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Il était une fois un Russe. | Pv Sasha | ♥

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Aldo and Aloïs

Il était une fois un Russe. | Pv Sasha | ♥

samedi 04 janvier 2014, 21:45:29

<< Il n'est oiseau qui sût voler Si haut comme un coeur peut aller.>>

Il est une fois, un cambriolage.

<< - Tu es certain qu'on peut y aller sans rien crainte ?
- Tu es un trouillard, Aldo. C'est terrible ça ! Tu viens pas, si tu veux. Mais tout l'fric est pour moi. Et tu dégages de l'appart, parce que je ne paierai pas pour toi.
- Tu peux pas vivre, sans moi. Tu te sentirais perdu sans ton frère adoré. Puis qui te comblerait ...
-Ferme la. Tout de suite. Sinon, je vais combler le vide par mon poing dans ta gueule. Je pense que ça va tout combler, tu vois.
- M'étonnerait que ça te comble, Aloïs. >>

Tu vois le poing de ton frère se lever. Ok, ok ! Tu riais ! Il doit pas le prendre comme ça, ce fou ! Tu fronces tes sourcils bruns en soupirant longuement. Il est trop rapide à tout prendre mal, Aloïs. Une minute plus tard, te voilà en train de suivre ton frère dans une ruelle mal éclairée qui sent la pisse et la bière. Bonté Divine, ou t'amène-t-il ? Tu fronces de nouveau tes sourcils, reniflant d'un air nonchalant alors que sa lèvre supérieure se retrousse, découvrant ses dents parfaitement blanches. Tu es dégouté par ces odeurs nauséabondes et tu accélères la cadence pour sortir plus rapidement de cette rue interminable. Attrapant la main de ton frère qui se retourne avec un grognement mécontent, tu te mets à ses côtés. Aloïs déteste montrer au grand jour votre relation. C'est vrai qu'au lycée, ça passerait que peu, des jumeaux incestueux. Puis, vous n'êtes pas fidèles, ni l'un ni l'autre. C'est un peu compliqué, en fait. Mais tu aimes bien avoir ton frère, c'est un amour fraternel et .. sexuel ? On peut dire ça. Mais tu n'es pas sûr.

<< - Alors, on va où ? T'as tout prévu, déjà ?
- On va dans un club .. particulier. Y'a du fric à s'faire. Par contre, calme tes hormones, on vza croiser les danseurs, ok ?
- Club de strip-tease ? Shit. T'es fou, non ? Y'a toujours plein de monde, on va pas passer inaperçu ! Comment on va rentrer ? Et sortir ?
- Justement. On va passer inaperçu, comme tout l'monde. Mais on va entrer par une fenêtre, dans l'entrée. J'ai fait un peu des recherches. On s'ra comme des clients. Mais on aura pas payer et on ressortira par la porte d'entrée.  Comme de bons gentlemen qu'on est, Aldo. Par contre ... Il va falloir la jouer serré. Tu partiras seul. Je fais le guet dans la boite, comme d'hab. Tu fais plus fou que moi, t'avancer dans la boite fera assez normal.
- Je ne sais pas où je dois aller ! Non, vas-y toi ...
- Aldo. Utilise tes couilles pour une fois.
- C'est toi qui en profite de mes bijoux ...
- Ferme là. Tu agis comme j'ai dit. >>

Fin de la conversation. Tu tournes ton regard rouge vers Aldo. Il fait la gueule. Tu soupires. Tu vois la fenêtre. Ah. Tout est là. Les poubelles, non loin, que tu pousses vers la fenêtre. Tu montes, tu pousses la fenêtre ouverte. Plus une parole. Aldo monte à côté de toi et respire lentement avant de passer une première jambe par la fenêtre. Il passe la deuxième, s'assoit sur le rebord et se laisse glisser. Il passe toujours en premier, il est le plus grand, c'est logique. Tu le suis et époussète ton costume d'un mouvement rapide alors que tu fixes Aldo. Vous entendez le brouhaha, la musique. Il n'a plus peur. Il a hate d'entrer dans la boite. Tu le fais avancer pour ne pas rester trop longtemps dans le couloir de l'entrée. Vous allez vous faire remarquer. Tu lui murmures quelques mots à l'oreille. Il sait où il doit aller. Toi, tu attends. Dans ta main, un p'tit micro, acheté depuis à peine un mois, qui te relie à une oreillette de ton jumeau. Technologie ! Bon, acheté ... Certes. Ils l'avaient malencontreusement dérobé dans un magasin d'électronique.

Tu pousses Aldo. Vous entrez. Tu t'assois avec un léger rougissement sur une des banquettes, dans un coin sombre, assez éloigné des groupes, très proche de la sortie. Tu t'enfonces dans le divan et zieute autour de toi, rougissant plus encore à la vue des hommes se trémoussant sur les scènes. Mais. Mais ? Tu n'as jamais vu ça. Des hommes avec des attributs d'animaux ? C'est glauque, comme fantasme, ça ! Tu fronces les sourcils et cherche ton briquet, allumant une cigarette sans regarder si tu peux ou ne peux pas le faire. La fumée commence à t'entourer alors que tu tires sur la cigarette.

Tu l'retiens. Cet idiot t'envoies te débrouiller tout seul. En plus, lui profite de la belle vue alors que toi, tu risques tes fesses. Mordillant ta lèvre inférieure, légèrement stressé, tu inspires longuement de l'air, et avance vers l'arrière de la boite. Tu zigzagues entre les danseurs et les clients alors que l'excitation se meut dans ton bas-ventre. C'est cruel, c'boulot, là ! Tu t'arrêtes. Bon. Tu es dans le fond de la boite. Ok. La porte. Ok. Tu avales difficilement ta salive, tu respires. Tu poses ta main -gantée, bien sûr !- sur la poignée de la porte et laisse tomber tout ton poids sur ledit poignée qui n'ouvre pas la porte. Fermé à clef. Bien sûr.

Et qui c'est, qui a la clef ? Tu l'demandes à Aloïs.

Tu sais. Aldo a raison,tu avais oublié ce léger détail.

Le boss. La clef, c'est le boss qui l'a.
« Modifié: samedi 04 janvier 2014, 22:15:27 par Aldo and Aloïs »

Sasha Delov

Re : Il était une fois un Russe. | Pv Sasha | ♥

Réponse 1 samedi 04 janvier 2014, 22:42:30

Premier billet, premier client. L’adjoint du maire, rien que ça. Un homme plutôt bien fait de sa personne, mais au visage marqué par les responsabilités. Les traits tirés, la bouche crispée et l’air sévère. Son corps est fin mais pas assez musclé, du fait des heures passées à rester dans un bureau pour prendre des décisions. Sasha l’accueille lui-même, et l’amène personnellement à une salle plus privée où il fait venir une terrannide à demi louve. Sa longue queue touffue et ses oreilles douces et sensibles font chavirer le corps, et le cœur de ce premier client de la soirée. Il vient tous les samedis soir, de toute manière. Quoiqu’il arrive, il la demande. Sasha a appris à ne plus le faire attendre. D’autant plus qu’il lui ramène du beau monde. Et qu’il est filmé à chaque fois.

Juste au cas où. Si jamais il était inquiété par les forces de l’ordre, avoir l’adjoint du maire dans sa poche peut aider. De telles révélations ne passeraient pas inaperçues, pour plusieurs raisons. Sasha empocha l’argent qui tenait lieu de billet d’entrée. La somme était raisonnable, puisque la plupart des revenus coulaient dans les consommations et les pourboires des danseurs. Ils en gardaient 80%, le reste était à lui. Pourcentage logique au vu des clients qu’il leur fournissait. Ainsi, tout le monde gagnait relativement bien sa vie.

Deuxième billet, deuxième client. Les billets étaient en fait nombreux, pour cette jeune femme à peine adulte. Elle devait arriver tout juste à sa majorité, et avait sans aucun doute économisé pour entrer ici. Son contact ? Un de ses premiers clients. Il lui avait proposé de parrainer quelques personnes de confiance, mais Sasha ne s’attendait pas à recevoir ce genre de visites. Cette fille ne voulait jamais la même chose, sans doute voulait-elle en avoir pour son argent. Elle s’offrait la découverte, le plaisir, l’interdit. Il la laissa entrer en s’effaçant sur la salle principale. Elle allait y rester toute la soirée, scotchée à sa cible du jour, dansant un peu avec lui. Ce soir, ce serait un terrien des plus normaux. Et oui, il lui fallait proposer de tout pour satisfaire tous les goûts et ne pas se priver d’une clientèle, quelle qu’elle soit.

Troisième et quatrième billet, un couple d’un certain âge qui venait juste regarder. Décidément, les gens avaient des occupations bien étranges. Il ne comprenait pas ce qui poussait ce petit couple à venir se plonger dans une telle débauche. Tant mieux, ça faisait son commerce. Mais il aurait bien aimé comprendre ce qui se passait dans leurs têtes. Toujours est-il qu’ils s’installèrent en amoureux pour profiter de ce qu’ils pensaient être un spectacle. Sasha les connaissait presque tous, puisque les nouveaux clients se faisaient rares. Ils devaient être recommandés, et même si son affaire prenait de l’essort, le club n’était pas encore très connu. Suffisamment pour l’occuper tous les soirs et exploser le week-end, mais pas encore pour créer une file d’attente.

La soirée battait son plein, le succès était au rendez-vous. Les salles privées étaient bien occupées, la scène ne désemplissait pas et la barmaid aux oreilles de chat ne savait plus où donner de la tête. Samedi soir, jour béni des commerçants de la nuit. Sasha quitta l’accueil, laissant le poste à quelqu’un d’autre, et prit le temps de faire un tour dans son domaine. Souriant à ses employés, il alla même leur rendre une petite visite dans les coulisses. Flattant une croupe, caressant des oreilles, embrassant des lèvres humaines, il leur fit part de son intérêt, de son attention.

- Patron, patron ! On a un problème.
- Quoi encore ?
- C’est Nijikama, patron. Il a pas accepté le fait de se faire jeter du club. Il fait un scandale dans la rue, je pense qu’il a trop bu.

Sasha soupira, retira sa main du boxer d’une de ses danseuses qui grogna de frustration, et sortit dans la ruelle miteuse qui abritait pourtant une petite perle, sa perle. Effectivement, ce crétin était encore là. Il avait essayé de forcer une fille. Sasha ne laissait personne forcer et brutaliser son personnel. Ils lui étaient tous dévoués, et les clients savaient très bien qu’il donnerait toujours –ou presque- raison à ses chers danseurs. Un client, ça se remplace facilement, il y en avait dans toute la ville. Ses recrues étaient plus difficiles à avoir.

C’est aussi cela qui les attachait tant à lui. Et puis, même si un client donnait un avis négatif, même s’il lui faisait une mauvaise réputation… Eh bien, les racontars peuvent servir. Entendre de mauvaises choses sur un lieu de luxure, cela donne forcément envie d’aller voir ce qu’il s’y passe. Grâce à la publicité néfaste de certains anciens habitués de ce genre, Sasha se targuait d’offrir une réputation sulfureuse à son club, le Love’s out. Oui, on y laissait l’amour à la porte. Et Nijikama avait voulu que Sidar l’aime. Il avait tout fait pour cela, dont claquer tout son salaire minable. Il s’était attaché, avait cru à la réciprocité. Mais au sein du Love’s out, l’amour était feint, joué, loué. Il ne pouvait en être autrement.

Alors le propriétaire prit le temps de remettre les points sur les i et les barres sur les t. Histoire que ce soit clair. Sinon, ça le serait bientôt.
De manière définitive.
Sans préavis.

Sa cible s’éloigna, l’alcool lui montant à la tête alors qu’il racontait partout que le diable avait donné des attributs animaliers à des hommes. Parfait, personne ne le croirait et avec un peu de chance il passerait la nuit au poste.

C’est sûrement à cause de lui qu’il ne remarqua pas les deux ombres mutines qui se faufilèrent jusqu’à son établissement. Qui entrèrent. Sans autorisation. Il ne le vit pas, donc, et rentra sans plus se formaliser des poubelles déplacées qu’il ne remarqua même pas. Par contre, ce qu’il remarqua, c’est un adolescent un peu trop jeune qu’il ne connaissait pas, assis sur une de ses banquettes, une clope au bec.

Dans un sourire curieux, il vint se placer juste derrière lui. Regardant le sommet de son crâne un moment, Sasha se pencha en avant et murmura à son oreille juste assez fort pour couvrir la musique.

- Je ne crois pas vous avoir invité. Qui donc vous a recommandé notre club ? D’où sorts-tu ?

Il avait abandonné le vouvoiement aussi vite qu’il l’avait employé. Ce gamin était plus jeune que lui et il n’allait pas s’embêter avec des marques de politesses. Il tutoyait déjà tout le monde ou presque, ce n’est pas maintenant qu’il allait faire une exception. Sa main droite était posée sur l’épaule gauche du garçon, et il la tenait de manière à ce qu’il ne s’échappe pas malencontreusement.

On ne savait jamais, avec les invités indésirables.
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Aldo and Aloïs

Re : Il était une fois un Russe. | Pv Sasha | ♥

Réponse 2 mercredi 08 janvier 2014, 17:37:28

<< Jouer, c'est expérimenter le hasard. >>

Tu soupires et passes une main dans tes cheveux bruns. Bon. Si tu reviens en arrière … Retourner à cet endroit sans se faire voir sera assez compliqué. Donc, tu décides de rester là. Mais tu ne peux pas attendre sans rien faire. Alors, tu te décides à repartir, époussetant d'un geste rapide ton costume verdâtre. Tu passes ton doigt sur tes lèvres pour vérifier si ta bouche est bien propre. Léger tic. Tu hésites encore un peu et tu enfouies tes mains dans tes poches, profondément, Tu fouilles dans les poches, tu cherches, tu hésites, tu en sors avec un mouvement leste et stéréotypé une paire de lunettes noires. Tu les poses sur le bout de ton nez, comme un agent secret et te laisses doucement glisser le long du mur face à la salle principale où louvoient des corps à demi dénudés. Tu essaies de ne pas y penser. Tu réfléchis. Forcer la porte ? Ca ne faisait pas partie du plan, et de toute manière, vous n'avez jamais fait ça. Toi et ton frère, vous entrez et vous sortez comme des gens normaux, vous cambriolez sans faire de dégât, comme de véritables gentlemen, des Arsène Lupin modernes. Tu soupires. De nouveau. Rester là, c'est suspect, aussi. Mais les lunettes ont une seule importance. Si on vient te voir, tu joueras l'aveugle, celui qui ne sait pas ce qu'il fout là, un truc dans l'genre. Oui, certes, ça fait pas très vrai. Mais ça n'a pas d'importance. Tant qu'on te jette en dehors de la boîte et qu'on ne t'amène pas au poste le plus proche, tu ne te plains pas. Et dire que ton frère est en train de profiter !  Tu le retiens, ce fourbe, qui te laisse faire le boulot le plus compliqué.

Puis, illumination dans ton cerveau d'Aldo imbécile. La clef. Il doit être en train de chercher la clef ! Alors, non, il ne faut pas que tu te fasses virer de la boite parce que tu ressembles à un aveugle paumé ! Tu te relèves, mû soudainement par une nouvelle force intelligence et utile. Les loges ! Ca sera l'endroit le plus caché pour rester au chaud. Puis, bon, autant essayer de profiter un minimum tant que tu es dans cette drôle de boîte avec des clients qui fantasment sur des animaux/humains. Après tout, on peut lier travail et plaisir, surtout quand le travail est aussi con. Se cacher, c'est simple, c'est bête, c'est logique. Tu suis doucement le mur du fond, vers d'autres portes desquelles la lumière s'échappe, en légers raies ocres. Tu ne toques pas, tu pousses sur la poignée, tu pousses sur la porte, tu entres, tu refermes la porte et tu regardes enfin devant toi. Un couloir. Les loges des artistes, les coulisses de ce spectacle décadent de luxure, de chaque côté du couloir. Tu avances légèrement dans le couloir, un pas puis un autre, un pied devant l'autre, un souffle après l'autre. Le couloir ne va pas te cacher. Tu choisis une porte non-éclairée. Oui, profiter, profiter, mais bon, hein. Tu es un trouillard après tout ! Et un trouillard qui se respecte se cache dans une loge vide, noire, éteinte, referme la porte derrière lui et ne cherche pas à allumer l'ampoule. Tu te terres dans la pièce, dans le coin le plus éloigné de la loge. Ca sera simple de revenir à la porte qui garde le pactole, ton objectif.

Seul point négatif de cette planque. Si le propriétaire entre … Et bien il découvre un Aldo typé agent secret, assis dans un coin de sa loge, yeux à demi clos, moue mécontente, air inoffensif. Mais tu sais improviser, n'est-ce pas, Aldo ? Quelques charmes par-ci, quelques ironies mordantes par-là, quelques légers et graciles caresses sur le menton, et tu te penses capable de déjouer celui qui te trouvera. Mais c'est encore à prouver, ça, hein. Pour l'instant, fidèle à ta nature de peureux, te voilà à maudire ton frère, caché dans une loge abandonné. Et qui te dit que le proprio' de la loge n'y dort pas ? Mmm ? Tu n'en sais rien. Strictement rien. Tu es dans l'flou complet, tu ne sais pas ce que te réserve la suite des évènements. A l'inverse d'Aloïs. Lui, il sait.

Et tu comptes sur Aldo pour que tes efforts ne soient pas vains. Ca s'rait con. En plus, c'est toi, qui craint pour ta peau, là. Mais des deux, tu es le plus futé. C'est bien vrai, quoi ! Une chance que tu es eu le temps de dire quelques mots à Aldo, et ce avant que ton but ne s'approche de toi et te parle. Tu appuies sur l'oreillette, un mouvement discret alors que tu tires sur la cigarette et t'entoures d'un écran de fumée. Ow..

<< - Ecoute moi bien, Aldo. Tu fais ce que tu veux, mais dès que j'ai les clefs, tu te débrouilles pour v'nir les chercher et r'partir. T'es où, là ?
   - Planqué. Bien planqué, en plus. Pourquoi c'est pas toi qui irait, quand tu les as les clefs.
   - J'pense que j's'rais occupé. Mais genre, bien.
   - Tu comptes pas profiter, quand même ? T'es sûr que je te hairais jusqu'à la fin de ma vie sexuelle, si toi tu profites et pas moi. Genre, jusqu'à ce que ma libido cesse t'vois.
   - Putain, ferme-lààà. C'était pas prévu, mais on va faire avec. Alors, une fois que je te le dirais, tu viendras chercher les clefs, tu prendras le blé, et tu dégages.
   - T'as un plan ?
   - Cible en vue, Al'. >>
   
Tu coupes la communication. Ce jaloux de frère. Tu souffles la fumée et écrase nonchalamment la cigarette sur la table. Tu l'as juste vu entré, et tu fais comme si de rien n'était, comme si ta présence en lieu était justifiée. C'est l'grand boss de cette boîte. Un homme jeune. Cheveux pétroles, allure mafieuse, nom russe, regard perçant, maintien charmant, visage à croquer. Tu gardes tout ça en tête. Ca avait été ta première réaction quand tu avais trouvé la photo sur l'net de ce Sasha. Un putain de mec que tout l'monde devait s'arracher, un putain d'homme avec qui tu n'avais qu'une envie, coucher, baiser. Cette réaction, elle réapparait là, tout de suite, dans ton torse, dans ton bas-ventre, dans ta tête, quand tu te retournes en entendant une voix murmurer dans ton oreille, une main placée sur ton épaule. Le geste te fait frémir, frissonner, rougir mais tu restes calme. Une devanture d'une froideur intelligente. Tu dois faire attention, tu dois la jouer fin, tu dois la jouer comme un vrai agent secret. Sourire en coin qui se dessine sur tes lèvres, tu te surélèves un peu pour atteindre l'oreille de ton interlocuteur, chatouiller son pavillon de ton souffle chaud. Tu ne veux pas t'enfuir, surtout pas ! Laisser passer cette occasion en or de trouver les clefs, laisser passer cette occasion de le voler bien comme il faut, de lui faire les poches de sa boîte … Non, tu ne veux pas partir ! Tes lèvres frôlent le lobe de l'oreille de l'homme aux cheveux bleus sales.

<< - On parle beaucoup de ton club. Certains étudiants du lycée le recommandent aux professeurs, qui le recommandent à des élèves entreprenants pour qu'ils laissent parler leurs pulsions auprès de ton club. C'est le lieu de toutes les débauches, d'après les adultes … >>  Tu souris doucement et te laisse retomber sur la banquette. Bon, ça c'est fait. Maintenant, pour les clefs … La musique couvre un peu le son de ta voix tranquille alors que ton cerveau marche à toute vitesse. Ca s'rait si amusant … De l'prendre à ton jeu ... << Je suis v'nu vérifier ça par moi-même, tu vois. >> Crée-toi un titre ! L'idée te paraît merveilleuse. Il est sûr que par rapport à Aldo, tu fais plus sérieux, plus mature, plus fragile, plus discret … Pour la soirée … << Mon père m'a envoyé vérifier ce qu'il s'passe ici. Il est russe, comme toi. Et il aime bien régner sur les affaires de cette ville. >> On peut toujours t'envoyer vérifier des choses. Tu fais assez professionnel pour ça, après tout. Puis, c'est la seule bonne raison pour être ici. Tu vas pas lui dire que t'es v'nu le voler, non ? Tu t'approches de nouveau du bel homme, non sans un regard qui englobe la totalité de l'établissement. Jouer un fils de mafieux pour la soirée, ça s'ra une bonne couverture pour lui voler les clefs. Juste le temps de le  mettre en confiance, de s'approcher, de toucher, de voler, d'embrasser, de laisser, de dire, de voler, de baiser et de repartir.

Tu approches un peu tes lèvres de celles de Sasha, sans vraiment apposer un baiser, juste en soufflant légèrement, ta main se dirigeant vers le dos du bleuté pour caresser d'un mouvement la colonne vertébrale. Ton choix n'est pas anodin, le frisson aura un effet sur l'mental. Tu veux lui faire un peu peur. Peut-être même pour aller en privé, et faire ton p'tit travail de cambrioleur changeur de peau qui s'fait passer pour un fils de mafieux qui surveille. S'il peut avoir un peu peur, ça sera encore plus simple. Toi, tu le tutoies sans l'avoir vouvoyer. Il aura l'impression que tu es vraiment ce que tu dis être. Tu lui souris doucement, te rasseyant avec une légère once d'interrogation. Alors, il va l'prendre comment, on interlocuteur ? S'ils s'rend compte que tu te fous de sa gueule, ça risque d'être plus serré.


Note que ta main s'aventure sur ses fesses, mais non pas pour les toucher, mais pour chercher les clefs. Mmm...Mais au toucher, elles sont bien fermes. Ses fesses. Pas les clefs.
« Modifié: mercredi 08 janvier 2014, 18:36:07 par Aldo and Aloïs »

Sasha Delov

Re : Il était une fois un Russe. | Pv Sasha | ♥

Réponse 3 mercredi 08 janvier 2014, 19:43:19

Ordinairement, Sasha ne couchait jamais durant ses heures de travail. Il était sérieux, responsable, très droit et ne se permettait aucune dérive. Il méprisait d’ailleurs les patrons d’établissements qui se permettaient de batifoler avec le personnel. Le travail est le travail, aucune chance qu’il se laisse distraire par un employé, un client, un passant dans la rue. Quand il était au Love’s out, il était d’une rigueur à toute épreuve. On pouvait lui balancer devant les yeux une jolie paire de fesses qu’il fermerait les yeux d’un air dédaigneux. Hors de question qu’il compromette ses recettes avec de bêtes pulsions animales.

Jamais.

Quelqu’un y a cru ? Aucune morale, le Sasha. Et même si le boulot passait avant tout, si ses responsabilités lui étaient plus primordiales qu’un décolleté ou qu’une chute de reins, il pouvait tout à fait jouer sur les deux tableaux. Cela ne lui posait aucun problème, et tant qu’il arriverait à prendre son pied tout en gérant les tableaux de rentabilité de ses établissements, alors il se considérait encore bon pour le service. Clairement, aucune chance qu’il se montre sage, surtout qu’il était convaincu de rassembler les plus beaux spécimens de la ville, et d’ailleurs.

Alors quand il vit ce gosse dans son royaume, à aucun moment il ne se dit « Tiens, je vais le raccompagner sagement à la porte et appeler ses parents », non. S’il était là c’est qu’il avait une bonne raison d’y être. Invitation, peut-être. Fraude, sans doute. De mémoire, aucun de ses clients n’avait parrainé un aussi jeune garçon récemment. Mais tout le monde venait ici en connaissance de cause, tout le monde. Qu’il soit un petit étudiant stupide venu pour se rincer l’œil sur les sous de papa maman ou quelqu’un de suffisamment seul pour ne trouver un peu de compagnie qu’ici, Sasha n’en avait rien à faire. Le patron du Love’s out ne leur offrait aucun échappatoire. Le but ici, c’était de faire face à ses fantasmes, de les accepter et même de les partager avec d’autres. La jeunesse n’était selon lui pas une excuse pour ne pas savoir ce que l’on cherchait. Freude lui avait bien fait comprendre, il n’y a pas d’âge pour ouvrir les yeux sur le monde tel qu’il est. Perverti et mené par le bout d’une queue, merveilleux symbole phallique de la suprématie du sexe. Tel un Dieu en pleine ascension, l’érection menait ses porteurs vers leurs désirs, rarement exprimés. Inconscient d’une bonne moitié des pulsions qui traversaient leurs esprits, ils se laissaient porter par un hasard qui n’en était pas un.

Ses propres clients voyaient dans son commerce une manière de fuir ce qu’ils ne pouvaient comprendre en y cédant, acceptant de dominer l’improbable et l’impossible. Venir ici, c’était l’exutoire, le défoulement suprême. Cherchant une stimulation supplémentaire, ils franchissaient un cap dans la recherche de l’excitation pour s’échapper d’un quotidien morne et ordinaire. Leur offrir des fantasmes qui étaient auparavant destinés à rester simples rêves, c’était promesse de les combler pour longtemps.

Et, au passage, d’empocher pas mal de fric.

En tout cas, la réaction du gosse qui lui faisait face avait sûrement tout autant de raisons d’être. On ne fait rien pour rien, et Sasha sourit quand il sentit un souffle sur son oreille gauche. Son interlocuteur, au contraire, était impassible quand il lui fit ostensiblement du charme. Ce qu’il faisait bien. Son sourire s’élargit. Peut lui importait que ce soit un mensonge ou la vérité, Sasha était satisfait. Parce que toute imagination se base sur une réalité, rien ne naît sans raison ni ne s’ancre sans racine. Alors il commençait à être connu même dans des milieux qui ne devraient pas le toucher ? Le lieu de toutes les débauches… Il est vrai que Sasha offrait de tout, mais jamais sous la contrainte. Ses ouailles étaient libres de faire ce que bon leur semblait, de répondre ou non aux attentes des clients.

Seulement, un désir inassouvi était synonyme de légère perte sur le salaire, et de peu de considération du patron. Il était rare que quiconque refuse une prestation ou un client, sauf quand Sasha lui-même aurait refusé.

- Je vois très bien, je me demande seulement si tu as même l’âge de t’aventurer ici. Heureusement pour toi, je m’en fous totalement.

Pause. Sasha fit une moue discrète quand la cible de son intérêt recula, impassible. Il le détailla, et apprécia ce qu’il vit. Silhouette fine, visage androgyne. Des lèvres abîmées par sûrement quelque chose d’autre que des baisers, et des yeux qui se veulent aussi froids qu’inexpressifs. Impassible, le gamin. On lui donnerait facilement quelques années de plus, s’il n’y avait pas ce corps que Sasha pourrait briser d’une étreinte trop passionnée. Ce garçon connaissait-il la passion ? La violence d’un corps contre un autre ? Puis les yeux gris errèrent du côté de l’accoutrement. Sobre, efficace, pas forcément de bonne qualité à en juger par le tissu, mais réussissant l’exploit d’être élégant malgré tout.

- Ma renommée causera ma perte, moi qui apprécie mon anonymat pour pouvoir œuvrer en toute tranquillité. Le business s’effondre.

Il sourit encore, le bougre, quand son interlocuteur dévoila son identité. Tout le monde ici mentait, ses clients les premiers. Il n’y croyait pas, mais s’en fichait. Il lui mentait et peu lui importait. Ici, c'était le paradis des faux-semblants, et en ajouter un n'allait rien changer aux rouages de son établissement. Mais il le jouait bien. Et puis il avait une belle petite gueule d’ange, surtout. Un peu de sang frais. Il allait pouvoir le distraire, l’amuser le temps d’un battement de cils. Quand il s’approcha, la main de Sasha vint se loger dans sa nuque pour l’empêcher de repartir. Sans l’embrasser, le patron du Love’s out sortit sa langue et donna un coup sur les lèvres scellées du petit menteur. Il frissonna à son contact, réaction purement physique, mais apprécia l’idée. Parce que le frisson était pour lui synonyme de plaisir, il ne pouvait exister d’autre forme de tressaillement que celui de la satisfaction. Impossible. Et il réitéra quand quelques doigts égarés vinrent saluer ses fesses.

- Eh bien eh bien, pour un fils de mafieux discipliné, tu es bien proche d’une possible menace. Ça aussi, ton père te l’a demandé ?

Sasha se recula finalement, et l’observa encore un long moment tout en prenant sa clope pour l’éteindre sur un cendrier déjà bien chargé. Il lui prit le poignet sans lui laisser le choix et le poussa vers le centre névralgique de son bar, la piste. Immédiatement, plusieurs terrannides vinrent danser en se collant à lui, ondulant leurs corps à moitié animaux contre l’adolescent. Et Sasha resta là, à le regarder en croisant les bras, levant un sourcil amusé.

- Alors découvre. Vis ce que tu es venu essayer.

Encore une fois, le mensonge n’avait absolument aucune importance. Il se fichait bien de qui il était, tant qu’il pouvait s’amuser un moment avec lui. Sasha n’avait pas pour habitude de faire des délits de faciès, du moins pas de manière négative. Mais avant tout, il acceptait tout type de personnes ici, pour tout type de prestations.

Allant chercher un verre de champagne au bar pour son nouvel invité, Sasha demanda à un de ses précieux agents de sécurité –le seul en fait- d’aller faire sa ronde. Juste pour vérifier que ce petit invité surprise n’était pas venu avec tout un groupe d’adolescent, histoire de se divertir. Ils auraient pu entrer malgré les barrières qu’il avait mises en place pour éviter ce genre de débordements. Et Sasha n’aimait pas que quiconque soit présent en ces lieux sans qu’il n'en ait eu vent. D’un signe de tête, son ordre fut entendu et une masse de muscles se mit en mouvement vers l’arrière salle, là où tout pouvait se cacher alors que dans la pièce principale, rien ne passait inaperçu.

Enfin, il revint vers le jeune homme aux yeux rouges et lui tendit son verre sans se rapprocher de lui outre mesure. D’abord, découvrir pourquoi il avait flirté avec lui. Après, détruire son intérêt et reconstruire peu à peu une nouvelle envie, un désir réel qu’il se targuait de pouvoir maîtriser. On ne lui ferait pas croire qu’il ne donnerait pas envie à qui que ce soit. Parce que Sasha comprenait les gens, et leurs envies. Il s’en amusait.
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