Birth of a sword [with Prisma]

Synopsis : l'histoire commence sur les ruines d'un champ de bataille. Là, abandonnée, est plantée une épée. Par une série de concours de circonstances, celle-ci a obtenu une forme de conscience. N'ayant néanmoins aucune personnalité, que deviendra cette épée ?

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*Bruits de forge. Le marteau rencontre l'acier. Les coups résonnent. Puis le frémissement du métal chaud plongé dans l'eau froide.*

- Je l'appellerai... Tsukiokami no Kiba !

~~~~~

L'homme pose son genou à terre. Il est épuisé. Cela fait déjà plusieurs heures qu'il affronte des vagues d'ennemis, chacune plus féroce que la précédente. Il ne comprend pas cet acharnement. Il ne les connait pas. Il ne connait pas la raison de cette guerre. Il ne sait rien des deux nations en conflit. Cette bataille n'est pas la sienne. Il n'est même pas originaire de ce monde !
L'homme planta son épée dans le sol, pour s'appuyer dessus. Il était gêné d'utiliser son katana de façon aussi triviale, et s'en excusa, mais il lui fallait reprendre son souffle. Il en profita également pour se remémorer son histoire...

Il fut un temps où il était au service d'un seigneur féodal du Japon, un Samouraï. Ses vertus lui vaient vallu des titres de noblesse, et un katana sur mesure, le Tsukiokami no Kiba. Une lame vraiment magnifique, issue de l'assemblage de quatre lames d'acier différentes, une performance rare. L'homme était fier d'avoir été désigné pour être le porteur d'un telle arme.

Puis un événement des plus inattendus se produisit. Sans qu'il ne puisse comprendre ce qui a pu arriver, le samouraï se retrouva dans une ville qu'il ne connaissait pas. C'est alors qu'il fut abordé par deux hommes en arme, qui lui parlèrent d'une guerre. Le samouraï ne savait pas où il était, mais le discours des deux hommes, parlant d'honneur et de justice, lui alla droit au coeur. En vérité, il fut juste naïf...

Un cri non loin lui annonça l'arrivée de la prochaine vague d'ennemis. L'homme souffla une dernière fois, se releva et affirma sa prise sur son arme. Ce combat-là sera dur à gagner...


Cette fois, c'était la fin. Le dernier assaut avait été meurtrier, les deux camps s'étaient plongés dans une sauvagerie sans merci, et personne n'avait été épargné. Le samourai jeta un regard autour de lui, à la recherche d'éventuels survivants. Seuls les corbeaux lui rendirent son regard.
L'homme eu un sourire sans joie. Ainsi, c'était là que finirait sa vie... Il regarda une dernière fois son katana, dont il avait été si proche. Alors que les ténèbres et la mort le gagnaient, il cru distinguer une femme d'une blancheur immaculée dans la lame...

~~~~~

….
Beaucoup d'humains sont morts aujourd'hui... Certains sous mes coups, d'autres pas. Je sens la chaleur du sang qui coule sur moi, pour rejoindre la terre où je suis plantée.

Que suis-je … ? ... Tsukiokami no Kiba.... Oui, c'est le nom que l'on me donnait. Ils disaient que je suis une arme. C'est vrai, c'est ce que je suis. Je suis un outil utilisé par un humain pour tuer d'autres humains. J'ai prit la vie de nombreux humains ainsi. Je ne comprends pas pourquoi ils agissent ainsi. Mais c'est mon rôle de prendre leur vies, sur la volonté de celui qui m'utilise.

Pourtant, maintenant plus personne ne m'utilise. Mon dernier utilisateur vient de mourir. Ce n'est pas moi qui ai prit sa vie. J'attends donc. J'attends un nouvel utilisateur. Je n'ai rien d'autre à faire.
Le soleil se couche. Personne n'est venu. Ce n'est guère étonnant. Mais ça le me dérange pas. J'attendrai.

Finalement, quelqu'un arrive. Il me prend parla poignée. J'ai finalement un nouvel utilisateur.

" Qui... es-tu ? "

-HJ- Voici l'apparence: http://gelbooru.com/index.php?page=post&s=view&id=1376662  -HJ-

J'avait rejoint la petite armée. Mon style vestimentaire et mon allure générale m'avais attiré des moqueries et les bouches les ayant dites n'auraient plus l'occasion d'en dire. Cet homme à l'apparence très étrange, que je suis, faisait partit d'un groupe de mercenaires offrant leurs services contre une bonne bourse de pièces sonnantes et trébuchantes. Tout comme chaque membre de ce groupes il ne fallait pas m'en faire son ennemi, ce que le groupe de combattant comprit très vite en voyant une quinzaines d'entre-eux périr sous ma lame. Mes cheveux et mes vêtements furent tachés de sang, la présence de ce liquide ne me gênait pas alors je ne fis rien pour l'ôter

Aujourd'hui encore j'allais me battre pour une contrée qui n'était pas la mienne, pour des raisons qui ne sont pas les miennes. Mais comme je ne connais que la maîtrise de l'épée il n'y a pas grand chose que je puisse faire d'autre. J'étais l'outil du plus riche, un outil qui trompe de par son apparence pour mieux vous tuer. J'ai remarqué que les femmes étaient beaucoup moins tuées en combat alors je leurre pour rester vivant plus longtemps.

Mais passons, le combat allait se dérouler à l'endroit de l'Arme maudite. Une épée si prodigieuse que des frère n'hésitait pas à s'entre-tués pour l'avoir. Malheureusement pour l'armée elle n'allait pas pouvoir rejoindre cet endroit car nous fûmes pris dans une embuscade.
Comme je n'avait pas été payé pour protéger le groupe je le quitta tout simplement. Laissant derrière moi mes compagnons d'un jour se faire massacrer je préféra aller vers cet endroit qui me fascinait.

J'en fus déçue. Ce n'était qu'un vulgaire champ de bataille où les charognards, tant humains que non, s'étaient donnés rendez-vous. Un monstre crû que j'étais son déjeuner et tenta sa chance. Je le tua assez facilement, mais ma lame se brisa, après un mois de combat en tout genre il n'y avait rien d'étonnant à cela. Je m'empara d'une nouvelle lame qui était fort belle et parfaitement équilibrée, une vraie perle, mais j'allais avoir une surprise et de taille.

" Qui... es-tu ? "

Je restais un moment immobile et hésitant quand à la réaction à avoir, j'avais déjà eut des armes enchantés, mais aucune ne parlaient.

-Mon nom est Grégory Hosfman, mercenaire. Et toi pourrais-tu me dire qui es-tu ou qu'est-ce que tu es ?

Si je pouvais leurrer par l'apparence ma voix, elle, demeurait celle d'un homme. J'aurais pus changer cela mais devenir réellement une donzelle ne me tentait pas du tout.

Grégory... Hosfman... C'est le nom de mon nouvel utilisateur. Je ne sais pas pourquoi je lui ai demandé son nom. Je ne vois pas l'utilité de connaitre identité. Cela étant, je ne pensais pas qu'il allait m'entendre. C'est la première personne à qui je parle. Ce qui veut dire que j'aurais pu parler à d'autres personnes ? Je ne sais pas. De toute façon, parler aux autres n'est pas mon rôle. Je suis une arme, c'est tout.

Je sens sa main sur ma poignée. À en juger par les callosités, ce n'est pas la première fois qu'il tient une arme entre les mains. Je vais donc être utilisée par une personne expérimentée. Ça ne fait pas de différence pour moi, dans l'absolu. Être utilisée ou non, par qui, et pour quoi, sont des choses qui ne m'intéressent pas. Tout ce que je fais, c'est regarder. Mais puisque la discussion semble entamée, autant répondre.

" Je suis une arme. Les humains qui m'ont forgée m'ont donnée le nom de Tsukiokami no Kiba. Allez-vous être mon nouvel utilisateur ? "

" Je suis une arme. Les humains qui m'ont forgée m'ont donnée le nom de Tsukiokami no Kiba. Allez-vous être mon nouvel utilisateur ?"

Grégory ne put s'empêcher d'éclater de rire car il avait mit le main sur m'arme maudite qui avait fait couler tant d'encre que de sang, au sens propre comme au figuré. Par tradition il allait poser une question qui cette fois aurait une réponse.

-Je veux bien devenir ton utilisateur, mais m'acceptes-tu comme tel ?

Cela semblait un peu stupide, mais Grégory avait été élevé dans une famille de magelame, bien qu'il ne puisse utilisé lui-même la magie. On lui avait inculqué le respect du vivant et des objets, pour lui même une épée rouillé avait de la valeur car en cas de non respect elle pouvait se retourner contre lui, il portait d'ailleurs toujours son épée brisée à la ceinture. Il attendit calmement la réponse, puis fit quelque chose que seul ses compère comprenaient.

-Peux-tu me donner un peu de temps, je dois donner un dernier hommage à mon ancienne lame avant de pouvoir faire équipe avec toi.

Il posa délicatement Tsukiokami no Kiba au sol, puis prit une pelle qui trainait pour creuser un sillon où il déposa l'épée qui avait fini sa vie en le protégeant. Grégory resta une minute en une prière silencieuse qui remerciait ce qui pour beaucoup n'aurait été qu'un bout de métal, mais qui avait aussi été un compagnon pour lui. Il referme le trou et reprit sa nouvelle lame.

-Puis-je t'appeler Tsuki ? Je dois avoir que ton nom complet met difficile à prononcer. En échange tu peux m’appeler comme tu le souhaite.

Le mercenaire était sur ses gardes, une telle épée allait attiré les convoitises mais surtout les charognards, ces humains écumant les champs de bataille à la recherche de trésor quitte à tuer les survivants affaiblis.

Cet humain est étrange. Peut-être est-ce parce que c'est la première fois que je peux m'adresser à l'un d'entre-eux ? Ce que je prends pour un cas isolé est peut-être une généralité ? Je suis surprise de constater qu'il me manipule avec beaucoup de délicatesse, bien plus que mes précédents utilisateurs. Ma surprise grandit encore quand je le vois enterrer une vieille lame brisée, et rester silencieux devant cette tombe improvisée. J'ai déjà vu des humains agir ainsi, mais seulement avec d'autres humains, et pas systématiquement.
Sa requête est vraiment bizarre. Pourquoi veut-il savoir si je l'accepte ? Il l'utilise ou il ne l'utilise pas, c'est lui qui décide. Je ne suis qu'une arme, après tout. Mon dessein est d'être utilisée par un humain.

" Je suis une arme. Je n'existe que pour être utilisée. Mon utilisateur ou le nom qu'il me donne n'a aucune importance. Mais si vous voulez l'utiliser, vous aurez très bientôt l'occasion de le faire. "

J'ai pu voir dans son dos approcher d'autres humains, armes en main. C'est étrange que je le prévienne. Est-ce une conséquence au fait que je puisse lui parler ? Jusqu'alors, mes utilisateurs se débrouillaient seuls pour savoir s'ils étaient menacés. Quoiqu'il en soit, il y aura très prochainement d'autres humains morts.

On ne survit pas longtemps sur les champs de bataille si l'on n'arrivait pas à sentir le danger et plus on le voyait venir de loin, plus les chances de survie était en hausse. Grégory avait eut un frisson dans le dos et présentit la venue de charognard.

" Je suis une arme. Je n'existe que pour être utilisée. Mon utilisateur ou le nom qu'il me donne n'a aucune importance. Mais si vous voulez l'utiliser, vous aurez très bientôt l'occasion de le faire. "

D'une certaine façon c'était triste de la comparer à une simple arme, d'autres armes magiques avait une personnalité plus vive et/ou violente comme l'épée dansante qu'il avait eut pendant une dizaine de minutes et qui avait essayé de le tuer. L'homme eut un sourire et regarda derrière lui, ces hommes faisaient partis de la troupe l'ayant attaqué plus tôt.

-Merci pour l'avertissement Tsuki, il est dommage de te salir avec leurs sang. Je vais réduire le nombre, puis j'aurais besoin de ta force pour m'occuper du reste.

Il sortit une bague de sa poche, un objet emplit de magie, elle se nommait "Pluie d'automne". Rien avoir avec de l'eau car une série de sphère de mana filèrent sur les assaillants, en tuant deux. Le but premier n'était pas cela, mais la conséquence de l'attaque, un nuage de poussière et de sang séché fut soulever englobant les autres humains.
Grégory chargea et  plongea dedans afin d'attaquer les assaillants qui ne pouvaient plus voir à deux mètres. Technique de lâche ? Tout est bon pour rester en vie. Ceux qui pensaient pouvoir le tuer tombèrent un à un et lorsque le nuage retomba il ne reste qu'un homme
au milieu d'une demi-douzaine de nouveau cadavre.

Le rescapé paniqua:
-T-Tu es un monstre

Hosfman planta son regard dans le sien avant de répondre:

-Un monstre ? Non...je suis bien pire...un être humain.

Le survivant tenta d'utiliser ce qui ressemblait à une arme à feu, mais la lame trancha son bras et trouva le chemin de son coeur. C'était une mort assez honorable pour un bandit, cela marqua la fin du combat. Il prit l'arme interdit et sortit une autre bague aimé par la magie du feu.

-Désolé, mais tu dois cesser d'exister.

Il parlait à l'arme, chose assez incompréhensible, puis la fit fondre, la rendant inutilisable. Elle fut rendu au bandit car il l'avait tué or il ne prenait jamais l'arme d'un adversaire vaincu sauf si ce dernier lui en fait don.

-Bon occupons-nous de toi Tsuki. Rester couverte de sang ne te va pas.

Hosfman s'éloigna dans le bois environnent et s'installa à même le sol. Il sortit différentes fioles, des tissus ordinaire et imbibé de magie, des outils d'entretiens. Un bon guerrier prenait soin de ces outils, Tsuki n'allait pas faire exception.Il nettoya d'abord ses bagues qui se mirent à luire comme pour signifier leur contentement.

-Je vais tester les produits ainsi que les tissus un à un et tu me dira ce qui te conviens le mieux. Au moins je ne risque pas de me faire brûler la main pour obtenir une réponse cette fois, hahaha.

En effet la première fois qu'il avait tenté de nettoyer sa bague de feu elle n'avait pas apprécié et l'avait brûlé sévèrement. heureusement, dans son groupe de mercenaire, il y avait de bons mages.
S'il avait eu des compétences en forgeage il aurait fait forgeron, juste pour pouvoir entretenir les objets, on voyait bien qu'il prenait plaisir à prendre soin de ses armes.

Force est de reconnaitre que ce Gregory est un bon combattant. La manière dont il parvient à se débarrasser du groupe de bandits en témoigne. Mais son comportement est définitivement bizarre. Avant lui, je n'avais jamais vu un humain agir ainsi vis-à-vis d'un objet. Ou alors, était-ce normal ici ? Je me souviens que mon précédent utilisateur n'était pas originaire de ce monde... Il y a-t-il un rapport ?

Maintenant, le voilà qui me nettoie. Pour cette fois, je ne suis pas surprise, en effet si le sang sur ma lame sèche, mon tranchant en sera affecté. S'il veut m'utiliser à mon plein potentiel, c'est là une sage décision. En revanche, il se met à essayer tout un tas de produits et tissus. J'ai beau chercher, je ne vois pas l'intérêt. Il dit qu'il aimerait savoir ce qui me convient le mieux. Quelle importance pour lui ? L'essentiel est que ma lame soit propre, et mon tranchant aiguisé. Il n'a besoin de rien d'autre.

" Tu es bizarre, Gregory Hofsman... Pourquoi te soucies-tu de ce qui me convient ? Je te l'ai dit, je suis une arme. J'ai été créée par des humains, pour être utilisée par d'autres humains. Je ne sers qu'uniquement d'objet de mort. Mon rôle est de permettre à mon utilisateur de tuer son ennemi, comme tu l'as fait tout à l'heure. En quoi ce qui me convient joue-t-il un rôle là-dedans ? "

" Tu es bizarre, Gregory Hofsman... Pourquoi te soucies-tu de ce qui me convient ? Je te l'ai dit, je suis une arme. J'ai été créée par des humains, pour être utilisée par d'autres humains. Je ne sers qu'uniquement d'objet de mort. Mon rôle est de permettre à mon utilisateur de tuer son ennemi, comme tu l'as fait tout à l'heure. En quoi ce qui me convient joue-t-il un rôle là-dedans ? "

L'homme eut un petit rire discret, mais il ne prit pas la peine de le cacher.

-Un guerrier normal se contenterais de t'utiliser jusqu'à ce que tu te rompe. Dans mon cas c'est différent comme tu l'as souligné, mais je vais t'expliquer pourquoi je me comporte ainsi.

Il s'adossa confortablement à un arbre.

-Je viens d'une famille de magicien, même si je ne peux utiliser cet art. J'ai appris que tout objet magique pouvait avoir une conscience et qu'il fallait y faire attention. Un mage peut les dominer, mais un simple guerrier sans pouvoir peut très bien subir la foudre de ses artéfacts. En prendre soin et leur apporter u peu de plaisir permet d'en user avec plus de facilité et efficacité. Inversement certains objet peuvent se briser si on les utilise comme de simples bout de fer.

Son visage s'assombrit un moment et il eut un pincement au coeur car il avait brisé l'épée magique de son père ainsi. Il avait été sermonné avec tellement de colère que cela l'avait marqué.

-Pyrie, la bague de feu est un bon exemple, elle a déjà agit d'elle-même pour me protéger. Cela est pour moi une preuve de conscience, mais elle ne parle pas comme toi. Si quelque chose lui déplaît elle devient bouillante ou fait jaillir des flammes. Dans ton cas tu parles, mais ne semble pas avoir de personalité. Pourrais-tu me raconter ton histoire Tsuki ? Je serais curieux de l'écouter. Connaitre l'arme qu'on utilise permet de lieux en user

Il avait volontairement prétexté la nécessité d'expertise dans la maitrise, mais en fait il était simplement curieux de voir si Tsuki pouvait agir par automatisme ou par réflexion. Grégory étudiait l'épée afin de la parfaire par la suite.

Objet... magique ? Alors, c'est qu'il me considère comme un de ces objets ? Je ne comprends pas vraiment la signification de ses dires. Tout est différent... Le temps où j'étais utilisée avant était plus simple. On me dégainait, je tranchais chairs et os, on me nettoyait, et c'était tout. Tenter de communiquer avec cet humain était une erreur ? Je ne sais pas...
Il veut connaitre mon histoire. Soit. Mais je ne vois pas ce qu'elle a de spécial. C'est une histoire semblable à celle de n'importe quelle autre épée.

" J'ai été forgée il y a un certain temps... C'etait dans une forge de Nara. Le cri d'un loup à la pleine lune a salué la phase finale de ma conception, et on m'a nommée en conséquence. Le shogun avait commandé une lame pour récompenser un de ses samouraïs, et je suis cette lame. C'était un guerrier versé dans les arts du Ken-justu et de l'Iaï-do, il a su faire bon usage de moi. Et ce, jusqu'à ce champ de bataille où tu m'a ramassée. "

Non, je ne vois pas ce qui peut l'intéresser dans mon histoire. Il a dit, certains objets sont utilisés comme de simples bouts de fer. Pourtant, c'est la définition d'une épée. Je suis un bout de fer. Ou plutôt, l'assemblage de plusieurs bouts de fer.
Avoir voulu lui parler n'a fait que compliquer cette relation épée-utilisateur. J'aurais sûrement du rester silencieuse...

" J'ai été forgée il y a un certain temps... C'etait dans une forge de Nara. Le cri d'un loup à la pleine lune a salué la phase finale de ma conception, et on m'a nommée en conséquence. Le shogun avait commandé une lame pour récompenser un de ses samouraïs, et je suis cette lame. C'était un guerrier versé dans les arts du Ken-justu et de l'Iaï-do, il a su faire bon usage de moi. Et ce, jusqu'à ce champ de bataille où tu m'a ramassée. "

Grégory avait déjà entendu les mots "chogoune", "samouraille", ainsi que les disciplines guerrières énoncés par l'arme. Celui qui lui en avait parlé disait venir de la Terre, dans une cité nommé "Seiquousou". Il prit le temps de tout écouter en hochant la tête de temps en temps. Puis il fini de nettoyer Tsuki avant de la glisser dans un fourreau improvisé avec un morceau de cuir. Cela couvrait dix centimètres de lame tout au plus, mais permettait le transport.

-Tu es étonnante, rare sont les objets magique de la Terre et tu es la seule à parler en prime...Bon assez parlez. Il y a encore un petit bout de chemin avant le prochaine ville.

Il prit sa grandes bourse où il avait récolter toutes les pièce des défunts  qui n'avaient pas été pillés. Toutes sauf une par personne, une légende disait qu'il fallait payer une pièce pour pouvoir reposer en paix et il n'allait faciliter les travaille des nécromants, ces êtres jouant avec les morts.

-On raconte beaucoup de légendes sur toi, as-tu des pouvoirs ? Possèdes-tu une malédiction ou une bénédiction ?

Hosfman marcha tranquillement jusqu'à une petite ville bien vivant. Il attirait l'attention avec le sang qu'il avait sur lui, mais ici il avait quelques connaissances et il était assez connus pour ses bonnes manière ainsi que pour ses talents d'épéistes. L'humain alla voir le forgeron et commanda un fourreau.

Il alla faire un tour et en profita pour murmurer.

-Dans cette ville il y a des duels d'organisés, on ne doit pas tuer l'adversaire, as-tu déjà participé à ce type de combat. 

Pouvoirs magiques ? En voilà une étrange idée... Etait-ce parce que je parlais que cette idée lui est venue ? Malheuresement pour lui, je n'ai rien de tout ça. On dirait qu'il espérait le contraire. L'être humain cherche-t-il la facilité ?
Je me trompe, au moins sur lui. C'est surtout la curiosité qui lui a fait poser cette question.

" Non, je ne suis pas magique. La seule chose que j'ai, c'est mon tranchant. "

Grégory m'explique un peu plus tard, alors qu'il marche dans une rue, qu'il est dans une ville où les duels sont courants. Cela ne me surprend pas, même en temps de paix, l'être humain a toujours voulu affronter ses pairs, encore et encore. J'ai déjà, et à plusieus reprises, été témoin de ce genre de duels. Je peux d'ailleurs sentir l'agressivité dégagée par plusieurs humains. Visiblement, mon nouvel utilisateur attire l'attention...

" Je connais ce genre de duel. Mais si tu ne veux pas tuer ton opposant, alors j'espère que ta technique est sufisament affutée.
Au passage, je pense ne rien t'apprendre en te disant qu'un duel te guette ? "

" Non, je ne suis pas magique. La seule chose que j'ai, c'est mon tranchant. "

-Très bien, je n'aime pas utiliser la magie par erreur et la réserve en dernier recours ou si je ne peux faire autrement.

Il remarqua certains regards, des hommes qu'il avait vaincu à l'un de ses nombreux passages et d'autres totalement inconnus. Le sang qui couvrait toujours ses vêtements pouvait prétendre une série de combat qui aurait put l’exténuer. Juger sur les apparences, une spécialité des êtres pensant, des êtres humains dont il faisait partis.

" Je connais ce genre de duel. Mais si tu ne veux pas tuer ton opposant, alors j'espère que ta technique est suffisamment affûtée.
Au passage, je pense ne rien t'apprendre en te disant qu'un duel te guette ? "

-Ma technique est suffisante pour ne pas tuer par erreur, mais lors d'un duel tout peut se produire, surtout avec des mauvais joueurs... Tiens, je ne m'attendais pas à le voir ici .

Un homme imposant vint voir Grégory, un sourire satisfait aux lèvres. Il avait une épée bâtarde dans le dos, petit détail que vit Hosfman, elle était enchantée.

-Prêt à compter les points mon cher Grégory ?
-Si je pouvais avoir le temps d'aller prendre mon fourreau ce serait l'idéal.

L'homme eut un petit rire et donna un tape amicale dans le dos d'Hosfman qui fit quelques pas en avant au vu de la force du géant.

-Essaie de ne pas trop user ta lame et viens ce soir à la taverne passer un bonjour au vieux Gil, il insufflera un peu de magie dans ta lame. En récompense pour le service.
-Bonne chasse Gwarland.

Grégory retourna voir le forgeron et a peine eut-il rengainer Tsuki dans son nouveau fourreau qu'un pièce vint ricocher sur son crâne. C'était l'invitation en duel par ici, soit il partait, soit il redonnait la dite pièce et le duel commençait.
Son adversaire était une personne assez âgée, mais il ne fallait pas s'y tromper car il dégaina une lame orientale. Elle était légèrement usée, mais très bien entretenu, raison de plus de se méfier de ce vieil homme

-Pas de magie, juste nos lames, la mienne n'est pas enchanté. Cela te va t-il poussin ?

Grégory sourit, "poussin" était le terme utilisé pour désigner les novices dans les casernes de l'extrême sud. Il dégaina Tsuki et fit un salut militaire pour donner son accord.

"Prête pour le duel ?"   

 

 

Mon nouvel utilisateur - peut-être devrais-je me résoudre à l'appeler Gégory, puisque c'est son nom – reçut une pièce à la tête. Je restais interdite face à cet événement. Je n'avais jamais vu une telle chose arriver, et du coup, ne savais pas qu'elle pouvait en être la signification. Était-ce une insulte, ou un compliment ? Puis, les gestes qui suivirent me firent comprendre qu'il s'agissait en fait d'une invitation à un duel, chose dont nous parlions tantôt. L'opposant de Grégory était un homme, d'apparence âgée, mais son regard trahissait sa fougue et son expérience. Il dégaine une lame d'un style particulier, un sabre plus épais et plus courbé que ceux que j'ai pût voir jusqu'alors. Grégory me dégaine à son tour, et le duel commence.

Dès les premières passes, je prends conscience des différences entre l'escrime que je connaissais, et l'escrime employée par Grégory. Là où mon utilisateur précédent usait de coups glissants, Grégory emploie des coups tranchants secs et directs, ainsi que des coups d'estoc. S'il semble talentueux, son escrime n'est pas complétement compatible avec moi, et une partie de mon potentiel n'est pas exploité. Mais comment lui expliquer ça en plein combat, quand il est concentré de la sorte ?

Le vieil homme faisait preuve d'une grande souplesse pour son âge, il était vraiment un garde des casernes des glaces éternelles. Sa lame esquivait les coups directs comme si elle était doué de vie. Grégory avait déjà croisé de fines lames et son adversaire faisait partit des meilleurs rencontrés jusque là, l'éventualité d'une défaite se profilait à l'horizon. La lame siffla à un centimètre du visage de son visage, c'était un coup d'intimidation et de rupture. L'humain fit un pas en arrière et le vétéran rompit momentanément le combat.

-Poussin. Tu ne fait qu'agiter ta lame, c'est un katana d'exception, pas un vulgaire bâton. Tu ne fera qu’abîmer cette arme si tu continue.

Grégory eut une crispation du visage. Les guerriers des citadelles des glaces étaient certes d'excellent guerrier qu'il respectait, ainsi que leur franc parlé, mais il n'aimait pas beaucoup être prit de haut. Merci à son père hautain à en vomir.

Le jeune homme chargea son adversaire.

-Papy, tu devrais faire attention ton dentier vas tomber.

Le dit Papy ne bougea qu'au dernier moment et vit un joli croche-pied qui le fit tomber à terre. Cela eut l'avantage de ramener Grégory à la réalité des choses, il s'était emporté vis-à-vis d'un adversaire fort qui l'avait humilié en retour. Mais le vieux n'était pas un mauvais bougre, aussi laissa t-il le novice se relever. Le combat continua cinq minutes environs.
Pendant tout ce temps le vieil homme semblait danser avec Grégory, aucun coup ne le touchait alors que lui malmenait le jeune homme de petits coups de paume. A la fin Grégory ne put que tenir péniblement sur ses jambes, il finit par mettre genoux à terre. Il prononça alors deux mots:

-J'ai perdu

Commencer par une défaite était le pire des scénarios qu'il avait imaginé, certes il y avait toujours plus fort, mais c'était sa fierté qui avait pris cher. Une main lui fut tendu, c'était le vieil homme. Des rires fusaient de la foule, certains par pure moquerie, d'autre par cruauté.

-SILENCE !

Cela stoppa net tout le monde, les vétérans de la citadelle de glace étaient connus pour leur code de l'honneur très stricte, mais aussi pour se montrer impitoyable envers ceux qui ne le respectait. Grégory fut relevé.

-Poussin, va voir le gaffre Solmec, tu as encore beaucoup à apprendre. Quand à vous autres je prend tout les duels que vous souhaitez...Cela intéresse t-il quelqu'un qui n'est pas un bige...A part faire le Jacques vous ne faites rien face à ce matois jeune homme.

C'est en vaincu qu'il quitta le duel, il alla vers l'auberge la plus proche pour souffler un coup. Il se posa dans un coin isolé pour y boire une choppe de lait chaud. C'était une boisson certes chère mais qui remontait souvent le morale car le vieux l'avait ménager, mais il s'en voulut d'avoir perdu en présence de sa nouvelle lame.

-Ma manière de te manier était si mauvaise ?

 

" Franchement, oui. "

C'était la vérité. Grégory n'est pas mauvais escrimeur, mais possède quelques lacunes. De plus, chaque lame a des propriétés qui lui sont propres, et qui rendent son maniement différent d'une autre lame. Par exemple, la lame du vieil homme du duel devait être conçue pour porter de puissants coups de taille, à en juger par sa courbure et son épaisseur. Grégory m'utilisait, lui, comme un glaive, lame dont descendent la plupart des épées droites. J'aurais été une épée droite, le duel se serait mieux déroulé.

" Tu ne tiens pas compte de ton arme. L'escrime du katana n'est pas la même que l'escrime de l'épée droite. Dégaine-moi. "

J'attends qu'il s'exécute pour continuer.

" Observe ma courbure. Ma lame n'est pas conçue pour un coup de taille en impact, comme une épée droite. Au contraire, tu dois me faire glisser sur le point d'impact, et c'est ainsi que je tranche. "

Je ne sais pas si mon explication est suffisante. Il faudra surement faire une mise en pratique.