Ivy sentait entre ces deux femmes un lien psychique fort, très fort... Plus fort que le lien unissant une mère à son enfant, ou deux amants entre eux. En fait, c’était presque comme si Lily et Raune étaient la quintessence de tous les liens fusionnels qui puissent exister : des sœurs, des parents, et des amants... Elles étaient tout cela en même temps, et leur harmonie se ressentait sur cette forêt. Elle était... Elle était paisible, heureuse, épanouie, et ne demandait qu’à pousser davantage. Si Pamela pouvait y contribuer, alors elle serait ravie d’agir. La Nature méritait qu’on se sacrifie pour elle, et, quand ce sacrifice n’avait rien de déplaisant, c’était encore mieux. Agenouillée sur le sol, Ivy était en position de dévote. D’aucuns auraient pu estimer qu’elle en faisait trop, que ces deux femmes n’étaient pas des Déesses, mais ça n’aurait rien changé pour elle. À ses yeux, Lily et Raune étaient encore plus que des divinités classiques : elles étaient la perfection incarnée. Elle ferait n’importe quoi pour elles. C’était presque comme si ses gènes, comme si sa nature florale, lui imposait de leur obéir, de les servir fidèlement, et d’être leur esclave. L’arrogante et autoritaire Pamela, qui se plaisait à enlacer ses élèves dans des tentacules, était ici naturellement soumise.
Les deux nymphes vertes ne tardèrent pas à agir, et, en relevant légèrement la tête, Ivy vit l’une des pétales de cette grosse fleur blanche s’abaisser, formant comme un coussin sur lequel une Alraune s’appuya. Lily, d’après ce que Pamela avait compris. Physiquement, rien ne les dissociait, mais Pamela crut déjà discerner une différence comportementale. Lily semblait plus réactive que Raune, plus encline à se rapprocher des étrangers. C’était une différence très ténue, car la même lueur perverse semblait baigner dans leurs paires d’yeux, mais elle était tout de même là.
Pamela sentit la puissance de ce nectar. Il était similaire, en mieux, au liquide qu’elle-même produisait, à partir de la sève des arbres de Weldenela, pour améliorer ses plantes. C’était un nectar extrêmement puissant, et très aphrodisiaque. Les anticorps d’Ivy agirent instinctivement pour protéger son organisme, mais ils étaient aussi efficaces qu’un parapluie pour contrer un barrage. Ivy l’inhala, le respira, et sentit son corps frissonner. Elle était déjà excitée, et elle commençait à mouiller, en sentant son corps la démanger. Dans ce genre de situation, l’inaction physique devenait la pire des tortures. Le corps vous harcelait pour que vous agissiez. Cependant, Ivy attendait un ordre de cette femme. Elle le leur avait dit : elle se soumettait à leur autorité. Il était impensable, pour elle, d’essayer de se rebeller, de les renverser, de s’imposer sur elles. L’ordre ne tarda pas à venir, de la délicieuse bouche de Lily, alors qu’elle remuait son pied devant elle, agitant ses doigts de pied.
Ivy hocha lentement la tête.
« Oui... » répliqua-t-elle, la gorge sèche.
L’aphrodisiaque s’échappant de ce nectar l’enivrait. Elle n’eut pas le courage de se relever, et courba son buste vers l’avant, se mettant à quatre pattes sur le sol. Elle s’avança alors, traversant l’espace qui la séparait de Lily. Seulement quelques mètres, avant de voir cette pétale blanche, et ce pied, insolent, avec cette longue jambe fuselée. Les deux Alraunes avaient été fuselées par les doigts de Mère Nature, et elles étaient d’une terrifiante beauté. Ivy était comblée, et elle se pencha légèrement.
Sa main agrippa l’arrière de la jambe de Lily, à hauteur du talon, et elle se pencha encore plus, léchant chacun de ses doigts de pied. Sa langue remonta le long de son pied, filant sur le côté, pour revenir ensuite en plein milieu, avant de remonter à nouveau, attrapant un peu du nectar qui se trouvait dessus. Poison Ivy soupirait de plaisir en sentant ce liquide rougeâtre filer dans sa bouche, réchauffant son estomac. Elle embrassa ce pied, et continua à descendre, retournant à ses doigts de pied. Son autre main s’appuyait sur la tendre pétale, et elle fourra les doigts de pied dans sa bouche, l’un après l’autre. Elle les suça entre ses lèvres, sa langue caressant les ongles, les titillant, tandis que ses yeux se redressaient pour regarder Lily. Elle avait tout d’une Déesse, ainsi, et Ivy ne comptait pas précipiter les choses. Surtout pas. Elle allait prendre son temps, et la savourer.
Elle lécha la plante de son pied, utilisant ses deux mains pour le redresser, et filer dessous, allant de son gros orteil à ses doigts, remontant le long de sa peau, frottant son nez contre cette douce peau. Oui, Lily avait un pied magnifique, et une peau incroyable, aussi tendre que celle d’un nouveau-né. Une pure créature de beauté. Magnifique et envoûtante. Pamela lui lécha le pied pendant de longues minutes, soupirant, sa cyprine venant s’égoutter sur la pointe de la pétale, et, lentement, elle remontait, léchant la jambe de Lily en remontant le long de cette dernière, s’arrêtant à hauteur de la cheville pour redescendre par une myriade de baisers.
« Hum... Huuuumm... »
Tandis qu’elle s’effectuait, on pouvait l’entendre gémir. Ses gémissements n’étaient pas feints, ils étaient sincères, aussi sincères que la mouille s’échappant de son corps. Elle suivait la ligne du nectar, sa langue vorace partant à l’assaut, ses lèvres continuant à embrasser Lily. Parfois, elle la mordillait, mais très légèrement. Elle ne voulait surtout pas blesser cette femme, simplement exprimer son envie et son désir pour elle.
Les mains de Pamela saisirent le pied de Lily, et, lentement, elle avançait ce dernier, le rapprochant de ses cuisses, tout en embrassant sa cheville, posant ses lèvres sur l’or, contournant ensuite, remontant pour embrasser les cuisses, et les lécher, son nez glissant dessus. Toute la passion et tout le désir de la femme s’exprimaient dans la manière dont elle agissait, avec une lenteur calculée, distillant savamment ses coups de langue. Quant à ses doigts, ils guidaient le pied de Lily entre ses cuisses, et son orteil alla titiller ses lèvres intimes, recevant un peu de cyprine.
« Hum... Tu es délicieuse, Lily, haaaa... »
Les seins de Pamela se frottaient contre sa jambe, glissant dessus, la jambe de Lily se blottissant entre les deux. Pamela conserva une main sur le pied de l’Alraune, et aventura l’autre pour caresser l’arrière de sa jambe, la grattant, tout en continuant à l’embrasser et à la lécher.
Le fétichisme, ça lui parlait, surtout avec des Alraunes.