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[ABANDONNÉ] Le procès du vampiroïde [Darthestar]

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Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 120 jeudi 09 avril 2015, 01:47:08

Quelle était la symbolique tournant autour de ce dragon ? Que signifiait-il pour Darthestar ? Était-ce un souvenir de Sylvandell ? Avait-il été frappé par les dragons de cette région ? Le pelage de ce dragon n’était pas doré, ce qui tendait à minimiser cette hypothèse. Une autre possibilité était que l’inconscient de Darthestar associait cette quête à l’image légendaire de la Princesse prisonnière de sa tour par un vil dragon, allégorie ô combien ancestrale de la famille maternelle, protégeant jalousement ses ouailles contre la société, contre le désir d’émancipation. Cependant, ce puissant dragon n’avait rien d’allégorique, et flottait dangereusement dans l’air, contraignant le trio à courir le long du pont. Le dragon amorçait son retour vers eux, rugissant en l’air. Le dragon se posa sur le rebord du pont de pierre, faisant trembler ce dernier, et les écailles à hauteur de sa gorge se mirent à luire. Zariël ferma la marche, et vit un rideau de flammes foncer vers eux, comme si un mur mouvant était en train de se déplacer tout seul pour les faire fondre. Même sa magie ne pourrait éternellement les protéger contre cette bête, et elle réussit à pénétrer à temps dans le château, et referma avec la magie les portes. Quelques flammèches réussirent à passer, mais elles étaient inoffensives... Et Zariël put soupirer... Avant de sentir Darthestar la serrer entre ses bras, presque instinctivement.

« Haaa !! »

Minerve lui demanda de la lâcher, et l’homme, penaud, s’exécuta. Zariël s’écarta légèrement, en reprenant son souffle, levant sa main vers le vampiroïde, comme pour lui dire que ce n’était rien, et qu’il n’avait pas à s’en faire. Elle comprenait volontiers son émoi. Ce n’était pas tous les jours qu’on avait la « chance » de voir un dragon, et celui-ci continuait à rôder autour du Château. Comme dans un rêve d’enfant, les perspectives étaient déformées. Le hall comprenait de grandes vitres, et l’œil du dragon apparaissait parfois, immense, recouvrant toute la fenêtre... Le dragon était bien plus grand que celui qui les avait attaqués, ce qui confirmait, s’il fallait encore le prouver, qu’ils étaient bien dans un rêve. Le dragon tournait autour du fort, mais n’entrait pas... Du moins, pas encore.

Le Hall n’avait rien à voir avec celui du château de Sylvandell. Il n’y avait pas la table de banquet du Roi, mais une grande pièce très haut de plafond, avec un double escalier à l’intérieur, menant à une grande porte. L’ensemble était plongé dans l’obscurité, le Hall étant faiblement éclairé par les bougies moribondes d’un lustre qui brinquebalait au plafond, provoquant des grincements métalliques à chaque fois que des bourrasques le faisaient se déplacer. Une atmosphère lugubre, typique d’un château hanté. Est-ce qu’une Princesse se cachait là-dedans ? Est-ce que Darthestar rêvait en s’imaginant secourir la Princesse de Sylvandell d’abominables monstres et de redoutables et terrifiants dragons ? L’image, assurément, ne manquait pas de romantisme. Peut-être bien que Zariël avait sous-estimé l’attirance de Darthestar pour la tête blonde...

« Ça va, ça va, maugréa Zariël en entendant Darthestar se répandre en excuses et en platitudes, ce n’est rien... »

Il l’avait serré comme un prunier, mais ce n’était effectivement rien. Zariël avait d’autres soucis. Le dragon semblait s’être éloigné, et l’Archimage se rapprocha lentement de l’escalier. Elle grimpa les marches, sentant, sous ses pieds, une élégante moquette.

« Soyez sur vos gardes... J’ignore ce qui nous attend derrière cette porte... »

Et elle avait un mauvais pressentiment là-dessus...

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Darthestar

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    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 121 jeudi 09 avril 2015, 14:57:03

Le lieu qui les entourait n'avait définitivement rien à voir avec le grand hall lumineux qu'était l'entrée de la citadelle de Sylvandell, si bien que le moindre connaisseur des lieux reconnaîtrait que la taille des pièces, notamment par rapport à la hauteur du plafond, n'avait strictement rien à voir avec ce que l'on pouvait apercevoir de l'extérieur, confortant l'idée de ce rêve qui se faisait de plus en plus clair et visible, résultat peut-être inconsidéré de la prise de conscience de l'image onirique du vampiroïde sur l'univers qui l'entoure. En tout cas le vampiroïde ne reconnait pas l'endroit, jugeant qu'il s'agit surement d'un château complètement tiré de son imagination débordante, comme à peu près tout ce qui leur est tombé dessus depuis le début de leur voyage dans le songe, sans vraiment chercher les raisons de telles apparitions, contrairement à Zariël et à cette chère petite-soeur qui tente quasiment toujours de comprendre comment toutes ces choses peuvent exister dans le crâne de son membre de famille adoptif. Si elle a bien compris ce que son grand-frère lui a raconté, elle voit plusieurs possibilités d'explications à tout cela, notamment que le vampire à connu un certain duel d'appréciation quand il était à Sylvandell, entre son attirance pour Alice et son pays, et son devoir de main armée de la déesse draconique qu'il servait à ce moment là, ce qui aurait put créer l'apparence de ce dragon belliqueux en haut des tours, prêt à l'arracher à ce qu'il désirait retrouver. Quand à l'autre possibilité, elle s'amusait à faire le lien entre l'amour du vampiroïde pour la princesse de Sylvandell, et ce dangereux château entouré d'un puissant gardien et à l'air lugubre... Que de romantisme !

Enfin le romantisme n'avait pas vraiment lieu d'être actuellement, leur situation n'étant clairement pas des meilleures, et l'ombre qui passait avec colère derrière les larges vitraux qui se trouvaient dans le hall laissait comprendre que ressortir n'était plus vraiment une option, désormais il ne pouvait clairement qu'avancer, ce n'était plus un choix entre faire marche-arrière, trouver d'autres voix, et prendre le chemin le plus direct possible. Finalement ils étaient bien piégés, et si le dragon qui se baladait autours des murs du château ne les laisserait pas ressortir de ce piège gigantesque dans lequel ils étaient entrés, il fallait espérer que la bête qui les poursuivait plus tôt ne prendrait pas de son temps pour faire le voyage jusqu'au château afin de pouvoir les pourchasser de nouveau, car dans ce cas là on pouvait surement se douter que les choses allaient devenir vraiment compliquée. Finalement Minerve avait vraiment trouver ses habitudes dans ce monde non-naturel, tellement même qu'elle ne se sentait presque plus apeurée, et commençait vraiment à analyser le moindre détail qui lui était donné de voir pour être certaine de ne pas connaître un mauvais coup malheureux dans les prochaines minutes qui allaient s'écoulées. En tout cas elle était clairement bien moins perdue dans cet univers que l'intéressé, et c'était presque dommage dans le fond, car elle se doutait qu'ils n'auraient surement pas autant de problème si le vampiroïde parvenait à surpasser le rêve et à y agir avec toute sa conscience, et donc toute sa connaissance de ce qu'il s'imaginait dans ses songes. Malheureusement, il ne fallait pas espérer que cela arrive, c'était ainsi, Zariël comme elle devront se contenter d'interpréter.

« Ça va, ça va, ce n’est rien...
 -  Hum je ... oui d'accord... »

L'elfe les regardait, à deux pas d'eux et soupira un petit peu pour le coup, c'est vrai qu'il y avait une différence entre le vampiroïde, et celui qui autrefois s'appelait Balthazar : cette confiance en soi. Balthazar n'avait jamais eut confiance en lui, ni ne pouvait présenter un seul exemple de bon cotés dans son caractère ou son comportement, si bien que la moindre bourde qu'il faisait s'accompagnait généralement d'une foule d'excuses que Zariël venait de connaître de la plus directe des manières, là où Darthestar, ou du moins ce que Minerve en avait vue, était un homme relativement assuré, qui certes savait présenter ses excuses le cas échéant, mais ne partait pas pour autant dans cet état d'auto-flagellation caractéristique de son ancien lui. Mais en se disant cela quelque-chose la chiffonna réellement, quelques chose à laquelle elle n'avait pas encore pensée car c'était sous son nez sans qu'elle n'y ai fait attention le moins du monde : Comment cela se faisait-il que l'image du vampiroïde dans ses rêves soit sa forme passée, dont-il prétextait lui-même n'avoir jamais regretté depuis sa transformation, et qui était du coup largement inférieur à ce qu'il était vraiment désormais ? Elle ne s'y connaissait pas beaucoup en rêve, mais elle se rappelait quand même n'avoir jamais fait un songe où elle n'était "pas elle", au point de changer complètement d'apparence et de comportement, alors était-ce aussi le cas pour les autres ? Et dans ce cas, pourquoi Balthazar au lieu de Darthestar, qu'est-ce qui faisait que c'était l'un qui était là et pas l'autre ? Pendant ce temps-là, l'archimage s'était mise à avancer dans la pièce, et le remarquant, Minerve se mit à la suivre sans faire de remarques sur ses réflexions.

« Soyez sur vos gardes... J’ignore ce qui nous attend derrière cette porte...
 -  Hum... »

Minerve suivait Zariël de prêt, tandis que Balthazar fermait la marche, une infime distance derrière elles, ressentant lui-même ce pressentiment de danger maintenant que sa nervosité s'était atténuée. En effet il n'avait pas l'impression d'être en sécurité en ces murs, bien au contraire, il avait quasiment l'impression que le plus grand des dangers pour eux se trouvait ici, et ce n'était pas pour lui plaire, surtout après avoir eut à croiser les crocs effilés d'une bête à moitié géant et à moitié loup, puis le souffle ardent d'un dragon qui n'avait eut qu'un peu de malchance, sinon ils seraient déjà en train de reposer sur le pont de pierre, sous la forme de carcasses fumantes. Finalement la mise en garde de Zariël n'était qu'une information de plus pour l'homme qui comprenait que la femme devait posséder des sens aiguisés, ou tout comme lui ressentir cette pression malsaine sur leurs épaules, comme un regard permanent qui n'attendait qu'un moment d'inattention, un instant de faiblesses, afin de les mettre dans la pire des situations possibles, et les achever sans avoir à lever le petit doigt. Sur ses gardes donc, l'homme monta les marches en compagnie de ses deux camarades de voyage onirique en continuant de réfléchir à ce qu'il aurait put imaginer de plus dangereux qu'un gigantesque dragon, jusqu'à ce qu'ils parviennent à la porte se trouvant en haut des escaliers, de manière tout à fait illogique d'ailleurs , et qu'il vit l'archimage poser sa main sur la poignée avant de lentement appuyer dessus, l'ouvrant tout doucement avant de la pousser, et de manière encore une fois surprenante, un message traversa l'espace pour arriver directement à la femme, par télépathie.

*[MT] Si vous ne montez pas rapidement il sera trop tard, pressez vous ! [MT]*

Ce qui se trouve devant eux est, en soi, impressionnant, puisqu'il s'agit sans en douter d'un véritable labyrinthe d'escaliers diverses et variés, certain allant vers le bas dans ce qui semble être un trou sans fond, et d'autre vers le haut, en direction d'un étage qui semble être relativement bien fermés, pas la moindre lumière n'arrivant de ce plafond austère. Balthazar s'y engagea d'ailleurs avec prudence, un peu éberlué par ce qu'il était en train de voir, le lieu qui se trouvait juste à sa portée défiant actuellement tout ce que l'on pouvait considérer comme logique, les milliers de marches qui occupaient son regard au moindre mouvement de tête lui donnant presque le tournis, et les différents virages incohérent de certains escaliers étant tout simplement impossible à comprendre pour une personne normale. Cette pièce était tout simplement anormale, dans tout les sens du terme, et rien au monde ne pourrait lui permettre de savoir par quel chemin il devait se diriger, même si une chose était sure, si il devait aller quelque-part, c'était bien au sommet de cet enchevêtrement de pierres taillées, vers le plafond assombri par un manque graduel de lumière, dû notamment au fait que les fenêtres se raréfiaient au fur et à mesure de la montée. En tout cas l'homme se retourna finalement vers Zariël, mêlant un air décidé et perdu à la fois sur son visage, étant sur de sa destination sans savoir comment faire pour résoudre le puzzle des cheminements possibles dans cette pièce infernale, et finalement il arrive à prononcer quelques mots pour exprimer cette légère détresse qu'il ressentait pour l'instant, tout à fait indécis.

« Qu-Que faisons nous ? Comment peux-t'on avancer sans nous perdre là-dedans ? »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 122 samedi 11 avril 2015, 01:29:47

Un rêve, c’était le contraire de la réalité. N’opposait-on d’ailleurs pas, fréquemment, le rêve à la réalité ? C’était une opposition qui se tenait. Dans le monde du rêve, plus rien n’était réel, car le rêve ne reposait sur aucune règle logique. Il n’en donnait que l’apparence. Aucune unité temporelle ou logique ne régissait le songe, rien d’autre que l’abstraction pure, que le flou et le brouillard. Quand la porte s’ouvrit, et que Zariël vit l’enfer qui les attendait, elle se rappela encore cette devise, cette logique qu’elle-même avait parfois tendance à oublier, tant un rêve pouvait vous confondre, et tant un rêve pouvait paraître réel. Devant le trio, une curieuse pièce venait de se former : un labyrinthe mortel d’escaliers.


Un véritable capharnaüm de marches, sans qu’il ne soit possible d’en identifier le début, la fin, ou de comprendre ce qu’ils faisaient là-dedans. Zariël s’avança un peu, restant le long des marches. C’était un labyrinthe, ce qui signifiait que quelqu’un voulait les retarder, ou les empêcher d’avancer. Et Zariël savait qui était ce quelqu’un... C’était Darthestar. Ou, plutôt, l’esprit de Darthestar, les défenses inconscientes qui séparaient le conscient de l’inconscient. Ils s’enfonçaient dans les tréfonds de son esprit, et, comme Zariël l’avait annoncé, l’esprit se défendait.

« Qu-Que faisons nous ? Comment peut-t-on avancer sans nous perdre là-dedans ? » demanda alors Darthestar.

Zariël ne répondit pas tout de suite. Au lieu de ça, elle leva la main, et une orbe lumineuse jaillit le long de sa paume, avant de grossir, puis elle la lança en avant. Elle avait chargé cette boule, et cette dernière fila dans tous les sens, avant de se disloquer. Zariël, en réaction, se pinça les lèvres.

« Il n’y a plus de sol ni de plafond... Ni de gravité elle-même. Nous avançons trop vite, voilà ce qui se passe. Le rêve n’a pas le temps de matérialiser de nouvelles pièces, et les construit tout en essayant de nous retarder. »

C’était le signe qu’ils étaient sur la bonne piste. Plus ils s’enfonceraient dans l’esprit de Darthestar, et plus Zariël serait en mesure de déterminer si un fragment de l’âme de Mälrunn s’était bien nichée dans son esprit. Il fallait toutefois résoudre cette énigme, et, fort heureusement, Darthestar et Minerve étaient accompagnés d’une puissante Archimage. Elle ferma les yeux, tendit les mains, et se concentra. Peu à peu, les différents escaliers se séparèrent entre eux, formant des pièces qui se mirent à flotter en l’air.

« C’est comme un puzzle... »

Comment interpréter un rêve ? Quand on arrivait à se souvenir d’un rêve d’adulte, le rêve apparaissait souvent comme étant totalement incohérent, et ne voulant rien dire. Pourtant... Pourtant, un rêve signifiait toujours quelque chose. C’était un message de l’inconscient vers le conscient, exprimant des désirs et des envies profondes. Pour les décrypter, il fallait les décortiquer, et neutraliser le travail de censeur que le conscient appliquait sur chaque message inconscient.

Zariël s’amusa donc à assembler les différents morceaux de l’escalier, une tâche qui prit bien de longues minutes. Yeux clos, elle remuait les doigts, voyant le puzzle à travers les yeux de la magie, voyant les courants et les connexions. Son travail ne ressemblait à rien, mais, au bout d’un moment, un escalier se forma... Du moins, une vague apparence d’escalier. Les marches partaient dans tous les sens le long d’un tronc commun, et, quand elle rouvrit les yeux, toutes les marches se tournèrent en grondant. La pièce entière se mit à trembler, longuement, jusqu’à former un bel escalier.

« Dépêchez-vous de grimper... Je vous rejoindrais, l’escalier va se disloquer... »

Zariël pouvait le sentir vibrer, et l’escalier, de fait, tremblait, manquant de se rompre à chaque instant. Elle ne pouvait pas suivre Darthestar et Minerve, mais ce n’était pas grave.

Elle arriverait bien à les rejoindre.

DC d’Alice Korvander.

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Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 123 lundi 13 avril 2015, 17:21:01

Le monde qui se déployait devant eux était surprenant en effet, et si le vampiroïde n'avait pas compris qu'il était purement dans un rêve, la vision d'un tel enchevêtrement aurait surement eut le don de complètement le perdre, car il n'aurait pas hésité à y avancer dans toute son inconscience pour finalement s'y perdre durant de longues heures, si encore la capacité de cette salle à confondre quelqu'un pouvait se compter uniquement en heures. Pour le coup il s'était un peu approcher des premier escaliers accessible et avait commencer à le suivre pour essayer de faire un lien logique vers le plafond, mais c'était proprement impossible, car à chaque fois qu'il dépassait plus de trois escaliers de suite, sa vision commençait à se perdre dans le dédale ambiant, l'empêchant de distinguer par quel chemin il devrait continuer pour continuer de s'élever vers les sommets sans pour autant se mettre en danger par une tentative plus ou moins hasardeuse d'avancer. Finalement il se trouvait clairement devant les limites de ses capacités humaines, il était tout à fait restreint par son inconscient, et celui ci empêchait même son image onirique de se repérer dans la défense qu'il avait placé instinctivement sur le chemin des deux femmes qui l'accompagnait, les deux intrus qui voyageaient en son sein étant désormais pleinement reconnue par ses pensées et donc pleinement rejetée par le vampiroïde, malgré tout son bon vouloir. Du coup, Balthazar abandonna toute tentative de comprendre ce labyrinthe, et c'est avec une certaine gêne qu'il se tourna vers l'archimage pour demander un peu d'aide, ce à quoi elle répondit après avoir user d'un sort dont le vampiroïde ne comprit pas non plus l'utilité :

« Il n’y a plus de sol ni de plafond... Ni de gravité elle-même. Nous avançons trop vite, voilà ce qui se passe. Le rêve n’a pas le temps de matérialiser de nouvelles pièces, et les construit tout en essayant de nous retarder.
 -  Cela ne nous aide clairement pas, si même le rêve commence à se retourner contre nous je me demande comment nous allons avancer... A moins que vous n'ayez une idée, mais je dois avouer que dans mon cas je me sens vraiment... perdu. »

Minerve ne réagit pas de son coté, mais elle n'en pensait pas moins. Son silence c'était fait total car elle essayait depuis le début de trouver un chemin valable, qu'il soit dangereux ou non, et même si elle parvenait parfois à avoir une lueur d'espoir, elle se rendait vite compte qu'aucuns d'entre eux ne serait capable d'avancer par endroit, certains escaliers demandant de véritable prouesses pour être atteints, sans parler de ce que venait de leur révéler l'archimage, à savoir que la gravité n'avait plus lieu dans un tel endroit et que donc une chute apparemment salutaire pouvait très bien tourner en massacre. C'est donc avec espoir qu'elle accueillit le changement de comportement de l'archimage dés lors qu'elle ferma les yeux et se mise à lentement déplacer les différents bouts d'escaliers les plus fragiles pour former ce qui semblait être une forme branlante de ce même objet, mais droit vers les hauteurs, non sans quelques efforts bien faciles à remarquer vu la concentration que semblait maintenir la belle Zariël, presque en transe. Darthestar quand à lui observa le tour de force avec respect, décidément si il avait eut de nombreux doutes sur cette femme, il ne pouvait pas non plus lui ôter le fait qu'elle était d'une efficacité surprenante, et plus l'escalier se formait, plus il se demandait comment autant de puissance pouvait sommeiller dans le petit corps de la magicienne qui les accompagnait. Et ce qui manqua presque de le faire rire pour le coup, c'est que tandis qu'il s'ébahissait des dons de la femme, ayant presque envie de rester ainsi figé pendant des heures pour contempler le changement forcé de la pièce, il entendit la femme élever la voix pour dire l'une des choses les plus légère qu'il ai le souvenir de l'avoir entendu dire :

« C’est comme un puzzle...
 -  Un sacré puzzle en ce cas, si je peux me permettre. »

Interdit, il la laissa donc faire sans autres réactions durant les longues minutes qu'elle passa à réorganiser cet impressionnant labyrinthe de marche et d'entrées  pour finalement observer la forme finale de celui-ci, composé de morceaux disparates lévitant dans les airs, mais apparemment assez solide pour que quelqu'un puisse en user pour s'élever jusqu'à cette espèce de plafond que l'on pouvait voir bien haut, et qui contenait, selon les sentiments du vampiroïde, le lieu le plus important de toute la structure. Il attendit encore un peu, et encore une fois de manière particulièrement impressionnante, il vit l'archimage ouvrir les yeux d'un coup, réorganisant les morceaux d'escaliers qu'elle avait récupérée pour leur faire prendre une forme finale quasiment parfaite, un moyen des plus fiables de s'élever s'étendant dés lors devant leurs yeux ébahis, Minerve ne manquant pas de siffler d'impressionnement tandis que la forme onirique de ce cher Darthestar ne manquait pas de se demander comment un si petit corps était capable de tels prouesses. Enfin bon, l'elfe s'approcha de l'escalier avec doute et se mise à tâter du pied les marches avant de se retourner avec un charmant sourire envers Zariël, témoignant par là que ce qu'elle avait produit semblait juste parfait, et qu'il ne leur restait plus qu'à avancer rapidement vers la suite de leurs recherches. La réponse qu'elle reçut en retour la rendit particulièrement douteuse pour le coup, mais finalement elle devait avoir ses raisons pour leur dire une telle chose.

« Dépêchez-vous de grimper... Je vous rejoindrais, l’escalier va se disloquer...
 -  D-d'accord Zariël... Balth' viens !
 -  Mais ce ... ce n'est pas dangereux pour Zariël ?
 -  Allez viens vite ! »

Elle l'attrapa par le poignet et l'obligea à partir avec lui en le tirant contre son gré, ne voulant pas que l'hésitation du vampiroïde leurs fasse perdre cette occasion d'avancer, surtout qu'elle commençait à comprendre que tout comme le rêve, les hésitations et la volonté du vampire pouvait se retourner contre elles, étant donné qu'il était lui même un élément du rêve, contrairement à l'archimage et l'elfe. Avançant rapidement sur l'escalier, et obligeant Balthazar de faire de même, elle sentait en effet que par endroit une partie des marches s'enfonçait sous leur poids, et devinait ainsi que si l'escalier tenait encore c'était surement grâce à la volonté de l'archimage au bas de ceux-ci, la femme devant surement rester concentrée pour être certaine que celui-ci reste entier malgré le passage de l'elfe lunaire et de son compagnon, et donc préférant rester à sa place pour faire avancer ses camarades pour trouver ensuite une solution alternative afin de les rejoindre. Pour le coup Minerve se sentait le devoir de guider le songe du vampiroïde à la place de Zariëlétant donnée que celle-ci se retrouvait bloquée derrière, et c'est avec une volonté sans failles qu'elle avança rapidement jusqu'à ce que le vampire y mette de sien et la suive sans hésitations, les deux montant finalement jusqu'au plus haut de l'incohérente salle pour enfin en atteindre la sortie, une légère trappe que le vampire poussa rapidement, puis dans laquelle tout deux passèrent avec prestance, disparaissant du champ visuel de Zariël alors que les escaliers se mirent à s'ébranler, comme si ils n'avaient tenus que pour le passage des deux rêveurs et finalement perdaient toute consistance afin de piégé l'archimage en arrière.

« Vous ne devez pas rester ici pour autant mademoiselle, il en a aussi après vous. L'elfe ne peut rien faire, mais tant que vous êtes ici, vous êtes aussi une gêne. »

La voix provenait de derrière elle, et s'avançait dans la pièce avec une certaine lenteur, et un bruit étouffé, comme si la forme qui venait de lui parler n'avait pas plus de consistance que le reste de ce monde. Une fois à ses cotés elle put enfin le remarquer réellement, sa présence semblant complètement immatérielle, son corps translucide, et ses membres absents, perdus dans les ombres d'un tissu inexistant. C'était un homme qui cumulait à plus de deux mètres dix de hauteur, au corps massif et sculpté par ce qui devait être une vie de combat et de guerre, et si son torse portait la trace d'infimes cicatrices, le fait qu'il ne soit quasiment pas visible rendait l'observation de ceci particulièrement difficile, hormis pour une personne particulièrement vigilante. Mais le plus gênant à l'oeil restait son visage, un visage enrobé dans le même tissu d'ombre qui masquait ses jambes et ses bras, le tout en perpétuel mouvement, et surtout parfaitement lisse, comme si rien ne se trouvait sous cette sombre couverture. La dépassant, il va lentement se diriger vers l'escalier qu'elle vient de construire et l'effleure, l'amenant à s'effondrer d'un coup avant qu'il se tourne vers un autre bord de l'entrée de la pièce, et montre de son bras tendu un escalier qui s'enfonce vers les tréfonds sombre de la salle, avant de parler à nouveau.

« Descendez... les chemins les plus tortueux mènent souvent à une franche réussite. Je vous accompagne le temps que cette affaire soit réglée. Oh et je m'appelle Syon, n'essayez pas de comprendre ma présence ici, focalisez vous plutôt sur votre objectif. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 124 samedi 18 avril 2015, 02:38:09

 
Maintenir cet escalier était éprouvant, mais Zariël se devait de le faire. Elle se devait d’envoyer Darthestar et Minerve vers leur objectif, et, ensuite, elle se dépêcherait de trouver un autre chemin pour les rejoindre. L’Archimage sentait les frontières du rêve se heurter à elle, formant comme des nuages qui s’abattaient dans son crâne. De la sueur perlait le long de son front, et elle serrait les dents, continuant à se concentrer, dans la mesure du possible. Hors du rêve, son rythme cardiaque devait être légèrement en train de monter. Lentement, l’escalier s’effritait. Des lézardes se formaient, des trous se creusaient, et, peu à peu, l’escalier se disloqua. Zariël se retrouva séparée de Darthestar et de Minerve.

Le rêve fonctionnait comme une sorte de série de cases, et ils étaient entrés dans une autre case. Zariël reprit lentement son souffle... Avant d’entendre une voix dans son dos.

« Que... ?! »

Zariël se retourna, et vit une espèce de silhouette, de forme massive. Un grand échalas translucide se dressait face à elle, et l’encouragea à fuir, à partir rapidement. Une autre silhouette du rêve qui la défiait, et finit par s’exprimer :

« Descendez... les chemins les plus tortueux mènent souvent à une franche réussite. Je vous accompagne le temps que cette affaire soit réglée. Oh et je m'appelle Syon, n'essayez pas de comprendre ma présence ici, focalisez-vous plutôt sur votre objectif. «

Syon… Le nom ne lui disait rien. À qui faisait-il référence dans l’existence de Darthestar ? En soi, la présence de cet allié n’était pas dérangeante, car Zariël savait, pour l’avoir déjà expérimenté, qu’un rêve envoyait aussi parfois des forces positives afin de l’aider. Un esprit était une construction très nuancée, abritant autant des forces positives que des puissances négatives. Son regard se tourna vers l’escalier, et elle hocha lentement la tête.

« D’accord. Je… »

Elle eut à peine le temps d’entamer sa phrase qu’elle entendit des bruits de pas précipités dans son dos, vit un corps massif, deux yeux rouges sauvages, puis une force phénoménale qui la frappa sur le torse, la soulevant de sa plateforme pour le faire basculer dans le vide. Zariël tomba dans ce qui semblait être un puits sans fin...

Puis le noir.



« C’est assez impressionnant, Maîtresse...
 -  Oui... Je suis bien d’accord avec toi. »

Hors du rêve, le temps s’écoulait différemment. Seulement un quart d’heure s’était écoulé depuis que les trois comparses étaient tombés dans le sommeil, et il avait fallu cinq minutes à Morana pour les faire entrer tous les trois en sommeil paradoxal. Cinq minutes pendant lesquelles Morana avait remué des mains en murmurant de multiples incantations, guidant ainsi le sommeil des trois individus couchés au milieu du glyphe magique.

« C’est bon, elle est stabilisée... »

Il y a quelques minutes, Morana s’était emballée sur place. Elle avait gémi dans son sommeil, tout en remuant légèrement. Des spasmes musculaires trahissant une forte activité nerveuse. Il y avait entre le rêve et la réalité de fortes corrélations. N’importe qui le savait. Face à un rêve très stressant, une personne pouvait se réveiller en état de panique totale, ou même avoir mal. Tout ceci était possible, car l’esprit était une machinerie étroitement reliée à la mécanique du corps et des sensations. C’était tout un ensemble, complexe et impressionnant.

Morana venait de voir Morana se stabiliser, et cessa donc de caresser son front, puis se releva un peu.

« Et maintenant ? »

Morana haussa les épaules.

« Je n’ai plus aucun contrôle, maintenant... Ils sont trop enfoncés dans la psyché du vampiroïde. Il est désormais sûr que Dame Zariël ne m’entendra pas.
 -  Et il n’existe aucun moyen de rompre leur connexion ?
 -  Si... Mais les risques de lésions irréversibles seront fortes. Cependant, nous n’avons pas à nous en faire. Dame Zariël a déjà été dans l’esprit de psychopathes et de monstres sanguinaires, afin de rechercher des informations. C’est une spécialiste, elle sait ce qu’elle fait. »

Samara n’aurait jamais remis en question les compétences de la belle Archimage.  Elle avait, de fait, entièrement confiance en elle et en ses capacités.

Mais ça ne l’empêchait pas d’être légèrement anxieuse.



« Ah, crottes de bouc ! »

Zariël avait mal au crâne, et se releva lentement. Elle était dans un couloir froid, sombre, et humide, aux murs nus et lisses. Secouant rageusement la tête, elle regarda autour d’elle, et vit des chaînes pendues au plafond. La Bête qui les traquait avait réussi à entrer dans le château, et avait attaqué Zariël par surprise. Fermant les yeux, la femme étendit ses perceptions magiques, afin d’essayer de repérer Darthestar et Minerve, mais ne sentit rien... Ce qui commença un peu à l’angoisser. Où étaient-ils passés ? Et elle-même, dans quelle partie de l’esprit de Darthestar avait-elle atterri ? Elle se mit lentement à marcher, jusqu’à voir une porte à gauche et une à droite.

La femme ouvrit la porte à gauche. Dehors, c’était un massif montagneux... Mais qui avait une vision apocalyptique, toutes les montagnes étant en effet des volcans en éruption. Un ciel rouge, rempli de cendres, se perdait à l’horizon, et des dragons dansaient dans le ciel. Zariël s’avança sur un pont en bois, branlant, ressemblant à une sorte d’échafaudage, qui longeait la structure centrale, en pierre. C’était un endroit dangereux... Et Zariël continua à marcher, se rapprochant d’une autre porte, cherchant des traces de Syon... Quand l’une des portes explosa subitement, volant en mille morceaux.

« Huuuuuuuuuuuunnnn !! » hurla un monstre derrière.

Zariël écarquilla les sourcils en voyant un immense bourreau. Il tenait dans la main une gigantesque hache ensanglantée, et une cagoule noire recouvrait intégralement son visage. Le Bourreau releva sa lourde hache en hauteur, et l’abattit à nouveau, frappant si fort qu’il explosa une plateforme en bois, renversant Zariël. Elle tomba en contrebas, sur un autre échafaudage, se protégeant le visage des morceaux d’écharde.

Un autre  « cadeau » du subconscient de Darthestar. Le Bourreau bondit en contrebas, se posant sur une partie en pierre, et leva à nouveau sa hache. Couchée sur le sol, Zariël tendit la main, et envoya des arcs électriques qui frappèrent le Bourreau au visage. Dans un grognement silencieux, comme si ses lèvres avaient été scellées, le Bourreau se plia en deux, secouant frénétiquement la tête en se la tenant d’une main. Ce fut le signe que Zariël attendait pour contourner le massif Bourreau, et ouvrit une porte métallique, pénétrant dans ce nouvel environnement, qui était comme une perversion du Château Royal de Sylvandell.

Une infernale prison, où elle risquait d’être enfermée à jamais, si le geôlier venait la capturer.
« Modifié: samedi 18 avril 2015, 09:42:49 par Samara »

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Darthestar

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    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 125 lundi 20 avril 2015, 09:19:20

« D’accord. Je… »

La forme étrange à ses cotés ne l'avait pas regarder, et cela fut bien dommageable étant donner qu'un simple regard aurait permit à ce compagnon de fortune de remarquer la présence de la bête dans le dos de Zariël, et ainsi aurait-il put la prévenir quand le monstre avait porté son assaut afin de l'achever, ou au pire tout simplement la projeter loin dans les profondeurs de l'esprit de Darthestar, afin qu'elle ne puisse revenir les embêter de si tôt ! Au lieu de cela, il n'eut que l'occasion d'entendre le bruit de l'impact de la bête contre la forme fragile de l'archimage, se retournant quasiment instantanément pour remarquer l'apparence impressionnante que cette monstruosité commençait à prendre, et le corps si léger de celle qu'il se devait d'accompagner en train de flotter entre ciel et terre pendant un court instant, avant de lentement prendre de la vitesse pour chuter loin en dessous de cette pièce aux escaliers pour aller s'effacer dans les ténèbres plus basses. La bête, elle, ne manqua pas de se tourner vers le dit Syon, se préparant à lui faire connaître le même sort tandis que l'être étrange se décala légèrement des escaliers qu'il avait présenté à la magicienne pour observer son adversaire de providence avec un air indifférent, considérant qu'en l'état actuel, ce n'était pas un être comme celui-ci qui allait le gêner, mais il ne fallait pas pour autant qu'il ne perde trop de temps : Zariël risquait gros en bas de la structure mentale de Darthestar, et ils allaient avoir besoin de ses dons pour réussir à gérer ce rêve des plus désagréables. Décidément Balthazar ne pouvait pas se débrouiller là, il fallait toujours qu'il s'occupe des situations problématiques :

« Allez viens, ça fait un moment que tu veux me dévorer non ? »

L'énorme bête ne tarda pas une seconde pour répondre à la provocation claire de Syon, et se jeta sur lui avec une puissance impressionnante, prêt à le déchiqueter d'un coup de croc dés qu'il serait à portée, ce que l'homme n'attendit pas un instant pour répondre, projetant les filaments sombres qui constituaient son bras pour les enrouler autour de la bête qui venait de se jeter sur lui avec tant de férocité. Paralysée en plein air, l'allié providentiel put voir durant un instant une haine sauvage animer les yeux couleur sang de l'animal, mais de toutes manières il était trop tard pour cette bête, elle allait devoir attendre ici qu'elle se régénère, et c'est donc avec une violence monumentale que l'homme attira la bête contre le mur avant de l'y encastrer en partie, écrasant son corps dans la pierre imaginaire du château de Sylvandell, faisant éclater nombre de ses os et organes internes pour créer une sorte de bouillie sanglante s'écoulant le long des murs, avec au dessus le cadavre méconnaissable de cette bête irritante. Bon il en était débarrasser pour une bonne demi-heure de temps onirique, cela allait être amplement suffisant pour qu'il aille s'occuper de l'archimage, et c'est donc lentement qu'il se retourna avant de commencer à descendre les escaliers qu'il avait présenté plus tôt à la demoiselle restée en arrière, cherchant à retrouver dans ce monde disloqué la présence de cette charmante demoiselle, se doutant que s'il tardait trop, elle ne serait surement pas dans un bel état à voir, ce qui risquait de rendre la suite des opérations bien plus compliquée.

« Décidément ils en auront mis du temps, mais je dois avouer que maintenant qu'ils se sont enfin mis en route, tout cet univers n'a plus le moindre sens. Enfin, j'espère que vous tiendrez tout de même jusqu'à mon arrivée, Zariël... »

- - -

Balthazar et Minerve avait certes eut l'occasion de s'avancer un peu plus loin mais maintenant qu'ils avaient passer la trappe, ils ne comprenaient plus le moins du monde ce qui était en train de se dérouler. Du moins n'avait-il pas prévu le soudain changement de gravité qui allait s'opérer, si bien que tout deux étaient désormais dans une position peu envieuse, le vampiroïde passé en premier étant actuellement suspendu par l'entrée de la trappe, une seule main se tenant au rebord de ce passage paradoxale, et son autre bras étant en train de maintenir comme il pouvait Minerve contre lui, tout deux étant désormais suspendu au dessus d'une potentielle bien longue chute jusqu'au magnifique plafond du lieu. Car oui, si la gravité était inversée par rapport à la pièce précédente, il en était de même du décor, le plafond étant sous les pieds des deux jeunes gens en train de se débattre pour ne pas entamer quelques mètres de douloureuse descente, et le sol joliment carrelé se trouvant actuellement au dessus de la tête du vampiroïde qui tentait tant bien que mal de ne pas perdre sa poigne sur ce rebord de fortune. Minerve quand à elle regardait ce qui se trouvait en dessous d'elle avec appréhension, se doutant que même si ça ne lui serait surement pas fatal, une chute de cette hauteur aurait sans doute de quoi lui provoquer quelques intolérables souffrances, sans parler des blessures qui l'handicaperont sévèrement pour la poursuite de leurs recherches, et très honnêtement elle se sentait presque lésées à l'idée que ce soit Balthazar et non Darthestar qui l'accompagnaient actuellement, car elle ne pouvait que se douter que l'extraordinaire puissance du vampiroïde les aurait bien aidés dans une telle situation, un simple bond de sa part leur ayant surement permit d'attendre le sol sans une égratignure.

« B-Balth' j'ai du mal à tenir...
 -  Je ne peux pas ... ouf ... y faire grand chose pour l'instant. Tiens toi à moi autant que tu peux.
 - Je glisse... Je suis en train de glisser ! »

Ah bon sang ce n'était pas le moment, lui-même commençait à avoir du mal à se tenir au rebord de la trappe, notamment à cause du fait que la plaque qui servait notamment à la fermer était en train de lui écraser progressivement les doigts sans qu'il ne puisse comprendre comment cela se pouvait vu la manière dont il l'avait ouverte plus tôt, alors si en plus Minerve avait elle-même du mal à se tenir contre lui cela allait devenir particulièrement ardu de ne pas s'échouer rapidement au sol avec fracas. Il cherchait désespérément une solution du regard, mais malheureusement rien ne se faisait clair à son regard, si bien qu'il se mit à chercher peut être les choses les plus incohérentes possibles, les plus saugrenues, mais encore une fois il n'y eut pas la moindre solution à ses yeux, tout au plus quelques désillusions bien difficiles à encaisser, et le sentiment de plus en plus assumé que si ils voulaient avancer, ce ne sera surement qu'en claudiquant, lorsqu'ils auront finalement atteint le sol avec une intense douleur. Se préparant à l'annoncer à Minerve, il allait baisser son visage vers elle quand il la sentit perdre soudainement prise dans un petit cri, et se rattraper avec la force du désespoir à sa jambe gauche, lui tirant ainsi sur tout le corps, et l'amenant à perdre une phalanges de maintenue au niveau du rebord qu'il tenait encore avec volonté, malgré le fait qu'il sentit qu'il n'était pas loin de perdre sa prise. Un peu affolé, il voulut voir où en était Minerve, mais encore une fois il la sentit graduellement glisser autour de son mollet, et malgré tout ses efforts, la jeune femme finit par perdre contact avec l'image onirique du vampire, entamant une longue chute qu'elle finit sur le sol ... sans le moindre bruit audible par l'homme encore suspendu. Du moins jusqu'à ce que la voix de l'elfe se fasse entendre.

« Tu ... Tu peux sauter Balth' ! D-Dépêches toi, il y a aussi d'étranges choses en bas. »

Sauter, elle était bien bonne celle-là... Pourtant il ne fit pas de commentaires étant donner qu'il n'avait pas le moindre choix, et observant ce qui se trouvait plus bas, incapable de remarquer la forme de Minerve sans savoir pour quels raisons, il choisit de lâcher prise, entamant de lui même une rapide chute vers le "plafond", ressentant presque avant de tomber la sensation de son corps s'écrasant douloureusement sur la pierre... Mais il n'en fut rien. Il se sentit de manière incohérente se poser doucement sur le sol, et vit la forme juvénile de Minerve se pencher sur lui pour lui tendre la main, la mine partagée entre soulagement et inquiétude.

« Allez vite, je les entends, ils se lèvent. Il y a une porte au bout de la salle, nous nous devons d'y courir.
 -  Oui, je ... Allons-y. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 126 lundi 20 avril 2015, 14:17:06

La prison médiévale devenait de plus en plus sinistre. Le Bourreau traquait Zariël, qui avait l’avantage d’être plus rapide que lui… Pour peu que cette notion ait ici une quelconque importance. Les distances n’étaient pas les mêmes ici. Zariël avançait vite, le cœur battant follement la chamade. La panique était là, présente, perceptible. Elle avançait dans des couloirs sombres, avec des cages à gauche et à droite, des barreaux noirs où des loups se trouvaient dedans, fixant Zariël avec leurs yeux rouges, grognant. Ils tapèrent contre les barreaux, et elle continua sa marche, nerveuse.

*Retrouver Darthestar et Minerve, voilà ma priorité…*

Elle rejoignit un embranchement, et partit sur la gauche. À travers des ouvertures sur la droite, elle vit une cour semi-ouverte. Le paysage était apocalyptique : des rivières de lave, des collines pierreuses noirâtres… Des volcans au loin. Et, en contrebas, au milieu de la cour, une abominable salle de torture, avec un chevalet, des vierges de fer… Pas de corps, pas de cadavres, mais de multiples traces de sang autour du chevalet, avec des seaux remplis du liquide pourpre. Entrouvertes, les vierges de fer permettaient de voir des pointes trempées d’hémoglobine, avec de grosses marques écarlates le long de ces dernières. Zariël s’avança plus prudemment. Est-ce que Mälrunn était ici ? Elle n’avait jamais été dans ce fort, mais, à voir ce décor, elle avait presque l’impression que ce donjon onirique pouvait en être une interprétation. Des portes solides étaient fermées sur sa gauche. Elle ne ressentait plus la trace du Bourreau, où qu’il soit.

La mage marchait prudemment. Le chemin filait le long de la cour, jusqu’à un escalier en pierre permettant d’atteindre la salle de torture. Ce fut finalement là que Zariël se rendit. En fermant les yeux, elle eut une brève vision, entendant les hurlements des condamnés, le claquement des fouets, le bruit écœurant des corps se faisant démembrer sur le chevalet, les mains broyées, les os qui explosaient dans des craquements glauques et morbides… Oui, l’esprit était l’antre de toutes les cruautés. Se tenant la tempe, Zariël secoua la tête, revenant peu à peu à elle.

*Continue ta route, ne t’arrête pas…*

Mais, quand Zariël entendit des bruits et des grognements dans son dos, elle se retourna. Sous l’escalier, dans une zone d’ombre provoquée par cet élément, des silhouettes émergèrent. L’Archimage fronçant les sourcils en voyant des monstres juvéniles d’une laideur épouvantable sortir de l’ombre en hurlant et en grognant. Certains avaient leurs thorax ouverts de haut en bas, permettant de voir leurs tripes, d’autres avaient simplement des cicatrices, ou étaient borgnes… Des peintures d’horreur avec des griffes interminables.

Zariël serra les lèvres devant ces créatures cauchemardesques. L’un d’entre eux courut alors vers elle en hurlant, et Zariël concentra la magie dans sa main, puis envoya une onde de choc qui frappa le monstre, le repoussant. La bête roula sur le sol, se redressa, et courut à nouveau. Une autre bête fit un saut prodigieux vers elle, et un cristal de glace jaillit alors à côté e Zariël, venant transpercer le monstre de part en part. Zariël se téléporta à quelques mètres, et balança sur sa dernière position une boule de feu, qui incendia plusieurs des monstres, les faisant hurler et gémir, transformant leurs grisâtres carcasses en torchères enflammées. Les autres bondirent immédiatement vers elle, et l’Archimage ne se laissa pas faire. Elle tendit sa main vers eux, et une onde de choc jaillit, repoussant encore les monstres, puis des cônes de glace jaillirent, venant les frapper. D’autres continuaient encore à venir depuis les zones d’ombre, et Zariël tendit sa main vers les poutres retenant l’escalier en pierre, et usa de sa télékinésie. Les poutres vacillèrent sur place, puis s’écroulèrent, amenant l’escalier à s’effondrer…

…Et c’est à cet instant que le Bourreau jaillit depuis le plafond. Sa lourde hache frappa violemment le sol, juste à côté de Zariël, repoussant la jeune femme. Surprise, l’Archimage roula par terre, et eut à peine le temps de reprendre ses esprits que l’une des mains du Bourreau, massive et charpentée, vint la saisir à la gorge, et la souleva du sol.

« Urghhh !!
 -  Hnnnn !! »

Le Bourreau serra fort, et Zariël posa ses mains sur la sienne, cherchant à le repousser, en sentant l’air lui manquer. Ses jambes remuèrent d’avant en arrière, des points noirs commençaient à danser devant ses yeux, sa langue pendait hors de sa bouche… Et, autour de ses doigts, des filaments de Glace sortaient. En constatant cela, et en comprenant qu’il risquait de se faire geler, le Bourreau réagit rapidement, et balança Zariël comme un fétu de paille. Cette dernière passa à travers une fenêtre, et dévala un escalier en colimaçon, heurtant le mur à plusieurs reprises, jusqu’à tomber dans une trappe. Zariël s’écrasa alors sur un sol poussiéreux, dans une obscurité étouffante. Dans un claquement sonore, la trappe se referma, et elle se redressa lentement.

« Haaaa… !! »

Zariël avait mal partout. Elle s’appuya sur ses coudes, et se releva, une ligne de sang s’échappant de ses lèvres. Une boule lumineuse ne tarda pas à se former de sa part, afin de l’éclairer.

C’était une pièce sombre… Et elle ne voyait pas de murs, ni de plafond.

*Allons bon… Où ai-je encore atterri ?*

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    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 127 mercredi 22 avril 2015, 11:03:17

*Darthestar et Minerve*

Le lieu qui actuellement les entourait était en train de lentement changer de forme, les murs blancs semblaient perdre de leur si belle clarté, et l'aspect presque sacré du chemin qu'il allaient traversés étant de moins en moins présent, se remplaçant lentement par une étrange sensation malsaine, celle que l'on peut ressentir dans quelques lieux hantés, ou dans ces environnements parfois si étranges et glauques que parfois le simple fait d'y faire un pas nous hérisse l'échine, et nous provoque des sueurs froides. Darthestar et Minerve le sentait particulièrement bien, et le pire ce n'était pas que le lieu changeait, mais qu'à force que la transformation s'opérait, il ressentait une très, très désagréable sensation, celle d'être actuellement surveillés, d'être les éléments principaux qu'observait un regard immonde, un regard qui transperçait la chair pour aller directement ausculter leurs âmes, et si Minerve avait déjà bien du mal à accepter un pareil voyeurisme de la part de l'univers onirique de son cher frère, cela mettait par contre hors de lui le vampiroïde, qui sentait qu'il y avait au plus profond de lui des choses qu'il ne souhaitait pas que l'on remarque, sans vraiment en connaître les raisons. En tout cas cette salle les rejetait de plus en plus, et c'est donc avec une hâte certaine que le vampiroïde se redressa quand Minerve lui tendit sa main, pour enfin se tourner vers l'autre extrêmité de l'impressionnante salle, le regard dirigé directement vers la seule sortie des lieux qu'ils pouvaient remarqués, une lourde porte de bois se trouvant derrière un large lustre, et qui en tant normal se trouverait au dessus d'un surprenant autel, qui pour le coup était suspendu au plafond.

« Baaalth' vite !
 -  Ne t'en fais pas, je suis là pour te protéger si besoin est ! Allez en route. »

Il se mirent tout deux à courir, et comme une réponse à ceci, la pièce accéléra dans son étrange transformation, la peinture s'écaillant sur les murs pour commencer à laisser couler sur le sol une pois étrange, presque palpable, et dont la couleur rougeoyante ne donnait clairement pas envie de s'y arrêter. Et si ce n'était encore que cela, mais ils virent aussi peu à peu les meubles greffés au sol plafonnier perdre de leurs attaches pour lentement grincer, puis tomber, Minerve hurlant de surprise quand un banc vint s'écraser juste devant elle, tandis que le vampire failli prendre une large penderie sur son épaule gauche, qu'il décala prestement pour ne pas avoir à souffrir d'une blessure qui l'handicaperait surement fatalement étant donné l'agressivité des lieux. Ce monde tombait en ruine et révélait son véritable but, être un piège des plus dangereux pour quiconque souhaiterait atteindre les zones les plus profondes de la conscience du vampiroïde, et si l'image onirique de Darthestar était bien incapable de comprendre toutes les petites nuances de son rêve et de ce qui était en train de se dérouler, ce n'était pas le cas de Minerve qui commençait à pratiquer la même analyse silencieuse que Zariël, découvrant moults petites raisons pour qu'un tel piège ait été mis en place par son frère de coeur afin de protéger ses sentiments, et découvrant, si possible avec amusement, à quel point l'homme était en train d'édifier la figure et la personne de la princesse de Sylvandell comme impossible à atteindre, impossible à retrouver... et peut-être impossible à promptement aimer. L'homme était tout autant transi d'amour qu'il était incapable de concevoir son approche du Joyau de Sylvandell, ce qui forçait presque la surprise, voir le respect, étant donné que peu d'homme aurait autant hésité après toutes les douces offres et les bons sentiments qu'Alice avait put lui offrir.

Ce jeu d'esquive se poursuivit durant de longues minutes, et peu à peu le brouillard immonde qui s'échappait des murs se mit à occuper la pièce, leur bloquant la vue et les étouffant en partie, rendant leur course et leur capacité à prévoir la chute des meubles de plus en plus difficile au fur et à mesure qu'ils s'approchaient du fond de cette pièce tout simplement interminable, surtout que désormais, si ce n'était plus le mobilier qui leur en voulait, il s'agissait du sol même, les carreaux de celui-ci se détachant lentement pour chuter et exploser au sol en une gerbe de faïence tranchante et douloureuse. Très vite, Darthestar se mit à courir au devant de Minerve, la protégeant de la pluie de morceaux coupants venant de devant, et encore une fois la pauvre petite elfe se mit à ressentir le sentiment contradictoire d'être à la fois importante pour son frère, mais aussi tout à fait inutile, incapable de l'aider dans ses tourments, et encore plus que cela, obligée d'accepter qu'il la serve ainsi de bouclier humain face aux assauts indirects de la pièce, obligeant par sa simple présence à ce que l'homme se blesse alors qu'il pourrait normalement courir bien plus vite qu'elle et rejoindre la porte plus loin sans le moindre soucis. Elle voulut même protester, dire à Balthazar qu'il ne devait pas faire cela, mais ses mots moururent dans sa gorge bien malheureusement, le gaz s'échappant des murs désormais écaillés, et son souffle court à cause du rythme maintenu de leur fuite pressée vers la porte de sortie ayant été assez pour douloureusement attaquer sa gorge, l'empêchant pleinement de répondre au comportement bien chevaleresque de son aîné et protecteur.

« On y est, vite Minerve, j'ouvre la porte.
 -  A-Attends je ... »

Elle avait le souffle court, ne parvenait plus à respirer normalement, et le pire était que ses jambes étaient lentement en train de la lâcher, après tant d'effort pour fuir et trouver un abri, cela était toutefois parfaitement compréhensible, la jeune femme n'étant pas d'une condition physique exemplaire. Tandis qu'elle courait de manière désordonnée, essayant de rejoindre rapidement Balthazar, elle sentait que la salle était en train d'atteindre le seuil maximal de son énervement, si il était encore possible qu'un lieu puisse tenir grief à ceux qui le parcourait, mais elle avait vraiment cette sensation que si le vampire touchait à la porte, il allait falloir agir à toute vitesse où l'un d'entre eux allait y passer. Mais le vampiroïde lui n'avait rien sentit de cela, après tout il était dans son monde à lui, aussi les anomalies lui paraissaient encore naturelles et c'est donc avec force qu'il enfonça la porte en bois une fois qu'il avait vérifié le sens d'ouverture de celle-ci, et un cri abominable s'éleva au coeur de cette ébauche renversée de cathédrale ou d'église, un cri qui vrilla ses tympans et transperça son corps, qui lui donna envie de ne plus être capable d'entendre la moindre chose en ce monde tant ce bruit déchirant lui lacérait les entrailles. Et par le plus grand des bonheur, Minerve sut s'en prémunir, et elle sut y réagir, alors qu'elle vit toute l'horreur du piège que venait de déclencher l'homme. Le mur du fond se rapprochait à une vitesse folle, rasant tout sur son passage dans le seul but d'aller écrabouiller les deux intrus paralysés par le cri entre une montagne de bois fracassés et de faïence en morceau... Minerve n'attendit pas, fit un dur effort, se projeta en avant pour bousculer son frère, et tout deux basculèrent dans l'entrée tout juste ouverte par le vampire, les deux s'écroulant dans une suite d'escaliers en colimaçons tandis que les deux murs de la pièces se rencontrèrent avec un bruit sourd, envoyant une volée de débris envahir l'entrée des escaliers, écorchant leurs corps... mais ils étaient vivant.

« Baaaaalth' ! Baaaaaaalth' ! Réponds moi, tu vas bien ?
 -  Oui ... oui merci ... Oh bon sang j'ai la tête en vrac.
 -  On ne peux pas s'arrêter là, tu peux te relever ?
 -  Ce serait plutôt à moi de te poser cette question, ça va aller ? Tu n'es pas trop fatiguée ?
 -  Je peux continuer.
 -  Alors en route, je me verrais mal si Zariël arrivait avant nous. »


*Zariël et Syon*

La salle était dans un état de parfaite noirceur, même la lumière de l'archimage semblait manquer de luminosité dans ce lieu de ténèbres totales, et nombreux serait ceux qui se perdrait complètement dans un tel néant. Il n'y avait rien, ni souffle, ni bruit, pas le moindre murmure, pas le moindre couinement, pas le moindre chahut provenant du dehors, ce lieu était un exemple parfait de ce que l'on pourrait appeler la vacuité, le vide. Il était même presque probable qu'il n'existe pas de sol en ce lieux, et que l'archimage estimait juste qu'elle avait chuter quelque part et que depuis elle se soit dit qu'il s'agissait d'un sol, mais rien en ce monde aurait put lui permettre de le confirmer étant donner que même les murs étaient parfaitement absent, comme la notion de plafond, si bien que sans repères il était parfaitement impossible de savoir si oui ou non il y avait bien une délimitation sous les pieds de la femme que l'on pouvait appeler un sol. Elle avait atterrie dans le plus pur des néants, un lieu où rien n'existait et où tout était voué à disparaître, conscience, esprit, logique, pensée, et enfin intégrité, et si le bourreau l'avait envoyée dans un tel lieu, ce n'était surement pas pour de belles raisons, il espérait surement que la femme se perde dans cet élément pour finalement s'auto-détruire à force de chercher à comprendre un tel lieu. Néanmoins le dit Bourreau ne pouvait pas s'imaginer qu'en faisant cela, il avait peut-être permit aux événements de s'arranger drastiquement, et quelques minutes après que la femme se soit retrouvée dans la pièce sans commune existence, elle pourra enfin entendre un souffle, léger, quasiment imperceptible, mais surement soudainement salvateur étant donné la nature du lieu où elle s'est retrouvée enfermée.

« Je ne saurais dire comment vous avez fini ici dame Zariël, mais je suis ravi de vous avoir retrouvé, vous avez eut le don de me faire une certaine frayeur tout à l'heure, en chutant à cause de l'attaque de cette saloperie de loup. »

Syon était revenu. De nul part d'ailleurs, comme si il venait tout juste de se matérialiser de ce néant incompréhensible pour enfin se retrouver de nouveau au coté de la belle femme un peu perdue, mais il était enfin là, juste à sa droite, et il l'observa à la lumière de la boule qu'avait fait apparaître la mage pour finalement tendre un de ses bras sans terminaison, alors que l'un des filaments sombre se redressa pour ôter d'un léger mouvement le sang qui s'était écoulé des lèvres charnues de l'archimage. Ceci fait, il se retourna, et chacun des filaments autour de son bras se mirent à emplir l'air, pour finalement commencer à ouvrir un étrange passage au milieu des ténèbres, une sort de trou sans la moindre lumière, ni même la moindre cohérence, s'enfonçant loin, très loin, bien plus loin que ce que les yeux d'un être humain pouvait appréhender sur l'instant. L'homme quand à lui ne pouvait pas présenter la moindre expression avec la couverture singulière qui dissimulait son visage, de manière parfaitement lisse, mais toutefois ses actions et ses mouvements pouvait surement être en parties associés à ceux que le vampiroïde avait tendance à faire : de grands mouvements larges, mais élégants et simples, tandis que sa stature rappelait aussi bien plus la taille et la forme de Darthestar, contrairement au corps un peu bourru et plus petit de Balthazar, l'être humain. Enfin, malgré ces détails, l'homme se tourna de nouveau vers Zariël et dans un ton bas, très courtois, il se mit de nouveau à lui parler, pour ne pas non plus la laisser complètement dans le doute :

« C'est une chance que vous ayez finit en ce domaine. D'ici je n'aurais aucun mal à nous ramener auprès de vos deux compagnons, toutefois je n'ai aucune raison de me retrouver en face de Balthazar, et lui non plus, si bien que je vous laisserais là-bas et retournerais à mes affaires. Je vous fais confiance pour régler rapidement cet affaire, et pour sortir de ce rêve qui n'a que trop duré. Maintenant ... marchons, nous avons une petite distance à faire malgré tout, et pour le coup... je devrais être capable de répondre à vos questions si vous le souhaitez. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 128 jeudi 23 avril 2015, 02:05:47

Aucune lumière dans cet enfer noir, aucun bruit, aucun souffle, pas même le sifflement du vent. Zariël n’était pas intimidée. Dans le domaine du rêve, tout était possible, même le néant absolu. Elle chercha à étendre sa boule lumineuse, mais, très vite, cette dernière explosa en dépassant un certain périmètre. Ce voile noir était un voile magique, et non, dans l’esprit de Darthestar, une simple pièce. Autrement dit, Zariël avait atterri dans un endroit très important. Quelqu’un cherchait à se dissimuler dans ce voile sombre, quelqu’un qui cherchait à échapper au regard de Zariël... Mais l’Archimage ne l’entendait pas de cette oreille. Son corps venait de cicatriser, et elle s’avançait prudemment, lentement.

*Où et qui que tu sois, je te trouverai...*

C’était en suivant cette idée qu’elle se mettait à marcher... Quand elle sentit une présence autour d’elle. La mystérieuse apparition venue l’aider tantôt était revenue, et, sans la présence de la Bête, Zariël avait l’occasion de pouvoir l’observer un peu plus longuement. Quand Zariël sentit l’un des filaments du mage venir essuyer son visage, elle grogna en s’écartant, exprimant par ce biais son mécontentement. La prenait-il pour une poupée ? La douleur était fictive ici, car tout était faux. Il ne fallait pas se faire avoir par les illusions générées par le rêve. Le cerveau était chose trop facile à piéger, et c’était ce qui se passait ici. Son cerveau n’arrivait pas à faire la différence entre la réalité et le fictif, comme on pouvait s’y attendre. C’était comme voir une vidéo. Une vidéo n’était qu’une succession d’images à un rythme si rapide qu’on avait l’impression une séquence animée... Mais, en réalité, tout était désarticulé et animé. C’était l’œil humain qui était trop lent pour décortiquer chaque image.

L’homme était une sorte de grande asperge avec un visage recouvert par une sorte de voile, qui ne tarda pas à lui parler, confirmant son rôle de guide de Zariël, afin de pouvoir vaincre les souvenirs malveillants de Mälrunn qui dormaient en lui :

« C'est une chance que vous ayez finie en ce domaine. D'ici je n'aurais aucun mal à nous ramener auprès de vos deux compagnons, toutefois je n'ai aucune raison de me retrouver en face de Balthazar, et lui non plus, si bien que je vous laisserais là-bas et retournerais à mes affaires. Je vous fais confiance pour régler rapidement cet affaire, et pour sortir de ce rêve qui n'a que trop duré. Maintenant... marchons, nous avons une petite distance à faire malgré tout, et pour le coup... je devrais être capable de répondre à vos questions si vous le souhaitez. »

Zariël haussa les épaules.

« Darthestar et Minerve suivent un chemin différent du mien. Les rejoindre ne serait qu’une perte de temps. Celui que je cherche est quelque part par ici, j’en ai l’intime conviction. »

Elle aurait pu lui demander qui était cet homme, qui était ce Syon, mais, en réalité, la réponse n’avait aucune utilité. Syon était un avatar de Darthestar, une manifestation de son rêve. Et cet endroit sombre cherchait à se dissimuler. C’était le cœur du rêve, l’endroit que Zariël recherchait à chaque auscultation, l’épine du Mal. Un endroit dangereux et silencieux, et elle se mit à marcher. Yeux clos, Zariël se repérait à travers la magie, et multipliait de fortes boules lumineuses. À chaque fois, elles s’éteignaient, mais, en s’éteignant, elles étaient attaquées par une force, une force que Zariël traçait, et qui lui permettait d’avancer dans ce désert noir.

Zariël continuait à marcher, tranquillement, jusqu’à ce que, peu à peu, le décor ne change. Le voile noire était en train de se rompre, et elle finit par s’arrêter.

« Nous y sommes... »

Conservant ses yeux fermés, l’Archimage se concentra, et un voile magique se mit à l’envelopper. La magie blanche se mit à l’envelopper, devenant de plus en plus lumineuse, Zariël elle-même se transformant en une impressionnante et flamboyante torche. Et, tout en se transformant, on pouvait voir son corps s’illuminer dangereusement. Des visages grimaçants rôdaient dans l’obscurité, cherchant à l’attaquer, mais étaient repoussés par des ondes magiques. Zariël resta ainsi pendant une bonne minute, sorte de silhouette éthérée et transcendante... Puis elle tendit le bras en avant et ouvrit les yeux. Des yeux irradiés et lumineux, sans pupilles. Dans un hurlement magique, tout explosa autour d’elle. Le voile noir se dissipa dans une explosion, et un nouveau décor apparut.

Zariël et Syon se trouvaient dans une vallée noire, face à un temple et un pont, où une étrange procession était en train de marcher :


Une flamme verte s’éleva alors du temple, s’élevant dangereusement dans le ciel.

« Mälrunn... Il est bien là. »

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Darthestar

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    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 129 jeudi 23 avril 2015, 16:20:25

*Balthazar et Minerve ~ Tour d'Alice*

La tour semblait se perdre dans les plus grandes des hauteurs, et étrangement l'image onirique du vampiroïde se mit vite à remarquer que sur le long chemin qui allait le mener jusqu'au sommet, il ne pouvait pas discerner la moindre sortie, la moindre porte qui pourrait le faire se tromper sur sa destination, si bien que le chemin était tout tracé jusqu'au sommet, mais ... quel sommet. De son point de vu il ne voyait qu'un point noir, haute dans le ciel, incapable d'y discerner la moindre trace de la potentielle fin de l'escalier. Était-ce encore un jeu de son esprit malade, le mettre en face d'un lieu dans lequel il pourra marcher autant qu'il le désire, et dans lequel pourtant il ne saura jamais atteindre la fin de son voyage, bloqué pour l'éternité entre deux étages et ce sans autre espoir que celui de sauter pour mettre fin à une possible souffrance dû à des heures de longues et épuisantes montées ? En tout cas le vampiroïde en bas des marches se sentait particulièrement mal à l'aise actuellement, tandis que la pièce d'avant ne lui avait pas paru aussi étrange que cela malgré son étrange méthode de défense, si bien qu'il se sentait clairement en alerte, prêt à réagir à la moindre mauvaise surprise qui surviendrait pour lui porter un sévère coup de couteau dans le dos. Mais dans le fond, le fait qu'ils soient si proche de la fin de ce parcours pouvait aussi provoquer cette montée de tension en lui, le but étant de, malgré tout cela, resté calme, la tête froide, et d'analyser le tout sans jamais oublier l'objectif qu'ils avaient de rejoindre le coeur du château, chose qui approchait à un grands pas. Observant sa jeune soeur derrière lui, il lui sourit délicatement dans le simple but de lui offrir un peu de réconfort et de confiance, puis s'approcha des escaliers avec lenteur, peu pressé, avant de commencer à en gravir les marches.

 -  Je prends les devants Minerve, je te fais confiance pour observer de temps à autres nos arrière pour que nous soyons sur que rien ne nous suit d'accord ?
 -  B-bien sur Balth, comptes sur moi !

Et c'est ainsi que commença une longue, très longue montée, qui fit disparaître la notion de temps et d'espace au fur et à mesure qu'ils grimpaient tout les deux vers les cieux, la forme de rêve du vampiroïde en premier, observant si par quelques miracles ils approchaient enfin du but de ce voyage étrange au coeur de son rêve, et Minerve dans son dos, qui, même si elle regardait bien souvent derrière elle, ne vit rien d'autre s'afficher à son observation méticuleuse que la lente disparition du rez-de-chaussée emplis des débris de la salle précédente, ce qui commença peu à peu à l'inquiéter, si bien qu'elle n'en fit pas part au vampiroïde. Dans le fond elle se demandait vraiment si tout les efforts qu'ils avaient produit jusqu'ici ne menaient pas finalement à un cul-de-sac, une pièce sans fin, comme se l'était demandé Balthazar un peu plus tôt, et le fait de devoir monter encore et toujours sans voir le moindre plafond à proximité ne faisait que renforcer son point de vue, l'elfe assimilant presque cette si lente évolution comme semblable à son art de la lune noire : une illusion puissante, persistante, qui empêchait quiconque de le remarquer tant qu'il n'avait pas découvert le seul et unique petit défaut produit par la mystification particulièrement bien calculée. Et si c'était cela ? Et si en effet ils étaient plongés dans une illusion à même le rêve du vampiroïde, qu'est-ce que cela pouvait donc produire ? Regardait tout autour d'elle, s'arrêtant même dans les escaliers pour pouvoir le faire sérieusement, elle vit son frère s'arrêter à un tout petit peu plus loin ... Et elle compris immédiatement ce qui lui avait échappée, tandis que l'homme la regarda avec une certaine surprise, comme si il avait ressenti que quelques chose d'étrange se produisait.

 -  Balth' ? Peux-tu faire un tour complet que je sois sure ?
 -  Hum pour quels raisons ?
 -  Juste, essayes s'il-te plait, et nous allons vite voir si cela se tiens.

Un tour complet fut fait, et l'homme arriva dans le dos de la jeune elfe, la regardant avec un air hébété, particulièrement surpris... Et pourtant cette seule action rendit soudainement le lieu plus lumineux, plus claire, et c'est avec un sourire victorieux que la jeune femme accueillit cette réussite franche.

 -  Génial. Reprenons notre marche je vais t'expliquer en même temps. Dés lors que nous sommes rentrés et avons regarder les hautes marches au dessus de nous, nous nous sommes fait piégés par l'illusions qui se trouvait en ces lieux. Les marches étaient tellement hautes et se répétaient à l'infini si bien qu'à un moment nous n'avons pas put remarquer que nous sommes entrer dans une boucle impossible, une boucle qui monte en permanence, nous donnant l'impression d'avancer, mais qui malheureusement n'était qu'un simple cercle avec des marches allant vers le haut, et le fait que nous soyons dans ton rêve à rendu cela particulièrement réel, surtout alors que je te suivais au pas et qu'ainsi on ne pouvait pas se rendre compte de notre éloignement. Mais c'est pour ça que je t'ai demander de faire le tour, une fois celui-ci fait, nous pouvions remarquer la boucle de manière tangible, et donc briser cette illusion tenace.
 -  Eh bien, pour le coup tu es bien moins timide, prendrais tu l'assurance des archimages pour parler Minerve ?
 -  Je euh ... non ...

L'illusion disparut, l'air était devenu moins lourd, plus sain, et la lumière faisait enfin écho dans le moindre recoin de la pièce, donnant enfin aux deux voyageurs oniriques l'occasion de remarquer ce qui se trouvait autour d'eux, et surtout, la chose la plus importante de toutes, à savoir après quelques minutes la vision de leur destination finale, à savoir le fin de l'escalier sur une large porte en bois massif. Ils ne se préssèrent pas, déjà épuisés dans le fond, mais cette simple vision leur fit le plus grand bien, et c'est d'ailleurs avec un flagrant sourire que Minerve accueillit la nouvelle quand Balthazar lui montra cette imminente sortie, elle qui n'attendait qu'une chose, à savoir qu'ils parviennent au but inconscient du rêve de Darthestar pour finalement pouvoir revenir à la réalité et enfin se reposer pleinement de cette éprouvante expérience qu'était la recherche de Malrünn dans les tréfonds de l'esprit de son frère adoré. Approchant du sommet de la tour, la jeune fille se mit presque à se demander ce qu'ils allaient bien pouvoir rencontrer dans cette pièce, car elle se doutait bien qu'une autre salle allait avoir obligatoirement son lot de danger, mais pour le coup elle semblait être comme le vampire presque sûre qu'il s'agissait là de la fin de leur voyage, qu'une fois cette lourde porte ouvragée, qu'ils voyaient au loin, ouverte, il mettrait le pied dans le dernier lieu qu'ils seront obligés de traverser. Et d'ailleurs ils s'en approchaient de plus en plus, ils atteignaient les dernières marches, et le vampire offrit un léger regard pleins de questionnements à sa soeur, qui hocha la tête en simple signe d'approbation. Oui tout deux était prêt à ce dernier danger... Ne restait désormais qu'à tourner la poignée.


*Zariël et Syon ~ Profondeurs de l'esprit*

« Darthestar et Minerve suivent un chemin différent du mien. Les rejoindre ne serait qu’une perte de temps. Celui que je cherche est quelque part par ici, j’en ai l’intime conviction.
 -  Mälrunn n'est-ce pas ? Cela fait un moment qu'il se cache de moi, il tente de gagner du temps. Si vous le sortez de sa cachette, je ne peux qu'apprécier le geste, aussi je vous laisse sonder, tandis que je vous ouvre le chemin dans ces ombres. »

Syon ne cherchait pas à cacher grand-chose, le fait que la femme le considère comme une partie de Darthestar ne le gênant pas en un sens, même si il était surement bien plus que cela, et du coup se complaisait-il dans son rôle de guide, après tout après les avoir suivit aussi longtemps, et ce depuis le chalet, il était peut-être temps pour une fois que ce soit lui qui offre à l'archimage un moyen efficace de percer les ombres consistantes qui constituaient le coeur de l'esprit de l'homme. Alors il progressait tranquillement dans les sombres lieux, ne présentant que son dos nu à la femme, le dos d'un guerrier qui à passer sa vie à combattre seul et dans les pires des conditions, et comme plus tôt, la femme pourra remarquer grâce à ses faibles lumières que l'homme ne produit pas le moindre bruit en marchant, comme si les longues et étranges bandes de ténèbres qui partent de ses hanches étaient les seuls maintiens de son corps, et que pas le moindre morceau de jambe n'existe sous cette épaisse couverture de sombres tissus. Encore une fois, il parait en effet inexistant, mais sans les filaments partant de ses bras et tissant les ombres Zariël serait bien en peine de découvrir un passage de sortie, si bien que cela suffit à justifier l'étrange existence de Syon. En tout cas la balade s'éternise, et l'homme malgré tout tend l'oreille pour être certain de toujours percevoir le son du souffle de la jeune femme derrière lui. Après tout il faut bien qu'il prenne soin d'elle, elle vas le mener droit vers Mälrunn, et même si elle a grogner quand il a gentiment essuyé sa joue, cette petite demoiselle inconsciente qui s'improvise reine des songes lui plait bien. Moins que sa reine, mais bien.

« Nous y sommes...
 -  Hmm il vas falloir faire mieux que ça pour y être. »

Bon elle était forte, cela ne faisait pas le moindre doute, car en effet le lieu semblait être le plus profondément enfoui et le plus fortement protéger de l'esprit du vampiroïde, si bien qu'un fin sourire serait bien apparu sur le visage de son accompagnateur si la fine couche de ténèbres ne lui voilait pas entièrement le visage, et c'est donc avec une certaine passivité que l'homme s'écarta légèrement de Zariël pour qu'elle puisse pleinement se concentrer sans que sa propre nature vienne troubler la tentative de concentration magique de l'archimage. Il la vit s'illuminer, comme une torche dans la plus profonde des grottes des monts de Terra, puis comme un phare au beau milieu des plus dangereuses des mers de ce monde, et de manière bien surprenante, les êtres qui se pressaient derrière les ténèbres dans l'espoir de venir attraper de leurs dents rongées et leurs doigts malingres le corps de la belle femme lui firent presque penser à quelques naufragées dont les esprits n'auraient sut regagner la terre ferme, et ayant soudainement découvert le fruit de leur rédemption. Mais il était trop tard pour ces monstres, la lumière les aveugla, puis ce fut l'explosion, une explosion déchirante qui traversa le lieu en réduisant en charpie la protection mise en place pour couvrir au regard des curieux le coeur le plus profondément enfouie du vampiroïde. Ils avaient atteint la source de son être, et ce qu'ils y virent ne fut clairement pas de bonne augure, une étrange ziggourat s'élevant peu loin devant eux, dans la nuit, et une troublante procession passant un large pont de pierre pour s'approcher prestement de la flamme malsaine qui brûlait au sommet de l'édifice.

« Mälrunn... Il est bien là.
 -  Oui, et il est temps qu'il me rende ce qui me revient de droit... Cette souris à peut-être put se cacher pendant un temps, mais il va comprendre pourquoi l'on dit de ne jamais aller chercher les bébés du tigre dans sa propre tanière. »

L'homme qui était rester relativement en arrière jusqu'ici se mit dés lors à avancer, n'hésitant pas un seul instant à se diriger droit vers cette citadelle sans le moindre doute, sans la moindre hésitation, comme si un feu particulier venait de faire écho avec la forme impressionnante de la flamme d'émeraude qui s'élevait au dessus du temple ancien. L'homme se moquait désormais de ce que pouvait faire l'archimage, ou même de ce qu'elle pensait faire maintenant que ce qu'elle avait prise pour son guide choisissait de littéralement l'abandonner pour se diriger au devant de ce danger si particulier qu'était le nécromancien, mais si celui-ci s'était terré profondément dans l'esprit ce n'était pas sans raisons, et Syon les connaissaient particulièrement bien ces raisons : Non seulement il n'était pas encore capable de prendre le dessus sur Balthazar étant donné les blessures qu'il lui avait infligé durant leurs affrontements, mais surtout, il n'avait clairement pas les capacités de le vaincre lui, Syon, et pour être certain de pouvoir le tenir en son pouvoir, il fallait qu'il ai la main-mise sur la vie de "l'hôte", à savoir Balthazar. Enfin, une règle tacite et claire concernait la possession d'un corps, ou la symbiose magique, et cette dite règle n'était pas compliquée à comprendre : Outre le cas d'une coquille vide faites pour accueillir un grand nombre d'âmes, faire cohabiter plus de trois âmes dans un seul et même corps était un danger particulièrement alarmant. C'était le cas actuellement pour Darthestar, et la sensation allait être des plus simples, l'une des âmes allait disparaître et cela allait être la plus faible de toutes les trois si Syon ne s'en mêlait pas. Alors il allait remplir son devoir de "gardien".

« Balthazar m'appartient Mälrunn, il est mon hôte, et je refuses qu'une simple merde dans ton genre vienne contre-carrer MES plans. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 130 vendredi 24 avril 2015, 01:50:50

Tout en marchant vers le temple, Zariël commença à s’intéresser un peu plus à ce Syon. Elle avait vu en lui un simple avatar de Darthestar, mais... Maintenant qu’elle s’en rappelait, Morana lui avait dit que Darthestar avait été protégé par une Déesse. Était-il possible que ce Syon soit l’incarnation de cette Déesse ? L’esprit de Darthestar était pour l’heure trop hanté pour qu’elle ait une réponse à cette question. Les pouvoirs divins étaient par définition surnaturels, et, avec eux, tout était toujours possible. Zariël le savait très bien. Les malédictions divines figuraient parmi les enchantements spirituels les plus difficiles à rompre, et étaient souvent impossibles sans accomplir ce que le Dieu voulait, ou sans consulter un Dieu rival. Zariël suivait donc ce mystérieux Syon, tout en voyant, au loin, l’étrange procession rentrer dans le temple.

Ils se rapprochaient de l’entrée de ce dernier, quand Syon s’exclama d’une voix forte :

« Balthazar m'appartient Mälrunn, il est mon hôte, et je refuse qu'une simple merde dans ton genre vienne contrecarrer MES plans. »

Zariël fronça les sourcils. Son « hôte » ? Sa théorie semblait se confirmer... Pour seule réponse, il y eut un sifflement du vent, comme si Mälrunn se moquait d’eux, et ne daignait même pas leur répondre. Du sable vint se frotter aux joues de Zariël, et l’Archimage reprit sa marche, convaincue que, plus tard, elle aurait une conversation avec ce Syon. Ils arrivèrent dans une cour pavée, avec, à gauche et à droite, plusieurs statues grimaçantes représentant des démons tentaculaires... Des Dieux Noirs. Une obélisque était au centre de la cour, avec des runes sinistres. L’obélisque était plantée sur une fontaine qui servait à accueillir du sang sacrificiel. La fontaine était ainsi remplie d’un liquide carmin... Du sang. Zariël leva la tête, et constata que le ciel se remplissait progressivement de nuages rouges... Puis la pluie se mit à tomber.

Une pluie particulière, rouge, et légèrement acide. Du sang. Du sang en abondance. Une pluie biblique de sang, avec des formes qui tombaient en remuant les bras et les jambes, disparaissant progressivement... Comme s’ils venaient de longer les bords du Styx. Zariël soupira, et marcha plus rapidement, pénétrant à l’intérieur du temple.

« Mälrunn ! Vous n’avez nulle part où vous cacher ! »

Il était temps d’enterrer ce dernier, de le détruire définitivement... L’intérieur du temple était un grand couloir menant à une sorte de plate-forme centrale, sphérique, entourée par des gradins. Une immense statue s’y tenait, et Zariël frémit en la reconnaissant.

« Tzeentch... »

Mälrunn était son serviteur. Alors qu’ils s’avançaient, des flammes vertes s’illuminèrent tout autour de la statue de Tzeentch, et les yeux de la statue s’illuminèrent d’une lueur verte.

« Haha ! Un reste, moi ? Nulle part où me cacher ? Votre arrogance vous perdra... »

Le sol se mit à frémir, et des lézardes se formèrent, révélant des lueurs vertes. Zariël ferma les yeux, et sentit une présence de plus en plus forte. Elle se retourna alors, et vit, à l’entrée du couloir qu’ils avaient emprunté, la silhouette massive du Bourreau s’avancer.

« J’ai été enfermé dans Mälrunn pendant des millénaires... Enfermé pour survivre. Ces maudits Sylvandins... Ce maudit prêtre de Batrok... Je ne pouvais espérer vaincre tant d’ennemis à la fois en étant si faible et si épuisé...
 -  Vous avez simulé votre mort ?
 -  J’ai senti la rage du vampiroïde... Une rage qu’il me fallait utiliser pour m’abriter, pour me dissimuler dans le torrent noir de sa haine et de sa bestialité... Mais je savais qu’Emhyr ne serait pas dupe. Les Van Emreis dont toujours cru en les vertus d’Arianka, Déesse de la Loi et de la Discipline. Le procès d’Emhyr n’a que pour but de lui permettre de me vaincre... Et d’apprendre ce que je sais, et ce qui l’intéresse... »

Le Bourreau marchait lentement, faisant traîner sa lourde hache.

« Moi qui ai si longtemps joué avec la mort, je ne pouvais pas mourir dans ce fort reculé. Maintenant, je suis proche, si proche de mon objectif... Lors de ce procès, je tuerai le serviteur d’Arianka, et la volonté de mon Maître sera enfin accompli.
 -  Tzeentch souhaite la mort d’Emhyr ? »

Mälrunn se mit à rire, comme s’il trouvait l’idée absurde.

« Tzeentch est mon Dieu, pas mon Maître. Disons que leurs intérêts coïncident... Et que vous, vous ne m’êtes pas utiles... Je t’ai longtemps combattu, Syon. Tu es le dernier obstacle qui m’empêche de prendre possession de l’esprit de cette âme brisée et en errance, de réveiller sa rage, et de pouvoir la déclencher quand je le voudrais. Et maintenant, tu es enfin à moi. Tremble, paltoquet, tremble devant la fureur de Tzeentch ! »

La statue explosa alors et le sol se disloqua. En hurlant, Zariël se mit à tomber dans le vide, dans un vortex vert, jusqu’à atterrir sur une sorte de rocher suspendu flottant en l’air. Peu à peu, d’autres morceaux de roches apparurent, l’ensemble venant se former pour constituer une arène improbable... Où le Bourreau atterrit, face à Zariël et Syon.

« Hooooonnnn !! » hurla-t-il alors.

Il frappa sur le sol avec le Bourreau, puis se rua vers eux en hurlant. Zariël envoyait des cônes de glace... Qui explosèrent contre la peau du monstre. Sa hache s’abattit violemment sur le sol, faisant trembler ce dernier. La hache s’auréolait de flammes verdâtres, et il la fit tournoyer autour de lui-même, créant des mouvements d’air si forts que Zariël s’en coupa, sentantr du sang s’échapper de ses bras et de ses jambes.

*Aïe...*

Le premier véritable combat venait de commencer !

DC d’Alice Korvander.

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    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 131 vendredi 24 avril 2015, 12:54:26

*Balthazar et Minerve ~ Sommet de la tour*

L'homme attendait que Minerve soit à coté de lui, prête à rentrer dans la dernière salle de leur longue et épuisante avancée, afin d'éviter un piège équivalent à celui qu'ils avaient connu dans la salle précédente, et ce n'est qu'une fois qu'il pu s'assurer que la demoiselle était fin prête à plonger par l'ouverture qu'il allait leur offrir qu'il se décidé à lentement faire tourner la poignée jusqu'à sentir le loquet de l'autre coté de la porte se retirer, et qu'il poussa la porte rapidement pour entrer, sans pour autant le faire de manière bruyante et précipiter. Les deux entrèrent donc rapidement, sans attendre, mais dés qu'il remarquèrent que pas le moindre bruissement ne s'était produit derrière eux, il laissèrent de nouveau place au calme en eux, et observèrent rapidement la zone dans leur dos pour remarquer que si rien n'avait changer, ou presque, il ne leur était toutefois plus possible de retourner en arrière pour une simple raison : l'escalier venait de disparaître dans le plus clair des néants, laissant les deux voyageurs onirique légèrement pensifs, mais peu inquiéter toutefois étant donné l'évolution de la situation. Il n'avait de toutes manières aucunes raisons de retourner en arrière, alors un escalier de plus ou de moins ne les gênaient pas outre-mesure, et c'est ainsi que de manière synchronisé, il se retournèrent enfin clairement vers la pièce pour pouvoir la contempler, et ce fut presque avec le souffle coupé qu'ils comprirent où ils venaient de s'échouer. Tant de voyages, tant d'épreuves, tant de danger, et maintenant ils avaient enfin atteint leur but, il n'y avait plus ni sorties, ni entrées, et désormais il n'avait qu'une seule chose sur laquelle poser les yeux : La grande, la lumineuse, et la si belle chambre que le vampiroïde avait du imaginer pour celle qui avait transpercée son coeur : Alice Korvander.

« Qu'est-ce que... c'est beau... »

Minerve avait réussit à s'exprimer, mais le vampire quand à lui était bien incapable de prononcer le moindre mot face à ce qu'il était en train de découvrir. une pièce large, trop large pour être normalement contenue dans la grande tour qu'ils venaient de gravir, et les murs d'un blanc parfait, comme le mobilier aux élégant filigranes de pierre noble et d'or, aux motifs de dragons et d'histoire Sylvandine, ou encore les larges draperies et autres tentures aux élégants motifs, tout était là pour offrir une chambre d'un luxe certain, mais surtout d'un goût esthétique inégalable. Et si en effet ceci était bien le rêve du vampire, il ne put presque pas y croire, avant qu'ils ne se mettent à comprendre que toute cette magnifique mise en scène ne provenait que d'une chose, son coeur qui battait à tout rompre dans sa poitrine, qui le faisait presque manquer d'air face à ce si beau spectacle, et face surement à un désir qu'il n'osait exprimer au plus profond de lui, celui de voir un jour la charmante princesse de Sylvandell être sien, même si toutes les raisons du monde pouvait justifier que cela ne se fera proprement jamais en dehors des fantasmes les plus fous. De son côté, Minerve regarda l'homme avec un sentiment étrange, qu'elle comprit presque comme étant de la jalousie. Point de jalousie amoureuse, ça non, elle ne s'en tenait pas à de tels sentiments envers son aîné, mais une jalousie de petite soeur, parce qu'elle sentait toute l'importance qu'Alice avait pour le vampiroïde, elle sentait comme l'homme était épris de celle-ci, et à quel point il serait capable de tout pour pouvoir au moins un jour la tenir entres ses bras, si son coeur ne cherchait pas à se taire tout autant qu'à exprimer toute cette passion. C'était... un peu dur de voir tant d'admiration.

« Balth', il doit y avoir quelque chose à faire ici, je ne sais quoi ... cherchons !
 -  Hum... oui bien sur je... peut-être que si...
 -  Hnnnn »

Un léger gémissement les avait interrompu, et c'est avec une certaine surprise que les deux comparses se tournèrent vers le lit avec lenteur, un large lit à baldaquin autour duquel de fins rideaux quasiment transparent les avait privé de toute vision sur ce qui pouvait se trouver sur le matelas, si bien qu'outre la surprise d'entendre une troisième voix en ce domaine, c'est surtout le fait de se douter de qui provenait un tel gémissement endormi qui rendit les deux voyageurs oniriques particulièrement stupéfait. Minerve restait interdite, elle n'osait pas imaginer que cette demoiselle puisse même avoir prit forme dans les songes de son frère, mais si l'elfe n'avait même pas oser bouger pour ne pas trouver de réponses à ses doutes et suspicions, ce ne fut pas la cas de l'homme qui prit lentement une grande bouffée d'air avant de se diriger à petit pas vers le ravissant mobilier en coin de pièce, puis osa tendre une main fébrile vers le fin tissu qui couvrait les rebords du sommier, et de les écarter avec une grande, très grande lenteur, de peur que le moindre bruit puisse réveiller celle qui était en train de se reposer à même le rêve du vampiroïde. C'était bien Alice, dans sa traditionnelle robe d'un blanc pur, égal à celui qui avait permit de tapisser la pièce d'un éclat de lumière, endormie et surement en train de rêver de quelques mondes dont le vampire ne pouvait se douter. Les mèches blondes de la jeune femme tombait devant ses yeux, voilait par endroit son visage, mais encore une fois le coeur du vampire battit à tout rompre dans sa cage thoracique, incapable de contenir ce qu'il ressentait pour elle. S'agenouillant doucement sous le regard d'une Minerve qui ne savait quoi faire d'un tel frère, il osa approcha ses doigts et écarta légèrement une des mèche de la jeune femme, avant qu'un sourire heureux ne vienne barrer son visage...

Puis un cri, du sang... et deux pupilles animées de flammes vertes qui le regardait avec cruauté.

*Zariël et Syon ~ Temple de Tzeentch*

Dans cet outre-monde, ce lieu séparé de l'espace et du temps, même comparés aux rêves et à l'imagination florissante de l'auteur de temps de situations étranges et particulières, Syon était en train de se diriger droit vers la ziggourat avec cette furieuse envie, au plus profond de ses entrailles, de régler une bonne fois pour toutes le compte de cette chiure de mouche qu'était le serviteur de Tzeentch, et de récupérer enfin son droit le plus totale sur le corps de l'humain, Balthazar, afin que tout deux puisse continuer à marcher sur la voie de la puissance. Toutefois, quelque chose le troubla gravement à mesure qu'il s'approchait de l'entrée du gigantesque édifice, cette pluie poisseuse, cette pluie chaude et à l'odeur des plus forte, cette pluie de sang qui n'hésita pas à tomber des nues avec une violence soudaine et particulièrement surprenante. Était-il arrivé quelque chose à l'hôte, quelque chose de si troublant que même le coeur de son être s'était mit à laisser s'accumuler des nuages de si mauvais augure, et à faire pleuvoir une substance aussi macabre ? L'être étrange qu'était Syon n'en savait rien, mais si il voulait avant tout faire preuve de la moindre prudence, il allait falloir qu'il se fasse des plus efficaces, des plus rapides, et qu'il mette une fin hâtive à ce rêve en éliminant l'élément le plus gênant de celui-ci, Malrunn. Arrivant devant de larges portes closes, de plusieurs mètres de hauteurs, l'homme ne se fit pas particulièrement patient, et les longs filament qui constituaient son bras s'enroulèrent sur eux-même pour prendre une forme des plus solides, que l'homme plaqua contre la porte droite, avant de libérer toute la tension accumuler et de la faire voler en éclat, laissant une entrée béante en demi-lune à la place du large pan de bois qui se trouvait précédemment à cette position...

... Mais alors même qu'il s'apprêtait à rentrer, il vit une Zariël pleine d'énergie se ruer dans la salle avec assurance, haranguant les quelques sombres présences en ce lieu de sa voix forte et charismatique pour le coup.

« Mälrunn ! Vous n’avez nulle part où vous cacher !... Tzeentch ! »

En effet, la large statue du seigneur du chaos trônait en ce lieu, au bout d'un long couloirs aux apparences changeantes et glauques, particulièrement bien installé sur un piédestal d'une parfaite rondeur, un véritable travail de nain ! Finalement, toute cette ambiance rappelait à Syon l'univers d'où il provenait, un univers de sang et de bataille, de souffrance et de trahison, un lieu où le moindre affrontement ne pouvait que se terminer par la mort de son adversaire, et étrangement il avait bien l'impression que ce serait le cas ici, même si il ne ressentait pas le moindre doute vis-à-vis du perdant : celui qui tomberas aujourd'hui, celui qui finira par baigner dans les flammes infernales pour devenir rien de plus qu'un faible flambeau au milieu des plaines sèches du Cocyte, ce serait le serviteur impie de la sombre divinité ! S'avançant sans le moindre doute le long de ce grand passage vers l'impressionnante statue qui frôlait de peu le plafond du temple, Syon ne s'étonna guère que leur présence se mit à faire réagir l'instinct de survie de cette saloperie de parasite, si bien qu'il ne fallut qu'un temps pour que les flammes vertes reconnaissable du nécromancien se mettent à enrober la statue, la craquelant en quelques minces endroits, pour finalement se mettre à l'animer d'une vie propre, ses yeux de rapaces retrouvant presque la lueur de la vie grâce à deux ravissantes flammes émeraudes, et les ombres projetées par les flambeaux alentours donnant presque l'impression que la tunique sculptée dans le marbre se mettait à se déplacer, à frémir sous le mouvement lent d'un corps prit dans la pierre mais tentant de s'en extirper !

« Haha ! Un reste, moi ? Nulle part où me cacher ? Votre arrogance vous perdra... J’ai été enfermé dans Mälrunn pendant des millénaires... Enfermé pour survivre. Ces maudits Sylvandins... Ce maudit prêtre de Batrok... Je ne pouvais espérer vaincre tant d’ennemis à la fois en étant si faible et si épuisé...
 -  Vous avez simulé votre mort ?
 -  J’ai senti la rage du vampiroïde... Une rage qu’il me fallait utiliser pour m’abriter, pour me dissimuler dans le torrent noir de sa haine et de sa bestialité... Mais je savais qu’Emhyr ne serait pas dupe. Les Van Emreis dont toujours cru en les vertus d’Arianka, Déesse de la Loi et de la Discipline. Le procès d’Emhyr n’a que pour but de lui permettre de me vaincre... Et d’apprendre ce que je sais, et ce qui l’intéresse... »

L'homme resta tout à fait interdit, laissant le corbeau exprimer toute sa colère et sa haine envers ceux qui l'avait enfermé tout en se retenant de faire une remarque désagréable qui aurait surement eut le don d'enclencher le combat un peu trop vite du point de vue de l'archimage, qui elle semblait avoir besoin de discourir un peu avec ce foutu résidus de Tzeentch pour comprendre les raisons de sa présence ici, ou de sa tentative de domination sur l'esprit de Darthestar, ce dont l'être étrange qu'était Syon n'avait cure. Il avait aussi entendu le danger qui provenait dans son dos, mais celui ci était lourd, celui-ci était pataud, il ne le craignait pas une seconde, et même pire, ne le voyait même pas un instant comme une possible gêne à son but premier, à savoir bouter hors du corps de Balthazar cette présence impie, et ainsi être certain de pouvoir le réduire à néant de manière efficace, car sans réceptacle cette saloperie ne manquera pas de disparaître dans l'aether, ainsi que les résidus pourris de son âme. Le meilleur serait de pouvoir malgré tout conserver ses pouvoirs, mais cela l'homme pourrait y réfléchir une fois qu'il aura réglé son compte à cet homme qui a un peu oublié sa place en ce monde en s'alliant de manière aussi pitoyable à un dieu du chaos, et en tentant de le maîtriser lui, Syon, par le bien d'un contrôle des plus intolérable du corps de son hôte. Non il ne méritait aucune pitié, il ne méritait pas la moindre clémence, juste une mort claire et rapide que l'homme se préparait à lui administrer avec un certain sens de la justice et de la supériorité. Il ne manquait d'ailleurs que la fin de la discussion pour qu'il l'attaque sans la moindre hésitation.

« Moi qui ai si longtemps joué avec la mort, je ne pouvais pas mourir dans ce fort reculé. Maintenant, je suis proche, si proche de mon objectif... Lors de ce procès, je tuerai le serviteur d’Arianka, et la volonté de mon Maître sera enfin accompli.
 -  Tzeentch souhaite la mort d’Emhyr ?
 - Tzeentch est mon Dieu, pas mon Maître. Disons que leurs intérêts coïncident... Et que vous, vous ne m’êtes pas utiles... Je t’ai longtemps combattu, Syon. Tu es le dernier obstacle qui m’empêche de prendre possession de l’esprit de cette âme brisée et en errance, de réveiller sa rage, et de pouvoir la déclencher quand je le voudrais. Et maintenant, tu es enfin à moi. Tremble, paltoquet, tremble devant la fureur de Tzeentch !
 -  Tzeentch n'est rien face à un seigneur du Néant. Et c'est moi, Syon, chevalier du quatuor qui vas te le faire comprendre. »

La réponse ne sembla clairement pas lui plaire, mais alors là pas le moins du monde, le lieu se fissurant avant de s'effondrer avec la statue en face d'eux pour les faire soudainement plonger vers les profondeurs de ce plan de l'esprit de Darthestar, si bien que tout deux finirent au milieu des ténèbres, loin sous ce qu'il restait du temple plus en hauteur. La chute fut encore un peu longue, mais l'homme finit par se rattraper sans le moindre soucis sur la dalle plus bas, ce qui ne fut pas vraiment le cas de la mage qui sembla avoir quelque problèmes lors de sa réception des plus ... douloureuses de l'avis de Syon. Mais ils n'avaient pas vraiment de se focaliser sur un tel détail, ce qui n'était à l'origine qu'une simple dalle dans l'espace de pierres disparates finit par se réunir avec d'autre larges débris pour finalement former une véritable arène aux aspects fragiles et irréels, mais complet, offrant alors l'espace nécessaire pour que le Bourreau rester plus haut saute de son perchoir et vienne s'écraser devant eux, arme en main et apparemment prêt à les achever sans hésitations. Décidément cela promettait, mais l'homme ne voulait pas perdre de temps avec un tel sous-fifre, toutefois la charge que celui produisit laissa comprendre que de simple élément des cauchemars Darthestar, il était devenu un véritable adversaire sous l'influence malsaine de Mälrunn. Très bien, l'homme attendit le temps nécessaire pour que la bête s'approche suffisamment d'eux, remarquant que les sorts offensifs de sa camarade semblaient bien peu efficace face à cette brut de chair et de muscle, et quand celle-ci voulut abattre sa hache sur la frêle forme de Zariël, c'est avec une force phénoménale que Syon s'interposa et percuta le géant, l'envoyant quelques mètres plus loin avant de regarder l'archimage avec un bienveillant sourire.

« Cette bestiole n'est même pas notre véritable adversaire. Restez en arrière et préparez de quoi le réduire rapidement en morceaux, je vais m'occuper du corps à corps si ça ne vous gêne pas, votre personne est bien trop fragile pour gérer un être de ce genre. »

Énormément d'assurance, ou une fierté sans bornes, en tout cas le dit Syon semblait déjà se savoir vainqueur. Et c'est bien sur sans la moindre hésitation qu'il laissa l'archimage une fois ses propos sortit d'entre ses lèvres, rejoignant sans le moindre doute le contact de cette bête pour entamer un échange violent et agile, l'homme étant clairement supérieur au lourdaud en terme de rapidité et de réactivité.

« Qu'il est bon de se battre à nouveau avec son corps après des années de léthargies ! »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 132 samedi 25 avril 2015, 02:07:23

DOPPELGÄNGER

Le sang explosa sur le lit royal, recouvrant la robe blanche d’Alice. Son beau visage se retrouva à vomir du sang, ses yeux crachant du liquide pourpre, et une forme massive émergea comme par enchantement derrière le cadavre, une main sortant du torse de la femme. Une main longue et reptilienne, tandis qu’une silhouette regardait les deux visiteurs. Une autre main empoigna le lit, et le renversa d’un coup sec, l’envoyant se fracasser contre le mur en mille morceaux. Une énorme créature verdâtre, ressemblant à un lézard géant, apparut devant Darthestar, sifflant dangereusement... Et cette créature devait peut-être avoir quelque chose de familier pour Darthestar.

« Les Princessssssssssssssses ne vont pas avec les Monsssssssstres... » siffla-t-il.

Le Doppelgänger faisait plus de deux mètres de haut, et bondit vers Darthestar Ses griffes déchirèrent ses vêtements, entaillant de manière superficielle sa peau, faisant jaillir son sang.

« Tant de sssssssssssssssssssssaaanngg... Sur tes mains... Ssssssssssssssssssssssannng !! »

Le monstre bondit alors en avant, et ses griffes fendillèrent le vide. Sa queue caudale se déplaça alors,  et agit comme un fouet. Elle heurta un mur, l’explosant, et le Doppelgänger bondit en contrebas.

« Ssssssssssssssssssssssannnnggg... Sssssssssssssssssssssannnng !! »

La créature infernale poussa un hurlement furieux en bondissant dans une ville plongée dans la pénombre... Un décor familier pour Darthestar, car il s’agissait de la capitale impériale. Avant même que le duo ne puisse réagir, des bruits de pas se firent entendre derrière eux, et la porte s’ouvrit après un violent coup de pied, délivrant passage à plusieurs soldats de la Milice Urbaine.

« Trop tard !
 -  Le Monstre a encore frappé !
 -  Il a tué la Princesse ! Il pensait pouvoir se contrôler...
 -  ...Mais un monstre reste un monstre ! »

Le corps d’Alice gisait au milieu de la chambre, baignant dans son sang, ses yeux vides fixant le plafond. Morte... Elle était bel et bien morte, et l’assassin avait les mains pleines de sang. Au milieu des soldats ashnardiens, il y avait le Maréchal Bismarck, dans une armure flamboyante, tenant à la main une épée.

« Assassin ! Je savais que nous aurions dû t’enfermer dans les geôles ! Tu noieras les rues d’Ashnard dans le sang, car le sang appelle le sang ! Mälrunn ne serait jamais venu en toi si tu n’étais pas un monstre ! »

Les soldats s’approchèrent alors, dans le but de l’occire... La seule sortie possible était de sauter par le trou provoqué dans le mur par la fuite du Doppelgänger, de cette vision monstrueuse et cruelle de Darthestar, générée par ses propres peurs et par les souvenirs traumatisants de ce passé. C’était sans aucun doute cette facette de lui-même que Darthestar aurait voulu éviter à Minerve...



ZARIËL

Ce n’était pas qu’un simple cauchemar, ni même une psychose, que Zariël devait affronter. Cet ennemi était un être supérieur, il était, comme elle, un télépathe, maîtrisant les arcanes difficiles et exigeantes de la métempsycose. Combattre un tel adversaire serait éprouvant, car il était ici depuis plus longtemps que Zariël, sous une forme totalement éthérée. L’Archimage ne pensait pas que tout cela avait été prémédité dès le début. Elle connaissait l’arrogance des gens servant les Dieux Noirs, et ce devait être le cas pour Mälrunn.

Lez Bourreau était l’un de ces cauchemars transformés par Mälrunn. Syon repoussa l’homme, confirmant aux yeux de Zariël qu’il était exceptionnellement puissant, et qu’il devait, lui aussi, être un étranger... Ou alors, Darthestar était plus schizophrène que ce que Zariël pensait.

« Cette bestiole n'est même pas notre véritable adversaire. Restez en arrière et préparez de quoi le réduire rapidement en morceaux, je vais m'occuper du corps à corps si ça ne vous gêne pas, votre personne est bien trop fragile pour gérer un être de ce genre. »

Zariël fronça les sourcils, puis hocha la tête.

« Méfiez-vous de sa hache... »

Le Bourreau poussa un nouvel hurlement, et chargea. Aussi costaud que soit Syon, la hache du Bourreau, non contente d’être extrêmement lourde, était renforcée par la magie sombre de Mälrunn. Zariël concentra à nouveau sa magie, et envoya des cristaux de glace sur la tête du Bourreau, et comprit que c’était là son point faible. Les coups s’abattant dessus l’ébranlaient, le faisant reculer. Oui, c’était comme ça qu’il fallait le vaincre. Malheureusement, le Bourreau avait plus d’un tour dans son sac. Il leva sa hache, et des éclairs verts jaillirent alors du décor, puis filèrent sur la hache, et rebondirent ensuite sur le reste, formant une vague magique qui repoussa Syon, et blessa Zariël, l’envoyant s’étaler sur le sol, en se tenant douloureusement sur les côtes.

L’adversaire frappa alors plus fort, si fort qu’il défonça le sol, provoquant un trou en attaquant Syon. Zariël, sonnée, se releva lentement, gémissant faiblement, puis envoya de nouveaux cônes de glace, déstabilisant le Bourreau, offrant ainsi à Syon l’occasion de lui apporter des coups redoutables au corps-à-corps.

« Allons-y, on peut en venir à bout ! »

La cagoule noire du Bourreau commençait peu à peu à se déchirer, signe qu’il était en train de mourir... Du moins, Zariël l’espérait.

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Darthestar

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    Description
    Darthestar est un être d'un bon mètre 95, et il s'agit surement de l'exemple typique de l'homme torturé par sa nature.
    
    Devenu vampire par le biais d'une bien compliquée histoire, il essayes tant bien que mal de dominer son instincts, mais son combat avec lui même le rend parfois instable et maladroit.
    
    Homme contemplatif, il est avant tout un voyageur et n'use de sa puissance que dans les cas les plus extrêmes, y préférant une certaine forme de sagesse.

Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 133 lundi 18 mai 2015, 12:00:57

*Darthestar et le Doppelganger ~ Hauteurs d'Ashnard*

L'homme venait de voir l'une des pires choses que l'on pouvait imagine pour un coeur épris et entièrement offert à une demoiselle non moins fabuleuse : la vision horrible d'une main reptilienne, puissante, sortant du corps même de l'être aimé pour venir tâcher sans la moindre pudeur les draps immaculés du lit d'une couleur cramoisie, une couleur de sang frais. Réveillée d'une bien triste manière, le sang que cracha la dynaste vint toucher le corps du vampiroïde, l'obligeant ainsi à porter le poids de la mort de la jeune femme tandis que la monstrueuse forme derrière elle se mit lentement à se mouvoir, à se redresser pour laisser apparaître toute son ignominie aux yeux du voyageur silencieux mais profondément en état de choc, tandis que Minerve ne put retenir un cri d'effroi en voyant le monstre faire surface derrière le corps déjà mort d'Alice Korvander. Mais le temps n'était pas vraiment au choc et à l'indécision. Quand la bête empoigna le lit et l'envoya voler avec fracas au milieu de la pièce, envoyant au passage le cadavre de la princesse s'échouer au sol de la manière la plus grotesque et insultante possible, Balthazar n'eut d'autre choix que de plonger vers sa soeur de coeur pour l'extraire de la trajectoire de la structure en bois et la plaqua au sol alors que le mobilier vint s'écraser lourdement contre le mur, volant en éclats alors même que la forme onirique du vampiroïde se relevait pour faire face à ce danger, comme si son instinct perdu dans le monde des rêves commençait à refaire surface au contact de cet être étrange, fou, inconcevablement proche de ce que pouvait être le vampire dans ses phases de monstruosité. Il était prêt à en découdre, non pas parce que la bête venait de l'agresser de manière détournée, mais bien parce que l'homme souffrait de plus en plus suite à ce que son être venait d'observer : la mort incongrue, et violente, de celle qu'il appréciait tant.

« Les Princessssssssssssssses ne vont pas avec les Monsssssssstres... »

Un véritable coup de poignard, ce coup-ci directement adressé à son être, et c'est sans la moindre émotion restante que l'homme vit la bête lui foncer dessus pour lui lacérer le corps, et que seul son instinct lui intima de se déplacer immédiatement hors de portée des griffes de cette immondice aux airs bien trop familier, n'écopant ainsi que d'une rapide estafilade le long de son torse. Si le sang n'avait pas déjà assez coulé dans cette chambre, ce fut désormais le sien qui se mit légèrement à imprégner ses habits déchirés par les griffes tranchantes de son adversaire, et alors même qu'il voulut riposter avec tout ce qu'il venait d'accumuler en ressentiment et en colère, le monstre se déroba à son emprise pour pratiquer un replis stratégique vers le fond de la pièce, tout en le regardant avec cet air des plus malsains, des plus troublants, le regard d'un monstre qui n'avait pour ainsi dire aucune autre raison que celle d'être un prédateur, une forme sombre qui ne vivait en ce monde que pour infliger peines et souffrances à tout ceux qui le côtoie. Et cette vision réveilla enfin ce que l'homme avait oublié durant le long voyage qu'ils venaient de connaître à l'intérieur du rêve : Il était une bête assoiffée de sang, un monstre qui ne connaissait pas la moindre limite et qui n'hésitait pour ainsi dire jamais dés que le besoin de sang se faisait connaître. Au plus profond de lui il venait tout simplement de comprendre que si cette chose était là, dans cette pièce, et avait presque réussi coup sur coup à éliminer les deux personnes les plus chères à son existence, c'était pour la simple raison qu'elle n'était dans le fond que le miroir de ce qu'il était lui-même, et qu'il ne faisait dans le fond face qu'à ce qu'il avait de plus horrible, de plus terrible en lui. Cette chose, face à lui, n'était autre que son double, et il avait le sang d'Alice sur les mains.

« Tant de sssssssssssssssssssssaaanngg... Sur tes mains... Ssssssssssssssssssssssannng !!  Ssssssssssssssssssssssannnnggg... Sssssssssssssssssssssannnng !! »

Il n'eut pas le temps, ni la capacité de faire quoi que ce soit. Les griffes de la bête fendirent l'air, mais si elle ne vinrent toucher aucune de ses cibles désirés, il eut pourtant l'occasion de détruire le mur derrière lui d'un puissant fouetté de sa queue, pulvérisant le mur derrière lui pour enfin se libérer et fuir au loin, les laissant lui et Minerve sans la moindre idée de ce qu'il pouvait désormais accomplir, encore sous le choc de ce qu'il venait de voir de leurs propres yeux, à savoir l'exécution sommaire du Joyau de Sylvandell, désormais gisante dans son propre sang, au sol. Mais les choses n'allaient pas pour autant se faciliter, des bruits provinrent des escaliers, et finalement se sont plusieurs soldats qui entrèrent en trombe dans la pièce, surement rameutés par le cri strident que Minerve avait poussée avant de finir au sol, interdite et tremblante, et qui s'arrêtèrent muet sur le palier, observant le spectacle avec horreur avant de tourner leurs regards mauvais sur la seule personne en ce lieu qui possédait encore du sang sur le corps, et dont les mains étaient désormais, plus que symboliquement, tâchées d'un sang frais et chaud, brûlant les paumes de l'homme qui ne se rappelait même pas avoir touché la moindre goutte de l'ichor d'Alice depuis qu'il était entré dans la pièce. Le rêve, déjà dangereux, venait définitivement de tourner au cauchemar, et les miliciens ne firent rien pour alléger la conscience de ce Balthazar en proie au plus vif désarroi.

« Trop tard !
 -  Le Monstre a encore frappé !
 -  Il a tué la Princesse ! Il pensait pouvoir se contrôler...
 -  ...Mais un monstre reste un monstre !

 -  Assassin ! Je savais que nous aurions dû t’enfermer dans les geôles ! Tu noieras les rues d’Ashnard dans le sang, car le sang appelle le sang ! Mälrunn ne serait jamais venu en toi si tu n’étais pas un monstre !
 -  Vous vous trompez, il... »

Minerve put protester autant qu'elle le désirait, mais pas le moindre de ses mots ne fut entendue par l'assemblée, non seulement par que les soldats n'étaient pas là pour appliquer une justice, mais une sentence, mais aussi parce que de toutes manières rien en ce lieu ne trouvant plus facile à comprendre que le vampire était le coupable, il l'était du plus profond de son être et même si il essaierait de le nier, rien au monde ne pourrait le déculpabiliser du meurtre qui venait de se produire devant ses yeux. Si il n'était pas la main qui venait d'ôter la vie à Alice, à celle dont son coeur s'était tendrement éprit, il n'était pas pour autant la main qui l'avait sauvée, et alors même que les soldats s'avançaient vers lui, armes sorties du fourreau, l'homme ne fit rien d'autre que d'agir le plus rapidement possible, mais aussi de la manière la plus coupable qui soit : il recula rapidement, puis sauta par l'ouverture produite par le doppelganger, s'enfuyant comme l'avait fait plus tôt son double et se laissant dés lors chuter depuis les hautes sphères de la ville, se laissant choir vers le sol avec cette hâte qui laisserait presque croire que l'homme cherchait d'une manière ou d'une autre à mettre fin à ces jours... Mais le rêve en voulait autrement. Plus il descendit vers le sol, et plus son corps se mit à changer, à se métamorphoser, à reprendre une forme qu'il avait pourtant quitter en entrant dans ses songes. Lorsque son être rencontra le sol avec fracas, là où tout homme se serait retrouver broyé, la forme onirique du vampiroïde vit le sol s'affaisser sous sa personne, les dalles se briser, les passants hurler, et quand il se redressa, ce ne fut que pour voir son apparence actuelle, l'apparence du vampire, du tueur, de la bête carnassière qu'il était devenu depuis sa chasse dans les terres sauvages... Il était de nouveau Darthestar, et le premier écho qu'il entendit de la part des badauds l'environnant l'amena à fuir de plus belle, sans réfléchir !

« Assassin ! »


*Minerve ~ Salon de Samara*

Soudainement le corps de l'elfe s'agita, elle remua dans tout les sens avant de se redresser d'un coup, ouvrant grand les yeux et hurlant de plus belle, ce coup-ci dans la réalité. Comment elle était sortie du rêve, ça, elle n'en savait rien, mais tout son être tremblait de l'horreur à laquelle elle venait d'assister, elle ne savait plus si elle était encore dans le rêve d'ailleurs, ou si elle avait en effet rejoint la réalité en compagnie des mages d'Ashnard, le fait était que tout son être transpirait la détresse et la terreur, si bien qu'elle ne parvint même pas à s'exprimer autrement qu'en continuant de crier pendant un long moment, incapable d'entendre le moindre mot de celles qui l'entourait, avant de finalement fondre en larme, en état de choc. Ses bras étaient entourés autour de son corps, ses membres la serrait elle-même comme si elle allait s'écraser sous sa propre étreinte, incapable de reprendre le dessus maintenant qu'elle avait contemplé sans pouvoir agir la mort de celle qu'elle avait considérée comme son obligée depuis qu'elle l'avait aidée à retrouver la trace de son frère adoré, puis après avoir vu ce qu'elle interprétait comme le suicide de son propre frère. D'ailleurs, si il s'était effectivement suicidé, il ne devrait pas rester endormi, non ? Se tournant vivement vers le corps de son compagnon de vie jusqu'ici, elle le regarda avec les yeux encore embués de larme et contempla la figure torturée de Darthestar dans son sommeil, avant que la panique ne monte à nouveau dans son corps et qu'elle se jette sur lui pour le secouer, incapable de comprendre ce qu'il se passait. Par chance ou non, quelque chose la retint, et si les larmes reprirent de plus belle, elle ne fit plus le moindre geste, laissant le corps inerte de son frère continuer de poursuivre le rêve qu'elle venait tout juste de quitter.

« Je... Je n'ai... servit à rien... »


*Syon et Zariël ~ Arène de Malrünn*

« Méfiez-vous de sa hache... »

Si Syon ne lui répondit pas quand elle lui prodigua ce conseil, ce n'était pas tant par flemmardise que parce qu'il était déjà partit au corps à corps, et que rien ne saurait désormais le déstabilisé de son objectif principal, à savoir éliminer le plus rapidement possible cette montagne de muscle et de haine qui était en train de leur faire face. L'être était lourd, puissant certes, mais il fallait avouer que cela le rendait particulièrement sensible à un être aussi entraîné et instinctif que celui qui se faisait lui-même appelé un "seigneur du néant", ce dernier esquivant sans le moindre mal les larges coups de son adversaire pour lui rendre avec cruauté le moindre de ses assauts, frappant là où cela faisait mal, de manière répétée et précise, jusqu'à sentir que le corps de son adversaire commençait à s'affaiblir sous ses assauts, les os étant déjà en miettes et les muscles en piteux état. Pourtant la bête ne freinait pas ses assauts, bien au contraire il semblait toujours vouloir l'affronter avec une véhémence croissante, si bien que Syon chercha un moyen plus franc de le détruire tout en essayant de ne pas mettre en oeuvre ses terribles pouvoirs, n'ayant aucune idée de ce que cela pourrait provoquer s'il les déchaînait dans la conscience même de son hôte. Finalement ce fut la mage qui trouva le point faible, car le frappant en plein visage grâce à ses projectiles, elle offrit pendant un temps une ouverture à l'homme qui n'hésita pas à aller broyer d'un coup puissant l'estomac ouvert de l'adversaire, avant de remarquer son étrange manège. L'être furieux venait de lever sa hache vers le ciel, et le coup qui allait suivre promettait d'être fatale s'il ne venait pas à s'en protéger, ce qu'il fit quasiment instantanément dés qu'il vit le Bourreau se préparer à l'assaut... Ce qui ne fut d'ailleurs pas une mauvaise idée, étant donné que le coup le projeta en arrière, encore indemne mais la conscience enflammée par ce tour de force.

« Bon sang... Zariël vous allez bien ? »

Pas de réponses, soit elle est sonnée, soit c'est pire, mais il n'a pas le temps de lui adresser un regard, pas avec cet adversaire en face de lui. Il va falloir qu'il l'achève rapidement, cet adversaire est d'un niveau trop élevé pour l'archimage spécialisée dans l'illusion, et en considérant qu'elle devait déjà être affaiblie par le fait qu'elle soit emprisonnée dans le rêve, il devenait cruciale que le Bourreau soit éliminé pour qu'il ne mette pas en jeu la survie de l'archimage dans l'inconscient du vampiroïde. Cherchant de nouveau le contact, Syon eut tôt fait de remarquer que son adversaire avait très bien compris qu'un échange au corps-à-corps avec lui se finirait pas une victoire du Chevalier, et quand la hache vint lourdement briser le sol sur lequel Syon allait poser le pied, l'homme ne tarda pas à maudire l'intelligence mauvaise de Malrünn qui cherchait clairement à l'éloigner de son jouet favori. C'est là que l'ouverture se fit, grâce à trois superbement bien placés cônes de glace, frappant en plein visage l'adversaire du duo pour finalement le faire partir en arrière, et rendant un peu d'espoir à Syon vis-à-vis de l'état physique de sa camarade d'infortune. Si elle allait bien, tant mieux, il n'avait pas à se charger l'esprit avec de tels inquiétudes, et y préférant assurer leur victoire, il se jeta sur leur adversaire d'un bond surhumain, sautant à la fois par dessus le large trou que venait de créer le Bourreau, et dont la profondeur allait sur un néant sans limite, et au dessus de la haute forme de leur adversaire, arrivant sans le moindre soucis au niveau du visage voilé de cette ignominie, et y remarquant avec la même précision malsaine les larges trous qui s'était fait autour de la toile qui couvrait son visage. Ils venaient de percer la défense de cette saloperie, et dorénavant elle allait le payer cher, très cher.

« Allons-y, on peut en venir à bout !
 -  Toi, pantin de Malrünn, erreur en cette pensée, voici ta fin. »

L'être voulut réagir, mais ne put rien faire. Les longs filaments sombres qui constituaient les bras de Syon se délièrent, puis s'enfoncèrent à l'intérieur des déchirures créées par l'assaut de Zariël pour venir toucher le fondement même de cet adversaire au demeurant récalcitrant... et l'annihilèrent. En un instant, comme si rien n'avait existé auparavant à la place du Bourreau, le vide remplaça la forme géante de cet ennemi, seule la hache ayant survécu au coup fatal de l'homme pour finalement tomber lourdement au sol avec un certain fracas, les flammes vertes qui s'animaient autour d'elle s'évaporant lentement à mesure que l'énergie magique du serviteur de Tzeentch retournait vers son légitime utilisateur. Se rattrapant au sol avec agilité, l'homme laissa les longs filaments de ses membres retrouver une forme concrète en s'agglutinant, lui offrant de nouveau un bras gauche fonctionnel, puis il se retourna lentement vers la forme blessée mais vivante de Zariël, se décidant de se rapprocher d'elle en un rapide mouvement pour lui tendre son avant-bras, afin de l'aider à se tenir debout si elle en avait le besoin.

« Vous avez fait un excellent travail Zariël, je vous remercie de votre aide. Mais vous vous en doutez, ce n'est pas finit, après le Bourreau, il nous reste le maître à aller occire. Et croyez moi il espère que nous ne saurions le retrouver, mais il oublie que je peux me déplacer librement en ce monde. Donnez moi une direction et je vous y mènerais. »


Samara

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Re : Le procès du vampiroïde [Darthestar]

Réponse 134 jeudi 21 mai 2015, 01:32:21

SAMARA

Ça s’agitait encore là-dessous, et Morana continuait à agir, sans jamais se reposer. Ses yeux restaient clos, et, agenouillée face au trio endormi, elle murmurait de sinistres mélopées. Grâce à ses instincts magiques, Samara pouvait sentir la fatigue qui l’épuisait, qui tirait sur son corps. Son esprit était en ébullition, et la magie continuait à vibrer autour d’elles. À côté de Samara, mains jointes dans le dos, Kazuha ne soufflait mot. Parmi tout son champ de compétences, la magie n’en avait jamais fait partie, et, si elle l’avait étudié en théorie, elle ne l’avait jamais pratiqué. Autrement dit, ce qu’elle voyait était pour elle une grande inconnue, et, tout ce qu’elle espérait, c’est que rien de cette histoire ne vienne par la suite entacher sa Maîtresse, notamment sa réputation. L’Archimage continuait à observer la scène, indécise, quand les évènements commencèrent à se précipiter... Du côté de Minerve.

Kazuha la vit s’agiter, gémir, se tortillant sur le sol.

« Que se passe-t-il ?
 -  Elle est en train de sortir du rêve...
 -  Les choses ne se passent pas bien ? »

La magie était vraiment une grande inconnue pour Kazuha, mais, pour le coup, Samara la rejoignait aussi. Elle-même ne comprenait rien, car elle avait un regard lointain sur ce qui se passait. Le rêve lui était totalement inaccessible, et seules les manifestations extérieurs des trois personnes endormies, ou les quelques explications de Morana, pouvaient fournir des bribes d’informations. Tout ce que Samara avait appris, c’était que Zariël rencontrait des difficultés. Et que ces difficultés n’étaient pas en train de se calmer... C’était probablement le signe qu’elle approchait du point chaud du rêve, et on avait parfois pu l’entendre gémir ou soupirer.

Minerve sortit alors du rêve, et revint à elle. Elle ne tarda pas à se mettre à pleurer, en expliquant qu’elle n’avait servi à rien. Silencieuse, Samara la regardait, puis tourna sa tête vers Kazuha.

« Va chercher de l’eau, je crois qu’elle aura besoin de se désaltérer. »

Kazuha acquiesça, et se retira, tandis que Samara inspectait le corps de la femme. Quelques secondes s’écoulèrent, tandis que l’Archimage l’inspectait. Il ne fallait pas attendre beaucoup d’aide de Morana, qui était en train de soupirer, peinant à calmer Darthestar, qui s’emballait à tour. Or, il était la clef de voûte de tout ce système. S’il paniquait, le rêve serait fini, et toute l’opération serait un échec.

« Qu’est-ce qui vous est arrivé ? » finit par demander Samara à la jeune femme.



ZARIËL

« Vous avez fait un excellent travail Zariël, je vous remercie de votre aide. Mais vous vous en doutez, ce n'est pas fini, après le Bourreau, il nous reste le maître à aller occire. Et croyez-moi il espère que nous ne saurions le retrouver, mais il oublie que je peux me déplacer librement en ce monde. Donnez-moi une direction et je vous y mènerais. »

Zariël acquiesça lentement, mais, avant de faire quoi que ce soit, elle usa de sa magie, afin de se soigner. Le Bourreau avait été vaincu par les efforts conjugués de la mage et du mystérieux Syon, mais il n’était effectivement que du menu fretin. Il fallait en finir rapidement, car Zariël sentait que le rêve était en train de se fracturer. Elle avait été séparée trop longtemps de Darthestar, et elle en percevait les conséquences dans l’architecture du rêve. Mälrunn le traquait, afin de le supprimer, et de pouvoir s’emparer de son esprit. Il avait envoyé sur eux deux le Bourreau, probablement afin de les retenir, et le temps leur était plus que compté. L’Archimage réfléchissait donc. Fallait-il aller secourir Darthestar, ou couper le mal à la racine ? En supposant que ce ne soit pas un autre piège tendu par leur adversaire, bien entendu... Les hypothèses se multipliaient dans la tête de la jeune femme.

Après quelques secondes d’hésitation, elle regarda à nouveau Syon, et hocha la tête.

« Conduisez-nous auprès de Mälrunn... Il est temps d’en finir. »

DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

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