Une alliance pour le moins étrange... (pv: Slade)

La piste s’était un peu refroidie au sens figuré comme au propre  car elle se retrouvait dans les terres gelées du royaume terranide. Ce dragon de glace s’était échappé de Nexus avant que Fania puisse le tuer. C’était visiblement une femelle qui tentait de nourrir ses petits mais rien n’expliquer qu’elle s’éloigne suffisamment loin de son territoire natal : les Terres Gelées. Un lieu peur recommandé quand on était une jeune jouvencelle mais cela ne faisait pas peur à Fanir Lacour. Fania songea que le mâle qu’elle avait tué trois ans plus tôt était peut être l’amant de ce dragon. Encore faut-il que la ponte dure très longtemps ou que les dragons mettent du temps à grandir pour que ses suppositions se justifie. Mais, elle n’y connaissait rien en mode de vie sur les dragons de glace. Il se pourrait aussi que les dragons aient une conscience pour qu’ils agissent ainsi.  Non, c’était une idée complètement lamentable. En tout, cela faisait trois semaines qu’elle poursuivait ce dragon et ses petits. Elle en faisait une affaire d’honneur.  De plus, ce dragon pouvait menacer Nexus et c’est seulement car elle l’avait blessée à la patte que la bête avait fuit avec ses petits en lâchant des taches de sang facile à suivre. On pouvait aussi voir de la glace pour les traquer. Mais, le problème c’est que la blessure avait guérit et que de la glace, il y en a plein des les Terres Gelées.

Les derniers villages qu’elle avait rencontré  lui avait indiqué  qu’elle s’aventurait en territoire fey. Elle avait alors demandé ce qu’était le peuple fey et on lui dit que c’était des fées au grand pouvoir. Toutefois ce n’était pas d’elles dont elle devait se méfier mais d’un sinistre individu répondant au doux nom de Slade. C’était apparemment un chevalier très puissant et gorgée de la magie des fey qui la plus part du temps était sous contrôle mais qui des fois exterminait des villages pour son simple plaisir. C’était un individu des moins fréquentables.

C’est donc dans cette optique qu’elle  avait entamé ses recherches dans les Terres Gelées. Mais, elle n’apercevait nulle trace de dragon car ce n’était plus son domaine, elle était habitués aux endroits boisés. Toutefois, elle aperçut un jeune homme à l’air fier avec une imposante chevelure blanche. Elle se dirigea vers lui et le détailla d’un peu plus près. Il ne payait pas de mine. Elle s’adressa à lui :

-Excusez-moi, messire, je suis à la recherche d’un dragon de glace qui se déplace avec ses petits. Vous ne les auriez pas vus par hasard ?

Elle attendait manifestement une réponse et affichait une figure hautaine dans l’attente de cette réponse. Elle ne supportait pas d’attendre surtout quand c’était avec un vulgaire roturier. Elle exigeait une réponse, elle n’en demandait pas. Elle oubliait quelques fois qu’elle n’était plus dans les environs de Nexus et que son pouvoir d’agir était donc assez limité. Mais, elle adorait paraître noble pour se distinguer des ses roturiers aux quelles  elle avait appartenu autrefois.

-Vous pourriez me donner un avis sur la question, un petit peu plus vite ! De nombreuses vies sont en danger dont le peuple fey qui vit dans le coin.

Oui, elle montrer exaspérante mais c’était sa façon d’agir et si le roturier ne voulait pas avoir la mort de tant d’innocents sur les bras, il cracherait la réponse bien qu’il semblait ne pas vouloir répondre de suite. Même si elle ne lui avait pas vraiment laissé le temps de répondre.

« Seigneur, on vous demande au poste frontière »

Voilà la voix qui était venue interrompre ses ébats avec une jolie esclave dont il avait dépecer les parents quelques heures avant. La jeune femme, terrifiée devant le spectacle s'était faite dessus tant elle avait eu la frousse et devant son minois effrayé, il l'avait pris à son service pour jouer, jouir de sa terreur et de ses cris tant de peur que de douleur… et un misérable garde venait pour enquiquiner. Les frontières attendraient, ce n'était pas urgent, d'autant que si on avait besoin de lui, c'était parce que d'autres étaient bien trop bêtes pour réagir convenablement. A moins d'avoir été appelé ou d'être venu demander audience, on en laissait pas passer, et si une personne faisait une esclandre, elle était exécutée promptement… oui, cela tournait ainsi…

Slade grogna et se redressa de sur l'esclave dont le sein droit avait été tuméfié tant la poigne du chevalier de l'hiver avait été forte. IL la poussa et regarda alentour juqu'à trouver ce qu'il cherchait. Il enfila une tunique noire qui lui allait jusqu'en haut des cuisses et  des braies de la même couleur avant de finalement revêtir son rarmure légère, de simples pièces de cuir noircies par teinture  et une cape blanche comme la neige. Pas de mailles. Il se saisit de son arme de prédilection, une belle lance argentée aux reflets blanc décorée de nacre et se rendit aux écuries pour aller voir ce qui se passait…

IL prit une monture aux reflets nacrés et au poil dense et dru, une sorte de cheval laineux, si l'on veut, qui avaient été créés non sans l'aide de la magie, soit dit en passant. Et lança la bête au galop sur les pistes glacées. Cet animal avait le pied sur et savait suivre les chemins les plus ardus sans renverser son cavalier, aussi, arriver sans encombres n'était pas difficile… mais il fut détourner de son but par un bruit qui couvrit le galop presque silencieux de son cheval. Des éclats de voix. Il se rapprocha pour voir ce qui se passait.

~*~*~*~*~*~*~

L'homme qui rentrait du travail, seul, se demandait ce qui se passait. Une femelle étrange – et sans nul doute étrangère -  était là et l'avait interpellé dans une langue qu'il ne comprenait pas, aussi était-il resté sans deux ronds de flanc. Bêtement, il la regarda, secouant sa chevelure blanche qui lui tombait en cascades boulées épaisses sur les épaules… IL gaussa les épaules et voulut continuer son chemin pour se rendre chez lui et prendre un repas bien mérité…

Mais elle en remit uen couche, toujours dans cette langue incompréhensible., il ouvrit de nouveau les yeux ronds comme des soucoupes avant de finalement chercher alentour une aide quelconque, car il ne la sentait pas des plus amicales. Pas besoin de comprendre pour entendre le ton d'une voix…

C'est dans cette situation qu'un galop se fit entendre, très léger, bruit feutré sur le mélange de neige et de glace qui couvrait le sol, et un homme habillé de noir descendit de sa monture qui pouvait paraître étrange . Dans la langue propre aux feys il interrogea le paysan qui lui répondit dans cette même langue que cette étrangère l'avait hélé pour lui demander quelque chose qu'il n'avait pas compris. Le chevalier de l'hiver le  congédia de la main, lui ordonnant de rentrer chez lui et qu'il s'en occupait, se présentant au passage.

Le paysan tomba à genoux et toucha du front le sol neigeux avant de s'en aller à reculons, courbé sur une bonne centaine de mètres avant qu'il ne se retourne et s'en aille. Le seigneur fey se tourna vers la jeune femme et, s'exprimant dans la langue commune à Nexus, s'adressa à elle sur un ton lent, courtois et poli, mais sans chaleur – pourquoi de la chaleur, sachant qu'elle était là où elle n'aurait pas du être ?

« Bonjour, madame, je suis le chevalier de l'Hiver, Slade, champion de Leurs Altesses Royales les Reines de la Cour de l'Hiver. »

Il eut une courbette rapide et efficace, pas plus que nécessaire, lui attrapant la main pour la baiser avec l'habitude des courtisans. Mis c'était plus mécanique que sincère. Et qu'elle lui laisse le faire ou pas, peut être un rien sec. Mais à quoi pouvait-elle s'attendre au juste ? Elle n'aurait jamais du être là…

« Puis-je connaître le motif de votre venue et le fait qu'une étrangère soit ici sans y avoir été conviée, appelée ou sans être allée, escortée jusqu'au palais pour une audience royale ? Nous tolérons difficilement lesintrus sans raison en pleine campagnes… non que votre beauté soit malvenue autant que votre présence, cela va de soi... »

Ce rustre ne comprenait rien à rien. C’était un benêt invétéré. Fania était désespérée, quand elle vit  un homme avec des cheveux blanc à l’allure chevaleresque. Il eut l’air de congédier le paysan d’une manière plutôt véhémente vu la façon dont il se retirait. Cette homme semblait froid, dur, sec. C’était un homme qui avait rencontrés des épreuves. Un homme qui doutait aussi. Il y avait quelque chose de spécial en lui. Fania en aurait mis sa main à couper.

Fania l’observa et vit qu’il fit une légère révérence et une baise main en prime. C’était plus pour le protocole qu’autre chose car il était impassible. Elle songea qu’elle n’était pas si différente de lui. Toutefois, elle ne se montrait pas ébranlée par sa soudaine apparition. Non, ce n’était qu’un moyen d’assouvir ses désirs. Il se présenta comme étant le chevalier de l’hiver….. Quoi ? Et pourquoi pas le chevalier de l’été ou du printemps tant qu’on y est…. Cette idée fit sourire Fania. Enfin, le peuple fey avait sans doute ses raisons de s’appeler comme ça et probablement que la glace qu’il y avait était une de ses raisons. Slade, quel curieux nom. Fania n’en comprenait pas l’origine. Slade lui demanda pour quelle raison elle était venue.

-Sachez Messire Slade, que je m’appelle Dame Fania Lacour, chevalier de Nexus.

 Elle fit une pause théâtrale et reprit.

-De plus, si je ne suis pas venue demander audience c’est que je l’ignorais car j’étais trop occupé à chasser un dragon et ses petits qui se dirigent droit vers votre royaume et j’ai bien peur qu’ils s’en prennent à vos reines. Maintenant, soit on arrête de perdre notre temps en condescendance et vous m’aidez soit on va voir vos reines au risque de voir votre royaume tombait. C’est vous qui voyez. Mais, il faudra pas se plaindre que tout le royaume soit pris dans la glace… Enfin plus qu’il ne l’est maintenant. Vous savez comment c'est dur à traquer ces bestioles ? Je les traque depuis Nexus et toujours rien.

Pendant tout le dialogue, Fania porta une main sur la garde de son épée. Elle n’était pas de celle qui accordait facilement sa confiance.

-Vu que c’est vous qui faite la loi, à vous de prendre une décision. Mais, je vous conseille d’en pendre une judicieusement et plutôt vite ar les dragons vont pas nous attendre !

Fania était humaine et bien qu’elle paraisse orgueilleuse, elle voulait à tout prix défendre les faibles et les opprimé et s’en voudrait si quoi que ce soit arrivait au peuple fey. Toutefois, Slade se montrerait-il compréhensif ? Fania parviendrait-elle à s’entendre avec  lui ? Tant de questions et si peu de réponse qui faisait craindre que le royaume fey serait rasé de près. Et, c’est dans cette période doute et d’incertitude que le noble chevalier attendait une réponse de son confrère.

Le chevalier de l'hiver attendait quelque chose de la part de la personne à qui il s'était adressé dans la langue commune… ou du moins, Dame Fania Lacour, chevalier de Neux, comme il devait l'appeler sans doute, si elle précisait tout cela… chose qui n'avait aucun intérêt car à ses yeux, il n'y aurait aucune différence entre un pécore et un roi…. En ces terres, seuls les titres feys avaient de la valeur aux yeux de ses semblables. C'était triste, mais le monde autre que le leur ne les importaient pas vraiment… sauf s'ils avaient quelque chose à y gagner...

Il ne dit absolument rien, pas une question de flemme ni de protocole. Juste parce qu'il n'avait rien à dire… il n'y avait rien à rajouter à ses titres, surtout que c'était un vulgaire chevalier (et le premier qui parle de chevalière, je lui rappellerai qu'une chevalière se met au doigt, roien de plus…). Il regarda la jolie blonde en face de lui avec un soupçon d'amusement dans le regard devant ses paroles suivante… un risque de voir le royaume tomber en lambeaux, choir en pièces devant son regard…. Puissante et ancienne était la magie des feys, presque autant que la terre elle-même, et les gardiens du royaume sauraient se montrer plus qu'efficaces…

Il ne faisait pas la loi ici, mais il pouvait prendre certaines décisions comme celle de poursuivre les dragons s'il le souhaitait…. En soit, il ne voyait aucune raison de ne pas jouer, car oui, chasser les dragons étaient un jeu… un passe temps non dénué de risques, même pour lui dont les pouvoirs excédaient de loin la normale… il était puissant et dangereux…. Et les dragons aussi.. ; la lutte pour la prédation, voilà un domaine dans lequel il s'amusait énormément…

« Je vois… j'aime avoir le choix devant une personne qui me signale qu'elle a une grosse épée bien virile au côté… et qu'elle pense être en mesure de s'en servir au moindre pas de travers… c'est tellement...réconfortant... »

Il sourit, ironique et amusé avant de retourner à sa monture et de monter en selle d'un saut rapide et léger, comme si le vent d'hiver lui même, dans une douce brise le caressant avec tendresse, l'avait soulevé pour le mettre en selle… il sourit de nouveau à la femme-chevalier.

« Où est parti ce dragon ? Car s'il est parti vers le sud, les terres sont plsu froides encore et vous n'êtes pas équipée face à pareilles températures, à commencer par votre épée qui finira par se coller au fourreau, ensuite, vous attraperez des engelures et vous mourrez en moins de deux jours… »

Il soupira et fit volter sa monture autour de la jeune femme.

« Avez-vous une monture solide et résistante au froid, chevalier Lacour ? Car sinon, il va falloir vous équiper en même temps que moi... »

Il n'était pas vêtu chaudement, mais il était fait pour vivre dans le froid, grâce à la magie… et on ne s'équipait pas de n'importe quoi pour combattre une saloperie comme un dragon...

Le chevalier semblait distant mais conciliant et accepta de chasser les dragons. Il en profita même pour lui prodiguer des conseils. Fania n’avait donc aucune raison de dégainer une épée et de ses battre aussi elle relâche sa prise.

-Mon cher, sachez qu’une faible femme n’est pas en sureté sur aucune route et doit parfois défendre sa vertu. Comment savoir que vous n’êtes pas un fieffé brigand ? Toutefois, si vous voulez partir à la chasse avec moi, je n’ai aucune raison de me méfier de vous… pour l’instant.

Fania ne prenait pas risque et n’était pas dupe. Le chevalier était un homme et comme tous les hommes, ils tenteraient de la séduire. C’est à ce moment là qu’elle sévirait. Elle choisit de répondre à ses diverses questions.

- Je n’ai aucune monture pour la seule raison que je ne pensais pas que on voyage m’amènerait aussi loin. Le dragon en question est effectivement partit vers le sud et je pense que vous avez raison, il me faudra m’équiper. Je pense donc qu’il me faut partager votre monture s’il faut voyager vite le temps que l’on m’en trouve une.

Fania avait bien réfléchit et se disait que c’était la meilleure des solutions. Aussitôt dit, elle chevaucha l’arrière de la monture du chevalier. Et, elle lui glissa à l’oreille:

-Allons-y donc, brave chevalier ! Et, nous verrons qui de nous deux parvient à tuer le plus de dragons possible ! C’est votre terrain de chasse et vous le connaissez mieux que moi, donc que me recommandez-vous contre des dragons de glace ?

Oui, il fallait bien qu’elle comprenne comment vaincre ces dragons car elle avait beau être têtue, elle savait que c’était lui qui avait plus d’informations qu’elle.  Comme le dit un dicton, les informations c’est la vie. Un soldat bien informé est un soldat en vie. Fania était belle mais elle était aussi intelligente et savait faire preuve de stratégie militaire.

-Vous nen avez déjà affrontez ? Je les ai aperçut de loin avec leurs peau bleue et écailleuse. J’ai déjà vaincu un dragon de glace mais jamais sur son terrain de prédilection et je pense que la chance m’a sourit quand je suis tombé sur vous car j’allais droit à la mort. Vous avez pour cela mes plus sincères remerciements.

C’était rare que Fania se montre douce et gentille avec un étranger. Il fallait prendre ça comme une grande preuve que l’étranger lui paraissait sympathique. Elle avait aucun mal à juger les personnes et il lui semblait que ce n’était pas une personne malfaisante.

-Alors, quel est notre destination ? La ville où vous m’amenez doit sans doute portez un nom ?

Fania était curieuse. La curiosité était un vilain défaut mais pour ce coup-ci, c’était plutôt une bonne chose. Elle était venue dans le but de traquer des ennemis de Nexus. Elle en ressortirait comblée et en plus elle apprendrait une nouvelle culture celle des feys . Pour elle, le territoire fey ne ressortait sur aucune carte et semblait être un modeste royaume. Toutefois, peut être se trompait-elle. Avec un peu de chance, elle réussirait à représenter Nexus dans les feys et à en tirer un contrat d’alliance avec Nexus. C’était ce qu’elle pensait assis sur son cheval. Oui, elle avait des idées pour ce peuple et elle espérait que ses représentants accepteraient.

Une faible femme, ben voyons, elle n'avait rien d'une faible femme, par contre ele allait être un glaçon avant demain si elle ne changeait pas de tenue, et elle ne pourrait pas dégainer sans une huile spéciale qu'il fabriquait lui-même à partir de certains ingrédients un peu spéciaux qui n'étaient peut être ps ragoutants, mais avaient le mérite de ne pas abîmer la lame, ni même la ternir… mais même avec ça, de l'acier n'était pas le bon métal… pour affronter un dragon de glace, il faudrait quelque chose d'autre, quelque chose de plus dangereux pour eux, comme de l'obsidienne…

Attendez une minute… elle n'avait pas de monture ? IL toombait des nues… pas de monttures, voilà quelque chose qui était aberrant… il s'attendait à beaucoup de choses, mais certainement pas à une absence de monture. IL se disait juste qu'elle avait du la cacher un peu plus loin… ça lui aurait paru, somme toute, assez logique, vous ne croyez pas ? Elle était venu à pied ? Non mais c'était impressionnant… c'était incroyable !  Incroyablement stupide !

Mais il se tut, il ne dit rien là dessus, à quoi bon se la mettre à dos, elle ne pourrait rien faire contre lui, certes, mais autant éviter les ennuis, vous ne croyez pas ? Il sourit et caressa un court instant un espoir bête, celui de voir la jeune femme renoncer comme une midinette devant la difficulté… mais il doutait cque ce soit possible… il sourit et regarda la jeune femme  te haussa les épaules en remontant en selle.

Elle monta directement derrière lui, sans même chercher à y être invitée.. voilà qui était amusant… et en même temps un rien vexant. Elle prenait des libertés qu'il n'appréciait guère… il la regarda dans les yeux et regarda ensuite la jeune femme comme s'il attendait quelque chose de sa part… enfin, quelque chose d'autre que ses absurdités… elle n'avait donc jamais tué de dragon des glaces  et parlait d'en tuer comme si de rien n'était… enfin, elle disait en avoir vaincu un, mais en vaincre un et en tuer un, voilà qui était un sacré cran au dessus…

Il nia de la tête quand elle parla d'une ville… non, il était jhors de question qu'il l'emmène dans une ville fey, elle avait beau faire la maligne, elle aurait de gros ennuis une fois là bas, les feys étaient trop différents et hors de la compréhension humaine pour qu'elle le sache avant d'être piégée…

« Pas de ville, un corps de garde avec une réserve d'armurerie… vaut mieux pas venir dans une de nos villes de glace… pour votre propre sécurité... »

Il talonna sa monture avec fougue et elle partit à vive allure. Il resta muet car il ne voyait rien qui puisse confirmer ou infirmer qu'iul l'apprécie ou la déteste déjà, juste un silence ponctué par le bruit du vent… si elle lui parla, il ne répondit pas. Pas parce qu'il n'avait pas envie, mais parce qu'il ne voulait pas perdre son point de vue. Dans des étendues désertes, se perdre était facile, et tourner en rond aussi. Surtout qu'il n'y avait aucune piste préétablie.

Il ne fallut qu'un quart d'heure pour arriver  au corps de garde. Il s'agissait d'une haute bâtisse devant lequel somnolait un homme dans la neige. Il veillait, plus alerte qu'on aurait pu le croire. Slade lui donna un coup de pied pour le mettre au garde à vous. Mais dans tous les cas, il se releva vite et ouvrit la porte dans la foulée alors qu'il voyait à qui il avait à faire et sans se soucier d'une galanterie inutile, il entra dans les lieux, une salle asse grande, pièce unique où reposaient plusieurs armures d'une sorte de métal étrange qui ne semblait pas laisser passer le froid. Il regarda la jeune femme  et lui désigna l'équipement.

« Servez-vous… je pense que vous devriez trouver votre taille... »

Il se cala contre la porte qui se ferma sous son poids et il attendit, regardant la jeune femme se servir et se préparer, d'autant qu'il n'y avait pas de paravent ou autre pour se dissimuler…

« Pour les armes, prenez de l'obsidienne blanche, il doit y avoir une épée quelque part par là… et un bouclier de fer-de-glace aussi, à moins que vous ne préféreriez une arme à deux mains, biens sur ! »

Il regarda la jeune femme et attendit...

Le chevalier prenait la direction de ce qui se rapprochait d’une caserne. Les plans de Fania ne pouvaient clairement pas aboutir. Ce n‘était pas grave. Ce petit chevalier ne lui faisait pas peur. Le cheval arriva bien vite dans ce fameux endroit.

Elle descendit de cheval et remarqua que dans la caserne il y avait de tout en bonne quantité. Le choix serait difficile. Elle écouta de que Slade avait à lui dire et décida de l’écouter. Une épée en obsidienne blanche et un bouclier de fer-de-glace, ça pouvait être sympa.

-Je pense que vais effectivement prendre ces deux objets.

Fania attrapa une épée en obsidienne blanche et un bouclier de fer-de-glace. Elle attrapa un fourreau correspondant à l’épée et réussit à mettre le bouclier derrière son dos.

-Et vous, Slade ? Vous êtes équipés ou vous avez besoin de quelque chose ? Je peux vous dire que les dragons ont filé vers le nord et qu’il va falloir redoubler de vigilance mais je suppose que vous le saviez déjà…

Le ton se voulait taquineur mais… elle savait finalement que Slade n’avait pas le choix. Il devait combattre les dragons pour le bien de son peuple comme elle-même se devait de combattre ces reptiles pour Nexus.

Elle s’étira un peu et attendit que Slade ait finit ses préparations et elle songea a une idée.

-Il n’y aurait pas dans le coin un cheval dont je pourrais disposer ? Ce n’est pas que je n’aime monter derrière vous mais cela sera plus facile pour se déplacer. D’autant que combattre un dragon peut être plus simple à cheval. Enfin, je vous laisse seul juge de cette idée.

Oui, un cheval et des provisions aussi… Qui sait combien de temps cela prendrait pour chasser ces dragons ? Slade connaissait les lieux et devrait donc savoir à qui s’adresser.

-Bon, eh bien mis à part les provisions. Nous devrions être prêt … une idée de la stratégie à élaborer face à ces dragons ?

Fania n’avait jamais eut la chance d’affronter des dragons en compagnie d’un partenaire. Elle préférait de loin le combat en solitaire. Cette tentative de coopération pouvait s’annoncer fructueuse ou désopilante seul le destin le déterminerait.