Hikari connaissait les règles posées par Nanami :
- C’était à Hikari de faire appel à Nanami dans un délai maximal de deux semaines après leur dernière rencontre ;
- Si elle ne faisait rien au-delà de ce terme, alors leur relation très particulière serait terminée.
Plusieurs jours après cette rencontre, Hikari reprit son rôle normal de professeur. Elle avait proprement nettoyé le sol à l’aide du matériel de nettoyage rangé dans un placard de la salle de classe, et, au lendemain, rien ne permettait de voir ce qu’Hikari et Nanami avaient fait, comme une parenthèse dans leur existence. Hikari ne vint pas voir Nanami la première journée, ni la deuxième, ni la troisième... Et ce jusqu’à la fin de la semaine. Un changement assez impressionnant. Signifiait-il qu’elle avait réfléchi, et qu’elle avait estimé que sa relation avec Nanami était beaucoup trop dangereuse pour perdurer ?
Difficile à dire. Décrire ce qui se passait dans l’esprit d’Hikari n’était pas une chose aisée, mais les règles étaient faites ainsi, et, tant qu’Hikari ne relançait pas Nanami, celle-ci n’était pas supposée intervenir. C’est ainsi que la semaine se termina, Hikari remettant à ses élèves des copies suite à un devoir à faire à la maison, et mit de l’ordre dans ses affaires. Elle retourna ensuite chez elle. Habituellement, ses week-ends étaient plutôt studieux. Elle lisait des romans, regardait le soir des débats politiques, des émissions historiques. Très rarement, elle mettait un film pornographique. Elle pensait que tout allait bien, que sa séance avec Nanami avait permis d’exorciser de son esprit la redoutable élève.
Puis Hikari fit un rêve dans la nuit du Vendredi au Samedi. Un rêve étrange, qui la laissa pantoise, où elle se retrouve agenouillée dans la salle de classe, et se faisait bourrer par Nanami... Avec cette particularité qu’Hikari était déguisée en chienne, aboyait, avant d’uriner dans une gamelle, et de lécher dans cette dernière. Ce rêve la réveilla en sursaut, en sueur, et Hikari, plutôt que de se masturber, attrapa son vibromasseur (qu’elle avait pris depuis sa rencontre avec Nanami) et se masturba avec, jouissant en hurlant sur son lit.
La journée de Samedi fut très déstabilisante. Généralement, elle l’utilisait pour faire du sport le matin, et travailler l’après-midi. Mais, ce matin, tandis qu’elle faisait son footing dans le parc, Hikari ressentit le manque entre ses cuisses. Elle se rappelait encore de la fois où elle avait dû traverser une bonne partie de la ville avec deux godes en elle. Le manque la frappa de plein fouet, et elle mit précipitamment fin à son footing, se dépêchant de rentrer chez elle pour se masturber à nouveau.
«
Nanami... Nanami... Maîtresse... !! »
Elle se mit à jouir une nouvelle fois, et commença à regarder son téléphone, espérant et redoutant recevoir un message de Nanami... Mais rien n’y faisait. L’impatience la dominait, la frustration aussi, et elle commença à corriger ses copies. La passion n’y était malheureusement pas, son esprit était ailleurs, son corps en proie à des pulsions irrésistibles. Elle déambula ensuite, essayant encore de chasser les pensées néfastes qui s’insinuaient en elle.
*
Pourquoi est-ce qu’elle ne m’appelle pas ? Pourquoi est-ce que je veux qu’elle m’appelle ?!*
Hikari déglutit donc, et ferma les yeux, se reprochant sa bêtise, sa folie. Là, face à elle-même, elle comprenait pourquoi elle avait feint l’ignorance, pourquoi elle s’était montrée si calme envers Nanami. C’était le schéma classique de l’amoureux refusant de révéler ses sentiments, afin d’amener l’autre à agir le premier. Et là, maintenant qu’Hikari constatait l’échec de son stratagème, elle s’impatientait, tournoyant sur place.
Finalement, Hikari s’empara du téléphone, appela une fois, raccrocha au bout de quelques secondes, puis rappela encore. Elle tomba sur le répondeur, et soupira, avant de parler, yeux clos :
«
Maîtresse... J’ai été une mauvaise esclave toute la semaine, qu’attendez-vous pour venir me punir ? »
Elle raccrocha ensuite, n’arrivant pas à croire qu’elle venait de faire ça.
Hikari avait goûté au fruit défendu, et voulait le sentir à nouveau contre elle...