Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

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Dragan

Créature

1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

mardi 15 octobre 2013, 08:50:25

Dans un petit craquement sec, l'allumette s'embrasa et sa légère flamme éclaira un très court instant la ruelle avant d'être protégée du vent de la nuit par les grandes mains de Dragan. Prenant son temps, le Bâtard tira doucement sur son cigare pour l'allumer. De petites bouffées rapides pour que le feu se mette doucement à dévorer le cubain qu'il avait glissé entre ses dents et bientôt, l'air autour de lui s'alourdit des puissants relents âcres du fort tabac et le bout du cigare se mit à luire à chaque inspiration du Premier. Il resta là un instant au fond de cette arrière-cour tirer de longues bouffées, les yeux levés sur le ciel nocturne, à observer la lune. D'ici un jour ou deux, elle serait pleine et lui contraint de se lâcher totalement. Enfin, "contraint"... Le terme n'était pas tout à fait exact, du moins sur un plan psychologique. Dragan était loin de détester ces nuits de sauvagerie sans limite durant lesquelles seul son corps et sa férocité lupine avaient le droit de d'exprimer dans un redoutable ballet sanglant et sexuel, véritables rodéos des plus primitifs instincts. Sa conscience était pourtant toujours là, à l'arrière. Comme si elle observait de loin un spectacle qui la ravissait et pour lequel elle laissait toute liberté d'action aux protagonistes.

Il se retourna, cigare à la main. Bien qu'il fut derrière le bâtiment qu'il venait de quitter, on en trouvait le nom au-dessus de la petite porte équipée d'une meurtrière : le Hell's Gate. Un nom bien pompeux pour un club de strip-tease qui n'avait à Seikusu aucun équivalent. Le Hell's était un bar fait pour des américains, pour des américains. L'ambiance fleurait bon ces bars de là-bas période 80's et 90's, avec les néons criards pour annoncer les marques de bières qu'on servait au comptoir. De vieux juke-box disséminés ça et là pour le côté nostalgiques, des tables où ce que cette partie du Japon comptait de bikers se réunissaient pour fumer assez de cigarettes pour lever un petit brouillard à l'intérieur même des murs. Au fond ? Les quatre tables de billard, évidemment. Et au centre de l'établissement, la piste de strip. Cette dernière recevait principalement des danseuses de type caucasien -l'exigence du patron et de la clientèle. Des blondes, des brunes, des rousses, le tout souvent refait en silicone et botox et généralement mauvais genre. Parfois quelques créatures nippones pour assurer la couleur locales. Et de temps à autres, le Hell's ouvrait sa piste à ses hommes, pour attirer les femmes à des soirées leurs étant dédiées.
Dragan aimait cet endroit, qu'il avait découvert assez tôt dès qu'il commença à hanter les rues de Seikusu. Certes, il n'avait pas connu l'époque concernée et l'ambiance ne lui évoquait rien de précis, mais il se sentait comme un poisson dans l'eau parmi tous ces mâles qui jouaient bien volontairement de leur virilité pour s'imposer "chef de tanière", cherchant ainsi (consciemment ou pas) l’intérêt des quelques femelles qui venaient traîner là. L'arrivée de Dragan et de son aura si particulière avait changé la donne, mais le Bâtard n'avait pas tenté de s'imposer tant qu'on lui foutait la paix. Simplement voulait-il profiter, à tel point qu'il se trouva devenir un habitué régulier et un bon camarade de beuverie, toujours prêt à apprécier un effeuillage coquin en tirant sur un cigare et en glissant quelques yens dans l'élastique d'un string pour qu'il finisse par tomber aussi.
Ainsi, hors de question pour lui lors de la pleine lune de risquer de venir du côté du Hell's. C'était sa tanière et il ne voulait pas lui porter préjudice.

Dragan se décida à s'en aller après un instant à rester pensif. Tournant les talons, il fit voler les pans de son long manteau de cuir noir et laissa derrière lui le petit néon rougeâtre qui dégueulait sa lumière sur une partie de la petite ruelle. S’enfonçant dans la nuit et les méandres sordides des petites allées quartier, Dragan prenait la route de l'appartement qu'il occupait et qui était situé à quelques pâtés de maison de là.
La Toussaint n'était pas inquiétant pour lui, malgré toute la vermine qui y grouillait. Quand on avait connu les affres d'une Europe puante et crasseuse en perpétuel affrontement, quand on avait affronté la superstition des hommes et leurs vindictes radicales nimbées d'obscurité, on se moquait bien de quelques passants à l'air louches croisés au détour d'un passage, d'un encaissement dans les murs.

Tout de noir vêtu ce soir, Dragan continuait son chemin. Seul l’extrémité embrasée de son cigare témoignait de sa présence, ainsi que le claquement sec de ses pas sur le macadam. En vérité, il aurait aimé qu'un prédateur urbain tente de faire de lui sa proie. Finir la soirée sur un petit accès de violence n'était nullement pour lui déplaire.
Ca faisait toujours bien descendre la bière, après tout.

Brighid

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Re : 1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

Réponse 1 mardi 15 octobre 2013, 10:28:40


Il allait donc être servi, le mignon, s'il souhaitait qu'un prédateur fasse de lui sa proie pour cette fin de soirée. Peut-être qu'il aurait la surprise de se retrouver devant une prédatrice pas si urbaine que ça, mais il n'avait pas vraiment le choix, après tout. Puis, si ça lui plaisait, pourquoi fuirait-il, mmh ? Ça n'en serait que plus amusant.

Mais il faut d'abord expliquer. Expliquer pourquoi Brighid était encore sur Terre, encore à trainer ses longs cheveux corbeau dans le Quartier de la Toussaint, gantée de ses hautes mitaines noires et de ses chers poings américains. Pourquoi, c'était toujours cette même question emprunte d'appréhension et de rage, de peur et de honte, de colère et de tristesse. Pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu me le fais à moi ? Pourquoi t'es encore là ? Pourquoi tu ne m'as pas encore tué ? Brighid n'a aucune raison pour se promener sur Terre, n'a aucune raison pour tuer et torturer des gens. Ça fait longtemps qu'elle n'en a plus, de raisons. Après tout, elle cherche pas. Pourquoi elle en chercherait ? Depuis quand un démon a besoin de raison pour faire du mal aux gens ? Bien sûr, des personnes vous diront que moralement, il faut une raison pour tuer quelqu'un, moralement. Ce n'est pas faux. Mais la morale, c'est quoi ? Un truc humain, un garde-fou créé par des humains pour des humains, pour ne pas sombrer dans la folie. Mais vous aurez très bien compris qu'en plus d'être une démone, Brighid a un sacré problème mental. Ils avaient bien une raison, les humains, de la placer en asile pendant tant de temps. Des raisons, eux, ils en avaient, ces mauvais humains, ces petites larves ridiculement faibles qui n'avaient trouvé comme moyen de se protéger d'elle que l'enfermement. Dans un asile psychiatrique, qui plus est !
   'Sur qu'ils la considéraient comme une dangereuse criminelle, 'sur qu'ils avaient pas tort, mais nous arrivons justement à la raison du pourquoi du comment. Il y a sans doute plusieurs choses à ne pas faire quand on ne veut pas se mettre à dos une démone. L'enfermer pendant quatre ans, fait sans aucun doute partie des choses à ne pas faire. La raison, maintenant, elle l'avait : la vengeance. C'est un sentiment très honorable de vouloir se venger. Mais, normalement, on ne se venge que d'une, deux, dix personnes maximum. Brighid, non. Non, non. Elle comptait se venger de tous les humains en détruisant peu à peu tout leur monde, en détruisant leurs vies.

La voilà, donc, dans les rues du Quartier de la Toussaint. On pense à sa vue, à une sorte de fantôme qui passe rapidement dans les rues, de son pas d'adolescente. Ils hésitent entre la siffler et la huer, ses poings américains toujours remplis de sang. Pour effrayer, pour faire reculer, pour faire peur. Son sourire aussi fait reculer, son sourire malsain, en coin. Et puis, une femme seule, qui parait avoir 16 à tout cassé, ça ne passe pas inaperçu, dans le Quartier de la Toussaint. Une jeune femme qui parait n'avoir rien à faire du sang qui macule certains murs, du sperme qui colorent le bitume, des réverbères qui clignotent dangereusement, n'éclairant plus le visage pâle de Brighid. Une silhouette filiformes, parmi d'autres silhouettes capuchonnées.

Il cherche donc quelqu'un sur qui taper, pour faire passer le surplus de boisson ? Brighid le vit passer, avec son cigare qui lâchait quelques volutes de fumée nauséabondes. Sans doute qu'il passa devant elle sans même la voir. Après tout, elle était entourée du noir de sa cape, de la sombre nuit. Ses grands yeux rouges fixèrent le jeune homme dans la pénombre, un sourire carnassier se dessina sur ses lèvres écarlates pendant qu'elle se relevait un peu de sa position actuelle, collée au mur. Elle passa le bout de sa langue sur ses lèvres, se pourléchant les babines juste en pensant au combat qui pourrait avoir lieu. Elle le laissa avancer de quelques pas devant elle, avant de le suivre, non pas en essayant de faire le moins de bruit possible, mais bien en faisant claquer les talons de ses chaussures plates sur le sol en béton. Elle fit claquer sa langue contre son palet, serrant la main sur ce qu'elle tenait actuellement, une lourde batte de baseball, des plus simples. Mais ça faisait partie de la folie de Brighid, aimer se battre plus ou moins à mains nues avec des objets tout à fait normaux.
   Après tout, elle avait des pouvoir qu'actuellement elle ne pouvait toujours pas trop utilisés puisqu'elle ne les avait pas retrouvés, mais sa technique de combat au corps à corps était des plus complexes. Elle s'arrêta. Il l'avait entendu, elle n'avait aucun doute sur cela. Elle ferma à demi les yeux avec un sourire en coin, dévoilant une partie de ses dents de carnassière.

"-Bonsoir, mon mignon. Tu sais qu'on dit que se promener seul dans l'quartier, n'est pas recommandé."

C'est ce qu'on lui disait souvent. Et après, ils lui demandaient pitié pour qu'elle arrête ses sévices. Brighid c'était l'inverse de ce qu'on pensait. A première vue, c'était la petite gamine totalement inoffensive. Après le deuxième coup, on se disait que ça pouvait une bonne ennemie le temps de quelques coups. Puis, après quelques autres coups, on s'demande comment elle fait. Sans doute son sang de démon... Sans doute. Elle fit craquer son poing en fronçant les sourcils. Il lui plaisait bien, celui là, avec son allure et son cigare.
   Mais peut-être juste qu'elle ne savait pas que ce n'était pas un simple humain comme ceux qu'elle aimer à torturer dans le quartier depuis quelques jours. Brighid aurait bien dit que ça n'en serait que plus amusant. Mais peut-être qu'elle avait tord, cette fois.

"-Que fait un bel homme comme toi, le soir...? Tu ne chercherai pas à avoir des problèmes, tout de même, Mmm ?"

« Modifié: mardi 15 octobre 2013, 10:40:37 par Brighid »

Dragan

Créature

Re : 1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

Réponse 2 mardi 15 octobre 2013, 11:17:51

Il ne l'avait pas vue, parce qu'il était dans ses pensées. Mais Dragan avait rapidement sut qu'elle était là, peut-même avant qu'elle-même ne le remarque. Étonnant, pensez vous ? Non, non. Le sang qui maculait ses poings américains dégageait un relent léger, une effluve qui s'avéra être un délice pour ses naseaux. L'odeur lui envahit le nez, excitant son intérêt tout en aiguisant ses autres sens par ricochet. Parce qu'il n'y avait pas un seul sang, mais plusieurs. Différentes odeurs s'entremêlaient, liées par les coulées rouges sur le métal terne. Une victime aurait principalement porté les volutes de sa propre hémoglobine mais un prédateur exposait les restes d'autres flots sanguins que les siens. Une sorte de trophée hormonal destiné à ceux et celles qui pouvaient les capter, comme une mise en garde ou une invitation pour un dominant à se faire défier.
Dragan était prêt à répondre à une attaque sans nécessairement vouloir la porter. Il était une Bête immonde sous un joli vernis de civilité, après tout. Pourquoi déclencher un combat inutile et sûrement ennuyeux ? Il n'avait pas faim de chair ce soir et la marée de violence sourde en lui avait reflué durant le temps passé au Hell's à enchaîner bières et blagues grivoises. Refaire le monde avec quelques connaissances amicales était un plaisir simple qui jugulait les grognements de la Bête tapie en lui. Le Bâtard passa à côté d'elle sans la regarder, feignant de ne rien avoir capté de sa présence. En fait, il était curieux de savoir quel genre de femme -il le sentait, s'en était bien une- pouvait bien faire montre d'autant d'assurance en lui donnant la chasse. Le traquer, lui ! L'européen s'en amusa alors qu'il lui tournait le dos et qu'il entendait les pas qui claquaient à la suite des siens, un sourire déformant les lèvres qui suçotaient doucement le cubain coincé entre ses dents. L'attaquerait elle sans prévenir, comme une lâche ? Se signalerait-elle avant de lui porter un coup ? Se défilerait-elle finalement, découragée par son instinct ? Patient, Dragan attendit.
Ce ne fut pas bien long.

Sa langue s'activa quand ses pieds cessèrent de battre le pavé. Elle l'apostrophia vulgairement, lui rappelant les putains décaties qui aguichaient le chaland dans les rues d'une Londres bien lointaine. Dragan s'en amusa pour lui-même, arrêtant sa marche sans encore se retourner. Une seconde, puis deux. Le temps de tirer sur son cigare avant de faire entendre sa voix, grave et puissante. Ensorcelante à sa façon, mais qui semblait toujours camoufler menaces et rugissements.


- Oooh. Alors tu vas me donner la main pour qu'il ne m'arrive rien, mon ange ? Excellente nouvelle, je n'ai jamais eu de petit chien. Il pivota, lui faisant tandis qu'il faisait tomber la cendre de son cigare. Mais je n'ai jamais rien eu contre les petites chiennes.

Dragan ne souhaitait qu'une chose : qu'elle réponde à cette provocation facile. Qu'elle se rue sur lui en espérant lui enseigner la politesse. Ainsi, il aurait eu tôt fait d'inverser les rôles. Curieux... Son instinct l'averti de quelque chose. Le Bâtard n'en était pas certain, mais la petite fille qui jouait les grandes était particulière, sans qu'il puisse encore déterminer pourquoi. C'était peut-être cela qui l'autorisait à se croire au-dessus des règles, au-dessus de lui ? Probablement. Sa curiosité piquée au vif, Dragan décida d'attendre un peu. Ses yeux ambrés coulèrent sur l'arme qu'elle portait -ridicule morceau de bois- puis la détailla. Dommage, sa tenue ne laissait pas très bien deviner ses formes. Bah. Si l'occasion venait à lui être donnée, il la baiserait quand même. En forçant un peu, on pouvait entrer partout.

- Je cherchais un petit cul à défoncer pour faire passer la bière. Mais je serai d'avis de commencer par ta petite gueule, à moins que cet attirail de bandit soit un déguisement ? Allons, approche. Fais moi ton numéro, après... Après peut-être te ferai-je le mien.

Le sourire qu'il étendit avait de quoi faire frémir. Comme un loup dévoilant ses crocs avant une morsure, Dragan exhiba sa dentition parfaite sur un air malsain. Celui du prédateur absolu, qui venait de trouver sa proie pour la nuit.
Et 1, 2, 3 petits pas. 4, 5, 6, la distance entre les deux subitement raccourcie.

Brighid

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Re : 1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

Réponse 3 mardi 15 octobre 2013, 13:43:50


Sa voix avait un je ne sais quoi de plus puissant. Plus puissante que la normale. Il y avait quelque chose qui lui faisait douter.  Elle ne se défilerait pas, il faudrait être bête pour partir alors qu'on lui offrait de jouer son numéro. Que voulait-elle de plus que s'afficher, en son rôle de folle évadée d'un asile ? Que pouvait-elle demander de plus, dîtes ? Rien, rien. Elle eut un sourire en coin, ne se sentant pas du tout insultée par cette provocation et haussa simplement les épaules s'empêchant de laisser rouler le rire dans sa gorge. Non, ça ne se faisait pas de rire comme ça, sans aucune raison apparente. Il ne lui faisait pas si peur, elle pensait juste qu'elle n'était pas tombé sur si bête, ni sur si innocent. Mais les menaces étaient présentes, dans cette voix. Une voix qu'elle sentait s'immiscer dans son cerveau, battre contre son cœur, résonner dans tout son corps. Elle plissa encore des yeux. Mmm...

Non, elle comptait bien l'attaquer, mais elle passa une main dans ses cheveux en le regardant avancer. Il avait encore plus d'assurance qu'elle, mais cette même assurance. Cette assurance des gens qui savent qu'ils ont des choses pour eux. Si elle c'était sa race, lui, ça semblait être quelque chose de mieux. Quelque chose de bien plus fort. Dans un mouvement de dans, un tango improvisé, Brighid recula d'un pas alors qu'il avançait de trois. Il parlait avec cette assurance qui pouvait taper sur les nerfs de la démone. Si, elle, parlait sans réfléchir à ce qu'elle disait, lui semblait très bien savoir pourquoi il le disait. Il avait de quoi parler, de quoi se défendre, de quoi lui faire du mal, il se savait bien plus fort qu'elle. Et ça la faisait sourire, ça faisait étirer ses lèvres pulpeuses en un long sourire amusé et moqueur.
   Toute personne serait partie en le voyant, en lui parlant, en écoutant cette voix qui venait se fondre entre vos os et partager votre sang. Mais c'était là, la folie de la démone. Braver le danger, continuer dans cette même voie, montrer que ce petit corps d'adolescente rester à le braver, à sourire d'un air mauvais, aussi mauvais que le sien. Elle ne faisait pas attention à ce qu'elle disait, à ce qu'elle faisait. Elle ne sentait pas imbattable, mais son caractère lui empêchait d'avoir peur de se dire que peut-être elle devrait la fermer. Après tout, même si ce n'était pas un simple humain faiblard, mais un humain qui se croyait plus fort, un petit caïd de la cité pour se prendre pour plus fort qu'elle, ça ne pouvait que bien se finir. Elle s'enfuirait, sinon. La démone pouvait être aussi lache qu'un humain, après tout. Si eux l'était, pourquoi pas elle ? 

"-Tu pourras toujours essayer, petit, mais la chienne a la rage."

Elle aurait pu essayer d'autres choses, elle aussi. Une démone a des tours  dans le creux de sa manche, mais elle sourit simplement, franchissant les quelques mètres qui les séparaient toujours en disparaissant. Elle avait décidé d'user ce qui lui restait de pouvoir comme elle le voulait. Elle aimait surprendre ses adversaires, les laisser quelques instants sur le cul pour arriver par derrière, voir se peindre sur leurs traits la surprise devant cette disparition soudaine, entendre un bruit étouffé d'étonnement. Elle avait disparu pour réapparaître derrière lui, son souffle contre le cou de ce grand jeune homme, puisqu'elle se tenait sur la pointe des pieds. Elle laissa tomber le ridicule et maigre bout de bois qu'elle tenait dans sa main pour la glisser dans sa poche et prendre ce petit-canif. Le petit-canif qu'elle utilisait si souvent. Celui qui coupait parfois les gorges des pauvres enfants qu'elle torturait pour amener leurs parents à s'entretuer, ce petit canif qu'elle adorait tout particulièrement et qui pouvait s'enfoncer dans la peau en un petit suçon infâme.
 Elle sourit, son souffle chaud caressant le cou de son ennemi du soir, comme la petite lame qui jouait contre sa cariatide. Elle n'avait rien de très effrayant, bien sûr, mais ça lui suffisait, de sentir le pouls du jeune homme sous sa lame. Elle ne pourrait sans doute pas refaire son tour de passe-passe tout de suite, mais elle ne pensait pas au futur. Elle jouait avec les autres au présent et tant pis si on jouait avec elle au futur, son but était de profiter.

"-J'attends de voir le tien..."

Son sourire devait être aussi effrayant et glauque que celui de l'homme au cigare. Sa courte lame ne s'enfonça pas, pure provocation des plus inutiles.

Dragan

Créature

Re : 1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

Réponse 4 mardi 15 octobre 2013, 14:37:33

"Amusante", pensa t'il pendant qu'elle continuait à lui tenir la dragée haute. A sa place, beaucoup auraient baissé le ton à l'écoute de la voix grondante, beaucoup auraient abandonné au regard lupin qui s'était déposé sur son corps. On lui avait déjà dit par le passé que ses pupilles semblaient mordre les chairs plus sûrement que des crocs effilés et force était de constater que cela était vrai. Dragan aimait à déshabiller du regard pour embarrasser ses vis-à-vis, estimer leur intérêt physique à ses yeux. Sur les plus faibles d'esprit, la soumission à sa personne et son autorité commençait là, dans ces oeillades dispensées avec le poids de sa toute-puissance. Et plus que les esclaves qui tendaient le fouet pour recevoir la punition, le Bâtard aimait ceux qui voulaient y échapper grâce à leur prétention et leur assurance. Sa petite assaillante était de ceux-là, de ces personnes qui pensaient toujours pouvoir trouver une échappatoire aux situations qu'elles affrontaient. Parce qu'elles possédaient un talent quelconque, une expérience des situations critiques dont elles s'étaient déjà sorties. Dragan savait que la jeune femme avait une facette dont la nature lui échappait et qui pourrait assurément le surprendre. Après tout, connaissait-il tout sur tout ? Pouvait-il prévoir l'avenir ? C'était un non et c'était tant mieux. La découverte faisait de la vie -surtout de celle qui ne s'achevait pas- une source de satisfaction. Peut-être la frêle candidate au suicide annoncé conservait elle un incroyable as dans sa manche et qu'elle en ferait usage au moment où Dragan s'y attendrait le moins, après tout. Il finirait peut-être agonisant au fond d'une ruelle puant la pisse et ce juste parce qu'il n'aurait rien vu venir, cintré dans le manteau de sa supériorité qu'il aurait pensé acquise et effective.
Soit. Le Premier était de plus en plus impatient de juger de cela. Tant pis si l'inconnue arrivait à prendre l'ascendant. Ou tant mieux, l'excitation n'en serait que plus délicieuse.

Elle recula tandis qu'il comblait l'espace entre eux et cela étonna le Bâtard, qui pensait au contraire la voir charger. Il ne s'en émut pas, se promettant de la corriger pour le simple fait de la décevoir si tôt, sans qu'il n'ait eut le temps de parader un peu. Cependant... Dragan eut sa surprise. Pas comme le Loup aurait put l'attendre, bien qu'elle ne soit pas dénuée d’intérêt. Alors qu'il allait fondre sur elle, l'inconnue se déroba. Pfft ! Envolée dans l'ombre, son corps gracile autant que son odeur. Pour le coup, le Bâtard se stoppa net et marqua son étonnement par le réajustement de ses traits faciaux, un instant réglés sur la stupeur avant que l'effluve de sang séché ne revienne lui chatouiller le nez. Intéressant ! Un poil trop tard, puisqu'il sentit le froid d'une lame se déposer sur sa gorge sans ciller. Son geste assuré trahissait une habitude de maintenir ses proies en respect de cette façon. Une tueuse, donc ? Voilà qui ravissait Dragan. Contre l'acier, la veine ne palpitait pas outre mesure.
La scène s'illustra davantage lorsque le lycan expulsa un peu de fumée hors de ses poumons grâce à ses narines. Il resta silencieux, le bruit léger du cigare passant d'un côté à l'autre de sa bouche parlant d'abord à sa place.


- Amusant petit tour, chienne. Tu aurais peut-être dû le garder, par contre. Il t'aurait été utile une fois le mien commencé. Bon, on y va.

Le canif ne pouvait pas trancher son cuir. Du moins, pas si elle ne donnait pas une puissante impulsion à sa main pour porter un coup délibérément fatal. Ainsi, ce fut facilement que Dragan avança d'un pas pour laisser le fil du couteau ouvrir une légère plaie sur sa peau. Sa volte-face sembla aussi rapide qu'un tir de pistolet et dans la seconde qui suivit son pas, sa face se retrouvait collée à celle de la jeune femme. Le coup sembla arriver de nulle part, lorsque sa grande main calleuse ouverte vint cueillir la joue de son agresseur. Non pas pour la gifler, mais pour l'emporter dans le mouvement jusqu'au mur tout à côté d'eux. Et sa face rencontra la brique avec violence, ce qui d'après Dragan aurait dût la sonner sans pour autant lui faire perdre connaissance. Son arcade ou son nez seraient possiblement brisés, mais le Loup n'en avait rien à foutre. Il était parti pour enseigner à l'inconnue sa place dans la chaîne alimentaire.
Sa tête maintenue contre le mur, elle ne put qu'encaisser le coup à l'estomac porté par le massif poing libre du Bâtard. Qu'elle n'ait que le souffle coupé ou qu'elle vomisse tripes et boyaux, quelle importance ? La tenant toujours au visage, il arracha ses vêtements du mieux qu'il put avant de la jeter à terre comme si elle n'avait été qu'un sac de viande. Ceci fait, Dragan marqua un temps d'arrêt, pour savourer son cigare alors qu'il conservait les yeux sur la fille.


- Crois moi, tu n'as pas idée de ce qu'est la rage. Mais si tu passe la nuit, tu connaîtras le véritable sens de ce mot. Je graverai l'enseignement de sa définition dans ta chair.

Son sourire revint, en même temps que partit le coup de pied qui se logea dans ses côtes et l'envoya voler contre une benne à ordure toute proche. De son pas tranquille, Dragan combla les quelques mètres entre lui et le corps de sa nouvelle poupée de chiffon tout en faisant une fois encore tomber la cendre de son cigare. Arrivé à son niveau, il alla perdre ses doigts dans les cheveux de la jeune femme et les y refermera, tirant sur sa crinière pour la remettre debout. Pour la stimuler un peu -ou anéantir les dernières traces de fierté, qui sait- le Bâtard lui fit percuter l'acier de la benne au passage. La tenant ainsi à bout de bras, il approcha sa gueule de la petite bouille de sa proie.

- Si tu as encore un petit tour de passe-passe en réserve, tente le. Sinon, on va baiser. Il réfléchit un bref instant, avant de se reprendre. Non, en fait. JE vais te baiser.

Et sa main, sans l'ombre d'une douceur quelconque, de s'abattre sur l'un de ses seins pour le pétrir avec force pour en malaxer la chair au point qu'elle finirait certainement par en bleuir. Alors, c'était tout ? La petite prédatrice s'avouait déjà vaincue ? Dragan voulait savoir ce qu'elle tenterait, espérait presque qu'elle parvienne à se soustraire à lui.
Parce qu'il n'aurait après que davantage de plaisir ensuite à la démolir, à la réduire à néant.

Brighid

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Re : 1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

Réponse 5 mardi 15 octobre 2013, 19:36:42

Inconsciente, aurait-on plutôt dit, à lui tenir tête comme une gamine trop gâtée qui veut prouver s fierté. Mais la sienne de surprise fut bien plus grande. La violence, la rapidité de l'homme au cigare l'a surpris comme peu l'avait fait, et ce fut son arcade sourcilière qui prit une bonne partie des dégâts, embrassant en un craquement sourd le mur en brique. Ses grands yeux rouges s'écarquillèrent de douleur, quand le coup s'abattu dans son ventre, un filet de sang s'échappant de sa bouche et de sa lèvre qui s'était ouverte sous un coup de dents de Brighid qui avait fermé la bouche pour masquer le cri de douleur. Son visage pâle coloré en andrinople par petites touches et petits filets de sang, grimaçait de douleur.
  Putain..! Il y allait si fort que Brighid ne trouva même pas la force ni mentale, ni physique de riposter dans l'immédiat, ce qui aurait pu lui éviter de se faire jeter par terre comme un vulgaire jouet qu'on traite, qu'on déchire, qu'on arrache de son paquet cadeau. La benne à ordure fut tout aussi douloureux pour la démone, qui n'en revenait pas de se faire traiter ainsi. Il la releva comme on relève les restes d'un jouet qu'on a déjà bien amoché, comme un enfant reprend sans douceur aucune ce qu'il a déjà torturé pour continuer d'arracher la tête, les cheveux, les membres de la poupée qu'il aime beaucoup mais veut faire souffrir. Mais la rage montait doucement dans sa gorge, s'infiltrait dans son sang, maculant ses yeux d'un rouge encore plus sanglant. Une haine, une colère sourde qui utilisait la douleur des coups pour devenir plus forte, qui utilisait l'humiliation pour avoir plus de force...

Son état était lamentable, lamentable. Et ça, la démone ne pouvait pas le supporter, de se savoir dans un état plus bas que terre, prête à se faire violer par un homme, un simple homme. Elle ébaucha un sourire, sa lèvre inférieure fendue par un des coups, un filet de sang coulant doucement le long de sa gorge pour venir se perdre entre ses seins. Ce sourire avorté se termina en une grimace de douleur alors que Brighid fermait ses deux grands yeux rouges. Elle tremblait. Pas de douleur, pas de peur. Non.
    Elle tremblait de rage, de haine, de colère, tout son frêle corps était parcouru par de longs frissons de hargne qui créaient des spasmes ébranlant toute sa mince constitution d'adolescente. Enfin, ses lèvres se retroussèrent en un nouveau sourire des plus agaçants. Elle le bravait de nouveau, mais ses armes étaient bien différentes cette fois. L'homme au cigare l'avait porté à ses limites de démone, autant physiques que morales, à ses limites morales de folle échappée d'un asile pour meurtres particulièrement sauvages et pour passages à tabac. Elles étaient sans doute mince, ces limites, mais les coups qu'elle venait de recevoir les transgressaient bien assez. L'humiliation de la démone suffisait largement.
  Le seul point négatif de l'affaire était l'état physique dans lequel elle était, doublé à ses maigres pouvoirs de démons qui restait encore en vie en elle. Ils s'étaient à peine rallumés depuis qu'elle était sortie de l'asile. Elle allait faire une folie...Une de plus, après tout. Et qu'était la vie si elle n'en profiter pas pour aller toujours plus loin ?

"-Si tu n'es pas impuissant avant ça...

Combien de temps allait-elle pouvoir tenir ? Au vue de sa fatigue, de son état...Quelques minutes tout au plus. Mais au sentiment de la hargne qui la tenait, quelques secondes pourraient suffire à montrer à ce vaurien qui était le plus fort des deux. Et puis, on ne touchait pas aussi rudement sa chevelure et on ne déchirait pas aussi violemment ses habits, sans en pâtir. Des détails, me direz vous ? Peut-être, mais suffisant pour elle. Devant le jeune homme au cigare, Brighid disparut de nouveau, ou plutôt, sa forme féminine dont il tenait le sein s'assombrit et la peau qu'il malaxait s'échappa comme de l'eau claire. Eau boueuse, à la vue de l'ombre qui se levait maintenant, une Brighid tout en ombre, qu'il ne pouvait plus saisir. Il l'avait mené à bout, et c'était à bout qu'elle allait se mener elle aussi. Elle savait très bien que ça allait la mettre dans un état à sa limite. Bien plus sans doute que ce qu'aurait pu faire cet homme. Mais c'était une vengeance des plus bêtes, qui l'intéressait toujours.
   Mais la démone ne voulait plus rien savoir. Il l'avait braver comme jamais, montrant qu'il était bien plus fort et rusé qu'elle, qu'elle n'était rien qu'une proie de plus pour un prédateur au sommet de la chaine alimentaire. Vraiment ? Et devant lui, en haut de cette chaine alimentaire, avant le petit chat qui mange les souris qui avaient mangé les araignées qui avaient elles-mêmes mangé les mouches, il y aurait Brighid. Il y aurait Brighid, le temps de quelques coups. L'ombre insaisissable parut rire en un rire dégringolant, decrescendo en intensité, crescendo en folie. Si lui ne pouvait plus la toucher, elle, dans cet état qui la rongeait de plus en plus, pouvait bien lui faire mal. Comme il avait fait pour elle, la démone sombre le plaqua contre le mur, cherchant dans ses dernières forces multipliées par l'état second 'démoniaque' pour lui donner quelques coups douloureux. Elle lui donna un coup dans le ventre des plus violents. Son visage dont les traits s'étaient effacés se plaqua contre celui de l'agresseur/agressé, lui assenant un violent coup de nouveau, mais cette fois, dans les bijoux de famille. Elle l'avait prévenu, tout de même. Elle retira le cigare d'entres ses lèvres, sachant que c'était là la dernière provocation, le sentant. Elle l'éteignit contre la peau de son bras, le brulant légèrement.

"-On ne bas pas une démone sans souffrir avant."

Mais, elle ne put profiter plus longtemps, malgré sa rage qui redoublait face à cet homme. Alors qu'elle sentait que l'ombre se dissiper, et que sa poigne sur le torse de sa victime commençait à se relâcher par les coups qu'elle avait reçu avant, Brighid eut un simple sourire glauque. S'il avait encore la force de faire quelque chose, il pouvait toujours essayer...Elle s'était déjà bien vengée. La douleur se réinstalla dans son ventre, là où le premier coup lui avait été asséné, dans sa tête, ses propres paroles se mirent à résonner très douloureusement. Combien son attaque avait-elle durée ? Tout au plus une minute...Mais ça avait suffi pour épuiser Brighid. Mais après tout, c'était la faute de l'homme au cigare...c'était lui qui l'avait attaquée et eu de telle manière que son honneur bafoué et sa rage d'être battue lui avait donné la dernière force.
   Elle devait juste partir. Il devait être bien fatigué, non ? Avec les coups de surprise qu'il venait de se prendre...Elle pouvait déguerpir. Non ?
« Modifié: mercredi 16 octobre 2013, 09:43:09 par Brighid »

Dragan

Créature

Re : 1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

Réponse 6 jeudi 17 octobre 2013, 11:12:31

Il existe quelque part un dicton qui disait à peu près ceci : "La souris acculée peut bien finir par mordre le chat". Dragan adhérait à ce petit adage, en vérité. Non qu'il eut jamais à se retrouver acculé -personne n'était arrivé jusque là à se montrer assez redoutable pour se faire- mais le Bâtard attendait lui-même la petite souris qui se montrerait assez farouche et apeurée pour tenter de le cisailler de ses dents. Une victime qui déploierait l'énergie de la dernière chance, cet instinct de survie poussé à son paroxysme. Quelle merveilleuse chose que l'instinct, qui pouvait pousser le plus faible jusqu'à se rebeller, qui érigeait en monstres les vertueux qui y cédaient ! Un moment durant, Dragan avait pensé que la jeune femme de ce soir lui offrirait la résistance qu'il avait d'abord estimé exister au fond de ses prunelles d'un rouge sanguin. Elle était fière et sûre d'elle, aussi ne voudrait-elle pas perdre l'ascendant qu'elle avait toujours pensé à voir jusqu'à l'apparition du premier coup. Lui la voyait déjà se relever encore et encore, quitte à n'être plus qu'un lambeau sanguinolent entre ses doigts. Et pourtant. L'assaut aussi vif que brutal lui avait fait fermer sa jolie petite gueule haut perchée dès lors qu'elle fut envoyée contre les briques, finalement soumise à l'Alpha. Juste ordre des choses selon Dragan, qui s'était délecté de cette scène jusqu'à ce qu'il avait pensé être sa conclusion. La main qui pressait ce sein rond et ferme avec assez de force pour en faire exploser les chair avait semblé être un point final au chapitre du jeu du plus fort et le prologue du tome "Ton petit cul va devenir une entrée de garage". Dragan n'avait pas put se satisfaire d'une résistance réelle, alors il allait le faire payer en démolissant littéralement ce qu'il restait de noble chez sa pauvre proie pour ne plus laisser d'elle qu'une masse informe et souillée, agonisant et pleurant contre le bitume froid.

- Tu n'as aucune idée de ma puissance... lui avait-il susurré alors que ses ongles effilés avaient commencé à labourer les chairs de son petit globe charnel.

Mais elle gardait bel et bien un as dans le revers de sa manche, la garce. Quand il vit l'épiderme de sa petite poupée s'assombrir, Dragan aussi un sourcil curieux avant que son expression ne change pour l'étonnement quand elle s'évapora littéralement d'entre ses doigts griffus, le laissant rencontrer la benne contre laquelle le corps évanescent avait reposé. Avant qu'il ne réagisse au rire sépulcral qui avait résonné dans les ténèbres, le Premier se retrouvait projeté contre les murs étroits qui délimitaient cette petite arène de l'insanité. Le second coup lui fut porté au ventre, parodiant le traitement radical qu'il avait lui-même infligé à celle qui l'agressait. Dragan se plia sous l'impact, relevant le visage pour voir celui de la démone tout contre le sien. Les os du genou de la gamine se ruèrent contre sa queue et ses bourses, lui arrachant un cri de douleur qu'il parvint à retenir en claquant sèchement des dents. Tant pis pour le cigare qu'elle parvint à emporter comme un trophée, humiliation qui fit gronder sourdement sa colère intérieure.
Ainsi, elle était démone ? Ses petits pouvoirs s'expliquaient. Dragan reprenait son souffle, sentant la force qui le maintenait dos à la pierre s'amenuiser.
Lentement, il esquissa un large sourire qui figurait le piège à ours et de sa gorge monta un rire bas, qui allât en s'amplifiant pour finalement se mêler un grondement lupin, rauque et menaçant.

En un éclair, sa main enserra la gorge de la démone et son bras s'étendit pour qu'il la brandisse au-dessus du sol aussi facilement qu'il l'aurait fait pour un tas de chiffons. A nouveau, elle se retrouva propulsée contre le mur. Toujours maintenu à la gorge, elle n'eut qu'à accueillir les deux coups qu'il lui porta au ventre, le dernier porté de deux doigts tendus. Il vise le foie, pour la faire vomir, et s'enfonce pour cela assez loin sans pour autant percer sa chair. Ceci fait, prétentieuse retrouve le chemin du macadam et s'y écrase à nouveau, saisie par une pointe de bottes dans les côtes. De quoi l'envoyer bouler au pied du mur opposé. Pour un temps, il la délaisse et part à la recherche de son cigare. Le cubain est retrouvé et rallumé, le bout rougeoyant illuminant un instant les traits brutaux de Dragan qui achève les deux petits pas qui le ramènent à sa proie.
Tranquillement, le voilà qui ouvre sa braguette en tirant sur son barreau de chair, exhibant une queue reposée mais déjà imposante. De la viande pour farcir de la chair. Bien que cela ne soit pas encore ce qu'il fait. Tenant son mandrin à la base, le Premier se soulage sur elle. Il la soumet à l'humiliation de cette douche immonde, pour confirmer sa victoire. Son territoire pour l'heure. Sa petite gueule, ses seins aux sillons sanglants laissés plus tôt par ses griffes, sa poitrine et son ventre... Il n'épargne rien, achevant sans sourire.
Si Dragan en tire une certaine satisfaction, elle n'est pas sexuelle.


- Bienvenue dans le règne animal, petite chienne, lui glissa t'il. Tu t'es jusque là prise pour un prédateur, hm ? FOUTAISES ! Tu n'es qu'une proie qui montre les crocs, ce qui EST LOIN DE TE PLACER AU SOMMET DE LA CHAÎNE ALIMENTAIRE !

Un nouveau coup de pied aux côtes, pour ponctuer la phrase et son exclamation. Le Bâtard se penche alors, relevant la jeune femme en lui attrapant le nez. Qu'il casse si elle cherche à résister, qu'importe ? C'est un détail et peut-être d'ailleurs lui brisera t'il lui-même. Pour le plaisir d'entendre son cartilage céder entre ses deux doigts. Le visage de la démone se retrouve collé à sa verge toujours exposée, ses joues pouvant apprécie le volume de ce dard. Saisit par la main libre de Dragan, celui-çi abandonne la peau de la proie pour la frapper à la joue. Chair contre chair, non pas pour la douleur mais pour l'humiliation.
Encore ça, toujours ça.
Le Loup s'en amuse un temps, ce qu'il faut peut-être pour que son érection gonfle de plus en plus ce corps caverneux aux dimensions bien plus animales qu'humaines. Et voilà pourtant que la face de la prétendue humaine revient au niveau de celle de son bourreau.


- Au sortir de cette nuit, tu sauras enfin quelle place tu occupe. Y'a t'il leçon plus importante ?

D'un mouvement sec, voilà que la suppliciée retrouve le ciment du mur par le côté face. Le côté pile lui est délesté de tout reste de vêtements, la croupe toute offerte aux attentions indélicates du maître du jeu. D'une main ferme posée sur son crâne, Dragan maintient la tête de la démone contre son appui pour la garder en respect. Sans pour autant le vérifier, l'Alpha espère que ses seins se retrouvent eux-aussi contre le mur, pour que ses tétons érigés y frottent jusqu'au sang. De l'autre main, le prédateur lui ouvre les cuisses avant de présenter le gland bombé de sa verge aux lèvres intimes de la belle.

- Tout à fait entre nous, j'espère que tu n'appréciera pas, chuchote t'il à son oreille avant de la mordre pour en cisailler la peau. J'espère même que ta petite chatte n'est pas humide. Où serait le plaisir, sinon ?

Et la longue et épaisse queue de s'enfoncer entre ses chairs les plus secrètes, dans un coup de bassin vif et impérieux destiné à enfourner la totalité de ses puissants centimètres tout au fond de ses entrailles en faisant vif de toute résistance, toute étroitesse.
C'est un coup de semonce avant la bataille, la charge n'a pas encore été vraiment donné. Le ton lui, en revanche, ne laisse rien douter quant aux horreurs de la guerre qui se prépare.

Brighid

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Re : 1, 2, 3, avec toi le Loup jouera [Bri]

Réponse 7 jeudi 17 octobre 2013, 18:46:24

Elle ne s'était pas attendu à de la tendresse quelconque, à un sentiment plus humain parce qu'elle venait de lui prouver que la petite poupée de chiffon pouvait se rebeller, donner des coups, faire souffrir, avoir un instinct de survie qui l'a poussé à résister avec tout ce qui lui restait en son pouvoir, sa force, sa magie. Elle ne s'était pas dit qu'il pourrait la respectait parce qu'elle ne courbait pas seulement l'échine en se faisant baiser comme un vulgaire jouet. Non, elle pouvait être bête, mais pas au point de penser qu'un homme tel que l'adversaire qu'elle avait en face, allait lui faire une quelconque faveur parce qu'elle allait lui résister. Elle hésitait entre se dire que ça l'avait encore plus énervé ou comblé de pouvoir ensuite la faire tomber plus bas que terre, la démolir en l'écrasant de toute sa supériorité, lui montrer que malgré ses quelques pouvoirs, lui, l'homme au cigare pouvait la mater comme on dresse un chien. Un chien qu'on blesse à coup de bâton, à coups de pied, avant de lui inculquer obéissance, respect et autres bêtises que personne ne pouvait enfoncer dans le crâne de Brighid. Un chien qu'on bat tant est si bien, que le début d'un geste l'effraie au point de le faire obéir avec une tonalité particulière dans la voix. Ou, si jamais le chien ne veut pas, abois et mords trop, on le roue de coups jusqu'à ce qu'il se calme et qu'on lui inculque par la force ce qu'on veut lui faire comprendre. Et là, il voulait bien lui faire comprendre qu'elle n'était rien qu'une petite chienne devant un prédateur des plus dangereux, qu'elle n'était qu'un hors d'oeuvre, qu'une amusante petite chose par rapport à lui, le plat principal, le prédateur ultime. Et si, ça ne rentrait pas dans sa tête, c'était juste parce que Brighid ne pouvait plus maintenant, se sentir vaincue, prêt à être humiliée par cet être, par celui qu'elle surnommerait, l'homme au cigare. Il ne fallait pas être intelligent pour voir combien le cigare lui manqua à la seconde où elle l'éteint sur le bras du jeune homme, le jetant au loin, reprenant peu à peu une apparence humain et palpable. Et pourtant...Elle n'avait plus aucun tour dans le creux de ses manches, et son sourire n'existait même plus aux creux de ses lèvres.

   Avant même qu'elle ne puisse reprendre ses esprits après son tour qui était des plus épuisant, il l'avait déjà agrippé au cou, de sa poigne bien trop puissante pour être seulement celle d'un homme. Il la tenait à bout de bras, et les mains de Brighid vinrent essayer de griffer celle de son tortionnaire, alors que de nouveau, il l'envoyait contre le mur, le choc se répercutant dans sa tête en un écho douloureux et mélodieux. Elle sent le coup sur son crâne, alors qu'il serre sa gorge d'une main et vient enfoncer son poing dans son ventre. La démone se plia littéralement en deux, alors que les doigts de l'homme au cigare venait s'enfoncer dans son foie. L'effet fut immédiat, elle sentit la bile remonter dans sa gorge, jouer avec sa luette avant d'éclabousser le sol, et l'homme au cigare. De sa gorge sortit un grognement de douleur, alors qu'il la refaisait tomber sur le sol. La bile vint perler le long de sa gorge, rejoignant le filet de sang qui coulait déjà sur son menton et sa poitrine nue. Il la fit rouler avec un coup dans les côtes vers le mur en face. Elle sentit qu'il venait de lui casser bien une ou deux voir trois côtes. Ses yeux étaient fermés de douleur, aucun son ne s'échappant de ses lèvres entr'ouvertes. Elle respirait bruyamment, essayant de reprendre son souffle, coupé par les coups dans son ventre. Putain de merde. Il fallait qu'elle fasse quelque chose. Elle ne pouvait pas se laisser traiter de cette manière, sans plus rien faire.

Elle l'entendit revenir, de son pas tranquille, de son pas de gagnant, de son pas de vainqueur qui profite de chaque seconde de sa victoire, de chaque couinement de douleur de sa victime. Elle relève la tête vers lui, ouvrant ses yeux rouges remplis de haine. Ils s'écarquillent, comprenant trop vite ce qu'il va faire. Elle referme ses yeux, se recroquevillant sur elle-même comme une enfant alors qu'elle sent le liquide nauséabond couler sur son corps nu. Il la marque..! Il la marque comme on marque son territoire. Non...Elle se recroqueville encore, essayant de soustraire son corps de l'urine de l'homme au cigare, la sentant pénétrer par les pores dilatés par la peur de sa peau. Son discours ne l'effraie pas, elle n'y croit pas. Elle s'est juste fait avoir parce qu'elle est plus faible. Il donne de nouveau un coup dans ses côtes déjà cassées, lui arrachant un cri de douleur.

"-Ferme-là..Je suis bien plus dangereuse que ce que tu ne pourras jamais être..." Sa voix est aussi faible que son état physique, mais c'est un lasso venimeux, une voix qui se veut claire et sûre d'elle. Qu'il la ferme, elle se fout de son discours.

 Elle essaie de se relever, mais il a déjà fait le premier pas, attrapant son nez pour remonter son visage au niveau de sa queue. Elle ne peut même pas essayer de bouger, avoir le nez cassé en plus de quelques côtes et de très bon coups, ne l'intéresse pas plus que ça. Elle sent le membre déjà bien imposant contre ses joues, avant qu'il ne lui donne un coup. Elle ferme les yeux, ne pouvant supporter cet état de soumission, dans cet état ou l'humiliation était obligatoire. Elle ne pouvait rien faire de mieux que de subir. Elle avait beau cherché une manière de se rebeller comme une bonne démone c'est si bien le faire, elle ne voyait pas. Son état physique ne l'aidait pas, à part essayer de se détourner, elle ne voyait vraiment pas. Subir ? Juste subir comme une victime lambda ? Elle trouverait une manière...Il la relève totalement, sifflant pour lui parler de cette voix qui commence à lui faire peur. Le réflexe conditionné de la petite chienne fonctionne. Juste à sa voix, les frissons de peur chatouillent tout son corps. Brighid n'en a rien curer de ses belles phrases. Elle n'occupe pas la place d'une esclave, d'une femme qu'on peut humilier comme si de rien n'était. Elle trouverait un moyen...Surtout. Brighid, surtout, ferme-là. Elle lui cracha à la figure le reste de bile qu'elle avait encore dans la bouche. C'était une provocation inutile, mais c'était sa dernière manière de se défendre.

Il la jeta encore contre le mur, elle put à peine placé ses mains devant elle pour empêcher toute sa poitrine de venir se perdre sur le béton rappeux qui aurait encore bien fait souffrir la démone. Il lui semblait qu'elle en avait déjà assez subi pour la soirée. Elle avait pu tourner un peu la tête, de manière qu'une seule partie de sa joue vienne frotter contre le béton. Ca suffit largement. Elle sent sa main sur ses cuisses qui les écartent de force. Vu la taille de son membre, et celle des fines hanches de son corps d'adolescente, Brighid serre les dents, juste à la pensée de se faire pénétrer par l'homme au cigare. Enfin, le truc à ne pas faire, là, c'était de parler. Il fallait qu'elle se taise. Elle le savait, mais, ne pouvant rien faire, elle voulait agir. Et ne pouvant agir, elle voulait au moins parler. Mais il fallait qu'elle se taise...
  Il se penche de nouveau vers elle, elle sent son torse contre son dos à peine cambré, alors qu'il vient murmurer à son oreille, la mordant violemment. Ça lui arrache un petit cri de douleur, le sang coule de nouveau sur son épaule. Elle lui lance un regard hargneux, plein de colère.

"-Tu crois quand même pas que tu m'excites, pauvre con..?!" Avant de sentir la douleur, elle sourit. Putain, il faut juste qu'elle se taise...Il faut qu'elle la ferme. Mais elle ne peut pas s'en empêcher...La vue de cet homme..."Mais ça sera toi qui va souffrir et regretter si jamais tu vas trop loin..." Son sourire en coin malveillant disparut quand il la pénétra de force, son membre pénétrant dans son intimité serrée. Elle cambra de douleur avec un cri. Peut-être qu'il ne va pas comprendre, qu'il ne va pas en prendre compte, de cette menace. Il vaudrait peut-être mieux pour elle. Elle mord sa lèvre inférieure jusqu'au sang pour ne pas laisser échapper de hurlements qui lui feraient encore plus honte.

"-Sale batard.." C'est juste un murmure qui s'échappa de sa gorge nouée, rejoignant le sang qui coule sur son corps.

Si elle avait su, elle l'aurait fermé et se serait éclipsée...


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