Le « jeu » tomba, suivi d’un compte à rebours de cinq minutes, et Amélie se retrouva sur le sol, médusée. Est-ce qu’elle avait bien compris ? Elle regarda autour d’elle, et ne tarda pas à voir, dans un coin, une table horizontale, avec un homme, nu comme un ver, dessus, attaché par les poignets et les chevilles. Sa queue pointait de manière grotesque. Il bandait comme un âne, la bouche immobilisée, de même que ses yeux. Déglutissant lentement, en sentant le froid et la peur s’instiller dans son corps, la jeune Française s’avança un peu, le long d’un sol froid et bétonné, inhospitalier et glauque. En hauteur, elle voyait des vitres crasseuses donnant sur la nuit. Elle pouvait être n’importe où, et elle savait que cette tueuse sadique et perverse avait tout planifié. Elle ne s’échapperait pas par la porte, et elle devait se soumettre à ce jeu horrible : sucer la queue de ce trou-du-cul, ou servir de punching-ball sexuel pour lui... Et ça, il n’en était pas question ! Il était retenu par des liens magnétiques, comme les siennes, et elle se rapprocha un peu, déglutissant, claquant des dents.
L’homme était glabre à hauteur du torse, imberbe, et était plutôt bien entretenu. Quelques bourrelets, mais rien de bien significatif... C’était bien le faux-flic qui l’avait harcelé tantôt, et elle n’avait vraiment pas envie qu’il soit libéré... Sa queue se dressait devant elle, cette sale verge... Beurk ! Elle devait prendre ce machin en bouche ?!
*Sainte Marie, je n’y arriverais jamais...*
La seule idée de goûter à ce truc infect et répugnant... Geuuhh !! Elle voyait des poils noirs, une espèce d’abomination avec un gros truc et deux boules. Mais le temps, lui, continuait à filer, et le faux-flic pervers gémissait en remuant un peu, visiblement très satisfait d’être attaché à une table, son esprit empli d’idées perverses faisant gonfler sa queue. Amélie s’imaginait vomir sur sa queue si elle se mettait à le prendre en bouche, mais la femme avait été très claire sur ce qu’elle voulait... Une fellation. Amélie savait ce que ça voulait dire. Elle ne comptait plus le nombre de drogués qui, sur les bords de la plage, demandaient à ce qu’elle lui suce la queue, avec un sourire, parce que ça passait toujours mieux de traiter une fille de « pute » avec un sourire.
4:30
Le temps filait rapidement, et Amélie ferma les yeux en gémissant.
« Putain, putain, putain... »
Est-ce qu’elle pouvait VRAIMENT le faire ? Elle tourna à nouveau la tête. Un plan B ? Rien ne lui venait à l’esprit. Ses mains s’appuyaient sur le rebord de la table en bois, face à l’homme, face à ses jambes écartées et à sa verge. Comme si le faux-flic avait senti sa présence, il se tortilla un peu en gémissant, et Amélie se mordilla les lèvres. Elle se recula, tournant la tête, puis se força à regarder cette verge, dressée comme un serpent prêt à bondir. Dans sa tête, elle revoyait Paris défiler, la cave de Victor, la chambre de sa mère, où elle avait été violée... Le même scénario allait se répéter si elle ne faisait rien, et personne ne viendrait la sauver. Aucun policier surpuissant ne défoncerait la porte, aucun justicier en tenue moulante ne jaillirait depuis le toit pour atterrir en plein milieu de la pièce, et la ramener ne lieu sûr.
Non, Amélie était toute seule, et, lentement, sa main droite s’avança, comme celle d’un zombie, vers cette verge. C’était un sexe tendu. À sa place, Mishi n’aurait eu aucune difficulté à agir, et Amélie soupira. Son cœur hurlait dans sa poitrine.
*Mimi’... C’est une bonne idée, pense à Mimi’... Elle est habituée à ce genre de situations, tu le sais aussi bien que moi. Face à toi, elle n’hésiterait pas.*
Amélie pouvait presque l’entendre l’invectiver. Vas-y, Mél’, putain, mais t’attends quoi ? Que le timer arrive à zéro, qu’il te tire par les cheveux, et te défonce la gueule ?
« Ce mec, c’est un malade, Mél’... Crois-moi, je sais de quoi je parle, j’ai eu des clients comme ça... À force, on les repère. Il y a tout un tas de types... Des sales romantiques qui ont juste besoin de tirer un coup aux malades mentaux. Et ben, lui, il a tous les critères du taré qui prend son pied en faisant souffrir les femmes. C’est ça que tu veux, Amélie ? Que le loup se réveille ? Qu’on libère ses griffes, et qu’il t’explose la figure ? Parce que, si tu ne fais rien, crois-moi, c’est précisément ce qui va se passer...
- Non..., répondit-elle d’une petite voix.
- C’est juste un mal pour un bien. Tu sais comment je fais ? T’as même pas à y mettre toute la bouche. Il bande comme un taureau dopé aux amphétamines. T’auras qu’à prendre le bout de sa queue entre tes dents, appuyer et, remuer un peu. Ça le fera venir... »
Elle dialoguait avec le vide. Mishi se trouvait juste à côté d’elle, apparition enchanteresse venue la guider dans ce cauchemar.
3:00
Amélie secoua la tête, et posa ses mains sur les jambes de l’homme, en soupirant faiblement. Elles étaient grasses, poilues, comme un gorille, et l’homme sembla se tortiller, se roidir sur place.
« Vas-y, remonte, remonte... »
Amélie obéissait, les lèvres tremblantes, remontant peu à peu, le long de ses mollets, se penchant en avant. Le temps continuait à défiler, mais Mimi’ lui disait de ne pas s’en soucier, et de se concentrer sur l’essentiel. La queue se rapprochait, une verge tendue, joufflue, grosse, et le bout de ses doigts caressa les poils pubiens. Dans un couinement, Amélie se crispa en fermant les yeux.
« Tu vois ? Ferme les yeux, Amélie, et remue tes doigts... Remue-les, allez !! »
Elle le fit, sentant contre ses ongles des poils fins, noirs, étroits, et des surfaces molles, durcies et tendres, arrondies. Elle soupira, et remonta un peu.
« Approche ta tête... N’ouvre pas les yeux, penche-là, allez... Tu verrais ta tronche, Mél’... Hey, c’est pas un serpent ! Merde, les hommes se baladent avec ces trucs horribles depuis des millénaires, déstresse ! Il est attaché, il te fera rien ! »
La voix de la raison... Elle se rapprocha un peu plus, et, quand son nez et ses lèvres heurtèrent une surface oblongue, ses doigts se crispèrent sur les couilles de ce connard. Atreyu poussa un couinement en se tortillant, et Amélie relâcha ses doigts, les posant sur son corps. Elle respira longuement, écartant un peu son visage. Mishi, dans le creux de son oreille, lui soufflait que c’était comme une sucette, une grosse sucette dégueulasse, mais une sucette quand même... Il fallait juste y goûter.
2:30
Le temps continuait à défiler, et elle entrouvrit ses lèvres, faisant sortir sa langue… Et lécha le bout de cette verge, en griffant alors le faux-flic, qui couina à nouveau. Sa queue se tressauta, tapant à nouveau contre son nez.
« Oh putain, arête de bouger, connard ! » grogna-t-elle alors, énervée.
Amélie secoua la tête, et tendit sa main, agrippant ce sexe à la base. Il était gluant, infect, ignoble, sale, moche... Et tous les qualificatifs qu’on pouvait lui attribuer. Elle s’en approcha, entrouvrant les lèvres, le cœur sur le point d’exploser, et le prit entre les lèvres, sur le bout du sexe.
*Ne vomis pas, ne vomis pas, ne vomis pas !!*
Tout ce qu’elle espérait, c’est que ce connard allait jouir vite, histoire qu’elle puisse sortir de ce cauchemar !