Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Inoxydables [Iron Girl] [Terminé !]

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Iron Girl

Humain(e)

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 15 jeudi 28 août 2014, 01:44:25

*Ça va faire le tour du Web...*

Théoriquement, son père ne le saurait pas, car Rachel portait un déguisement... En soi, c’était une bonne chose, car il n’était jamais bon qu’un Hawkes de la génération supérieure se mêle des histoires d’amour de la génération inférieure. Carol allait certainement le savoir, mais elle ne s’en faisait pas trop. Leur relation était assez particulière, ce qui leur convenait à toutes les deux. En revanche, on risquait de la charrier... Mais le pire viendrait sans doute de Drake. Il allait devenir intenable après ça... Avec le recul, il était difficile d’expliquer l’origine de ce baiser. L’euphorie du moment ? Le sentiment que Drake avait besoin d’une motivation supplémentaire pour s’affirmer ? Le simple souci de réfréner les ardeurs de Dan Vargas ? Difficile à dire. Pourtant, Rachel était bien placée pour savoir que l’imagination d’un garçon s’emballait furieusement après un premier baiser. Néanmoins, si ça l’aidait à réussir son saut... Elle n’était pas venue là pour ça, mais elle savait que c’était important pour lui, et qu’il fallait qu’il se motive. C’était quelque chose qu’elle pouvait comprendre, car elle-même était une battante, une obstinée qui ne lâchait jamais rien. Elle était bien connue au sein du SHIELD pour ça, et ce n’était pas aujourd’hui qu’elle changerait.

La salle géante comprenait un cocktail avec des petits fours et des boissons, et elle se mélangea à la faune locale. Il y avait le Ministre des sports, ainsi que le Ministre de la culture. Le Premier Ministre n’était pas là, mais les Ministres indiquèrent que Mme Bardas suivait la compétition depuis le Château Latvérie, le nouveau nom donné au château de feu Fatalis. Elle avait organisé une immense réception, et avait installé des écrans géants à Doomstadt, la capitale du pays, qui avait conservé son nom.

Plusieurs journalistes allèrent agresser Rachel sur ses relations supposées avec Drake.

« Depuis quand connaissez-vous Monsieur Noventa ?
 -  Comment êtes-vous devenue son assistante personnelle ?
 -  Est-ce que vous sortez ensemble ?
 -  Monsieur Noventa compte-t-il vous épouser ? »

Hein ?! Seigneur ! L’imagination des journalistes la surprendra toujours ! Rachel s’éclipsa de leurs interrogations, et alla prendre un verre de champagne, tout en regardant, sur un écran géant, la présentation de la région.

« ...Comme vous pouvez le voir, c’est une région très vallonnée. Les candidats seront lâchés à de nombreux kilomètres du lac, et devront le rejoindre en prenant l’itinéraire de leur choix. Celui qui y arrivera le plus rapidement ne sera pas forcément le mieux noté, car le jury, composé d’experts et de professionnels, tiendra compte d’autres critères. Il en ressortira une note globale sur 10. Comme vous le voyez sur vos écrans, une équipe se tient sur le lac, afin d’accueillir les participants... »

Elle laissa l’homme parler, regardant le paysage par les grandes baies vitrées. Rachel était supposée obtenir des informations sur la Latvérie, sur les activités illégales du pays, sur le financement que la Latvérie faisait pour doter les supers-criminels d’armes perfectionnées... Et, pourtant, elle se trouvait là, dans une salle de sport, sur une station de ski, avec à peu près autant de chances d’obtenir des preuves que de gagner le Loto. Tout ce qu’elle avait réussi à faire, c’était embrasser Drake et se donner en spectacle. Les Hawkes n’avaient jamais été réputés pour être des espions, et c’était bien le cas de Rachel.

La jeune femme vit ensuite la compétition commencer... Quand son téléphone se mit à sonner, annonçant qu’elle avait reçu un message. Curieuse, elle l’ouvrit, et se figea en le lisant :

Je sais que vous travaillez pour le SHIELD. Tout l’hôtel est sous écoute, et vous êtes surveillées par la Latvérie.

Elle cligna des yeux, masquant son trouble, tandis que les compétiteurs sautaient de l’avion, des caméras incrustées dans leurs combinaisons permettant d’avoir une vue impressionnante des Carpates. Un autre message bipa sur l’écran de Rachel.

Vous êtes en danger. Ils commenceront par s’en prendre à votre ami. N’essayez pas de me contacter.

Rachel cligna lentement des yeux, indécise, et les leva vers l’écran géant.

« ...Ohlàlà, Noventa se risque à tenter la Dent ! Oui, c’est bien là qu’il se dirige !
 -  ...On dirait qu’il veut marquer le coup. Sa descente est bonne. Il arrive un peu vite, mais l’angle a l’air bon. Vous pensez que c’est le baiser de sa petite amie qui l’a motivé ?
 -  ...Ça, je ne sais pas, mais vous savez ce qu’on dit : l’amour donne des ailes ! »

Rachel soupira à nouveau, tout en repensant à ces mystérieux messages. Si c’était vrai, les assassins agiraient. Ce n’était pas un canular, car personne n’était censé savoir qu’elle était du SHIELD. Iron Girl résista à la tentation de regarder autour d’elle, comme si l’identité de l’individu ayant envoyé les SMS allaient s’afficher, et elle préféra sortir rapidement. Elle tenta de contacter Drake... Mais constata que l’appareil ne fonctionnait plus.

*Bordel !*
 


Pour chaque concurrent, il y avait une motoneige disponible, avec un pilote professionnel à chaque fois. Le centre du lac comprenait également plusieurs ambulanciers et médecins, qui inspectèrent rapidement Drake, puis firent signe au pilote qu’il était en parfaite santé.

« Monsieur Noventa, je vais vous ramener à la station de ski !! Attachez-vous derrière moi !! »

La motoneige allait finalement sur une partie solidifiée du lac, afin de rejoindre une piste qui les amènerait à s’enfoncer dans une forêt pour s’approcher ensuite de la station... Normalement.
DC d’Alice Korvander.

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Drake Noventa

Humain(e)

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    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 16 jeudi 28 août 2014, 19:40:22

Dans la tente prévue à cet effet sur l'île d'arrivée du saut, j'avais troqué ma wingsuit contre une tenue montagnarde plus appropriée au déplacement. Cette fois, l'exosquelette qui m'aidait à marcher était hors du pantalon, mais qui s'en souciait ? Je portais fièrement mon attirail de fer et de plastique qui m'avait permis d'éclater au score ce foutu Dan Vargas, qui avait beaucoup moins fanfaronné une fois qu'il avait atterri à son tour. Sa crédibilité et sa notoriété en avaient pris un coup après mon petit exploit et je gageais que les prochains mois allaient être ardu pour ce bonhomme dont la grosse tête n'avait jamais été aussi violemment dégonflée. C'était donc tout guilleret que j'avais rejoins la moto-neige destinée à me ramener à la station, ajustant bonnet et lunette de ski avant de m'installer -un peu pataudement avec mes jambes cintrées de l'attirail médical- derrière le pilote et de m'attacher à l'équipage. Une tape sur l'épaule de mon chauffeur et nous étions partis sur la glace, ce qui me laissait profiter du magnifique paysage de la Latvérie. Du ciel comme de la terre, ce petit pays d'Europe était une sorte d'avant-poste du Paradis, à mon sens. J'aurai eu bien du mal à croire tout ce que le SHIELD  possédait comme dossiers sur les agissements de Fatalis et de ses sbires si je n'avais pas eu le droit à un briefing complet avec Lloyd et Rachel, qui s'étaient patiemment attelés à m'expliquer qu'en fait, ça risquait de chier sévèrement pour mon équipière et moi si j'avais la mauvaise idée d'oublier que j'étais bel et bien en territoire ennemi.

Barbara m'avait enseigné beaucoup de choses durant les cours intensifs qu'elle m'avait donné, s'attardant souvent sur un point-clé : la perception de l'environnement. Dans le dédale des rues de Gotham, chaque ombre pouvait dissimuler la mort et les Bat's avaient apprit -souvent dans la douleur- à s'attarder sur tout élément alentour pour éviter de se faire surprendre. Cela pouvait bien sûr toujours arriver, mais les risques étaient diminués si vous saviez simplement regarder, vous méfier et douter. En fauteuil roulant, m'avait-elle expliqué, c'était encore plus important. Notre marge de manœuvre était encore plus réduite et si il nous était possible de nous battre, nous devions être autrement plus prudents que n'importe qui. Je m'étais donc exercé à entraîner tous mes sens. Avec le concours de mon indispensable mentor mais aussi seul et je m'en félicitais après une centaine de mètres parcourus au coeur de la forêt, quand aux gémissements du vent se mêlèrent le bruit d'autres moteurs que celui de notre engin. On aurait put penser qu'on nous suivait de près -ce que je pensais les cinq premières secondes- mais les autres concurrents avaient du retard sur moi et n'auraient pas pu être si proches. De plus, à tendre l'oreille, pas moins de trois moteurs s'entendaient.
Les regards de mon chauffeur me poussèrent définitivement à enclencher mon mode Ca va chier. Depuis son rétro, il me jetait régulièrement des regards méfiants, trop acérés pour être honnêtes. Je feignis de ne rien voir en adoptant mon air le plus détaché alors que mes muscles se bandaient durement.

Les motos neiges surgirent de notre flanc droit, sautant d'un petit monticule en hauteur comme autant de diables de leurs boîtes. Quatre poursuivants tout en noir qui avaient sûrement prévu de se rapprocher alors que l'allure de mon pilote baisserait. Je ne laissais pas à l'homme le temps de presser son frein : ma main fila comme une flèche vers la main qui tenait la poignée des gaz. Je l'activais et le moteur se mit à rugir, le chauffeur tentant de se dégager. Ma main libre vint se loger dans ses côtes droites à plusieurs reprises et il lâcha enfin prise, me permettant de le dégager violemment hors de son siège. Il allât se briser sur un rocher tandis que je prenais les commandes de la moto, talonnés par les autres tarés qui se mirent à tirer. Les balles soulevèrent de belles gerbes cotonneuses sur ma droite, me frôlant de peu. Pas facile de viser en maintenant sa trajectoire sur un terrain aussi accidenté ! Cela me servait pour le moment mais à quatre contre moi, la partie ne serait pas à mon avantage très longtemps.
Je devais gagner du temps sans déployer mon armure (qui restait mon joker) et surtout prévenir Rachel que les autochtones étaient devenus subitement hostiles. Et puisque ces cons voulaient jouer au plus casse-cou avec moi, je décidais de leur offrir une partie branchée sur le mode ultra-hardcore. D'un coup de guidon, j'envoyais ma bécane vers la droite, hors du sentier que nous suivons depuis l'entrée dans la forêt. Là, les arbres et les bosses terribles qui maculaient le terrain allaient annuler l'avantage de leurs uzis, qui crachèrent une nouvelle fois à mes oreilles. L'écorce d'un tronc vola en éclat non loin alors que mes poursuivants m'emboîtèrent les chenilles dans un tonnerre mécanique rageur.


- Rachel ? RACHEL ? PUTAIN DE MERDE, Y'A PERSONNE SUR LA LIGNE ? Mon appareil avait-il prit un coup ? Je l'ignorais et décidais de continuer à tenter ma chance. Mon petit canard, si tu m'entends, fais gaffe à ton petit cul ! J'ai des fans mécontents qui collent dangereusement au mien, tu vois le genre ? Je serai pas étonné qu'ils essaient de te choper aussi pour négocier un rendez-vous.

Impossible de dire si elle m'entendait. Je me rassurais sur une chose cependant : si c'était le cas, Hawkes serait sur ses gardes. Elle était autrement plus expérimentée que moi et toujours en alerte. Autant dire qu'une fois avertie, je souhaitais bien du courage aux types qui auraient dans l'idée de la baiser. Considérant que de toute façon elle se tenait prête à tout, j'abandonnais les messages et me concentrais sur ma conduite. Les arbres enneigés défilaient autour de moi à une vitesse folle et je devais parfois virer durement au tout dernier moment pour m'éviter un crash certain, à la manière de Luke et Leia sur Endor. Hors de question que je joue le stormtrooper éclaté sur un sapin !
Les uzis continuaient à tenter leur chance de me faucher, bien que les tirs de plus en plus mal assurés finirent par cesser tout à fait quand le paysage arborescent se densifia encore. J'aurai une chance d'éviter de me faire descendre tandis que nous resterions en forêt, mais la probabilité que je reste en vie une fois que nous en serions sortis prendrait un sacré coup dans la gueule.
...En fait, à ce rythme là, mes chances de seulement sortir de la forêt étaient au moins aussi basses que les probabilités de voir la Vierge Marie venir me baiser les cuisses afin que je puisse de nouveau courir un 3*500 mètres.

Tentant le tout pour le tout, je poussais pourtant les gaz à fond. Il fallait que je rejoigne Rachel.
« Modifié: jeudi 28 août 2014, 19:44:36 par Sentinel Prime »

Iron Girl

Humain(e)

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 17 dimanche 31 août 2014, 01:52:12

Les quatre motoneiges comprenaient chacune deux personnes vêtues de combinaisons noires intégrales, avec des cagoules les faisant ressembler à des commandos des forces spéciales : l’un pilotait, et l’autre utilisait un pistolet-mitrailleur, canardant la cible. Le plan initial était de le tuer dans la montagne, d’enterrer son cadavre, et de simuler un accident avec sa motoneige. Cette partie des Carpates comprenait énormément de crevasses menant dans de profondes grottes souterraines, des endroits dangereux, d’autant plus redoutables qu’il y avait parfois des trous masqués par la glace et la neige. Un accident était donc fréquent... Malheureusement, le jeune homme était plus alerte que ce qu’ils pensaient, et ils le virent se mettre à fuir, en renversant son pilote. Les Latvériens s’élancèrent à sa poursuite, tirant tous azimuts, leurs tirs manquant évidemment de précision. L »’idée était surtout de l’effrayer pour qu’il fasse une erreur et se mange un arbre... Ce serait même encore plus crédible ! Un jeune fou qui, excité par son saut réussi, renversait son pilote, puis partait à toute allure dans la forêt, et se mangeait un arbre. Les Latvériens étaient des professionnels, des tueurs au sang-froid. Ils accomplissaient fidèlement leur mission, mais l’homme était, non seulement rapide, mais aussi agile, évitant les arbres, les branches d’arbres. Eux le suivaient rapidement, évitant de l’empêcher de rejoindre la station de ski, de l’envoyer se perdre dans les profondeurs de la région.

Une motoneige mit les gaz à fond, le dépassant, et essaya de se rapprocher sur sa gauche, lui coupant la route, contraignant ainsi leur cible à s’écarter, pour rejoindre une sorte de ravin verglacé. C’était une rivière gelée, dont le lit menait également à la station, mais qui faisait un détour par rapport à la forêt en contournant le sommet d’une montagne. Les quatre motoneiges fonçaient rapidement, continuant à faire feu. Il y avait moins d’obstacles, mais la pente était glissante, instable, surtout lors des virages. Les motoneiges rugissaient, furieuses, comme si rien ne semblait pouvoir les empêcher... Quand un rayon explosa juste devant plusieurs motoneiges, créant une sorte de tranchée aquatique en faisant exploser la glace. Surpris, le pilote d’une motoneige tenta de freiner, mais l’avant de la motoneige s’enfonça dans cette tranchée, et, pris par sa vitesse, s’envola, se retournant comme une crêpe.

Une créature bleuâtre métallique volait dans le ciel et se retourna, envoyant une décharge plasma qui fit exploser une autre motoneige, la transformant en une torchère enflammée. Il ne restait plus que deux motoneiges, et Rachel Hawkes flottait dans les airs. Elle avait enfilé son armure, ce qui avait été le plus long. Rejoindre la montagne avait ensuite été assez rapide, grâce à ses puissants propulseurs, et elle se trouvait maintenant là, protégeant Drake contre les motoneiges. Elle en avait déjà détruit deux, quand l’ordinateur intégré de son armure détecta une source électrique à proximité.

*Qu’est-ce que c’est que ça ?!*

La Latvérie était un pays extrêmement avancé en matière d’électronique. Fatalis s’était même lancé dans l’exploration spatiale, amassant des technologies supérieures venues d’autres planètes pour améliorer encore plus le niveau technologique de son État. C’est ainsi que Rachel vit, sur la montagne, sur une sorte de plateforme, un curieux androïde, massif, avec des yeux rouges, qui portait une mitrailleuse lourde, et d’autres armes. Son bras gauche tenait la mitrailleuse lourde, mais ce fut la droite qui se leva, se transformant en un canon à particules.

*CONCENTRATION D’ÉNERGIE !! DANGER !! DANGER !!*

Le message clignotait sur l’interface de Rachel. Le canon concentrait une décharge d’énergie, et la balança vers Rachel. Son bouclier se mit à scintiller sous l’impact, et l’ordinateur de bord s’affola pendant quelques secondes. Le robot se tourna ensuite vers la rivière, et commença à tirer avec sa mitrailleuse lourde. Des balles explosives frappèrent la rivière en hauteur, la déchiquetant, faisant craquer la glace.

*Il veut le noyer !*

Rachel envoya une décharge d’énergie vers le robot, mais son tir plasma heurta un bouclier, et elle en balança un autre. Le robot contre-attaqua en déplaçant sa mitrailleuse lourde, qui se transforma alors en un puissant lance-missiles. Il verrouilla sa cible, et balança plusieurs missiles droit vers Rachel.

Un robot futuriste, clairement.
DC d’Alice Korvander.

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Drake Noventa

Humain(e)

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    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 18 dimanche 31 août 2014, 11:20:33

J'avais beau me convaincre que j'étais meilleur qu'eux -la moto-neige de l'extrême, j'avais donné une fois ou deux- force m'étais de reconnaître que les types qui me collaient au cul étaient loin de démériter. Très bien entraînés et tout à fait disposés à aller risquer de se foutre en l'air pour me faire la peau, ils me léchaient furieusement les chenilles et n'avaient de cesse de grignoter du terrain sur moi. J'avais toujours de mon côté le terrain accidenté qui empêchaient les tirs de faire mouche, mais j'avais peur que ça ne dure pas encore très longtemps : à la différence des molosses qui remontaient sur moi, je n'avais aucune connaissance de la région et pas une arme que j'aurai pu utiliser.
Soudain, un des poursuivants parvint à me dépasser à la faveur d'une sorte de couloir naturel dégagé de toute arborescence. Facile pour lui de pousser les gaz pour débarquer sur ma gauche, me forçant à une embardée de dernière seconde qui me fit me retrouver à découvert. A moi les joies de la glisse sur la glace ! Zigzaguant sur les chapes verglacées, je tentais de réduire les risques de me faire descendre tout en me demandant combien de temps je tiendrais sans activer mon armure. Elle devait rester un atout dans notre jeu, puisqu'elle était sensée se trouver encore dans mon fauteuil roulant...Si il y en avait une dans la carlingue aménagée de mes roulettes, la véritable innovation était celle que je portais à la poitrine. J'aurai voulu pouvoir parler à Rachel pour savoir si j'avais l'autorisation d'activer mon disque, mais la communication était coupée. Bref, tout foutait un peu le camp pour moi.

Alors que je me demandais comment j'allais sortir de ce mauvais pas, une très vive lueur brilla dans mon dos et je me retournais pour voir de quoi il s'agissait. Tout aussi surpris qu'avaient dut l'être mes poursuivants, je vis le rayon plasmatique s'éteindre après avoir tracé la tranchée qui m'avait débarrassé d'un de mes poursuivants. Un nouveau rai de lumière s'abattit alors sur une autre moto-neige et je n'eu qu'à le remonter pour découvrir une forme humanoïde bleutée que je connaissais bien : Iron Girl était arrivée comme une charge de cavalerie !
Pas le temps de souffler, puisqu'il restait deux motos neige derrière moi. Presque impassible devant l'arrivée de Rachel qui pouvait les griller sur place, il reprirent la poursuite et moi ma cavale.


*Soit ils sont sacrément décidés à m'allumer, soit on est pas au bout de nos surprises.*

Un puissant impact en hauteur me fit lever la tête vers Hawkes. Iron Girl venait d'être frappée avec assez de force pour reculer, ce qui excluait un projectile traditionnel et qui amenait d'autres soucis pour ma pomme.
Comme des météorites tombées du ciel avec un rythme régulier, des balles éclatèrent la glace en amont de ma position. Le craquement de la surface fut douloureux et puissant, les zébrures de cassure serpentant jusqu'à moi comme autant d'éclairs prisonniers du verglas. D'un violent coup de guidon, je détournais ma trajectoire pour pouvoir faire rapidement demi-tour tandis que la patinoire redevenait lac. Si je tombais là-dedans, je ne pourrais jamais y survivre et le froid serait sûrement tellement intense à l'immersion que mon coeur lâcherait ! Il me fallait absolument revenir vers la rive.


*Tiens bon ma belle, tiens bon !*

Bien que coéquipiers soudés, nos situations respectives nous empêchaient de nous porter secours. Et de ce que je voyais en levant un peu les yeux, Rachel n'allait pas se débarrasser facilement de ce qui l'attaquait. Déjà fonçaient sur elle quelques missiles et sur moi les deux motos restantes.
Pour une d'elle, j'eu de la chance. Le pilote eut quelques secondes d'inattention et fut incapable de revenir sur ses pas alors que la glace cédait sous lui; son équipage se retrouva à la flotte. Le dernier opposant s'était placé face à moi, son pote à l'arrière semblant peiner à recharger son uzi. Le gel ou un mauvais entretien, possiblement... Je ne ratais pas l'occasion et mit les gaz droit sur eux, la glace cassant dans mon sillage. Le pilote comprit que la partie était truquée pour lui : impossible de remonter vers moi sans y passer, nos deux poids additionnés ayant tôt fait de nous faire engloutir très rapidement par la glace de plus en plus friable. Il fit donc demi-tour quelques secondes avant que nous nous retrouvions au coude-à-coude en direction de la forêt précédemment quitté.

Seulement voilà, ils étaient montés à deux sur leur engin et j'étais seul. Même alourdi par l'exo-squelette sur mes jambes je restais plus léger qu'eux et je les dépassais sans trop de peine d'une bonne tête ou deux, leur laissant faire connaissance avec la glace que les coups de feu faisaient se dérober encore un peu plus. Un cri précéda leur disparition, qui me laissa ainsi le champ libre.
Pourtant, le sol se déroba sous moi avant que je n'ai rejoins la rive et tandis que la glace s'ouvrait sous les chenilles de ma moto, j'activais le disque pectoral au dernier moment.


Les missiles qui filaient vers Iron Girl furent perturbés par une multitude de signaux de chaleur apparu comme du néant. Depuis le sol, une multitudes de flares s'étaient élevés  comme un mur entre Hawkes et ses assassins explosifs, qui préférèrent aller s'écraser sur les leurres.
L'effet que j'escomptais était double : sauver Rachel et surtout créer un épais nuage de fumée entre nous et l'agresseur. J'avais décollé pour me retrouver derrière elle, vêtu de ma
toute nouvelle armure, qui recelait bien des secrets. La partie ne faisait jamais que commencer.

< Au prochain baiser, on mettra la langue.> Je lui donnais un petit coup amical sur l'épaule avant de passer à quelque chose d'autrement plus sérieux. <A tes ordres, boss.>

Rachel était l'officier supérieur et à présent que les armures étaient déployées et que nous reprenions nos place d'agents du SHIELD, c'était à elle de donner les instructions. Je n'avais jamais envie de plaisanter quand il était question de technologie malfaisante : tout là-dedans me rappelait Jirô et la façon dont il avait perverti le rêve pour handicapés moteur qu'étaient les MetalBones. A présent, comme Rachel le savait, j'étais entraîné et tout à fait disposé à suivre les règles.
Il fallait mieux que les ordres se pointent vite, par contre. Sur nos écrans, un nouveau signal d'alerte clignota quand les capteurs repérèrent une nouvelle montée d'énergie.

Si on ne se bougeait pas rapidement le cul, on allait prendre cher.
« Modifié: lundi 01 septembre 2014, 20:44:53 par Sentinel Prime »

Iron Girl

Humain(e)

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 19 mardi 02 septembre 2014, 01:53:55

Les missiles fonçaient droit sur elle, et Rachel s’envola, déclenchant ses propres leurres, piégeant plusieurs missiles, mais pas tous. Le robot en balançait d’autres, les missiles dessinant des traînées de fumée en les pourchassant. Iron Girl se retourna, et balança une charge plasmique qui fit exploser un autre missile, n’en laissant plus que deux. Elle enclencha ses moteurs, se propulsant davantage en avant, filant le long des sommets enneigés. Malheureusement, elle ne pouvait pas encore retourner protéger Drake, devant le laisser se débrouiller seul face aux deux motoneiges qui le poursuivaient. Elle aperçut plusieurs archers enneigées, et fila à travers, incapable de semer les deux missiles. On voyait là toute l’efficacité de la technologie latvérienne, et, plus le temps passait, et plus les missiles se rapprochaient. Son bouclier peinerait à les retenir, et Rachel se rapprocha d’un mont enneigé, utilisant ses détecteurs et son scanner. La neige était friable ici, et elle opta pour une stratégie secondaire pour se débarrasser des missiles. Rachel concentra un rayon, et balança un tir plasmique sur la base du mont, provoquant une avalanche, se dirigeant droit vers la chute de neige. Elle passa juste dessous, et la neige tomba sur les missiles, les faisant exploser. Ils étaient proches de Rachel, et le souffle de la déflagration ma perturba légèrement. Son armure heurta la neige, rebondissant sur cette dernière, et elle enclencha à nouveau ses propulseurs, retournant vers la rivière glacée. Le robot avait tellement endommagé la glace que l’eau déferlait à toute allure. Elle vit les motoneiges en train de rouler, emportée par l’eau déchaînée, et se servit alors de se scanners pour repérer Drake...

...Et le vit débarquer sous son nez, dans une armure noirâtre avec une visière rouge en forme de « X », faisant penser à une espèce de Megaman futuriste. Rachel cligna des yeux, légèrement surprise. Elle n’avait jamais entendu parler de cette armure, et comprit que Cunningham avait du lui cacher bien des choses. Maudit geek... Rachel inspecta brièvement l’armure, et vit que le générateur de cette dernière semblait être à hauteur de sa poitrine. Il avait empêché le robot ennemi de balancer de nouveaux missiles ver selle à l’aide de leurres qui brûlaient dans le ciel.

« Je crois que tu auras deux ou trois choses à me dire, je ne suis visiblement pas la seule à bénéficier de nouvelles armures. »

Avant son armure bleue, Rachel avait eu un modèle rouge, qui avait été amélioré après que son armure ait été piratée. Elle avait maintenant un modèle bleu, pour marquer le coup. Rachel sentit également un pic d’énergie, et, en regardant la corniche où se tenait le robot, elle grinça des dents en envoyant un autre débarquer : un lourd androïde équipé d’un LRM et d’un énorme fusil. Il s’avançait lentement, et tous ses canons étaient en train de les cibler.

« Je te laisse le nouveau, je m’occupe de l’autre. »

Drake aurait du lui parler de cette armure. Croyait-il que tout cela n’était qu’un jeu ?! Rachel regretta à nouveau de l’avoir embrassé ! Heureusement que les Latvériens étaient là pour lui offrir de quoi calmer ses nerfs. Elle enclencha ses propulseurs, et fonça vers le robot, qui la canarda avec sa mitrailleuse lourde. Iron Girl répliqua en envoyant de nouvelles décharges à plasma qui explosèrent contre le monstre. En retour, ce dernier chargea son fusil, et balança un nouveau tir Gauss. Les boucliers de Rachel souffrirent à nouveau, et le robot se sépara ensuite de son collègue en sautant en contrebas, atterrissant dans la neige, près de la rivière.

Sonnée, Rachel balança de nouvelles décharges.

*Bordel, son bouclier est résistant !*

Elle opta pour une autre stratégie, et réitéra en fait celle qu’elle avait utilisé contre les missiles, en tirant autour du robot, jusqu’à faire dégringoler un énorme pan de neige sur sa carcasse. Le robot en sortit en envoyant une nouvelle décharge, qui frôla de peu Iron Girl, le tir allant se perdre dans le ciel.

*Vraiment costaud !* grogna-t-elle.

Rachel attaqua à nouveau, ne désespérant pas d’en venir à bout.
« Modifié: mardi 02 septembre 2014, 10:17:59 par Iron Girl »
DC d’Alice Korvander.

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Drake Noventa

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    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 20 mardi 02 septembre 2014, 20:59:53

< Je crois que tu auras deux ou trois choses à me dire, je ne suis visiblement pas la seule à bénéficier de nouvelles armures. >
< ..."Et sinon, tu vas bien, Drake ? Tu n'es pas blessé ? Non Rachel, ne t'en fais donc pas tant, je suis vaillant et tout et tout, allons casser du menaçant robot européen !" C'est pas dur de prendre de foutues nouvelles, si ? C'est non-conforme au code militaire d'être aimable ? Sans déconner, quoi...>


Je soupirais. Hawkes n'avait certes jamais été très attentionnée envers moi -faudrait pas qu'elle montre une faiblesse humaine, des fois qu'elle puisse passer pour autre chose qu'un Terminator avec le cul scindé par un string en soie- mais même quand je frôlais la mort il n'y avait jamais que le boulot et son devoir qui l'occupaient. Même si pour cette fois, c'était davantage ma nouvelle armure qui recevait son attention. La mécanique et le fait qu'elle n'était au courant de rien à ce propos, ce qui motiva un petit tâcle à la sauce Drakounet.

< Tu te seras un peu intéressée à moi avant qu'on ne vienne en Latvérie, tu aurais tout sû de l'armure ! Qui d'autre que toi aurai-je voulu bassiner à propos de ce genre de choses, hein ? Mais naaaaaan, Robot-Rachel n'est pas programmée pour intégrer le petit programme Drake au-delà des paramètres de base ! Tsss. Ce qui équilibre la balance, c'est que tu n'embrasse pas trop mal.>

Je savais que Rachel me sermonnerait à un moment ou à un autre pour ce petit speech en pleine situation armée, chose qui avait le don de l'agacer. J'aurai le droit passage sur mon comportement immature indigne d'un élément du SHIELD et tout et tout, mais mon désir de faire de Rachel une personne un poil plus humaine n'allait certainement pas s'arrêter à un ensemble de protocoles militaires assommants. L'armure et ses spécificités, nous aurions tout le temps d'en parler plus tard... D'autant qu'elle n'en était pas dépourvue, au contraire. L'ordre de ma supérieure fusa donc, me désignant mon adversaire vers lequel je fonçais après une parodie de salut militaire. Il était temps d'éprouver au combat ma nouvelle carapace.

Si j'étais doté d'une nouvelle armure, cette dernière n'était pas aussi performante que celle d'Iron Girl et ce sur bien des points. Premièrement, mon blindage était bien plus léger que celui de l'accessoire guerrier de Hawkes et son bouclier était l'exact réplique du sien, ne compensant donc nullement la faiblesse du métal. J'étais également moins lourdement armé : mes armes étaient davantage des éléments de riposte et des leurres plutôt que de véritables béliers capables de surpasser de terribles défenses. Seulement, ces handicaps étaient purement volontaires et étudiés. Cunningham avait choisi de m'alléger au maximum pour m'offrir une maniabilité de loin supérieure à celle d'Iron Girl, chose qui se mariait parfaitement à mes propres talents. Mes propulseurs ? 20% plus puissants que ceux d'Iron Girl. De quoi faire des merveilles même face à une mitrailleuse lourde comme celle dont les projectiles perforaient le ciel pour tenter de m'abattre, tirs que j'esquivais en quelques manoeuvres simplistes d'une extrême fluidité. D'autres canons se joignirent au premier pour me canarder mais ne trouvèrent que l'air embué laissé par mes divers réacteurs tandis que sur mon dos au niveau de mes omoplates s'écartaient des plaques de l'armure qui dévoilèrent de très petits lanceurs de missiles, qui lâchèrent une douzaine de projectiles qui fonçèrent vers le robot non pas pour exploser mais pour s'y coller.
Nommés WASP, ces petites merveilles ne sautaient que sur commande et étaient destinées à davantage à établir des stratégies sur le long terme qu'à détruire.

Les guêpes en place explosèrent. Six d'entre elles d'abord, qui renvoyèrent à ma visière une estimation du blindage de mon adversaire et de ses points faibles. Les détonations n'avaient rien entam et n'avaient pas fait vaciller le colosse qui tentait toujours d'allumer l'insolente petite mouche que j'étais et qui ne faisait que virevolter autour de lui, gardant son attention intacte par la provocation de petites décharges palmaires de répulseurs énergétiques. Mon casque calculait les brèches par le biais des informations données par les Wasps, dont les 6 dernières sautèrent à leur tour pour un complément informatif qui me confirma ce que je pensais : mon armement n'était pas capable d'en venir à bout sans grands dommages pour moi.
Pourtant, dans un sourire, je me décidais à porter l'assaut.

Mon armure n'avait pour elle qu'une seule et unique arme d'attaque, très puissante : l'Arm-Gun. Un assemblage dissimulé dans mon avant-bras droit qui se posait sur ce dernier une fois sorti des replis de l'armure, pour délivrer un tir purement énergétique et très solidement calibré. Dépassant momentanément la force de frappe totale d'Iron Girl -ou peu s'en fallait- il avait le gros défaut de pomper durant environ 5 secondes l'intégralité de mon énergie, ce qui me laissait donc incapable d'utiliser mon équipement. Une éternité en combat réel. Cunningham avait donc armé l'armure de façon à pouvoir ménager une fenêtre de tir moins risquée et j'avais à ma disposition un panel de petits gadgets ultra hi-tech cachés un peu partout, dont les Wasp n'étaient qu'un échantillon.
Comme un moutique aussi féroce qu'insaisissable, je volais autour du robot pour déposer sur sa plateforme de petits objets initialement dissimulé dans les mollets de ma carapace. Les disques épais tombaient à terre et y restaient, le robot ne les repérant que trop tard.
Ces armes étaient des mines nommées Moles. Autrement plus puissantes que les Wasps, les Taupes ne s'activaient qu'après un certain nombre de secondes et n'explosaient pas en chaîne mais dans un parfait ensemble. Ce fracas pulvérisa la plateforme sur laquelle se tenait mon ennemi qui se retrouva à rouler-bouler dans les gravats rocheux et le choc de l'avalanche tandis que je prenais de la hauteur avant de rester en vol stationnaire, déployant l'Arm-Gun qui se mit à rugir tandis que l'énergie affluait dans ses tuyères. Ma visière ajusta le tir en calculant au mieux les mouvements anarchiques du colosse métallique pris dans l'éboulement. Et lorsque le canon fut chargé et le calcul parfait, je tirais.


<Ka-mé-ha-méééééé-HAAAAAAAAA !>

VLAM ! Un épais rayon de lumière rouge zébré d'éclairs blancs frappa la position du robot latvérien dans un bruit de tonnerre, l'impact énergétique explosant le sol et les rochers séparés de la montagne tandis que le sol sembla trembler. Puis le rai de lumière cessa lentement, mon armure jusque là en suspension se retrouvant à chuter. Pas d'énergie, pas de vol ! Heureusement, j'avais tout étudié avant de lancer mon tir et les cinq secondes de libre ne me furent pas cruciales, puisque je puis me rétablir une vingtaine de mettre avant le sol.

<YEAH ! Je te passe le bonjour de Goku, tas de ferraille à la con ! Dis à ton mécano que c'est... euh... c'est Metal Jet qui viens de te fumer ! Hey, Rachel ! Metal Jet, c'est pas mal, non ? Rachel ?>


Fini de jouer, il était temps d'aller terminer le boulot en équipe. L'Arm-Gun se repliant sous les parties d'acier amovibles le couvrant en temps normal, je lançais mes propulseurs en direction de ma coéquipière, prêt à lui prêter main-forte.

Iron Girl

Humain(e)

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 21 mercredi 03 septembre 2014, 01:59:26

Elle n’aurait jamais du l’embrasser. C’était un homme, il s’était senti pousser des ailes au cul, maintenant. Il ne lui aurait pas fait un tel sermon si elle ne lui avait pas roulé une pelle. C’était là toute la difficulté qu’il y avait à se rapprocher trop des gens avec qui on travaillait. Ils en oubliaient qu’ils étaient vos subordonnés, et que vous aviez à charge de les protéger, et de s’assurer que toute la mission ne capote pas. Avant d’aller en Latvérie, Rachel avait passé l’essentiel de son temps à étudier de ce pays, épluchant les innombrables rapports du SHIELD et les encyclopédies traitant de la Latvérie. Sans jamais avoir eu un rôle essentiel dans l’Histoire du continent européen, ce petit pays étriqué des Carpates avait connu un rôle croissant durant la Guerre Froide, quand il était arrivé entre les mains du Docteur Fatalis. Il était étonnant de voir combien ce dernier était populaire aux yeux de la population. C’était un tyran arriviste et ambitieux, assoiffé de pouvoir, mais, sous sa direction, la Latvérie avait conservé son indépendance et son autonomie, sans jamais se vendre aux communistes, ni, par la suite, laisser les entreprises capitalistes américaines venir dévorer le reste du gâteau. En s’ouvrant au monde extérieur, la Première Ministre latvérienne avait déclenché une vague d’hostilité, les Latvériens craignant que cette ouverture ne soit en fait qu’une incitation au pillage institutionnalisé, celui que les Occidentaux effectuaient depuis des siècles, en transformant leurs partenaires commerciaux en monarchies, permettant un meilleur contrôle de la population, et un meilleur approvisionnement en richesses énergétiques. Et puis, Fatalis avait surtout su améliorer le niveau de vie global de son royaume, à travers ses maudits robots... Comme celui que Rachel était en train d’affronter. La Latvérie était spécialisée dans les prothèses médicales, et était très en avance sur les soins médicalisés, grâce à sa maîtrise de la nanotechnologie... Et elle n’avait toujours pas oublié ses maudits robots meurtriers.

Les tirs plasmiques ne semblaient pas ébranler le robot tueur, mais, fort heureusement, Iron Girl avait d’autres instruments à sa disposition. Elle déploya deux tourelles depuis ses épaules, qui balancèrent de multiples balles sur l’ennemi. Deux mitrailleuses. Les balles ricochèrent sur le blindage du robot, qui relâcha son énorme fusil, et bondit alors vers la femme. Rachel s’envola, évitant de justesse sa charge, et balança des missiles depuis plusieurs plaques de son armure. L’armure repéra alors des fissures, ici et là, sur le blindage du monstre, confirmant qu’il n’était pas immortel. Il se retourna, et leva sa main, envoyant une décharge d’énergie que Rachel esquiva.

*Merde, il est rapide !*

Elle tendit sa main vers lui, mais, plutôt que d’envoyer un nouveau tir plasmique, elle concentra plutôt les électrodes se trouvant à hauteur de ses doigts, et, à la manière de Palpatine, balança des arcs électriques qui frappèrent la visière du monstre. Dans son dos, elle entendait des explosions et des décharges d’énergie, signe que Drake était en train de s’amuser avec le robot. Rachel se sentait responsable de laisser le rookie se débrouiller seul, et espérait pouvoir se débarrasser rapidement du sien pour lui venir en aide... Non pas qu’elle n’avait pas confiance en lui, mais c’était sa mission de le protéger.

Les arcs électriques ricochèrent sur la surface du monstre, qui balança une nouvelle décharge d’énergie, que Rachel sut encore esquiver. C’est à cet instant que le canon portatif se trouvant sur son épaule s’enclencha, balançant en continu des décharges laser. Rachel s’en reçut une, qui l’envoya atterrir sur la neige. Elle gémit en atterrissant sur la neige, et le robot fut déjà sur elle, enserrant sa gorge dans sa main, la soulevant et se mettant à serrer. Dans l’armure, Rachel vit des messages d’alerte apparaître devant ses yeux, florissant comme des fenêtres pop-ups sur un navigateur Web. Ils l’avertissaient que les doigts étaient en train d’ébranler son armure, et qu’elle devait réagir vite. Malheureusement, elle n’avait pas encore de yeux-lasers, mais son armure avait d’autres fonctionnalités intéressantes.

Elle concentra les électrodes dans ses mains. Elle pouvait elle aussi charger certaines de ses armes, et les posa sur la tête du monstre, puis les déclencha. Les éclairs fusèrent comme une guirlande de Noël dopée aux amphétamines, et la visière du robot explosa, de la fumée jaillissant de sa tête. Il relâcha Rachel, qui tomba sur le sol, avant d’enclencher ses propulseurs. Le robot était sonné, plusieurs de ses systèmes ayant grillé, et Rachel balança de nouveaux tirs plasmiques, en visant les parties du blindage affaiblies, jusqu’à pouvoir faire exploser l’infernal monstre dans un tas de circuits imprimés électroniques et de morceaux d’acier qui se dispersèrent sur le sol.

*Voilà qui fait du bien...*

Elle se retourna rapidement, et vit Drake foncer sur elle. Visiblement, il avait également réussi à détruire son robot. Quelques secondes passèrent entre les deux, et Rachel retira sa visière, dévoilant son visage, quelques cheveux jaillissant autour d’elle, portés parle vent.

« Bon boulot, Drake... Et c’était un beau saut, aussi. »

Elle déclencha à nouveau ses propulseurs, et referma sa visière après avoir remis ses cheveux, afin de se protéger du froid, puis descendit rapidement le lit de la rivière, se rapprochant de la station de ski. La Latvérie savait que Rachel était une agente du SHIELD. Cette attaque était une menace claire, et, partant de là, toute la mission était compromise. Elle disposait des meilleurs équipements de détection de micros du SHIELD, des appareils qui n’avaient rien repéré dans leur logis... Mais on n’était jamais à l’abri de quoi que ce soit avec la Latvérie, dont les ressources technologiques, s’il était encore besoin de le rappeler, étaient extrêmement avancées dans le monde.

Rachel se posa sur l’une des terrasses de leur penthouse, l’ouvrant à l’aide du système électronique de son armure. Elle rentra rapidement, et désactiva son armure, qui se replia sur elle-même, les plaques venant toutes se loger dans son disque octogonal. Elle désactiva ensuite la magnétisation du cube, et le rangea dans sa poche, puis se retourna vers Drake.

« Je ne me suis pas beaucoup renseignée sur toi à Seikusu parce que j’avais mes priorités, lâcha-t-elle alors, sans prévenir. Il fallait perfectionner mon armure, ce qui a nécessité des heures et des heures de tests et de simulation informatique, et le rare temps libre que j’avais était avalé par une montagne d’informations sur la Latvérie. Tu crois que je ne veux pas de toi, Drake ? Que je te considère comme un garçon attardé ? À ton avis, pourquoi est-ce moi qui te surveille ? Tu n’es qu’un gamin, Drake ! Le SHIELD ne voulait pas t’impliquer dans une opération aussi dangereuse ! C’est moi qui ait insisté pour te donner ta chance. Tu es sous ma responsabilité, et, pour une raison que j’ignore, toute cette opération est foutue dès le début ! Ils ont piraté nos communications, et ils savent que je travaille pour le SHIELD... Et donc, toi aussi ! »

L’objectif initial était de se rapprocher de Lucia Von Bardas par le biais de la compétition sportive, mais, après cette attaque, tout était compromis. Rachel soupira légèrement, et s’assit sur un fauteuil, passant une main sur son front.

« Tu aurais du m’en parler, Drake...  Je ne sais même pas si cet endroit est sûr, on ne peut pas se permettre des cachotteries. Ce n’est pas parce que ces gens nous font de grands sourires et nous offrent un appartement pour milliardaire russe que nous sommes en sûreté. »

Elle soupira à nouveau en se pinçant les lèvres.

« Il va falloir contacter Black Widow... » finit-elle par lâcher.

Rachel n’était pas une espionne, elle avait besoin des conseils d’une spécialiste.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Drake Noventa

Humain(e)

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    Description
    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 22 mercredi 03 septembre 2014, 21:30:58

A son double compliment (joyau inestimable si il en était), je me contentais de sourire depuis mon casque également ouvert. Je me sentais flatté que Rachel prenne la peine de me les adresser -et je ne doutais pas qu'ils fussent tout à fait francs- mais je pressentais qu'il n'était question là que de politesse. Mes remarques d'avant-combat l'avaient atteinte et sa culpabilité la poussait à me donner ce qui s'apparentait pour elle à une tape virile sur l'épaule, synonyme de franche camaraderie. Je crois que j'aurai préféré la bourrade à la légère froideur qu'il me semblait poindre sur sa langue. Ne disant toutefois rien, je m'envolais à sa suite et restais silencieux le temps que dura le trajet vers notre suite hôtelière. Je repensais à mon saut et surtout à l'agression comme à l'apparition des deux robots. Tout s'était passé si vite... C'était donc cela, la vie d'agent secret ? L'entraînement m'y avait préparé mais le vivre était tout autre chose. Ça ressemblait à un film de James Bond, avec la solide bombasse au bras et les explosions au fond de l'écran, mais le british avait pour lui l'immortalité des héros iconiques et ses deux jambes pour filer entre les doigts des sbires. Moi, j'avais une armure qui n'avait rien d'imprenable et deux roues presque greffés au cul.
On ne faisait pas d'un martyr un putain de héros.

Nous entrâmes dans la suite et tandis que Rachel s'empressait de désactiver Iron Girl, je gardais ma carapace sur moi le temps de faire quelques pas pour aller chercher mon fauteuil. Je l'approchais de ma partenaire avant de me placer face à elle pour replier ma carapace hi-tech, mes mains restant sur les épaules d'Hawkes afin que je puisse me retenir à elle dès que les plaques des jambes se seraient dérobées pour me rendre à mon handicap. Comme suspendu à mon roc aux courbes mielleuses, je me laissais tomber dans mon fauteuil. Nous avions l'habitude de ce genre de petites manœuvres, même si je les détestais : elles me rappelaient que j'étais dépendant, une fois l'armure rétractée. Vous pouviez vous raconter comme moi des tas d'histoires, il arrivait toujours un moment où la réalité revenait vous cingler vertement la figure. Dans mon cas, c'était souvent dans les gestes du quotidien.
Ce qu'il fallait que je reconnaisse à Rachel, c'était que mon infirmité ne lui faisait jamais prendre de gants avec moi quand elle avait quelque chose à dire. Et comme elle n'évitait jamais mon regard, je n'avais pas l'impression qu'elle me prenait en pitié. Ni même de haut, ce qui était foutrement paradoxal. Alors quand elle me balança vertement son discours, j'eu l'impression que j'étais droit face à elle et qu'elle tapotait fermement mon torse du bout de son index pour accentuer l'impact de chacun de ses mots.


- Des heures et des heures, hein ? Parce que tu crois que mon armure à moi n'a nécessité que trois coups de clé et un boulonnage ? Tu penses que tu étais seule à subir les journées de calibrage, de paramétrages ? Désolé de te dire que tu n'es pas le foutu centre du monde, trésor : il se trouve que je me suis retrouvé avec ton double d'heures au bas mot et ce juste pour le peu que tu as vu tout à l'heure ! Ah ça, Cunningham s'est fait plaisir sur les options ! Il a fallu les maîtriser à mort avant qu'on accepte que je te suive en considérant que je te serai utile ! Je roulais jusqu'à la table tout à côté pour me servir un verre d'eau en ouvrant ma tenue de ski, éventrée en partie par l'apparition de l'armure. Le temps que tu as passé à étudier ce pays à la con, je le passais à m'entraîner, à faire grimper mes scores en simulation. Et je trouvais quand même le temps de t'envoyer des invitations à aller boire un verre. Admets le, que tu me considères comme un gosse. Un gosse avec du potentiel puisque tu as pris sur toi de me laisser t'accompagner sur un coup comme ça, ok. Je t'en suis profondément reconnaissant et rien que pour ça j'ai envie de te rendre le baiser de tout à l'heure. Mais un putain de gosse à chaperonner quand même ! T'es pas le centre du SHIELD ou seulement de l'attention, Rachel. Pas plus que t'es Atlas portant le poids du monde sur ses épaules. Ça serait bien que tu arrêtes de croire que tout t'incombe, que tout repose sur toi. On pourrait avancer un peu, si tu faisais cet effort.

Un de mes amis d'antan disait qu'on devait savoir se montrer ferme avec les filles. Plus tu avais de poigne et plus elle en mouillait sa culotte, grosso-modo. Moi, je n'avais jamais été capable de vraiment m'énerver contre une des mes conquêtes ou de mes amies et je mettais rapidement fin aux relations qui ne tournaient pas comme je le désirais. Si j'avais haussé le ton contre Rachel au début de mon speech, agacé par les œillères qu'elle affectionnait porter quand il s'agissait d'autre chose que du monde pour lequel elle risquait sa peau, je n'aurai jamais pu m'emporter. Cependant, je me retrouvais pour une fois terriblement las d'elle. Toujours à oublier que les autres se défonçaient autant qu'elle, sinon plus. Depuis notre première rencontre, elle m'avait remarqué, oui. Mais sa considération envers moi n'avait jamais vraiment évolué alors que la mienne à son égard avait mûri.
L'attirance que je ressentais depuis le début pour elle était essentiellement sexuelle, c'est vrai. Cela n'était pas démenti aujourd'hui, bien que c'était plus profond que ça. Seulement à ce rythme là, lui rouler après me fatiguerait. Et un jour... un jour, j'aurai fini par grandir et laisser de côté la môme qui-ne-voulait-pas-voir-le-monde-tourner.


Verre en main, je ruminais tout en allumant un PC portable et me retrouvais bien vite sur le net à chercher les résultats de la compétition sans que cela ne m'intéresse vraiment. L'idée était davantage de me calmer, pour revenir au refrain "Rachel est mon idole et je lui ferai bien des cochonneries pour lui rendre hommage", ritournelle qui ne chantait pour le moment plus. Merde.

- T'en fais pas, j'ai encore des tonnes de choses à te dire concernant ma seconde peau. Tellement à t'en fourrer dans le crâne que tu auras oublié que tu regrettes le baiser de tout à l'heure une fois qu'en aurai terminé.

Black Widow ? Le nom me parlait un peu. Une espionne très réputée au sein du SHIELD -et à peu près dans tous les services de renseignements compétents, en fait- dont je n'avais retenu que deux choses tout à fait essentielles : cuir moulant et cul à tomber. Charmante perspective que de passer des heures à la comparer à Rachel pour savoir laquelle me filait le plus de montées hormonales, mais j'étais un peu sombre. Je doutais de seulement bander si je me tapais la soeur jumelle de Madame Règlement.
Je pianotais distraitement sur le pc, me contentant de répondre un "H-hm" évasif à ses propos. Puis, innocemment, je changeais tout à fait de sujet.


- Tu savais que Richie et moi adorions Gundam Seed ? On en a parlé durant des heures ! Surtout du Strike Gundam, qui a la particularité de s'équiper de pack en fonction de la mission qu'il a à faire ! Y'a une édition intégrale en Blu-ray qui va sortir, je lui ai promis de la lui offrir.

Richie. Comme Richie Cunningham de Happy Days, soit le nom du concepteur de mon armure. Gundam comme les méchas que lui et moi adorions pour de bon, pour faire comprendre à Rachel la référence directe à mon armure. Et en précisant le Strike et sa particularité, je voulais lui faire comprendre sans en avoir l'air que ma carapace partageait tout bonnement avec le robot géant cette capacité à s'équiper de façon variable selon mes besoins. Je lui présentais l'écran du PC, ouvert sur la page d'un fan-site dédié à la série, pour qu'elle achève la comprenette et qu'elle commence à imaginer ce sur quoi elle pouvait compter. La pièce n'était normalement pas sur écoute, mais puisque notre couverture avait été éventée je voulais faire preuve de prudence. Mon armure était parfaitement inédite et pourrait devenir un atout dans notre manche en cas de coup dur.

- Maintenant sois gentille et demande à la réception de faire monter les malles qu'on a laissées dans leur réserve. Un clin d'oeil. J'ai des fringues dedans, au cas où j'ai besoin de me changer.

Il était simplement temps de rapatrier les éléments supplémentaires de mon armure auprès de moi et je gageais qu'elle comprendrait vite pourquoi j'avais insisté lourdement à notre départ du Japon pour que ces grosses malles apparemment inutiles nous suivent. Et grâce au SHIELD et à l'ingéniosité de Cunningham, le contenu avait été très certainement gardé secret jusque maintenant.

Iron Girl

Humain(e)

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 23 vendredi 05 septembre 2014, 02:10:19

Ce fut au tour de Drake de s’énerver, reprochant à Rachel de le considérer comme un gamin, et de le mésestimer... Mais, d’un autre côté, il était un gamin, un rookie. Il n’avait reçu aucune formation militaire, et, sans son armure, il était un infirme. À l’armée, il n’aurait jamais quitté le banc de touche. Seul un concours de circonstances avait fait qu’il avait rejoint les rangs du SHIELD. Il n’était pas prêt pour cette mission...Mais elle ne l’était pas non plus. Elle avait accepté d’en faire partie parce qu’elle avait commencé à enquêter, mais elle n’était pas une espionne. Les évènements étaient en train de se précipiter. Outre cette attaque de robots, ce qui l’inquiétait était aussi ce qu’elle n’avait pas dit à Drake : ce mystérieux message qu’elle avait reçu l’avertissant que Drake était attaqué. C’était la preuve que lui aussi n’était pas prêt pour ce jeu : il ne s’était même pas demandé comment Rachel avait fait pour le rejoindre aussi vite. La femme n’avait pas un sixième sens, et restait pensive. Elle savait comment joindre Widow et son équipe, mais restait plongée dans ses pensées. Drake, lui, ouvrit un ordinateur portable, un silence pesant s’installant entre les deux.

Prenant conscience que le silence s’installait, il lui parla à nouveau de Cunningham, de Gundam Seed.Elle se contenta d’hausser les épaules, son visage de marbre, indéchiffrable. Rachel se connaissait suffisamment bien pour connaître ses qualités et ses faiblesses. Sa principale qualité était en fait son principal défaut : le respect de la hiérarchie. Elle était une Hawkes, et sa loyauté envers sa patrie ne faisait pas l’ombre d’un doute. Elle était faite pour être une soldate, pas pour agir dans le monde de l’espionnage, où il fallait savoir s’affranchir des règles, faire preuve d’ingéniosité, et savoir s’adapter. Il alla jusqu’à lu imontrer un fan-site, et Rachel soupira légèrement, observant fugacement l’écran, puis lui.

*Drake, aurait-elle envie de lui dire. Crois-tu donc vraiment que ce soit le moment de me montrer un robot issu d’un dessin animé ?*

Elle ignorait que Cunningham était à ce point passionné par les robots issus des séries animées japonaises, mais, en soi, ça ne la surprenait pas. Il adorait bidouiller Iron Girl, et ne rêvait que d’une chose : lancer les modèles en série. Il savait que le commandement du SHIELD s’y refusait, car avoir trop d’armures présentait un risque majeur en cas de piratage. Tony Stark avait amèrement compris la leçon quand ses ennemis avaient volé sa technologie, la retournant contre lui. Il demanda ensuite à ce qu’elle aille chercher ses malles, sur un ton qu’il voulait humoristique, mais qui, vu leur précédente conversation, passait mal.

Rachel se releva lentement, y voyant surtout là l’occasion de pouvoir contacter Widow, et, surtout, se renseigner davantage sur Deep Throat.

« J’y vais » annonça-t-elle simplement, sur un ton sec et froid, partant en prenant sa parka.

Pour le coup, « Rachel l’Iceberg »venait de se réveiller. Elle sortit rapidement, et s’avança dans les couloirs. Si elle se fiait à son expérience des films d’espionnage, les toilettes et les lieux publics étaient rarement sous écoute, mais, avec la Latvérie, on ne savait jamais. Rachel commençait à faire une espèce de crise de paranoïa, croyant voir des yeux partout, des caméras qui l’observaient dans tous les sens. Elle vit un groom passer, et le salua poliment, et arriva dans le hall de l’hôtel. Son regard se porta vers des chaînes télévisées. Aucune ne faisait référence à l’explosion de deux robots latvériens, revenant surtout sur les performances de Drake, le montrant en train de sauter dans le vide, réussissant un phénoménal exploit en passant à travers la Dent, la séquence étant diffusée au ralenti à de nombreuses reprises.

« ...Après cet exploit, je pense que Noventa a toutes les raisons du monde de passer une excellente soirée, vous ne pensez pas ?
 -  Avec son attachée de presse, vous pensez ?
 -  Oh, il ne m’appartient pas de présumer quoi que ce soit...Mais on peut toujours laisser notre imagination vagabonder ! »

Ouais, il pouvait être heureux...S’il n’était pas avec « L’Iceberg » du département. Rachel regarda le bar. Si Carol avait été là, elle lui aurait dit de boire un coup. Au lieu de ça, Rachel alla voir le standard, et demanda de monter les affaires de Monsieur Noventa en haut, puis sortit. L’air frais remua ses cheveux, et elle serra sa parka, marchant le long de la rue principale, enneigée.

La station de ski comprenait un superbe centre commercial central, un centre de glace, mais qui était réchauffé, avec de superbes statues de glace lorsque les alcôves se croisaient. Elle n’eut qu’à marcher quelques minutes, flânant devant les boutiques de fringues de luxe, voyant de gros tas russes avec un triple menton s’extasier devant les manteaux en fourrure qu’ils comptaient offrir aux mannequins blonds se tenant à droite et à gauche d’eux lorsque son téléphone se mit à sonner. « Appel inconnu » affichait l’écran, ce qui ne l’empêcha pas de prendre l’appel.

« Je suis sincèrement heureux que vous soyez toujours en vie, Mlle Hawkes.
 -  Qui êtes-vous ?
 -  Pour l’heure, votre allié... Et quelqu’un qui en sait bien plus que vous sur ce qui se trame.
 -  Oh... Alors, peut-être daigneriez-vous m’éclairer de vos lumières?
 -  Je ne peux pas tout vous dire par téléphone, ce serait trop long... j’ai été comme vous, vous savez. Un pion du système, un rouage d’un mécanisme dont l’ensemble me dépassait totalement. Tout a été un pur hasard...J’étais un simple technicien dans une société d’informatique travaillant pour d’obscurs clients, à faire des algorithmes et à taper sur un clavier dix heures par jour... Et puis, un jour, je me suis renseigné.... Je suis sorti de mon rôle par pur hasard, en exploitant une défaillance système sur l’ordinateur d’un cadre de l’entreprise. Ce fut une révélation pour moi.
 -  Et vous avez songé à écrire tout ça dans un blog sur Internet ? Je serais ravie de le lire... »

L’homme éclata de rire.

« Vous me prenez pour un vulgaire illuminé, Mlle Hawkes ? L’un de ces cinglés qui voient des UFOs partout, et qui pensent que le triangle qu’on voit sur chaque dollar américain est la preuve que notre gouvernement est contrôlé par les Illuminatis, les Templiers, ou que sais-je encore ?
 -  C’est votre version des choses, pas la mienne.
 -  Ils savent tout, Mlle Hawkes. Tout n’est que mensonges et illusions... Ils n’ont jamais rien laissé au hasard. Dès qu’on l’admet, dès qu’on comprend le schéma, alors les connexions apparaissent, et semblent logiques. Ils sont intouchables, Mlle Hawkes.
 -  Je pense que vous regardez trop X-Files.
 -  La-li-lu-le-lo. »

Rachel s’arrêta sur place. Elle avançait le long des allées d’un magasin pris au hasard, spécialisé dans l’électroménager.

« Qu’est-ce que vous venez de dire ?!
 -  Je veux vous aider, Mlle Hawkes... Mais j’ignore si je peux vous faire confiance. Si j’étais vous, j’irais voir l’agent Romanov dès ce soir. Rappelez-vous bien... Tout ce que vous croyez être lié au hasard n’est que le fruit de leur volonté. Un garçon mordu par une araignée radioactive devenant un super-héros... Le combat fratricide entre le SHIELD et l’HYDRA... La hausse des mutants, une expérience spatiale qui tourne au désastre et des radiations transformant quatre spationautes en des êtres fantastiques... Ils ont tout calculé, Mlle Hawkes. Notre liberté n’est qu’un doux mensonge entre leurs mains. »

Rachel ne disait absolument plus rien. La-li-lu-le-lo... Impossible que ce soit un canular. Qui que ce soit ce type, il avait mis la main sur quelque chose d’énorme.

« Dans l’immense base de données du SHIELD, il existe un fichier, Mlle Hawkes. Un fichier classifié, deep_roots. Trouvez un moyen d’accéder à ce fichier, et vous saurez de quoi il retourne. »

L’homme raccrocha alors. Rachel resta comme deux ronds de flan, à contempler son portable, et acquit la conviction que, dès ce soir, elle irait à Doomstadt afin de retrouver Romanov.

Et il allait falloir qu’elle emmène Drake. Malheureusement, elle ne pouvait pas encore lui parler de ce message, tout simplement parce qu’elle-même n’était pas sûre de l’importance à lui donner. Ce type était un fan de X-Files, mais en savait un peu trop pour être un simple dingue adepte de la théorie du complot.
« Modifié: samedi 06 septembre 2014, 17:22:09 par Iron Girl »
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Drake Noventa

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    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 24 vendredi 05 septembre 2014, 22:02:56

- J'y vais.
- C'est ça. Et si jamais en chemin tu trouves un vendeur de chaleur humaine, n'hésite surtout pas à épuiser ses stocks.


Épuisante de réalisme, la Rachel. On racontait dans son dos qu'elle ne couchait jamais qu'avec un exemplaire du règlement militaire complet de West Point sur lequel était scotché un putain de gros gode vibrant et je commençais à croire qu'il y avait une part de vérité dans ces ragots. Certes, ils étaient proférés par des soldats qui enviaient très possiblement son nom ou qui lui en voulaient de le porter. Sûrement ces histoires étaient-elles relayées par des soupirants éconduits ou des bleu-bites particulièrement frustrés, mais tous ceux là étaient à des lieues d'envisager Rachel Hawkes comme j'avais moi le plaisir de la pratiquer. Carol Danvers m'avait confié dans un léger sourire que Rachel n'était pas aussi froide et renforcée que le métal de son armure, ce qui m'avait laissé penser que le comportement de ma coéquipière s'expliquait en fait par une attirance dissimulée envers le beau sexe. Pas facile à supporter dans un monde d'hommes et donc difficile pour elle de se comporter autrement qu'en tête à claques. Soit. Je ne me serai pas offusqué qu'elle m'en fasse la révélation; ça aurait aidé à notre relation. Mes hormones auraient travaillé un peu plus fort mais cela nous aurai épargné de bien nombreux petits différents qui nous tapaient à tous les deux sur le système, une fois mis bout à bout.

Le service de chambre me tira de mes pensées quand il toqua à la porte pour se présenter et me livrer mes malles, que je leur demandais de placer à côté de la baie vitrée. Un des grooms me félicita timidement pour ma prestation et je l'en remerciai en lui glissant un petit pourboire avant qu'il ne s'éclipse comme ses compagnons, me laissant seul. Je vérifiais le contenu des malles grâce à un petit programme installé sur mon PC et décidais de continuer la soirée en solitaire.

Si la douche me fut aisée, me changer fut toutefois une autre paire de manches. Comme Rachel le savait depuis qu'elle était mon assistante, mon état nécessitait de l'aide dans les gestes quotidiens les plus communs. Nous avions congédié pour un temps la personne qui m'aidait à enfiler mes pantalons pour ne pas avoir à l'emmener en Latvérie et c'était Rachel qui avait dut s'acquitter de la tâche : impossible d'enfiler seulement un slip en étant incapable de bouger votre corps du bas des reins jusqu'à la pointe des pieds. Je devais me tenir sur des barres horizontales en hauteur tandis qu'elle me passait mes pantalons et en bouclait boutons et ceintures, par exemple. Par le fait, ma nudité ne lui était nullement inconnue et je ne trouvais jamais la force d'une blague ou d'une remarque salace quand elle se pliait à tâche de me passer mes sous-vêtements. Honteux que j'étais, je restais silencieux et détournais le regard en me maudissant du feu sur mes joues et des larmes qui parfois me montaient aux yeux. Grâce à Dieu, Rachel avait l'extrême décence de ne jamais commenter. Dans ces moments là, elle ne parlait même pas et le silence gêné était brisé de lui-même quelques minutes plus tard, comme si un accord tacite entre nous convenait que le monde était revenu à la normale.

Pitoyable bouffon que j'étais, à rouler mon corps à moitié inutile sur le lit pour me tortiller dans un boxer et un pantalon de costume. J'étais souple, heureusement, mais je me faisais l'effet d'un ver qui tentait d'entrer dans la mue d'un serpent. Sifflant sous l'effort, pestant et jurant à qui mieux-mieux, je parvins après quelques essais douloureux pour mes abdos et ma dignité à me vêtir tant bien que mal avant de me glisser dans mon fauteuil pour y enfiler chemise et veste noire. Vous rendez vous compte de l'ironie qui me fit pleurer alors que je boutonnais mon col ? Je possédais une armure de combat sortie d'un fantasme de geek, j'étais entraîné par une des organisations les plus puissantes du monde, j'étais un putain de gosse de riche et j'étais incapable de passer correctement un slip lorsque personne n'était là pour m'aider.
J'y passais un temps fou, tant pour parvenir à mon but que parce que je m'arrêtai entre-temps pour me calmer. Pleurer et s'énerver comme un rien n'aidait jamais à résoudre un problème.
Si cela m'avait été possible, j'aurai tout échangé pour retrouver l'usage de mes jambes. Je devais me contenter des poids morts que je traînais sous la taille et m'efforçais d'arrêter de broyer du noir alors que je domptais ma crinière dans un catogan que je voulais élégant. Lorsque je me trouvais enfin un brin séduisant et que mes yeux s'avérèrent dégonflés de mes pleurs, je quittais la suite pour descendre jusqu'au restaurant de l'hôtel. C'est en ville que j'avais envie d'aller, mais arpenter des rues en fauteuil roulant alors que le gel verglaçait n'importe quoi relevait de la bêtise plutôt que de la bonne idée.

Je signifiais au maître d'hôtel que je voulais être seul mais que les membres de mon staff étaient autorisés à me rejoindre le cas échéant. Bien que je comptais manger en solitaire, je demandais une table dressée pour deux couverts; inviter Rachel si elle revenait avant que je n'ai terminé me semblait une bonne façon d'enterrer la hache de guerre. Je le priais de faire dire à la réception à Monica Leigh qu'elle pouvait me rejoindre à table si elle le désirait et je m'enfonçais entre les tables, roulant en faisant attention de n'heurter aucune chaise.
L'endroit était particulièrement agréable. Juste mélange entre l'atmosphère des brasseries parisiennes d'antan et le feutré d'un club de jazz, le Abbey Road possédait un charme rendu fou par son éclairage tamisé et la lumière suave des élégants photophores qui se trouvaient sur chaque table. Disposées en arc-de-cercle, ces dernières se trouvaient face à une scène centrale un peu surélevée sur laquelle reposait un piano à queue et son joueur, un petit orchestre se trouvant un peu plus au fond. Le pianiste jouait seul tandis que je commandais un whisky sec et mon repas, puis l'éclairage changea. Cela entraîna quelques applaudissements discrets que je n'eu pas de mal à comprendre dès lors
qu'une voix féminine se mit à délicieusement apesantir l'ambiance. Le corps lié à l'organe écarta le lourd rideau du fond de scène pour se présenter sur cette dernière tout en chantant, dévoilant une jeune femme brune aux allures de femme fatale de film noir. Vêtue d'une longue robe noire qui moulait ses formes et dénudait de ses épaules jusqu'à une partie de ses seins, elle ravissait tous ceux qui posaient le regard sur elle.

Le mien ne la quitta d'ailleurs pas, lui prêtant l'oeil et l'oreille en sirotant le whisky qu'on m'avait apporté le temps qu'elle fasse définitivement son apparition. Jurant qu'elle ne me quittait pas non plus des yeux -ou tout au moins qu'elle y revenait souvent- je me disais que les petites et grosses déconfitures de la journée valaient bien de m'avoir pesé si lourd.

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Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 25 dimanche 07 septembre 2014, 16:20:20

Quand Rachel retourna dans l’appartement, Drake n’y était pas. Dehors, le soleil s’était couché, elle était gelée, et elle vit rapidement que les mallettes qu’il lui avait demandé de monter étaient en haut. Elle profita de ce léger moment de silence pour s’asseoir sur un fauteuil, et pour laisser ses pensées vagabonder. En chemin, elle avait envoyé un message crypté pour pouvoir communiquer l’équipe de Widow, et attendait confirmation. Le service de l’hôtel pouvait leur fournir une voiture avec un chauffeur pour aller jusqu’à Doomstadt. Un débat était actuellement en cours au sein du gouvernement latvérien pour savoir s’il fallait renommer la capitale sous son ancienne appellation, Hassenstadt. La capitale avait été renommée sur un caprice du Docteur Fatalis, en hommage à son nom de famille, mais aussi par rapport à sa mère, Cynthia Von Doom. Pour beaucoup, c’était le genre de petits caprices mégalomanes dignes de Lénine et de Staline. Peu importe le nom, Doomstadt était une ville très appréciée des étrangers, car elle était une symbiose parfaite entre l’architecture médiévale traditionnelle, et une technologie futuriste donnant à Doomstadt une ambiance oscillant entre le médiéval historique et le steampunk à la sauce médiévale. Pour le coup, les connaissances maigres de Rachel sur ce sous-genre de la science-fiction ne lui permettaient pas de savoir quel nom employer pour désigner le style de Doomstadt. Avec l’ouverture de la Latvérie, beaucoup de touristes aimaient y aller, et il n’y aurait donc rien d’exceptionnel à ce que Drake décide d’y aller pour célébrer sa victoire.

La-li-lu-le-lo... La curieuse formule lui revenait fréquemment en mémoire. Pourtant, ce n’était pas en officiant au sein du SHIELD qu’elle en avait entendu parler, et elle était sûre que, si elle disait cette formule à bien des agents du SHIELD, ils seraient incapables de lui dire à quoi ceci correspondait. Elle en avait entendu parler avec son père, et secoua lentement la tête. Elle n’y avait jamais vraiment cru, et elle se voyait mal appeler son père pour lui parler de quelque chose dont elle savait qu’il ne dirait rien. Tout ça remontait à tellement longtemps... Et, si Rachel s’en souvenait bien, c’était parce que ses parents s’étaient disputés entre eux, ce qui était suffisamment rare pour qu’elle s’en souvienne, surtout au beau milieu de la nuit.

« Je sais ce que je fais, je n’ai pas besoin que tu me le rappelles ! »

Elle n’entendait jamais son père hurler sur sa maman, et c’était ça qui l’avait réveillé. Elle dormait à l’étage, mais elle avait eu beaucoup de mal à s’endormir, car elle avait un contrôle de mathématiques demain, et elle peinait à comprendre le fonctionnement du théorème de Thalès. Elle avait passé sa soirée avec sa Maman, qui l’avait aidé en lui faisant des exercices de géométrie avec des triangles. Elle était sortie de la porte de sa chambre, en se rapprochant de l’escalier.

« C’est dangereux et illégal ! Tu ne peux pas cautionner un tel programme !
 -  Nous parlons de sécurité nationale, de la protection de millions de nos concitoyens !
 -  Oh, je t’en prie, pas de ça avec moi ! C’est de contrôle dont il est question, de nos libertés individuelles, de la Constitution ! Tu as juré de la défendre, pas de l’opprimer en cautionnant ce programme !
 -  Le monde n’est pas aussi simple que ça, Véronique...
 -  C’est curieux, je croyais que c’était le rôle des militaires de tout simplifier et celui des avocats de tout voir en  nuances de gris... »


Le téléphone sonna soudain, l’arrachant à ses pensées. Rachel réalisa qu’elle était dans le noir, ce qui donnait à la pièce une atmosphère assez lugubre, comme si elle était une espèce de fantôme. Le seul éclairage venait de son écran de portable, qui clignotait pour lui annoncer qu’elle venait de recevoir un SMS. Sa main se pencha machinalement vers la table basse sur lequel reposait l’appareil cubique, et elle l’ouvrit. Le message était des plus sibyllins, émanant d’un expéditeur « privé » :

Iron Valley

L’Iron Valley était le nom d’un bar branché de Doomstadt, mais, dans ce message, c’était un code pour annoncer en réalité un autre bar. Un moyen de brouiller les pistes. Black Widow se trouvait en réalité dans un bar-restaurant du quartier historique de Doomstadt, le Jetelry, un jeu de mots douteux entre le mot anglais « jewelry » et l’auteur Kevin Wayne Jeter, à l’origine littéraire du terme « steampunk ». Le propriétaire du Jetelry avait du trouver ce jeu de mots amusant. Il était dans un quartier constitué de petites rues, d’impasses, un endroit parfait pour s’enfuir en cas de surveillance policière. Typiquement le genre d’endroits que Widow appréciait.

Il était temps de retrouver le jeunot handicapé. Rachel sortit rapidement de l’appartement, et alla à la réception, au rez-de-chaussée. On lui annonça que Monsieur Noventa s’était rendu à l’Abbey Road, un restaurant-cabaret sympa qui se trouvait au sein de l’hôtel, ouvert pour les clients de l’hôtel, mais aussi pour de simples voyageurs. Rachel remercia poliment l’homme, puis hésita un peu. Peut-être devrait-elle enfiler une robe de soirée ? Elle portait un simple jean avec une veste, et c’était le genre d’endroits très sélect où il ne faisait pas bon griller sa couverture. Si elle venait voir Drake, après son baiser de tout à l’heure, on penserait à un rendez-vous romantique. Mieux valait donc qu’elle porte une tenue de circonstance.

Rachel remonta donc dans l’appartement, et trouva rapidement une tenue convenable... Une robe désignée par MNM Couture, spécialisée dans les robes de luxe à plusieurs centaines de dollars. Comme quoi, le SHIELD avait les moyens. Elle l’enfila, et, même si elle trouvait que la robe mettait un peu trop en valeur ses seins, elle décida de la conserver. Avant d’aller voir Drake, elle retourna à la réception, et demanda à réserver une voiture pour sortir en ville tout à l’heure. Le standardiste hocha lentement la tête, disant qu’une voiture serait prête dès que Monsieur Noventa le souhaiterait. Satisfaite, Rachel retourna ensuite dans l’Abbey Road. Le maître d’hôtel, professionnel, lui indiqua que Monsieur Noventa l’attendait à une table. Sous le regard des mâles, une femme fatale aux cheveux sombres venait de chanter Why Don’t You Do Right, accueillant les vivats quand elle eut terminé. Rachel en profita alors pour se rapprocher, et se plaça dans le champ de vision de Drake.

« Je dois admettre qu’elle chante plutôt bien. »

Elle s’assit face à lui, plantant son regard dans le sien. La chanteuse optait désormais pour une autre chanson, Cry Me A River. Elle lança la première syklabe en penchant sa tête contre le micro, la tenant pendant une dizaine de secondes, mettant légèrement en valeur son buste, avant de se lancer sur les accents longs et entraînants d’Ella Fitzgerald.

Drake s’était changé, et Rachel savait que, pour lui, c’était toujours une épreuve. Elle l’aidait sans trop de problèmes, avec ce professionnalisme qu’il trouvait si frustrant en temps normal, et qu’il appréciait ici. L’aider n’était pas si difficile que ça pour elle. Durant ses études, elle avait souvent fait des stages dans des associations venant en aide aux anciens combattants, ou dans des maisons de retraite, des maisons médicalisées... Les Hawkes étaient une vitrine vivante pour le patriotisme et les saintes valeurs de l’Oncle Sam.

« Tu t’es changé sans trop de problèmes ? »

Ce fut tout ce qu’elle arriva à dire. Les relations sociales, ça n’avait jamais été son fort... Mais ça, on finissait par le savoir, à force.
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Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 26 dimanche 07 septembre 2014, 21:36:09

L'eye-contact que j'entretenais depuis son apparition sur scène avec la chanteuse n'avait pas beaucoup cillé et semblait réellement me cibler. Bien sûr, la brune à la voix veloutée n'avait pas d'yeux que pour moi. Au gré de ses mouvements félins et de ses déhanchements savamment étudiés pour renforcer son air de femme fatale, elle adressait son attention à d'autres hommes dans la salle de restaurant. Son rôle sur scène le lui imposait probablement et pour ne pas trop m'enflammer sur ses intentions à mon égard, je me décidais à considérer que ces longues oeillades prononcées envers moi n'étaient finalement pas plus qu'un élément de son spectacle. Ce soir c'était moi, demain ce serait un touriste en goguette... Peu lui importait sûrement qui se reflétait dans le velours de ses pupilles. Je me fendis tout de même d'un sourire peu prononcé avant de finir mon verre en attendant le foie gras, qui arriva un poil avant Rachel.

Je ne m'étais pas attendu à la trouver dans une robe pareille, aussi élégante que sulfureuse. Parce que c'était la chose la plus à mon niveau par défaut, je m'attardais sur le vallon enflé de ses seins compressés dans un dévastateur décolleté. Mais juste un moment ! Je relevais bien vite les yeux sur elle pour ne pas les quitter, gardant vive en mémoire l'image de sa silhouette fuselée sublimée dans le fourreau de tissu. Poliment, je désignais à ma partenaire la chaise qui me faisait face tout en acquièsant à son compliment sur la chanteuse qui entamait une nouvelle chanson pendant que Rachel prenait place et que le serveur s'empressait de lui demander ce qui lui ferait plaisir.


- Tu es superbe, lui dis-je dans un sourire.

Quand on connaissait Rachel Hawkes, on ne se formalisait plus tant de ses petites maladresses sociales. La question qu'elle me posa alors, j'ignorai si elle était anodine ou compatissante et je pris le parti de répondre sur le même mode, pour lui laisser deviner seul si je lui en voulais de m'avoir laissé ou si ça n'avait été qu'un événement anodin.


- Tu connais parfaitement la réponse.

Le serveur s'était tourné vers moi pour me servir le délicieux Sauterne qui accompagnait mon entrée et je pris le temps de goûter le vin -mon père avait veillé à m'apprendre quelques bribes d'oenologie- et m'en accordais un plein verre tout en regardant Rachel. Elle était venue me rejoindre, oui... Mais, au risque de paraître tout à fait désillusionné, l'évidence que c'était uniquement pour des raisons professionnelles et pas pour nous rabibocher me sauta aux yeux. Au moins avait-elle prit soin de se changer et de ne pas simplement m'envoyer un sms ou me faire prévenir par un membre de l'hôtel. Après une lampée de vin plan, je décidais de la coiffer au poteau avant qu'elle ne m'invite à prendre la poudre d'escampette.

- Si tu as pris la peine d'enfiler cette robe qui te va à merveille, c'est que rien ne presse, n'est-ce pas ? Alors allons au moins jusqu'au fromage. Après, tu pourras prendre les rênes de la soirée, "Monica". Santé.

Je levais mon verre en sa direction, m'étonnant moi-même du timbre de ma voix. Plus mûre qu'à l'accoutumée, elle m'avait donné une assurance virile qui ne m'était pas spécialement coutumière. C'était incontestablement un homme avec un grand H qui venait de s'adresser à elle, s'imposant naturellement. Du moins, ce fut comme ça que je perçus mes propres mots et je m'en félicitais.
Derrière Rachel et un peu en retrait de notre table, la chanteuse acheva Cry me a river en me donnant un nouveau coup d'oeil prolongé. Quelques applaudissements contenus -image oblige- saluèrent la prestation pendant les quelques secondes de transitions entre deux partitions et enfin les premières notes de contrebasse de
Fever pesèrent alors sur l'ambiance jassy de l'Abbey Road. La star du soir fit entendre sa voix tout en jouant habilement de son épaule dénudée et de sa jupe fendue, ce qui m'offrit un appréciable interlude avant que je ne revienne me noyer dans les yeux de mademoiselle Hawkes.

Parler avec elle, j'avais essayé un certain nombre de fois. Ça n'avait jamais rien donné de très probant, bien que cela avait un peu aidé à l'apprivoisement mutuel qui s'était fait après mon incorporation au sein du SHIELD. Rachel et moi étions très différents l'un de l'autre. L'évidence crevait les yeux et les petites frictions entre nous étaient un moindre mal si on les comparait aux explosions qui aurait put surgir au vu de nos mentalités contraires. Le dialogue n'était pas une subtilité que Rachel maîtrisait tout à fait et à vrai dire je ne maniais pas les mots d'une façon qu'elle comprenait. La communication était difficile... Et pourtant, je décidais ce soir de continuer à l'établir. Seulement, je n'avais plus envie de passer par des petits chemins sinueux.
Alors je posais mon verre, la détaillait silencieusement un instant et me calais un peu mieux dans mon fauteuil avant de prendre la parole. Lorsque je commençais, ma voix n'était pas différente de cette qui avait imposé que nous passions un moment sans parler du travail.


- Je t'ai couru après dès notre première rencontre, Rachel. Et mes intentions étaient d'abord purement sexuelles, tu ne l'ignores sûrement pas. Après les évènements du premier jour et ceux qui suivirent, j'ai posé un regard neuf sur toi. Plus sain et plus intense, aussi. Ecoute bien ce que je vais te dire, parce que je suis las que nous tournions en rond et las de me dire que c'est parce que j'évite la ligne droite. Je marquais une légère pause, puis me lançais. J'ai envie de toi, Rachel. J'ai envie de te faire l'amour, comme j'ai envie de savoir que tu sais pouvoir compter sur moi, que c'est une évidence. J'ai envie de te prendre dans cette robe comme j'ai envie que tu me considères comme davantage qu'un rookie à former. J'ai envie de sentir ton corps brûlant plaqué contre le mien comme j'ai envie que nous formions une véritable équipe, aussi soudée qu'efficace. J'ai envie de te voir revenir vers moi pour de nouveaux ébats parce que je t'aurai prouvé que si je n'ai plus de jambes j'ai une ferveur supérieure à celle de tous tes amants, comme j'ai envie qu'il y ait entre nous plus que du sexe et un peu de métal.

Mes révélations mettaient-elles Rachel dans l'embarras ? Elle n'était pas une novice, pas plus qu'elle était inexpérimentée dans les domaines de la chair et qu'elle était coincée au point de rougir d'une pareille déclaration. Ce que Rachel était, à mon sens, c'était presque incapable d'envisager qu'on puisse vouloir interagir avec elle pour autre chose que du travail et l'intérêt de la patrie. Le monde qu'elle sauvait avait bien des choses à lui offrir et elle y était aveugle.
A moins que Carol ne sois déjà parvenue à lui ouvrir les yeux bien mieux que je m'étais montré apte à le faire jusque ici ? Je la laissais réfléchir un peu, le temps d'un croc dans un peu de foie gras. Puis je revins dans la conversation.


- J'ai pensé que j'étais amoureux de toi, tu sais ? J'en ai été persuadé un temps durant, puis j'ai compris que mes sentiments étaient plus nuancés. Je ne suis pas amoureux de toi, mais je pourrais le devenir. Que ça te paraisse inenvisageable ou pas ne changera pas ça. Il se trouve que dans l'état actuel des choses il me semble plus vraisemblable que nous fassions l'amour que de te voir m'adresser un geste de tendresse sincère. J'haussais légèrement une épaule, dans un sourire un peu navré. Bien sûr, je ne peux pas te faire changer du jour au lendemain non plus, surtout si tu n'en a pas l'envie. Alors à la fin de notre passage en Latvérie, je te laisserai choisir si tu veux continuer sur notre lancée, au moins professionnelle. Tout en prenant bien conscience de tout ce que je viens de te dire, je veux que tu fasses délibérément le choix de passer une partie de ta vie en ma compagnie. Ou pas.

Nous étions un peu comme des jeunes mariés, à bien y regarder. Notre plaque d'agent était une alliance, nos armures le costume de cérémonie et le SHIELD notre petit nid d'amour. Nous roucoulions lors de nos missions et de nos entraînements, nous discutions de notre avenir commun lors de nos multiples briefings. Et comme n'importe quel couple qui ne tournait plus rond, il nous revenait de nous séparer en bons adultes responsables. D'accord, je mêlais depuis le début mon attirance pour Rachel à notre binôme professionnel. Et ce n'était clairement pas une bonne chose. Cependant, j'avais toujours été clair dans mes intentions et très attentifs à ce qu'elles ne causent pas notre explosion en plein vol. J'assumais ce comportement qu'un Hawkes de bonne lignée aurait réprouvé. Seulement, chez moi on savait une chose qu'on ignorait peut-être chez Rachel : penser à soi et à son simple prochain direct avait autant de vertu que de se donner corps et âme pour la raison d'état.

Je n'avais aucune envie de la quitter des yeux, bien que la scruter tout aussi intensément qu'au début me semblait inapproprié. Je détournais donc poliment d'elle pour attendre qu'elle réagisse, noyant dans un peu de vin la petite boule que j'avais senti grossir dans le creux de mon ventre.
« Modifié: dimanche 07 septembre 2014, 21:40:02 par Sentinel Prime »

Iron Girl

Humain(e)

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 27 mardi 09 septembre 2014, 01:45:23

Première étape obligatoire : regarder sa poitrine. Drake y alla rapidement, mais toujours trop lentement. C’était un homme, elle était une femme. Cette simple remarque était suffisante pour que Rachel le grille sur place, mais elle ne s’en formalisa pas. Au moins, ce regard n’était pas accompagné des habituelles remarques auxquelles elle avait eu droit quand elle était en Afghanistan. « Hey, Hawkes, tu veux que je te dégoupille tes deux grenades ? » était une remarque usuelle dans les campements militaires. Il en fallait plus pour la choquer, et elle laissa Drake parler. Après leur dispute, il était évident qu’il fallait qu’ils parlent, et, tandis que la chanteuse sur scène déclenchait la libido des clients, provoquant le mécontentement de leurs camarades féminins, Drake lui expliqua, de manière très maladroite, mais malgré tout touchante, ses sentiments pour elle. Il avait envie de se la taper sans se la taper, et il l’aimait sans l’aimer. En d’autres termes, les mecs pouvaient être aussi compliqués que les nanas. Drake voulait savoir où ils en étaient dans leur relation. Au terme de son monologue, Rachel n’était pas sûre d’avoir tout compris, d’autant plus que son esprit était embrumé par tout ce qui lui était tombé dessus aujourd’hui... L’attaque des robots latvériens, la rencontre hypothétique avec Black Widow ce soir, et ce mystérieux appel qui lui avait rappelé un souvenir d’enfance pas forcément agréable. Oui, tout se mélangeait dans sa tête, et, pourtant, elle devait rester d’aplomb. Elle devait conserver la tête froide, alors même que tout se mélangeait, et que Drake tentait d’engager une conversation importante avec elle.

*Clairement, j’aurais du rester à Seikusu pour suivre des tests informatiques et bailler sur les simulations en Réalité Virtuelle Améliorée.*

Elle finit par le regarder, après une pause ayant duré un certain temps, suffisamment pour que la chanteuse termine son hommage à Peggy Lee. Rachel ne savait pas trop ce que Drake voulait entendre, mais elle savait quoi lui répondre :

« Je suis flattée que tu aies envie de me faire l’amour, Drake... Mais, si tu veux réussir à draguer une fille, je te recommande quand même d’éviter de le lui dire en face. Heureuse que ma robe te plaise en tout cas, ceux qui me l’ont acheté ne se sont pas trompés sur mes mensurations, en tout cas. »

La robe lui allait effectivement comme un gant, et ce qu’elle venait de dire confirmait ce qu’on pouvait penser : elle ne l’avait pas acheté elle-même. Rachel ménagea une pause de quelques secondes, avant de poursuivre :

« Je t’aime bien, Drake, lâcha-t-elle alors. Et, par là, ne va pas croire que mon attirance pour toi ne se justifie que par le fait que tu sois handicapée. Tu es quelqu’un de courageux, de brave, et qui n’hésite pas à faire ce qui est juste, ou à poursuivre ses passions. Tu es une tête brûlée, mais je sais que je peux compter sur toi. C’est pour ça que j’ai accepté cette mission avec toi, parce que je sais que je peux me reposer sur toi en cas de coup dur... Et je sais depuis longtemps que ce n’est pas ça que tu veux... Pas que ça. »

L’amour... Cette curieuse chose qui semblait presque inconnue du vocabulaire de Rachel Hawkes. Elle se pinça les lèvres, réfléchissant encore un peu à ce qu’il convenait de dire.

« Je suis une femme qui a toujours été impressionnée par son père. Ma mère était une avocate qui voulait que, comme elle, je défende des individus en justice... Mais moi, je voulais défendre ma patrie, je voulais rendre service à mon pays. Un patriotisme-cliché digne de l’ère Reagan, mais pourtant vrai... J’ai grandi dans un monde d’hommes, de mecs qui passaient leur temps à me jalouser et à avoir envie de me serrer. J’ai grandi dans un univers où le simple fait de sourire pouvait être interprété comme la possibilité d’une partouze derrière l’armurerie à Minuit pétante. J’ai du apprendre à devenir dure pour qu’on me considère comme une alliée potentielle, et je me suis fait assez peu d’amis... De fait, mis à part Carol, je crois que je n’ai eu aucun ami lors de mon séjour en Afghanistan. »

Elle s’était fait des camarades, ce qui était très différent.

« Nous pouvons former une équipe, Drake. De fait, je considère déjà que nous en formons déjà une. J’ai confiance en toi et en tes capacités, mais, pour qu’une équipe fonctionne, il faut qu’on puisse se faire confiance. Pourquoi crois-tu que je t’ai embrassé tout à l’heure ? Parce que je voulais me réchauffer les lèvres ? Si je n’avais que ma mission en tête, je t’aurais laissé seul avec ce gros con blondinet. La vérité, c’est que je voulais que tu réussisses ce saut, que tu réussisses à te surpasser, car tu n’es pas qu’une personne handicapée, Drake. Tu es mon coéquipier... »

Elle lui sourit alors, et tendit sa main, venant lui ébouriffer les cheveux, et rajouta alors, terminant cette phrase qu’elle avait laissé en suspens :

« ...Mais tu restes quand même mon rookie. »
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    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 28 mardi 09 septembre 2014, 22:11:20

Rachel Hawkes se serait-elle permise de me donner un cours de séduction ? Me recommander de ne pas dire à une fille qu'on voulait coucher avec quand on la draguait... Conseil de vieille bigote. Quand filles et garçons se tournaient autour, l'innocence était soit feinte soit destinée à bien vite être oubliée. J'avais eu mon comptant de filles faciles, de coups vite tirés pour le plaisir commun. Comme j'avais eu ma part d'amour adolescentes, de celles dont on est sûrs qu'elles seront éternelles. Je connaissais mon affaire mieux qu'elle les possibilités de son armure et les articles de son putain de code de procédure militaire et Rachel se fendait d'un conseil sur la bonne tenue d'interactions entres êtres humains ? Je ne répliquais rien et conservais soigneusement mon amertume dans ma poche, sous mon mouchoir. Quelque chose me disait que ce soir, j'allais encore devoir dévoiler d'incroyables trésors de patience et de compréhension. Je retournais à mon foie gras tout en l'écoutant, parsemant ses mots de regards moins chaleureux qu'à l'accoutumée alors qu'elle me répondait. S'en rendrait-elle seulement compte ?

Du fait qu'elle me considère depuis toujours au-delà de mon handicap, je le savais et je n'en avais jamais douté. Après mon accident, c'était la première personne qui m'avait prit pour ce que j'étais encore -et pas pour un malheureux cloué le cul sur quatre roues.
Et vint le couplet sur l'armée. Bordel-de-merde. Je n'avais jamais eu affaire avec la Navy, les GI ou seulement à la bidasse de base mais je me traînais la parfaite petite diplômée de West Point, qui avait probablement ses galons en piercing sur les tétons. Là, je ne pus m'empêcher de lever dédaigneusement les yeux au plafond pour pousser un petit soupir. Parfait cliché, avait-elle dit ? Jamais Rachel n'avait eu plus raison. Cette bonne femme était un cliché incroyablement stéréotypé de la :
1/ Fille bien née et gaulée comme une playmate
2/ Fille héritière d'un nom -okay, moi aussi
3/ Militaire canon qui avait dut faire ses preuves dans un monde de machos
4/ Bombasse superbement bonne à baiser qui, bien sûr, semblait ne pas trop savoir composer avec ça, eut égard aux points 1 à 3

Ce ne fut que lorsqu'elle m’ébouriffa les cheveux comme si j'étais son petit frère que je ressenti pour la première fois une petite pulsion de violence à son égard. Une seconde durant, j'eu envie de la gifler. Pouvait-on être aussi compétente en tout et se planter aussi magistralement dans le choix de ses mots ? Qu'elle ne sache pas se positionner vis-à-vis de moi, il m'était possible de l'entendre. La séduction est un jeu et toute partie peut amener sur une défaite, pas vrai ? Je dégageais ma tête d'un petit coup agacé sur le côté.


- "Je t'aime bien mais restons amis". Tu aurais pu te contenter de ça. Tu aurais dû, je pense.

Je m'essuyais la bouche de ma serviette et m'adjugeais une rasade de Sauterne supplémentaire, non sans qu'une petite voix quelque part dans ma tête ne me glisse que c'était là un peu trop. Je l'envoyais se faire foutre poliment, humectant mes lèvres après avoir reposé le verre.

- Je ne suis pas un de tes copains bérets verts, Rachel. Tu l'as souvent fais remarquer, je n'ai absolument rien d'un militaire et je suis bien la dernière personne à qui tu auras besoin de faire tes preuves, femme ou pas. J'ai envie de te serrer, ok. Je vais pas le répéter, je peux être difficilement plus clair qu'il y a trente secondes. Seulement, je ne te jalouse pas. Ton nom ne signifie rien de plus pour moi que mon fauteuil pour toi. Et quand tu me souris je n'ai pas envie de te tringler dans la seconde, j'ai juste envie que ça continue un peu parce que c'est trop rare à mon goût. Je suis lourd, immature. Je mate encore des sites de cul et je me gave de comics entre deux retransmissions sportives. Je n'ai pas de considération particulière pour ma patrie et je ne suis capable d'identifier une arme que depuis quelques mois, parce que j'ai eu à l'apprendre. Bordel, je connais même à peine l'hymne national !

Si je n'avais pas eu cette boule à l'estomac, j'aurai peut-être ri nerveusement pour marquer le coup. Je secouais juste la tête pour moi-même.

- Le profil de ton mec idéal, je ne l'ai pas. Je ne pourrais jamais prétendre être quelqu'un d'autre simplement parce que ça te ferait ouvrir les cuisses et que tu me donnerai un peu de "chéri" quand on sera seuls. Pas mon genre. Ton coéquipier et ton ami, c'est à ma portée. Seulement, ne me bassine plus avec tes histoires de confiance mutuelle et tes chemins détournés pour me dire que non, ça ne sera jamais possible entre nous, parce que tu es une pauvre petite militaire dévouée à la patrie qui ne connait des hommes que ces cons à la John Rambo. Si tu as de l'affection pour moi, sois franche et appelle un chat un chat. Un "va te faire foutre et n'y pense plus jamais" m'aurait mieux convenu que ta réponse mielleuse.

Je repoussais mon assiette un peu sèchement, incapable d'avaler plus ce soir avec l'estomac aussi noué. Comme c'était souvent le cas quand j'étais nerveux, je me passais la main dans les cheveux et je regrettais juste de ne pas pouvoir me tirer sur mes deux jambes; les chaises reculées dans le passage qui serpentait entre les tables du restaurant jusqu'à la sortie m'interdisaient de repartir sans que j'ai à buter dans les meubles à quatre pieds. La chanteuse avait visiblement terminé sa représentation -sur le Skyfall d'Adèle, pour le peu que j'avais saisi- et saluait à la ronde. C'est sur elle que je reportais mon attention un instant durant.

- Finissons en pour ce soir. Qu'est-ce qu'on a à faire ?

Autant passer à autre chose. Rachel serait dans son rôle de boy-scout patriotique et moi dans celui du Rookie qui avait le luxe d'être en retrait pour broyer du noir pendant que les grands parlaient entre eux. Je n'avais qu'à espérer que la Latvérie lâche tout ce qu'elle avait de méchant et métallique à un moment de la soirée, histoire que je puisse passer ma frustration et mon énervement sur quelque chose de concret pour arrêter de le ruminer. Mais, à n'en pas douter, les méchants attendraient pour se pointer que tout aille un poil plus sereinement dans ma vie.
Salauds de méchants.

Iron Girl

Humain(e)

Re : Inoxydables [Iron Girl]

Réponse 29 mercredi 10 septembre 2014, 01:48:09

Travailler avec des ados... Quelle blague ! Rachel n’était pas une psychologue, et ça se remarquait. Drake s’enflamma, blessé, et, tout en l’écoutant parler, Rachel s’humecta les lèvres. Elle ne pouvait tout simplement pas faire les deux à la fois. Elle soupira légèrement, jusqu’à ce qu’il change de sujet. Le ciel était en train de lui tomber sur la tête, et leur femme fatale n’aurait pas pu choisir un meilleur morceau à faire. Elle aurait pu lui parler tout de suite de la suite de leur soirée, mais elle préféra revenir sur ce qu’elle avait dit, car une Hawkes pouvait être têtue quand elle le voulait :

« John Rambo ? Merde, Drake, tu te mésestimes à ce point pour croire que je fantasme sur des soldats qui puent la crasse et la sueur ?! J’ai croisé suffisamment de Marines et de soldats dans toute ma vie pour être horrifiée à l’idée d’en trouver un dans mon lit. Tu veux savoir pourquoi ça n’arrive pas à marcher entre nous ? C’est pas parce que tu lis des comics, que tu te branles sur Youporn en regardant Kasumi faire une branlette espagnole à je ne sais quel Noir moche avec une bite grosse comme un tronc d’arbre, c’est parce que la première chose à laquelle tu sembles penser en me voyant, c’est à me SAUTER ! »

Ses joues étaient devenues rouges, et le pauvre Drake risquait de comprendre qu’il y avait quelque chose de pire encore que Rachel « L’Iceberg ». Il y avait Rachel « Volcan-en-éruption ». Elle faisait preuve d’un calme imperturbable sur elle-même, mais ce calme n’était due qu’en apprenant à encaisser beaucoup. Seulement... Et bien, parfois, il y avait un trop-plein d’émotions qui s’accumulaient, et il suffisait alors d’une étincelle pour faire péter le bouquet. Rachel hurlait littéralement, remontée comme une pendule électrique. Cette opération foireuse dès le départ, les souvenirs de son père qui remontaient, et la crise de Drake... Ça faisait trop pour elle, et c’était lui qui allait hériter du pot final.

« Tu veux savoir pourquoi j’aime pas les John Rambo et tout ça ?! Parce qu’ils ont beau connaître toutes mes qualités, la première chose qui attire leur attention chez eux, c’est mes putains de nichons. Tu crois quoi ? Que je veux sucer la queue des hauts-gradés de West Point ? Que je ne rêve que de sortir avec un mec qui me parlera de l’armée, de stratégies militaires ?! Je suis de l’ancienne école, Drake ! Je veux un mec qui me fera rêver, quelqu’un qui saura me faire oublier et me montrer qu’il y a quelque chose de mieux que de se tuer pour un pays dominé par des connards de banquiers ultracapitalistes et par des politicards merdeux qui ont oublié leurs couilles dans le ventre maternel. Je veux quelqu’un qui se bat pour ses passions, quelqu’un qui voit en moi autre chose qu’un bout de viande. Alors, merde, je sais que tu penses pas qu’à ça, mais j’ai du mal à faire l’impasse ! J’aurais voulu naître moche et laide, pour cesser de tomber sur des cons qui voulaient juste me sauter, ou sortir avec moi parce que je suis une Hawkes. Je veux qu’on aime Rachel, pas Miss-Gros-Lolos ou Mlle Hawkes. »

Rachel soupira lentement, et but un grand verre d’eau, puis le reposa... Un peu brutalement. Elle-même ignorait pourquoi elle s’était énervée comme ça. Elle passa une main sur son front, et poursuivit, sur un ton plus doux :

« Ce soir, on sort... Il y a une femme qu’il nous faut voir. Une voiture est prête à nous déposer à Doomstadt, c’est à une heure de route et des poussières. »

Elle se resservit encore de l’eau, et parla alors d’autre chose, car ses pensées restaient toujours confuses :

« Mon père est un haut-gradé de l’armée... Il me racontait sans cesse ses histoires sur l’armée, ses anecdotes... Mais j’étais petite, et je m’en fichais royalement. Ce que je préférais, c’était être avec ma mère, l’écouter me raconter des histoires. Elle s’énervait toujours quand un repas de famille ne portait que sur l’armée, mais jamais de manière méchante... Elle aimait juste se dire que ce serait bien que sa fille devienne autre chose qu’une militaire, ou, à tout le moins, qu’elle se dise qu’il y a autre chose que l’armée... »

Elle secoua à nouveau la tête, se mordillant les lèvres.

« J’ignore pour quoi je te raconte ça, Drake, mais tu dois arrêter de croire que tu n’es pas assez bien pour moi... En fait, j’ignore ce que tu penses, disons que c’est mon intuition féminine, pour le peu que ça vaut. Quand je dis que tu es plein de qualités, ce n’est pas une manière hypocrite de te dire d’aller voir ailleurs. Il y a une tradition, chez les Hawkes... Elle n’est écrite nulle part, mais elle s’est vérifiée à bien des reprises. Un – ou une – Hawkes ne se marie jamais avec un autre militaire. »

Rachel se releva alors. Elle avait encore les joues rouges, et une furieuse envie d’aller massacrer un punching ball.

« Je vais aller me changer. Quand tu seras prêt, on pourra se retrouver au parking. »

Se changer... Et probablement avaler une boîte d’aspirines. Elle s’était suffisamment disputée pour ce soir, et le pire est que sa soirée ne faisait que commencer.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


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