Le baiser sauvage et inattendu de Zero ne dérangea nullement Sylvie, au contraire. Elle sentit le plaisir remonter le long de ses entrailles, un plaisir vorace, bestial, symbiotique. Depuis qu’elle avait accepté sa véritable nature, et s’était unie pleinement avec ce symbiote, elle avait une sexualité débridée. Le symbiote était, selon les critères terriens, extrêmement puritains et antinaturels, un pervers. Ceci revenait à dire qu’il fantasmait beaucoup, et que Sylvie couchait avec beaucoup de femmes. Curieusement, le symbiote préférait le sexe féminin au sexe masculin chez les humains normaux, ce que Sylvie expliquait par le fait qu’elle était une femme, et que le symbiote connaissait plus les femmes que les hommes. En revanche, elle ressentait pour Zero une forte attirance, ce qui expliquait bien des choses. Ce désir fulgurant, qui la faisait trembler, et excitait le symbiote, elle ne l’avait ressenti qu’avec Nathan, et avait toujours cru que c’était parce qu’ils étaient, autrefois, mariés. Mais Sylvie Joyce n’avait aucun lien avec Ketake. L’attirance qu’elle ressentait pour Nathan n’était pas humaine, mais symbiotique. C’était... Et bien, c’était comme une libération, la preuve qu’elle n’était plus une vulgaire humaine retenue par ces liens frivoles et intangibles qu’était l’amour, mais une femme évoluée, une créature symbiotique, supérieure à tous ces êtres gluants et stupides qui pullulaient dehors.
Sylvie répondit donc avec une joie évidente au baiser passionné de Darkred, frissonnant quand il posait ses mains sur son corps, agissant en mâle bestial. Elle aurait bien couché avec lui, là, maintenant, mais elle voulait le voir à l’action sur cette humaine. Plus que le sexe encore, plus que son besoin de chair, elle voulait voir le mâle reproducteur à l’action. C’était la seule principale raison pour laquelle Sylvie avait tenu à ce que l’organisation aille le secourir : elle avait besoin d’un mâle reproducteur pour ses plans. Le Magicien n’y avait vu aucune difficulté, et c’était tant mieux. Il fallait croire que les symbiotes l’attiraient, même si elle ignorait qui était le Magicien, à défaut de ne l’avoir jamais vu.
Se détachant d’elle, Zero se rapprocha de la femme, qui avait un bâillon symbiotique autour des lèvres. Elle avait beau utiliser ses mains, le bâillon ne se retirait pas. Elle était nue, belle, désirable, avec des seins fermes, des hanches solides, et un regard apeuré. C’était une Amérindienne, qui venait de loin. Elle était venue à Seikusu faire ses études, et perdre sa virginité. Ce n’était probablement pas de cette manière qu’elle imaginait la perde, mais elle la perdrait avec un morceau de choix. Le symbiote de Zero se réveillait. Darkred découvrait des sensations qu’il n’avait encore jamais du expérimenter. Sa rage naturelle était sans doute liée à un état de frustration formien. Les Annexiens les plus cruels entretenaient ainsi la rage de leurs troupes, en les empêchant de baiser pendant des jours avant de lancer un assaut. Les résultats étaient très efficaces.
Les yeux de l’Amérindienne était baignés de larme, alors que les tentacules immobilisant ses membres se retiraient. Elle se tortilla sur le lit, mais ne put aller bien loin. Zero l’agrippa par les hanches, et la pénétra sauvagement. Un gémissement s’échappa des lèvres de la femme, dont tout le corps sembla se tendre. Sylvie restait dans le dos de Zero, et se rapprocha, se blottissant contre lui, caressant ses hanches avec ses griffes, léchant le creux de sa nuque, tandis que l’humaine gémissait en pleurant. Elle hurlait de douleur, son hymen explosé, son intimité défoncée sauvagement. C’était un viol, aux yeux des humains. Aux yeux des Formiens et des symbiotes, cette notion n’existait pas, car la notion de consentement était inopérante dans un rapport sexuel. C’était un rituel naturel, quelque chose qu’on ne pouvait pas refuser, car c’était illogique de la refuser.
« Là... Ressens le pouvoir, le contrôle, la puissance... N’est-ce pas grisant ? »
Elle parlait contre son oreille, tout en approchant l’une de ses mains, caressant le ventre de l’homme, ses griffes se dirigeant vers l’extrémité de son long membre gélatineux. Le lit tremblait et craquait, et les yeux de l’Amérindienne étaient révulsés. Zero se retira, et Sylvie restait dans son dos, posant ses mains sur son dos. Son sexe pulsait à l’air libre, remuant légèrement, de haut en bas. Une belle queue rouge, grosse, avec des veines qui saillaient le long de son membre. Il saisit la femme à la gorge, et la retourna. Elle gémit, les fesses ressortant en hauteur, et son membre s’enfonça encore en elle, alors qu’il s’aplatissait sur elle, l’écrasant. Sylvie vit les mains de l’Amérindienne serrer les couvertures, tandis que Zero continuait à la prendre.
Il finit par s’abandonner en elle, jouissant fermement, son sperme filant dans le ventre de la femme, avec de longues giclées. Il la féconda, puis se retira d’elle, du sang s’échappant de ses lèvres intimes. Elle gisait sur le lit, prostrée... Et de la mouille s’échappait de l’intimité de Sylvie Joyce, qui avait un sourire ravi sur les lèvres. Zero se retourna, et exposa ses conditions. Sylvie sourit, un beau sourire carnassier, et se blottit contre le corps du symbiote. Sa peau symbiotique remua un peu, gesticulant pour se mélanger avec celle de l’homme, et elle l’embrassa, fourrant sa longue langue de serpent dans sa bouche.
« Tu tiens à cette femme, hum ? Ne t’en fais pas, nous nous occuperons d’elle... Mais nous ne la tuerons pas, non... Elle est trop précieuse pour qu’on la tue... Sois patient, et je te l’offrirai, mon amour... »
Elle parlait sur un ton tendre et enjôleur, alors qu’une fille pleurait à côté d’eux. Elle avança son doigt, et caressa les lèvres édentées de Zero. À hauteur de leur entre-jambes, des tentacules jaillissaient du corps symbiotique de Sylvie. Ils étaient petits, délicats, et s'enroulèrent délicatement autour de sa verge, afin de la caresser, de le masturber, de lui faire plaisir. Sylvie n'était-elle pas une femme adorable ?
« Je vais achever de la transformer... Ton sperme est bon, mais il lui faut encore goûter à ma propre semence... »
Elle la transformerait ainsi en femme symbiotique. Sylvie s’écarta de Zero, et marcha sensuellement, roulant des hanches et des fesses, vers le lit. Sa main caressa la jambe de l’Amérindienne, qui trembla. Elle la retourna, la couchant sur le dos, tandis que des tentacules sortaient du dos de Sylvie. Trois, exactement. Ils s’enfoncèrent à tour de rôle dans son vagin, la pénétrant pour attraper sa mouille, tandis que ses doigts griffus caressaient la bouche de l’Amérindienne, jusqu’à ôter le bâillon.
« Tu as peur, ma beauté... C’est normal... Mais ton corps est parfait pour être notre première fille... »
Les tentacules se glissèrent alors. Un s’enfonça dans son vagin, un autre dans ses fesses, et un troisième dans sa bouche. L’Amérindienne gémit, et Sylvie se redressa, un sourire ravi, puis fit remuer ses tentacules, lentement, avant de les enfoncer profondément. Le tentacule dans sa bouche fila dans sa gorge, puis le long de sa trachée. La femme gémit, tandis que le tentacule dans son anus s’enfonçait très profondément aussi, dans les entrailles de son corps, allant chercher les spermatozoïdes de Zero pour les féconder.
« Là, voilà, ma belle... Hum... »
Les tentacules crachèrent de la mouille, et se retirèrent de son corps. De la salive s’échappait des lèvres de la femme, et Sylvie entreprit de s’allonger à côté d’elle, sur le flanc, sa main caressant la joue de la femme. Elle l’embrassa sur les lèvres, se débrouillant pour offrir la vue de son corps à Zero.
Elle avait envie de lui.