Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo][Abandonné.]

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Ludya

Boulet

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  • FicheChalant

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    *Depression intensifies*
.
« Modifié: vendredi 20 mars 2015, 00:54:01 par Ludya »

Chernyy Cherv

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    Phobos & Deimos ou Peeter et Stella. Jumeaux d'origine estonienne, infectés par un symbiote extraterrestre.
    
    L'organisme étranger accélère l'activité de leur cerveau, portant leur créativité à des niveaux surhumains. Ne dorment jamais et les stimuler intellectuellement revient à les stimuler tout court.
    
    Génies inconscients et involontairement dangereux. Bricolent à la maison des inventions qui font boom (parfois).

Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 1 mardi 29 juillet 2014, 01:49:45

Un boîte de céréales en carton était suspendu à un câblé métallique, lui-même cloué au plafond. Il était percé de plusieurs petits trous, sur les côtés, et d'un trou circulaire devant, bouché par un dessous de verre. Une lumière irisée passait par la paroi translucide, et allait se jeter sur un tableau blanc, pour former une image animée. On y voyait un homme d'une trentaine d'années, en costume décontracté et très soigné, parler d'une voix assurée sur fond de joli appartement bourgeois. Le son sortait d'un cube gris à l'aspect suspect, posé juste en-dessous de l'écran.

« J'entends souvent, lorsque je coach certaines personnes : « Ah, je n'ai pas de chance dans la vie » ou encore « Non, vraiment, rien ne me réussi ». C'est une erreur majeure, mais néanmoins commune. C'est une erreur que de penser qu'un individu donné est plus chanceux qu'un autre. Certains peuvent, bien sûr, avoir eu plus de chance, par le passé, mais l'avenir n'étant pas écrit, ces personnes ne sont en rien avantagées vis-à-vis des prochaines opportunités de chance. À une chose près : s'ils sont persuadés d'avoir de la chance, alors ils deviennent plus confiants et plus ouverts aux opportunités de chance, et saisissent celles-ci sans se poser de question. C'est essentiellement pour cela que l'on a l'impression, absolument fausse, que certaines personnes sont plus chanceuses que d'autres. C'est simplement qu'elles n'hésitent pas à se saisir des opportunités de chance qu'on leur offre. »

Le bruit de son discours était presque complètement couvert par les commentaires des jumeaux, qui semblaient néanmoins en comprendre la majeure partie.

« Mince, c'est ultra puissant comme science. Les opportunités de chance. C'est sûr, ça, on aurait pas pu l'inventer.
Tu crois qu'on est réceptifs aux opportunités de chance, nous ?
Mais ouais, carrément ! Enfin, je pense qu'on peut l'être encore carrément plus si on suit les conseils ce type.
C'est vrai qu'il a l'air de s'y connaître. J'aime bien son costume.
Moi j'aime sa voix. Je crois que je pourrais rester à l'écouter des heures. »


La dernière déclaration était peu réaliste, mais force était de constater que Stella et Peeter étaient, au moins momentanément, captivés par l'élocution du conférencier. Leur chambre était plongée dans le noir : il était deux heures du matin, et les jumeaux étaient levés depuis environ une demi-heure. Ils dormaient si peu qu'ils devaient bien s'occuper alors que toute la ville était encore couchée, et le nombre de fils qu'ils avaient vu étaient impressionnants. Mais cette fois, c'était un cours filmé, sobrement nommé « Comment je suis devenu riche, beau et populaire » qui les passionnait.

« Mais ce n'est pas tout. S'il faut savoir saisir les opportunités de chance, on peut également les créer. Stimuler sa chance, c'est possible, et ça n'a rien à voir avec des porte-bonheur ou des incantations. Le plus important, pour cela, c'est de casser la routine. Il est inutile de rester avec les mêmes amis, dans les mêmes lieux. En terme d'opportunités de chance, un tel comportement possède un rendement très faible. Les opportunités de chance sont beaucoup plus nombreuses dans les lieux que l'on ne connaît pas, lorsqu'on tente de rencontrer les personnes que l'on ne connaît pas. »

Stella agita les bras frénétiquement.

« Oh, ça a l'air trop super ! Vas-y, le plan de la ville, met le plan de la ville ! »

Peeter s’exécuta en appuyant, à l'aveugle, sur les touches d'un clavier. L'image de l'homme disparue, remplacée par une carte satellite de Seikusu. Puis il pressa une nouvelle touche et le rétro-projecteur s'orienta vers le sol ; une dernière touche, et le plan se transforma en une représentation miniature en trois dimensions de la cité. Les reliefs brillaient d'une lumière douce.

« OK ! Sacrée ville ! On a qu'à marquer en rouge tous les endroits dans lesquels on est jamais allés.
Et ensuite… on aura qu'à calculer l'endroit le plus totalement inconnu pour nous. On aura plus qu'à y faire un tour.
On va exploser toutes les opportunités de chance Peeter ! »




                 _.._
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« C'est pas exactement à quoi on pouvait s'attendre.
Je voyais ça en meilleur état, quand même. Mais ça vaut le coup de continuer, pas vrai ?
Oui, pas question de rentrer. »


Il était à présent un peu plus de trois heures du matin : faire l'inventaire de tous les lieux qu'ils avaient déjà visités, et déterminé la meilleure zone d'ombre ne leur avait même pas pris une heure. Les adolescents avaient ensuite pris leur vélo, et s'y étaient rendu aussi vite, sans même se rendre compte que le quartier était l'un des plus sordides de toute la ville. S'ils n'y avaient jamais mis les pieds, ce n'était pas pour rien.

Approchant du point précis qu'ils avaient déduis de leurs calculs, ils avaient abandonnés leur deux roues après l'avoir attaché à un lampadaire qui ne fonctionnaient pas (Stella avait dû décourager Peeter de tenter de le réparer « c'est une antiquité qui fonctionne à la vapeur sèche, ça doit être facile ! » avec les outils qu'ils transportaient en permanence sur eux, idée qu'il avait fini par abandonner après s'être rendu compte qu'il était incapable d'escalader le dit lampadaire par ses propres moyens).

Stella avait dans les mains un petit appareil muni d'une antenne qui permettait de tracer toutes sortes d'ondes (en fait, la plupart des éléments physiques que leurs sens ne pouvaient leur révéler eux-même, ce qui comprenait également les radiations et les variations de composition de l'air), même longtemps après leur émission.

« Tiens, je capte un signal radio résiduel. Tu penses qu'il y a un émetteur dans le coin ?
C'était pas indiqué sur la carte. »


Ils n'étaient plus qu'à environ cent mètre de l'endroit. Leur esprit avait beau être rationnel, leur imagination prenait régulièrement le dessus sur leur raison. Ils s'attendaient presque à voir… les possibilités ne manquaient pas : un grand inventeur égaré, une machine à remonter dans le temps, un portail dimensionnel, une réunion d'agents secrets, un artefact millénaire, un extraterrestre…

Enfin, ils débouchèrent dans une ruelle qui n'avait rien d'incroyable, ni même de sympathique au premier abord. Peeter tenait une lampe torche bricolée qui émettait un faisceau rouge (il pouvait en régler l'intensité, et même la faire émettre dans les infra-rouge, ce qui n'était en définitive pas très utile). Il passa le rayon sur les formes qu'il distinguait, dans le noir.

« Ouah, y'a un sacré bordel ici. Ça ressemble à une décharge… ou à un coupe-gorge.
Ahah, t'es parano Stella. Y'a même un lampadaire qui marche. Puis regarde, y'a personne dans notre d… »


Au moment où il prononçait ces mots, la figure cireuse d'un gros japonais apparut précisément derrière lui. Il n'était pas seul : deux autres gros bras, habillés de survêtements rappés l'accompagnaient. Ils n'avaient pas d'arme visible, mais l'homme de tête était presque deux fois plus large que le plus épais des jumeaux.

« C'est ça qui fait de la lumière rouge ? Deux petits blancs ?
– On a cru que c'étaient les flics. On a presque dû interrompre nos affaires.
– Ouais, mais vous allez nous dédommager, pas vrai ? Elles sont pas mal vos fringues. Et la nana, ton truc là, c'est un portable ? File, fais pas ta truie. »


Sans rien répondre, Peeter eut le réflexe d'orienter sa lampe vers les yeux du voyou et de régler la luminosité au maximum. Il y eu un flash rouge, et la brute grogna de douleur… puis la source de lumière cessa d'émettre. La rétine du japonais n'avait pas dû apprécier le traitement. Évidemment, il y avait encore deux autres, qui eux, n'avaient été qu'éblouis…
« Modifié: mardi 29 juillet 2014, 02:48:14 par Duo »

Chernyy Cherv

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 2 mardi 29 juillet 2014, 23:54:12

Les jumeaux possédaient des cerveaux un peu plus capables que la moyenne lorsqu'il s'agissait de penser. Penser était chez-eux une seconde nature, et ils pouvaient le faire même dans le plus total capharnaüm. C'était même une sorte de réflexe en cas de danger : ils se mettaient à analyser compulsivement tout ce qui les entourait. Ça n'avait pas que des avantages, cependant, car cela les rendait en général complètement statique dans les situations de stress. Quand bien même on les menaçait, ils pouvaient rester à essayer de déterminer la composition chimique des fumées qui se dégageaient du fond de la ruelle.

« C'est pas du tout un portable. Enfin, ça peut capter les ondes DCS et casser les chiffrements de flux basés sur des PRNG, mais… »

Leur réaction ne fut pas tellement éloignée de celle des malfrats dès lors que la musique retentit, rendant la fin de l'explication inaudible. Leurs tympans ressentirent la douleur et cela les poussa à se boucher les oreilles. Même pour des êtres aussi insouciants qu'eux, ce qui se déroula ensuite fut assez effrayant. Incapables du moindre mouvement, ils restèrent à détailler la silhouette qui se découpait dans l'ombre en produisant des gerbes de lumière.

« TROP COOL LES ETINCELLES.
OUAIS ! ELEMENTAIRE, MAIS COOL ! REGARDE, IL A UN RUPTEUR AU BOUT DE SA CLE.
WOH, CA VIENT D'UN MODELE QUI DOIT AU MOINS AVOIR TRENTE ANS »
s'échangèrent-ils, élevant la voix pour essayer de s'entendre.

Ils étaient émerveillés comme devant un spectacle pyrotechnique auquel ils ne se seraient pas attendus. Les adolescents ouvrirent de grand yeux lorsque l'individu drapé de noir les dépassa et que le dispositif électrique vint percuter sans somation la crâne chauve du chef de bande. Stella paraissait assez enthousiasmée par ce premier déchaînement de violence, montrant une mine approbatrice, alors que Peeter se contentait de se montrer surpris.

« CARREMENT, BIEN JOUE ! » encouragea la jeune fille.

Leur joie fut cependant de courte durée, puisque l'un des voyous, beaucoup plus dangereux qu'ils ne l'avaient imaginé, sortit aussitôt une arme de chasse et tira à bout portant sur leur sauveur annoncé. La puissance du tir et la trajectoire décrite par le corps du malheureux héros les laissèrent sans voix. C'était beaucoup plus impressionnant dans la réalité que dans les films ; la scène leur avait donné l'impression que l'inconnu avait été soufflé comme un fétus de paille par la détonation. La percussion finale avec le capot d'une vieille carcasse de voiture rendait l'exécution encore pire, le bruit de la chair défonçant le métal était écœurant lorsqu'on y pensait.

« Tu… tu crois qu'il est mort ?
Statistiquement, oui. Même papa n'aurait pas survécu à ça.
Peut-être Sentinel Prime aurait survécu.
Oui, sûrement. Par contre c'est bizarre, il n'y a pas eu beaucoup de sang. »


Avec le décès supposé de l'individu sorti de nulle part, la pression retomba un peu, et les assassins jubilaient, s'échangeant des compliments mutuels. Mais ils ne perdirent pas pour autant leur sens des priorités.

« On peut pas laisser des témoins. Désolé les gosses » fit l'un des deux en les mettant en joue.

Son compère l'arrêta en lui plaçant une main sur l'épaule.

« Nah, regarde, la meuf est bonne. J'ai un pote qui tient un bordel clandestin. Une blanche comme ça,  avec sa gueule de bourge, ça vaut minimum 500$. »

Il s'approcha de Stella et tira sur son col, déchirant son bustier dans la longueur. Puis il plaça directement une de ses mains sous le soutient-gorge qu'elle portait pour soupeser brutalement sa poitrine. L'adolescente dégoûtée se défendit en frappant son genou du pied, mais son agresseur était trop massif pour être neutralisé une seule seconde de cette manière. Il n'y fit même pas attention. Il porta à peine plus d'intérêt au coup de poing rageur que tenta de lui donner Peeter.

« Touche pas à ma sœur, connard. »

Le voyou lui saisit le bras avant même que celui-ci ne le touche, puis le tordit violemment. Avec un plaisir non-dissimulé – il souriait – il lui enfonça son genou dans le ventre avant de l'achever en percutant sa mâchoire du coude. Le jeune homme se retrouva agenouillé par terre, plié en deux et se tenant l'estomac. Il se mit à cracher sur le sol un mélange de salive et de sang.

« Ça roule, mais l'autre blondasse ? On en fait quoi ?
– Lui il est chiant. On le bute.
Vous lui faites encore du mal, je vous fait gicler votre liquide cérébro-spinal par le nez.
– C'est ça ma chérie, c'est ça.
– On verra bien ce que tu feras gicler d'ici quelques minutes. »

Chernyy Cherv

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 3 jeudi 31 juillet 2014, 04:49:54

Stella était très soulagée que ses agresseurs la laissent en paix, ne serait-ce que pour quelques instants. Un voyou avait commencé à essayer de glisser sa main dans son pantalon. Jamais personne d'autre que son frère, au moins depuis qu'ils étaient enfants, n'avait osé toucher sa peau d'une telle manière. Cela lui avait fait prendre conscience de son corps d'une manière nouvelle et désagréable. Elle eut l'impression quelques instants qu'elle était prisonnière dans une enveloppe étrangère qui envoyait à son cerveau uniquement des informations parasites dont elle se serait bien passé.

Elle aurait pu profiter de ce temps pour tenter quelque-chose : dans ce fatras, il aurait forcément trouvé quelque-chose d'explosif ou d'inflammable. Rien qui ne puisse rivaliser avec la menace d'un fusil à pompe, en réalité, mais l'adolescente était prête à tout brûler sans considération pour sa propre survie. C'était sûr, la mort serait préférable à une vie sans son frère, surtout la vie que les voyous lui promettaient.

Rationnelle, l'adolescente ne croyait pas en la survie du mystérieux individu, et encore moins au fait qu'il soit toujours en état de les aider. Elle attribuait les étranges changement de musiques à un mécanisme programmé, ou à un simple dysfonctionnement. C'étaient les seuls signes qu'elle était en mesure de percevoir à ce moment là.

Mais le symbiote dans son cerveau, au moment où Peeter avait ressenti les premières douleurs du choc, avaient modifié la manière dont elle raisonnait. Le ver noir du garçon avait envoyé un message de détresse à celui de sa sœur, et ce dernier faisait en sorte qu'elle se préoccupe de son sort avant toute autre chose, qu'importe si elle n'avait aucune chance de le sauver et de se sauver. Elle se baissa pour tenter de l'aider.

« Peeter, ça va dit, ça va ? Tu t'es cassé quelque-chose ?
Nah… plexus solaire et mâchoire douloureux…  essoufflement, envie de vomir…  sang dans la bouche…
Ouf, que des symptômes bénins. T'inquiète pas, ça va passer.
Putain Stella… faut que tu foutes le camps…
Chhht, t'es juste en état de choc »
affirma l'adolescente en lui caressant doucement les cheveux.

Les yeux du jeune homme étaient rougis par la douleur et des larmes avaient coulé le long de ses joues – davantage à cause de l'humiliation que de la douleur – mais en effet, il paraissait déjà aller un peu mieux. Stella le délaissa alors pour s'intéresser de nouveau au sort des trois voyous.

Ces derniers avaient entrepris de frapper sur la carcasse d'automobile, craignant ce qui ne devait plus être qu'un cadavre. Mais la musique changea encore, semblant se moquer d'eux. S'il y avait un mécanisme, il était conçu avec une véritable clairvoyance.

Puis contre toute attente, le véhicule démarra. La jumelle ne voyait pas grand-chose et même elle ne comprenait plus rien. Les hypothèses absurdes s'enchaînaient dans sa tête : peut-être en tapant partout les brutes avaient, par un hasard incroyable, déclenché l'événement. Mais cela commençait à faire un peu trop de hasards pour que son esprit accepte cette conjecture.

« Peeter… je crois qu'il est toujours en vie » murmura-t-elle alors que le moteur rugissait.

La suite fut violente, un voyou passant par deux fois sous les roues d'une voiture impitoyable qui semblait avoir retrouvé un pilote. Brusquement, un second pris feu sous ses yeux incrédules. La jeune femme attrapa le bras de son frère hagard et le tira avec difficulté de plusieurs mètres en arrière, pour l'éloigner de la menace représentée les flammes qui rongeaient le corps. Le sort du troisième fut sans doute le pire. Ce qui était une seconde avant un être humain en parfaite santé n'était à présent plus qu'un sac de viande informe dont s'échappait des torrents de sang rouge vif.

« Merde, c'est…
Chhht. »


Peeter avait malheureusement tourné les yeux vers le combat au moment précis où la lame du ventilateur était entrée en contact avec le voyou et avait projeté tout autour les premiers débris de chair humaine. Les jumeaux n'étaient pas des êtres faciles à traumatiser, mais ils n'étaient pas habitués à tant de violence, et les trois mises à mort successives leur avait causé un certain choc. Stella s'assit à côté de son frère, toujours au sol, et le serra contre elle. C'était le meilleur moyen qu'elle avait de se rassurer. Ils avaient besoin de quelques secondes pour se reprendre.

« C'est fini, allez. Pense à chez-nous. IL va nous laisser partir.
Qu… Qu'est-ce que tu penses qu'il est ? Un super-héros ?
Je sais pas, Peeter. Il est pas humain, c'est sûr.
…mais c'est… c'est génial… pourquoi on voudrait partir ? »


Leur curiosité naturelle et partagée ne mit pas plus de quelques secondes à refaire surface. L'adolescent s'essuyait le visage alors que la jeune femme se décida à s'adresser prudemment à leur sauveur, toujours dans l'ombre.

« Est-ce que vous allez bien ? Qu'est-ce que vous êtes exactement ? Un organisme mutant, ou génétiquement modifié ? Un super-soldat ? »

Chernyy Cherv

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 4 jeudi 31 juillet 2014, 22:15:48

Les Valdur se remettaient de leurs émotions à une vitesse record. Encore quelques secondes, et il ne semblerait plus du tout qu'ils venaient d'échapper respectivement à la mort et à une vie de sévices sexuels, ou qu'ils avaient assisté à l'instant au violent massacre de trois voyous. Leurs regards recommençaient à circuler tout autour d'eux, ne perdant pas une miette de leur environnement. Ils échangeaient entre-eux à voix basse alors que leur sauveur était occupé à plier de la tôle dans un but qu'ils ne comprenaient pas encore.

« Je crois que c'est un extraterrestre.
Ou alors il vient d'une autre dimension.
Non, non, regarde, ça ressemble à un vaisseau spatial, son truc. C'est E.T. veut rentrer maison.
Ça valait vraiment le coup de venir ici, finalement.
Oh ouais, pas qu'un peu. »


Finalement, ce fut une magnifique fleur de métal qui tomba aux pieds de l'adolescente. Cette dernière, et ce n'était pas souvent, resta sans voix face à la création magnifique, accompagnée d'un sourire peut-être encore plus envoûtant. On pouvait presque voir ses yeux briller de lyrisme contenu. Elle ramassa délicatement son cadeau et l'observa quelques instants. Stella mit un certain temps avant d'arriver à exprimer les sentiments pourtant tout simples qui la traversaient.

« Il… il est… il est vraiment beau. Et beaucoup plus musclé que Sentinel Prime.
Tu t'intéresses aux garçons maintenant ? Musclés en plus ? Pff… c'est juste la frime. Et puis, c'est pas vrai, Sentinel Prime est encore plus musclé.
Non, je crois que c'est juste qu'il porte des collants.
Lui il est à poil.
Du coup, tu constates bien que c'est même pas vraiment un garçon.
Plutôt que de regarder à cet endroit là, lève les yeux et tu constateras bien qu'il saigne vachement.
Ah oui, tiens. »


Peeter était un peu jaloux que l'extraterrestre intéresse autant sa sœur, et surtout le délaisse en comparaison de celle-ci, mais il ne pouvait pas donner tort à Stella sur tout. Lui-même ressentait beaucoup d'admiration pour leur sauveur. Mais l'estime que lui portaient à présent les jumeaux ne faisait que renforcer leur inquiétude vis-à-vis de son état de santé, et réduisait à néant leur envie de partir. Il leur demanda de le laisser en paix : il aurait tout aussi bien pu leur donner la météo du jour, l'effet aurait été le même.

« Il est super chaud.
Eh ! Calme-toi là ! Tu vas pas lui sauter dessus alors qu'il…
Non, crétin ! Je te dis juste que sa peau est presque brûlante. Viens, il faut qu'on l'aide. »


L'adolescente tendit un bras à son frère pour l'aider à se relever, et déposa respectueusement la le pliage d'acier floral par terre. Elle rajusta son propre bustier comme elle le put. Celui-ci ayant été déchiré par les voyous, il ne couvrait plus que son ventre, son dos ; il ne tenait plus à ses épaules que par de fins lambeaux. Heureusement, elle portait un dessous de dentelles épaisses mauve et noir qui cachait l'essentiel.

Ils s'approchèrent de la cabine où l'extraterrestre avait repris ses droits. Dans la relative obscurité, ils étaient incapables de distinguer le détail de ses blessures, mais en revanche, ils purent voir de petites tâches de sang qui s'étaient déposées sur le sol à son passage. La santé de leur sauveur leur paraissait de plus en plus préoccupante, sans compter que son attitude était un peu étrange. Son regard était absent et il n'avait plus vraiment l'air d'avoir conscience de leur présence.

« Les fusils de chasse, ça laisse des plombs partout dans le corps.
Extraterrestre ou pas, il risque d'y passer si on ne fait rien.
On fait quoi, on appelle l’hôpital ?
Non, t'es folle ! Ils vont vouloir le mettre dans un labo pour l'étudier. Tu te souviens du renard qu'on a soigné quand on est parti en vacances en Estonie ?
Oui, un chasseur lui avait tiré dessus. Il avait suffi de retirer les fragments et de bien s'en occuper, et il s'était remis. Mais ça, c'est parce qu'il n'avait pas d’hémorragie interne. Il faudrait qu'on puisse voir, sinon on aura pas le choix… on pourra pas l'opérer ici.
Demande-lui s'il est d'accord, puisqu'il te préfère. Moi je vais voir si je trouve des outils pour pratiquer l'extraction. »


Le garçon s'éloigna pour fouiller dans le bric-à-brac. Son bras droit était encore assez raide suite au traitement qu'il avait subi. Il finit par mettre la main sur une pince d'électricien à long bec. Rien qui ne soit vraiment adapté à de la chirurgie, mais il la forme effilée de l'instrument pourrait faire l'affaire. Il lui restait maintenant à trouver un moyen de la faire chauffer. Il se retourna et vit qu'il y avait derrière lui un charnier qui ne s'était pas encore éteint…

Parallèlement, Stella se fit un chemin jusqu'à l'extraterrestre visiblement confus. Elle lui parla d'une voix très douce, mettant un pied dans sa cabine.

« On pense que vous n'allez par survivre si on ne vous aide pas. Il faudrait qu'on regarde ce que vous avez à la lumière, et puis on devra enlever les balles. Ça pourrait faire un peu mal, mais on ne voit pas d'alternative. Est-ce que vous m'autorisez à… vous ausculter ? »

Elle lui attrapa gentiment la main pour tenter de capter son attention malgré son délire. S'il n'était pas coopératif, la tâche serait beaucoup plus compliquée…

Chernyy Cherv

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 5 vendredi 01 août 2014, 15:50:01

L'extraterrestre était certainement dans une situation psychologique propre à son espèce, songea Stella. Au moins, il n'était pas du tout agressif, bien au contraire, il continuait à la surprendre par sa gentillesse. Elle recueillit stupéfaite la deuxième création mais la posa bien vite sur le côté. Elle devait faire face à une situation délicate, et ne devait pas se laisser distraire. Elle se sentait vraiment très proche de l'étrange blessé.

« D'accord, je prends ça pour un oui. Je m'assois, tu veux bien ? T'inquiète pas, tu vas pas mourir. On est des pros Peeter et moi. »

Après s'être assuré qu'il n'avait aucune blessure sous la ceinture, elle se enjamba son corps pour se retrouver à cheval sur lui, au niveau de son bassin. Dans d'autres circonstances, la position aurait pu être dérangeante, mais comme l'alien était en apparence asexué… Les pensées de l'adolescente n'étaient pas du tout focalisées sur ce point. Elle chercha dans une sacoche qu'elle portait au côté un petit flacon transparent qu'elle ouvrit et dont elle versa un peu du contenu sur ses mains, avant de les frotter entre-elles. Elle en imbiba également un mouchoir en tissu blanc. La substance avait une odeur forte. Finalement, elle plaça la fiole à portée de bras de son patient.

« C'est de l'éthanol, de l'alcool, OK ? Je ne sais pas quel effet ça a sur ton espèce. Sur les humains ça calme un peu la douleur. Tu peux en prendre si tu penses que c'est bon, mais attention c'est fort, et on en aura besoin pour désinfecter. »

C'était presque pur, en fait. Stella prit une petite lampe de poche qui, bien loin de l'invention puissante dont ils s'étaient servis jusqu'ici (et qui avait cassé lors de leur confrontation avec les bandits), n'éclairait que d'un tout petit faisceau blanc. Elle mit l'objet cylindrique dans sa bouche, le coinçant en serrant les lèvres autour.

Ses doigts palpèrent doucement le torse brun de l'extraterrestre, à la recherche des blessures. Lorsqu'elle en trouvait une, elle tirait légèrement sur la peau pour en évaluer la profondeur et voir où le plomb c'était logé. Puis elle tentait de nettoyer comme elle le pouvait la plaie avec le chiffon blanc imbibé d'éthanol qui fut rapidement rouge imbibé de sang. Le processus était désagréable, l'alcool brûlait, évidemment, mais c'était nécessaire. Elle frôlait l'épiderme tendu par les muscles, et elle ne pouvait s'empêcher de trouver ça assez plaisant… si seulement ça avait été dans un autre contexte.

Peeter revint avec différents ustensiles qu'il avait fait chauffer jusqu'à ce qu'ils rougissent, puis qu'ils avait laissé refroidir quelques secondes. Il avait la pince, une lame de cuter et un morceau de métal très fin, pointu en son extrémité, qu'il avait réussi à tordre pour qu'elle forme un demi-cercle. Il portait également un torchon épais qu'il avait passé brièvement au-dessus des flammes.

« Bon, j'ai trouvé ça ; avec les outils qu'on a dans la boîte, ça devrait suffire. Tu as du fil ?
Oui. Tiens, il a fait le papillon pour toi.
Oh… merci beaucoup, c'est superbe. »


L'adolescent était manifestement aussi ému par son présent que sa sœur lorsqu'elle avait reçu le sien, sinon plus. Sans en faire un drame, il s'était un peu pensé oublié, ce qu'il avait considéré un peu dans l'ordre des choses, puisque c'était sa sœur la demoiselle avec qui il convenait d'être galant… et pourtant, c'était lui le plus sensible à ce type d'intention.

« Comment il va ? Faut pas qu'on tarde trop, sinon le plomb va passer dans le flux sanguin.
On va pas avoir besoin de faire une thoracotomie, c'est bon, les balles se sont à peine enfoncées. Ça va juste être pénible pour lui, à part de l'alcool, on a rien pour anesthésier.
D'accord, alors il faut qu'il morde ça. »


Il tendit le torchon à l'extraterrestre avec un air désolé. La suite n'allait être agréable pour personne, en réalité. Les jumeaux n'éprouvaient aucun plaisir à voir souffrir un être vivant, d'autant plus si celui-ci venait de leur sauver la vie. Le garçon s'agenouilla et se désinfecta les mains à son tour.

« Je commence l'exérèse. Ça va bien se passer, t'inquiète pas.
Essaie de penser à autre chose. Ta planète, ou… »


Ils entreprirent de s'occuper de la première plaie. Peeter manipulait la pince, tentant de saisir les fragments du tir de chevrotine. Le plus souvent, il fallait découper légèrement avec la lame de cuter autour de la plaie pour rendre le passage en sens inverse du projectile possible. Stella s'occupait de désinfecter du mieux possible au fur et à mesure, et de nettoyer tout le sang qui ne manquait pas de couler.

Retirer une seule balle pouvait prendre plus de quinze minutes à un médecin expérimenté, mais les jumeaux étaient incroyablement dextres. Une minute plus tard seulement, ils étaient déjà venus à bout d'un premier éclat.

« Bien joué… Faudrait recoudre un minimum, maintenant. Tu t'en occupes ? »

La suture n'était pas un procédé beaucoup plus agréable que l'extraction. Ils n'avaient que du fil à coudre classique, qu'ils trempèrent dans l'éthanol pour le rendre aussi stérile que possible. Ils firent le moins de points qu'ils purent, les plaçant astucieusement pour que l'incision se referme correctement quand même.

« Ça va, tu tiens le coup ? »

Puis ils passèrent à l'impact suivant, et ce jusqu'à ce qu'ils n'en voient plus aucun… Ils espéraient en avoir terminé avant que leurs mains ne commencent à trembler avec le stress et la fatigue. En attendant, avec les efforts qu'ils devaient faire, c'était leur corps qui s'éveillait progressivement à la sensualité. Peeter sentait son entrejambe raidie, et Stella trouvait, bien malgré elle, sa position de plus en plus excitante.
« Modifié: vendredi 01 août 2014, 15:58:28 par Duo »

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    Phobos & Deimos ou Peeter et Stella. Jumeaux d'origine estonienne, infectés par un symbiote extraterrestre.
    
    L'organisme étranger accélère l'activité de leur cerveau, portant leur créativité à des niveaux surhumains. Ne dorment jamais et les stimuler intellectuellement revient à les stimuler tout court.
    
    Génies inconscients et involontairement dangereux. Bricolent à la maison des inventions qui font boom (parfois).

Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 6 vendredi 01 août 2014, 21:43:35

« Ça y est, je l'ai ! C'était la dernière » fit Peeter, en sortant victorieusement le dernier morceau de plomb.

C'était lui qui avait eu le travail le plus exigeant. Il laissa un instant briller l'éclat entre les deux branches de la pinces, l'admirant presque comme le symbole de leur réussite. Soudain il gémit, et de petits spasmes agitèrent son corps, alors que que son visage se contractait un peu. Il posa la pince et ferma les yeux, le souffle court.

« Hm. Hm. »

Sans y prêter attention, Stella appliqua un peu d'éthanol puis referma la dernière plaie en utilisant l'aiguille en demi-cercle. Elle coupa le fil avec la lame de cuter, puis elle expira un grand coup. Enfin, ils en avaient fini.

Les visages des jumeaux étaient pivoines, à la fois à cause de la chaleur et de l'excitation. Le corps de l'extraterrestre avait beau ne pas être tout-à-fait brûlant, la température de la cabine n'avait pas cessé d'augmenter. L'étranger n'était pas le seul à suer à grosses gouttes, et contrairement à lui, l'odeur corporelle des adolescents ne s'était pas vraiment améliorée. Stella sentait également que son entrecuisse était ruisselante, et que la sudation avait peu à voir là-dedans. S'il n'y avait pas eu tout ce sang et cette urgence, elle se serait éclipsée depuis longtemps. Son frère avait les mains pleines de sang et se sentait assez collant.

« Bon, je vais m'aérer.
Tu passes à la maison chercher des antibiotiques ? Je pense qu'ils peuvent fonctionner sur son organisme. Le matériel était pas vraiment stérile.
Oui, le risque d'infection n'est pas négligeable. D'accord, reste ici. »


Stella n'avait malgré la chaleur aucun désir de descendre de sa position privilégiée. Contrairement à son frère, elle n'était pas vraiment arrivée au bout de son émotion… Elle caressa doucement du bout des doigts les abdominaux durcis par les contractions répétées de son patient, un peu pour le rassurer et surtout parce qu'elle en ressentait une envie difficilement répressible.

« C'est fini, t'as été vraiment courageux. T'inquiète pas pour les cicatrices, on trouvera bien un moyen. »

L'extraterrestre ne paraissait pas être plus âgé qu'elle. C'était peut-être une fausse impression, car ils n'étaient pas de la même race, mais elle imaginait mal la plupart des adolescents subir une telle intervention et rester conscient. Elle leva les bras et enleva ce qui restait de son bustier. De toute façon, l'habit était déjà dans un état pitoyable et ne cachait plus rien de son sous-vêtement mauve, pensait-elle. Enfin, elle en déchira une partie sèche, qui, un peu plus large, n'avait que très peu été en contact avec sa peau. Les deux autres tissus

« Peeter va revenir. Moi c'est Stella. On est frère et sœur. Toi, est-ce que tu as un nom ? »

Elle ne voulait pas l'embêter avec des questions plus compliquées tant qu'il était aussi faible. Elle commença à essuyer le front et les joues de l'extraterrestre, passant la main dans ses cheveux humides pour ne pas qu'ils retombent. Puis elle en fit de même pour son cou et son buste, s'attardant peut-être un peu sur les pectoraux, et descendit pour éliminer la pellicule de sueur. Enfin, elle se recula un peu pour délicatement éponger l'intérieur des cuisses, songeant que ça ne devait pas le déranger.

En faisant cela, elle se pencha légèrement contre son sauveur, et fut interpellée par le son qu'elle entendit. Curieuse, elle se colla complètement à lui pour poser l'oreille sur sa peau mordorée, sa poitrine dont les extrémités étaient rigides appuyant légèrement contre le ventre aux muscles puissants. Elle déplaça plusieurs fois le point de contact.

« Alors tu as deux cœurs ? D'accord. Ils ont bien travaillé. Ils peuvent se reposer si tu veux. Peeter ne va pas revenir avant au moins une heure. »

Stella lui adressa un sourire amical et se dégagea des jambes de l'extraterrestre, s'asseyant par terre à côté de lui. Elle tenta d'oublier le feu de son bas-ventre et se frotta le sommet du crâne. Elle aurait peut-être une bosse, mais elle préférait ne rien dire ; ça n'avait aucune importance après tout ce que l'alien avait fait pour eux.

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 7 samedi 02 août 2014, 01:31:51

L'air frais du petit matin faisait du bien à Peeter. En l'espace de moins d'une heure, il avait faillit être tué par des voyous, sa sœur avait failli être violé par ces mêmes individus, puis ceux-ci avaient été massacrés par un extraterrestre, qu'il avait ensuite dû opérer par une température de 60°C. Même lui ne vivait pas ça tous les jours. En réalité, ça avait sûrement été la soirée la plus mémorable de toute sa vie jusqu'ici.

Lorsqu'il pensait à l'extraterrestre, il se sentait un peu plus léger, et il était envahi de pensées positives. Lui qui détestait l'autorité avait une envie irrationnelle d'être à son service, d'exaucer la moindre de ses volontés, pour lui plaire et aussi pour lui faire plaisir. Lorsqu'il était séparé de sa sœur, d'habitude, c'est vers elle que ses pensées s'orientaient : il pensait à quand ils allaient se revoir. Mais cette fois là, c'était différent. C'était leur sauveur qui monopolisait toutes les attentions de son esprit. Il souhaitait être de nouveau à ses côtés sans trop savoir pourquoi.

Il aurait voulu connaître son nom avant de partir. Pour se consoler, il regarda à la lueur d'un lampadaire qui grésillait les reflets irisés des ailes du papillon qu'il lui avait offert. Il n'aurait pas été plus heureux de posséder tous les bijoux de la couronne d’Angleterre.

En enfourchant son vélo, l'adolescent souriait, sans raison. Ou peut-être était-il tombé amoureux.



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Stella était encore bouillonnante. Si elle avait été seule, elle n'aurait pas attendu avant de soulager le désir brûlant qui la tiraillait ; mais en la compagnie de quelqu'un, fut-ce un extraterrestre, elle savait faire preuve de plus de retenue… heureusement, Ludya s'endormit à une vitesse qui dépassait toutes ses espérances. Elle sentit son souffle légèrement changer de rythme lorsqu'il se laissa aller aux brumes du sommeil.

Jetant un coup d’œil dans la ruelle pour s'assurer qu'il n'y avait personne d'autre, et enleva le bouton de son pantalon. Puis son regard se porta, vérifiant qu'il dormait bien, sur le visage de l'extraterrestre. Endormi, il n'était pas moins beau. Toute la douleur qu'il avait enduré ces dernières minutes… tout ça n'y paraissait presque plus, il n'y avait plus que la figure brune et apaisée d'un jeune homme, à quelques détails anatomiques près, qui lui plaisait beaucoup.

Mais alors que l'adolescente le regardait, quelque-chose la surpris un peu : si elle se fiait à ses légers et rapides mouvements de paupières qui attestaient de l'activité de ses yeux, il était déjà en sommeil paradoxal. En sommeil paradoxal, après seulement une minute de sommeil ! Une telle chose n'était pas concevable chez un humain. L'analogie n'était donc peut-être pas bonne. Peut-être les phases de sommeil des aliens était-il très différent de celui-ci des humains. Le sommeil paradoxal avait aussi d'intéressant que le dormeur était moins sensible au réveil que dans les étapes du cycle le précédant. Stella avait envie de croire qu'il en était de même chez Ludya.

Elle était dans un état paradoxal : son cerveau pensait beaucoup, sa créativité était décuplée, cependant, d'une manière parallèle, il était plein de désirs qui l'empêchaient pour une part de faire des choix sensés. Elle arrivait à cet état dès qu'elle réfléchissait suffisamment, toutefois, dans ces moments là, il n'y avait en général rien pour la distraire. Pas d'éphèbe basané plongé dans un monde d'inconscience, en tout cas.

Avec une extrême prudence, elle se leva et caressa la joue de Ludya pour voir si celui-ci avait une réaction. Puis elle massa les épaules dans le même but. Rassurée, elle s'autorisa à parcourir de son index toutes les courbes et les bosses du corps musculeux, jusqu'à ce qu'elle arrive à ce qui aurait été la partie sensible d'un homme normalement constitué. Son autre main avait légèrement descendu son pantalon et s'était glissée sous sa culotte également mauve qui avait à l'avant une tâche beaucoup plus sombre aux contours indéfinis.

Ce que l'extraterrestre avait entre les jambes ne ressemblait pas à un sexe, ou alors vaguement à celui d'une femme. Son gonflement ne lui avait pas échappé, et dans son esprit emballé, l'analogie était toute faite. Elle approcha ses doigts, jeta encore un regard à Ludya, et enfin s'autorisa à en toucher les bords. C'était gorgé de sang, et ça palpitait légèrement. Elle trouvait ça à la fois amusant et terriblement excitant sans qu'elle sache vraiment pourquoi.

La jumelle se justifiait en invoquant sa conscience de scientifiques. Une fois qu'il serait de nouveau sur pieds, rien n'indiquait que leur sauveur ne se montre aussi… collaboratif à se faire examiner. Ce serait peut-être la seule occasion qu'elle aurait de tenter de comprendre le fonctionnement de l'anatomie si particulière, possiblement unique (qu'il ait parlé de sa sœur au passé lui revint) de cet être venu des étoiles.

Même que ça pouvait ne rien avoir de sexuel du tout ! Par exemple, si Ludya mangeait et buvait, alors il devait avoir un moyen d'évacuer les déchets que son corps produisait. C'était donc forcément qu'il avait au moins une, ou plusieurs voies pour le faire…

Pour avoir disposer d'un meilleur point d'observation, elle se positionna par-dessus lui, mais cette fois dans l'autre sens, et sans le toucher. Stella avait ainsi une vue plongeante sur son objectif. Toujours lentement, elle reprit sa lampe de poche et eut assez de courage pour tenter de sonder la partie centrale de l'organe gonflé. Elle tenta d'écarter un peu les lèvres closes, appuyant successivement à plusieurs endroits et étirant délicatement la chair. S'il y avait un orifice, c'était sûrement par là qu'il se trouvait.

Mais si un tel trou existait à cet endroit, il était trop petit pour permettre autre chose que la miction. Il devait donc probablement en avoir un deuxième. Un peu plus bas ? Elle se pencha en avant pour vérifier.

Ses doigts restés libres, eux, avaient repoussé sans l'ôter son propre sous-vêtement sur le côté et commencé à frotter verticalement le haut de ce sexe qui la brûlait. L'adolescente ne faisait certainement plus assez attention, et quelques gouttes de liquide clair dégringolèrent pour tomber en contrebas sur le menton de Ludya, avant de rouler doucement jusqu'à son cou.

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 8 samedi 02 août 2014, 20:17:42

L'expérimentation n'était jamais sans danger, et les scientifiques et curieux de tout temps l'avaient appris bien souvent à leurs dépens. Ainsi Pline l'Ancien, l'un des plus grands érudits romains, mourrait en voulant s'approcher pour l'étudier du Vésuve en éruption ; Pierre et Marie Curie au début du XXe siècle furent mortellement irradiés en étudiant le radium, et l'inventeur Thomas Midgley fut étranglé par les câbles d'un lit mécanique qu'il tentait de concevoir. Stella connaissait parfaitement tous ces cas malheureux… et n'en tenait aucun compte.

Lorsqu'elle vit que l'entrejambe de l'extraterrestre était agité de mouvements suspects, elle ne réagit pas immédiatement. Elle comprit trop tard, et cette sortie fut trop soudaine pour qu'elle l'anticipe. Alors qu'elle était encore penchée, l'excroissance rigide vint frapper sa mâchoire avec force, la faisant presque basculer en arrière. Sa vision se troubla quelques instants. L'adolescente faillit paniquer quand en passant la main sur son visage, celle-ci revint couverte d'un peu de sang.

« Merde » fit-elle entre ses dents.

Heureusement, elle se rendit vite compte que ce n'était que sa lèvre inférieure qui n'avait pas apprécié le choc avec la protubérance encore non-identifiée. Elle sentit son cœur accélérer dans sa poitrine quand son esprit percuta. Elle venait de découvrir la partie la plus secrète et la plus intime de leur sauveur. Finalement, Ludya était bien un homme, et pas qu'un peu. Stella n'avait qu'une référence en la matière : son frère, et le pénis de son frère était absolument ridicule en comparaison de la virilité brune.

Son esprit scientifique se demanda si les femelles de sa race avaient des organes assez larges pour accueillir une telle chose… puis elle se demanda presque automatiquement si elle pouvait. Rien qu'en heurtant sa tête, elle lui avait fait vraiment mal, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur les sensations que pouvaient produire une telle vigueur lorsqu'elle était mieux utilisée.

La douleur laissa de nouveau sa place au plaisir, et elle l'oublia presque aussitôt. Mais elle mit un certain temps à réaliser que ce n'était plus ses doigts, portés à sa bouche rougie, qui attisaient la chaleur de son sexe. Elle retourna brusquement la tête pour constater que Ludya, les paupières mi-closes, maintenait à présent fermement son bassin et avait commencé à doucement embrasser cette zone qui n'avait pas l'habitude de recevoir les attentions d'un autre.

La pointe de la langue de l'extraterrestre effleurant encore les lèvres de son sexe la firent s'arquer sous le plaisir. Mais aussi agréable qu'étaient les sensations produites par les délicates caresses, ses pulsions la poussaient à en vouloir plus. La chaleur l'anesthésiait, et son esprit n'admettait temporairement plus aucune peur, seulement des fantasmes. L'odeur de la verge de son partenaire, qu'elle percevait comme légèrement indécente, n'était pas loin de provoquer  Elle se mit à appuyer un peu ses hanches sur Ludya, plaquant son clitoris gonflé contre les reliefs de son visage. Elle se frottant légèrement contre lui, profitant toujours du contact humide avec le muscle buccal brûlant et déposant un peu de ses propres fluides sur l'épiderme.

« Mhh, bon sang » murmura-t-elle, la voix tremblante de désir et d'émotion.

La jeune femme trouva le traitement d'abord extrêmement excitant, avant de constater avec appréhension que la température, qui avait à peine eu le temps de redescendre quand Ludya s'était endormis, montait en flèche. Même elle comprit le danger, et tenta de dégager son bassin, mais l'extraterrestre avait contracté sur elle ses muscles, bien plus puissants que les siens. Elle était incapable de se défaire de l'étreinte. Quelle solution avait-elle ? Elle ne pouvait pas se permettre de blesser l’extraterrestre après ce qu'il avait fait pour eux.

Son cerveau encore drogué au plaisir ne vit qu'une seule option, élaborant la théorie suivante : si Ludya était satisfait, alors peut-être la lâcherait elle. Encore fallait-il qu'il puisse l'être, car elle avait noté l'absence de scrotum externe. Mais elle ne voyait pas de meilleure alternative. La jumelle avait une idée assez précise de comment s'y prendre, car elle avait déjà vu son frère stimuler son corps dans ce but… mais les proportions n'étaient pas les mêmes. Il lui fallait faire vite, ou elle allait cuire.

Avec une certaine hésitation, elle posa ses deux mains sur le sommet de la verge. Cette dernière était un peu poisseuse, c'était sans doute bon signe. La pellicule qui la recouvrait rendit la progression de ses doigts lorsqu'ils glissèrent le long du pénis presque naturel, jusqu'au bas-ventre musculeux. Elle sentait la puissance des deux cœurs de l'extraterrestre propulser avec puissance du sang bouillant dans l'édifice de chair. Stella ne pouvait qu'espérer qu'il réagisse de la même manière. Après être descendue, elle remonta, s'arrêtant sur le relief du gland. Elle accentua un peu la pression autour de celui-ci. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre du temps, et longea de nouveau la virilité en la frottant plus fort.

Mais le traitement n'eut pas exactement les effets escomptés. La température monta encore, et l'adolescente souffrait à présent réellement. Sa tête tournait, ses yeux étaient humides et elle n'y voyait presque plus rien.

Désespéré, elle essaya encore de soustraire son bassin au brûlot qu'était la bouche de l'extraterrestre, en vain. Les muqueuses sensibles de son sexe étaient écarlates, et commençaient à légèrement s'assombrir, leur intense humidification facilitant la convection de la chaleur. Une odeur de brûlé se rependit progressivement alors que le délicat duvet blond qui l'entourait s'échauffait. Même les paumes de ses mains qui manipulaient l'organe viril de Ludya devenaient progressivement rouges.

« Hnn, Ludya, s'il-te-plaît… » gémit-elle, cette fois bien plus de douleur que de plaisir.

Sa figure était pivoine : elle ouvrit la bouche pour tenter d'absorber un peu d'air frais, mais elle ne parvint à capter qu'un oxygène brûlant. Quelques larmes chaudes coulaient sur ses joues.
« Modifié: samedi 02 août 2014, 20:36:00 par Duo »

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 9 dimanche 03 août 2014, 00:58:50

Pendant quelques secondes, en voyant l’atmosphère se déformer brusquement autour d'elle sous l'effet de la chaleur, Stella crut qu'elle allait mourir. Elle se demandait si elle aurait encore plus mal qu'à cet instant. La température qu'on appliquait à la partie la plus délicate de son anatomie augmenta brièvement encore de quelques degré, la faisant cette fois crier de douleur. Mais enfin, l'embrassade meurtrière de Ludya se desserra, et l'extraterrestre tomba sur le côté.

L'adolescente, elle, se recroquevilla sur elle même, les mains plaquées entre ses jambes. En appuyant, elle arrivait à contenir légèrement la souffrance qui refluait par vague jusqu'à son crâne, lui arrachant quelques pleurs. Sa respiration était rapide et saccadée, mais tout le reste de son corps était contracté.

Égoïstement, elle était soulagée que la torture cesse enfin. Sa douleur irait décroissant, maintenant, même si elle en garderait peut-être des séquelles pendant plusieurs semaines, sinon davantage. Pour le moment, elle ne s'en souciait pas vraiment, bien trop heureuse d'être encore en vie. Mais sa satisfaction ne dura pas, lorsque son esprit, après avoir cessé de s’apitoyer sur elle, se rappela qu'il y avait une deuxième victime.

« Je suis désolée… Ludya… pardon, pardon… » parvint-elle à articuler faiblement, les dents serrées.

Sa conscience lui fit oublier momentanément à quel point elle avait mal, et lui permit de ramper jusqu'à l'extraterrestre. Horrifiée, elle comprit que les plaies s'étaient de nouveau ouvertes et que le sang s'était remis à couler. Elle attrapa la tête de Ludya entre ses mains, la maintenant un peu au dessus du sol, et l'amena doucement contre elle.

« Meurs pas, s'il te plaît… meurs pas… pardon… »

Elle n'avait plus la force ou les outils pour pratiquer une deuxième opération. Il ne lui restait que la position latérale de sécurité. Pour la première fois de sa vie, elle ressentait du désespoir, et plus de honte qu'elle n'en avait jamais sentie. Elle était destructrice, elle se détestait. Elle aurait voulu être sage et raisonnée comme son frère. Elle sanglota en entendant les mots de l’extraterrestre, qui sonnaient comme des dernières paroles, et son appréhension redoubla encore lorsqu'elle constata que son corps refroidissait. Incapable de se déplacer, elle se serra contre lui tentant de lui faire partager un peu de chaleur.

« C'est moi qui mériterais de mourir…  c'est de ma faute, Ludya… je suis tellement désolée… »




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« Tu vas pas lui faire du mal, papa. Il nous a sauvé la vie. »

Au volant de son quatre-quatre Derways noir, Andréi ne dit rien. Parti à la recherche de ses enfants sur un mauvais pressentiment, il avait croisé son fils alors qu'il repartait en sens inverse. Celui-ci lui avait tout raconté de l'attaque, y compris l'intervention de l'extraterrestre. Peeter savait qu'il était de toute façon presque impossible pour lui de cacher quelque-chose à son agent secret de père. Si ce dernier avait réussi à vivre dans le mensonge la moitié de sa vie, ce n'était pas pour rien.

« C'est là, dans la ruelle. »

L'hôte originel du ver noir avait immédiatement décidé d'aller récupérer sa fille. La laisser seule avec un alien pyromane dans le quartier le plus dangereux de toute la ville lui paraissait une idée tellement absurde qu'il reconnaissait bien là son duo d'intenables jumeaux. Il avait déjà essayé de les enfermer dans leur chambre, pourtant, mais aucune serrure ne leur résistait très longtemps… et il n'allait quand même pas les attacher.

La grosse voiture s'arrêta, et l'homme sorti. C'était un européen de deux-mètres, à la musculature de culturiste, habillé à la vas-vite d'un costume de ville. À ces exceptions près, il ressemblait assez à ses enfants. Il avait un visage presque juvénile mais dur. Il vit sa fille immobile, serrée contre un individu bronzé et nu. Méthodiquement, il poussa ce dernier sur le côté, mais rencontra une résistance.

« Occupez-vous de lui. Moi… moi je vais bien. »

Andréi ne voulut rien savoir, et manipula délicatement mais fermement le corps pour dégager celui de Stella. Il fronça les sourcils. Peeter, lui, se précipita et s'agenouilla devant l'extraterrestre.

« Papa, il saigne. Faut qu'on l'aide. »

Le jumeau remarqua le changement de l'entrejambe de son sauveur et son visage s'assombrit, jusqu'à en devenir méchant. Il jeta un regard assassin et froid à sa sœur et lui cracha :

« Putain mais Stella t'as foutu QUOI ?! »




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La pièce avait des murs bleus : une fenêtre, dehors, donnait sur un jardin vert où se dressait un grand érable. D'un petit cube gris posé sur une table de chevet sortait une musique douce, la onzième sonate pour piano de Mozart. Peeter avait lu que ce morceau améliorait le rétablissement. Le son, malgré l'étrangeté de l'appareil, était excellent. Feutré, il emplissait toute la salle sans pourtant être fort.

Au milieu de la pièce, il y avait un grand lit pour deux personnes, aux draps blancs. Au milieu du lit, il y avait un jeune homme à la peau basanée. On avait glissé sous son cou un édredon également immaculé, sur lequel sa tête reposait tranquillement. Devant-lui, il y avait une armoire coulissante avec un miroir. Celui-ci reflétait le mur du fond, qui était une reproduction géante d'un tableau de Vladimir Gusev. Il flottait dans l'air une odeur sucrée.

Sous les draps, l'épiderme de l'extraterrestre était impeccable, sans une trace de sang. On avait précautionneusement lavé sa peau avec un savon doux, et on avait retiré tous les grossiers fils de suture. À la place, ce qui avait été des plaies étaient refermées par un peu de colle chirurgicale, et n'étaient plus que des petites lignes un peu rouges, parfaitement propres et qui semblaient déjà à moitié cicatrisées. On avait pas osé lui faire de perfusion, mais après analyse de son sang, on lui avait injecté un antibiotique pour être certain qu'il se remette bien.

Assis sur une chaise, à côté, Peeter lisait un épais ouvrage d'astronomie « Les étoiles à portée de main ». Le jumeau blond était absorbé par sa lecture, mais jetait régulièrement des coups d’œil inquiets vers l'extraterrestre endormi. Il baissait aussi de temps en temps les yeux vers un petit moniteur sur le sol qui sans aucun contact mesurait l'activité cérébrale et cardiaque du Ludya. Il avait dû le modifier un peu pour tenir en compte la parité de l'organe, mais à présent il fonctionnait bien. Rassuré par ce qu'il voyait, l'adolescent se remit à lire.

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    Génies inconscients et involontairement dangereux. Bricolent à la maison des inventions qui font boom (parfois).

Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 10 dimanche 03 août 2014, 16:46:43

La voix de l'extraterrestre retentit dans la pièce, ce qui fit immédiatement tourner la tête de Peeter. Il rencontra aussitôt le sourire charmant de son sauveur.

« Ludya ! » s'exclama-t-il, fou de bonheur.

Sa sœur avait eu le temps de lui confier le nom du jeune étranger, mais c'était la première fois que le mot passait ses lèvres. Cela lui fit un peu bizarre, jusqu'au dernier moment, il n'avait aucune certitude que l'extraterrestre se réveille un jour. Même si les signes avaient été encourageants, que l'être était incroyablement vigoureux, il n'avait pu être sûr de rien. Enfin soulagé, une sensation chaude et rassurante se diffusa dans tout son corps. Son cœur battait très fort dans sa poitrine.

Il se leva, mais refréna l'envie qu'il avait de se jeter dans les bras de Ludya. Après tout, ils ne se connaissaient pas encore très bien… quelques heures avant, il ignorait encore son nom, et encore un peu avant, jusqu'à son existence. Pourtant, il s'en sentait vraiment proche. Il lui sourit à son tour, mais sa question le déstabilisa un peu. Il comprit sans mal que les abyssians étaient probablement le nom que l'extraterrestre donnait à ceux de sa race, mais n'avait aucune idée de ce qui arrivait lorsqu'ils mourraient. Il s'en fichait même un peu, le seul abyssian lui important était devant lui, et se portait bien.

« Ce sont les habitants de ta planète ? Je sais pas trop, peut-être bien que oui. En tout cas, toi, tu as mille fois la beauté et la force d'une étoile ! Alors je pense que c'est possible. Attend, je reviens. »

L'adolescent se précipita hors de la chambre par la porte sur le côté, courant presque. Il revint deux minutes plus tard avec un plateau. Sur celui-ci étaient posés deux verres : un de jus d'orange, et l'autre contenant seulement de l'eau sucrée. À côté, il y avait un pain au chocolat encore chaud, l'intérieur légèrement fondant, un yaourt framboise avec une cuillère et un morceau réglisse noir.

« Je savais pas trop ce que tu aimais, alors j'ai pris un peu de tout… Le sucre accélère le rétablissement. Si t'as le moindre problème, dis-le moi ! »

Peeter s'assit sur le bord du lit, et posa doucement le plateau près de Ludya. Il paraissait content mais aussi attentif aux besoins de l'extraterrestre, guettant la moindre grimace, signe de déplaisir ou de douleur de celui-ci.

« On t'a amené chez-nous après t'avoir retrouvé, avec mon père. J'espère que tu nous en veux pas. On sait être discrets, t'inquiète pas, mon père a travaillé dans les services secrets, il t'arrivera rien. Tu partiras quand tu voudras… mais tu peux rester tant que tu veux, aussi ! Fais comme chez-toi ! »

Son visage s'assombrit un peu lorsqu'il aborda le point suivant :

« Faut aussi que je m'excuse pour ma sœur… elle a fait n'importe quoi, elle a failli te tuer. J'aurais pas dû te laisser seul avec elle, je suis désolé. »

Il était plus nerveux lorsqu'il parlait de sa sœur, faisant des mouvements de mains un peu mal-à-l'aise. Peeter s'en voulait presque qu'autant qu'il en voulait à sa sœur. Il avait très bien remarqué dans quel état elle se trouvait, à la fin de l'opération, mais il était alors tellement stressé qu'il s'était montré négligeant. Il aurait pourtant pu, en réfléchissant un peu plus, prévoir ce qui allait se passer, et il se sentait coupable de ne pas y être parvenu, ni même en fait d'avoir essayé. Il se rendit compte qu'il avait surtout eu tort de faire confiance à Stella. Depuis toujours, elle avait été la plus impulsive.

« Je permettrai plus qu'elle te fasse du mal. Elle ou quelqu'un d'autre. Personne. »

Chernyy Cherv

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 11 dimanche 03 août 2014, 23:52:02

Les paroles sur l'amour fraternel et la chance d'avoir une sœur étaient touchantes, mais elles arrivaient encore trop tôt pour calmer le jumeau. Il voyait tellement de choses, maintenant, à reprocher à celle qui avait partagé presque chaque instant de sa vie qu'il n'avait plus tellement envie d'être associée à elle.

« Je ressemble pas tant que ça à ma sœur. J'ai des défauts. Mais je suis pas un violeur » fit-il, avec une amertume dans la voix.

Il y pensait encore : ça aurait été n'importe qui d'autre qu'un extraterrestre, peut-être Stella aurait été en prison. Il n'aimait pas ce que la prison ou la police représentaient, loin de là, mais il trouvait le fait que Ludya ne puisse se défendre absolument injuste. Il n'était d'abord pas absolument sûr que sa victime en garde un souvenir net, toutefois, Peeter ne rata pas la rougeur qui avait envahi son visage. Cela signifiait que l'alien avait au moins en mémoire quelques éléments de ce qui s'était passé.

« Faut pas que t'ai honte, c'est elle qui doit avoir honte » glissa l'adolescent, encore un peu en colère.

L'adolescent se détendit aussitôt lorsque Ludya aborda le sujet du cadeau qu'il lui avait fait. C'était à ses yeux la deuxième chose la plus précieuse de la maison, après l'extraterrestre lui-même.

« Oh oui ! Excuse-moi, je ne sais plus si je t'ai remercié. Pas assez en tout cas. Tu es vraiment très doué. Je suis sûr que ça pourrait valoir des dizaines de milliers de dollars. Mais je le vendrais pas pour tout l'argent du monde. Je l'ai mis dans notr…  dans ma chambre. Ici tu es dans la chambre d'ami. Il y a beaucoup moins de bazar que partout ailleurs dans la maison. »

Il fallait absolument qu'il trouve quelque-chose à lui offrir en retour, et s'il y avait pensé, il n'avait encore rien eu le temps de faire. Le bricolage n'aurait pas pu être silencieux, et il s'était donné comme devoir de veiller sur Ludya au moins jusqu'à ce qu'il se réveille. Il savait qu'il avait les moyens d'offrir lui-aussi des présents uniques, alors il prenait son temps. Il avait au moins jusqu'à ce que l'extraterrestre s'en aille, et il espérait que ce soit le plus tard possible. Mais surtout, il ne voudrait pas que sa sœur participe ou l'aide d'une manière ou d'une autre.

Peeter se leva du lit pour aller chercher le livre qu'il lisait lorsqu'il attendait que l'alien se rétablisse, puis il revint s’asseoir sur le matelas. Il l'ouvrit au milieu. Les pages étaient dépliantes, et s'ouvraient aussi bien verticalement qu'horizontalement. C'était une grande carte de la galaxie bleu clair, qui figurait par des points de différentes couleurs et diamètres les étoiles : naines rouges, jaunes, noires, brunes, blanches, géantes rouges et bleues, tout était très coloré. Il y avait aussi indiqué leur nom commun, pour celles qui en avaient, et plusieurs étaient entourées d'un cercle jaune vif, car autour d'elle gravitait au moins une planète pouvant potentiellement accueillir la vie.

Il indiqua du doigt une étoile un peu au-dessus du milieu de la voie lactée.

« Ici, c'est le soleil, avec la Terre. C'est chez-nous. Est-ce que tu as une idée d'où se trouve ta planète ? »

Souriant, il espérait distraire un peu l'extraterrestre et lui faire oublier l'épisode déplaisant qu'il venait de vivre. Du reste, la réponse l'intéressait réellement. Avec un peu de chance, il aurait cette donnée à ajouter à la carte du ciel, plus complète que celle devant lui, mais aussi beaucoup moins facilement lisible, qu'il réalisait… avec sa sœur. Celle-ci avait déjà été complétée par leurs observations personnelles, et même par quelques informations des services de recherches secrets russes, que leur père avait dérobées avant de quitter la patrie soviétique.

Mais il savait que c'était difficile quand même de se repérer dans l'espace, alors il tenta d'aider Ludya par des questions ciblées :

« Tu te rappelles de la température qu'il y faisait ? Il n'y avait qu'une seule étoile ? Quelle était sa couleur ? Il y avait des jours et des nuits comme les nôtres ? Plus longs, plus courts ? Et les lunes, il y en avait, une, plusieurs ? Il y avait des océans ? »

Il espérait ne pas trop le perdre en le criblant d'interrogations. S'il voyait qu'il fatiguait ou que cela lui rappelait des mauvais souvenirs, il arrêterait.

Chernyy Cherv

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 12 lundi 04 août 2014, 13:12:02

Peeter écoutait attentivement la description que lui faisait Ludya de sa planète avec un air concentré. Il ne voulait pas rater le moindre détail qui lui aurait permis de l'identifier ou juste d'avoir une idée de la position. Mais si la description qu'en faisait l'extraterrestre était assez précise sur certains points, il n'était pas aisé de la retrouver avec seulement une carte des étoiles. En tous cas, il ne fallait sans doute pas la chercher auprès des Terres jumelles, car les conditions de température et l'étrange atmosphère devait probablement l'exclure. Deux planètes se suivant sur la même trajectoire c'était possible, comme l'avait démontré Lagrange. Cela réduisait en revanche probablement le nombre d'entités maximum pouvant graviter autour de l'étoile elle-même.

« Je ferai des recherches ! Ce sont des spécificités mécaniques assez rares, je vais sûrement la retrouver ! Des océans coincés entre l'attraction de deux corps célestes ? Ça doit être un phénomène vraiment fascinant. »

L'optimisme scientifique de l'adolescent ne s'était pas laissé entacher par les événements récents. Après tout, il avait une carte très complète sur son ordinateur, un moteur de recherche qu'il avait pour moitié conçu, et beaucoup de génie et de volonté. Il n'avait aucune raison d'échouer s'il était suffisamment persévérant. La galaxie était immense, mais même elle n'était pas de taille à lui faire peur. Même si Ludya n'avait en fait rien demandé, c'était à ses yeux quelque-chose d'évident que de localiser la planète dont il était originaire. Cela ferait avancer la recherche, et même, peut-être, cela ferait plaisir à l'extraterrestre.

En tout cas, en parler n'avait pas du tout l'air de le déranger, malgré son état de fatigue, et les expressions un peu étranges qu'il prenait parfois. C'était comme si quelque-chose le gênait. Peut-être, se demanda Peeter, se remémorait-il ce que Stella lui avait fait ? Même son frère ne le savait pas exactement, car elle avait refusé de lui en parler, et s'était murée dans le silence depuis leur retour. Pourtant, Ludya ne paraissait pas humilié ou ressasser des idées noires comme il aurait pu le faire s'il s'était considéré comme une victime. Au contraire, son visage était rouge, mais il paraissait être le récepteur de sensations plutôt agréables…

« Euh… est-ce que ça va ? »

…jusqu'à ce qu'il interroge le jumeau sur un ton alarmé. L'adolescent avait une vague idée de ce qui n'allait pas, d'autant que le relief, sous le drap, n'était plus vraiment discret si on y faisait attention. Mais l'extraterrestre avait l'air de s'inquiéter, et il comprenait mal pourquoi ç'aurait été le cas si ça n'avait été que ça… il se dit donc qu'il y avait probablement quelque-chose d'anormal. Peut-être parlait-il d'autre chose, qu'une blessure s'était rouverte ou qu'il restait un morceau de plomb qu'ils n'avaient pas vu. Ça semblait presque impossible, mais de toute façon, même s'il n'y avait rien, son diagnostic rassurerait sans doute Ludya.

« T'as pas mal au moins ? OK, laisse moi regarder. »

Nerveux à son tour, mais tentant de rester professionnel, Peeter descendit le drap jusqu'aux genoux de l'extraterrestre. Puis il rougit fortement à son tour. Il n'y avait rien de réellement nouveau par rapport au moment où ils l'avaient trouvé inconscient sur le pavé… à part que la queue caudale de Ludya s'était enroulée autour de son propre sexe. Ce dernier était vraiment incroyablement long, pouvant remonter jusqu'à son torse. Le jumeau, qui avait un complexe opposé, en aurait presque été jaloux. Cette vision incongrue était malgré tout pour le jeune homme étrangement excitante, et il sentit que son corps n'y était pas indifférent.

« Mince, ben…  c'est normal…  C'est vrai qu'elle était pas sortie avant mais, euh, enfin, tu sais ce que c'est, pas vrai ? »

Les émotions de l'adolescent étaient vives car Ludya représentait pour lui beaucoup, mais son malaise était contrôlable. Après tout, l'extraterrestre était bien un homme, comme lui. Il devait posséder sur le sujet à peu près les mêmes connaissances que lui… ou pas. Il n'était pas vraiment certain que ce qu'il venait de dire avait été compris, et il se sentit donc obligé de passer à une explication plus factuelle, aussi absurde qu'elle lui parut.

« C'est un organe qui est conçu pour la reproduction, à l'origine. Mais maintenant, c'est surtout un organe récréatif. Est-ce que tu vois comment on s'en sert ? Enfin, c'est pas grave du tout, j'en ai un aussi presque pareil… même si beaucoup moins, euh… impressionnant. »

Le regard bleu de Peeter quitta l'entrejambe exposée de l'extraterrestre pour se poser sur son visage. Il lui adressa un sourire sincère et détendu. Il était rassuré que ce ne soit rien de grave, même s'il commençait à avoir maintenant des doutes sur ce qu'il s'était imaginé des méfaits de Stella…
« Modifié: lundi 04 août 2014, 18:27:29 par Duo »

Chernyy Cherv

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 13 lundi 04 août 2014, 20:04:01

D'abord le sourire de Peeter s'élargit, croyant à une blague de la part de l'extraterrestre. Il allait éclater de rire lorsqu'il se rendit compte qu'il n'y avait pas particulièrement d'humour dans les propos de son interlocuteur. Il redevint aussitôt plus sérieux, se retenant de s’esclaffer pour ne pas que Ludya croit qu'il se moquait de lui. À sa place, il aurait également détesté qu'on s'amuse de son inexpérience.

« Tu… tu plaisantes, pas vrai ? C'est pas ton corps d'origine ou, euh, il se métamorphose parfois ? Pour imiter les habitants de la planète, peut-être ? Il copie leur phénotype ? »

Le jumeau pouvait établir un grand nombre de théories pour tenter d'expliquer que l'extraterrestre n'avait aucune idée de l'usage de ce qu'il avait entre les jambes. Mais la plus probable, sans doute, était que cet organe ne s'était jamais libéré avant que sa sœur ne lui fasse quelque-chose. Peut-être même que seules les femmes pouvaient le faire sortir, une histoire d'hormones… ou tout simplement d'excitation.

« Ce que tu peux reproduire avec ça, ben… toi, plus ou moins. C'est la reproduction au sens biologique. Tu peux inséminer avec une femelle, ta semence la féconde, et ensuite, elle porte votre enfant, c'est l'idée originale. Devenir père, perpétuer l'espèce. Ça c'est la fonction première, OK ? Mais en fait, c'est pas le but de la plupart des gens lorsqu'ils l'utilisent. »

Il reporta son attention sur l'organe en question. C'était sûr qu'avec une taille comme celle-là, il était techniquement possible que ça le handicape un peu pour certains exercices… En revanche, en admettant qu'il puisse le rentrer de nouveau, il risquait aussi de s'attirer de nombreuses admiratrices. Peeter n'était pas sûr que cinquante centimètres étaient vraiment une dimension optimale d'un point de vue mécanique, mais il savait que de nombreuses personnes fantasmaient sur les sexes beaucoup plus gros que la moyenne… il était bien placé pour le savoir. Lui-même considérait cette anatomie singulière avec un mélange fantasmé d'envie et de désir.

« Le plus souvent, c'est une sorte de, ouais, de jouet, si tu veux. C'est une partie assez agréable à stimuler, tu vois ? Je sais pas si ta queue te fait quelque-chose, là, à s'agiter autour ? C'est pas exactement la bonne méthode, hm, normalement. Après, ça dépend un peu des personnes. »

La discussion devenait un peu plus gênante, mais l'adolescent était assez confiant. Ils parlaient entre garçons, après tout. Il n'y avait pas grand-chose, à ce niveau là, qui était vrai chez l'un et pas chez l'autre. Du moins, c'est ce que Peeter pouvait conjecturer, par analogie avec le corps humain, dont celui de Ludya paraissait quand même très semblable, malgré toutes ses particularités. Il n'avait donc aucune raison de lui cacher ce qu'il savait. En plus, le jumeau aimait bien transmettre son savoir, et, il devait l'avouer, le faire dans cette situation avait de l'effet sur sa libido.

« Si t'es tout seul, le mieux, c'est les mouvements de bas en haut… ou de haut en bas, avec une main dessus. Ou peut-être deux, pour toi… »

Pour illustrer son propos, sa propre main, au-dessus des abdominaux de l'extraterrestre, mais à une distance décente de la peau brune, mima un mouvement de vas-et-viens assez lent. Puis il eut un petit éclat de rire dénué de toute méchanceté mais un peu nerveux, car la situation, indépendamment du reste, l'amusait quand même. Il reprit un peu troublé par toutes les émotions contradictoires qui se bousculaient dans sa tête :

« Si tu y « joues » avec un ou une partenaire, ça devient plus compliqué, même si de haut en bas, ça reste un mouvement de base. Ça te gêne d'en parler avec moi ? Je dois pouvoir te trouver des documents avec des exemples, si oui, mais que ça t'intéresse. »

Au moins, il n'était pas comme sa sœur, il lui demandait son avis lorsqu'il abordait des thèmes aussi intimes. En vérité, Peeter était presque aussi excité par Ludya que Stella lorsqu'elle avait décidé d'explorer l'anatomie de l'extraterrestre. Il devait écarter les jambes pour ne pas être incommodé par le tissu de son pantalon. Cependant, il avait plus de retenue que sa jumelle, et surtout, il avait le mauvais exemple de celle-ci pour le faire hésiter. Le jeune homme passa la main dans sa chevelure blonde, puis se frotta le cou, un peu anxieux de savoir pour quel genre d'individu il passait auprès de son interlocuteur.

Chernyy Cherv

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Re : Ma super cabane... où Cabine... [PV Duo]

Réponse 14 lundi 04 août 2014, 23:54:53

Cette fois, la gêne de Peeter devint bel et bien visible dès lors que Ludya commença à s'attaquer à son pantalon. L'extraterrestre avait eu l'air si innocent jusqu'ici, et surtout intéressé par sa propre anatomie, que l'adolescent ne se serait pas douté qu'il en vienne aussi vite à s'intéresser à lui. Il se leva et s'éloigna d'un pas de son ami, le visage tourmenté. Bien sûr, il mourrait d'envie de se montrer, mais il avait l'impression de se comporter exactement comme sa sœur… à part que sa sœur n'avait sans doute pas pris autant de précautions. Il se demanda un instant si on allait pas le retrouver dans le même état que Stella. Ce serait une ironie terrible… cependant, même lui, le plus sage des deux jumeaux, n'avait aucun réel sens du risque.

« Mon père va m'allumer s'il apprend ça, mais… attend… »

Il se précipita vers la porte de la chambre et fit tourner la serrure, qui ne s'ouvrait que de l'intérieur. Si quelqu'un cherchait à entrer, ce serait très suspect mais au moins il aurait peut-être le temps de maquiller ça en autre chose.

« Je préfère qu'on nous dérange pas. D'ailleurs, mieux vaut pas être dérangé pendant que tu te fais plaisir ; en fait, en général, mieux vaut éviter que des personnes pas prévenues te voient faire. Ça fait partie des règles arbitraires de la société, comme dire bonjour ou au revoir. Surtout, fais pas ça n'importe où, et avec n'importe qui. Si tu le fais avec quelqu'un, assure toi que la personne soit d'accord avant, OK ? »

Peeter sourit, pour ne pas rendre son discours trop inquiétant. Ce n'était quand même pas si terrible. Il voulait surtout éviter à Ludya pas mal de problème, s'il se mettait à pratiquer ce genre de chose un peu partout. Quand on était un extraterrestre, mieux valait se faire discret, et avec une telle chose entre les jambes, aucune chance qu'il le soit ; personne ne croirait jamais que c'est humain s'il le voyait. Il regarda le sexe de son ami : dressé, il reflétait clairement une excitation qu'il n'arrivait sans doute pas à définir. Autant lui faire un peu plaisir. Le jumeau sentait des pulsions un peu exhibitionnistes l'envahir.

« J'veux bien te montrer le mien, mais te moque pas, promis ? C'est pas du tout le même…  calibre » avertit l'adolescent en revenant vers le lit.

Debout, il dégrafa la boucle de sa ceinture, et enleva cette dernière, puis descendit son pantalon. En dessous, il avait un boxer sous lequel se dessinait nettement la forme de sa verge en érection. Il l'enleva à son tour. L'adolescent jeta un œil au grand miroir sur la commode pour s'observer lui-même. Il soupira. Ça n'allait pas du tout.

Avec un peu moins de dix centimètres, elle n'était déjà pas très impressionnante d'habitude, mais Ludya, lui, en avait qui était bien cinq fois plus longue. La peau de son prépuce avait encore tendance à en cacher le sommet. Le jeune homme avait également une légère pilosité blonde – qui aurait fait rire n'importe quel adolescent du même âge – et un scrotum peu volumineux que l'excitation rendait presque lisse. Un médecin, en l'examinant, aurait sans doute dit qu'il avait un sérieux déficit de testostérone.

« Voilà, t'as vu… Désolé, il est pas aussi chouette que le tien. Mais va pas croire que j'en sais beaucoup plus que toi, j'ai jamais pratiqué avec un autre garçon. Statistiquement, une majorité de personnes préfèrent faire ça avec une personne du sexe opposé. Un garçon et une fille. C'est le couple traditionnel. Moi je crois que je… il haussa les épaules …j'aime bien les deux. »

Malgré la honte que son complexe lui inspirait, son désir ne l'avait pas quitté. Il enleva complètement son pantalon et son caleçon et les laissa sur le sol, puis il ôta également ses chaussettes. Il ne lui restait plus que son tee-shirt. Après une hésitation, le jumeau le fit passer par-dessus ses épaules, lui aussi. Sa peau sous le tissu était très blanche, son torse et son ventre étaient glabres et plats, et si on pouvait distinguer le léger dessin des abdominaux supérieurs et le sillon sternal, ils étaient loin d'être aussi musclés que l'était l'extraterrestre. Mais au moins, Peeter pouvait ainsi attirer un peu l'attention de Ludya sur autre chose de moins ridicule que son appareil reproducteur.

« T'as de la chance de pouvoir te balader nu, tu sais ! Pouvoir le rentrer, ça me serait pratique, des fois. »

En faisant attention à ne pas déranger l'extraterrestre, il se coucha sur le dos à côté. Puis il tourna sa tête vers lui, et le regarda avec un énième sourire. Il se sentait bien, ici, en sa compagnie. Son envie le brûlait toujours, surtout lorsqu'il jetait un regard à la verge raide de son ami, mais il s'en serait voulu d'abuser de son innocence.


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