsage et les chaussures avant de se pencher sur ce qu’il venait de mettre à découvert : avec un léger bruit de friction, l’une et l’autre main de Khral massèrent délicatement cette surface admirablement blanche, jusqu’à ce qu’elles parvinssent à la dernière pièce de tissu qui séparait la jeune femme d’un état de nudité complète. Le cœur battant, il en parcourut les contours supérieurs de ses doigts, caressant au passage une fois encore le bas-ventre lisse et frais, avant de commencer à les glisser ses doigts à l’intérieur du vêtement qui camouflait ce qui titillait le plus ses envies libidineuses. A ce moment, il riva son regard à celui d’Ellane, et ce fut un retour en force de ses principes qui l’interrompit dans sa progression : « Réfléchis bien ! Qu’est-ce que tu t’apprêtes à faire ? » furent les mots de gentleman qui résonnèrent dans sa tête et qui l’obligèrent bien à reconsidérer son acte à venir.
Il n’y pensait que maintenant, mais elle était probablement mineure, bien qu’il ne pût en être rigoureusement certain, et cela s’avérait éminemment problématique : bien sûr, de son côté, il n’avait pas l’ombre d’un doute sur les sentiments et les désirs qu’il éprouvait à son égard, et envoyait à vrai dire balader la notion de détournement de mineur du moment que sa chérie était consentante… mais c’était justement là que résidait la question, car il ne voulait en aucun cas la brusquer dans un but aussi égoïste que celui de satisfaire sa libido. De plus, il n’était pas impossible qu’elle fût vierge, et Dieu savait que les premiers rapports pouvaient être douloureux pour une femme, aussi Saïl tenait-il sans concession possible à avoir son avis certain et éclairé sur la situation :

« Elly. »
Entama-t-il aussi fermement qu’il le put en dépit de l’agitation intérieure qu’il ressentait. « Est-ce que tu veux aller jusque là ? Sache que je t’aime et... je t’aimerai quelle que soit ta réponse. »

Comme pour l’en assurer, il se pencha vers elle et déposa un long baiser amoureux sur son front altier, puis reprit sa posture initiale, ses yeux dénotant sans doute possible toute la tendre résolution dont il était habité.
« Modifié: samedi 02 mai 2009, 03:38:06 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ellane Wels

Re : Escapade (libre)

Réponse 26 mercredi 06 mai 2009, 15:58:12

Ellane avait bien senti que l'homme-loup s'était raidi quand elle avait approché son visage du morceau de tissus coloré qui cachait ses parties les plus intimes. Aussi elle choisie de ne pas descendre plus bas sans l'accord de son compagnon.
Bien qu'elle eut dévoilé l'étoffe qui se trouvait sous son pantalon, il ne fut pas parcouru par les frissons de désirs qui avaient envahit le corps de l'homme de sa première fois. Elle crut pendant un moment qu'elle l'avait déçue à cause de ses gestes trop entreprenants et elle se figea une brève seconde, se rendant finalement compte du fait que Saïl poursuivait ses caresses en descendant vers le bas de son corps, caressant sur son passage la moindre parcelle de peau qu'il pouvait atteindre. Sa bouche portée et scellée aux lèvres de l'homme-loup, la jeune fille ne comptait plus les secondes qu'elle passait accrochée ainsi, elle aimait la façon dont l'homme-loup la traitait alors que d'autres n'auraient pas attendus et se seraient sans aucun doute fait plaisir en profitant d'elle.

La situation était peu commune mais tellement jolie. Quiconque savait voir et écouter pouvait sans problème traduire les baisers de la jeune fille par un besoin qui frôlait la frustration de sentir le corps, les lèvres, les mains de son compagnon sur son corps d'une blanc magnifique. Ses pensées n'étaient destinés qu'à l'homme-loup et elles étaient toutes portées par ce sentiment mêlé de bonheur et d'amour. Elle pressait comme pour montrer ses pensées à son compagnon son corps sur celui du loup, cherchant le contact de ses muscles recouvert d'une toison douce et agréable au toucher.

La jeune fille sortie de son état presque second en sentant les mains de l'homme-loup qui se posaient sur ses hanches, accompagnées par la voix grave et mature de Saïl, elle aimait bien ce ton là. Et quand les mots qu'il utilisa furent enfin compris elle se redressa imperceptiblement, souriant largement, la soirée était magnifique, le paysage parfait et elle avait vraiment envie de l'homme-loup, il était doux, attentionné, tel que toute femme rêverai d'avoir pour se protéger. Enfin, elle le voyait comme ça, emportée comme elle l'était dans le flot ininterrompu de joie que le loup faisait naître en elle, et bien qu'elle doutât du fait qu'elle pourrait l'emmener en ville ou dans le monde des humains, elle se jura de lui demander un autre rendez-vous ou alors elle ne le lâcherai plus d'une semelle. Une réaction puérile certes, mais elle aimait sincèrement l'homme-loup et elle ferait en sorte que cette soirée ne soit pas la dernière.
Dans un léger rire coquin elle lui répondit, le fixant de ses yeux bleus sans les fermer, profitant au maximum de ce moment qu'il partageait tout les deux :

-Je ne demande qu'à voir !

Il n'attendit pas son accord et elle fut heureuse du fait qu'elle ait retiré ses boutons car le tissus disparut en quelques secondes, tiré par les eux mains puissantes du loup qui jeta le pantalon sur le tas de vêtement qui jonchait déjà le sol de terre. Ses mains parcoururent les formes des mollets de la jeune fille et celle-ci soupira d'aise ne cachant plus le bonheur que provoquait son compagnon en ce moment même. Un plaisir tellement simple mais qui lui faisait plus envie (pour commencer seulement, elle n'était pas folle), que d'être prise dans tous les sens dès le début et de n'être qu'un jouet pour son compagnon.
Elle réalisa qu'il s'attardait sur son bas ventre avant de doucement faire pénétrer ses doigts dans le tissus noir, s'arrêtant brusquement à un certain endroit, faisant entrouvrir les yeux de la jeune fille qui les avait fermés pour profiter au maximum des caresses de saïl.

Il regardait dans le vide comme si il débattait en lui même et sans réfléchir elle lui prit une main, attendant qu'il lui explique la raison de ce brusque arrêt qui la laissait sur sa faim. Il se recula prononçant d'une voix grave quelques paroles qui laissèrent la jeune fille de marbre. Il lui embrassa le front et elle se redressa, gardant sa main dans la sienne, vêtue d'une simple culotte et bien décidée à parvenir à ses fins. À montrer à Saïl qu'elle ferait tout ce qu'il lui ordonnerait dans la mesure de son possible. D'une voix enjouée elle lui répondit, traçant un cercle du bout de son doigt sur le ventre de l'homme loup, le rendant de plus en plus gros, élargissant son diamètre de quatre à cinq millimètres par tour :

-À ton avis gros bêta ? Sache que pour cette soirée je t'appartiens entièrement.

Elle esquissa un sourire puis elle se tourna pour mettre sa tête sur le torse de l'homme-loup, posant sa main sur la naissance de la cuisse de ce dernier. La voix soudain nettement plus triste elle le questionna, n'osant pas vraiment le regarder en face de peur de subir une déception qui lui laisserai sans doute un goût amer dans la bouche :

-À moins que tu n'en ai pas envie, toi...

Saïl Ursoë

Créature

Re : Escapade (libre)

Réponse 27 mercredi 06 mai 2009, 18:25:34

Comme il avait envie d’elle ! Chaque parcelle de son être semblait une flèche indicatrice l’enjoignant à la prendre aussi complètement qu’il en était capable, chaque reflet de lumière lunaire sur sa peau immaculée attisait encore davantage le feu de sa passion, chaque phonème qu’elle laissait échapper le plongeait plus profondément dans l’enchantement, le moindre soupçon de parfum qu’exsudaient ses pores assaillait son cerveau, le remplissant uniquement d’elle. Jamais il n’avait été aussi amoureux d’une personne (l’avait-il d’ailleurs jamais vraiment été ?), et l’intensité d’un sentiment aussi fort se faisait puissamment ressentir par le désordre autant physique que mental ; il devait se faire violence pour s’empêcher de littéralement se ruer sur elle pour profiter de ses charmes, sa résolution ne tenant qu’à un fil sur lequel il devait sans cesse veiller pour éviter qu’il ne se rompît. Et encore, tout cela ne venait que de l’homme, le loup se montrant lui tout simplement au bord du déchaînement, s’agitant comme un animal en rut dans une cage, obligeant Saïl à serrer les dents pour conserver les derniers maillons de maîtrise de soi qu’il avait réussi à maintenir jusqu’à présent. et qui menaçaient de se briser sous les instances plus que fougueuses de la bête :

(Tout ce temps passé sans s’accoupler!) Rugissait-elle avec une rage et une frustration qui avaient de quoi faire peur à entendre. (Pas un jour de plus !)

Oui, ce simple contact de la main de l’humaine sur la sienne n’était pas suffisant, et il en voulait plus, beaucoup plus, il voulait lui donner tout ce qu’il avait et lui faire partager jusqu’aux dernières prouesses que son bâti surhumain pourrait mettre en œuvre pour la mener jusqu’à la jouissance ! Ah, elle était encore plus fabuleusement tentante fièrement dressée sur ses deux jambes, exposant la splendeur nubile de son corps pleinement à la vue de Khral qui sentait son cœur battre encore plus fort pour envahir toutes les parties de son être d’un sang bouillonnant qui ne demandait qu’à se refroidir par un bon défoulement ! Cette vue d’ensemble ravissante ne lui fit remarquer que maintenant que la belle jeune fille arborait  le long de sa cuisse ferme et souple jusqu’au commencement de son bassin un tatouage consistant en une représentation stylisée d’un félidé couleur charbon en pleine escalade. C’était un beau chat en vérité, et une association analogique avec ce mot que l’on pourra facilement deviner l’amena inconsciemment à fixer l’espace d’un instant cette culotte noire qui devait abriter une jolie… bref, tout ça pour dire que son esprit était tout empli d’une soif de sexe qui écartait facilement toute autre préoccupation que de se livrer à n’en plus finir aux ébats les plus agités avec sa compagne. L’étau de ses émotions prenantes lui enserrait la poitrine, et lorsque l’index d’Ellane se mit à pointer dessus, ce fut comme une lance d’arçon plantée en plein dans son torse alors que les poils de celui-ci se voyaient dérangés par un mouvement spiralant que Saïl ne pouvait soutenir sans laisser échapper de temps à autre un grognement d’effort tant un tel toucher rendait son propre contrôle plus difficile. Plus que jamais, sa cervelle était envahie des fumeroles du désir, et comme un gaz volatile, celles-ci entrèrent en incandescence dès que l’étincelle des paroles de sa chérie résonna dans l’air frais de la nuit, comme la mélopée céleste de quelque aval divin : elle le voulait comme il la voulait ; il n’aurait pas pu avoir son accord plus pleinement, et les chaînes par lesquelles il restreignait les injonctions de sa libido éclatèrent en même temps qu’un sourire de ces lèvres délicieuses se formait sur ce captivant visage.

Sur le coup, il en resta tétanisé d’une heureuse incrédulité, ce qui donna à l’adolescente l’opportunité de se poser contre lui et de poser sa main fine à un endroit à la limite de la décence, geste qui gonfla encore davantage la troisième jambe de Khral désormais dressée presque à son maximum, facilement visible à travers le vêtement de peau qu’elle soulevait légèrement. L’homme-loup n’eut pas le temps de se soucier d’une transparence aussi embarrassante, car les paroles qu’Ellane prononça d’une voix triste achevèrent définitivement d’embraser ses idées, une pointe de colère farouche se mêlant cette fois-ci aux flammes du désir : pas envie, lui ? Il n’avait jamais eu de désir aussi ardent, et il allait le lui démontrer tout de suite par la pratique maintenant que la théorie s’avérait frappée d’obsolescence :

« Tu vas voir si j’en ai envie ! »
Rugit-il presque avec une flammèche de pure lubricité dans les yeux.

Tout se passa alors très rapidement et très intensément. On dit que l’homme n’est ni ange ni bête, mais dans le cas présent, ce cas de figure n’était pas si certain avec Saïl, car à voir la vitesse et la presque-brutalité avec laquelle il se mouvait, on ne pouvait dûment pas croire qu’il se fût agi d’un être humain qui donna en coup de patte d’une précision chirurgicale au sous-vêtement de sa dulcinée : cette fois-ci, foin d’intermédiaires ! Autant prendre le problème à bras-le-corps et dans le cas présent, les griffes déchirèrent le tissu comme si de rien n’était, formant un trou sur le devant de l'étoffe noire alors que se dévoilait un pubis garni d’un liséré de poils sombres qui provoqua une brusque montée d’adrénaline chez le loup-garou. En temps ordinaire, le scientifique aurait fait peu de cas d’une partie de l’anatomie féminine qu’il connaissait aussi bien que tout médecin expert devait la connaître, mais là, il s’agissait de l’intimité de son grand amour, aussi les choses prenaient-elles une toute autre ampleur.
Même pas l’occasion de souffler que déjà il était sur elle, l’attrapant au niveau du bassin pour la soulever sans le moindre effort avec une dextérité et une douceur dans les gestes qu’un jongleur n’aurait pas reniées, et la porter au niveau de sa gueule qu’il ouvrit démesurément grand. Certes, ses mâchoires étaient garnies de crocs qui auraient pu la cisailler comme un rien, mais en prenant garde d’écarter suffisamment ces redoutables rangées de dents, il pouvait sans problème s’assurer qu’il ne lui causerait aucun mal par inadvertance : il ne fallait pas l’oublier maintenant plus que jamais, Saïl était un docteur, et donc apte à mener toutes sortes d’opérations sans léser le patient. En l’occurrence, sa cible était le vagin dans lequel il inséra son instrument qui était sa longue et vivace langue qui se glissa en lapant goulûment les parois extérieures puis intérieures, s’imprégnant les papilles gustatives de cette délectable saveur féminine provenant principalement des sécrétions d’Ellane qu’il laissait couler le long de son appendice lingual jusque dans sa gorge où il les avalait avec régal.

Confortablement à cheval sur la bouche de son amant, elle pouvait sentir le muscle rosé et puissamment mobile à la taille bien supérieure à celle de celui d’un être humain avancer et refluer au rythme des déglutitions de l’homme-loup pour aller toujours plus loin, passant et repassant le long des ligaments en une recherche qui ne laissait aucune parcelle de chair inexplorée et qui poussa jusqu’à un organe à la texture différente qu’il reconnut d’instinct comme étant l’utérus. A ce moment là, il recula, mais ce ne fut que pour mieux sauter : anatomiste patenté, il était un jeu d’enfant pour lui de pointer la localisation précise de la zone de Gräfenberg, plus connue du commun des mortels sous le nom de point G, et s’il n’avait par timidité jamais osé tirer parti telles connaissances avec ses partenaires jusqu’à maintenant, il n’allait pas se priver de les exploiter au maximum de leur potentiel désormais ! Ainsi, il prit une grande inspiration nasale, et replongea avec enthousiasme, titillant de manière joueuse les contours de cette zone avant de se consacrer pleinement à la stimuler, laissant sa langue y passer et y repasser à mouvements rapides pendant une bonne dizaine de secondes avant d’en ficher l’extrémité pile en son centre sur lequel elle se tortilla vigoureusement à n’en plus finir, et de fait, étant donné la capacité pulmonaire de Khral, une stimulation pareille pouvait se poursuivre avec la même intensité pendant de nombreuses minutes, aussi poursuivrait-il probablement dans cette bonne voie jusqu’à ce qu’Ellane jugeât bon d’intervenir.
« Modifié: jeudi 14 mai 2009, 02:24:27 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.




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