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Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

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Kohana

Humain(e)

Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

samedi 10 janvier 2009, 12:12:09

*Kohana, c'est moi, ton maître....délicieuses retrouvailles, n'ece pas? Je voudrais que tu m'aides à remettre un peu d'ordre dans toute cette pagaille. Je me charge d'occuper notre formidable guerrier toqueur de porte, et toi, tu vas aller empêcher ce jeune chien fou de faire plus de mal. Il ne faudrait pas qu'il revienne à la charge pour importuner encore ces fragiles esclaves, n'ece pas? N'ai pas peur, fait face, je vais même te confier un don pour cela....je t'observerais avec plaisir....*

Alors que la voix de son maître résonnait dans sa tête, Kohana se mit à regarder frénétiquement autour d'elle. Mais il n'y avait personne d'assez proche pour lui parler. Pourtant la voix était là, elle était bien réelle, ce n'était pas un songe.
Son cher maître avait besoin d'elle, c'était tout ce qu'elle savait. Où et comment l'avait-il trouvé, peu importait. Elle ne verrait donc pas son instructeur aujourd'hui. Oh ce n'est pas qu'elle le regrettait, mais elle repoussait juste cette idée à plus tard. Belial avait tous les droits sur elle, elle ne s'imaginait même pas discuter l'un de ses ordres. Et puis, après tout, qu'aurait-elle pu faire face à un être dangeureux ? Elle n'aurait pu qu'être comptée parmi la liste des décès !

Mais comment pourrait-elle passer le collier à ce chien fou, comme le lui demandait son maître ? Elle frisonna à la pensée qu'elle finirait certainement en petits morceaux dans ce combat-là aussi. C'est alors qu'elle sentit la chaleur réconfortante de son maître s'emparer d'elle. Un flux délicieux caressait ses organes, se déversant en elle et l'emplissant de force et de courage. Elle ferma les yeux.
Lorsqu'elle les rouvrit, son maître n'était plus là. Il était sortit de sa tête, mais elle savait qu'il n'était pas loin et qu'il la surveillait. Elle se délecta de cette pensée, puis, inspirant fortement, elle s'éloigna de la roulotte et revint vers l'action principale.

Toutes les chaises des premiers rangs étaient renversées. Certaines n'étaient même plus qu'un tas de petits bois sec. Des corps blessés gisaient à terre. Les visages des serviteurs de Don étaient tous d'un blanc pâle cadavérique, leur poitrine se soulevait difficilement, des blessures leur barraient le torse, le sang s'en écoulait et s'étalait sur le sol, commençant à former des flaques de couleur brique.
La scène révulsa la jeune fille. Comment pouvait-on commettre de pareilles atrocités ? Comment pouvait-on détruire la vie de centaines d'innocents ? Cet être n'était vraiment qu'un chien, un chien enragé qui avait perdu la raison. Kohana ne pouvait pas imaginer qu'un être puisse faire un tel massacre de son plein gré et consciemment. Même si les corps à terre étaient encore en vie pour la plupart, ils étaient tellement endommagés qu'ils ne seraient plus jamais les même.


*Ils ne pourront plus jamais s'occuper de jeunes esclaves, ils ne pourront plus jamais les combler... les filles seront laissés à des mendiants et à des êtres sans vergogne à cause d'UN homme fou à lié !*

Kohana sentit son sang bouillonner. La rage montait en elle. Elle sentait la partie démoniaque d'elle même, que Belial venait de lui donner, réagir à la moindre de ses impulsions. Ce flux prenait part d'elle même, il alimentait sa haine et se transformait, prenait forme concrête. Bientôt, la jeune fille sentit les poils de ses bras se hérisser, ses cheveux se dressèrent légèrement sur sa tête, électrisés.
L'adolescente comprit qu'à présent elle pouvait se battre. Elle ne savait pas comment, mais ce flux qu'elle avait en elle l'aiderait. Elle avança lentement, d'un pas sûr et serein, déroulant toute la plante de ses pieds avant de les poser bien à plat sur le sol. Elle leva la tête pour regarder la petite Miwa qui montait maladroitement les marches menant à l'entrepôt, frébrile, avec des gestes saccadés, comme un automate évoluant au ralenti.

Kohana serra les dents. C'était pour éviter que des filles comme Miwa tombent entre de mauvaises mains qu'elle allait faire tout cela. C'était pour que toutes les esclaves puissent connaître son bonheur et le partager avec un maître qu'elles chériraient.
Le bras de la jeune fille se leva. Un doigt accusateur pointa le chien enragé qui n'était autre qu'un terranide ressemblant à un renard. Celui-ci était bien trop occupé à pourfendre des innocents pour prêter attention à une pauvre petite esclave aux cheveux noirs.
Elle avançait, tranquillement, sans dévier de sa trajectoire. Repoussant les bouts de chaises qui lui barraient le passage, enjambant les corps d'hommes qui auraient pu être ses maîtres. Elle ne savait pas ce qui se passerait lorsqu'elle atteindrait le chien, mais elle sentait le courant démoniaque affluer en elle. Il se concentrait de plus en plus dans son bras. Elle sentait comme des mini-décharges électriques dans son avant-bras. Celui-ci commençait à trembler, son index pointé lui faisait mal. Elle sentait que le flux était emprisonné dans son bras et qu'il voulait se répandre.

Alors qu'elle n'était plus qu'à un mètre du chien, elle se fondit en fente, telle une escrimeuse et toucha du bout de l'index la fesse gauche du fou. Alors tout le corps de Kohana se volatilisa, il ne restait plus que son bras, elle ne sentait plus que son bras. C'était comme si elle était devenue inexistante et que sa vie dépendait de son bras. Pendant une fraction de secondes, elle se crut morte, puis une douleur atroce lui déchira le bras et lui arracha un cri.
Une décharge électrique lui parcourait le bras, lui lacérant le bras de milliers de petites piques. Le courant avançait rapidement jusqu'au bout de son doigt. Kohana crut que celui-ci allait éclater sous une telle concentration d'électricité, mais c'était comme s'il n'était plus qu'un transmetteur. Le courant n'était pas arrêté par la peau de la jeune fille, il se déversait dans l'être qu'elle touchait. Appeurée, elle brisa la chaîne et retira son index de l'arrière-train du clébard.

Aussitôt tout s'arrêta. La tête cessa de lui tourner, son bras cessa de la lancer, son doigt redevint lui même ; elle se sentait à nouveau présente dans tout son corps. Le flux était au repos à l'intérieur d'elle même et n'attendait que d'être libéré. Elle recula de quelques pas, abasourdie, et tomba assise sur une chaise, les yeux ronds comme des soucoupes.




-HRP : edit : normalement, ça doit aller maintenant...faut vraiment que j'arrête de lire trop vite ! et que je fasse attention à chaque détails... -
« Modifié: samedi 10 janvier 2009, 18:29:07 par Kohana »

Loki

Terranide

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 1 samedi 10 janvier 2009, 16:52:08

-Hj- Pour information, Loki n'as JAMAIS levé la main sur un seul Noble. Par contre, pour ce qui est des gardes... -Hj-

Des flux de combattant, encore et encore. Loki n'en voyait pas la fin, et commencait à se dire qu'il aurait mieux fait de s'en tenir au plan, il aurait probablement eu l'occasion de sauver Miwa bien plus tard. N'empêche que, il se maudissait lui-même d'avoir autant changé... Il fallait dire que, il le reconnaissait, il n'était plus lui-même depuis la capture d'Hin. Il étais devenu colérique, impulsif, et même ouvertement irascible. Il semblait être constamment sur les nerfs...

Peut-être cela changerait une fois tout cela fini?

Il fallait qu'il garde en tête pourquoi il portait cette armure et cette épée. Elles n'étaient pas là pour combattre ou attaquer. Elles étaient là pour défendre. Défendre la liberté de ceux qui l'ont perdue. Un combat idiot et futile, totalement, mais pour lequel des gens avaient voulu croire en lui et le suivre. Il ne devait pas décevoir cette confiance, et aller jusqu'au bout, peu importaient les conséquences...

Encore un coup de manche dans la face d'un garde au gros nez, l'assomant net, et il eut assez de répit pour voir où était Miwa... Il regarda à gauche, à droite, derrière lui...

Miwa avait disparu ? Et qui étais cette jeune fille qui pointait son doigt vers lui ?

Il poussa la jeune fille à l'épaule, en entendant un espèce de cri de milliers d'oiseaux en même temps, et vit une décharge parcourir le long du bras de la jeune esclave.... Si il avait bien compris, cette jeune fille était dotée de pouvoir, et il venait d'échapper à une atroce douleur. Elle était peut-être décidée à en découdre de lui. Il n'avait pas le temps !

Il voyait Miwa remonter les marches vers l'entrepôt. Courant aussi vite que ses jambes le pouvaient, il rangea l'arme dans son fourreau et tendis son bras pour attraper la fillette:


" MIWA ! NON ! PAS PAR LÀ ! NE VA PAS LÀ BAS ! "

Il réussit à l'attraper à temps, et revenir là où il était: visiblement, tous les gardes alentours gisaient au sol, tous knock-out, dans un déluge de nez cassé et de machoîres brisées. Du travail assez brouillon mais qui valait son effet. Déposant Miwa sur une caisse, il lui intima l'ordre de rester là, avant de se mettre devant elle, faisant face à Kohana, la pointant du doigt.

" Toi... Pourquoi tu as essayé de m'attaquer, avec ton pouvoir ? Tu as l'air d'être une esclave toi aussi. Tu sais, je ne veux pas tuer ces gens. Et je ne veux pas avoir à me battre contre toi. Laisse moi passer. Si tu t'inquiètes pour Miwa, sache qu'elle sera très bien là où elle est: elle retrouvera ses soeurs. "


*******************************

Ses soeurs... En avait-elle ? Non, ses soeurs étaient les autres esclaves, bien sûr... C'était tout à fait logique... Mais pourquoi doutait-elle de ce qui était indiscutable ?

Son coeur avait des doutes. Et si le renard avait raison ? Si elle avait "d'autres" soeurs ? De vraies, aux liens de sang... Avec qui elle avait partagé des moments agréables, tout au long de sa vie, avant que Don la récupère ? C'était presque un conte. Non, ca ne pouvait pas être possible. Il devait mentir...

Mais l'espérance gardait une petite place dans son esprit. Une petite lumière dans les ténèbres que Don avait instaurée dans son âme. Une petite lumière assez forte pour la laisser douter, et ne plus bouger de sa caisse, s'y aggriper en priant qu'il ne lui arrive rien...

*******************************

Kohana

Humain(e)

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 2 lundi 12 janvier 2009, 21:13:19

Kohana était encore sous le choc. Son bras ne la lançait plus, elle ne ressentait plus aucune douleur. Mais savoir qu'elle aurait pu faire du mal à un homme lui donnait des vertiges. Même s'il n'était qu'un terranide, il restait de gente masculine, et pour cela, la jeune fille lui devait le respect et exaucer le moindre de ses souhaits.
Puis petit à petit, les souvenirs jaillirent dans sa mémoire comme un torrent déferlant la pente d'une montagne lors de la fonte des neiges. Ce terranide à la queue rousse avait tué ou blessé sérieusement de nombreux gardes inoffensifs qui avaient donné leur vie au travail et au service de Don. Ce cher Don, si pédagogue et si réputé ! Grâce à lui, des centaines de jeunes filles trouvaient un foyer et un homme à combler, voire même plusieurs ! Et ce maudit terranide empêchait la nature de se dérouler correctement. Comment les filles allaient-elles pouvoir être instruites s'il n'y avait plus personne pour les encadrer ?

Kohana cligna des paupières et regarda d'un air sévère le renard enragé qui l'interpellait. Elle se souvenait à présent des paroles de son maître, lui demandant de s'occuper de lui. Puis, le flux qui était entré en elle et qui s'était chargé d'électricité... La décharge avait été violente car sa haine envers le terranide était grande à cet instant. Mais là, elle se sentait vidé de ses forces et n'avait plus le courage de le haïr. Cependant, elle pouvait encore le regarder avec défi, comme elle s'y appliquait. Elle ne pouvait faire plus, parce que ce terranide restait un homme, et donc, une créature supérieure à elle. Elle ne pourrait pas le provoquer indéfiniment. Mais comment c'était Belial qui l'avait ordonné, elle supposait que les ordres de son maître primaient. Et que, même si cet individu était de la gente masculine, elle avait le droit de s'opposer à lui, puisque son cher Belial le lui demandait.
L'observant, elle remarqua la petite tête de Miwa, encore toute appeurée, qui se trouvait juste derrière le terranide.


*Décidément, il est tétu celui-là ! Quand est-ce qu'il se rendra compte de tout le mal qu'il fait ? Si ça continue comme ça, tout le travail de Don sur la petite Miwa sera perdu !*

Et voilà donc une cause supplémentaire qui lui permettait de savoir qu'elle n'avait pas tort de mal se conduire avec le chien fou. Il détenait une petite sans défense dont l'esprit était encore fragile puisqu'il n'avait pu être complètement anéanti par Don. Mais tout ce que voyait Kohana, c'était une petite fille qui allait bientôt tomber dans la gueule d'un loup affamé. Elle serra les poings contre ses cuisses. Elle ne pouvait résolument pas laisser faire ça !

"Qu'allez-vous lui faire ? Elle ne vous appartient pas ! Si vous n'avez pas de quoi la payer, vous ne la méritez pas ! Cette petite fille a une très grande valeur ! Je ne vous laisserais pas l'emporter loin de sa vraie famille : nous !"

Avant même de réaliser ce qu'elle faisait, Kohana se mit debout. Elle chancela quelque peu par manque de forces, puis elle réussit à se stabiliser en se mordant la langue. La douleur lui faisait prendre conscience de sa position et l'aidait à garder l'équilibre. Elle avala plusieurs fois sa salive, mêlée quelque peu au goût du sang. Ses poings étaient toujours serrés le long de ses jambes.

"Je ne te laisserais pas partir. Surtout pas comme ça, surtout pas avec elle. Je n'en ai pas le droit. Laisse-la ici et déguerpit, tu ne sais pas ce qui est bon pour elle. Tu es aveuglé par ta folie et ton besoin de voir le sang couler. Tu n'es qu'un chien enragé !"

Kohana étendit les bras en croix, pour faire rempart au terranide. Déjà, elle sentait ses poils se hérisser. Mais cette fois-ci, elle se contrôlait. Elle savait ce qui se passerait et avait décidé de ne plus ressentir une douleur si vive. Alors elle contrôlait sa rage et la minimisait. Ainsi, le courant parcourait tranquillement ses membres supérieurs comme le sang coulant dans ses veines. Elle ne souffrait pas et ne ressentait que de légers picotements. Bien entendu, si le renard s'approchait la décharge qu'il recevrait serait moindre. Peut-être même pas assez forte pour le sonner. Mais c'était plutôt un moyen de dissuasion, pas une attaque franche. Elle ne voulait pas le battre, elle voulait l'empêcher de faire plus de mal qu'il n'en avait déjà fait. Et pour cela, il fallait qu'elle trouve un moyen de l'éloigner de Miwa assez longtemps pour qu'elle puisse rejoindre l'entrepôt.
Elle essayait de réfléchir à toute allure, mais rien ne lui venait à l'esprit. Si elle ne se décidait pas rapidement, le terranide se détournerait et prendrait la fuite. Elle ne savait pas si elle serait capable de le rattraper si une telle chose arrivait. Les hommes qu'elle avait connu avaient toujours été supérieurs en tout, y compris en force et en course. Elle devait jouer plus subtilement et ne pas lui laisser le temps d'utiliser son physique.


"Je suis sûre que tu n'as jamais pris soin d'aucune fille ! Un tel massacre ne peut être fait que par un être sans coeur. Tout ces innocents... Si tu ne veux pas laisser Miwa à Don, je peux comprendre, mais c'est le meilleur endroit pour la former et faire d'elle une élève modèle. Don est le meilleur instructeur que je connaisse ! Mais je ne peux pas te laisser partir avec elle, c'est hors de question. Dans ce cas, laisse-la moi, je m'occuperais d'elle. Et mon maître sera ravi de l'accueillir j'en suis sûre. La petite a l'air féconde. Plus elles sont jeunes et meilleures sont les statistiques. Va, pars, laisse-la tranquille et n'approche plus d'ici. Les choses qui s'y passent te dépasse. Tu n'as pas l'air de comprendre l'enjeu qu'elles ont. Je n'ai pas le temps de tout t'expliquer. Mais c'est ici que des centaines de jeunes filles trouvent leur voie ! Tu es ignoble de vouloir les laisser à l'abandon et au bon soin du premier venu !"
« Modifié: mardi 13 janvier 2009, 07:45:03 par Kohana »

Loki

Terranide

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 3 mardi 13 janvier 2009, 17:50:21

Mais quelle sorte de lavage de cerveau on pratiquait sur ces pauvres filles ? Loki en restait profondément choqué. Il restait là, bouche bée, l'arme encore en main, relâché. Il ne parvenait pas à croire de telles paroles venant d'une petite fille. Comment avait-elle acquis une psychologie pareille ? C'était impensable...

Il leva son bras de manière à empêcher Kohana d'avancer vers Miwa, comme un basketteur tenterait d'intercepter l'attaquant. Il prit son courage à deux mains, et se décida de se lancer dans une longue discussion pour tenter de faire reprendre la raison à cette pauvre fillette.


" Tu te rends compte de ce que tu dis ? Cette fillette n'est pas de la marchandise à mes yeux: elle est beaucoup plus importante que ça ! Beaucoup plus importante qu'une simple marchandise, comme tu le considères ! Miwa n'est pas un objet, Miwa est une petite fille qui as le droit de penser, et qui ne mérite pas un traitement aussi odieux ! Cet endroit n'est qu'une ferme à esclave, et pas un orphelinat ! Vous n'avez jamais été sa vraie famille, mais ses tortionnaires ! "

Il regardait les titubements de Kohana. Il était visible qu'elle avait subi quelque chose qui, apparement, elle semblait mal encaisser. Tant qu'elle ne restait tranquille, tout allait pour le mieux: si Loki ne parviendrait pas à la calmer et à lui rendre la raison, il serait forcé de la mettre hors d'état de nuire et libérer les autres esclaves.

" Tu ne sais même pas ce que tu racontes. Je ne suis pas un meurtrier, je n'ai tué personne. Si j'ai dû les frapper, c'est parce que la liberté coûte parfois ce prix. C'est toi qui est complètement aveuglée: tu ne comprends même pas que le vrai bonheur, c'est celui qu'on crée soi-même, pas celui des autres ! Le vrai bonheur, c'est notre liberté ! "

Il reculait doucement vers Miwa, pour empêcher toute fuite de celle-ci, ou alors l'embarquer si la situation échappait à son contrôle. Au moins, si il ramenait Miwa, il pourrait peut-être en apprendre plus sur sa soeur, Hin...

Il devait surtout faire attention à son pouvoir, et éviter le contact. A ce qu'il avait entraperçu, elle devait être à proximité pour essayer de l'activer. Il ne savait pas ce que c'était, ni ce que ca faisait, probablement très mal, donc mieux valait esquiver ses coups au lieu d'essayer de l'attaquer... D'ailleurs, Loki ne se sentait pas le coeur à frapper une esclave: il devait la sauver, et non la combattre...


" Tu n'as rien compris. Si je suis ici, c'est parce que quelqu'un qui m'est très cher as été enlevé loin de moi, et c'est celui qui dirige tous ces esclaves qui est la cause de mon malheur. A cause de lui, des centaines, des milliers de personnes souffrent car ils ont perdus des bons amis ou des membres de la famille, tout ça pour quelque misérables pièces... Est-ce ça, le bonheur ? Déchirer les familles et briser les amitiés ? C'est ça, que tu aimes ? Faire souffrir les gens ? Je ne pense pas. Tout ce que tu dis est complètement absurde, ce sont des êtres humains et elles ont des droits ! Elle ont le droit de décider ELLE-MÊME leur voie, et pas se faire décider par les autres ! Je veux les rendre libres et heureuses, je veux qu'elle vivent avec la personne qu'elles aiment et sans contrainte... Je ne veux plus qu'elle aie encore leur collier au cou et obéissent à n'importe quel pervers lubrique... "

Il fit tourner son epée, avant de se présenter en position de combat face à Kohana, en essayant de prendre une posture la plus imposante possible. Loki, avec son armure, semblait grand, massif et puissant. Kohana étant petite et pas très musclée, cette position pourrait engendrer la crainte et donc la faire hésiter à attaquer.

" Si tu veux vraiment continuer à lui faire vivre l'enfer, alors tu va devoir me combattre. Si tu veux son bonheur, alors fais-moi confiance. Si tu me fais confiance, je te ferai confiance. Tu ne penses pas que ce serait mieux ? Je ne pense pas que tu aimes te battre. Alors écoute-moi, au moins. Si tu te tiens tranquille, un jour peut-être tu reverra Miwa. Quand tous ces troubles seront fini, et que tu auras retrouvé ta raison... Apparement, ce "Don" t'as tellement bourré le crâne d'absurdité, je ne peux pas laisser le risque que tu l'emmènes à nouveau chez Don. "

Il refit une nouvelle pirouette de l'épée.

" A présent, choisis. Soit tu me fais confiance, et je te donne ma parole de bien m'occuper d'elle, soit tu continues à me prendre pour un assassin sans coeur et tu va devoir m'affronter si tu veux la revoir. Alors ? "

Kohana

Humain(e)

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 4 vendredi 16 janvier 2009, 20:53:32

Les bras tendus du pseudo-libérateur n'empêcheraient pas Kohana de passer si elle le voulait, mais elle n'en avait pas l'intention. Elle voulait que Miwa soit en sécurité, et pour cela, il fallait à tout prix qu'elle puisse l'écarter de cet énergumène fou dangereux !

Elle l'écouta débiter un discours des plus absurdes, sans aucun argument ne serait-ce qu'à demi valable ! Toutes ces niaiseries enchaînées les unes aux autres faisaient pitié à la jeune femme. Comment un terranide pouvait-il à ce point ne pas comprendre les femelles de sa race ? Alors qu'elle même venait d'un monde différent, elle s'était déjà accoutumée aux exigences de la planète et avait enfin pu devenir ce qu'elle était à présent !
Et personne ne pourrait plus la convaincre que la Terre était un meilleur endroit que Terra, ou que les femmes n'étaient pas des machines à plaisir pour hommes.


"Comment oses-tu parler de Miwa comme de la marchandise ? Comment oses-tu détourner mes paroles pour faire dire à mes mots des atrocités dont mes pensées ne sont même pas capable ? Seul un homme sans coeur, fou et cruel tel que toi peut imaginer cette petite fille comme de la marchandise ! J'ai parlé de valeur et non de produit ! La valeur se paye évidemment, mais elle ne fait pas d'une terranide un produit de luxe ! Bien au contraire ! C'est cette valeur qui fait l'humanité de cette petite fille !"

A ces mots, les yeux de Kohana changèrent de cible pour venir fixer la petite esclave appeurée. Elle lui sourit tendrement et maternellement. Cette petite fille était si jolie et si aimante qu'elle ferait une parfaite compagne et qu'elle serait sûrement choisie par le meilleur maître qui soit : un homme qui la comblerait jours et nuits, sans trèves, allant jusqu'au bout du plaisir, et lui donnant tout... comme Belial l'avait fait pour elle.
C'était tout ce qu'elle souhaitait à la petite Miwa. Un avenir aussi resplendissant que le sien actuel. Comme toute femme, Kohana aspirait au bonheur et à la famille, et elle le souhaitait à son entourage.


"Tu parles de liberté comme si tu la connaissais. Comment peut-on connaître la liberté et ne pas la respecter ? Crois-tu respecter la liberté des hommes que tu as blessé ? Crois-tu respecter la liberté des esclaves comme moi et Miwa ? T'es-tu, ne serait-ce qu'une fois, demandé ce qui était bon pour les autres ? Je ne crois pas. Tu es aveuglé par ta colère. Tu crois que la vie que tu mènes est la meilleure ? Alors apporte-moi une preuve concrête de ce bonheur !"

Mais le terranide n'avait pas l'air de vouloir se taire, et ses paroles se firent de plus en plus violentes. Les nerfs de Kohana commençaient à craquer. Mais, sa fureur, au lieu de se transformer en électricité comme la première fois, fut sublimée en larmes. Des larmes rondes et bien remplies qui jaillirent de ses yeux pour venir former un petit ruisseau le long de ses joues. La force lui manquait...

"Tu ne connais pas toutes les filles qui sont ici comme je peux les connaitre. Je sais ce qu'elles ressentes, parce que je suis l'une d'entre elles. Et contrairement à ce que tu peux penser, nous n'avons aucun penchant sadique. Nous aimons notre corps et nous apprécions le plaisir, car c'est la plus belle chose de cette planète. Nous savons le maîtriser et le proccurer, et cela fait notre joie. Nous sommes comblée d'appartenir et de servir un maître qui nous ampli de son être et fait de nous, siennes. La voie que nous choisissons ne nous a pas été imposée. On l'emprunte de notre propre chef et nous l'explorons du mieux que nous pouvons parce que c'est là notre raison d'exister..."

Kohana aurait voulu continuer son discours. C'était là toute sa chair qu'elle décrivait, la moindre de ses pensées, la moindre de ses émotions, le moindre de ses sentiments... cela faisait tellement longtemps qu'elle ne s'était pas confiée... et il avait fallu qu'un abruti la mette en colère pour que tout ressorte d'un seul coup.
Sauf que maintenant, les sanglots l'avaient emportés sur les paroles. La jeune fille restait droite et stoïque, pas une ride, pas un signe ne trahissait son état si ce n'était les pleurs qui coulaient à flot. Elle ne parlait plus et restait immobile, observant le terranide. Elle ne pouvait plus parler, mais elle ne cèderait pas et ne se laisserait pas abattre. Elle ne partirait pas d'ici sans Miwa. Et pour cela, elle ne devait pas montrer signe de faiblesse. Ses larmes étaient déjà de trop.

Son profond émoi l'empêchait de répondre à la question fatidique du renard. Heureusement, car elle ne pouvait se résoudre à lui accorder sa confiance. Et cependant, elle ne pouvait non plus l'affronter. Elle était bien trop faible.
Elle laissa ses larmes couler et se concentra intérieurement, s'intéressant à sa respiration et se calant sur ses battements de coeur. Ainsi, elle reprenait intérieurement le contrôle d'elle. Petit à petit, elle reconstruisait les murs de bétons labyrinthiques qui consistituait son esprit et son coeur.  Sa face était toujours baignée d'eau salée et donnait l'impression d'être fragile. Mais sa force, pierre après pierre, revenait en elle.

Elle sentait d'ailleurs son pouvoir électrique naviguer à l'intérieur de ses nerfs. Elle serait bientôt prête pour un combat. Un combat de mots évidemment, mais aussi un combat de poings s'il le fallait. Sa maîtrise d'elle même et la pensée de son maître lui permettait de construire une carapace en alliage d'acier. Ses émotions ne la trahiraient plus de si tôt.
Elle essuya sa joue droite d'un revers de manche et laissa délibérement les larmes séchées sur la gauche, attendant la suite de l'action et se préparant à toutes les éventualités.

Loki

Terranide

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 5 samedi 17 janvier 2009, 17:56:49

C'était elle qui ne comprenait pas, et Loki n'arrivait pas non plus à comprendre comment pouvait-elle autant croire à ce qu'on lui avait mis dans le crâne. Le pouvoir de persuasion et de perversion de Don était vraiment effrayant, mais ce n'était pas ce qui ferait rebuter le Terranide: il s'était lancé dans cette entreprise et leur faire ouvrir les yeux, anéantir le marché des esclaves et établir une liberté égale pour tous.

" Tout ce que je veux te dire, c'est que c'est Miwa qui doit choisir son destin, et pas à vous de décider avec qui elle finira sa vie. "

Il se mit à ricaner en l'entendant parler de liberté. Elle était une des plus pures esclaves du contexte, et elle parlait de liberté.

" Non, tu ne la connais pas. Mais je veux bien te l'offrir, si tu me fais confiance. Tu crois sincèrement qu'au fond d'elle, elle as toujours désiré croupir dans un cachot en attendant de se faire vendre à un homme qu'elle ne connais pas et peut-être n'aimera-t-elle jamais. Lui a-t-on demandé son avis, son VÉRITABLE avis, celle qui viens de son coeur, et pas de la Miwa que vous en avez faites. "

Il prit une profonde inspiration. Lui faire entendre raison n'était pas chose simple.

" Dis-toi que leur liberté, je ne l'ai pas piétinée, ils étaient simplement en train d'obstruer la liberté des autres. De toute manière, je n'oserai jamais tuer quelqu'un. Je n'en aurai jamais la cruauté, car je sais ô combien ca fais mal de perdre quelqu'un. J'imagine qu'ils ont de la famille... "

Il sourit gentiment, avant de reprendre

" La preuve du bonheur qu'apporte la liberté ? Tu le verra sur le visage de Miwa quand elle sera enfin libre, quand la vie qu'on lui as imposé cessera. Quand elle sera capable d'enfin faire ce qu'elle veut, elle. "

Il roula un peu des épaules, à nouveau.

" Tu dis que tu peux choisir ta voie ?... J'en doute. Tu penses sincèrement que Miwa aurai pu choisir son maître, si je n'avais pas interrompu la vente ? Non. Elle aurait très bien pu se retrouver avec un sadique qui aurait fait de sa vie un enfer. Connais-tu seulement la signification du mot "esclave" ? Un esclave est une personne à qui on dicte chacune de ses pensées et action, et il n'as pas le droit de les refuser. Si tu crois vraiment avoir voulu ça, c'est parce qu'on t'as peut-être forcée à le penser. "

Il se rassaisit et serra son poing sur le manche de son épée. Il se sentait prêt à combattre.

" Maintenant, on va voir qui de nous deux as la plus forte conviction. Si tu es sûre et certaine d'avoir raison, alors tu devras me reprendre Miwa par la force. Sinon, laisse moi partir avec elle, et tu as ma parole qu'elle vivra heureuse. "

Il se rapprocha de Miwa, le visage enfoui entre ses genoux, postée sur la caisse, le Terranide était prêt à remballer son épée pour s'enfuir avec la petite fille, tellement terrorisée qu'elle ne faisait que trembler, et ne semblait pas écouter.

Kohana

Humain(e)

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 6 vendredi 30 janvier 2009, 13:39:34

Le terranide avait décidément des propos étrange. Pour lui, l'esclavage était une chose horrible, un crime qui entravait la vie de jeunes filles innocentes. Il semblait haïr l'esclavage sous toutes ces formes.
Il apparaissait comme évident que cet homme croyait dur comme fer à ses propos et qu'il serait impossible de les ébranler. Kohana ne pouvait tenir une discussion sensible avec un tel fou. Il fallait donc agir différemment si elle voulait sauver Miwa.


"Soit. Admettons que tu aies raison. Pourquoi suis-je ici alors ? Pourquoi suis-je heureuse ? Pourquoi ai-je un maître que j'aime et pour lequel je ferais tout ce qui est en mon modeste pouvoir ? Pourquoi ai-je le droit de faire ce qu'il me plait ?"

Elle fit un pas vers le terranide à l'épée brandit. Elle tendit un doigt vers la lame. Elle sentait son nouveau pouvoir frémir à l'intérieur d'elle même.

*Non, pas maintenant.*

Aussitôt, comme si le fluide lui répondait avec obéissance, son bras se tendit simplement, sans accouts, sans trembler. L'électricité s'était retractée à l'intérieur d'elle même, attendant le moment propice pour se déployée.
Le doigt toucha la lame de l'épée. Elle était si aiguisée que Kohana s'y blessa et une goutte de sang affleura sur sa chair pour venir s'écouler le long du doigt jusqu'au creux de la paume. La jeune fille resserra le poing et emprisonna le liquide chaud et rougeâtre.


"Pourquoi es-tu obligé de venir armé ? Pourquoi es-tu obligé de t'opposer à des gardes qui sont censés faire respecter l'ordre ?Si tu as raison, dis-moi pourquoi tant de gens vienne ici désarmés et confiants, protégés par les lois et les gardes ? Tandis que toi, tu es armé. Toi qui veut délivrer et rendre la liberté ! C'est toi qui utilises la force, c'est toi qui portes une arme, c'est toi qui kidnappe une enfant."

Kohana s'éloigna du terranide. Elle fit quelques pas et monta sur l'estrade. Ce n'était pas une fille bien grande et l'estrade n'était pas très haute, cependant, cette élévation lui permit de regarder le libérateur de haut. Tandis que lui pouvait apprécier les mouvements fluides de la jupette de la jeune fille qui battait contre le haut de ses cuisses, bercée par le vent. Ces cheveux noirs ébènes encadraient son visage rond et ses bras, s'écartant en croix, offraient une poitrine large et rebondie dont le décolté du chemisier laissait apercevoir la vallée nichée entre les deux monts.

"Je ne demande qu'à voir. Montre-moi donc, si tu dis vrai ! Montre-moi que le bonheur n'est pas celui que je crois ! Montre-moi ce qu'il est ! Décris-moi ton bonheur, puisque c'est celui-ci que tu souhaites faire partager à tous ! Es-tu heureux ? Es-tu comblé ?"

Sa main droite se posa sur son ventre. Elle ferma les yeux et respira profondément. Elle était calme, sa voix était posée, il n'y avait aucune once de colère à travers elle, la haine était partie et laissait place à un besoin de comprendre, de savoir, d'apprendre. Sa curiosité ne l'avait jamais quitté depuis sa plus tendre enfance. Aujourd'hui, elle voulait savoir et comprendre pour trouver les mots qu'il fallait. Ce terranide semblait porter un lourd passé et elle espérait le voir en dévoiler une partie.

Loki

Terranide

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 7 samedi 31 janvier 2009, 10:37:56

Il poussa un soupir, en laissant retomber ses épaules dans un cliquetis de métal. Décidément, elle y croyait dur comme fer. Si ça continuait, il n'allait pas avoir le choix...

" C'est très simple: tu ne fais pas ce qui te plaît, mais tu fais ce que ton maître VEUILLE BIEN que tu fasses. Surtout que ton maître n'est pas celui de Miwa: tu peux leur poser la question, aucune esclave ici n'as le droit de rien. On leur dicte, elles doivent obéir, c'est tout. Elles n'agissent pas parce qu'elles en ont envie réellement. C'est juste de pauvres filles manipulées à qui on leur a appris une fausse vérité. "

Il secoua la tête négativement ensuite, en haussant les épaules dans un nouveau cliquetis de métal. Ca devenait lassant...

" C'est très simple: personne ne m'aurait laissé reprendre Miwa. Tout simplement parce que, réellement, je n'en ai pas le droit. Je suis un terranide, et donc considéré comme une sous-espèce. Aux yeux de la société, je mérite d'être un esclave. Mais je ne vais pas me laisser faire. Je vais changer ça. Je veux que tous, ont ait les même droit et soient perçus de la même manière, qu'il n'y aie plus de "race supérieure" ou "race inférieure".

Et si je dois user de force pour leur montrer la vérité, je le ferai. Je ne suis pas un assassin, je suis un chevalier. Un chevalier qui combats au nom de la liberté et de l'égalité. Et je n'attaque uniquement quand je dois me défendre. En l'occurrence, j'ai dû me défendre vu qu'ils m'ont sauté dessus... "

Même si les formes exposées de l'esclave étaient attirantes, Loki préférait plutôt Aïka pour ça et, de toute manière, il fixait les yeux de Kohana d'un air déterminé.

" Mon bonheur ? Te le montrer ici, alors qu'il n'y a que du désespoir et de la tristesse enfouie ? Impossible. Mais probablement que tu comprendra ça si un jour tu vois une famille de mon village. Un sourire vrai d'un enfant parmi ses parents génétiques vaut mille fois mieux qu'un sourire forcé d'une esclave manipulée. Oui, je suis heureux, car j'ai des amis et une famille ! Oui, je suis comblé, parce que je vis avec la femme avec qui j'ai envie de vivre, et que je lui porte un vrai amour, pas un amour artificiel ! Un amour qui ne se résume pas qu'au sexe, mais au sentiment véritable ! Un sentiment qui se PARTAGE ! "

Il resta bien devant Miwa, prêt à l'embarquer à tout instant. Il préférait garder l'écart avec cette fille, ne sachant pas de quoi elle était capable, il voulait la faire raisonner mais en même temps, il devait protéger Miwa. Il devait la sauver, avant de pouvoir sauver le reste.

Kohana

Humain(e)

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 8 dimanche 01 février 2009, 12:51:38

Au moment où le libérateur se mit à évoquer les termes de familles, de bonheur et de partage, Kohana devint pensive. Ses pensées se détournèrent totalement du lieu de l'action. Heureusement, son pouvoir électrique restait en elle et lui servirait de bouclier s'y l'épée de terranide tentait de s'approcher et d'embrocher la jeune fille. Mais pour l'instant, celle-ci était déconnectée.
Elle souriait béatement, la tête baissée, la main sur son ventre. Son esprit vagabondait et se remémorait sa rencontre avec son maître. C'était à une époque de sa vie où elle était désespérée et ne possèdait plus aucune raisons de vivre. Le terranide n'avait pas tort sur un point : l'esclavage n'avait pas que des bons côtés. Elle avait d'ailleurs à quelques pas de se laisser mourir si Belial ne l'avait pas trouvé dans cet endroit sordide où des dizaines d'esclaves et de jeunes filles se font torturer. Kohana frissonna et sortit de sa rêverie. Si elle était ici et en vie, c'était par chance et par générosité, par grandeur d'âme de l'homme qui la protégeait et par amour (la petite fille considérait bel et bien la relation qu'elle avait avec son maître comme de l'amour, même si elle était certainement la seule à aimer avec son coeur)


"Je connais ce bonheur dont tu parles, et j'ai conscience qu'il n'est pas partagé par tout le monde. Il faut savoir le savourer et le partager."

Kohana descendit de l'estrade et s'approcha de Loki. Le renard frissonnait de rage et de fureur devant l'incompréhension de l'esclave. La jeune fille quant à elle, était étrangement calme et sereine. Elle avait saisit des choses qu'il ne lui avait jamais été donné de comprendre.
Belial était sans doute loin d'être parfait, mais il était le meilleur maître qu'elle aurait pu rencontrer. Et même s'il accordait sa protection à de nombreuses esclaves, il ne pourrait pas toutes les accueillir. Et même si elle était reconnaissante à Don de lui avoir ouvert les yeux et de l'avoir aider à explorer son corps, ce n'était pas lui qui l'avait rendu heureuse, réellement. Il ne lui avait donné qu'un simulacre de la vie. Un bonheur, certes grand, mais qui était loin d'égaler celui qu'elle connaissait à présent.


"Miwa n'a pas à rester auprès de Don. Comme elle n'a pas à rester auprès de toi ou de moi. Laissons-là profiter de sa vie et que ses pas la mène vers le maître qu'elle souhaite."

Evidemment, le point de vue semblait rejoindre celui du libérateur, mais ses motivations étaient toutes autres. Pour Kohana, il restait évident qu'un maître était le seul idéal qu'une femme pouvait viser. Et si elle était d'accord pour que Miwa s'émancipe et quitte l'entrepôt de Don, ce n'était pas pour qu'elle vive comme une femme libre au sens où on l'entend. Pour Kohana, la plus grande liberté était celle d'avoir le droit de se faire désigner par son maître, non grâce à une vente, mais par le fruit du hasard de la vie. Et pour cela, il fallait que Miwa parte.

"Tu dis qu'elle a de la famille ? Conduisons-la vers eux et n'intervenons plus dans la vie de cette douce enfant. Son maître viendra à elle quand le temps sera venu."

A ces mots, elle tendit la main vers l'enfant toujours protégée par les bras du libérateur. Elle souriait maternellement à cette petite fille. Cette scène n'était peut-être qu'une projection de son propre avenir, et savoir cela la ravissait au plus haut point.
Le terranide ne semblait pourtant pas décidé à lui laisser le passage vers l'enfant. Alors Kohana se redressa et lui fit face. Elle sentait son pouvoir qui fluctuait toujours dans ses veines, silencieux et calme, attendant patiemment de pouvoir se déchaîner sur l'ordre de l'adolescente.


"Tu n'as pas plus de droit sur elle que n'importe qui d'autres. Laisse-la."

Disant cela, Kohana se rappella la cause première du combat qui s'était engagé. Le libérateur n'était pas venu pour Miwa, celle-ci n'avait été qu'une pièce dans son plan machiavélique. Le plan s'étendait à l'ensemble des esclaves et projetait la libération de tous. L'adolescente ne savait pas si elle pouvait laisser faire cela.
Son maître lui avait demandé de s'occuper du terranide et de le maintenir à l'écart du reste. Cet intermède avec Miwa n'avait servit qu'à étourdir ses pensées et à lui faire oublier la cause réelle de la présence des libérateurs. Comprenant cela, son pouvoir ne fit qu'un tour dans son sang et lançant des petits éclairs au bout de ses doigts. Ses éclairs n'avaient rien à voir avec la foudre et n'étaient que le produit d'électricité statique, un produit qui ne pouvait pas faire grand mal mais qui surprenait tout être vivant et suffirait à faire sursauter le libérateur et à laisser le temps à Kohana de lui sauter dessus.
Il était important que Miwa puisse partir et rejoindre sa famille. Mais le plus important était de ne pas décevoir son maître et de lui montrer qu'il l'avait bien choisi, aussi bien pour le sexe que pour le reste. Et pour cela, il fallait à tout prix éviter que le terranide gravisse l'estrade et s'avance vers l'entrepôt où les esclaves s'étaient d'ors et déjà réfugiées.

« Modifié: dimanche 01 février 2009, 12:59:13 par Kohana »

Loki

Terranide

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 9 dimanche 01 février 2009, 14:21:16

Apparement, ses phrases commençaient déjà à faire réfléchir la petite esclave. C'était un très bon début, il avait réussi à plonger en pleine réflexion une esclave qui campait sur ses positions depuis le début. A présent, une fois réfléchie, elle allait bien peser le pour et le contre dans les paroles de Loki, même si à tous les coups le courant n'allait pas passer parfaitement. Mais tant qu'elle était plus réticente à combattre, c'était parfait.

Toujours l'epée dans ses deux mains, il jetait des coups d'oeils fréquents derrière lui. Miwa était toujours roulée en boule sur sa caisse, effrayée, mais on ne pouvait entendre aucun sanglotement. Malgré tout ce qu'elle voyait à présent, rien ne semblait être propice à la faire pleurer ou paniquer, comme on aurait pu s'en douter. Elle restait là, terrorisée, recroquevillée sur elle-même à ne pas regarder la scène qui se déroulait devant elle, même si l'absence du fracas des armes la rassurait un peu.


" Parce que, quand on appartiens à un maître, tu penses qu'elle va partager son soi-disant "bonheur" ?... "

Sur ses gardes, Loki se colla à la caisse sur laquelle était juchée Miwa, en voyant Kohana descendre de l'estrade. Quelques mètres les séparaient, et le renard la fixait dans les yeux d'un air déterminé et calme. Une phrase étonnante sortit de la bouche de Kohana, qui surpris Loki.

" ... Eh bien, je pense que tu commences à comprendre ce que je veux pour Miwa. Je veux qu'elle vive libre, même si le "maître" ne me conviens pas, j'aurai plutôt dit "époux"... "

Kohana commençait à vaguement comprendre ce que Loki désirait pour Miwa. Même si son obstination à dire "maître" l'orripilait, mieux ne valait pas la brusquer tant que Kohana commençait à pencher de son côté. C'était sa chance de pouvoir faire une pierre deux coups: exploser la porte de l'entrepôt à esclave et les embarquer. Il avait bien vu vers où Miwa se dirigeait, et si il avait assez de temps, il y avait moyen de les faire sortir, avec un peu d'aide des compagnons... Qui étaient en aussi mauvaise posture que lui. Il commençait à se demander si son emportement n'avait pas été la plus grosse gaffe de sa vie.

" Je lui ramènerai sa famille. Et elle vivra sa vie comme elle l'entends. "

Il avait parlé trop vite. En fait, Kohana n'était pas du tout disposée à laisser partir Loki et sa protégée, et visiblement elle était déterminée à en découdre avec eux. Ca se voyait aux petit éclairs sortant de ses doigt, quel que soit le pouvoir qu'elle avait, Loki ne serait pas de taille face à un pouvoir magique bien utilisé. Une seule solution pour réparer sa bêtise: prier et foncer dans le tas.

" Tant pis, j'aurai essayé de te raisonner. Je lui rendrai sa liberté, coûte que coûte. "

S'emparant de Miwa qu'il cala à son dos, le Terranide se courba fortement et fit un bond vers l'estrade, atterissant derrière Kohana. L'adrénaline lui montait déjà dans tous les corps et, d'un seul coup de pied, put enfoncer la porte en bois vers laquelle Miwa s'était dirigée tout à l'heure, et s'engouffra dans le passage ainsi formé.

La pauvre petite, aggrippée a l'armure et au cou de Loki, fermait les yeux en priant pour que ça s'arrête, quel qu'en soit le résultat.

Kohana

Humain(e)

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 10 dimanche 15 février 2009, 18:35:26

Enfin, les deux opposants semblaient trouver un terrain d'entente. Kohana soupira de satisfaction. Toute cette agitation n'était pas ce qu'il y avait de mieux pour elle. Cependant, en aucun cas elle n'aurait osé décevoir son maître ! De plus, il lui semblait qu'il était de son devoir de protéger du mieux qu'elle pouvait le travail de l'admirable Don. A chaque fois qu'elle pensait à lui, sa fesse la tiraillait quelque peu. La marque n'était plus à vif, mais elle restait présente et ancrée dans sa chair.
Mais cette fois-ci, cela sembla différent. L'énergie qu'elle avait reçu de son maître s'affairait en elle et se propageait dans tout ces membres, même jusque dans son postérieur. La douleur commença alors à s'emparer de la jeune fille. Son arrière-train la brûlait comme si la plaie avait été réveillée. Elle aurait voulu s'asseoir, mais cela n'aurait fait qu'empirer les choses. Alors elle ne put rester que dubitative à l'action du Libérateur qui s'introduisit dans l'entrepôt avant qu'elle ait pu esquisser le moindre geste.

Des larmes montèrent à ses yeux. Elle s'était jurée de ne plus pleurer devant le pseudo-Libérateur, mais il n'était plus là. Et la douleur était trop forte pour être maintenue à l'intérieur. Kohana sentait son pouls s'accélérer. Mais plus celui-ci accélèrait, plus l'énergie qu'elle avait en elle prenait de l'ampleur et plus la douleur semblait atroce.
Au moment où elle se crut défaillir, tout s'arrêta. Tout l'avait quitté : les pleurs, la douleur... et la marque. Elle en était sûre. Elle n'eut même pas besoin de porter la main à sa fesse pour savoir qu'elle n'y était plus. Elle n'était plus une esclave de Don à présent. L'énergie électrique en elle appartenait à Belial. Et elle l'avait délivrée de l'emprise de Don.

Elle l'était l'esclave de Belial et de personne d'autre à présent.

Revigorée, Kohana se mit à courir à la suite de l'attaquant terranide. Elle n'avait plus aucune raison de défendre Don, si ce n'était sa propre volonté et sa propre foi en l'enseignement qu'il prodiguait à de nombreuses filles. Elle n'était plus attachée à lui par quelque douleur que ce fut. Ses souvenirs n'avaient plus rien de douloureux. La marque effacée, le reste avait suivi. Don était un libérateur du plaisir, de la chair et du corps ! La marque ne servait qu'à rappeler à chaque esclave que le corps n'était qu'un objet qu'il fallait savoir dompter pour atteindre le plaisir !
Or Kohana l'avait assimilé à présent, et elle n'avait plus besoin de la marque pour le savoir. Le plaisir était en elle depuis plusieurs semaines maintenant et il ne l'a quittait plus. Il grandissait et jouissait en elle, inondant son ventre de pures sensations d'extase.

Mais l'heure n'était pas aux réjouissances. Le terranide s'était emparée de la jeune Miwa qui, appeurée, n'osait même plus ouvrir les yeux et se cranponnait fermement à l'armure du renard. Courant du plus vite qu'elle pouvait, l'adolescente s'engoufra à l'intérieur du bâtiment.
Là, les lumières étaient rares et ne consistaient qu'en quelques bougies. Les esclaves avaient besoin de pénombre pour rester au calme. Si elles se voyaient trop nettement, certaines auraient eu tendance à se jeter les unes sur les autres dans des combats vers le Nirvana. Mais Don ne voulait pas les abîmer, et il était important pour cela, qu'elles ne cèdent pas à toutes leurs envies.
Cependant, si un terranide se pointait au milieu d'entre elles et qu'elles le reconnaissaient comme un esclave, Kohana ne donnait pas cher de son bijou masculin.


*C'est peut-être cela la solution !*

La jeune fille était partagée. Il était dangeureux de contrarier les méthodes d'enseignements de Don. Seul lui savait si prendre et seul lui devait avoir le droit de donner des ordres aux filles. Mais il s'agissait aujourd'hui d'un cas d'extrême urgence !
D'un autre côté, si Kohana ouvrait les cages, les esclaves ne prendraient pas le temps de réfléchir et se jetteraient sur elle avant d'avoir vu l'homme rôdant au milieu d'elles. Et dans ce cas, cela serait la fin de son espoir d'un avenir meilleur, car elle perdrait certainement tout !
Il fallait donc inciter le libérateur à faire son action de libérateur et à libérer les demoiselles en chaleur.


"Hey ! Ne file pas si vite mon ami !"

lança-t-elle à l'adresse du terranide. Entendant des bruits de voix, les esclaves commencèrent à s'agiter, on entendait déjà quelques petits gémissements.

"Ne vois-tu pas toutes ses esclaves autour de toi ? N'est-ce pas celles à qui tu voulais rendre la Liberté ? Pourquoi cours-tu comme ça comme un lapin ? Ne devrais-tu pas plutôt t'arrêter et passer à l'action ? Je suis lasse de te faire comprendre ce qui va de soi. Je suis jeune certes, mais bien moins alerte que toi ! Et mon état m'interdit toute violence ! Je ne t'embêterai pas plus longtemps. Libre à toi de t'enfoncer vers la voie de l'erreur et du mal. Je suis au-dessus de tout ça à présent. Ma vie, mes vies, doivent être choyées. Le bonheur appartient à ceux qui savent le saisir et j'ai choisi le mien ! Bon vent !"

Ayant fini son petit discours, Kohana s'éloigna doucement à pas lents. Il lui faudrait certainement de longues minutes avant d'atteindre la porte. Et si cela arrivait avant que le terranide ait décidé quoique ce soit, elle ferait semblant de sortir. Il n'était pas question que le Libérateur s'en sorte indemne. Mais en même temps, il était évident aussi qu'elle ne pouvait rien faire seule.
Doucement, elle commença à invoquer le pouvoir qui était en elle, prête à agir selon toute éventualité.

Loki

Terranide

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 11 lundi 16 février 2009, 06:43:04

La porte a présent ouverte, Loki avait pu déboucher dans un espèce de gigantesque "entrepôt", renfoncé dans le sol. Il ne lui fallut pas grand chose pour comprendre à quoi il était en face de: des centaines, peut-être plus, d'esclaves. Les murmures conjugués étaient bien audibles, et les torches accrochées aux murs laissaient voir les contours de centaines de formes féminines, pour la plupart très jeunes. Des terranides, comme des humaines. Jamais Loki n'aurait cru, un jour, voir tout cela, il en avait encore la bouche ouverte:

" M-mais ?... Hein ?... "

Même ça, il ne l'avait pas envisagé. Une dizaine, voire deux dizaines, c'était ce qu'il avait prévu, mais pas plus ! Comment pourrait-il contrôler un troupeau d'esclaves pareils ? Ca lui prendrait un temps fou, tout seul. Mais, fort heureusement, pour lui faciliter la tâche, Don avait eu une excellente idée pour mieux les rassembler qui aida bien le terranide: une grosse chaîne les reliaient une par une, via leurs colliers. Il suffisait juste de trouver la chaîne reliée au mur, et guider le troupeau.

S'avancant dans cette mer d'esclaves, il les poussait doucement pour ne pas les brusquer, essayant de trouver le raccord au mur pour les libérer. A son passage, plusieurs gémirent, et commencèrent à bien perturber le Terranide. Pourvu qu'elles ne se mettent pas à paniquer.


" Chuuut... Je suis là pour vous aider, tout ira bien... "

Son apparence de terranide, somme toute, pouvait être un bien ou alors une grosse tare, car si elle le prenaient pour un esclave, qui sait que serait leur réaction ? Surtout un esclave au sexe masculin et en armure, très peu dans les habitudes de Don, mais on ne pouvait douter de l'innocence et leur naïveté, qui suivrait certaines encore longtemps.

" Ah ! La voilà... "

Fit-il en saisissant l'énorme chaîne de métal raccordée au mur. En fait, il y en avait trois, mais reliée à plusieurs murs différent, dans les coins supérieurs de la salle. A présent repéré, ca allait être un jeu d'enfant... Mais comment casser les chaînes sans les affoler ?

" Surtout, ne vous inquiétez pas, c'est pour votre bien... "

Il se prépara à briser la chaîne, Miwa encore sur son dos qui était muette comme une carpe et tremblait comme une feuille, même la présence des autres esclaves ne la détendait pas.

-Hj- C'est pas mes esclaves, donc je te laisse dicter leur réaction. -Hj-

Kohana

Humain(e)

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 12 vendredi 03 avril 2009, 11:57:00

Dans la pénombre, Kohana avait du mal à distinguer quoique ce fut. Malgré toute sa bonne volonté et le pouvoir que lui avait donné son maître, elle restait humaine et n'y voyait presque rien dans un endroit aussi peu éclairé. Elle ne pouvait se repérer qu'aux gémissements qui commençaient à envahir l'espace. Tous les gémissements semblaient converger vers un point mouvant qui se déplaçait dangeureusement vers le mur où les chaînes étaient accrochées.
Mais était-ce si grave ? Toutes attachées, les esclaves ne tentaient rien car elles se sentaient esclaves. Mais une fois libre, qu'elle serait leurs réactions ? Obéiraient-elles à celui qui les avait libéré ? Ou se jetteraient-elles sur lui, attirées par les chairs et les effluves masculines qui regorgaient de ce terranide ?

L'atmosphère s'échauffait et personne ne semblait vouloir lutter contre. Kohana sentit un doigt s'attarder sur son fessier rebondi et une main effleurer gentillement le ventre arrondi qu'elle portait. Rien de plus. Mais cela suffisait à l'humaine pour savoir qu'il suffirait d'un geste déplacé pour que toute cette foire tourne en orgie.
Pourtant, Kohana n'en fit rien. Elle ne désirait pas cela. Elle savait que son état ne lui permettrait pas d'assumer les assauts multiples de ces centaines d'esclaves qui n'en avaient rien à cirer du sexe de leur partenaire. Bien évidemment, un tel changement de situation empêcherait le pseudo-Libérateur de s'échapper et tous les cris qui s'en suivraient attireraient l'attention de Don qui aurait tôt fait de tout remettre en ordre... mais la jeune femme n'arrivait pas à s'y résoudre.

Alors qu'un simple attouchement aurait changer la donne, elle n'en fit rien. Elle regardait, ou plutôt, elle écoutait les réactions des esclaves. Celles-ci semblaient partagées. Leurs désirs inassouvis et ses chaînes qui les entravaient étaient leurs seules préoccupations, elles ne pensaient à rien d'autres, mais chacune avait son point de vue. Les plus fidèles à Don voulaient se débarasser de leurs chaînes pour s'occuper du terranide offert par leur maître, déguisé en soldat pour attiser encore plus leur libido. D'autres étaient perplexes et voulaient attendre d'être libres pour prendre une décision, enclines à suivre leurs meilleures amies, celles avec qui elles avaient déjà connu plus d'une fois des moments d'intimité. D'autres encore songeaient à l'opportunité qu'allait leur offrir ce renard : elles allaient enfin pouvoir quitter cet entrepôt sombre et étouffant, soit pour se donner à qui elles souhaitaient, soit pour retrouver leur vie d'antant. Des dernières enfin, commençaient à s'englotter, sachant que les dernières heures de leur vie d'esclave touchaient à leur fin, et qu'il leur faudrait bientôt dire adieu à cette vie de luxure, de débauche et de plaisir, et qu'il leur faudrait se prendre en main et devenir des femmes par leur propres moyens.

Que cela soit dans la peur, l'attente, ou l'excitation, toutes ces esclaves éprouvaient des sensations qui les agitaient de tout leur être et qui amplissaient l'atmosphère de miasmes étouffantes. Des gouttes de sueurs commençaient à perler le long du front de Kohana. Sa main chercha le métal froid d'une grille pour s'y appuyer. La tête lui tournait et une nausée commençait à s'emparer d'elle même, elle voyait trouble. Haletante, elle s'approcha petit à petit de la sortie. Pas celle d'où Loki partirait, mais celle d'où elle était rentrée. Elle ne pouvait plus rester enfermée comme cela, peut importait la décision que prendrait le renard et peu importait comment réagiraient les esclaves. La seule chose importe était la protection de l'être qu'elle était devenue, cette être double qui était devenu toute sa vie.
Après tout, c'était dans sa liberté qu'elle s'était rendu compte de l'importance de l'enseignement de Don. C'était dans sa liberté qu'elle avait comprit qu'un maître pouvait être la meilleure des choses qu'une femme pouvait souhaiter. Si le pseudo-Libérateur voulait rendre la liberté aux esclaves, qu'est-ce que la petite Kohana y pouvait ? Comment pourrait-elle s'opposer à cela ? De toute façon, quoiqu'il arriva, les femmes resteraient toujours les esclaves des hommes. Cela, même le terranide en armure ne pouvait le comprendre car cela était passé dans les moeurs : la soumission des femmes n'étaient plus à refaire, et même celles qui se revendiquaient dominatrices restaient soumises à des moeurs absurdes.

Lorsqu'elle atteignit l'extérieur, Kohana se pencha en avant, les mains appuyées contre ses genoux. Elle prit trois grandes inspirations et expira autant de fois. Puis elle essuya la sueur qui perlait sur sa peau.
Elle se redressa et regarda la scène qui se déroulait devant elle. Le soleil était haut dans le ciel, mais un vent frais lui ébouriffait tendrement les cheveux. Sous elle, des dizaines de soldats grognaient et se relevaient petit à petit, quelque peu déroutés et éberlués. Les Nobles avaient filés loin pour ne pas se retrouver mêlés à tout cela.
Clignant des yeux, la jeune femme essaya de repérer son maître, mais en vain. Alors elle descendit de l'estrade et s'enfonça doucement dans la ville. Elle n'avait plus rien à faire dans de tels lieux. Maintenant, la seule chose qui lui restait à faire était de se trouver un endroit calme et chaleureux qui lui permettrait de terminer sa grossesse en toute sécurité, avant d'accoucher et d'enfin découvrir cet être qu'elle chérissait déjà toute entière, avant même de le connaître.

Elle ne se retourna même pas pour voir comment les choses avaient tournées. Les esclaves avaient-elles été libérées de leurs chaînes ? Le pseudo-libérateur s'était-il enfui avec Miwa sans se préoccuper des autres ? Rien de tout cela n'était important. La vraie libération des femmes était loin d'arriver et ce n'était pas un pauvre terranide en armure qui s'en chargerait. En attendant, il était bien plus judicieux de prévoir l'arrivée d'un enfant dans ce monde, même si ce monde était loin d'être parfait.

Loki

Terranide

Re : Rush : troisième duel [Kohana vs Loki]

Réponse 13 vendredi 03 avril 2009, 18:38:20

La chaîne était bien conçue. Il suffisait qu'une esclave refuse de marcher, et, forcément, les autres feraient de même, bloquant ainsi toute la troupe et mettant à l'eau tous les plans du Terranide. Seulement, pas question d'abandonner autant d'esclaves, c'était une véritable aubaine. Si il réussissait à porter un gros coup à ce vendeur d'esclave, il serait vite considéré comme dangereux et, forcément, Don s'intéresserait à lui. Et plus il s'intéressera à lui, plus il y a des chances qu'il offre des ouvertures que le renard exploiterait sans hésitation. Avec autant d'esclaves hors des mains de Don, ca allait sûrement le rendre furieux, tout ce qu'il voulait.

Seulement... Autant d'esclaves à diriger, ca allait être sacrément compliqué ? Comment leur faire comprendre qu'il fallait qu'elles le suivent sans rechigner et qu'elles courent aussi vites qu'elles pouvaient ? Briser toutes les chaînes prendrait des heures, il faudra manier le troupeau attaché... Tâche rude. Seulement, Miwa sur le dos et les trois énormes chaînes brisées dans les mains, Loki n'avait plus à attendre. Il fallait s'enfuir, avant que la jeune protectrice d'esclave ne lui tendes une embuscade.

Jusqu'ici, seule l'étonnement et de la crainte se répandaient au milieu des esclaves. Mais bien sûr, chacune avait sa propre opinion et, malheureusement, certaines n'allaient pas se laisser mener à la baguette sans avoir pimenté leur jeu... En prenant le terranide en armure comme un pauvre comédien envoyé en "pâture" par leur maître.


" Bon, écoutez moi. On va faire un... Un jeu. C'est... Pour... Euh... Entretenir votre physique, voilà. Euh... En gros, une euh... Course-poursuite as été organisée avec la garde, et... Euhm... Ouais, vous devrez me suivre en courant aussi vite que possible, tout en restant groupées. Donc il faudra coordonner votre vitesse. Attention, toutes celles qui se feront attraper par les gardes auront perdus, mais celle qui auront réussi a me suivre recevront une récompense qui vaux tout l'or du monde. Je... Je crois que c'est tout. Ah, oui, et essayez de rester calme aussi, ça me stresse quand les gens paniquent. "

Elevées pour être naïves, évidemment qu'elles se prêteront au jeu, surtout que, formulé ainsi, la "récompense" était une belle carrotte qu'il leur mettait sous le nez. Et, visiblement, son stratagème fit son effet, et la masse d'esclave se dirigea vers l'extérieur, à semi aveuglée par la lumière du soleil.

" Oui, donc, euh, je vous dirait quand vous devrez commencer à courir. Et, euh, tout ça là, les combats, c'est juste de la comédie, hein ! "

Plus loin, le combat faisait encore rage. Il mit sa main en porte-voix, et hurla:

" AÏKA ! JE LES EMMENE ! ON SE RETROUVE A LA MAISON DEMAIN ! "

Certains gardes commencaient à sortir de leur évanouissement... Son sang ne fit qu'un tour, avant qu'il ne crie aux esclaves, se mettant à courir devant, chaînes bien dans les mains comme un boeuf qui va tirer une charrue.

" COUREZ ! "

Et ainsi commença un marathon hors norme.

-Hj- Je suppose que c'est là le dernier message de ce topic ? J'ai été un peu étonné, et déçu aussi. Apparement, je vois que le manque de motivation t'as poussé a un (apparement) abandon un peu prématuré... J'aurai cru que tu allais utiliser les esclaves pour me mettre les bâtons dans les roues, pourtant c'était une solide perche que je te tendais pour pouvoir me vaincre facilement. -Hj-


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