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HRP. - Le titre d’un RP est le même que celui d’un livre pour enfants d’une série fantastique que j’aimais bien, celle du Commandeur, de Michel Honaker. Voilà ^^]
La femme courait, paniquée. Des traces de sang ornaient son visage. Certains traces étaient issues de son corps, mais pas toutes. Elle était comme dans un film d’horreur, filant hors de la station de métro pour s’enfoncer dans les ruelles sinistres et silencieuses du quartier de la Toussaint. Certaines zones de cette partie de la ville étaient vivement déconseillées aux touristes, et ce n’était pas pour rien. Il s’agissait de la vieille Seikusu, une partie de la ville qui avait été durablement affectée par les crises économiques des années 1990’s. On y trouvait donc beaucoup de taudis, de squats, et même toute une zone industrielle, complètement abandonnée. Cette zone était un héritage de l’ère Meiji, où l’usine implantée avait été l’un des facteurs ayant permis à la ville de se hisser, et d’acquérir l’influence qu’elle avait actuellement.
La femme courait donc à travers les ruelles, jetant des regards nerveux derrière elle. Sa respiration était haletante, elle se meurtrissait les pieds, n’ayant plus ses sandales, et portait toujours, sur elle, la
robe de soirée qu’elle avait sur elle avant de se faire capturer par ces malades mentaux. Elle était blessée, et avait du retirer ses talons pour pouvoir courir plus rapidement. La robe était poussiéreuse, déchirée ici et là. La femme était méconnaissable. Ses longs cheveux blonds, trahissant son origine occidentale, étaient décoiffés, ses lèvres tuméfiées. Elle avait abandonnée son manteau quand elle avait senti la main d’une de ces créatures l’attraper. Elle avait réussi à s’extirper de justesse de leur repaire, et courait à brides abattues, espérant trouver une sortie quelque part, de l’aide, de la police.
Elle n’avait jamais été dans le quartier de la Toussaint, où on disait qu’il y avait bon nombre de violeurs, et des menaces encore plus sinistres. Elle n’était pas superstitieuse, mais, après tout, il y avait bien des gens qui volaient à Seikusu, comme des oiseaux... Partant de là, hey, il était permis de douter, non ? Elle n’aurait jamais cru se faire enlever dans les quartiers résidentiels, où elle revenait d’une tranquille soirée. Le van noir était arrivé si rapidement qu’elle n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Dans sa tête, elle avait encore ses oreillettes, et purgeait l’alcool qu’elle avait bu... Puis ils l’avaient attrapé, et elle s’était réveillée dans une cage souterraine, en compagnie d’autres personnes. L’un des prisonniers avait réussi à sortir de sa cage, et avait libéré les autres, avant que l’un de ces monstres, d’indescriptibles créatures chauves et grisâtres aux yeux rouges, ne l’attrape. Son sang avait éclaté devant elle, et elle s’était mise à courir dans des dédales obscurs et sinistres, grimpant des escaliers. C’était une échelle rouillée qui lui avait permis de rejoindre une ligne de métro, et elle avait rejoint la station de métro. Cette dernière était fermée, sans âme qui vive. Cependant, la herse de sécurité n’était pas abaissée. Avec le recul, si elle n’était pas aussi paniquée, la jeune femme aurait remarqué qu’il s’agissait d’une station abandonnée, ce qui expliquait l’absence de lumière dans les couloirs, le fait que les publicités datent d’il y a quelques années, et pourquoi il y n’y avait pas de vigiles.
«
Pitié, non, non, non... » gémissait-elle.
Elle pouvait les entendre grogner dans son dos, se cachant dans l’ombre. Elle avaitmal aux pieds, à force de courir sur les dalles, et son pied droit finit par heurter un interstice sur le sol. Dans un hurlement, la femme bascula sur le sol, s’affalant lourdement, et les entendit très distinctement approcher. En se retournant, elle vit un sur un mur, ses yeux rouges fondant l’obscurité. Il grognait, et bondit alors sur elle. Le hurlement de la femme mourut dans sa gorge, et elle se protégea inutilement avec son bras, devant son visage.
La bête sinistre poussa alors un hurlement de douleur, un glapissement, alors qu’un grappin métallique, brillant légèrement dans la nuit, les planta dans son torse, et le repoussa. Le grappin balança le monstre sur le sol, et la femme sentit des gouttes de sang tomber sur sa poitrine et sur son torse. N’y comprenant plus rien, elle tourna la tête. La bête était une sorte de Gollum grisâtre, un peu plus grande que le monstre de Tolkien, animé par Jackson, mais tout aussi dégueulasse. Elle vit ensuite deux lames luir edans la nuit, et entendit des bruits de pas... Des talons aiguilles, puis le crissement des lames.
«
Qu’est-ce qu’une goule fait donc ici, toute seule ? »
La goule poussa un sifflement de rage. En temps normal, elle aurait fui sans demander son reste, mais elle en avait assez de boire le sang des rats. Là, il y avait le sang frétillant et onctueux d’une humaine, et c’est ce qui conduisit le monstre à se ruer vers la Dhampir. La jeune femme vit des mouvements rapides, les lames bouger, puis des projections de sang contre les murs, ainsi que des membres découpés.
En quelques secondes, la mystérieuse femme venait de découper le monstre en plusieurs parties, sectionnant ses bras, puis sa tête en tournoyant sur elle-même, mettant fin à ces hurlements. Ladite tête s’envola en l’air, et rebondit devant la femme, médusée. Elle aurait bien hurlé, mais tout souffle s’éteignit dans sa gorge quand elle vit sa sauveteuse s’avancer. C’était une femme toute vêtue de noir, en cuir, avec des lames saignantes, et elle vit le bout d’une lame se poser sur son menton, la forçant à relever la tête. Une femme au visage aussi dangereux que beau planta son regard acéré dans le sien.
«
Ce n’est pas un coin où les jeunes filles comme toi peuvent sortir... Qu’est-ce que tu fabriques ici ? »
La femme fronça alors les sourcils, et tourna la tête sur le côté.
Rayne avait reniflé quelque chose... Quelque chose qui se rapprochait.