L’excitation d’Iry était palpable. Pamela pouvait la sentir. Elle hurlait à ses oreilles, formant un appel irrésistible, magnifique. C’était un véritable régal, et elle se délectait de la voir ainsi souffrir, tiraillée dans ce combat perpétuel entre son sens du devoir, qui lui intimait de se taire, et ses envies charnelles, qui, peu à peu, prenaient le dessus. Le « ça » et le « sur-moi » en duel éternel, pour employer les propos de Freud. Ivy aurait pu aider Iry à trancher. Elle aurait pu lui rouler une nouvelle pelle, mais elle voulait que cette dernière se batte, trouvant ça... Plus excitant. Il avait de toute façon été nécessaire de l’exciter, afin qu’elle ne devienne pas paranoïaque en s’enfonçant dans les méandres du lycée, et en croyant être tombée sur une psychopathe qui allait la découper en morceaux. Elles étaient maintenant à l’entrée du Jardin d’Éden de Poison Ivy, une série de couloirs végétaux, une partie de la station qui était intégralement recouverte par de la mousse, des fleurs, des plantes... Et des tentacules. Un lieu où Ivy était en connexion psychique permanente avec ses fleurs, comme s’ils constituaient le prolongement naturel de sa personnalité.
Elle caressa l’une des fleurs poussant le long d’un mur. De beaux pétales en jaillissaient, et elle l’huma avec plaisir, un sourire venant éclairer ses belles lèvres. Iry n’en pouvait plus, elle se dandinait dans son dos, et elle finit par la supplier... Ce que Pamela, à vrai dire, avait souhaité :
« Je n'en peux plus !!! Je vous veux Isley-senseï !! »
Alors qu’elle humait la fleur, Pamela esquissa un léger sourire, et se retourna lentement, observant le belle Iry. Elle tremblait sur place, comme une pauvre feuille sur le point de se détacher de son arbre. Ivy lui sourit, et se rapprocha d’elle, lentement, tandis que son corps commençait à changer. La texture de sa peau devenait verte, tandis que des espèces de racines se mettaient à apparaître le long de ses jambes, formant en fait de petits tentacules qui remuaient sur son corps. Ivy, au contact de son antre, reprenait sa forme normale. Elle rejoignit Iry, restée à l’entrée du couloir menant à l’entrée de l’antre de Poison Ivy, et l’embrassa encore, en posant une main sur sa nuque, la soulevant sans difficulté du sol. Iry était en effet un peu plus petite qu’elle, et elle put l’embrasser plus longuement, en prenant désormais son temps.
Une main s’appuyait sur la nuque d’Iry, tandis que l’autre allait s’appuyer sur ses fesses, les caressant tendrement. Elle les pressa, à travers son uniforme, et continua ainsi à l’embrasser, tandis que, depuis ses propres jambes, les tentacules qui ondulaient sur sa peau s’en écartèrent lentement, afin de s’enrouler autour des jambes d’Iry, formant comme des lianes qui permirent de la stabiliser sur elle.
« Oui, je le sens... Il semblerait que tu ne sois plus tout à fait vierge, Iry, pour que mon aphrodisiaque agisse aussi facilement sur toi... »
Elle le dit en souriant, frottant son nez contre celui de sa partenaire, et l’embrassa encore, sur le bout des lèvres. Iry restait contre elle, et l’Empoisonneuse promena ses mains sur son uniforme.
« Il est temps de te débarrasser de ses vêtements superflus, tu respireras mieux sans eux... Et, d’ailleurs... Ici, je ne suis plus ta senseï. Je suis Poison Ivy. »
Elle tenait à faire cette précision, car elle estimait que Pamela Lillian Isley était morte le jour où le professeur Warren l’avait utilisé comme cobaye. Pamela Isley était un subterfuge, un masque qu’elle utilisait pour s’afficher en société, sa manière à elle de ne plus être poursuivie par la police, ou par des individus costumés se prenant pour des justiciers. Dans son antre, elle pouvait se laisser aller, dire qui elle était sans ombrages. Et elle était Poison Ivy, la redoutable et sulfureuse Empoisonneuse de Gotham City, celle qui avait roulé une pelle à Batman, et qui savait que l’homme l’avait apprécié, bien qu’il soit imperméable à ses charmes.
Les mains d’Ivy déshabillèrent Iry, ne laissant que ses sous-vêtements, deux pièces oranges qui moulaient ses formes. Iry était toujours prisonnière, ses jambes reliées au bassin d’Ivy, qui posa l’une de ses mains sous sa culotte, pressant directement ses fesses.
« Tu as bien de la chance, Iry, il est rare que je montre mon antre à des élèves que je connais à peine... C’est une antre que je réserve seulement aux meilleures d’entre vous... On peut dire que tu es une petite privilégiée... »
Elle s’avança un peu, portant toujours Iry, et descendit des marches, jusqu’à arriver dans la pièce principale du complexe, une grande pièce verte toute éclairée, avec, au centre, un « trône » : il s’agissait d’une sorte de bouche végétale suffisamment grande pour contenir plusieurs personnes. La bouche était ouverte, montrant une sorte de langue qui en recouvrait l’intérieur, chaude et molle. C’était le lit d’Ivy, différent des lits classiques, mais beaucoup plus confortable.
Des tentacules remuaient le long des murs, se rapprochant lentement d’Iry.Ivy l’avait posé, la relâchant, et la jeune lycéenne tomba sur le sol, devant elle.
« Es-tu prête à découvrir un plaisir qui dépasse ton imagination ? À découvrir à quel point la Nature peut être généreuse envers ceux qui lui montrent tout le respect auquel elle a droit ? Si tel est le cas, Iry... Alors je peux te promettre que ta soirée d’intégration sera phénoménale... Et que tu risques d’avoir du mal à t’asseoir demain. »