Sous le ciel crépusculaire qui surplombait les landes dévastés, la belle femme-dragon, aucunement dérangé par le froid mordant, était restée nue et après m’avoir demandé de faire de même, elle se retourna vers le tas de cadavres pour en choisir un. Alors qu’elle était occupé avec les cadavres, mes yeux se mirent à dévaler le long de sa succulente chute de reins, mais je me repris à temps et me forçai à détourner le regard de quelques centimètres sur le coté. Je me demandais alors quel pourrait bien être la suite, j’en savais si peu sur le Thu’um et le peu que je savais c’était ce qu’elle m’avait expliqué un plus tôt dans la soirée.
- Mon antre, hum ? Laisse-moi réfléchir… Le Thu’um est une chose difficile à apprendre, alors voici ta première épreuve. Tu vois ce volcan, au loin ? C’est là que je réside.
Dit-elle tout simplement en pointant avec une de ces griffes une montagne sombre et sinistre entourée d’une forêt non moins effrayante, c’était en des moments comme ça que j’étais content d’avoir des ailes.
- Je vais y aller en volant. Si tu y arrives en vie, ta formation pourra commencer... Quant à la chaleur... Et bien, disons que ce n’est pas dans un volcan qu’on attrape froid.
Poursuit-elle avant de remuer ses ailes pour prendre doucement son envol, elle devait savoir que dès qu’elle serait partie, les monstres qui nous encerclaient ne se retiendraient plus de m’attaquer, j’avais néanmoins une petite chance. A la réflexion, j’aurais dû m’attendre à une telle épreuve, c’est vrai que quand elle m’a trouvé, je n’étais pas en posture très avantageuse aussi il n’y rien d’étonnant à ce qu’elle me mette à l’épreuve, je devais lui prouver que j’étais digne de son enseignement.
- En te dépêchant bien, tu en as pour une heure ou deux de marche. Tu y seras avant la tombée de la nuit. J’en profiterais pour chasser de la nourriture comestible pour toi... Pas de l’humain, rassure-toi, je ne pense pas que tu apprécieras ce mets.
Déclara-t-elle en s’envolant vers le volcan, elle avait pensé à tout, même à la nourriture, il ne fallait pas que je la déçoive car pour le moment la Dovahkiin devait me voir comme un incapable, juste bon à étancher sa soif de sexe. Maintenant c’était à moi de lui prouver que je n’étais pas que ça, me dis-je en l’observant, elle volait, toujours nue tout en tenant le cadavre qu’elle avait choisit à bout de bras, puis elle disparut peu à peu de ma vue. La Dovahkiin avait fixé comme condition que je devais être nu, mais elle n’avait pas parlé de mon arme, aussi ce qui n’est pas interdit est autorisé et je n’eus qu’a me pencher pour ramasser mon katana, j’en aurais sans doute besoin.
Dès que la jeune femme eut disparut derrière les nuages, les fauves aux dents de sabre s’élancèrent vers les cadavres, ils voulaient tous avoir les meilleurs morceaux, mais ils n’y en auraient pas pour tout le monde. J’avais bien conscience que les monstres écartés du festin n’hésiterait pas à se jeter sur moi aussi je commençais à courir en direction de la montagne de Crystal, mais je ne me faisais pas trop d’illusion, je ne pouvais battre un tigre à la course à pied. Néanmoins j’avais plus d’un tour dans mon sac et, tout en détalant à en perdre haleine dans une course perdue d’avance en direction du volcan, je pouvais entendre des grognements affamés dans mon dos se rapprocher de plus en plus.
A cet instant, je fis appel à mon don de télépathie pour prendre le contrôle du tigre le plus proche de moi, l’esprit de ces bête étant relativement simple, je réussis sans grand mal à le dominer sans m’arrêter de courir. Une fois en pleine possession de la bête, je lui fis faire demi-tour pour lui faire attaquer ses congénères. En temps normal, un tigre n’attaque pas les autres tigres sauf pour prendre la place de mâle alpha, mais a présent je contrôlais ses mouvements, ses pensés, comme si c’état un robot que commandais.
Le monstre eut néanmoins une petite seconde de latence entre le moment où j’émis mon ordre et le moment où il l’exécuta, seconde durant laquelle j’eus vraiment peur, car je ne voyais tout simplement pas d’autre moyen de m’en tirer. La confrontation direct avec des tigres à dents de sabre était à exclure d’office si je ne voulais pas finir en pâté pour chat autant dire que si ça ratais, j’avais gâché ma seule et unique chance de me tirer de la en vie.
Toutefois je repris espoir en entendant les bêtes se battre entre elles, de plus c’était à ce moment là que j’atteignis le premier arbre de cette forêt pour le moins touffue qui ceignait le volcan de la Dovahkiin. Arrivé à la hauteur de l’arbre, je me dissimulais derrière celui-ci qui avait un tronc juste assez gros pour me cacher, je pris une grande bouffée d’air dans le but de calmer mes pulsions cardiaques qui s’emballaient. J’étais parvenu à échapper aux fauves, mais j’étais encore loin d’avoir atteins le volcan et cette forêt, dont les feuillages ne laissait filtrer que de minces rayons de soleil devait receler un paquet de monstre tout aussi mortels si ce n’est plus. De plus comme si ça ne suffisait pas, j’étais nu comme un vers dans le froid mordant du soir, c’était déjà assez angoissant comme ça de devoir s’aventurer dans une forêt sombre dans laquelle on ne voit pas à plus de trois mètres. Malgré tout, je parvins à prendre mon courage à deux mains pour affront er cette peur qui me collait à l’arbre et avec détermination, je fis un pas en direction du cœur de la forêt puis un autre pas et ainsi je me mis en route.
Non loin de là, il y avait une sorte de sentier qui s’enfonçait dans le cœur de la forêt en zigzaguant entre les arbres, je ne pouvais être certain d’être sur le bon chemin, mais plus j’avançais plus l’atmosphère était pesante. Quand je disais que je n’y voyais pas à trois mètres, ce n’était pas exagéré en effet, j’avais un champ de vision extrêmement réduit, autant dire que si je me faisais attaquer, je ne verrais pas venir la menace. Pourtant je continuais d’avancer complètement nu là où beaucoup d’autre aurait céder à la panique et seraient partis en courant, mais j’étais bien loin d’être tranquille. Pour moi chaque buissons étaient remplis de monstre prêt à me sauter à la gorge, chaque arbres étaient autant de créatures massives, j’avais peur et plus que tout j’avais peur de finir par perdre la raison.
Ce qui devait arriver finit par arriver, une silhouette vaguement humanoïde bondit d’un buisson à coté duquel je passais pour fondre sur moi comme l’éclaire. Je n’eut nullement le loisir de réagir avant l’impact, la chose qui m’attaquait était plutôt massive et me jeta au sol tel un fétu de paille. Je me relevais prestement avant que mon assaillant ne recommence à me charger, je pris alors mon sabre a deux mains pour donner un puissant coup de taille à mon adversaire, mais mon sabre parut glisser sur la peau du monstre.
J’esquivais la seconde charge d’une roulade sur le coté et porta un deuxième coup de sabre tout en me relevant, mais ce coups là n’eut pas plus d’effet que le précédent, j’étais dans de beaux draps s’il résistait ainsi à toutes mes attaques. Une microseconde plus tard, mon adversaire pivota sur lui-même en m’envoyant un puissant coups de poing dans la figure qui fit sonner ma boite crânienne, puis il enchaina avec un deuxième coup de poing dans le ventre cette fois. Ce dernier coups me projeta au sol, je crus vraiment que mon heure avait sonné, j’étais bien mal en point, du sang emplissait ma bouche, mon faible champs de vision se troublait, le froid envahissait mon être. Le monstre bondit alors dans le but de m’écraser comme une crêpe sous son poids, mais même au bord du gouffre, je n’avais pas dis mon dernier mot. Mon katana toujours en mains après ma chute, je frappais le monstre et celui-ci, emporter par son propre poids, se retrouva éventrer.
Je le fis tomber sur le coté pour éviter de mourir étouffer sous un cadavre, du sang me couvrait le corps, mais je ne pouvais savoir si c’était le mien ou celui de mon adversaire. Je restais un petit moment à terre sans bouger un seul muscle, ma tête arrêta peu à peu de sonner, mon cœur se calma quelque peu et finissant par me relever, je repris ma route en direction du cœur de la forêt.
Je recommençais mon odyssée interminable entre les arbres en suivant un sentier tracé avec le temps par le passage de milliers d’animaux, après avoir frôlé la mort déjà trois fois aujourd’hui, j’étais un peu plus sur mes gardes. On peut se dire qu’heureusement que je me suis fait attaquer car cela m’a permit de retrouver le contrôle de moi-même sans lequel je trépasserais aussi surement que si j’étais attaquer par dix géants en même temps. Je finis par arriver à une sorte de clairière au centre de laquelle passait un ruisseau, le sentier s’arrêtait au ruisseau, mais je pouvais voir à la lumière des derniers rayons de soleil que le volcan de la dovahkiin n’était plus si loin.
Je me laissai tomber à genoux pour plonger mes mains dans l’eau glacée du coure d’eau pour en asperger mon visage plein de sang, avant de boire l’eau fraiche que je recueillais dans le creux de mes mains. Soudain j’entendis un grognement, je me relevais rapidement avec mon sabre à la main, mais une créature ressemblant à un mélange entre un loup et un chat sauvage me sautât dessus, me plaquant au sol, la créature parvint à me griffer profondément la poitrine. Je lâchais un cri de douleur, en plus dans ma chute j’avais fait tomber mon sabre, mais avant que le monstre n’ai le loisir de me mordre le visage, je le fis voltiger en me servant de mes jambes pour le propulser pardessus moi.
La bête retomba sur ces pattes et me relevant, je vis que j’étais encerclé de plusieurs créatures, précipitamment je repris mon katana qui trainait au sol tandis qu’au moins quatre créatures se jetaient sur moi simultanément. Je lançais un coup de sabre circulaire désespéré en pivotant sur moi-même, j’en décapitai un, en blessai deux autre aux flancs, mais rata le dernier qui était dans mon dos. Celui-ci planta ses griffes dans ma chair, ce qui me fit hurler de douleur, je ne voyais pas comment m’en sortir en vie cette fois. Juste avant de perdre connaissance, je me jetais dans l’eau froide de la rivière et quand la créature rentra en contact avec l’eau glacée, elle émit un horrible rugissement avant de lâcher prise. Puis je ne sentis plus rien.
Je repris connaissance alors que je me trouvais échouer sur une motte de terre humide au pied d’une montagne, j’avais dû dériver dans la rivière jusqu’ici, jusqu’au pied de l’antre de Cristal, je souris intérieurement en disant que je l’avais fait. Cependant je n’étais toujours pas arrivé au sommet, à cette penser je poussais un long soupir de découragement, elle était impossible cette épreuve. Enfin ça aurait été trop con d’être arrivé jusque là pour abandonner maintenant.
Je me relevais donc encore une fois, le soleil avais quasiment disparut à présent et le froid qui ne m’avait pas quitté depuis le début de l’épreuve se fit encore plus mordant, sans compter le fait que j’avais perdu pas mal de sang. Elle l’avait dit elle-même, ce n’est dans un volcan qu’il faisait froid et rien qu’a cette idée je pris en mains la première prise sur la paroi rocheuse qui venait sous ma main et faisant fit de la douleur que mes muscles endoloris me faisaient subir, je commençais mon ascension. Je ne devais penser à rien d’autre qu’a la grimpette et surtout ne pas regarder en bas, car la chute était synonyme de mort. Il m’arriva plusieurs fois de tomber sur une prise qui céda sous mon poids, mais à chaque fois j’en retrouvais une autre in extrêmise.
Bientôt j’arrivais à une sorte de corniche au bord de laquelle je m’assis, les pieds dans le vide, j’étais déjà à une bonne hauteur, mais j’étais encore loin du sommet, mais tout bien réfléchie elle ne m’a jamais dit jusqu’où il fallait que j’aille.